1. 1
Formation qualifiante
Compagnon Chef d’équipe
Intervention de Lionel LINGER
VINCI CONSTRUCTION GRANDS PROJETS
Connaissances de base sur le béton et ses constituants
Quelques éléments pour mieux définir les besoins du
chantier et gérer la relation avec les fournisseurs de
Béton Prêt à l’Emploi (BPE)
2. 2
Plan de l’intervention
• Connaissance de base des bétons
– Constituants
– Normalisation
• Spécifications de chantier
– Exigences essentielles
– Consistance et maintien de rhéologie du béton frais
– Caractéristique du pompage
– Résistance au jeune âge
– Aspect de parement
• Contrôle des bétons
– Les bons de pesée
– La consistance du béton frais
– La résistance du béton durci
• Mise en œuvre du béton
– Vibration
– Cure
– Reprises de bétonnage
– Le cas particulier des BAP
• Commande du béton prêt à l’emploi
3. 3
Plan de l’intervention
• Connaissance de base des bétons
– Constituants
– Normalisation
• Spécifications de chantier
• Contrôle des bétons
• Mise en œuvre du béton
• Commande du BPE
4. 4
Constituants des bétons
• Sable et gravillons sont appelés granulats
– C'est le squelette du BPE.
• Ciment
– C'est une poudre qui, mélangée avec l'eau, va cristalliser et
coller les granulats entre eux.
• Additions
– Ce sont des poudres qui peuvent se substituer à une partie du
ciment « pur » pour conférer au béton des caractéristiques
particulières.
• Eau
– Permet l'hydratation du ciment et la maniabilité du béton.
• Adjuvants
– Permettent d'apporter des caractéristiques complémentaires
au mélange.
5. 5
Constituants des bétons
Liant
7 à 14% du volume
Eau
14 à 22% du volume
+
Adjuvant
inférieur à 2% du volume
+
Air
1 à 6% du volume
+
+ Granulats
60 à 70% du volume
6. 6
Fines Sable Gravillons
D 0,063 (ex 0,08) mm D 6,3 mm d 2 mm et D 31,5 mm
ex : 0/4 ex : 5/12 + 12/20
D : taille en mm du plus gros grain d : taille en mm du plus petit grain
Les granulats
7. 7
Les granulats
• Provenance
– de rivière :
extraits du lit des rivières : cette source se raréfie
extraits des zones situées à l’emplacement des anciens lits
(dépôts alluvionnaires)
ex : sable de Loire - granulats de Seine
de forme plutôt arrondie, roulé ou semi-concassé
– de carrière :
obtenus par concassage à partir de roches dures extraites en
carrière
le calibrage s’effectue à l’aide de grands tamis
de forme plutôt anguleuse
– de mer :
de forme arrondie (galets - sables)
8. 8
Les granulats
• Caractéristiques principales
– dureté de la roche
– porosité (absorption d’eau)
– propreté
– forme des grains : roulé / concassé
– courbe granulométrique
9. 9
Les granulats : Module de finesse d’un sable
Le module de finesse d’un sable est égal au 1/100 de la somme des refus cumulés, exprimés en
pourcentage sur les tamis suivants :
0.16 - 0.315 - 0.63 - 1.25 - 2.5 - 5
Exemple :
Sable Fin : MF = 1.8 Sable Normal : MF = 2.5 Sable Grossier : MF = 3.2
FINS MOYENS GROS
SABLES
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
TAMISATS
en
%
A
B
C
A = préférentiel
Mod. finesse 2,20 à
2,80
B = trop fin
Mod. finesse 1,80 à
2,20 (augmentation
dosage en eau)
C = trop grossier
Mod. finesse 2,80 à
3,20 (manque
ouvrabilité)
10. 10
Fabrication du ciment
• Schéma de fabrication
– Un processus avec des investissements lourds
– Une dépense énergétique forte mais avec des possibilités
variées de combustibles (ex : les farines animales).
Calcaire
(CaCO3)
80%
+
Argile
(SiO2/ Al2O3)
20%
+
Oxyde fer
(Fe2O3)
Concassage
Broyage
Séchage
Mélange fin
Cuisson
Sèche
ou
demi-sèche
1450 °
Clinker
C3S
C2S
C3A
C4AF
Gypse
+
ajouts
éventuels
Broyage Ciments
Cru Cuit Liant
12. 12
Additions normalisées
• Laitier de haut fourneaux (S) (sidérurgie fabrication fonte)
• Cendres volantes siliceuses (V) (centrales thermiques)
• Fillers calcaires (L) (carrières de calcaire)
• Fumées de silice (D) (industries du silicium)
Mais également
• Pouzzolanes naturelles (Z)
• Fillers siliceux (U)
13. 13
Ciments : appellations normalisées (EN 197-1)
• CEM I : ciment Portland - ex CPA
+ 95 % clinker
• CEM II/A ou B : ciment composé – ex CPJ
+ 65 % clinker
+ addition :
- filler calcaire (L)
- laitier (S)
- cendres volantes (V)
- fumée de silice (D)
• CEM III / A ou B : ciment de haut-fourneau : ex CHF
• CEM III / C : ciment de laitier au clinker : ex CLK
• CEM V / A ou B : ciment au laitier et aux cendres : ex CLC
• CEM IV / A ou B : ciment pouzzolanique
14. 14
Ciments : appellations normalisées (EN 197)
• 32,5 - 42,5 - 52,5 : résistance minimale garantie à 28
jours
• N : durcissement normal
• R : durcissement rapide
• PM : « pour » la mer
• ES : résistant aux eaux sulfatées
• CP : copla précontrainte
15. 15
• Nature doit être propre :
– ni débris végétaux
– ni boue
• Doit être potable ou à teneur limitée en impuretés :
– (chlorures, sulfates, matières organiques, acides)
• Rôle :
• Pour un béton courant :
– quantité Eau liée quantité Eau libre
• ATTENTION Ajout d’eau (+1%) = baisse de la résistance (-5%)
L’eau
Eau totale
Eau utile
à l’hydratation =
Eau liée
Eau nécessaire à la
mise en œuvre =
Eau libre
16. 16
Type Fonction Effets secondaires
possibles
Exemple
d’utilisation
Plastifiant -
Réducteur d’eau
Réduire le dosage
en eau à slump
constant
Augmenter le
slump à dosage en
eau constant
Retard de prise Bétons courants
Superplastifiant Réduire le dosage
en eau à slump
constant
Augmenter le
slump à dosage en
eau constant
Retard de prise BHP
Béton auto-plaçant
Retardateur Retarder la prise Temps chaud
Ouvrages de
grande masse
Accélérateur Accélérer la prise Temps froid (les
plastifiants ou
superplastifiants
sont plus
efficaces)
Hydrofuge
de masse
Limiter la
perméabilité
Réservoir (les
plastifiants ou
superplastifiants
sont plus
efficaces)
Entraîneur d’air Créer des
microbulles dans le
béton
(ATTENTION !)
Diminution
systématique
de la résistance
Béton résistant
au gel
Agent de
viscosité
Améliorer la
cohésion du béton
Béton auto-plaçant
Pompage
Les adjuvants
17. 17
Les Superplastifiants : Mode d’action
Ciment
Eau
=
Grumeaux
Surface
Hydratée
Meilleure
hydratation
Grain de
ciment
Etat dispersé
du ciment
Ajout de
superplastifiant
18. 18
Impacts des différents constituants du béton
Rc = résistance du ciment
G = coefficient granulaire
C = quantité de ciment
E = quantité d’eau
Formule de Bolomey :
Fc = Rc x G x (C / E – 0,5)
19. 19
Dosages (variation d’un seul paramètre dans la formulation)
Eau Ciment Fines G/S Plastifiant
Superplastifiant
Résistance
à 28 jours
Maniabilité
Compacité
Retrait
Ressuage
Résistance
au jeune
âge
Dosage des constituants
20. 20
Plan de l’intervention
• Connaissance de base des bétons
– Constituants
– Normalisation
• Spécifications de chantier
• Contrôle des bétons
• Mise en œuvre du béton
• Commande du BPE
21. 21
Normalisation
• Depuis le 1ier janvier 2005, la production du béton (Béton
Prêt à l’Emploi ou fabriqué sur chantier) est régie par la
Norme NF EN 206-1.
• Cette norme définit des règles minimales de
« formulation » du béton en fonction de sa destination
dans un ouvrage (bâtiment ou génie-civil)
• Ces exigences sont liées à la classe d’exposition du béton :
– XO: aucun risque de corrosion ni d’attaque
– XC: corrosion induite par la carbonatation
– XD: corrosion induite par les chlorures, d’origine autre que
marine
– XS: corrosion induite par les chlorures présents dans l’eau
de mer
– XF: attaque gel/dégel avec ou sans agent de déverglaçage
– XA: attaques chimiques.
22. 22
Responsabilités des différents acteurs
• L’entreprise reçoit de ses donneurs d’ordre (maître d’ouvrage,
maître d’œuvre, bureau d’études) toutes les pièces du marché.
• C’est à l’entreprise de transmettre au producteur une
spécification complète et normative du béton, permettant
d’atteindre les propriétés requises dans l’ouvrage.
• En l’absence de prescription précise par le client, il importe que
le producteur présente une offre complète, assortie d’un
devoir de conseil.
Dans tous les cas, le client est « prescripteur »
vis à vis du producteur
Le producteur est responsable du contrôle de conformité aux
exigences spécifiées.
L’entreprise est responsable de la mise en place du béton dans
la structure.
23. 23
Garage Sous-sol
Séjour
Cuisine
Chambre 1 SdB
Dégt
Chambre 2
Choix de la classe d’exposition Responsabilité du client-prescripteur
Principales expositions courantes
dans un bâtiment
XF1 (XC3) ou +
Dallage extérieur
XF1 (XC3) ou +
Voile extérieur
non protégé
XC1
Voile extérieur
protégé de l’humidité
XC1
Voile intérieur
protégé de l’humidité
XC1
Plancher intérieur
dalle pleine ou pré-dalle
XC2/XC1
XA si sol agressif
Fondation armée
Pour les bétons ne subissant aucune agression, non armés ou faiblement armés avec enrobage d’au moins 5 cm : X0
24. 24
Tableau NA.F.1 – Valeurs limites applicables en France pour la
composition et les propriétés du béton
25. 25
Tableau NA.F.1 – Valeurs limites applicables en France pour la
composition et les propriétés du béton
26. 26
Tableau NA.F.1 – Valeurs limites applicables
en France pour la composition
et les propriétés du béton
27. 27
Norme NF EN 206-1 (NF P 18 325-1)
Les anciennes notions de BCN et de BCS sont remplacées par les nouvelles
terminologies suivantes :
BPS (Béton à Propriétés Spécifiées) :
- Classe de résistance à la compression
- Classe d’exposition
- Dimension maximale nominale des granulats
- Classe des teneurs en chlorures
- Classe de consistance
BCP (Bétons à Compositions Prescrites) :
- Dosage en ciment
- Type de ciment
- Rapport E/C ou consistance
- Type, catégorie et teneur maximale en chlorures de granulats
- Dimension maximale nominale des granulats
(toute limitation éventuelle de leurs fuseaux granulaires)
- Type et quantité d’adjuvants ou additions
28. 28
BPS : NF EN 206-1 –Marque NF - XF1 (F) - Cl 0,40 - C25/30 cyl -
CEM II/B (S) 32,5 N CE - S : 130 mm - Dmax 22,4 mm
ce qui signifie :
BPS : NF EN 206-1 Béton à propriétés Spécifiés selon NF EN 206-1
Marque NF Béton provenant d'une centrale titulaire du droit d'usage de la
marque NF-BPE.
XF1 (F) Classe d'exposition (Version française)
Cl 0,40 Classe de chlorures
C25/30 cyl Classe de résistance du béton et mode de contrôle (cylindre)
CEM II/B (S) 32,5 N CE Nature et classe du ciment, marquage CE
S : 130 mm Classe ou valeur cible d’affaissement (S) ou d’étalement (F)
Dmax 22,4 Dimension maximale du granulat
• Exemple de désignation d’un BPS :
29. 29
Plan de l’intervention
• Connaissance de base des bétons
– Constituants
– Normalisation
• Spécifications de chantier
• Contrôle des bétons
• Mise en œuvre du béton
• Commande du BPE
30. 30
Spécifications de chantier
• But : retranscrire les besoins spécifiques du chantier par
type de béton.
• Exigences essentielles (clauses complémentaires aux normes).
• Principales spécifications particulières éventuelles :
– Consistance du béton frais et maintien de rhéologie
– Caractéristique concernant le pompage du béton
– Résistance au jeune âge
– Aspects de parement
– Etc.
- Spécifications complémentaires à celles définies
dans le cahier des charges -
31. 31
Spécifications de chantier
• Tolérances sur les volumes livrés
• Maintien de la consistance dans le temps
• Possibilités d'ajout de superplastifiant en toupie
• Définition des lots pour le contrôle des bétons
• Conditions de réalisation des essais de contrôle
(confection et conservation des éprouvettes sur le
chantier)
- Exigences essentielles
(Clauses complémentaires aux normes) -
32. 32
Spécifications de chantier
• 2 critères de choix de consistance :
– Mode de transport
– Type de plot à bétonner
- Consistance et maintien de rhéologie du béton frais -
Type
de plot
à bétonner
Pompe
Benne
à volant
Benne
à manchette
Radier
(grande masse)
S2 > 80 mm > 100 mm
Voile courant > 80 mm > 80 mm > 100 mm
Voile mince et/ou de
grande hauteur
> 160 mm > 160 mm > 160 mm
Mode de
transport
• Autres éléments à prendre en compte :
– Densité de ferraillage
– Pente (surface libre)
– Possibilités de vibration
– Poussées du béton
– Aspect des parements
33. 33
Spécifications de chantier
• But : s’assurer du maintien de la consistance du béton
frais jusqu’à la fin de la mise en œuvre.
• Paramètres à considérer
– Temps de transport entre la centrale à béton et le lieu de
livraison (chantier).
– Durée estimée de la mise en œuvre (temps de vidange d’une
toupie de volume donnée).
– Conditions climatiques particulières (bétonnages par temps
chaud/temps froid).
- Consistance et maintien de rhéologie du béton frais -
34. 34
Spécifications de chantier
• But : s’assurer du caractère « pompable » du béton dans
les conditions définies par le chantier :
– Circuit de pompage : longueur, dénivelé.
– Pompe automotrice à flèche.
- Caractéristiques concernant le pompage -
Pompage du béton à valider au cours
d’essais de convenance représentatifs
des conditions de mise en œuvre.
35. 35
Spécifications particulières du chantier
• But : s’assurer de l’adéquation de la formule béton avec
les exigences de résistance au jeune âge du chantier en
terme de décoffrage (ou de mise en tension des câbles
pour le béton précontraint) :
– Optimiser le cadences d’avancement.
– Respecter le planning d’exécution.
• Méthode de contrôle utilisée
– Contrôle du niveau de résistance à la compression du béton à
court terme par le biais de la maturométrie.
Méthode basée sur la loi d’Arrhénius (traduisant la cinétique
d’hydratation du béton).
Permet de prendre en compte l’effet de masse et les conditions
d’isolation réelles du béton en place.
Nécessite une campagne d’étalonnage en laboratoire.
- Résistance au jeune âge -
Ecrasement d’éprouvettes d’information : résultat
moins favorable que le contrôle par maturométrie
36. 36
Spécifications particulières du chantier
- Aspects de parement -
• But : s’assurer de l’adéquation de la formule béton avec le
niveau de parement spécifié contractuellement.
– Optimiser le cadences d’avancement.
– Respecter le planning d’exécution.
Optimisation de la formulation de béton =
condition nécessaire mais pas suffisante
(respect des Règles de l’Art : mise en œuvre …)
• Méthode de classement des surfaces de bétons
– Norme P18–503 (novembre 89) = 3 critères de classement :
Planéité flèche maximale
Texture
Niveau de bullage moyen (ensemble de la surface).
Zones de bullage concentré.
Défauts localisés.
Teintes appréciation par référence à une échelle de gris.
Définition contractuelle par parties d’ouvrage
d’un niveau de parement selon P18-503
37. 37
Plan de l’intervention
• Connaissance de base des bétons
– Constituants
– Normalisation
• Spécifications de chantier
• Contrôle des bétons
• Mise en œuvre du béton
• Commande du BPE
38. 38
Les contrôles du Béton Prêt à l'Emploi
– DES BONS DE LIVRAISON ET DES BONS DE PESEES,
– DE LA PLASTICITE DU BETON A SA LIVRAISON (CÔNE
D’ABRAMS ou TABLE A SECOUSSE)
– DE LA RESISTANCE MECANIQUE (Attention à la confection et
la conservation des éprouvettes normalisées).
39. 39
Les contrôles des bons de livraison et des bons de pesées
IL FAUT DEMANDER, LORS DE LA COMMANDE GLOBALE DU BPE,
QUE LES BONS DE PESEES SOIENT ANNEXES AUX BONS DE
LIVRAISON.
Les points à vérifier sur le bordereau de pesées sont :
• Les vérifications de base (est-ce bien le béton commandé ?)
• Les vérifications et les dosages sont-ils conformes aux
appels de l’automate ?
• Les vérifications des données introduites par le chef de
centrale (Vérification du volume d’eau efficace à partie des
teneurs en eau des constituants, des adjuvants et de l’eau de
gâchage).
40. 40
Le contrôle de la plasticité du béton (NF EN 206-1)
Les classes d’affaissement
• S1 : 10 mm Slump 40 mm [anciennement F]
• S2 : 50 mm Slump 90 mm [anciennement P]
• S3 : 100 mm Slump 150 mm [anciennement TP]
• S4 : 160 mm Slump 210 mm [anciennement Fl]
• S5 : Slump > 210 mm
42. 42
Les contrôles de résistance du béton
Dans le cas de Béton Prêt à l’Emploi, le producteur effectue UN
CONTRÔLE DE PRODUCTION du béton livré.
Ce contrôle peut être réalisé en appliquant le principe des
familles élargies de béton (qui peuvent comporter jusqu’à la
totalité des bétons produits par une même unité de
production).
Cette approche n’est pas compatible aux exigences de contrôle
des bétons dans l’ouvrage.
Les contrôles de la résistance du béton par
l’Entreprise sur le chantier sont primordiaux.
43. 43
Les contrôles de résistance du béton
Les éprouvettes doivent être confectionnées, conservées et écrasées
selon les normes en vigueur.
La conservation des éprouvettes dans les premières heures qui suivent
leur confection sur le chantier est primordiale (caisse calorifugée en
hiver).
Ces contrôles ont pour but de déterminer la résistance caractéristique
du béton à 28 jours mais également éventuellement à d’autres
échéances (décoffrage, …) à titre informatif.
Le contrôle de la résistance au décoffrage peut être effectué :
• Au moyen d’éprouvettes d’information (conservées dans des
conditions similaires à l’ouvrage).
• Par le biais de la maturométrie qui a pour objet l’établissement, pour
un béton, d’une relation biunivoque entre son degré d’hydratation
(résistance mécanique) d’une part, et son histoire thermique depuis
sa fabrication d’autre part. Elle nécessite une étude préalable et un
étalonnage sur chantier.
44. 44
Méthodologie d'interprétation des résultats
• Chaque valeur est déterminée en faisant la moyenne des résultats de
chaque prélèvement (2 ou 3 éprouvettes).
• L’interprétation des résultats se fait en fonction de 2 critères :
Fmoyen = moyenne des résistances à l'écrasement pour un lot donné
Fmin = la plus faible des résistances à l'écrasement pour ce lot
• Le béton est considéré conforme si les 2 équations suivantes sont
vérifiées :
– Fmoyen > Fck + k1
– Fmin > Fck - k2
Avec :
Fck = résistance caractéristique souhaitée
k1 et k2 = valeurs dépendant du règlement applicable (DTU 21,
fascicule 65
45. 45
Mise en œuvre du béton : Contrôle avant bétonnage
Point à contrôler Point à contrôler
Étanchéité Nids de cailloux, tâches noires
Propreté Parements tâchés
Huilage Arrachement, bullage, tâches
COFFRAGES
Point à contrôler Point à contrôler
Enrobages Fantôme des armatures en parement /
Corrosion
Élimination des chutes de ligatures Traces de rouille en parement
FERRAILLAGE
PREPARATION DE LA REPRISE DE BETONNAGE
Matériel de vibration
Éclairage
etc. …
MOYENS DE BETONNAGE
46. 46
Plan de l’intervention
• Connaissance de base des bétons
– Constituants
– Normalisation
• Spécifications de chantier
• Contrôle des bétons
• Mise en œuvre du béton
• Commande du BPE
47. 47
Mise en œuvre du béton : Vibration
La VIBRATION permet une bonne mise en œuvre du béton.
Sous l’effet de la vibration, le béton coule comme s’il était très liquide, mais dès qu’on
arrête cette vibration, il reprend sa consistance normale.
La vibration sert à : Désaérer le béton…
… le serrer…
… remplir le moule
48. 48
Mise en œuvre du béton : Vibration
Le vibreur ou aiguille vibrante doit être introduit VERTICALEMENT dans la
couche de béton frais jusqu'à pénétrer quelque peu dans la couche inférieure pour
assurer le mariage des couches.
Elle doit être remontée LENTEMENT et EN ACTION pour éviter les vides et les
poches de laitance, jusqu'à ce que l’eau et l’air apparaissent à la surface.
Pour que toutes les parties soient vibrées, respecter le RAYON D’ACTION (voisin
de 10 fois le rayon de l’aiguille vibrante) afin que chaque position recouvre
partiellement les positions précédentes.
49. 49
Mise en œuvre du béton : Cure du béton
La cure du béton consiste à éviter un dessèchement excessif du béton frais pouvant
provoquer une baisse de la qualité du béton d’enrobage :
une fissuration de la peau du béton (retrait plastique)
une mauvaise hydratation du ciment en surface (et donc une
durabilité altérée - mauvaise protection des armatures)
Les procédés classiques sont :
application d’un produit de cure juste après bétonnage
pulvérisation d’eau en surface
mise en place sur le béton d’une protection (toile de jute humide,
polyane, ...)
Une cure soignée est particulièrement indispensable dans les cas suivants :
temps chaud,
temps venteux.
50. 50
Mise en œuvre du béton : Reprises de bétonnage
Sur béton frais Objectif
1- Lavage au désactivant Éliminer la laitance en surface
2- Balayage, grattage à la brosse Obtenir la rugosité souhaitée
Sur béton durci Objectif
1- Nettoyage Propreté du support
2- Traitement mécanique : sablage, jet à
haute pression (hydro-démolition),
repiquage, bouchardage (à accompagner
obligatoirement d’un décapage à l’eau sous
pression et d’un soufflage à l’air déshuilé).
Obtenir la rugosité souhaitée
PREPARATION DU SUPPORT
1- Déversement du nouveau béton
Hauteur de chute limiter Éviter la ségrégation
Progression du béton Éviter d’emprisonner de l’air
(zone de support)
Vibration Apporter du soin, notamment à
l’interface des deux couches
2- Cure
CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE DU NOUVEAU BETON
52. 52
Plan de l’intervention
• Connaissance de base des bétons
– Constituants
– Normalisation
• Spécifications de chantier
• Contrôle des bétons
• Mise en œuvre du béton
• Commande du BPE
53. 53
Évaluation des fournisseurs
• Sûreté des approvisionnements : carrières, sable, ciments
• Principal débouché : négoce, parpaings, entreprise intégrée
• Type d’installation fixe, mobile
• Capacité en pointe, ressource en interne
• Flotte de camions malaxeurs : en propre, loueurs, sous-traitance
• Capacité de stockage des granulats et ciments (additions)
• Chantiers en cours ou prévus
• Rapport marchés en cours ou prévus/capacité totale
• Données techniques : agréments, norme, laboratoire d’analyses
- Pour évaluer un fournisseur de béton, quelques données -
54. 54
La commande du Béton Prêt à l'Emploi
• Liaison avec le Fournisseur de béton
• Rôle capital dans le bon déroulement du chantier
• Spécifier clairement :
– Les exigences du Client (CCTP)
– Les exigences du Chantier :
Formulation et mise en œuvre du béton (Caractères
Complémentaires)
Consistance, maintien de consistance dans le temps
Résistance à court terme (décoffrage)
Spécifications sur les constituants
Béton pompable, béton projeté, béton de parement.
PAQ, documents de contrôle, conditions de fabrication et de
liovraison du béton.
55. 55
Contenu de la commande globale
• Renseignements généraux
• Documents contractuels
• Conditions générales et particulières
• Définition des bétons utilisés sur le chantier
• Prix
Rappel : L’unité de base des transactions est le mètre cube
de béton compacté à refus.
Les agences de SOGEA disposent en général de modèles,
voire de Contrats cadres avec certains fournisseurs (cas
du Rhône-Alpes)
56. 56
Contenu de la commande journalière
• Chantier concerné
• Date et heure de livraison
• Volume
• Type de béton (utiliser la désignation simplifiée de la commande
globale)
• Consistance (à rappeler)
• Lieu de déchargement
• Cadence de livraison
• Nature de la commande (ferme ou à confirmer – heure et
quantité)
Confirmer avec une télécopie afin de conserver une traçabilité des
livraisons.