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Hepatites virales et pratique dentaire

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Hepatites virales et pratique dentaire

  1. 1. LES HÉPATITES VIRALES ET RISQUES AU CABINET DENTAIRE Dr. MAKRI – Dr. OUALMI- Dr. CHAFA- Pr. BOUDAOUD Service de pathologie buccale- CHU Mustapha Alger Ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière Institut National de Santé Publique Séminaire de formation des chirurgiens dentistes De santé publique sous le thème : Risques médicaux dans la pratique dentaire courante Maladies chroniques et chirurgie dentaire 09 et 10 Avril 2019
  2. 2. Introduction  L’ hépatite virale est une maladie silencieuse aux complications chroniques parfois graves, qualifiée par l’OMS comme un malaise mondiale.  Le chirurgien dentiste se retrouve en première ligne face à cette maladie et s’expose des lors au risque de contamination nosocomiale du fait de la nature de ses actes en rapport direct avec le sang et la complexité de ses gestes.  De ce fait, des précautions et des gestes codifiés s’imposent pour assurer la sécurité du personnel et des patients.
  3. 3. Hépatites virales? Infection responsable de l’inflammation hépatique aigue ou chronique. Son expression est a la fois : clinique et biologique.
  4. 4.  Infectieuses virales (virus A, B, C, D,E virus de la MNI et CMV). 95%  Médicamenteuses : cytolytiques, cholestatiques.  Toxiques (alcool par exemple).  Auto-immunes. Formes étiologiques 4
  5. 5. La cause virale  VHA -VHE  VHB -VHD  VHC  VHG  R! Co infections VHA/E 20% VHB/D 20%VHC 60%
  6. 6. Signes cliniques Ictère Malaise Fièvre Doleurs abdominales Anorexie Fatigue Nausées Urticaire Hépatomégalie Splénomégalie Angio œdème Signes biologiques Bilirubine transaminase Phosphatase alcaline ↗ 2.5 md/dl ↗↗↗ ↗ Complexes immuns A Ac: IgM et IgG B Ac anti HBc (IgG),Ag HBs Ac anti Ag HBs C Ac antiVHC
  7. 7. Manifestations buccales Décolorations (pigments biliaires). Hémorragies buccales. Pétéchies. Ecchymoses. Lichen plan. Glossites.
  8. 8. Mode de transmission A B C D Voie de transmission Fécale Orale Parentérale Sexuelle Parentérale Parentérale Sexuelle Incubation 2 a 6 sem. 1 a 6 mois 2 a 6 mois 15 j a 2 mois Silence 20% 70 a 90% 60 a 70% - Sévérité Moy. variable Moy. sévère Complications Rares Variables Nombreuses Etat porteur Non Oui Oui Oui
  9. 9. Incidence «On reconnaît désormais que l’hépatite virale représente un défi sanitaire majeur nécessitant d’agir d’urgence», a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS.
  10. 10. Dans le monde (OMS, 2017)  325 millions de personnes vivent dans le monde avec une infection chronique par le virus de l’hépatite B (257millions) ou de l’hépatite C (71 millions ).  En 2015, Il y a eu environ 1,75 million de nouveaux cas d’infection àVHC, alors que le nombre des nouvelles infections àVHB est en baisse (4.7% en 2000 et 1.7% en 2015) grâce à une progression de la couverture vaccinale anti- VHB chez les enfants (84%).  Il s’agit essentiellement de malades n’ayant pas accès aux dépistages et aux traitements.
  11. 11.  Des millions de personnes sont confrontées au risque d’évolution lente vers une maladie chronique du foie, le cancer et la mort.  L’hépatite virale a provoqué 1,34 million de décès en 2015, dont 96% sont dues aux hépatites B et C. Cette mortalité augmente par rapport à celle imputable à la tuberculose et auVIH, elle qui est en baisse.  Le rapport relève que seulement 9% des infections à VHB et 20% des infections àVHC ont été diagnostiquées en 2015.  Cette situation ne fait qu’amplifier les risques de transmission et de prise en charge des malades.
  12. 12. HBV
  13. 13. HCV
  14. 14. La mortalité mondiale
  15. 15. 1,5 million de cas (1)  L’hépatite C touche prêt de 1% des donneurs de sang et 50% des dialysés (dépistage obligatoire). (2)  70% des malades contaminés chez le dentiste, selon SOS Hepatites. (3) 1. LES HEPATITES EN ALGERIE: La guerre des chiffres. Entretiens Docteur Debzi (Service de gastroentérologie du CHU Mustapha) ,Aug 7, 2011. 2. La première conférence sur l’épidémiologie de l’hépatite dans le monde et en Algérie assurée par les DrTessa et Si Mohand et le PrToudeft - CHUTizi ouzou, 2017. 1. Actudz.com. Par Djazz le 06 Mai 2009. 15 2,5 % hépatite B 2,7 % hépatite C En Algérie
  16. 16. Risques? La contamination virale - AES Hémorragies per et post opératoires. Interactions médicamenteuses. Complications générales en rapport avec la thérapeutique anti virale: Thrombocytopénie, anémies, neutropénies
  17. 17. Patients à risque potentiel  Patients en phase active de la maladie.  Patients ayant un ATCD d’hépatite virale.  Patients avec signes cliniques d’hépatite.  Patients porteurs de virus. Patient à risque faible Patient à risque élevé ATCD hépatite A, B, C Ag négatif, Présence Ac Ag positif Bilan hépatique perturbé signes cliniques d’hépatite
  18. 18. Transmission virale et AES  La pratique de la chirurgie orale expose les dentistes au risque permanant de contamination:  Les hémorragies consécutives à l’état d’hygiène ou à l’état parodontal et les hémorragies per opératoires augmentent ce risque.  La détection de l’ARN HCV dans la salive et le fluide gingivale est de l’ordre de 77%.  Le matériel souillé comme les outils rotatifs, les fraises, les aiguilles, les instruments tranchants ou les miroirs sont responsable de 6,1% des cas de contamination.  La survie du virus est de 16h dans l’environnement et de 5 mois dans l’eau.
  19. 19. Catégories de porteurs potentiels  Transfuses, hémophiles, transplantes, Dialyses.  Toxicomanes/Refugies/prisonniers/Homo et hétérosexuels.  VIH (co-infection).  Hepathopathes.  Enfants nés de mère infectée.
  20. 20. Professionnels de santé: Paramédicaux, dentistes, laboratoire et hématologues….. C B Séroconversion 1.8% 23% à 62% Prévalence 2% 9%
  21. 21. La charge virale  La charge virale sanguine se définit par la quantité de virus (Ag ou ARN) par ml de sérum.  Elle représente un élément capital pour évaluer le degré d’infectiosité d’un porteur chronique.  Il n’existe pas de seuil de charge virale sanguine en dessous de laquelle le risque de transmission est nul.
  22. 22. Risque de transmission Charge virale Très faible Indétectable Faible Détectable et non quantifiable Elève et très élevé Quantifiable, jusqu’à 8 log.
  23. 23.  L’hépatite est considérée comme inactive mais faiblement virémique avec une charge virale à 10000 copies/ml, soit 104 ou 4 log.  Au-delà de 100 000 copies/ml, soit 105 ou 5 log, elle est considérée comme active.  La concentration virale est plus forte au niveau du sang et le sérum, faible au niveau de la salive et le sperme.  La contamination peut se faire par simple morsure ou piqure (10-7 ml de sang ou sérum).  5 a 10% des porteurs sont silencieux.
  24. 24. Voies de transmission Contact direct Sang, salive, pus, secrétions, environnement. Contact indirecte mains et matériel souillés Contact aérien directe Projections de gouttelettes
  25. 25. Mode de transmission Patient - patient Directe ou indirect Patient - praticien et personnel médical Patient à lui-même Environnement
  26. 26. Règles préventives Préparation ergonomique du cabinet: Diminution de l’encombrement. Isolation des surfaces et outils de travail : Tenu, champs et gaines jetables.
  27. 27. Respect des règles stricts d’hygiène et d’asepsie (Tout patient): Hygiène des mains et port de gants. Utilisation d’un matériel stérile et/ou jetable. Respect des protocoles de travail et manipulation prudente des instruments et produits sanguins.
  28. 28. Diminution du stress de travail source d’erreur et de déconcentration en espaçant les RDV. Prise en charge des malades potentiels en dernier RDV et désinfection systématique âpres acte: Fauteuil et unit, tubulures, seringues, turbine et environnement. Glutaraldéhyde 2% (6h). Hypochlorite de sodium à 2.6% (1/5) Autoclave 100° à 10 min. Micro10 Vacucid Unisepta Collecte des objets dangereux piquants et tranchants dans des récipients dédiés et leur élimination réglementée.
  29. 29. En cas de piqure ou de blessure Lavage abondant à l’eau courante sans faire saigner. Désinfection pendant 5mn: Hypochlorite 2.6% , Dakin, Betadine, Alcool 70°. Déclaration obligatoire et sérologie. Un dentiste contaminé doit cesser d’activité jusqu’à rémission.
  30. 30. Vaccination  Elle concerne les hépatites A, B, D.  Introduite dans le calendrier vaccinale, (2002).  Obligatoire pour le personnel médical exposé.  Efficace à 90% pour l’hépatite B.  Pas de vaccin pour l’hépatite C.  Aucune preuve pour son incrimination dans la SEP.
  31. 31. Risques liés à l’état général L’interrogatoire: évolution de l’hépatite, traitement, hémorragies, alcool, complications… Avis du médecin traitant. Bilan sérologique: Etat porteur, phase active. Bilan biologique: Bilirubine, Albumine sérique, phosphatases alcalines, transaminases, NFS,TP, INR Recommandation: Hépatite en phase active Traitement d’urgence
  32. 32. Risque hémorragique  La perturbation du métabolisme hépatique et la thérapeutique antivirale sont à l’origine de troubles de l’hémostase: thrombocytopénie.  L’avis du médecin traitant, obligatoire, pour déterminer les risques (malade active ou porteur).  Un bilan préopératoire sera demandé:TP et INR.  Un taux de PT< 50000 indique une transfusion avant acte.  Les gestes d’hémostase locale seront appliqués: Compression locale, sutures, thrombine, gouttière hémostatique.
  33. 33. Risque infectieux Taux de polynucléaires et neutrophiles < 1000/mm3. Malade sous corticothérapie ou immunosuppresseurs. Une Antibioprophylaxie non hépato toxique sera instaurée 48 avant acte : 2g/j d’Amoxicilline en 2 prises. L’antibiotherapie sera poursuivie après l’acte pour couvrir la période cicatricielle.
  34. 34. Interactions médicamenteuses  Aminotransferase > 4 - Bilirubine < 35gl. Paracétamol Aspirine Codéine Ibuprofène Ampicilline Tétracycline Flagyl Lidocaine Bupivacaine Mepivacaine Certains médicaments à métabolisme hépatique et d’utilisation courante en pratique dentaire seront évités ou diminués selon avis du médecin traitant et les possibilités thérapeutiques. Albumine < 35 mg/L Bilirubine > 2mg/dL
  35. 35.  En conclusion: Le respect strict des règles d’asepsie et des recommandations préventives sont le seul moyen efficace capable d’assurer une sécurité professionnelle au praticien dentaire et une prise en charge adaptée à l’état du patient. Une collaboration étroite avec le médecin traitant a pour but de minimiser les risques potentiels et d’aider aux meilleures décisions thérapeutiques possibles.

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