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SCIENCES PO PARIS
MASTER « FINANCE ET STRATEGIE »
GESTION DES RISQUES BANCAIRES
LA GESTION ACTIF PASSIF
IDENTIFICATION DES RISQUES BANCAIRES
MESURE ET GESTION DES RISQUES FINANCIERS
FASCICULE 1
-------------------
Julien VINTZEL
2
1. Introduction à la Gestion Actif-Passif
Plan de la présentation:
1-1. Qu’est-ce que la Gestion Actif-Passif
1-2. Objectif de la gestion financière
1-3. Risques encourus par un établissement financier
1-4. Bilan type simplifié de banques
1-5. Rôle du Gestionnaire Actif-Passif
3
1-1. Qu’est-ce que la Gestion Actif-Passif
Définitions - liens avec les risques
La Gestion Actif-Passif (Asset and Liability Management ou ALM) vise à
maîtriser, dans les meilleures conditions de rentabilité des fonds propres, les
conséquences négatives potentielles des risques financiers. Elle s'intéresse
particulièrement au risque de taux, au risque de liquidité et au risque de change.
Aspects opérationnels
La Gestion Actif-Passif passe par la mesure et l'analyse des risques financiers.
Pour ce faire, elle recourt à de puissants systèmes d'information et à des méthodes
complexes d'analyse financière. Elle débouche sur des préconisations d'action, en
termes de financement, de placement, de couverture et de tarification.
4
Réglementations
La Gestion Actif-Passif s'appuie sur des outils de management efficaces, comme
les taux de cession interne et l'allocation de fonds propres. Elle intègre le respect
des contraintes réglementaires et des ratios prudentiels (liquidité, transformation,
solvabilité).
Praticiens
Les banques, les compagnies d'assurance, les gestionnaires de fonds, les
entreprises non financières pratiquent la Gestion Actif-Passif avec des spécificités
propres à chaque catégorie. Dans la plupart des établissements financiers, la
Gestion Actif-Passif est aujourd'hui le point de rencontre de la politique
commerciale et de la politique financière.
5
Histoire
Apparue aux Etats-Unis au début des années quatre-vingt, la Gestion Actif-Passif
est aujourd'hui reconnue, dans l'ensemble des établissements financiers, comme
une composante indispensable d'une gestion financière performante.
6
1-2. Objectif de la gestion financière
Objectif :
- Maximiser la richesse de l’actionnaire à moyen et long terme
Pour le management, ceci se traduit par :
- Maximisation du résultat comptable annuel (court terme).
- Préservation du patrimoine : constitution de réserves de valeur (moyen et
long terme).
- Accroissement de la valeur des fonds propres économiques et de la valeur
boursière (moyen et long terme).
Remarque :
- La politique d’incitation du management peut concourir à la convergence
de l’action du management vers l’objectif de profitabilité de l’actionnariat.
7
1-3. Risques encourus par un établissement financier
Un établissement financier a une fonction d'intermédiation dans l'économie:
- Allocation des ressources.
- Transfert et prises de risques.
- Transformation des ressources.
L'espérance de marge de l'établissement peut se réduire sous un double effet:
- Une concurrence accrue entre les établissements.
- Un environnement financier de plus en plus volatil (cf. courbes).
- La volatilité des marchés a augmenté le risque de voir cette marge amputée
par :
- Une variation non anticipée des conditions financière.
- Une décorrélation des marchés financiers et des opérations avec la
clientèle.
8
9
10
La fonction d'intermédiation dans un environnement instable fait ainsi
supporter à l'établissement financier quatre types de risques :
- Les risques financiers.
- Les risques commerciaux.
- Les risques de positionnement concurrentiel.
- Les risques opérationnels.
11
Comment se matérialisent ces risques?
- Par la dégradation des résultats → baisse du rating.
- Ce qui induit des difficultés à se procurer la matière première nécessaire à
l'activité (garanties de taux, de liquidité...), ou un renchérissement du coût
de cette matière première.
- Et réduit ainsi la solvabilité de l'établissement.
- L'établissement peut alors être amené à réaliser des actifs, et qui plus est
dans des conditions défavorables de marché.
→ Ceci peut conduire à l'insolvabilité définitive de l'établissement.
12
L'engrenage résultant de la matérialisation des risques affecte doublement
l'établissement :
- Dégradation des résultats courants.
- En cas d'évolution défavorable des conditions de marché, baisse de la
valeur de revente des actifs
Dans les deux cas :
- Les fonds propres de l'établissement sont affectés.
- L’objectif de maximisation de la richesse de l’actionnaire n’est plus atteint.
→ La gestion de ces risques est donc un impératif et nécessite une
approche essentiellement financière du bilan de l’établissement.
13
1-4. Bilan simplifié d'une banque universelle
BILAN
ACTIF PASSIF
AVANCES DIVERSES RESSOURCES A VUE
CREDITS AUX ENTREPRISES COMPTES A TERME
CREDITS IMMOBILIERS CLASSIQUES BONS DE CAISSE ET D'EPARGNE
CREDITS A LA CONSOMMATION LIVRET SOUMIS A L'IMPOT
LIVRET NON SOUMIS A L'IMPOT
PEP
CREDITS D'EPARGNE LOGEMENT EPARGNE LOGEMENT
TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES
TITRES DE TRANSACTION ET DE PLACEMENT BON, PENSIONS...
EMPRUNTS OBLIGATAIRES
TITRES SUBORDONNES
TITRES DE PARTICIPATION ET DE FILIALES FONDS PROPRES
IMMOBILISATIONS
BENEFICE
HORS BILAN GARANTIES DONNEES GARANTIES RECUES
CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX FERMES CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX FERMES
CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX OPTIONNELS CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX OPTIONNELS
SPHERE OPERATIONNELLE SPHERE FINANCIERE
14
Caractéristiques de la sphère Caractéristiques de la sphère
financière : opérationnelle, ou commerciale :
A l’actif
- Prix déterminés par les risques réels encourus : - Crédits de montants unitaires faibles,
"les prix de marché" pas d'option gratuite. - Prépondérance du taux fixe (en France),
- Amortissements périodiques en capital
(mensualités constantes),
- Montants unitaires importants - Options consenties gratuitement au client,
(minimum 1 M EUR) sous pression législateur ou concurrence.
Au Passif
- Profil d'amortissement généralement "in fine". - Ressources de coût inférieur (taux réglementé)
- Beaucoup d'information sur les contreparties. - En général, pas d'échéance contractuelle
- Peu d'interférences "néfastes" du législateur. - Options (taux ou liquidité) consenties au client
15
Intervention et poids des sphères opérationnelle et financière dans les bilans des
établissements financiers :
Sphère Sphère
opérationnelle financière
BanqueUniverselle àl'actifet aupassif àl'actifet aupassif
BanqueSpécialisée principalement àl'actif principalement aupassif
Compagnied'Assurance principalement aupassif principalement àl'actif
16
1-5. - Rôle du Gestionnaire Actif-Passif
Les conditions du profit d'un établissement financier sont :
- L'identification des risques.
- La mesure de ces risques.
- La gestion de ces risques.
- La rémunération des risques et l'allocation des fonds propres en couverture
de ces risques.
17
Rôle du gestionnaire actif-passif :
- La Gestion Actif-Passif veille à l'équilibre et à la cohérence du
développement du bilan de l'établissement.
Ceci passe par la "réconciliation" de la sphère opérationnelle et de la sphère
financière :
- Nécessité de gérer globalement les risques, mais aussi d'appréhender la
contribution de chaque activité à la position globale.
- Besoin de délimiter clairement les responsabilités entre la sphère
opérationnelle et la sphère financière :
- Allocation des fonds propres correspondant au risque de chaque
activité.
- Partage des marges par les taux de cessions internes.
18
2. Identification des risques bancaires
Plan de la présentation:
2-1. Les risques financiers.
2-2. Les risques issus de l'activité commerciale.
2-3. Les risques de positionnement concurrentiel.
2-4. Les risques opérationnels.
2-5. Le champ d'action de la Gestion Actif-Passif.
19
2-1. Les risques financiers
Quatre risques financiers :
- Le risque de taux.
- Le risque de change.
- Le risque de liquidité.
- Le risque de contrepartie bancaire.
20
Le risque de taux :
- Risque de voir la rentabilité de l'établissement se dégrader par une
évolution défavorable des taux d'intérêt.
- Exemples :
- Crédit in fine à 2 ans taux fixe refinancé par un emprunt à 1 an taux
fixe. Si taux à terme monte de 1%, la perte est de 1% sur une année.
- Crédit à E3R refinancé par un emprunt à E1R sur les périodes où le
E3R est fixé sans que le E1R ne le soit.
21
Le risque de change :
- Risque de voir la rentabilité d'un établissement se dégrader par une
évolution défavorable des taux de change.
- Risque de change opérationnel : un produit (ou achat) de 100$ :
- Taux de change lors de la constatation du produit : 1 EUR = 1 $.
- A la clôture des comptes, le taux de change est de : 1,1 EUR = 1 $
- Un gain de change de 10 EUR apparaît dans la comptabilité en euros
- Risque de change structurel : 100$ de titres fin. par achat devises :
- Taux de change lors de l'acquisition des titres : 1 EUR = 1 $
- A la clôture des comptes, le taux de change est de : 1,1 EUR = 1 $
- Il apparaît alors dans la comptabilité en euros, un écart de conversion
logé au bilan de 10 EUR pour cet investissement pérenne.
22
Le risque de liquidité :
- Risque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements ou à ses échéances
même par mobilisation d'actifs.
- Exemples :
- Retrait massif des dépôts
- Crise de confiance du marché à l'égard de l'établissement
- Crise de liquidité globale (relativement théorique).
23
Le risque de contrepartie bancaire :
- Risque que les contreparties d'un établissement bancaire ne fassent pas face
à leurs engagements.
- Exemples :
- Risque de défaillance d'un emprunteur bancaire.
- Risque de défaillance d'un prêteur bancaire (garanties potentielles,
swaps).
24
2-2. Les risques issus de l'activité commerciale
Deux types de risque :
- Le risque de défaut de la clientèle
- Les options cachées.
Le risque de défaut de la clientèle :
- Risque que les clients d'un établissement bancaire ne fassent pas face à
leurs engagements.
- Il peut être géré à l'octroi du crédit et au recouvrement notamment par des
techniques de scoring et de systèmes experts.
25
Les options cachées :
- Ce sont des options intégrées aux produits et cédées à la clientèle pour une
valeur nulle ou sous-tarifée.
- Exemples :
- Option de forfaitisation sur du taux variable (passage à taux fixe).
- Option de remboursement anticipé sur un prêt.
- Options sur les PEL et CEL : versements libres, prorogation, profil
de l'emprunt.
- Option de rachat d'un contrat d'assurance vie.
26
2-3. Le risque de positionnement concurrentiel
Définition :
- Risque de diminution des marges de la production future sous l'effet d'une
variation des taux de marché.
Exemples :
- Structure de coût d'une banque de dépôt :
Point mort = % dépôt x coût des dépôts + % levée x taux de marché
- Structure de coût d'un établissement spécialisé :
Point mort' = taux de marché
27
POINT MORT DE REFINANCEMENT
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Etablissement spécialisé Etablissemment collecteur
Coût de collecte des dépôts
Taux marchés
financiers
- Un établissement spécialisé a un handicap concurrentiel sur une banque de
dépôt qui s'accroît en cas de hausse des taux.
- Une banque de dépôt a un handicap concurrentiel sur un établissement
spécialisé qui s'accroît en cas de baisse des taux.
28
2-4. Les risques opérationnels
Trois types de risque :
- Risques administratifs :
- Procédures de traitement et de contrôle.
- Contrôles informatiques.
- Risques de non disponibilité de l’outil de gestion (incendie...) :
- Plan de fonctionnement en régime dégradé.
- Back-up informatique.
- Risques d’erreur ou de malveillance humaine :
- Cadre général de contrôle des opérations : l'entité de contrôle est
distincte et sans dépendance hiérarchique avec l’entité opérationnelle
:
- Nécessité de limites de trading et définition d'habilitations.
29
2-5. Le champ d'action de la Gestion Actif-Passif
- Les risques financiers :
- Taux, change, liquidité
→ Responsabilité de la Gestion Actif-Passif.
- Les risques commerciaux :
- Risque de contrepartie de la clientèle et risque options cachées
→ Structures commerciales.
- Le risque de positionnement concurrentiel :
→ Structures commerciales.
- Les risques opérationnels :
→ Responsabilité du contrôle général
30
La Gestion Actif-Passif met aussi en œuvre les moyens nécessaires
- à la gestion des options cachées
- à la couverture des handicaps concurrentiel
31
3. Mesure des risques financiers
Plan de la présentation:
3-1. Les méthodes de mesure
3-2. La mesure du risque de taux
3-3. La mesure du risque de change
3-4. La mesure du risque de liquidité
3-5. La mesure du risque de contrepartie
3-6. La complémentarité des méthodes de mesure
32
3-1. Les méthodes de mesure
La mesure et la gestion des risques bancaires s'effectuent sous des
contraintes :
- Externes : en terme de réglementation :
- Solvabilité.
- Liquidité...
- Internes : en terme d'objectifs de gestion :
- Rentabilité et niveau de fonds propres.
- Parts de marché...
Contraintes internes à la définition desquelles la Gestion Actif-Passif
aura au préalable contribué.
33
Il existe trois méthodes de mesure et de gestion des risques :
- Mesure de marge : résultat d'exploitation (valeur de rendement : premier
élément de dégradation de la situation de l’établissement).
- Mesure de valeur : valeur actuelle nette (valeur patrimoniale : second
élément de dégradation lors de la matérialisation des risques).
- Mesure de volume : impasse ou gap (en première approche).
Ces trois méthodes peuvent, avec quelques spécificités, être
appliquées à la mesure de chacun des risques financiers.
34
3-2-a. La mesure du risque de taux : mesure de volume
L'instrument de mesure est le gap de taux :
- Différence au cours du temps entre ressources et emplois à taux fixe, soit
(PF-AF) au cours du temps.
ACTIF PASSIF
AF (Actif à tauxfixe) Taf % PF (Passif à tauxfixe) Tpf %
PV (Passif à tauxvariable) Tpv %
AV(Actif à tauxvariable) Tav %
BILAN ET HORS BILAN CONFONDUS
- Prise en compte d'emplois et de ressources échéancées ou quasi-échéancées
selon ces caractéristiques (voir exemples ci-après)
- Prise en compte d'emplois et de ressources sans échéance (FP, DAV, CEL,
PEL, Codevi...) : une approche de loi d'écoulement statistique ou un choix
de placement ou de prêt (n'est plus du domaine de la couverture) décidé par
la Direction Générale (voir exemples ci-après)
35
Exemples : Bilan et Hors bilan échéancé ou quasi-échéancé
- Représentation d’un emprunt taux fixe de 100M€ in fine à 3 ans :
1/1/n+1
100MF
Sur-consolidation : excédent de ressources
temps1/1/n+2 1/1/n+31/1/n
- Prêt de 100M€ in fine à 3 ans indexé sur le Euribor 1 an : le risque n’existe
que sur la période pour laquelle le taux est connu.
1an 2ans 3ans
-100MF
Sous-consolidation : excédent d'emploi
temps
36
- Swap de taux de 100M€ emprunteur taux fixe et prêteur Euribor 3 mois :
S O IT U N G A P D E T A U X G L O B A L S U R L E S W A P
1 a n 2 a n s 3 a n s
1 0 0 M F
t e m p s
- 1 0 0 M F
1 a n 2 a n s 3 a n s
1 0 0 M F
t e m p s
C o n v e rs io n e n é q u iv a le n t p rê t / e m p ru n t d u h o rs b ila n
P a rt ie e m p ru n t
P a rt ie p rê t
- Emprunt immobilier de 1M€ à mensualités constantes :
1 an 2 an s 3an s
-1M F
t em p s
4an s 5an s 6 ans
Profil contractuel
Pris e en compte d'un s olde de rembours ement
anticipés et d'impayés s tatis tiques (x% annuel)
Profil pris en compte
en ris que de taux
37
Exemples : Opérations non échéancées ou assorties d’options
- Les Fonds Propres :
- C’est un choix de placement.
- Deux solutions envisageables :
- Maturité de placement fonction des anticipations et des
objectifs de gestion du management,
- Au prorata de l’encours. Chaque génération est refinancée par
une portion de fonds propres ; ceux-ci sont relibérés au fur et à
mesure que le risque disparaît.
1an 2ans 3ans
-1MF
temps4ans 5ans 6ans
Fonds Propres
38
- Le Dépot à Vue
- Choix de placement arbitraire :
1an 2ans 3ans
100MF
temps
- Loi d’écoulement statistique sur les clients de l’établissement :
1an 2ans 3ans
100MF
temps
39
- Le Plan d’Epargne Logement
- Options de versement libre, de prorogation.
- Montant et durée du prêt dans l’enveloppe : approche statistique
(proportion de « mauvais frères », nouveaux PEL refinancent les
prêts des anciens contrats, peréquation risquée).
1an 2ans 3ans
temps
4ans 5ans 6ans
Phase Epargne
Phase Prêt
7ans 8ans
40
Remarque : effet d’un décalage de périodicité de paiement d’intérêt :
- Un prêt à paiement mensuel des intérêts refinancé par un emprunt à
paiement annuel des intérêts.
- Cette trésorerie peut être replacée au taux de l’actif, ce qui est conforme au
mode de calcul des équivalences entre taux mensuels et annuels :
réinvestissement au taux mensuel.
T R E S O R E R IE D E S P A IE M E N T S IN T E R M E D IA IR E S D 'IN T E R E T S
1 a n t e m p s
1 0 0 M F
- 1 0 0 M F
F lu x d e l'a c t if à p a ie m e n t m e n s u e l
F lu x d u p a s s if à p a ie m e n t a n n u e l
S o ld e d e t ré s o re rie h o rs m a rg e e t re p la c e m e n t
41
3-2-b. La mesure du risque de taux : mesure de marge
L'instrument de mesure est l'amortissement dans le temps de la marge
d'exploitation sur l'activité à taux fixe, et sa sensibilité aux fluctuations des
taux :
- Le gap de taux fixe est comblé avec une gamme de taux du marché du
moment par des emprunts ou des prêts de 1 mois à terme. Ceci détermine
une marge m0 : m0 = ( AF . ef - PF . rf ) + Gap . t1mois terme0
- Ce calcul est a nouveau réalisé après une translation de 1% de la gamme
des taux : m1 = ( AF . ef - PF . rf ) + Gap . t1mois terme1
- Soit : m1 - m0 = Gap . (t1mois terme1-t1mois terme0) = 1%.Gap.
- Donc : dm / dt = 0 si et seulement si Gap = 0.
42
3-2-c. La mesure du risque de taux : mesure de valeur
L'instrument de mesure est la VAN :
- La valeur actuelle nette (VAN) de l’établissement, valeur de marché des
fonds propres, est la différence entre la VAN de l’actif et la VAN du passif.
VAN = VANactif - VANpassif
- La VAN de l’actif est la somme en valeur présente de tous les flux futurs
(capital et intérêts) de tous les actifs :
VANactif = Σ Fi/(1+t)i
- La sensibilité S aux taux de la VAN de l'activité à taux fixe est :
d VAN/ VAN = S . dt
avec : S = {-1/(1+t)}. D et D = {Σ i.Fi/(1+t)i
}/VAN
- D est la duration de l’actif financier, elle est homogène à une durée.
- La sensibilité du bilan dépend de l’écart entre les durations de la totalité de
l’actif et de la totalité du passif (hors fonds propres).
43
d VAN/ VAN ={-1/(1+t)}. (Dactif - Dpassif) .dt
d VAN/dt = 0 si et seulement si Dactif = Dpassif
- Calcul réalisé sans la marge future (flux positifs) car celle-ci est sensible à
une hausse des taux, or c’est seulement le risque de taux que l’on mesure.
44
3-3-a. La mesure du risque de change
La mesure de volume :
- Positions de change comptables (en intérêts courus).
- Gap de change : échéancier des positions de change.
La mesure de marge :
- Conséquence sur la marge d'exploitation de fluctuations des taux de
change.
45
3-4. Mesure du risque de liquidité
La mesure en volume :
- Echéanciers d'amortissement des emplois et des ressources.
- Coefficients de liquidité.
- Prise en compte des instruments financiers dans un gap de liquidité :
- Instruments de bilan : pour la durée de mise à disposition des fonds.
- Instruments de hors-bilan : rien (prise en compte éventuelle des
stand-by)
- Opérations clientèle (DAV, Codevi) : choix arbitraire ou loi
statistique.
- Fonds propres : flat ou prorata encours.
La mesure de marge :
- Conséquence sur la marge d'exploitation d'une fluctuation du coût de la
liquidité.
46
Le contrôle réglementaire du risque de liquidité :
- Coefficient de fonds propres et de ressources permanentes > 60% :
- Coeff = fonds propres + réserves + ressources > 5 ans
immobilisations + titres + emplois > 5 ans
- Coefficient de liquidité pondérée à un mois > 100% :
- Coeff = Actif disponible à moins de 1 mois pondéré
Passif exigible à moins de 1 mois
47
3-5. Mesure du risque de contrepartie
La mesure de volume :
- Le montant de l'engagement sur la contrepartie.
- Limites en volumes en fonction de ratios engagement / fonds propres.
Le contrôle réglementaire du risque de contrepartie :
- Contrainte de division des risques (grands risques) :
- Déclaration des risques clients > 10% des FP (grands risques).
- Risque client unitaire < 25% des fonds propres.
- L'ensemble des risques clients* > 10% des fonds propres (grands
risques) doit être inférieur à 8 fois les fonds propres
*hors établissement de crédit
48
- Ratio Cooke ou Ratio de solvabilité européen
- Fonds Propres / engagements pondérés > 8%
- Pondération des engagements nets de provisions :
- Crédits clientèle (part., entr., bq. hors OCDE >1an) 100%
- Crédits hypothécaires 50%
- Interbancaire (<= 1an pour bq. hors OCDE) 20%
- Etat 0%
Remarque 1 : les opérations de hors-bilan sont converties en équivalent-crédit.
Remarque 2 : une réforme du ratio Cooke, qui s’appellera ensuite ratio
McDonough, est en cours sous l’impulsion de McDonough, Président du Comité
de Bâle (Banque des règlements internationaux). Elle doit être opérationnelle en
2007 dans les établissements bancaires.
49
3-6. La complémentarité des méthodes de mesure
Ces trois indicateurs sont complémentaires pour la gestion :
Mesure de valeur Mesure de marge Mesure de volume
Avantages Synthétique Proche des notions facilité de mise en oeuvre
Comptables
intègre les options outil de décision
Visualisation de la
Chronique des flux facilité de compréhension
Inconvénients Difficulté de mise en oeuvre Intègre mal les options n'intègre pas les options
éloigné des notions comptables Mise en œuvre déconnecté du résultat
Difficulté de compréhension
trop synthétique
50
4. Gestion des risques financiers
Plan de la présentation :
4-1. Politique de gestion des risques financiers
4-2. Couverture par l’activité commerciale
4-3. Couverture financière des risques de taux, change et liquidité
4-4. Présentation et intérêt de la titrisation
51
4-1. Politique de gestion des risques financiers
Dans le respect des contraintes externes, la Direction Générale détermine un
objectif de niveau de risques financiers pour l'établissement. Cela peut aller :
- De la couverture systématique de tous les risques financiers (y compris
les risques de positionnement concurrentiels futurs), en considérant que la
seule gestion du risque de contrepartie commerciale doit générer de la
valeur. Dans un tel cadre, la fonction de la Gestion Actif-Passif est de
préserver la valeur...
- A une activité de Gestion Actif-Passif de prise de risque pour tenter de
générer à elle seule de la valeur. La Gestion Actif-Passif est alors un centre
de profit à part entière de l'établissement.
52
4-2. Couverture par l'activité commerciale
Deux possibilités :
- Commercialiser des produits d’actif ou de passif qui n’induisent pas de
risques financiers (engagement à très long terme ou avec des options) :
- Non couvrables sur les marchés financiers,
- Ou dont le coût de la couverture financière n’est pas tarifable dans
les conditions concurrentielles.
- Exemple : Conception et positionnement de crédits immobiliers à
taux révisable ou de taux révisables capés au lieu du taux fixe avec
RA dans la gamme des produits commercialisés.
- Tenter de transformer en cours de vie un encours d’actifs ou de passifs
comportant des risques financiers importants vers des produits pour
lesquels les risques financiers et optionnels sont mieux tarifés.
53
4-3. Couverture financière des risques de taux, change et liquidité
Couverture du risque de taux :
- Risque de taux ferme :
- La couverture du risque de taux s'effectue grâce à la levée d'
instruments ayant une composante de taux fixe :
- De bilan (emprunts si sous-consolidation, prêts si sur-consolidation)
qui procurent des garanties de taux et de liquidité,
- De hors-bilan fermes (swaps, FRA,…) qui procurent des garanties de
taux ferme.
54
- Risque de taux optionnel :
- La couverture est réalisée par des instruments de hors-bilan
optionnels (option de swap, cap, floor).
- La couverture peut être réalisée :
- En adossement des montants et des échéances selon la mesure
réalisée avec les gaps de taux
- Ou en sensibilité selon la mesure réalisée avec la VAN.
- Le premier mode de couverture "rustique" est assez bien adapté pour
l'ensemble d'une activité bancaire classique (les actifs et passifs sont
conservés jusqu'à leur échéance), le second mode est mieux adapté à
des opérations de marché spécifiques.
55
Couverture du risque de change :
- La couverture du risque de change instantané s'effectue grâce à l'achat ou la
vente de devises au comptant.
- La couverture du risque de change à terme s'effectue grâce à l'achat ou la
vente de devises à terme.
- Elle nécessite une excellente connaissance des flux futurs de résultat.
Couverture du risque de liquidité :
- La levée de ressources à taux variable.
- La négociation de lignes de garantie de liquidité.
56
4-4. Présentation et intérêt de la titrisation
Définition :
- La titrisation est l’opération qui consiste à transformer un ensemble
homogène de créances en titres financiers (parts de copropriété
représentatives des créances) via un fonds commun de créances (assimilé à
un Fonds Commun de Placement).
A s s u ra n c e F o n d s d e
ré s e rv e
S u b o rd in a t io n S u rd im e n t io n n e m e n t
G a ra n t ie s
F O N D S C O M M U N
D E C R EA N C ES
Eta bl i s s e m e n t
c é da n t
C è d e le s
c ré a n c e s
c o n t in u e d e re c o u v re r le s c ré a n c e s
T IT R ES A A A
I
N
V
E
S
T
I
S
S
E
U
R
S
57
Pourquoi titriser?
Avantages pour le cédant
- Se refinancer sous une autre (et meilleure) signature
- Emettre sous une signature Triple A
- Se protéger contre la dégradation de la notation
- Diversifier ses modes de refinancement
- Economiser des fonds propres réglementaires
- Passer au scanner ses chaînes informatiques et comptables
58
Avantages pour l’investisseur
- investissement dans des titres Triple A
- qui permettent l’exposition à un secteur économique donné (exemple : le
crédit immobilier en France)
- avec un rendement supérieur aux emprunts d’état
Ce n’est pas un mode d’assainissement du bilan :
- Les créances cédées sont généralement de très bonne qualité.
- Les mécanismes d’extraction de marge réintègrent le risque.
59
Le rechargement
- Le cédant recharge des créances régulièrement
- Les critères de sélection de ces créances auront été à l’origine validées par
les agences de notation, du point de vue du risque, des taux d’intérêts, des
durées
- Le cédant ne peut titriser ses créances qu’à concurrence du montant de parts
émises. Donc, si son encours augmente et qu’il doit le financer via la
titrisation, il doit constituer un nouveau FCC.
60
La réémission
Inconvénients de la titrisation :
- Financement plus onéreux qu’un financement classique
- Un marché réservé aux investisseurs professionnels
- Exige une taille minimale
- Exige une information détaillée sur les niveaux de risque (exigence des
agences de notation)
- Exige des systèmes informatiques particulièrement rodés

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Gestion des risques bancaires

  • 1. SCIENCES PO PARIS MASTER « FINANCE ET STRATEGIE » GESTION DES RISQUES BANCAIRES LA GESTION ACTIF PASSIF IDENTIFICATION DES RISQUES BANCAIRES MESURE ET GESTION DES RISQUES FINANCIERS FASCICULE 1 ------------------- Julien VINTZEL
  • 2. 2 1. Introduction à la Gestion Actif-Passif Plan de la présentation: 1-1. Qu’est-ce que la Gestion Actif-Passif 1-2. Objectif de la gestion financière 1-3. Risques encourus par un établissement financier 1-4. Bilan type simplifié de banques 1-5. Rôle du Gestionnaire Actif-Passif
  • 3. 3 1-1. Qu’est-ce que la Gestion Actif-Passif Définitions - liens avec les risques La Gestion Actif-Passif (Asset and Liability Management ou ALM) vise à maîtriser, dans les meilleures conditions de rentabilité des fonds propres, les conséquences négatives potentielles des risques financiers. Elle s'intéresse particulièrement au risque de taux, au risque de liquidité et au risque de change. Aspects opérationnels La Gestion Actif-Passif passe par la mesure et l'analyse des risques financiers. Pour ce faire, elle recourt à de puissants systèmes d'information et à des méthodes complexes d'analyse financière. Elle débouche sur des préconisations d'action, en termes de financement, de placement, de couverture et de tarification.
  • 4. 4 Réglementations La Gestion Actif-Passif s'appuie sur des outils de management efficaces, comme les taux de cession interne et l'allocation de fonds propres. Elle intègre le respect des contraintes réglementaires et des ratios prudentiels (liquidité, transformation, solvabilité). Praticiens Les banques, les compagnies d'assurance, les gestionnaires de fonds, les entreprises non financières pratiquent la Gestion Actif-Passif avec des spécificités propres à chaque catégorie. Dans la plupart des établissements financiers, la Gestion Actif-Passif est aujourd'hui le point de rencontre de la politique commerciale et de la politique financière.
  • 5. 5 Histoire Apparue aux Etats-Unis au début des années quatre-vingt, la Gestion Actif-Passif est aujourd'hui reconnue, dans l'ensemble des établissements financiers, comme une composante indispensable d'une gestion financière performante.
  • 6. 6 1-2. Objectif de la gestion financière Objectif : - Maximiser la richesse de l’actionnaire à moyen et long terme Pour le management, ceci se traduit par : - Maximisation du résultat comptable annuel (court terme). - Préservation du patrimoine : constitution de réserves de valeur (moyen et long terme). - Accroissement de la valeur des fonds propres économiques et de la valeur boursière (moyen et long terme). Remarque : - La politique d’incitation du management peut concourir à la convergence de l’action du management vers l’objectif de profitabilité de l’actionnariat.
  • 7. 7 1-3. Risques encourus par un établissement financier Un établissement financier a une fonction d'intermédiation dans l'économie: - Allocation des ressources. - Transfert et prises de risques. - Transformation des ressources. L'espérance de marge de l'établissement peut se réduire sous un double effet: - Une concurrence accrue entre les établissements. - Un environnement financier de plus en plus volatil (cf. courbes). - La volatilité des marchés a augmenté le risque de voir cette marge amputée par : - Une variation non anticipée des conditions financière. - Une décorrélation des marchés financiers et des opérations avec la clientèle.
  • 8. 8
  • 9. 9
  • 10. 10 La fonction d'intermédiation dans un environnement instable fait ainsi supporter à l'établissement financier quatre types de risques : - Les risques financiers. - Les risques commerciaux. - Les risques de positionnement concurrentiel. - Les risques opérationnels.
  • 11. 11 Comment se matérialisent ces risques? - Par la dégradation des résultats → baisse du rating. - Ce qui induit des difficultés à se procurer la matière première nécessaire à l'activité (garanties de taux, de liquidité...), ou un renchérissement du coût de cette matière première. - Et réduit ainsi la solvabilité de l'établissement. - L'établissement peut alors être amené à réaliser des actifs, et qui plus est dans des conditions défavorables de marché. → Ceci peut conduire à l'insolvabilité définitive de l'établissement.
  • 12. 12 L'engrenage résultant de la matérialisation des risques affecte doublement l'établissement : - Dégradation des résultats courants. - En cas d'évolution défavorable des conditions de marché, baisse de la valeur de revente des actifs Dans les deux cas : - Les fonds propres de l'établissement sont affectés. - L’objectif de maximisation de la richesse de l’actionnaire n’est plus atteint. → La gestion de ces risques est donc un impératif et nécessite une approche essentiellement financière du bilan de l’établissement.
  • 13. 13 1-4. Bilan simplifié d'une banque universelle BILAN ACTIF PASSIF AVANCES DIVERSES RESSOURCES A VUE CREDITS AUX ENTREPRISES COMPTES A TERME CREDITS IMMOBILIERS CLASSIQUES BONS DE CAISSE ET D'EPARGNE CREDITS A LA CONSOMMATION LIVRET SOUMIS A L'IMPOT LIVRET NON SOUMIS A L'IMPOT PEP CREDITS D'EPARGNE LOGEMENT EPARGNE LOGEMENT TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES TITRES DE TRANSACTION ET DE PLACEMENT BON, PENSIONS... EMPRUNTS OBLIGATAIRES TITRES SUBORDONNES TITRES DE PARTICIPATION ET DE FILIALES FONDS PROPRES IMMOBILISATIONS BENEFICE HORS BILAN GARANTIES DONNEES GARANTIES RECUES CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX FERMES CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX FERMES CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX OPTIONNELS CONTRATS DE GARANTIE DE TAUX OPTIONNELS SPHERE OPERATIONNELLE SPHERE FINANCIERE
  • 14. 14 Caractéristiques de la sphère Caractéristiques de la sphère financière : opérationnelle, ou commerciale : A l’actif - Prix déterminés par les risques réels encourus : - Crédits de montants unitaires faibles, "les prix de marché" pas d'option gratuite. - Prépondérance du taux fixe (en France), - Amortissements périodiques en capital (mensualités constantes), - Montants unitaires importants - Options consenties gratuitement au client, (minimum 1 M EUR) sous pression législateur ou concurrence. Au Passif - Profil d'amortissement généralement "in fine". - Ressources de coût inférieur (taux réglementé) - Beaucoup d'information sur les contreparties. - En général, pas d'échéance contractuelle - Peu d'interférences "néfastes" du législateur. - Options (taux ou liquidité) consenties au client
  • 15. 15 Intervention et poids des sphères opérationnelle et financière dans les bilans des établissements financiers : Sphère Sphère opérationnelle financière BanqueUniverselle àl'actifet aupassif àl'actifet aupassif BanqueSpécialisée principalement àl'actif principalement aupassif Compagnied'Assurance principalement aupassif principalement àl'actif
  • 16. 16 1-5. - Rôle du Gestionnaire Actif-Passif Les conditions du profit d'un établissement financier sont : - L'identification des risques. - La mesure de ces risques. - La gestion de ces risques. - La rémunération des risques et l'allocation des fonds propres en couverture de ces risques.
  • 17. 17 Rôle du gestionnaire actif-passif : - La Gestion Actif-Passif veille à l'équilibre et à la cohérence du développement du bilan de l'établissement. Ceci passe par la "réconciliation" de la sphère opérationnelle et de la sphère financière : - Nécessité de gérer globalement les risques, mais aussi d'appréhender la contribution de chaque activité à la position globale. - Besoin de délimiter clairement les responsabilités entre la sphère opérationnelle et la sphère financière : - Allocation des fonds propres correspondant au risque de chaque activité. - Partage des marges par les taux de cessions internes.
  • 18. 18 2. Identification des risques bancaires Plan de la présentation: 2-1. Les risques financiers. 2-2. Les risques issus de l'activité commerciale. 2-3. Les risques de positionnement concurrentiel. 2-4. Les risques opérationnels. 2-5. Le champ d'action de la Gestion Actif-Passif.
  • 19. 19 2-1. Les risques financiers Quatre risques financiers : - Le risque de taux. - Le risque de change. - Le risque de liquidité. - Le risque de contrepartie bancaire.
  • 20. 20 Le risque de taux : - Risque de voir la rentabilité de l'établissement se dégrader par une évolution défavorable des taux d'intérêt. - Exemples : - Crédit in fine à 2 ans taux fixe refinancé par un emprunt à 1 an taux fixe. Si taux à terme monte de 1%, la perte est de 1% sur une année. - Crédit à E3R refinancé par un emprunt à E1R sur les périodes où le E3R est fixé sans que le E1R ne le soit.
  • 21. 21 Le risque de change : - Risque de voir la rentabilité d'un établissement se dégrader par une évolution défavorable des taux de change. - Risque de change opérationnel : un produit (ou achat) de 100$ : - Taux de change lors de la constatation du produit : 1 EUR = 1 $. - A la clôture des comptes, le taux de change est de : 1,1 EUR = 1 $ - Un gain de change de 10 EUR apparaît dans la comptabilité en euros - Risque de change structurel : 100$ de titres fin. par achat devises : - Taux de change lors de l'acquisition des titres : 1 EUR = 1 $ - A la clôture des comptes, le taux de change est de : 1,1 EUR = 1 $ - Il apparaît alors dans la comptabilité en euros, un écart de conversion logé au bilan de 10 EUR pour cet investissement pérenne.
  • 22. 22 Le risque de liquidité : - Risque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements ou à ses échéances même par mobilisation d'actifs. - Exemples : - Retrait massif des dépôts - Crise de confiance du marché à l'égard de l'établissement - Crise de liquidité globale (relativement théorique).
  • 23. 23 Le risque de contrepartie bancaire : - Risque que les contreparties d'un établissement bancaire ne fassent pas face à leurs engagements. - Exemples : - Risque de défaillance d'un emprunteur bancaire. - Risque de défaillance d'un prêteur bancaire (garanties potentielles, swaps).
  • 24. 24 2-2. Les risques issus de l'activité commerciale Deux types de risque : - Le risque de défaut de la clientèle - Les options cachées. Le risque de défaut de la clientèle : - Risque que les clients d'un établissement bancaire ne fassent pas face à leurs engagements. - Il peut être géré à l'octroi du crédit et au recouvrement notamment par des techniques de scoring et de systèmes experts.
  • 25. 25 Les options cachées : - Ce sont des options intégrées aux produits et cédées à la clientèle pour une valeur nulle ou sous-tarifée. - Exemples : - Option de forfaitisation sur du taux variable (passage à taux fixe). - Option de remboursement anticipé sur un prêt. - Options sur les PEL et CEL : versements libres, prorogation, profil de l'emprunt. - Option de rachat d'un contrat d'assurance vie.
  • 26. 26 2-3. Le risque de positionnement concurrentiel Définition : - Risque de diminution des marges de la production future sous l'effet d'une variation des taux de marché. Exemples : - Structure de coût d'une banque de dépôt : Point mort = % dépôt x coût des dépôts + % levée x taux de marché - Structure de coût d'un établissement spécialisé : Point mort' = taux de marché
  • 27. 27 POINT MORT DE REFINANCEMENT 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Etablissement spécialisé Etablissemment collecteur Coût de collecte des dépôts Taux marchés financiers - Un établissement spécialisé a un handicap concurrentiel sur une banque de dépôt qui s'accroît en cas de hausse des taux. - Une banque de dépôt a un handicap concurrentiel sur un établissement spécialisé qui s'accroît en cas de baisse des taux.
  • 28. 28 2-4. Les risques opérationnels Trois types de risque : - Risques administratifs : - Procédures de traitement et de contrôle. - Contrôles informatiques. - Risques de non disponibilité de l’outil de gestion (incendie...) : - Plan de fonctionnement en régime dégradé. - Back-up informatique. - Risques d’erreur ou de malveillance humaine : - Cadre général de contrôle des opérations : l'entité de contrôle est distincte et sans dépendance hiérarchique avec l’entité opérationnelle : - Nécessité de limites de trading et définition d'habilitations.
  • 29. 29 2-5. Le champ d'action de la Gestion Actif-Passif - Les risques financiers : - Taux, change, liquidité → Responsabilité de la Gestion Actif-Passif. - Les risques commerciaux : - Risque de contrepartie de la clientèle et risque options cachées → Structures commerciales. - Le risque de positionnement concurrentiel : → Structures commerciales. - Les risques opérationnels : → Responsabilité du contrôle général
  • 30. 30 La Gestion Actif-Passif met aussi en œuvre les moyens nécessaires - à la gestion des options cachées - à la couverture des handicaps concurrentiel
  • 31. 31 3. Mesure des risques financiers Plan de la présentation: 3-1. Les méthodes de mesure 3-2. La mesure du risque de taux 3-3. La mesure du risque de change 3-4. La mesure du risque de liquidité 3-5. La mesure du risque de contrepartie 3-6. La complémentarité des méthodes de mesure
  • 32. 32 3-1. Les méthodes de mesure La mesure et la gestion des risques bancaires s'effectuent sous des contraintes : - Externes : en terme de réglementation : - Solvabilité. - Liquidité... - Internes : en terme d'objectifs de gestion : - Rentabilité et niveau de fonds propres. - Parts de marché... Contraintes internes à la définition desquelles la Gestion Actif-Passif aura au préalable contribué.
  • 33. 33 Il existe trois méthodes de mesure et de gestion des risques : - Mesure de marge : résultat d'exploitation (valeur de rendement : premier élément de dégradation de la situation de l’établissement). - Mesure de valeur : valeur actuelle nette (valeur patrimoniale : second élément de dégradation lors de la matérialisation des risques). - Mesure de volume : impasse ou gap (en première approche). Ces trois méthodes peuvent, avec quelques spécificités, être appliquées à la mesure de chacun des risques financiers.
  • 34. 34 3-2-a. La mesure du risque de taux : mesure de volume L'instrument de mesure est le gap de taux : - Différence au cours du temps entre ressources et emplois à taux fixe, soit (PF-AF) au cours du temps. ACTIF PASSIF AF (Actif à tauxfixe) Taf % PF (Passif à tauxfixe) Tpf % PV (Passif à tauxvariable) Tpv % AV(Actif à tauxvariable) Tav % BILAN ET HORS BILAN CONFONDUS - Prise en compte d'emplois et de ressources échéancées ou quasi-échéancées selon ces caractéristiques (voir exemples ci-après) - Prise en compte d'emplois et de ressources sans échéance (FP, DAV, CEL, PEL, Codevi...) : une approche de loi d'écoulement statistique ou un choix de placement ou de prêt (n'est plus du domaine de la couverture) décidé par la Direction Générale (voir exemples ci-après)
  • 35. 35 Exemples : Bilan et Hors bilan échéancé ou quasi-échéancé - Représentation d’un emprunt taux fixe de 100M€ in fine à 3 ans : 1/1/n+1 100MF Sur-consolidation : excédent de ressources temps1/1/n+2 1/1/n+31/1/n - Prêt de 100M€ in fine à 3 ans indexé sur le Euribor 1 an : le risque n’existe que sur la période pour laquelle le taux est connu. 1an 2ans 3ans -100MF Sous-consolidation : excédent d'emploi temps
  • 36. 36 - Swap de taux de 100M€ emprunteur taux fixe et prêteur Euribor 3 mois : S O IT U N G A P D E T A U X G L O B A L S U R L E S W A P 1 a n 2 a n s 3 a n s 1 0 0 M F t e m p s - 1 0 0 M F 1 a n 2 a n s 3 a n s 1 0 0 M F t e m p s C o n v e rs io n e n é q u iv a le n t p rê t / e m p ru n t d u h o rs b ila n P a rt ie e m p ru n t P a rt ie p rê t - Emprunt immobilier de 1M€ à mensualités constantes : 1 an 2 an s 3an s -1M F t em p s 4an s 5an s 6 ans Profil contractuel Pris e en compte d'un s olde de rembours ement anticipés et d'impayés s tatis tiques (x% annuel) Profil pris en compte en ris que de taux
  • 37. 37 Exemples : Opérations non échéancées ou assorties d’options - Les Fonds Propres : - C’est un choix de placement. - Deux solutions envisageables : - Maturité de placement fonction des anticipations et des objectifs de gestion du management, - Au prorata de l’encours. Chaque génération est refinancée par une portion de fonds propres ; ceux-ci sont relibérés au fur et à mesure que le risque disparaît. 1an 2ans 3ans -1MF temps4ans 5ans 6ans Fonds Propres
  • 38. 38 - Le Dépot à Vue - Choix de placement arbitraire : 1an 2ans 3ans 100MF temps - Loi d’écoulement statistique sur les clients de l’établissement : 1an 2ans 3ans 100MF temps
  • 39. 39 - Le Plan d’Epargne Logement - Options de versement libre, de prorogation. - Montant et durée du prêt dans l’enveloppe : approche statistique (proportion de « mauvais frères », nouveaux PEL refinancent les prêts des anciens contrats, peréquation risquée). 1an 2ans 3ans temps 4ans 5ans 6ans Phase Epargne Phase Prêt 7ans 8ans
  • 40. 40 Remarque : effet d’un décalage de périodicité de paiement d’intérêt : - Un prêt à paiement mensuel des intérêts refinancé par un emprunt à paiement annuel des intérêts. - Cette trésorerie peut être replacée au taux de l’actif, ce qui est conforme au mode de calcul des équivalences entre taux mensuels et annuels : réinvestissement au taux mensuel. T R E S O R E R IE D E S P A IE M E N T S IN T E R M E D IA IR E S D 'IN T E R E T S 1 a n t e m p s 1 0 0 M F - 1 0 0 M F F lu x d e l'a c t if à p a ie m e n t m e n s u e l F lu x d u p a s s if à p a ie m e n t a n n u e l S o ld e d e t ré s o re rie h o rs m a rg e e t re p la c e m e n t
  • 41. 41 3-2-b. La mesure du risque de taux : mesure de marge L'instrument de mesure est l'amortissement dans le temps de la marge d'exploitation sur l'activité à taux fixe, et sa sensibilité aux fluctuations des taux : - Le gap de taux fixe est comblé avec une gamme de taux du marché du moment par des emprunts ou des prêts de 1 mois à terme. Ceci détermine une marge m0 : m0 = ( AF . ef - PF . rf ) + Gap . t1mois terme0 - Ce calcul est a nouveau réalisé après une translation de 1% de la gamme des taux : m1 = ( AF . ef - PF . rf ) + Gap . t1mois terme1 - Soit : m1 - m0 = Gap . (t1mois terme1-t1mois terme0) = 1%.Gap. - Donc : dm / dt = 0 si et seulement si Gap = 0.
  • 42. 42 3-2-c. La mesure du risque de taux : mesure de valeur L'instrument de mesure est la VAN : - La valeur actuelle nette (VAN) de l’établissement, valeur de marché des fonds propres, est la différence entre la VAN de l’actif et la VAN du passif. VAN = VANactif - VANpassif - La VAN de l’actif est la somme en valeur présente de tous les flux futurs (capital et intérêts) de tous les actifs : VANactif = Σ Fi/(1+t)i - La sensibilité S aux taux de la VAN de l'activité à taux fixe est : d VAN/ VAN = S . dt avec : S = {-1/(1+t)}. D et D = {Σ i.Fi/(1+t)i }/VAN - D est la duration de l’actif financier, elle est homogène à une durée. - La sensibilité du bilan dépend de l’écart entre les durations de la totalité de l’actif et de la totalité du passif (hors fonds propres).
  • 43. 43 d VAN/ VAN ={-1/(1+t)}. (Dactif - Dpassif) .dt d VAN/dt = 0 si et seulement si Dactif = Dpassif - Calcul réalisé sans la marge future (flux positifs) car celle-ci est sensible à une hausse des taux, or c’est seulement le risque de taux que l’on mesure.
  • 44. 44 3-3-a. La mesure du risque de change La mesure de volume : - Positions de change comptables (en intérêts courus). - Gap de change : échéancier des positions de change. La mesure de marge : - Conséquence sur la marge d'exploitation de fluctuations des taux de change.
  • 45. 45 3-4. Mesure du risque de liquidité La mesure en volume : - Echéanciers d'amortissement des emplois et des ressources. - Coefficients de liquidité. - Prise en compte des instruments financiers dans un gap de liquidité : - Instruments de bilan : pour la durée de mise à disposition des fonds. - Instruments de hors-bilan : rien (prise en compte éventuelle des stand-by) - Opérations clientèle (DAV, Codevi) : choix arbitraire ou loi statistique. - Fonds propres : flat ou prorata encours. La mesure de marge : - Conséquence sur la marge d'exploitation d'une fluctuation du coût de la liquidité.
  • 46. 46 Le contrôle réglementaire du risque de liquidité : - Coefficient de fonds propres et de ressources permanentes > 60% : - Coeff = fonds propres + réserves + ressources > 5 ans immobilisations + titres + emplois > 5 ans - Coefficient de liquidité pondérée à un mois > 100% : - Coeff = Actif disponible à moins de 1 mois pondéré Passif exigible à moins de 1 mois
  • 47. 47 3-5. Mesure du risque de contrepartie La mesure de volume : - Le montant de l'engagement sur la contrepartie. - Limites en volumes en fonction de ratios engagement / fonds propres. Le contrôle réglementaire du risque de contrepartie : - Contrainte de division des risques (grands risques) : - Déclaration des risques clients > 10% des FP (grands risques). - Risque client unitaire < 25% des fonds propres. - L'ensemble des risques clients* > 10% des fonds propres (grands risques) doit être inférieur à 8 fois les fonds propres *hors établissement de crédit
  • 48. 48 - Ratio Cooke ou Ratio de solvabilité européen - Fonds Propres / engagements pondérés > 8% - Pondération des engagements nets de provisions : - Crédits clientèle (part., entr., bq. hors OCDE >1an) 100% - Crédits hypothécaires 50% - Interbancaire (<= 1an pour bq. hors OCDE) 20% - Etat 0% Remarque 1 : les opérations de hors-bilan sont converties en équivalent-crédit. Remarque 2 : une réforme du ratio Cooke, qui s’appellera ensuite ratio McDonough, est en cours sous l’impulsion de McDonough, Président du Comité de Bâle (Banque des règlements internationaux). Elle doit être opérationnelle en 2007 dans les établissements bancaires.
  • 49. 49 3-6. La complémentarité des méthodes de mesure Ces trois indicateurs sont complémentaires pour la gestion : Mesure de valeur Mesure de marge Mesure de volume Avantages Synthétique Proche des notions facilité de mise en oeuvre Comptables intègre les options outil de décision Visualisation de la Chronique des flux facilité de compréhension Inconvénients Difficulté de mise en oeuvre Intègre mal les options n'intègre pas les options éloigné des notions comptables Mise en œuvre déconnecté du résultat Difficulté de compréhension trop synthétique
  • 50. 50 4. Gestion des risques financiers Plan de la présentation : 4-1. Politique de gestion des risques financiers 4-2. Couverture par l’activité commerciale 4-3. Couverture financière des risques de taux, change et liquidité 4-4. Présentation et intérêt de la titrisation
  • 51. 51 4-1. Politique de gestion des risques financiers Dans le respect des contraintes externes, la Direction Générale détermine un objectif de niveau de risques financiers pour l'établissement. Cela peut aller : - De la couverture systématique de tous les risques financiers (y compris les risques de positionnement concurrentiels futurs), en considérant que la seule gestion du risque de contrepartie commerciale doit générer de la valeur. Dans un tel cadre, la fonction de la Gestion Actif-Passif est de préserver la valeur... - A une activité de Gestion Actif-Passif de prise de risque pour tenter de générer à elle seule de la valeur. La Gestion Actif-Passif est alors un centre de profit à part entière de l'établissement.
  • 52. 52 4-2. Couverture par l'activité commerciale Deux possibilités : - Commercialiser des produits d’actif ou de passif qui n’induisent pas de risques financiers (engagement à très long terme ou avec des options) : - Non couvrables sur les marchés financiers, - Ou dont le coût de la couverture financière n’est pas tarifable dans les conditions concurrentielles. - Exemple : Conception et positionnement de crédits immobiliers à taux révisable ou de taux révisables capés au lieu du taux fixe avec RA dans la gamme des produits commercialisés. - Tenter de transformer en cours de vie un encours d’actifs ou de passifs comportant des risques financiers importants vers des produits pour lesquels les risques financiers et optionnels sont mieux tarifés.
  • 53. 53 4-3. Couverture financière des risques de taux, change et liquidité Couverture du risque de taux : - Risque de taux ferme : - La couverture du risque de taux s'effectue grâce à la levée d' instruments ayant une composante de taux fixe : - De bilan (emprunts si sous-consolidation, prêts si sur-consolidation) qui procurent des garanties de taux et de liquidité, - De hors-bilan fermes (swaps, FRA,…) qui procurent des garanties de taux ferme.
  • 54. 54 - Risque de taux optionnel : - La couverture est réalisée par des instruments de hors-bilan optionnels (option de swap, cap, floor). - La couverture peut être réalisée : - En adossement des montants et des échéances selon la mesure réalisée avec les gaps de taux - Ou en sensibilité selon la mesure réalisée avec la VAN. - Le premier mode de couverture "rustique" est assez bien adapté pour l'ensemble d'une activité bancaire classique (les actifs et passifs sont conservés jusqu'à leur échéance), le second mode est mieux adapté à des opérations de marché spécifiques.
  • 55. 55 Couverture du risque de change : - La couverture du risque de change instantané s'effectue grâce à l'achat ou la vente de devises au comptant. - La couverture du risque de change à terme s'effectue grâce à l'achat ou la vente de devises à terme. - Elle nécessite une excellente connaissance des flux futurs de résultat. Couverture du risque de liquidité : - La levée de ressources à taux variable. - La négociation de lignes de garantie de liquidité.
  • 56. 56 4-4. Présentation et intérêt de la titrisation Définition : - La titrisation est l’opération qui consiste à transformer un ensemble homogène de créances en titres financiers (parts de copropriété représentatives des créances) via un fonds commun de créances (assimilé à un Fonds Commun de Placement). A s s u ra n c e F o n d s d e ré s e rv e S u b o rd in a t io n S u rd im e n t io n n e m e n t G a ra n t ie s F O N D S C O M M U N D E C R EA N C ES Eta bl i s s e m e n t c é da n t C è d e le s c ré a n c e s c o n t in u e d e re c o u v re r le s c ré a n c e s T IT R ES A A A I N V E S T I S S E U R S
  • 57. 57 Pourquoi titriser? Avantages pour le cédant - Se refinancer sous une autre (et meilleure) signature - Emettre sous une signature Triple A - Se protéger contre la dégradation de la notation - Diversifier ses modes de refinancement - Economiser des fonds propres réglementaires - Passer au scanner ses chaînes informatiques et comptables
  • 58. 58 Avantages pour l’investisseur - investissement dans des titres Triple A - qui permettent l’exposition à un secteur économique donné (exemple : le crédit immobilier en France) - avec un rendement supérieur aux emprunts d’état Ce n’est pas un mode d’assainissement du bilan : - Les créances cédées sont généralement de très bonne qualité. - Les mécanismes d’extraction de marge réintègrent le risque.
  • 59. 59 Le rechargement - Le cédant recharge des créances régulièrement - Les critères de sélection de ces créances auront été à l’origine validées par les agences de notation, du point de vue du risque, des taux d’intérêts, des durées - Le cédant ne peut titriser ses créances qu’à concurrence du montant de parts émises. Donc, si son encours augmente et qu’il doit le financer via la titrisation, il doit constituer un nouveau FCC.
  • 60. 60 La réémission Inconvénients de la titrisation : - Financement plus onéreux qu’un financement classique - Un marché réservé aux investisseurs professionnels - Exige une taille minimale - Exige une information détaillée sur les niveaux de risque (exigence des agences de notation) - Exige des systèmes informatiques particulièrement rodés