5. L’open innovation : un concept en
mouvement
« L’open innovation regroupe les
pratiques organisant et mettant en
œuvre les activités d’innovation qui
font appel à la fois à l’interne et à
l’externe d’une entreprise »
Henry CHESBROUGH,2003
“Innovation ouverte,
innovation partagée,
innovation collaborative”
Innovation 3.0 (Fin années 90 jusqu’à aujourd’hui) :
Ouverture et Collaboration
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6. Innovation 3.0 (Fin années 90 jusqu’à aujourd’hui) :
Ouverture et Collaboration
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8. L’innovation ouverte est particulièrement efficace pour :
– Réduire le Time-to-market
– Créer une valeur partagée au sein de l’entreprise et dans la société
– Résoudre les interdépendances complexes
– Partager les coûts et réduire les risques sur les marchés incertains
– Capturer les nouvelles tendances et les idées les plus créatives à
travers les différentes sources de connaissances
Pourquoi adopter l’Open
innovation?
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9. Cas du biscuit connecté (COP 21, Novembre 2015)
• Ce projet est le fruit d'un partenariat entre :
o La clinique Pasteur (cardiologie et cancérologie) : Informer les
consommateurs sur ses bienfaits ;
o Le groupe Poult : Les employés de la biscuiterie
o L'association Arterris (coopérative) : spécialisée dans la
production agricole, ainsi que dans la distribution en zone rurale.
o La start-up Ubleam (solution de réalité augmentée sur mobile)
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10. Réussir l’Open innovation
• Tester un maximum d’offres pour tester le marché
• Partager la même vision du marché avec ses partenaires,
• S’appuyer sur un intermédiaire pour fluidifier les relations,
• Jouer la transparence en établissant des règles du jeu claires,
• Laisser libre l’expression des startups/partenaires afin de préserver
ce qui fait leur force : la créativité et l’agilité,
• Respecter la propriété intellectuelle des partenaires,
• Se fixer des rythmes de travail compatibles pour tous.
• S’appuyer sur des structures d’identification de partenaires R&D)
• Changer de culture (de gestion de confidentialité, fonctionnement,
process RH)
• Se débarrasser du syndrome NIH
• Développer des partenariats avec des espaces de co-working, des
accélérateurs de l’innovation : WAI, Le village, Numa, etc 10
11. Innovation 3.0 (Fin 90-aujourd’hui) :
Ouverture et Collaboration
Innovation
Inversée
Innovation
Shanzhai
Les visages de l’Innovation aujourd’hui
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12. L’Intrapreneuriat
Carrier (1999) « la mise en œuvre d’une innovation par un
employé, un groupe d’employés ou tout individu travaillant
sous le contrôle de l’entreprise »
Shama et Chrisman (1999):
Corporate entrepreneurship : « Processus par lequel un
individu ou groupe d’individus, en association avec une
organisation existante, crée une nouvelle organisation
ou génère le renouvellement ou l’innovation au sein
de cette organisation »
Pinchot (1975…..1985) « Entreprendre au sein de
l’entreprise »
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13. Les 10 commandements de l’intrapreneur
1 – Préparez-vous à être viré en vous rendant à votre
travail le matin.
2 – Contrevenez à tout ordre hiérarchique qui pourrait
briser votre rêve.
3 – Effectuez toute tâche nécessaire au succès de votre
projet personnel sans tenir compte de votre description
de poste.
4 – Trouvez des personnes pour vous aider.
5 – Suivez votre intuition dans le choix des personnes
qui vous entourent et ne comptez que sur les meilleures.
6 – Travaillez clandestinement pour ne pas déclencher
de mécanismes de rejet de la part de votre organisation.
7 – Ne misez jamais sur la compétition, à moins que
vous n’y participiez.
8 – Mieux vaut demander pardon que demander
l’autorisation.
9 – Sans perdre de vue vos objectifs, trouvez des
moyens réalistes de les atteindre.
10 – Honorez ceux qui vous soutiennent. 13
14. Pourquoi l’intrapreneuriat?
Booster les sources d’innovation actuellement
inexploitées
Décloisonner l’innovation, se réconcilier avec une
innovation agile et frugale
Développer la capacité d’innovation des entreprises
Susciter de l’engagement au sein des salariés
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16. Qu’est ce qui motive
l’intrapreneur?
• Dimension Altruiste : intervenir pour le bien de l’entreprise
et s’investir dans la stratégie à LT, mettre en place une
méthodologie « Lean start up »
• Dimension Egoïste : désir d’autonomie et
d’accomplissement personnel, visibilité, sens de la
responsabilité et de l’engagement
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18. Agir : Quoi ? Comment?
• Comment stimuler ces
comportements intrapreneuriaux?
• Comment convaincre ses
employés et ses équipes à
prendre des initiatives?
• Comment les encourager à ce
mouvement « bottom-up » ?
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20. L’intrapreneuriat chez
BNP Paribas
• Emmanuel de Lutzel, (marketing et communication): initiateur de l’activité
de microfinance chez BNP Paribas (2006).
• Contexte : membre de l’ADI (association pour le droit à l’initiative
économique »
• « Microcrédit : En neuf ans, nos objectifs ont été largement dépassés. En
cumulé, nous avons soutenu des institutions qui ont financé près de 1,5
million de micro-entrepreneurs dans le monde. Depuis 2013, nous avons
aussi développé le financement des entreprises sociales en Europe, avec
maintenant près de 500 entreprises clientes sur quatre pays: France,
Belgique, Italie, Luxembourg"
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21. La dimension effectuale de
l’intrapreneuriat
Les 5 principes de l’effectuation (Saras SARASVATY,
2001)
Principe 1 : Démarrez avec ce que vous avez
Principe 2 : La perte acceptable
Principe 3 : Le patchwork fou
Principe 4 : Tirer partie des surprises
Principe 5 : Rien n’est inéluctable, rien n’est écrit.
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22. Quelques Enseignements
• Trouver un équilibre entre :
o Formel et Informel
o Ponctuel/Permanent
• Diversité des stratégies intrapreneuriales
• Un processus intrapreneurial complexe :
o Idée (en lien ou non avec le métier de l’entreprise)
o Pitch et accord de la direction
o Fédérer en interne autour du projet
• Diversité des leviers et des freins à l’intrapreneuriat
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23. L’intrapreneuriat : Les défis de demain
• Comment identifier les intrapreneurs et favoriser leur émergences
• Comment développer la créativité des employés pour faire émerger
des projets d’entreprises ?
• Quelle culture managériale pour favoriser l’émergence de ces agents
de changement?
• Quel système d’intéressement?
• Faut-il favoriser le développement d’incubateurs interne ? De fablab
à l’intérieur des entreprises ?
• Est-ce que les DRH seraient prêts à engager un intrapreneur en tant
que tel ? Est-ce une fonction à part entière?
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Qu’ils aient l’esprit d’entreprise ou pas, nombre de salariés se reconnaissent dans ces expérimentations qui valorisent l’initiative, la responsabilisation, la liberté d’entreprendre et l’innovation. L’intrapreneuriat est un levier d’engagement et de sentiment d’appartenance à l’entreprise. Il créé une culture d’engagement et du résultat.
L’intrapreneuriat est aussi un moyen formidable pour favoriser l’émergence et détecter des talents de collaborateurs qui fonctionne hors cadre et hors des sentiers battus. Des potentiels émergent hors du cadre traditionnel.
Booster les sources d’innovation actuellement inexploitées
Bien trop souvent, les grandes structures sous-exploitent voire etouffent les idées venant des salariés : améliorations de processus, identification d’économies, nouveautés produits, amélioration de services, etc. Les salariés sont les premiers à être au contact des clients, étant au cœur de la création de valeur, ils peuvent imaginer les solutions et les produits de demain… et créer de nouvelles opportunités business. Or, une entreprise à tendance à élaborer sa propre connaissance, sa propre vision globale du marché. Le risque est de lisser voire de brider sa capacité d’innovation. Décentrer le potentiel d’innovation auprès d’intrapreneurs permet de réduire plus facilement ce risque tout favorisant l’émergence de projets out-of-the-box.
Décloisonner l’innovation, se réconcilier avec une innovation agile et frugale
Un réseau d’intrapreneurs permet de réinsuffler de d’agilité dans une grande structure en intégrant une dimension start-up à plusieurs niveaux :
En cassant les silos organisationnels. Chez Alcatel-Lucent, des personnes du marketing, de la finance et de la R&D ont pu travailler ensemble au sein d’équipes pluridisciplinaires pour faire aboutir un projet. Dans une organisation pyramidale classique, le risque que chaque service se renvoie la balle indéfiniment est tel qu’au final, rares sont les projets qui aboutissent. L’intrapreneuriat génère de l’enthousiasme au sein de l’entreprise. Les porteurs de projets en parlent avec une énergie rafraichissante et cela a une vertu virale auprès des autres services qui s’investissent plus facilement dans l’avancement du projet que si nous étions passés par les circuits d’innovation classiques.
En valorisant une innovation plus frugale. Avec un réseau d’intrapreneurs, diversifier le portefeuille de l’entreprise, tester de nouveaux marchésdemandent peu d’efforts à l’entreprise car on capitalise sur l’énergie des salariés qui sont les vrais porteurs de ces projets. La culture intrapreneuriale oblige à repenser la valeur de l’argent dans une grande entreprise. On s’aperçoit rapidement que l’on n’a pas nécessairement besoin de plusieurs centaines de milliers d’euros pour lancer un nouveau projet. On développe une approche beaucoup plus « quick & dirty » plus en phase avec le réel et les exigences du marché.
Finalement, l’intrapreneuriat permet de réconcilier l’entreprise avec l’innovation et répond à des enjeux pressants pour l’entreprise : quête de sens, de reconnaissance des salariés, et la volonté grandissant d’évoluer vers un nouveau modèle de travail