”Syng mig disse smukke sonetter”
Plejadedigterne og petrarkismen i 1500-tallets Frankrig.
Bembo, 1525
Perciò che se io volessi dire che la fiorentina lingua
piú regolata si vede essere, piú vaga, piú pura che la
provenzale, i miei due Toschi vi porrei dinanzi, il
Boccaccio e il Petrarca senza piú, come che molti ve
n'avesse degli altri, i quali due tale fatta l'hanno, quale
essendo non ha da pentirsi.
Franco, pistole vulgari
”Il Petrarcha commentato. Il Petrarca Sconcacato [i.e.
Bruttar di merda]. Il Petrarca imbrodolato. Il Petrarca
tutto rubbato. Il Petrarca Temporale, et il Petrarca
Spirituale”.
J. Du Bellay, La Deffence, I,
IV
”Sonne moy ces beaux
sonnetz, non moins
docte, que plaisante
Invention Italienne,
conforme de Nom à
l’ode. (…)
Pour le Sonnet donques
tu as Petrarque, et
quelques modernes
Italiens”
”Syng mig disse sonetter,
en ikke mindre lærd end
behagelig italiensk
opfindelse, hvis navn
svarer til oden (…) For
Sonetten har du Petrarca
og nogle andre moderne
italienere”.
Sébillet, Art poétique, p. 282
Si je fay moins pour moy en traduisant anciens
auteurs qu’en cérchant inventions nouvelles, je ne suy
toutefois tant à reprendre que celuy qui se vante
d’avoir trouvé, ce qu’il ha mot à mot traduit dés
autres
Du Bellay, 2de préface de
l’Olive, p. 293
Si, par la lecture dess bons livres, je me suis imprimé
quelques traictz en la fantaisie, qui après, venant à
exposer mes petites conceptions selon les occasions,
qui m’en sont données, me coulent beaucoup plus
facilement en la plume, qu’ilz ne me reviennent en la
memoire: doibt-on pour ceste raison les appeler
pieces rapportées?
Je ne veulx fueilleter les exemplaires Grecs,
Je ne veulx retracer les beaux traicts d'un *Horace,
Et moins veulx-je imiter d'un *Petrarque la grace,
Ou la voix d'un *Ronsard, pour chanter mes regrets
J'ay oublié l'art de Petrarquizer,
Je veulx d'Amour franchement deviser,
Sans vous flatter, & sans me deguizer"
De voz beautez, ce n'est que tout fin or,
Perles, crystal, marbre, ivoyre encor,
En tout l'honneur de l'indique thresor, fleurs, lis, œillets
& roses:
De voz doulceurs ce n'est que sucre & miel,
De voz rigueurs n'est qu'aloës & fiel,
De voz esprits, c'est tout ce que le ciel tient de graces
encloses"
Mais quant à moy, qui plus terrestre suis,
Et n'ayme rien, que ce qu'aymer je puis,
Le plus siubtil, qu'en amour je poursuis,
S'appelle jouissance.
Si toutefois Petrarque vous plaist mieux,
Je reprendray mojn chant melodieux, Et voleray
jusqu'au sejour des Dieux
D'une æle mieux guidee:
La dans le sein de leurs divinitez
Je choisiray cent mille nouveautez,
Dont je peindray vos plus grandes beautez
Sur la plus belle idée.
Ronsard
L’inconstance me plaît ; les hommes sont bien lourds /
Qui de nouvelle amour ne se laissent surprendre
Qui veut opiniâtre une seule prétendre
N’est digne que Vénus lui fasse de bons tours.