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DISCOURS DE CLÔTURE DU CONSEIL NATIONAL 2017 DE L’ECiDé
LE CHAOS SE PREPARE EN RDC
Mesdames et Messieurs, chers camarades membres du parti : L’heure est grave !
Quasiment un an après l’adoption de l’Accord de la Saint Sylvestre signé le 31 décembre
2016,force est de constater que, par la mauvaise volonté avérée du régime de Monsieur Kabila,
celui-ci a fait voler en éclat un texte qui, à son adoption, avait suscité énormément d’espoir de
toutes parts.
L’évidence, cependant, est qu’au 01 janvier 2018, toutes les institutions à mandat électif seront
totalement illégitimes en RDC, car l’Accord qui régit actuellement les institutions de la
République arrivera à terme le 31 décembre 2017. Entretemps, il n’y a aucun mécanisme prévu
pour sa prorogation.
Il est dès lors important de bien comprendre qu’au 1er janvier prochain, ni Mr. Kabila, ni les
députés nationaux et provinciaux, ni les sénateurs, ni les gouverneurs des provinces et leurs
adjoints ne sauront se prévaloir d’un quelconque soubassement légal et légitime pour exercer
leurs fonctions. Un tel vide juridique dangereux conduira sans aucun doute à un chaos.
Ainsi, les personnes qui invoquent la Constitution sont, malheureusement, de mauvaise foi
parce qu’en effet, la Constitution de la RDC, en la matière, a cessé de fonctionner depuis le 19
décembre 2016, date de la fin du second et dernier mandat de Monsieur Kabila, et a été
suppléée par l’Accord de la Saint Sylvestre qui a formellement fixé la Transition à un an.
Ce qu’il y a lieu de noter, c’est ceci :
1. Monsieur Kabila et son clan n’ont AUCUNE volonté d’organiser des élections et donc de
quitter le pouvoir ;
2. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est totalement inféodée au
clan de Monsieur Kabila et il y a une collusion patente entre la CENI et le PPRD (le parti
de Mr. Kabila). Par exemple, comment faire confiance á une centrale électorale qui a
enrôlé 94% de la population dans une province ?
3. Monsieur Corneille Naanga, le Président de la CENI est de ce fait totalement discrédité
et ne dit jamais la vérité.
Ainsi donc, si à la fin de cette année, la situation de la RDC reste en l’état, le pays sera exposé
à un chaos indescriptible qui, pour l’éviter, SEULE la solution de la mise en place d’une
Transition de 12 à 18 mois, SANS Mr. Kabila, est la plus viable. En effet, ce dernier qui est à
l’origine de la crise actuelle ne peut pas en même temps être pyromane et pompier !
Cette Transition sera animée par des hommes et des femmes ayant une expérience avérée,
intègres et crédibles, disponibles et qui ne participeront pas aux élections à venir.
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Outre les missions classiques de tout gouvernement, il travaillera prioritairement au retour à
l’ordre constitutionnel par l’organisation des élections présidentielles, législatives nationales et
provinciales crédibles dans le délai.
Pendant cette période, on procédera à la redynamisation de la CENI et à l’audit du fichier
électoral.
Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrions éviter le chaos qui se dessine en RDC, car le peuple
qui a unanimement adhéré à l’Accord de la St Sylvestre n’en veut pas de sa prolongation et
surtout ne veut plus de Mr. Kabila, devenu expert en stratégie de gagner du temps pour fatiguer
le peuple congolais.
J’insiste donc, si Mr. Kabila ne quitte pas le pouvoir à la fin de cette année, le pays sera plongé
dans le chaos puisque le peuple ne se soumettra pas à son autorité. Forcément, une résistance
s’établira.
C’est pourquoi, nous demandons, au peuple congolais de se mobiliser et de tout faire pour se
réapproprier sa souveraineté confisquée, en s’appuyant sur l’article 64 de la Constitution afin de
rendre possible la mise en place d’un gouvernement de Transition SANS Monsieur Kabila et,
ainsi permettre :
1. L’organisation des élections crédibles et transparentes avec le concours des Nations
Unies.
2. L’amélioration de la situation sociale et humanitaire ;
3. L’amélioration de la situation sécuritaire du pays ;
Quant à la Communauté internationale et à la Cour Pénale Internationale, nous leur
demandons de mettre en garde Monsieur Kabila contre ses actes de répression de la
population.
Je conclus mon propos de ce jour en faisant cet appel au peuple congolais :
Peuple congolais, notre adversaire c’est celui qui est contre la démocratie et l’alternance au
pouvoir. Monsieur Kabila s’érige aujourd’hui en barrière contre tout changement démocratique
en RDC.
Ne perdons donc pas notre temps à suivre les ‘’Mbororos’’ politiques qui sont à la recherche de
pâturage pour se nourrir et, en même temps, alimenter la mouvance kabiliste.
Soyons des hommes et des femmes de conviction, engagés pour sortir leur pays du trou dans
lequel Monsieur Kabila les a plongés. Il nous humilie chaque jour, en nous lançant un défi. Nous
devons en être à la hauteur.
De ce fait, nous savons que nous avons une grande bataille à livrer et nous avons la ferme
conviction que nous allons la gagner.
C’est pourquoi, nous disons : Pas de distraction, pas de digression, pas de diversion.
Demeurons concentrés sur l’objectif de bâtir une Nation prospère et, comme l’avait dit notre
défunt frère Alain Moloto, d’heureuse mémoire: ‘’Oui c’est encore possible de reconstruire ce
beau pays. Il y a de l’espoir de réussite pour cette nation bénie. C’est encore possible. La grâce
est disponible. Et même quand c’est pénible. Rien n’est impossible’’
Fait à Kinshasa, le 17 décembre 2017
Martin M. FAYULU
Président