Enquete sur les pratiques de veille des entreprises bretonnes
Paré à innover n°57
1. Paréà
innover# 57Mars 2014
le journal de l’innovation
réseau p 5
nouvelles mobilités,
ça bouge en bretagne !
Implantation P 4
La lumière
fuse chez CAILabs
Dr Franck ZAL
HEMARINA
L'invité de marque p 12
En innovation, l’écoute
est primordiale
parole (S) d’innovateur p 3
URBANS
Benjamin
Champenois et
Xavier Audren
Benjamin
Champenois et
Xavier Audren
2. Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr2
Jeune pousse
Implantée à Lannion,
la jeune start-up arrive
sur le marché des objets
connectés.
Ils sont trois, issus du labora-
toire Alcatel Lucent, bien décidés
à réussir leur pari : trouver des
objets à connecter en utilisant les
smartphones.
S’appuyant sur la version Blue-
tooth 4 basse consommation
présente sur les smartphones
nouvelle génération, ils déve-
loppent un système innovant. « À
partir de balises Bluetooth recon-
nues par ces smartphones, nous
avons imaginé un produit basé
sur la géolocalisation » explique
Yann Mac Garry, co fondateur. Et
voilà ti’Be, le premier porte-clés
connecté !
Cette mini balise connectée au
smartphone, qui géo-localise des
clés, un sac à main… et tout autre
objet auquel ti’Be sera attaché.
Un design sympa, un prix compé-
titif, un condensé d’innovation !
La technologie peut aussi s’appli-
quer aux commerces qui, équipés
de balises, pourront envoyer des
offres promotionnelles aux clients
connectés passant à proximité.
Elle touche aussi le secteur de la
culture. La Cité des Télécoms de
Pleumeur Bodou, par exemple,
est en train d’expérimenter des
audioguides connectés.
Pour financer son développement,
Ticatag s’est lancé dans le crowd-
funding (financement participatif)
grâce à la plate-forme française
KissKissBankBank. Des particu-
liers apportent des financements
en achetant en avant-première les
porte-clés à prix préférentiel. La
campagne, lancée fin décembre
2013 et ouverte jusqu’au 23 mars,
a déjà dépassé son objectif et
a permis de récolter les fonds
nécessaires à la production.
TICATAG : connectée et collaborative
Salon international
de l’agriculture 2014 :
129 médailles
pour la Bretagne
Appel à projets sur
la méthanisation
en bref
Fin février, au 51e salon international de
l’Agriculture à Paris les représentants des
entreprises agroalimentaires bretonnes ont
été bien récompensés. Avec 129 médailles
accordées - 41 en or, 50 en argent et 38
en bronze - la Bretagne est arrivée en tête
des régions françaises. C’est 33 médailles
de plus qu’en 2013 ! Boissons (cidres,
pommeau, bières, punch), produits de la mer
(huîtres), produits laitiers (yaourts, fromages,
lait, beurre, crèmes), charcuteries (pâtés,
rillettes…), confitures ont été récompensés.
Parmi les entreprises lauréates bretonnes :
la Brasserie de Bretagne, la Cidrerie Nicol,
Damien Rio, Guyader, Loïc Raison, SILL,
Triballat...
Plus d’informations sur les résultats :
www.concours-agricole.com
Un appel à projets autour de la méthanisation vient d’être lancé
par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
(Ademe) et le Conseil régional de Bretagne. Objectif : soutenir les
groupements de producteurs, de coopératives et/ou de territoires
à initier et bâtir un programme d’investissements autour de
solutions techniques reproductibles en série dans le secteur de
la méthanisation.
Actuellement, 41 sites de valorisation de biogaz existent en
Bretagne. Cette filière en forte croissance est un véritable enjeu
pour le développement du tissu industriel régional.
L’appel à projets vise à favoriser une concentration de la demande
pour permettre aux industriels de mettre au point une offre
compétitive.
Pour accompagner leur mise en œuvre, les projets retenus se
verrontattribueruneprestationd’unbureaud’étudesindépendant.
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 mai 2014 pour la
première session et jusqu’au 29 septembre 2014 pour la seconde.
Plus d’information :
www.ademe.fr/bretagne (rubrique Espace projets)
Enthousiaste, Yann Mac Garry l’est
aussi sur le 100 % made in Breizh.
« Nous avons trouvé en Bretagne
les compétences nécessaires qui,
chez Alcatel-Lucent, étaient dis-
persées dans le monde entier. La
Région nous a bien accompagnés,
la Breizh touch est un vrai atout
de compétitivité ! ».
www.ticatag.com
3. entreprises
3Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
Parole (S) d’innovateur
PAI : Urbans a multiplié son chiffre
d’affaires par 5 entre 2012 et 2013,
est passée de 10 à 30 collabora-
teurs en quelques mois, projette
d’en embaucher une quinzaine
supplémentaire cette année…
Comment expliquez-vous ce
succès ?
Benjamin Champenois : il y a deux
approches possibles du marché
technologique : du haut vers le bas
ou du bas vers le haut. C’est celle-
ci que nous avons choisie avec mon
associé Xavier Audren, créateur
d’Urbans. Et c’est également
celle-ci que nous veillons à
développer à travers la stratégie
marketing construite et déployée
par notre directrice marketing et
communication Leïla Bouklikha.
Nous partons des problématiques
de nos clients pour leur proposer
des solutions qui conviennent à
leurs usages, et non l’inverse.
Nous nous appuyons sur notre
expertise en matière de dialogue
des systèmes d’informations,
notre cœur de métier. C’est à
partir de ce socle que nous avons
décidé, en 2011, de développer des
solutions de mobilité pour faciliter
la consultation et la manipulation
d’informations adaptées aux
usages des professionnels en
environnement mobile. Urbans
Facility, notre application mobile
innovante, favorise par exemple les
échanges entre une entreprise -
quel que soit son secteur d’activité
et quelle que soit sa taille -, ses
collaborateurs nomades, ses
clients, ses différents services.
Nous avons plusieurs casquettes
puisque nous sommes à la fois
architecte de projet, intégrateur
et assembleur de nouvelles
technologies, et, éditeur. Nous nous
positionnons de manière originale
avec notamment une prestation
de « guichet unique » pour nos
clients.
PAI : c’est quoi l’innovation pour
vous ?
BC : ce n’est pas forcément quelque
chose de révolutionnaire. Innover,
c’est ce qu’on fait chez Urbans :
partir de l’expérience utilisateur et
adapter les technologies ad hoc,
partir de l’existant et le repenser
pour donner de la valeur ajoutée.
Pour qu’il y ait innovation, il
faut d’abord trouver les bonnes
informations, avoir les clés de
lecture du marché. On comprend
pourquoi l’écoute est primordiale.
L’innovation technologique découle
de ce savoir, et nous investissons
beaucoup en R&D.
PAI : pour définir votre société,
vous citez les termes envie,
audace, différence, mais aussi
esprit d’équipe et bienveillance :
ce sont des mots importants ?
BC : ce ne sont pas des mots creux.
Nous avons travaillé en interne, en
ateliers, sur les valeurs que nous
voulions porter et partager. Urbans
est une histoire d’hommes et de
femmes.Ons’estpromisavecXavier
Audren d’arrêter de grandir le jour
où on ne pourra plus dire bonjour
à tous nos collaborateurs, chaque
En innovation, l’écoute
est primordiale
Spécialiste de l’urbanisation des systèmes
d’information, leader sur le marché de la mobilité,
Urbans est une société en expansion. Dans un marché
concurrentiel, elle a choisi d’être à l’écoute des besoins
et des usages de ses clients pour leur proposer des
outils vraiment adaptés à leurs métiers. Et ça marche !
Associé-gérant de l’entreprise vannetaise depuis 2008,
Benjamin Champenois nous parle d’Urbans.
matin, parce qu’ils seront trop
nombreux. Ces valeurs infusent
dans nos rangs, et se diffusent à
l’extérieur : nous refusons ainsi de
devenir incontournables pour nos
clients. Plutôt que leur proposer
des services qu’ils ne peuvent
faire évoluer sans nous, nous leur
permettons d’être indépendants.
PAI : vous êtes accompagnés dans
votre évolution par VIPE, agence
de développement et technopole
de Vannes…
BC : les conseillers de VIPE sont
des personnes d’expérience qui
portent un regard différent du
nôtre sur l’activité d’Urbans : leur
recul nous est nécessaire. Ce
sont eux qui nous ont présenté
le programme SIDE* que nous
avons intégré en juin 2013 : il nous
permet d’être accompagnés dans
la mise en place de notre stratégie
de communication.
PAI : quels sont vos objectifs ?
BC : nous prévoyons de nous
développer en France et à
l’étranger, via des implantations
commerciales. Nous progressons
sur les nouveaux marchés de
la mobilité, avec une évolution
mesurée, choisie et non subie.
Des recrutements sont prévus ;
en passant de 10 à 30 salariés,
nous avons fait le plus compliqué
en termes de construction : nous
sommes aujourd’hui en capacité de
nous développer, bien campés sur
nos fondations bretonnes.
Contact :
02 97 67 88 71 - www.urbans.fr
* Structurer l’innovation pour le développement
de l’entreprise, un programme piloté par
Bretagne Développement Innovation
Un dossier de Fonds régional de garantie BPI
France est en cours pour soutenir Urbans dans
son développement.
À noter
Benjamin Champenois
et Xavier Audren
4. Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr4
« Notre mission est de développer
l’emploi des personnes handica-
pées », explique François Massolo,
délégué régional Bretagne. « Dès
2006, nous avons été sollicités par
le secteur du transport. Une colla-
boration s’engage alors avec nos
partenaires. »
Les demandes portent sur l’amé-
nagement de camions pour des
conducteurs en situation de han-
dicap. Un enjeu majeur puisqu’il
s’agit de garantir le maintien dans
l’emploi.
Agefiph, FNTR(1) et FNTV(2) se ren-
contrent pour répondre à cette
problématique. Formation, amé-
nagements des camions, outil
d’évaluation des capacités fonc-
tionnelles pour les métiers du
transport, protocole pour chaque
type de handicap… les acteurs
foisonnent d’idées et les concré-
tisent. « Aujourd’hui, nous dispo-
sons d’un éventail de situations
auxquelles nous pouvons répondre
pour rendre accessible ces métiers
aux personnes handicapées, des
perspectives importantes pour
les jeunes notamment », poursuit
François Massolo.
Mais il fallait aussi agir sur un
autre levier, celui du regard porté
sur ces travailleurs. Avec pour
accroche « le handicap n’est pas
un poids », une campagne de
communication web et médias est
lancée pour le secteur du trans-
port. Conférence de presse, publi-
reportages, campagne d’affichage
et flyers, témoignages d’entre-
prises, vidéos de salariés au volant
d’un camion 40 tonnes… la parole
est donnée à ceux qui vivent fière-
ment ces situations au quotidien.
Le retentissement ne se fait pas
attendre. Un événement est prévu
en 2014, cette campagne testée
en Bretagne sera lancée au niveau
national et promet déjà de faire
évoluer la vision sur ces salariés
hyper motivés.
www.agefiph.fr
(1) FNTR : Fédération nationale des trans-
ports routiers
(2) FNTV Fédération nationale des transports
de voyageurs
entreprises
innovation sociale
La lumière fuse chez CAILabs
Les internautes l’ignorent mais les
réseaux de télécommunications
pourraient rapidement saturer.
Les besoins en débit augmen-
tent sans cesse sous le poids des
nouveaux usages (cloud, visio,
vidéo…). Alors, déjà condamnée la
fibre optique ? La start-up CAILabs
avance sa solution.
La jeune pousse fait dans l’optique
non conventionnelle. Son procédé
inédit de manipulation spatiale de
la lumière permet de multiplier
par dix le débit des fibres optiques
de nouvelle génération. L’équi-
pementier Alcatel-Lucent a testé
avec succès la technologie mai-
son. Son lancement commercial
vient de débuter.
Hier parisienne, l’entreprise s’est
installée à Rennes pour passer à la
vitesse supérieure de la lumière.
Issue de l’université, la start-up
s’est d’abord tournée vers la Fon-
dation de l’université de Rennes1
pour prendre attache. Laquelle a
aiguillée l’entreprise vers Idéa 35,
l’agence de développement éco-
nomique d’Ille-et-Vilaine. « Nous
n’avions pas encore levé de fonds.
Nous étions jeunes, sans crédibi-
lité économique, se souvient Jean-
François Morizur, le dirigeant
de CAILabs. Nous connaissions
Rennes de loin. Idéa 35 a joué les
intermédiaires auprès des agences
et des collectivités pour faciliter
notre installation ». L’accueil s’est
avéré payant.
Le choix de Rennes ? « Une com-
binaison favorable entre l’exper-
tise locale en photonique, le coût
accessible de l’immobilier, la qua-
lité de vie et la proximité de Paris ».
L’automne dernier, CAILabs a levé
1,1 M€ de fonds auprès du fond
d’amorçage Innovacom. Lauréate
du concours Oséo en 2013, et
soutenue par le Conseil régional
de Bretagne, l’entreprise emploie
sept salariés à ce jour.
www.cailabs.com
Implantation
AGEFIPH : communiquer
pour évoluer
Faire changer notre regard face au handicap, c’est le défi
porté par une campagne de communication pilotée
par l’Agefiph.
5. 5Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
réseau
La Bretagne est précurseur de
nombreuses offres de mobilité et
les Bretons sont les premiers à les
adopter : covoiturage, vélopartage,
autopartage, espaces de cowor-
king… Sans omettre son maillage
routier sans péage, son offre de
transports publics, accessible
avec la carte multimodale régio-
nale KorriGo, et enfin, l’arrivée
de la ligne grande vitesse en 2017
qui aura pour incidence l’aug-
mentation de la fréquentation des
réseaux par des touristes de loi-
sirs et d’affaires en rapprochant la
Bretagne de 45 minutes de Paris.
Ainsi, Rennes ne sera plus qu’à
1 h 27 de la capitale.
Au-delà de l’enjeu environnemen-
tal de la mobilité, les enjeux éco-
nomique et social sont majeurs :
coût de déplacement et de station-
nement pour les professionnels et
les particuliers, efficacité et sécu-
rité au travail, accès à l’emploi,
maintien du pouvoir d’achat…
Le plan Véhicule Vert Bretagne
s’est fixé pour objectif de relever
ces défis et de nombreux acteurs
du territoire se sont mobilisés
pour faire émerger des pratiques
vertueuses et favoriser leur
appropriation et diffusion auprès
des usagers professionnels et
particuliers.
Dans ce dossier, vous trouverez
quelques exemples parmi les
nombreuses initiatives menées
sur le territoire et accompagnées
par les Chambre de commerce, les
pôles de compétitivité, les centres
techniques et académiques, et
enfin, les services de l’État et de la
Région.
Nouvelles mobilités,
ça bouge en Bretagne !
Édito Sonja Toussaint,
Directrice des filières Véhicules et Mobilités à BDI
6. Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr6
Sensibilisation
Environ 35 000 voitures convergent
vers Rennes tous les matins en
direction du bureau. Chaque véhi-
cule est occupé par 1,02 personne
en moyenne… Autant dire que
le covoiturage démarre à peine.
À Rennes, le pionnier s’appelle
Covoiturage +. Active depuis 2002,
l’association dénombre 11 300 ins-
crits dont 2 000 utilisateurs régu-
liers de ses services. Pour gagner
en simplicité, l’association a
relooké son site Internet. Elle vient
aussi de lancer sa marque, Éhop.
Aux covoitureurs, l’association
propose la visibilité des trajets, la
mise en relation automatique,
l’assistance téléphonique… Covoi-
turage + vise en priorité le monde
de l’entreprise pour passer à la
vitesse supérieure. Les collectivi-
tés la soutiennent.
L’association propose d’accompa-
gnerlesentreprisesdansleurstra-
tégie de développement durable.
Elle s’engage surtout à sensibili-
ser leurs salariés au covoiturage
grâce à des outils d’animation
originaux dont le « café covoit », le
« speed meeting » ou le « théâtre
forum ». Un kit de communica-
tion complet est aussi délivré aux
entreprises conventionnées. Le
maître mot ? Convivialité.
Une trentaine d’entreprises du
département a déjà confié à Covoi-
turage + le soin de convaincre les
automobilistes de partager leur
véhicule. Orange, la Carsat, la
Banque de France et les magasins
BioCoop ont compris l’intérêt du
système. « Moins d’accidents, plus
de lien social au travail, moins de
places de parking à aménager…,
liste Albane Durand, la directrice
de Covoiturage +. Le covoiturage
est aussi un facteur d’attracti-
vité pour des entreprises isolées
dont l’éloignement est un frein au
recrutement ou à la fidélisation
des salariés ».
www.ehop-covoiturage.fr
L’écureuil aime les noisettes ? Ses
banquiers préfèrent la bicyclette.
La Caisse d’Épargne Bretagne -
Pays de la Loire s’essaie au vélo
pour améliorer le bilan carbone
de ses déplacements domicile-
travail. Trente collaborateurs
du Grand Ouest se sont portés
volontaires pour se rendre à leur
agence en vélo à assistance élec-
trique, un jour sur deux a minima.
L’entreprise leur prête les deux-
roues. Elle leur fournit aussi le
kit de sécurité. En retour, les
cyclistes consignent dans un
carnet leur tracé, le kilométrage
parcouru mais aussi les freins à
leur bonne volonté (pluie, fatigue,
crevaison…). À la fin de l’année, ils
pourront racheter leur bicyclette
à moitié prix. « Environ 2 à 3 % de
nos collaborateurs pourraient se
rendre au travail à vélo. C’est peu
mais notre réseau compte 3 000
collaborateurs. Ce n’est donc
pas négligeable », observe Marc
Potel, responsable du départe-
ment RSE de la banque. Si le test
grandeur nature porte ses fruits,
une plate-forme de vélo-partage
en libre-service pourrait voir le
jour.
Partenaire du programme Bre-
tagne Mobilité Augmentée (BMA),
la Caisse d’Épargne Bretagne
- Pays de la Loire est le démons-
trateur des activités bancaires.
C’est à ce titre qu’elle revisite
par l’expérience les questions
liées aux investissements et aux
usages. Outre l’usage du vélo,
la banque étudie aussi l’emploi
des TIC dans le nomadisme
professionnel. « Faut-il ache-
ter une voiture ou une tablette ?
La mobilité est un mot à double
sens », souligne Marc Potel. Elle
envisage également la création
d’une plate-forme d’autopartage
entre les entreprises d’une même
zone d’activités, où les véhicules
seraient disponibles pour les
déplacements professionnels
mais aussi personnels. À Rennes,
l’expérimentation se fera sur le
site de Rennes Atalante Beaulieu.
Plus d’infos sur www.themavision.fr
Le covoiturage tient la route avec Éhop
La Caisse d’Épargne pédale
pour la planète
Expérimentation
7. Réseau | nouvelles mobilités
7
Mobilités et objets communicants
Comme son nom l’indique, Ker-
link fait le lien. Dans le monde des
objets connectés, la PME de Thori-
gné-Fouillard (35) fait dialoguer les
machines entre elles grâce à ses
boîtiers électroniques intelligents.
Embarqués à bord d’un véhicule ou
d’un wagon, ils communiquent à dis-
tance des informations précieuses
sur l’utilisation des équipements.
Créée il y a dix ans, l’entreprise
de télécommunications s’est fait
connaître sur le marché des trans-
ports de personnes. Ses petites
boîtes voyagent dans les cars des
départements du Finistère, des
Côtes d’Armor mais aussi les bus
des agglos de Lyon, Marseille ou
Tunis. Elles servent à informer les
voyageurs des trajets, des distances,
des retards…
La brique technologique intéresse
aussi le transport de marchan-
dises : les boîtiers Kerlink servent
de balises de géolocalisation à 3 000
wagons de fret de la SNCF. Plusieurs
réseaux d’autopartage ont vu éga-
lement l’intérêt de la solution - dont
ITS Bretagne rapproche
le train de la route
Kerlink met la mobilité en boîte
Mobilités et multimodalités
City Roul’ (Rennes). Elle leur permet
d’optimiser la gestion de leur flotte
de véhicules en libre-service pour
offrir un service fiable et sécurisé à
leurs conducteurs.
Acteur clé des systèmes de trans-
ports intelligents, Kerlink regarde
désormais vers une autre forme de
mobilité, notamment le marché de la
relève à distance des index de factu-
ration des consommations d’énergie
- eau, gaz et électricité. « Nous nous
intéressons aussi aux objets connec-
tés de nouvelle génération, complète
William Gouesbet, son PDG. Pour les
faire communiquer, nous concevons
des infrastructures de transmis-
sion de données à longue portée
(15 km) ». L’an dernier, Kerlink a pro-
cédé à une importante levée de fonds
(1,5 M€). Ses 43 salariés ont démé-
nagé dans des locaux plus spacieux.
De quoi nourrir de belles ambitions
pour l’avenir.
www.kerlink.fr
La mobilité sera intelligente ou
ne sera pas. À Saint-Brieuc, ITS
Bretagne pousse à la roue. Encou-
ragée par de nombreuses collec-
tivités, dont la Région Bretagne,
l’association transforme la pénin-
sule en « living lab » des systèmes
de transports intelligents.
Au service de cette mobilité fluide
car interconnectée, le projet de
ligne d’axe multimodale est la
prochaine expérimentation à venir.
Il consiste à favoriser le lien de
la route vers le train. Comment ?
En offrant aux automobilistes un
bouquet de solutions alterna-
tives confortables et un système
d’information efficace. Des voies
réservées aux transports collec-
tifs, un parking dédié au covoitu-
rage, une flotte de vélos ou véhi-
cules électriques en autopartage…
« En quittant la gare, un usager du
train doit pouvoir parcourir sans
encombre le dernier kilomètre »,
explique Joël Siry, directeur de
l’association. À l’inverse, les auto-
mobilistes doivent pouvoir se tenir
informés des horaires de train et
des temps de parcours sans quit-
ter leur voiture. Des panneaux
d’information multimodale au bord
des routes et les systèmes d’infor-
mation embarqués dans les véhi-
cules seront mis à contribution.
La SNCF et la DIR Ouest sont
partenaires du projet. Les deux
opérateurs n’avaient jamais tra-
vaillé ensemble. « Si on arrive à
faire passer le taux d’occupation
moyen de 1,10 à 1,15 automobi-
liste par véhicule, on limitera très
fortement le risque de congestion
routière », indique Joël Siry. ITS
Bretagne a repéré trois à quatre
zones propices à l’expérimenta-
tion le long des grandes voies de
circulation à 2 x 2 voies, bordées
par le rail. Les études démarrent
en 2014.
www.itsbretagne.net
9. en bref
9Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
portail rendez-vous
Créer, développer, en France ou à l’international, ou
encore reprendre une entreprise sont des moments-
clés dans la vie d’un entrepreneur. Pour autant,
savoir mobiliser les bons outils de financement lors
de ces différentes phases n’est pas toujours chose
facile. C’est pourquoi le Conseil régional de Bretagne
et Bpifrance, en lien avec les autres partenaires
de proximité du financement des entreprises, ont
lancé le site internet « Financer son entreprise en
Bretagne ». Ce portail propose un cheminement
simple pour donner aux porteurs de projets et aux
PME un aperçu de l’ensemble des outils financiers,
adaptés au stade de développement de l’entreprise,
et permet d’identifier le contact qualifié. Le site,
qui a vocation à s’élargir à d’autres partenaires, est
une avancée concrète de l’engagement pris dans
le cadre du Pacte d’avenir sur la simplification des
démarches.
http://entreprise.bretagne.fr
C’est avec l’ensemble des acteurs-clés de la filière
des énergies marines renouvelables que la Bretagne
sera à THETIS-EMR les 9 et 10 avril prochains à Cher-
bourg. L’occasion pour le territoire de présenter les
projets en cours, son offre complète et de présenter
ses atouts en matière d’infrastructures portuaires,
d’innovation & de recherche, d’industrie, de formation
et également d’accompagnement de projets. Avec un
stand BRETAGNE de 105 m2, coordonné par BDI, les
acteurs de la filière EMR seront rassemblés à la Cité
de la Mer de Cherbourg : une dizaine d’industriels,
Bretagne Pôle Naval, le Pôle Mer Bretagne Atlantique,
la CCI Bretagne, le Technopôle Brest Iroise, l’école
d’ingénieurs Ensta Bretagne, le Service hydrogra-
phique et océanographique de la Marine (SHOM), la
Région Bretagne et Brest métropole océane.
À l’occasion de la convention d’affaires THETIS-EMR,
Entreprise Europe Ouest (BDI et la CCI de Bretagne)
co-organise les International B2B Meetings pour les
exposants et visiteurs, français et internationaux. Ils
pourront rencontrer de nouveaux partenaires tech-
nologiques ou commerciaux lors de rendez-vous de
30 mn préprogrammés. Sont ciblés l’ensemble des
acteurs bretons engagés dans les EMR : entreprises,
écoles, laboratoires bretons…
www.invest-in-bretagne.org
Comment financer son
entreprise en Bretagne ?
Un nouveau site
pour simplifier le
développement des
entreprises
Un rendez-vous à ne pas
manquer : THETIS-EMR
Concours
Les élèves ingénieurs rennais d’Agrocampus Ouest ont
lancé la 28e édition du concours ISOGONE. S’adressant
aux entreprises agroalimentaires, dont le site de produc-
tion est installé en Bretagne ou en Loire Atlantique, le
concours récompense chaque année l’innovation qu’elle
soit orientée sur le produit, l’emballage ou les ingrédients.
Le concours offre aux entreprises participantes l’oppor-
tunité de tester leur produit auprès d’un panel de plus
de 150 consommateurs. Les produits en lice bénéficient
d’une véritable expertise scientifique grâce au travail de
professionnels et d’élèves ingénieurs en agroalimentaire.
Pour chaque produit, une étude statistique est réalisée.
Pour participer, les entreprises doivent compléter le
dossier d’inscription avant le 26 avril 2014.
Les prix seront décernés à l’automne 2014.
Pour télécharger le dossier d’inscription, rendez-vous sur
www.isogone.com
L’État, l’Ademe et la Région Bretagne ont lancé la
9e édition des Trophées bretons du développement
durable. Les projets seront récompensés en fonction
de leur implication en faveur du développement
durable, au travers de ses dimensions : économique,
sociale, environnementale et qualité démocratique.
Pour la première fois, un trophée coup de cœur sur le
thème de la Santé sera décerné.
Autre nouveauté : les organisateurs des Trophées
remplacent la catégorie « Collectivité territoriale »
par « Acteur public ». Tous les services publics (hôpi-
taux, établissements publics…) pourront désormais
concourir.
Associations, entreprises, acteurs publics et établis-
sements d’enseignement sont invités à déposer leur
candidature avant le 14 juillet 2014.
www.tropheesdd-bretagne.org
ISOGONE : les
inscriptions sont ouvertes
Trophées bretons du
développement durable
10. Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr10
Lunettes connectees : Optinventconcurrence
les grands
Fondée en janvier 2012,
la jeune startup rennaise
booste le secteur
e-communication à la
vitesse de la lumière.
Vous êtes tranquillement installé
devant votre ordinateur en train
de naviguer sur un site… et voilà
que défilent des propositions com-
merciales qui justement pour-
raient bien vous intéresser. Pas de
panique ! Ce n’est pas Big Brother
qui vous surveille mais eSillage qui
entre en ligne.
Fruit d’un travail de R&D sur les
algorithmes mathématiques, la
start-up a développé un outil sur-
prenant d’ingéniosité ! « Notre
solution logicielle repose sur un
moteur d’intelligence artificielle
avec un système de pilotage sur
Cloud, allié au big data qui cen-
tralise et traite les informations,
explique Laurent Sass, co-fonda-
teur de Sillage. L’open data est une
ressource complémentaire pour
personnaliser les données. »
En direct, l’internaute voit ainsi
défiler une page construite spé-
cialement pour lui et qui évolue en
fonction des informations sur son
comportement, son appétence,
sa géolocalisation… recueillies
au cours de sa navigation. En
quelques millisecondes, eSillage
va générer et diriger des pages web
personnalisées en fonction des
attentes des internautes afin de
lui faire gagner du temps. « Nous
sommes dans l’ère du marketing
3.0 avec une solution qui permet
de conserver l’internaute sur son
site et de multiplier par deux le
passage à l’acte d’achat », pour-
suit le dirigeant.
Le marché du e-commerce est
une cible évidente, mais des sites
denses en contenu comme celui
de l’Insee ou du ministère des
Finances pourraient aussi être
intéressés.
Pour soutenir la commercialisa-
tion de la 2e version de son logi-
ciel notamment à l’international,
Sillage vient de lever 360 000 euros
auprès de Kima Ventures et Nes-
tadio Capital. Elle est également
soutenue par le Conseil régional.
www.esillage.fr
Sillage : marketing virtuel 3.0
Les lunettes d’Optinvent arrivent
sur le marché : avec les ORA -S,
la start-up rennaise concurrence
les Google Glass du géant améri-
cain. Impressionné le petit Pou-
cet ? « Pas du tout, affirme Khaled
Sarayeddine, directeur technique
et co-fondateur de la société. Nous
travaillons sur cette technologie
depuis 2008. Nous l’avons mise
au point avant Google, que nous
connaissons bien. Google, qui a
validé notre démarche, amplifie le
buzz sur les lunettes à réalité aug-
mentée. Cependant, notre produit
est meilleur en termes d’ergono-
mie, d’affichage (image 3 fois plus
grande et 2 fois plus lumineuse).
De plus, nous avons développé
un système unique qui permet de
déplacer l’image vers le bas des
verres, pour que l’utilisateur ne
soit pas coupé du monde qui l’en-
toure. Nos lunettes sont vraiment
adaptées à une utilisation quoti-
dienne, ainsi qu’aux applications
professionnelles. » Disponibles en
pré-commande sur le site d’Optin-
vent, les ORA-S seront livrées aux
professionnels en mars-avril, au
prix de 700 €, avec un programme
informatique qui permet aux pro-
fessionnels de développer des
applications : « L’utilisateur est le
mieux placé pour bien décrire son
besoin, estime Khaled Sarayed-
dine. C’est lui qui mettra au point
ses applications. S’il ne souhaite
pas ou ne sait pas le faire, nous
pouvons le mettre en relation avec
nos partenaires développeurs.
Lorsque le marché des applica-
tions existera, d’ici la fin de l’an-
née, nos lunettes seront proposées
au grand public. » Optinvent faisait
partie, en janvier, des 11 start-up
françaises pionnières sélection-
nées par Ubifrance pour exposer
au Consumer Electronics Show de
Las Vegas, une des vitrines mon-
diales du high tech : « Ce salon a
créé un intérêt mondial pour notre
produit et notre technologie », se
réjouit le co-fondateur.
www.optinvent.com
Numérique
Marketing
Laurent Sass,
co-fondateur de Sillage
11. à la croisée des filières
11Paré à innover I mars 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur www.bretagne-innovation.fr
Un nouvel élan pour le réseau Breizpack
Le réseau des industriels de l’emballage en Bretagne rejoint le centre technique
Adria pour relever de nouveaux défis
Depuis 2012, une réflexion a été
menée par le comité industriel
de pilotage de Breizpack pour
apporter le meilleur service aux
300 entreprises du réseau et aux
milliers d’entreprises clientes,
utilisatrices de l’emballage.
Davantage de projets R&D, une
orientation affirmée vers le
conseil et la formation, tels sont
les axes stratégiques qui ont été
définis. Pour les mettre en œuvre,
l’équipe Breizpack, hébergée
à l’origine par la technopole
Quimper Cornouaille, a rejoint
ADRIA développement, le centre
technique de l’agroalimentaire,
voisin et partenaire de Breizpack
de longue date.
Armés de nouvelles ambitions,
toujours aussi motivés et à l’écoute
des entreprises, Blandine LAGAIN
et Thierry VARLET, les conseil-
lers technologiques emballage du
réseau Breizpack, travaillent acti-
vement à maintenir et développer
le réseau de l’emballage en Bre-
tagne en 2014.
Recherche de prestataire, question
technologique ou réglementaire,
ces conseillers sont à l’écoute
des industriels de l’emballage et
des « utilisateurs » d’emballages
en agroalimentaire, cosmétique,
industrie…
Développé pour les industriels,
le réseau social professionnel
ReSoPack, privé et sécurisé,
devient l’outil incontournable de
veille, de recherche, de contacts.
www.breizpack.net
Il l’a imaginé en 2008, conçu avec
son bureau d’études INGENOVA,
perfectionné par une technologie
révolutionnaire afin de convaincre
les lobbies institutionnels établis,
testé avec les équipes de l’INSA(1):
Franck Palas vient d’apprendre que
tous les feux étaient au vert pour
la commercialisation du Slabe, un
boîtier isolant structurel destiné
aux nouvelles constructions en
béton. « Enfin ! soupire le direc-
teur technique du groupe de BTP
Legendre. Sans le Slabe, pourtant,
une bonne part des projets de
construction à la française ne pou-
vait plus se faire ». Le Slabe assure
la coupure thermique entre façade
et plancher sans avoir recours à
l’isolation par l’extérieur. « C’est
une première européenne, un saut
technologique face aux solutions
industrielles allemandes, leader
sur le marché depuis les années
80, explique l’ingénieur. Le Slabe
est le seul produit de la famille des
rupteurs thermiques à répondre
conjointement aux normes ther-
miques RT 2012 (2) et la norme des
structures parasismiques EC8 (3) ».
Car pour valider le produit, le
CSTB (4) exige en 2011 que le produit
prouve sa résistance à un tremble-
ment de terre. Mais les laboratoires
français ne sont pas équipés pour
réaliser ce genre de tests… Sauf
l’INSA Rennes : autour d’une thèse
de doctorat, les équipes d’Ingenova
et du laboratoire de génie civil et
génie mécanique de l’école d’ingé-
nieurs collaborent. Ils utilisent
notamment la plate-forme techno-
logique adossée au laboratoire pour
réaliser des tests grandeur nature
de simulation de séismes. « Ces
travaux s’intégraient parfaitement
dans nos thèmes de recherches, dit
Hugues Somja, enseignant-cher-
cheur à l’INSA. Nous avons assuré
non seulement des essais, mais
également monté un argumentaire
scientifique qui a aidé à la valida-
tion du procédé. » « Parce qu’on est
petits, personne ne croyait qu’on
pouvait créer un produit révolution-
naire, s’insurge Franck Palas. C’est
très français : on n’a pas confiance
en nos capacités ! Je crois, moi, à la
French Touch ! »
www.insa-rennes.fr
www.bet-ingenova.fr
www.slabe.fr
(1) Institut National des Sciences Appliquées
(2) Réglementation thermique 2012
(3) Nouvelle réglementation parasismique
applicable aux bâtiments
(4) Centre scientifique et technique du bâtiment
Ingenova-insa Rennes, le ticket gagnant
Emballage
Énergie et bâtiment
Bruno Laurent, directeur général de Guelt et
membre du comité de pilotage de Breizpack
« Guelt a travaillé avec Breizpack dès la création du
réseau en 1996. Ces dernières années, Yves Guelt,
le fondateur de l’entreprise, puis moi-même nous
sommes personnellement impliqués dans le comi-
té de pilotage industriel. Le transfert de Breizpack à
l’ADRIA va dans la continuité de nos réflexions, et lui
permettra d’élargir son influence tout en gardant
ses racines régionales. Le réseau pourra mieux
se projeter dans l’avenir, toujours au service des
entreprises. »
Vu de l’entreprise
12. L'invité de marque
Les transporteurs d’oxygène
universels sont des substituts
d’hémoglobine fabriqués artificiel-
lement pour remplacer les globules
rouges lors d’hémorragies. Modi-
fiés chimiquement, ces substituts
sanguins de première et seconde
génération étaient d’origine bovine
(sang d’abattoir) ou humaine (sang
périmé). Hemarina a choisi une
autre voie. Cette jeune start-up a
opté pour la voie naturelle et a iden-
tifié des transporteurs d’oxygène
d’origine marine plus performants
et surtout universels. Ceux-ci sont
déclinés dans plusieurs applications
protégées par 16 brevets internatio-
naux. Parmi elles, HEMOXYcarrier®,
une solution pour restaurer l’oxygé-
nation de l’organisme en situation
de choc hémorragique, deuxième
cause de décès traumatique après
les traumatismes crâniens. « Ce
produit, qui ne présente pas les
effets secondaires hypertenseurs
et vasoconstricteurs des autres
transporteurs d’oxygène, fait l’objet
d’un accord de coopération avec le
centre de recherche médical de l’US
Navy, explique le PDG d’Hemarina.
L’armée américaine l’évalue lors de
chocs hémorragiques. »
Partenariats
Le produit HEMOXYCarrier®, qui
suscite l’intérêt outre-Atlantique,
est au cœur d’un projet collaboratif,
appelé HEMOXYCHOC, réunissant
Hemarina, le laboratoire ORPHY
(Optimisation des régulations
physiologiques) de l’Université de
Bretagne Occidentale et le CHU de
Brest. Ce projet préclinique, financé
par le Conseil régional, vise à éva-
luer l’efficacité et l’innocuité du
produit HEMOXYCarrier® dans la
prise en charge du choc hémor-
ragique. « Ce partenariat est très
important, estime Franck Zal. Il
s’inscrit dans le tissu local, implique
nos laboratoires et nos hôpitaux. »
Des alliances chères au chercheur :
« Nous ne travaillons pas dans la
concurrence ; nous misons sur le
partenariat, notamment avec les
entreprises biopharmaceutiques et
biotechnologiques pour une incor-
poration de notre technologie dans
le développement de nouveaux
médicaments ou dispositifs médi-
caux. C’est en œuvrant ensemble
que nous réussirons, en Bretagne
et en France. Pour que les projets
que nous imaginons voient le jour, je
me bats pour mobiliser les acteurs
économiques et politiques de la
région. »
Nulle part ailleurs
Hemarina est partenaire de la
marque Bretagne « parce qu’on se
bat pour notre territoire, poursuit
le dirigeant. J’aurais pu m’installer
aux USA pour développer mon
activité, nous avons d’ailleurs ouvert
un bureau à Boston. C’est beaucoup
plus facile qu’en France. Nous
sommes toujours très sollicités,
mais je souhaite rester ici. Même si
notre ambition est à l’international,
je crois beaucoup au développement
local, et je ne suis pas le seul. »
www.hemarina.com
Elle apporte des solutions innovantes à des
problématiques de santé publique et est
devenue incontournable. À sa tête, le docteur
Frank Zal bouillonne de projets qu’il veut voir
éclore ici, en Bretagne.
Directeur de la Publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen, Dominique Quintin I
Crédits photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800028 I Bretagne Développement Innovation, 1 bis
route de Fougères - 35 510 Cesson Sévigné I Tél. 02 99 84 53 00 I mail : redaction@bdi.fr I Tirage : 7 000 exemplaires
Dr Franck Zal
Hemarina
Les applications innovantes
et brevetées d’Hemarina
HEMHealing® : pansement
oxygénant pour les plaies du
pied diabétique.
HEMO2Life® : solution qui
préserve les organes en
attente de greffe.
HEMOXCell® :
HEMUPStream® pour
stimuler la culture cellulaire.
HEMOXYcarrier® pour
restaurer l’oxygénation de
l’organisme.
le saviez-vous ?
Tout savoir sur
la marque BRETAGNE :
www.marque-bretagne.fr
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional
Utilisation
d’HEMO2Life®,
une solution
qui préserve
les organes en
attente de greffe
d’HEMO2life
lors d’un essai
préclinique de
préservation de
rein porcin.