Paré à
innover # 59 Octobre 2014
le journal de l’innovation
RÉSEAU P 5
innover
un état d’esprit…
et des méthodes !
IMPLANTATION P 4
avec qwehli, le poisson
frais devient durable
dominique ciccone,
triskalia
L'INVITÉ DE MARQUE P 12
Notre innovation est double :
technologique et d’usage
PAROLE (S) D’INNOVATEURS P 3
ndmac systems
Paré à innover 2 I octobre 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
JEUNE POUSSE
Lombric and Co, la solution
de compostage pour les urbains
Un nouvel
investisseur japonais
en Bretagne
Le Pass French
Tech expérimenté
en Bretagne
ÉCHOS ÉCO
Qui a dit que le compostage était uni-quement
réservé aux personnes
bénéficiant d’un jardin ? Il est main-tenant
possible de recycler dans
son appartement ses ordures
organiques grâce au produit
Lombric & Co porté par le collectif
Les Gallinules composé de Marine
Le Moal et de Savannah Lemonier.
Les deux anciennes étudiantes de
l’École Européenne Supérieure d’Art
de Bretagne s’appuient sur le lom-bricompostage,
une alternative pour
valoriser les déchets en milieu urbain.
« Cette technique repose sur l’utili-sation
des vers de terre pour trans-former
les matières organiques en
un compost proche de l’humus ou du
terreau sans être source d’odeur ou
d’humidité » explique Marine Le Moal.
Le Lombric & Co est un lombricom-posteur
éco-conçu en bois qui s’in-tègre
parfaitement dans la cuisine.
Composé d’une planche à découper
mobile, l’utilisateur peut éplucher
ou couper des aliments et pourra y
glisser ses épluchures dans un pre-mier
tiroir en ramenant la planche
vers lui. Autre particularité, une petite
jardinière intégrée au plan de travail
offre la possibilité de cultiver des
plantes aromatiques. Entièrement
fonctionnel, le Lombric & Co est facile
d’accès grâce à des tiroirs superpo-sés
permettant ainsi à l’utilisateur de
s’assurer de l’état d’avancement de
son compost.
Pour financer leur développement,
Les Gallinules ont fait appel à du
crowdfunding. Actuellement en phase
de test sur leur deuxième prototype,
le Lombric & Co a rencontré un grand
succès lors de la Maker-Faire Paris
qui s’est déroulée les 21 et 22 juin
derniers à Paris. De quoi motiver les
deux jeunes femmes qui cherchent à
présent des partenaires industriels et
commerciaux pour fabriquer et diffu-ser
leur produit.
lesgallinules.fr
La coopérative Makurazaki France Katsuobushi Co., Ltd.,
société japonaise spécialisée dans la transformation
de bonite (poisson de la famille du thon) a annoncé la
construction de son unité de production européenne en
Bretagne, dans l’agglomération de Concarneau. L’entre-prise
transforme.sa matière première en Katsuobushi,
un condiment de base de la cuisine japonaise qu’il était,
jusqu’à maintenant, difficile de se procurer.
Cette nouvelle a été annoncée cet été lors de la visite du
Président du Conseil régional de Bretagne au Japon.
Les arguments qui ont séduit l’investisseur : la concen-tration
en Bretagne d’industries de la pêche, la proximité
d’une compagnie thonière capable d’assurer l’approvi-sionnement
en bonite, la capacité de stockage frigorifique
de poisson en vrac.
Cette implantation prévoit la création de 10 emplois sur 3
ans. Une bonne nouvelle pour le Département du Finistère.
contact@bretagnecommerceinternational.com
Le Pass French Tech a été mis en place pour participer à
l’accélération des entreprises numériques à très fort potentiel.
En Bretagne, c’est le pôle Images & Réseaux qui sera l’opé-rateur
de l’expérimentation sur le grand ouest. Le nouveau
dispositif s’inscrit dans le cadre national de « French Tech »
et propose un accès premium et simplifié aux offres des
organismes tels que Bpifrance, Coface, INPI, Ubifrance, AFIC.
Pour le mettre en oeuvre sur le territoire, le pôle s’appuiera
sur ses partenaires locaux, les technopoles et cantines numé-riques
et sur un comité d’experts pluridisciplinaires régionaux.
Les bénéfices :
◗ Un accès via un guichet unique à des services dans les
domaines du financement, de l’innovation, du business
développement, de l’internationalisation ;
◗ Un accès prioritaire, simplifié et accéléré avec un dossier
unique, un interlocuteur dédié ;
◗ Un processus de sélection agile (10 semaines max.) ;
◗ Une visibilité renforcée en termes de communication
à l’international ;
Modalités, programme et dossier de candidature
sur images-et-reseaux.com rubrique Nos services
(Financer et développer)
Lombric & Co fut lauréat du concours de l’inno-vation
catégorie jeunes talents, du salon Jardins
au Jardin des Tuileries en 2012.
À NOTER
Marine Le Moal
et de Savannah
Lemonier ont conçu
un composteur design.
4 Paré à innover I octobre 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
L’écologie transformée
en modèle économique ren-table…
Une ambition portée
par le compte épargne CO2
qui entend développer les
comportements citoyens.
Vous faites du covoiturage ? Vous
avez installé une chaudière à bois ?
Vos efforts écologiques peuvent vous
rapporter des euros si vous les faites
reconnaitre par l’Organisation des
Nations unies (ONU).
La solution ? Le compte épargne
CO2 ! « Fondée par Jean Luc Bara-dat,
notre société est l’intermédiaire
qui prépare le dossier à soumettre
à l’ONU, explique Olivier Messager,
associé en charge du développement.
Dans le cadre du protocole de Kyoto,
nous appliquons la méthodologie
mise au point par l’ONU pour trans-former
l’investissement écologique
en euros. » Ainsi, un ménage qui
économise 1 000 kg de CO2 grâce au
covoiturage gagne 52,64 euros. Par
rapport à l’utilisation d’une chaudière
au fuel, une chaudière bois réduit de
5 000 kg de CO2 par an l’émission de
dioxyde de carbone, soit un gain de
263,20 euros par an jusqu’en 2020,
voire pendant plus longtemps si le
protocole de Kyoto est renouvelé à
la conférence de Paris en décembre
2015. « Nous recueillons les factures
et autres preuves de l’investisse-ment
effectué. Nous réalisons un
rapport de vérification transmis à
l’ONU qui, après accord, permet de
verser les montants sur un compte
épargne CO2. Au final, les ménages
récupèrent du pouvoir d’achat ! »
Une offre qui s’adresse bien sûr
aux particuliers mais aussi aux
entreprises. Cinquante sociétés
font partie de la communauté
carbone, certaines reversent les
gains sur le compte épargne CO2
de leurs salariés.
Déjà 6 emplois créés à Brest par
450 CO2, des collectivités bretonnes
s’engagent, des PME, des groupes
comme EuropCar, Arkéa, Sill, Tré-cobat,
le Télégramme, Combiwest,
Transalliance, IDTGV… Le modèle
économique booste les acteurs dans
les territoires. « Il faut changer le
signal, conclut Olivier Messager.
C’est en agissant aujourd’hui que
nous préserverons notre planète.
Notre solution permet de créer du
lien social, de la valeur monétaire
et de reconsidérer l’écologie comme
une nécessité performante. »
compteepargneco2.com
ENTREPRISES
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES
Avant, pour proposer à ses clients
une sole bretonne, un Chef de Hong
Kong avait le choix entre une coû-teuse
et hasardeuse course contre
la montre à coups de camions fri-gorifiques
et d’avions, ou un pro-duit
congelé. Mais ça, c’était avant.
Spécialiste des produits de la mer
premium, la société Qwehli offre
aujourd’hui à ses clients du monde
entier les meilleurs poissons fran-çais
en Pressure Pack® : achetés
à la criée, filetés sur place, à la
main, saint-pierre, merlu, dorade,
saint-jacques ou bar sont ensuite
enveloppés dans une seconde peau
et traités par haute pression. « Bre-vetée,
cette technologie élimine
toutes les bactéries et conserve
la saveur et la texture du poisson
pendant 20 jours, explique Simon
Deprez, directeur général de Qwehli.
En cuisine, le produit est ensuite
travaillé comme s’il était frais. Les
chefs* qui ont testé ce nouveau
conditionnement n’ont constaté
aucune différence entre le frais et le
poisson proposé. » Qwehli a ouvert
cette année un atelier sur le port
de Kéroman-Lorient « pour être au
plus près du top des produits de la
mer et profiter de la renommée de
la Bretagne, dit Simon Deprez. Nous
y avons été accueillis à bras ouverts :
Lorient a compris nos enjeux, nous
a aidés dans notre recherche de
locaux, dans nos démarches admi-nistratives,
nous a présenté ses
contacts régionaux : nous avons
ainsi pu nous installer en 6 mois. »
Les retours sont excellents, et les
demandes supérieures aux esti-mations
ont permis l’embauche de
7 personnes. « Nous devrions être
une dizaine à la fin de l’année, une
vingtaine à moyen terme », prévoit
le DG. Qwehli a investi un million
d’euros dans la création de lignes
d’emballage et haute pression. La
société vise dans un premier temps
le marché de l’export, surtout l’Asie
qu’elle connait bien. Toujours dans
le haut de gamme.
qwehli.com
*Qwelhi approvisionne plus de 400 chefs étoilés
et gastronomiques français et étrangers.
IMPLANTATION
CompteepargneCO2.com
Moins de CO2 = plus d’euros !
Avec Qwehli, le poisson
frais devient durable
Les meilleurs
poissons français
en Pressure Pack®
L’équipe de 450 CO2
6 Paré à innover I octobre 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
DESIGN THINKING
Toutes les moules de bouchot -
même certifiées AOP - ne se valent
pas. Producteur en baie du Mont-
Saint-Michel, Stéphane Hesry en fait
la démonstration chaque jour sur
les étals. Le mytiliculteur consacre
15 % de sa concession à l’élevage
d’une moule produite selon un
cahier des charges exigeant. Lequel
garantit un taux de chair (30 %) et
une taille supérieure à la moyenne.
Baptisée du patronyme de son
grand-père, le coquillage a pris le
nom de moule Morisseau. Le temps
passé à l’élevage, au tri et au cali-brage
justifie son prix plus élevé : la
qualité supplante le rendement.
Au moment de lancer sa protégée
sur le marché, Stéphane Hesry
s’est adjoint les services de l’agence
de design global Icilaba. Le pro-ducteur
souhaitait créer un logo.
In fine la collaboration a accouché
d’une véritable identité de marque,
portée par la réalisation d’un site
web de caractère qui élève la moule
Morisseau en reine des bouchots.
Le slogan « qualité supérieure »
décore les vestes et les tabliers
des employés. « Au-delà du visuel,
l’agence m’a aidé à définir la philo-sophie
du produit, ses valeurs et un
argumentaire commercial cohérent
en jouant le rôle du consomma-teur-
type : que veut-il ? », commente
Stéphane Hesry. La communication
revue en profondeur, la stratégie de
différenciation a permis de cibler
davantage la clientèle prescriptrice
des poissonniers. À l’exception d’un
grossiste parisien, la moule Moris-seau
se vend en direct via un réseau
de 70 artisans dans toute la France.
Et les résultats sont là.
Environ 300 tonnes de moules Moris-seau
seront vendues cette année.
Le chiffre double chaque saison.
moule-morrisseau.fr
Dans le cadre du programme d’ac-compagnement
à l’innovation SIDE,
Armor Plats cuisinés, PME d’une
quarantaine de personnes à Kervi-gnac
(près de Lorient) a fait le pari
d’innover dans ses méthodes d’in-novation.
Cette entreprise réputée
pour la qualité de ses produits, spé-cialisée
- comme son nom l’indique -
dans les plats frais cuisinés, a déci-dé
de tester l’apport des méthodes
de créativité pour générer de nou-veaux
concepts d’emballage.
À l’occasion d’une journée animée
par Sylvie Courcelle du cabinet Ino
Faber, expert en techniques de créa-tivité,
des représentants des équipes
technique, commerciale et admi-nistrative
ont participé à un atelier
collaboratif pour faire émerger des
idées. Si elle peut être déroutante
au premier abord, la démarche est
à la fois ludique et extrêmement
cadrée. Elle permet d’aider à sortir
des sentiers battus, d’utiliser son
« cerveau créatif » pour répondre à
la demande de l’entreprise et servir
sa stratégie.
La méthode créative de résolution
de problème - Creativ Problem
Solving - est en effet un processus
structuré qui permet d’ouvrir le
champ des solutions. Elle débute
par une phase de clarification
de la problématique à traiter,
amène à générer des idées (phase
d’idéation) par la divergence puis
à converger pour rendre une idée
réaliste pour la développer.
Étape ultime visée par Marc Bur-ban,
le dirigeant d’APC : transformer
l’essai en mettant sur le marché un
emballage différenciant qui reflète les
caractéristiques de leurs produits.
Armor Plats Cuisinés, entreprise engagée dans le
programme SIDE, est accompagnée par Virginie
Fray, conseiller innovation à la CCI du Morbihan.
La moule Morisseau
s’accroche à la qualité
Armor Plats cuisinés :
la PME fait le pari de la créativité
La production double chaque année
CREATIV PROBLEM SOLVING
Le Design Thinking
Le Design thinking est une méthodologie de
conception. Il a pour spécificité de se focaliser sur
les besoins et usages des clients, de questionner
la pertinence de la problématique donnée et de
prototyper les solutions pour les évaluer et les
rendre tangibles.
ILS ONT TESTÉ...
Le Creative Problem Solving
Basée sur une alternance entre ouverture et
focalisation, le CPS permet de parcourir toutes
les étapes d’un processus d’innovation : de
l’identification du challenge au plan d’actions qui
permet de mettre en oeuvre ces idées nouvelles,
avec succès. La méthode a été conçue par Osborn
et Parnes aux États-Unis à partir des années 50,
elle est en open source et évolue constamment.
ILS ONT TESTÉ...
RÉSEAU | CRÉATIVITÉ & INNOVATION
7
STRATÉGIE OCÉAN BLEU
Aux portes de Rennes, le domaine de
la Freslonnière est une destination
hôtelière de standing, réputée pour
son parcours de golf 18 trous en
pleine forêt, ses chambres d’hôtes et
ses gîtes de charme. Mais il n’est pas
le seul en Bretagne.
D’autres établissements offrent
des services comparables à une
clientèle similaire. « Il faut nous
différencier pour exister et conso-lider
notre rentabilité commer-ciale
», résume Véronique Spill-mann,
codirigeante de la société.
La trajectoire sera donc corrigée.
Le golf, l’hébergement et les sémi-naires
d’entreprises resteront. Mais
l’adresse complétera son offre par
des séjours résidentiels bien-être
et santé, orientés vers les activités
de relaxation, la naturopathie, la
diététique et même le jeûne à visée
thérapeutique. Des cabanes sur l’eau
pourraient émerger pour enrichir ce
positionnement inédit d’une offre
d’hébergement insolite.
Le domaine de la Freslonnière a for-malisé
sa nouvelle stratégie touris-tique
après avoir sollicité le service
Arist Bretagne de la CCI Bretagne.
Via l’action collective IDDIL, l’établis-sement
a découvert la philosophie
marketing Océan Bleu. « Quels sont
nos atouts, nos valeurs ? Quelle
nouvelle clientèle veut-on séduire ?
Comment satisfaire ses attentes ? »,
se souvient Véronique Spillmann.
L’accompagnement méthodologique
s’est traduit par des rencontres
suivies avec des professionnels du
tourisme et des représentants des
collectivités voisines. « Nous avons
étudié ensemble la question pour
balayer toutes les solutions pos-sibles,
sans rien oublier. Le projet
devient crédible à l’heure des choix ».
Les études de faisabilité - adminis-trative,
financière… - suivront pro-chainement.
golfdelafreslonniere.com
« Y aller par petites
touches, puis y revenir
souvent, sans jamais
oublier ses clients ».
Voilà résumée la stratégie
adoptée par Mikaël
Morvan pour monter
sa start-up, ZetaPush.
Tout en souplesse.
Familier des process Orange,
l’ingénieur informaticien se lance
avec un associé dans une nouvelle
aventure, balisée par la démarche
Lean Start-up. Leur trouvaille ?
Un « moteur » informatique qui
aide les développeurs à connecter
leurs applications à différents ter-minaux.
Leur méthode ? Faire vite.
En phase d’incubation, Mikaël Mor-van
n’a pas attendu de finaliser sa
solution pour prospecter. « J’ai éla-boré
un prototype rapidement. J’ai
fait la démonstration devant mes
clients en situation réelle. Leurs
retours ont servi à enrichir l’outil ».
Grâce à ses bêta-testeurs associés
aux premières heures du projet,
Mikaël Morvan sait qu’il existe une
demande, un usage, un besoin…
La réponse s’y conforme. « Avec le
Lean, ce sont les clients qui pré-cisent
les services qu’ils sont prêts
à acheter. On ne développe plus tout
seul une application dans son coin
pendant six mois… ». Gain de temps
et économie de moyens vont de pair.
Cet automne, ZetaPush intègre la
seconde promotion de l’incubateur
de start-up de la Cantine numé-rique
rennaise, le Booster. Pour y
voir clair dans les questions pra-tiques
de la gestion d’entreprise.
Côté techno, c’est tout vu : le Lean
restera la norme. « On intégrera les
fonctionnalités au fil de l’eau avec la
validation des clients. Il ne faut pas
avoir peur de se tromper pour pivo-ter
à temps et changer de cible ».
La société ZetaPush sera officielle-ment
créée avant la fin de l’année.
LEAN START UP
Le domaine de la Freslonnière à l’approche
Ty Gwer cultive le sens des responsabilités
CONTACT :
Mickaël Morvan
mikaelmorvan@gmail.com
Le domaine de la Freslonnière a pris le train de l’innovation.
La méthode Océan Bleu
Océan Bleu est une méthode de positionnement
marketing par la différenciation.
À partir de la situation actuelle d’un marché (dite
« océan rouge »), la méthode « Océan Bleu » a pour
objectif d’éloigner au maximum la concurrence
en la « tenant à distance » grâce à des critères de
différenciation sur lesquels l’entreprise est pionnière.
ILS ONT TESTÉ...
Le Lean Start-up
Cette méthode d’entrepreneuriat agile a 10 ans. Elle
offre un kit d’outils pour transformer une bonne
idée en business rentable via un processus où on
expérimente immédiatement (en confrontant l’idée à
ses clients potentiels) pour échouer rapidement, en
tirer les leçons, se réorienter et continuer à apprendre.
ILS ONT TESTÉ...
8 Paré à innover I octobre 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
RÉSEAU | CRÉATIVITÉ & INNOVATION
Se parler, c’est bien. Se comprendre,
c’est mieux. Maître du jeu, Wild is
the Game en fait son affaire. Créée
il y a quatre ans, la jeune société
niçoise conçoit et anime des ateliers
de travail collaboratif en entreprise.
La recette est connue : une discus-sion
ouverte permet d’exploiter au
mieux le potentiel d’un groupe et de
produire des décisions partagées,
mieux suivies d’effet.
Pour créer cette vision commune,
Wild is the Game recourt largement
à la « facilitation graphique ». Car
on ne croit que ce que l’on voit. En
atelier, cette méthode prend des
formes très variées : graphic recor-ding,
mind mapping, graphicall…
Pas besoin d’outils technologiques
sophistiqués. Les post-it, le paper
board et des feutres de couleur
suffisent. Le savoir-faire est dans
l’animation, l’écoute, la synthèse et
l’adaptation des visuels à l’objectif
recherché. « Visualiser une discus-sion
permet de s’approprier rapi-dement
les éléments clés du débat,
de stimuler l’intérêt, de développer
la créativité, de conserver une trace
physique…, apprécient Nicolas Gros
et Julien Goby, codirigeants de l’en-treprise.
La facilitation graphique
accompagne les participants dans
leurs interactions et leur compré-hension
du sujet. C’est une grosse
économie de temps et d’énergie ».
Tous les dossiers s’y prêtent : le lan-cement
d’un produit, une réorgani-sation
interne, une nouvelle straté-gie
de développement… Wild is the
Game travaille avec des groupes du
Cac 40 et de nombreuses PME fran-çaises.
« La facilitation graphique
peut soutenir et amplifier un atelier
de travail. Elle déploie toute sa puis-sance
lorsque l’agenda est conçu
avec le facilitateur graphique ». Bien
loin du team building, la facilitation
graphique sert d’abord la prise de
décision concrète.
wildisthegame.com
Wild is the Game à la vue de tous
CONSEIL
Un logo ? Un site web ?
Du mobilier ? Icilaba sait
faire. Elle accompagne
aussi ceux qui font.
Créée il y a trois ans, l’entreprise
rennaise se présente comme une
« agence de design global ». Elle
assiste les PME dans la conception
de leurs produits et de leurs ser-vices,
en intégrant leur stratégie
d’entreprise. Et ceci dans tous les
secteurs d’activités. Son savoir-faire
? Placer les utilisateurs au
centre de la démarche.
Au croisement des méthodes
agiles, du Lean Startup et de l’ex-périence
utilisateur (UX design),
l’agence a fait du « design thin-king
» son credo d’action. « On
identifie d’abord la problématique
des utilisateurs. On les rencontre :
que veulent-ils ? On décrypte leur
parcours client mais aussi leurs
émotions. Des solutions émer-gent
? On les teste auprès d’eux
avant d’entamer la phase opéra-tionnelle
», résume Frédéric Han-nouche,
cofondateur de la société.
Des clients la contactent pour
revoir leur identité graphique ?
De fil en aiguille, la collaboration
avec Icilaba débouchera aussi vers
une segmentation plus juste de leur
clientèle ou une refonte complète
de leur logiciel maison. Car là était
vraiment le besoin des clients finaux.
Avec le « design thinking »,
l’agence enseigne à penser global,
sans idée préconçue du marché.
Bien au-delà du conseil, l’agence
prend en charge la réalisation
des produits ou services imaginés
avec ses clients. « On reste dans
l’opérationnel : la solution trouvée
doit être efficace ». Mais la recette
mise aussi sur le plaisir de l’expé-rience.
« On doit rendre l’expérience
agréable pour créer un souvenir
mémorable ».
icilaba-creation.com
Icilaba pense global
FACILITATION GRAPHIQUE
Les associés de l’agence Icilaba :
A. Baubau, B. Lemarié et F. Hannouche
Flashez ce code avec
votre smartphone
et accédez à plus de
contenus sur Wild is
the Game.
EN BREF
Paré à innover I octobre 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 9
ÉVÉNEMENT INNOVATION
Mardi 2 décembre à Pacé,
35 (salle Le Ponant)
Pour clôturer « l’année de l’innova-tion
» dans les CCI, le réseau CCI
Innovation Bretagne, en partena-riat
avec Bretagne Développement
Innovation & le Réseau breton de
l’innovation, organise la 1re édition
de l’Open de l’Innovation.
Cet événement « facilitateur d’inno-vation
» pour les PME bretonnes,
s’adresse à tous les entrepreneurs
désireux de concrétiser leurs pro-jets.
Une occasion unique de rencon-trer,
sur un même lieu à un même
moment, lors de rendez-vous indi-viduels,
l’ensemble des expertises
nécessaires pour réussir son inno-vation
: veille, stratégie, financement,
créativité, réglementation, commer-cialisation,
réseaux...
Conférence, table-ronde, rendez-vous
avec des experts de l’inno-vation,
espace d’échange pour les
entreprises… Cette journée d’infor-mation
et de networking est conçue
pour donner toutes les chances de
réussir son projet d’innovation.
INSCRIPTION :
opendelinnovation.com
Comme à chaque édition du SIAL
(salon international de l’alimen-tation),
Bretagne Développement
Innovation publie les « Cartes de
la Bretagne agroalimentaire »,
une photographie actualisée de
la filière bretonne dans ses dif-férents
secteurs. Ces cartogra-phies
sont disponibles en version
papier (français/anglais) ou en
ligne dans une version interactive
sur invest-in-bretagne.fr (rubrique
Agroalimentaire).
Accompagner
les PME dans
leurs projets et
les aider à saisir
des opportuni-tés,
tel est le rôle
des conseillers
du Réseau bre-ton
de l’inno-vation.
Pour tester de nouveaux
produits, améliorer ses procédés
de fabrication, se diversifier, trouver
le soutien technique ou financier
adapté, les conseillers du RBI sont
des interlocuteurs tout indiqués.
Pour valoriser leur travail de ter-rain
auprès des entreprises et
mieux les faire connaître, Bre-tagne
Développement Innovation,
en charge de l’animation de ce
réseau, publie chaque année le
carnet de l’innovateur. Un docu-ment
qui donne la parole à des
chefs d’entreprises qui ont testé et
approuvé l’expertise du réseau.
L’édition 2014 vous est offerte avec
votre magazine Paré à innover.
Open de l’Innovation
Carto agro
Carnet de l’innovateur :
nouvelle collection de succès
À LIRE - À VOIR
AGENDA & CO
Portes ouvertes au Pôle Cristal
10 OCT. 2014 À DINAN
Le centre technique ouvre ses portes aux entreprises
le 10 octobre, de 16 à 18h, et organise une visite de ses
laboratoires et équipements techniques.
Contact : Marylène Landais - 02 96 87 20 00
Sea Tech week
DU 13 AU 16 OCTOBRE À BREST (LE QUARTZ)
9e semaine internationale des sciences de la mer à Brest.
Au programme : stands, workshops, conférences Marine
Energy Brest, convention d’affaires… Les 15 et 16 octobre,
sur l’espace d’exposition du projet européen Channel MOR,
les entreprises pourront s’informer sur l’état des lieux de
la filière des énergies marines renouvelables au niveau
européen et sur les appels d’offres en cours et à venir.
seatechweek.com
Opportunités digitales
15 ET 16 OCTOBRE À RENNES (LES CHAMPS LIBRES)
Cette convention d’affaires* offrira l’opportunité aux acteurs
de l’économie numérique de s’ouvrir des perspectives sur
les marchés de la santé, l’agroalimentaire et les industries
culturelles et créatives.
* Organisée par Québec International et Rennes Métropole,
en partenariat avec Bretagne Développement Innovation.
opportunites-digitales.com
SIAL 2014
DU 19 AU 23 OCTOBRE 2014 À PARIS
(PARC EXPO PARIS NORD)
Plus de 100 entreprises bretonnes seront au SIAL 2014.
Réunies sous la bannière de la Bretagne ou exposantes
directes, toutes illustreront la capacité de la filière
agroalimentaire à innover. On retrouvera le stand « Bretagne -
Tendances & Innovations »*, un espace-vitrine de 54 produits
innovants (Hall 5a M 056). Le dispositif régional permettra
aussi à 27 entreprises de promouvoir leurs nouveaux produits
sur des pavillons sectoriels estampillés « Bretagne ».
* Un espace animé par la Conférence des chambres économiques
de Bretagne, Bretagne Développement Innovation, Valorial,
accompagnés de Produit en Bretagne, du Centre Culinaire
Contemporain, de Bretagne Commerce International
et de l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires,
avec le soutien du Conseil régional de Bretagne.
Euronaval
27 AU 31 OCTOBRE À PARIS (BOURGET)
La Bretagne sera présente au 24e rendez-vous d’Euronaval,
leader mondial des salons spécialisés dans la défense
navale, la sécurité et la sûreté maritime. Le pavillon
régional* accueillera une douzaine d’entreprises (chantiers
de réparation navale, sociétés d’ingénierie, entreprises
d’électronique spécialisées ou infrastructures portuaires).
Elles présenteront aux donneurs d’ordres du monde entier
les moyens industriels et le maillage de compétences
pointues que l’industrie navale bretonne peut mettre
à leur disposition.
* Espace animé par Bretagne Pôle Naval, le Pôle Mer Bretagne
Atlantique, avec le soutien de Bretagne Développement Innovation.
10 Paré à innover I octobre 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr
AZ Métal : la robotisation
comme moyen de développement
Savez-vous que vous pouvez aug-menter
vos ventes et financer votre
développement sans toucher à
votre trésorerie ? Via la plate-forme
d’échange interentreprises Breizh
Barter, vous valorisez vos actifs
non ou sous-utilisés : « nous pro-posons
à nos adhérents de sortir
des placards ce qui a de la valeur,
mais qui n’est pas exploité, explique
Sylvie Dagnet, chargée de réseau
d’affaires en charge du projet expé-rimental.
Capacités de production
ou de stockage sous-employées,
stocks dépréciés, savoir-faire sont
troqués avec d’autres entreprises. »
Ce système qui a fait ses preuves
dans plusieurs pays européens per-met
de se débarrasser d’actifs qui
ne servent pas, et de ne pas être blo-qué
dans son développement dans
une conjoncture parfois difficile.
Souple, il n’impose pas d’échanger
A contre B et B contre A. Vendre à un
membre de la plate-forme ouvre un
crédit qui est utilisé ultérieurement
pour acheter à un autre membre.
Ce système innovant d’échanges
non-monétaires ne convient tou-tefois
pas à toutes les entreprises :
« elles doivent être dans une phase
de recherche de développement
complémentaire, leurs dirigeants
ouverts à l’innovation et déjà investis
dans le travail en réseau, dans une
logique collaborative, » estime Syl-vie
Dagnet. Porté par l’association
Breizh Clusters*, soutenu par la
Région Bretagne, Breizh Barter est
un outil multi-usages : outre un gain
de croissance, il permet aux adhé-rents
d’accéder à des clients poten-tiels,
de nouer des partenariats, de
travailler en inter-réseaux avec des
entrepreneurs d’horizons différents,
de renforcer leur ancrage territorial.
L’objectif affiché est de compter une
cinquantaine d’adhérents après 18
mois d’existence.
breizhbarter.eu
*Breizh Clusters rassemble les groupements et
réseaux d’entreprises implantés sur le territoire de
Bretagne, dans tous les secteurs d’activités. Son
objectif est de développer l’échange et les actions
collectives inter-réseaux.
Breizh Barter : l’échange
comme levier de croissance
Grâce au programme
RobotStartPME,
l’entreprise AZ Métal a
pu investir dans un robot
qui doit lui permettre
d’augmenter sa capacité
de production.
Basée à Dinan (Côtes-d’Armor),
l’entreprise AZ Métal est spécialisée
dans la conception et la fabrication
d’ensembles mécano-soudés (acier,
inox, aluminium) qu’elle produit pour
des donneurs d’ordres de différents
secteurs (agroalimentaire, carrosse-rie
industrielle, entreprises d’équi-pements
sportifs…). Grâce au pro-gramme
RoboStartPME, la société
a pu investir dans un robot qui a
été installé en avril dernier. « Nous
avons eu écho de ce programme
via notre fournisseur, explique
Isabelle Richard, la directrice de
l’entreprise. Il nous a recommandé
de nous rapprocher du Centre tech-nique
des industries mécaniques
(Cetim). Nous avons alors rencontré
un interlocuteur de cet organisme
qui a monté un dossier et exposé
notre projet d’investissement. Un
projet qui a donc été éligible au pro-gramme
RobotStart. »
Pour la société, la robotisation
s’est imposée, d’abord, comme
un moyen d’augmentation de la
capacité de production. « L’objectif
était de conquérir des volumes qui
nous échappaient, poursuit Isa-belle
Richard. Il y avait également
une question d’esthétique, le robot
devant nous permettre d’avoir des
produits avec des finitions beau-coup
plus fines. C’était également
une question de modernisation et
aussi un moyen de faire monter
en compétences nos équipes. »
Si, cinq mois après l’installation du
robot, il est encore trop tôt pour dres-ser
un bilan, la tendance semble déjà
positive. « Nous avons récupéré un
marché sur la production de nacelles
pour chariots élévateurs, confie la
dirigeante. Or, sans le robot, jamais
nous n’aurions pu répondre à la
demande de chiffrage. »
AZ Métal, soutenue par la Région
Bretagne, compte actuellement 19
salariés et pourrait être amenée
à embaucher dans quelques mois.
az-metal.com
MÉCANIQUE DE PRÉCISION ET ROBOTISATION
CLUSTER
De gauche à droite : Isabelle ARHANT,
Mutualité Française ; Chantal
DESCHAMPS, Brit Innov ; Thierry VARLET,
Breizpack ; Sylvie DAGNET, Breizh Barter
RobotStartPME, un programme
national qui a séduit AZ Métal
et 18 autres entreprises en Bretagne.
À LA CROISÉE DES FILIÈRES
Paré à innover I octobre 2014 I l’actualité de l’innovation mise à jour quotidiennement sur bretagne-innovation.fr 11
Turbiwatt repousse les limites
de l’hydroélectricité
Loccapi : l’autre ami du petit-déjeuner
Grâce à ses micro-turbines
pour les très
basses chutes d’eau
et un savoir-faire unique,
l’entreprise lorientaise
propose des solutions
innovantes et rentables
sur le marché de la petite
hydroélectricité.
Si l’hydroélectricité est une énergie
mature depuis plus d’un siècle, le
savoir-faire développé en la matière
par l’entreprise Turbiwatt, basée à
Lorient, est particulièrement inno-vant.
Née il y a quatre ans, la socié-té
a inventé et mis au point, après
plus de deux années de recherches
et développement, des micro-tur-bines
hydroélectriques pour les
basses chutes (1,2 à 8 m). « Même
au niveau mondial, nous n’avons
identifié personne capable d’offrir
de telles solutions, explique Didier
Greggory, le chef d’entreprise. Car
beaucoup de professionnels s’ac-cordent
à dire qu’en dessous de
8 m de chute, la performance des
turbines n’est pas suffisante pour
générer de la rentabilité. »
Un défi que Turbiwatt est parvenu
à relever grâce à des générateurs
ultra-compacts pouvant se loger à
l’intérieur de la turbine. « De fait,
on a aujourd’hui des turbines qui
peuvent brasser de toutes petites
quantités d’eau sur de très basses
chutes avec des rendements com-parables
aux hautes chutes. »
Lauréate des trophées de l’Innova-tion
2014, organisés par la CCI du
Morbihan, et du Trophée Crisalide
2013, piloté par Créativ, la société,
qui a pu compter sur l’appui de la
Région Bretagne sur le volet res-sources
humaines, a également
bénéficié de prêts Innovations par
la Banque publique d’investisse-ment
(BPI). Elle commercialise
trois gammes de turbines et réalise,
aujourd’hui, plus des deux tiers de
son chiffre d’affaires à l’export. Le
potentiel marché qui s’offre à elle
est considérable. « Parmi les trois
types de marchés que nous ciblons,
il y a d’abord celui des moulins,
canaux et écluses, poursuit Didier
Greggory. Il y a également celui des
industries qui utilisent de l’eau dans
leur process et celui, enfin, des pays
en développement. »
Le chiffre d’affaires de l’entreprise,
qui était de 300 000 € sur l’exer-cice
précédent, pourrait atteindre
800 000 € cette année. D’où la
nécessité de passer prochainement
la production du stade artisanal au
stade industriel.
www.turbiwatt.com
À l’origine, spécialisée
dans la maintenance
de machines chez
les professionnels,
Loccapi a mis au point
une toute nouvelle
machine à chocolat chaud
pour la restauration
collective. Chez Loccapi,
l’innovation coule à flot.
« Nous sommes à même de révo-lutionner
l’offre chocolat chaud en
machine », annonce Aurélien Fran-çois
gérant de Loccapi, une entre-prise
soutenue par le Conseil régio-nal
de Bretagne. Quand d’autres
utilisent du chocolat en poudre,
Loccapi utilise un produit liquide et
concentré combiné à une machine
performante (brevetée). Qualité
gustative, fiabilité de conservation,
facilité d’utilisation… « Nous avons
mis au point un produit proche du
fait maison, d’une qualité supérieure
à la poudre, explique Aurélien Fran-çois.
La machine de distribution,
conçue et fabriquée à Morieux, est
adaptée à la restauration. Le cho-colat
concentré est dans une poche
hermétique, aucun contact entre
le produit et les mains, pas de net-toyage
du bac grâce au « bib » (bag
in box) et un service après-vente
réactif nous permettent de propo-ser
une offre complète et unique en
restauration commerciale. »
Robuste, fiable et design, la machine
a pu être testée et validée par ses
clients historiques et est déjà uti-lisée
dans les unités de la Marine
Nationale (site de l’Île Longue entre
autres), de l’Armée de terre et aussi
sur la nouvelle compagnie My Ferry
Link à Calais. « Ce projet est la com-binaison
de notre expérience de 30
ans de petits-déjeuners et de notre
capacité à innover. Notre objectif est
de nous implanter dans les grandes
chaînes de restauration », poursuit
Aurélien François qui évoque le
dépôt d’un brevet mondial pour la
marque Liebig sur une machine tes-tée
chez Mc Donald France.
Passionné, Aurélien François em-barque
son équipe de 7 salariés
dans une belle aventure gourmande.
ÉNERGIE
La technologie Turbiwatt promet
fiabilité, autonomie et rendement
AGROALIMENTAIRE
Un chocolat chaud
comme à la maison...
mais au bureau !
L'INVITÉ DE MARQUE
« Le modèle coopératif établit un
lien entre l’exploitation agricole et
le client final. Il permet d’être au
plus près des besoins du marché,
et garantit des débouchés aux adhé-rents.
» Pour Dominique Ciccone,
directeur général de la première
coopérative agricole bretonne, le
statut a fait ses preuves : « la soli-darité
entre filières lisse les diffi-cultés
momentanées ; l’an dernier,
en pleine crise porcine et avicole,
nous avons ainsi pu redistribuer
2,5 millions d’euros à nos adhé-rents*,
grâce à la bonne santé des
filières de la nutrition animale, des
céréales, des agrofournitures ou du
lait. » Un modèle qui marche, sous
réserve d’avoir une politique stra-tégique
: « nous avons fait le choix
de la polyvalence, et nous avons eu
raison. De même, nous investissons
et innovons continuellement dans
toutes nos activités - modernisation
des réseaux, des outils et des sites
industriels, formation des agricul-teurs
et des salariés, conclusion
de partenariats et d’actionnariats
pour créer des entreprises de taille
critique …-. » Le développement de
fermes de référence participe de
cette même stratégie innovante :
dans ces 80 exploitations pilotes, on
mène grandeur nature des essais
de cultures, de traitements, de
consommation alimentaire animale.
Bref, on innove. « Ingénieurs agro-nomes,
vétérinaires, techniciens
travaillent avec les exploitants sur
ces tests qui, s’ils sont concluants,
sont proposés aux autres adhé-rents,
dit Dominique Ciccone. Nous
les conseillons, les accompagnons
dans la mise en oeuvre de ces nou-velles
techniques. Notre objectif
est de développer une agriculture
moderne qui préserve l’environ-nement
tout en permettant aux
exploitations d’être rentables. »
AEI, sigle d’avenir ?
Dominique Ciccone veut croire que
l’Agriculture écologiquement inten-sive
(AEI) permettra de concilier
plusieurs objectifs : garantir la pro-ductivité
et la rentabilité des exploi-tations
agricoles bretonnes, offrir
aux consommateurs des produits de
qualité, préserver l’environnement.
« Afin de leur donner une cohérence
et une visibilité, les actions menées
par Triskalia et ses adhérents en
faveur de l’AEI et du développement
durable sont consignées sous le
label Planète positive, explique le
DG : itinéraires de culture et d’éle-vage
(amélioration des aliments
pour limiter les rejets, actions
sanitaires préventives, sélection de
variétés plus rustiques, production
de fourrages sur l’exploitation…),
bilans carbone, optimisation des flux
de transport entre usines, covoitu-rage
entre salariés, consommation
de papier, formations… Des actions,
petites et grandes, qui profitent à
tous et à notre territoire, auquel
nous sommes très attachés. » L’ad-hésion
de Triskalia à la marque Bre-tagne
coule donc de source : « tout
ce qui valorise notre région et lui
donne une image positive auprès du
consommateur est bon pour nous.
Ce label, il faut le mettre en avant :
la Bretagne, ça parle ! »
* Sous forme d’intérêts aux parts
et de remises.
Poids lourd et moteur de l’économie bretonne, Triskalia est né en 2010
de la fusion de trois grandes coopératives régionales. Le groupe a su
atténuer les effets de la crise en cultivant la solidarité, la polyvalence,
et en s’adaptant constamment à l’évolution des marchés.
Directeur de la Publication : Frédéric Rode I Rédaction : Chrystèle Guy, Olivier Brovelli, Béatrice Ercksen, Dominique Quintin, Matthieu
Huet I Crédits photos : Emmanuel Pain I Création et réalisation : hippocampe.com - 800030 I Bretagne Développement Innovation,
1 bis, route de Fougères - 35510 Cesson Sévigné I 02 99 84 53 00 I redaction@bdi.fr I Tirage : 7 000 exemplaires
Dominique
Ciccone,
Triskalia
Tout savoir sur
la marque BRETAGNE :
marque-bretagne.fr
Avec le
soutien de
Ce projet est cofinancé par
l’Union européenne. L’Europe
s’engage en Bretagne
avec le Fonds européen de
développement régional
L’activité de Triskalia repose sur l’agriculture, l’agroalimentaire et
la distribution. La coopérative accompagne les agriculteurs de la
production à la valorisation de leurs produits, via ses clients industriels
ou ses propres filières. Triskalia s’associe à d’autres coopératives ou
partenaires privés pour développer des filiales de poids comme Laïta,
Gelagri, Ronsard… Elle gère un réseau de magasins (Point Vert, Gamm
Vert, Comptoir du Village, Magasin Vert) ouverts aux professionnels
comme aux particuliers.
À RETENIR
Triskalia en chiffres
◗ 4 800 salariés
◗ 18 000 adhérents
◗ 300 sites
◗ CA 2013 : 2,2 milliards d’€
CONTACT :
www.triskalia.fr