Retour sur les "petits-déjeuners internes" de la métropole de Lyon, dispositif où le siège de l'administration part à la rencontre des agents sur leurs lieux de travail. Une initiative vertueuse qui permet de créer du lien et de fédérer les agents en tout convivialité.
• Pierre-Yves Collaud, responsable de la communication interne de la Métropole du Grand Lyon
VP2 - Cité de l’espace : la culture scientifique, vecteur d’attractivité du t...
A4. Créer du lien grâce à l'évènementiel
1. Aller au devant de ses publics
par un événementiel itinérant
Lancement d’un nouveau journal interne
à la Métropole de Lyon
20 ET 21 MARS 2017 • PARIS
Pierre-Yves COLLAUD
Responsable de la Communication interne
Métropole de Lyon
pycollaud@grandlyon.com
#cominterne
10e Rencontres nationales de la communication interne
2. Quelques éléments de contexte
• Près de 9 000 agents à la Métropole de Lyon
• 220 métiers très différents
• Plus de 200 lieux de travail dispersés mais
avec un nombre d’agents conséquents
• Un ratio central / territoires déséquilibré
• Une collectivité jeune
• Deux « corps sociaux » encore peu maillés
• Un rapport à la communication interne
hétérogène
• Une parole de la Direction générale en
recherche de crédit après le passage à la
Métropole
• La nécessité pour un nouveau service
d’apporter des signaux de renouvellement
3. Il en résulte que:
• La logique métier prime les enjeux
transversaux de l’organisation
• Le sentiment d’appartenance à la
collectivité est faible sur les territoires
• Sentiment de déconnexion entre le
« château » qui décide sans connaître
les réalités vécues et le terrain qui
travaille
• Les outils de la communication interne
sont disponibles et appropriés de
manière hétérogène
• Le service communication interne
« arrose là où c’est déjà mouillé »
• Des représentations biaisées des
« décideurs »
4. Présentation de l’initiative
• Un événement raccord avec la nouvelle
ligne éditoriale du journal
• Le caractère facultatif de l’accueil d’une
telle rencontre
• Des conditions simples et économes
• Le choix de travailler par « bassins
géographiques »
• Une participation de tous les agents du
service
• La volonté d’utiliser ces temps pour faire
« d’une pierre plusieurs coups »
6. Impacts d’une telle initiative
• Permettre de mieux connaître (et de faire changer l’image du service)
• Donner l’occasion d’expliquer et d’accompagner les publications
• Contribuer à rapprocher « ceux d’en haut » et « ceux d’en bas » (changement de regard)
• Avoir un retour direct sur les productions du service
• Capter les attentes et l’état d’esprit des équipes (alimentation d’un baromètre)
• Renforcer le réseau des communicants
• Permettre aux agents du service de s’approprier le projet de service et d’en être les ambassadeurs
• Faire prendre conscience à l’équipe que les agents ne sont pas que « leurs collègues de bureau »
• Donne le réflexe de décentraliser les événements
Mais…
• Initiative chronophage et difficilement réplicable régulièrement. Quid de l’impact quantitatif?
• Nécessité d’avoir des relais pour pérenniser une forme de présence sur le terrain (création d’un
réseau des assistantes de proximité)
7. Quelques enseignements généraux
• Plus c’est loin du « central » et moins il y a d’agents, plus le ressenti de considération des
agents est fort
• Une présentation orale simple et des configurations de lieux et de public conviviales
changent beaucoup la perception des messages
• Produire des documents de communication, quelle que soit leur qualité, ne suffit pas. La
rencontre permet de les accompagner et de leur donner plus d’impact, de les rendre
concrets, de les rendre « réels ».
• Plus de digital… donc plus de contacts
• Nécessité de développer une logique de marketing de service vers les publics internes
• La com’interne est dans son rôle en montrant que les moments conviviaux ne sont pas un
luxe ou du temps perdu.
• Ce type d’initiatives est une manière efficace d’accompagner le déploiement d’un service
Com’interne
8. En partenariat avec
Merci pour votre attention
RESTEZ CONNECTÉS ET RETROUVEZ LES
PRÉSENTATIONS SUR CAP-COM.ORG
#cominterne
Notes de l'éditeur
Merci à Cap’Com de m’avoir invité à témoigner ce matin sur cette initiative prise à la Métropole
A vrai dire, quand on avait mis en place cette initiative, on n’avait pas l’impression que c’était spécialement original ou révolutionnaire
Mais, comme souvent, quand on a une démarche un peu réflexive même rétrospectivement, on trouve un certain nombre de choses à dire dont on espère qu’elles seront le moins inintéressantes possibles (dont certaines qu’on avait pas imaginé au départ
Si vous piquez du nez, je n’aurais pas l’occasion de blâmer l’horaire puisqu’on est au moment de la journée où la capacité d’attention est censée être la plus forte…
Blague à part, j’ai volontairement limité la partie purement descriptive de l’initiative, en privilégiant un peu la mise en perspective et les quelques enseignements qu’on peut en tirer.
N’hésitez à m’interroger sur le déroulé de ces rencontres si vous voulez éclaircir ou préciser certains points.
9 000 agents (selon la DRH…): on est forcément dans une syndrome de la grosse usine avec une dimension impersonnelle. Pour beaucoup d’agents, la notion d’employeur est assez théorique
220 métiers avec le panel quasi-complet toutes les filières de la FTP: technique, médico-social, administratif, culturel, …
200 lieux: pas autant qu’une commune: pas un éparpillement/émiettement mais un éclatement avec un certain nombre de lieux de travail avec bcp d’agents (commentaire légende carte)
Ratio central / territoires: moins de 20% - 80% - l’agent lambda est un agent sur le terrain
Collectivité jeune et créée en moins de 18 mois
Rapport à la communication interne: plutôt très développé à la CU avec un fort vecteur de fierté et de sentiment d’appartenance à une collectivité et à une territoire/ Quasi absent au Département (jugé comme gaspillage où les dépenses étaient « comptées » en RSA)
Parole fédérale: communication de promesse et décalage entre messages à réalités («tous nouveaux arrivants » / « aller vers la convergence » / « personne n’y perdra » « synergies des politiques publiques)
Un SCI qui marchait beaucoup par coups et pas forcément dans la sobriété (miroir de la com’externe plutôt « triomphaliste »!)
Sentiment d’appartenance faible: accentué par les changements de rattachement institutionnel successif (agents CG plus État que CG…)
On arrose là où c’est déjà mouillé
Logique tu « tout en rien ». Aristo-agents et les agents de seconde zone
A l’Hôtel de Métropole
Une cantine
La documentation
Des événements très réguliers
De nombreux espaces d’information (voie d’affichage par exemple)
Une connexion complète
Des représentations biaisées: quand on fait quelque chose à l’Hôtel de la Métropole (ex: une exposition), c’est prestigieux, il y a les élus qui passent, les membres de la Direction générale, ça se voit quoi... Et, en plus, on est assurée d’avoir au moins 30 ou 40 personnes, de quoi éviter l’effet bide et puis c’est simple à organiser pour le service (logistique)
Rappel sur les grandes options du journal
Passer de très écrit et très institutionnel à plus dynamique, plus visuel et plus vrai dans la manière d’écrire
Option des trois grandes rubriques qui permet d’isoler le champ purement institutionnel qui a sinon tendance à cannibaliser toutes les pages
Cohérence entre la ligne éditoriale et ces événements. Ces événements devant en quelque sorte à la fois valider et donner à voir concrètement les choix réalisés dans le journal lui-même
Rappel du grand raout à l’Hôtel de Métropole (presque 500 personnes)
Appel à volontaires
Principe de volontariat est essentiel – pour moteur local et souhait d’accueillir cette présentation. Si c’est imposé et systématique…
Des conditions de réalisation simples
Prise en charge de la logistique par le service com’interne
Pas de nombre d’agents minimum mais un relais sur place
Temps convivial (café + goodies)
Support roll’up simples d’utilisation et de transport et présentation adaptable
Lieux et horaires de travail des agents (dépôts, cantine, salles de pause, ...) – ex: à 5h30 dans une subdivision de collecte et de nettoiement
Au total, 26 lieux sur environ 3 mois
Temps court (45 minutes max en fonction des contraintes)
Si possible se greffer à un temps collectif d’équipe déjà existant
Présentation orale sans powerpoint
Coût: les roll’up avec expo itinérante, les cafés et les goodies et du « temps homme »
Une participation de tous les agents du service
Deux unités juste créées – éviter un cloisonnement qui nuit à la nécessaire transversalité et fluidité
Pas de principe d’obligation mais montrer que cela fait partie des missions de chacun (tout le monde a joué le jeu, même ceux qui pouvaient être rétifs
Un kit de présentation complet avec FAQ intégrée et enrichie au fur et à mesure des petits-déjeuners
Un principe de binôme (pas pour faire comme les témoins de Jéhovah) mais pour que chacun soit plus à l’aise
Faire d’une pierre plusieurs coups
Présentation du service, de ses principales missions et outils
Retours sur productions et autres remontées d’information
Impacts difficilement mesurables comme un certain nombre d’actions de com’interne
Donne le réflexe de décentraliser les événements
Réunions de service de la com’interne sur le terrain 1 fois sur 2 (d’autres services s’en sont inspirés)
Visites de quartier
Expositions décentralisées (pompe de Cornouilles)
Stands décentralisés sentez-vous sport
Fête des lumières