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Méthode et fonctionnement du dialogue citoyen nantais

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Méthode et fonctionnement du dialogue citoyen nantais

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« Construire ensemble une cité solidaire, attractive et durable », tel est le préambule de la charte du dialogue citoyen élaborée par la ville dans l’objectif d’encourager une citoyenneté active et une démocratie moderne. Concrètement, comment se traduit cette ambition ?

« Construire ensemble une cité solidaire, attractive et durable », tel est le préambule de la charte du dialogue citoyen élaborée par la ville dans l’objectif d’encourager une citoyenneté active et une démocratie moderne. Concrètement, comment se traduit cette ambition ?

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Méthode et fonctionnement du dialogue citoyen nantais

  1. 1. Journées communication et participation citoyenne Le Voyage [d’étude] à Nantes 6 ET 7JUIN 2018 • NANTES Sandra Rataud // codirectrice // pôle dialogue citoyen, évaluation et prospective // Nantes métropole sandra.rataud@nantesmetropole.fr Audrey Daniel // responsable des programme // pôle dialogue citoyen, évaluation et prospective // Nantes métropole audrey.daniel@nantesmetropole.fr #DialogueCitoyen
  2. 2. La distance élus/institutions/population Crise de confiance Crise de la représentation Crise de l’action collective
  3. 3. Crise de confiance, défiance envers les élites politiques, mais aussi médiatiques, entrepreneuriales…. « Tout ce qui représente de près ou de loin une autorité suscite la défiance » « Déçu des politiques oui, après la trahison du vote contre le projet de constitution européenne, la soumission aux dictat des lobbies, le mépris de la société civile… Oui à l’abstention ! Non au vote fn. » « Si quelqu'un me donne une seule bonne raison d'accorder ne serait-ce que 10 % de ma confiance à Hollande, Mosco, Sarko, Fillon ou Copé, je suis preneuse. Ont-ils respecté leurs promesses ? Non, au contraire. Ont- ils eu des résultats ? Non, au contraire. S'ils avaient la confiance des Français, ce serait extrêmement inquiétant pour le QI de nos concitoyens ». « Jamais les élites n'ont à ce point diagnostiqué l'obsolescence du modèle français, tout à leur fascination pour l'UE, le modèle anglo-saxon, la mondialisation et l'immigration heureuse. On les avait vu à Coblence. Ils sont désormais à Londres, Bruxelles, Shanghai. Au Peuple, il lui reste la Nation qui protège et le passé qui rassure. La fracture entre les deux castes est désormais énorme ». 70% des français ne font pas confiance aux responsables politiques (LH2-Nouvel Obs 2013 87% selon Opinion Way et le Cevipof en janvier 2014) Bashing médiatique influant sur la confiance et accentuant le sentiment de rupture entre élites et population. Une difficulté à réintroduire un propos et une analyse équilibrée
  4. 4. La crise de la représentation 1- Une plus grande fragilité de la légitimité par les urnes 2- Un mandat moins clair 3- Une visibilité faible du débat public 44,5% des maires des villes de plus de 3 500 habitants sont issus des professions intellectuelles supérieures et 0,4% issus de professions ouvrières. Tout ne peut pas être débattu lors des campagnes. Les citoyens votent pour un style de gouvernance, et sur la confiance envers le maire et l’équipe municipale, ils n’adhérent pas nécessairement à la totalité du programme, la plupart des votants ne le connaisse nt pas. La multiplicité des problématiques, des enjeux, et des échelles ne permet pas de clarifier en tous points et sur tous sujets « où se trouve le bien  commun ». 1 Français sur 2 n’a pas le sentiment d’être représenté politiquement. 36% ne savent plus dire s’ils sont de gauche ou de droite (sondage Vivavoice – Cevipof). Près de 4 français sur 10 ne votent pas aux municipales Dans certaines villes de plus de 100 000 habitants, plus de 4 habitants sur 10 ne connaissent pas le nomde leur maire (exemple à Rennes. En septembre 2012, 42% ne connaissaient pas le nomdu maire selon la Sofres). Pour l’essentiel le débat n’est pas public, il est limité à la majorité et ne sort pas des réunions de municipalité. Induit un enjeu de relégitimation des décisions politiques.
  5. 5. Défiance A relativiser à l’échelle locale Les maires et les équipes municipales sont relativement préservés 60% de confiance envers les équipes municipales, mais cette confiance reste fragile et semble s’affaiblir Crise de la représentation Crise du collectif et segmentation du corps social Introduit une nécessité : o de reconstruire le lien entre citoyen et politique o de rapprocher politique publique et citoyen o de construire collectivement les bases d’un contrat commun Contexte international, qui trouve une résonance nationale forte avec la crise
  6. 6. A quoi s’ajoute tout un univers de prises de parole classiques qui échappe à la puissance publique et se développe de manière exponentielle avec l’appropriation des technologies numériques. Le web reconstruit des communautés « idéologiques ou d’intérêts », qui contrebalancent l’individualisation de la société. Il permet à chacun de se situer dans un nouvel espace politique et de s’apercevoir « qu’il n’est pas  le seul à penser ce qu’il pense ». Il favorise la mise en action et la mobilisation dans une logique qui est souvent celle du rapport de force… Le numérique permet d’associer des individus qui auparavant ne disposaient pas des moyens pour le faire. Et offre une tribune aux mécontents
  7. 7. « Vous voulezprotester ? créez votre pétition en ligne !»… Les pétitionnaires Protestations et volonté d’infléchir les décisions Les « haters » (je  rage donc je suis !) « Détestation et spécialisation dans le post à rage… encouragés par les médias… préemptés par le FN» « Ce n'est pas parce que  l'on considère nos hommes  et femmes politiques  aujourd'hui comme de  gros tocards, parvenus,  profiteurs, affairistes, nuls  en gestion, clientélistes,  bourgeois de pacotille  voire nobliaux de basse  Normandie, ivres de leur  égo que l'on se réfugie  tous auprès du Front. » Les vigilants (version Médiapart) Les « constructifs » « Inacceptation et contre-proposition » Une tentative de rééquilibrage et de refus de l’instrumentalisation Les lobbyistes
  8. 8. Cette montée en puissance de la capacité d’expertise et d’argumentation des citoyens et des collectifs est vécue à la fois comme un problème et une opportunité pour la collectivité. Un problème • Risque d’abandon, d’étalement dans le temps, de « détricotage » des projets • Inscription dans un registre conservateur peu propice aux changements et aux évolutions nécessaires • Peut bénéficier aux lobbies ou groupeq de pression et entrer en contradiction avec le bien commun • Peut mettre en évidence les contradictions de l’institution et l’obliger à revoir totalement le projet (avec un coût souvent élevé). • Est partagée par une diversité de groupes qui n’ont pas nécessairement les mêmes visions, les mêmes intérêts ou les mêmes attentes Un opportunité • Oblige la collectivité à instruire la contradiction et à prendre en compte d’autres rationalités • A se prémunir de l’injonction, des fausses évidences et de l’idéologie • A examiner sur le fond l’efficience et la pertinence de l’action publique • A consolider l’argumentation des décisions politiques • A infléchir ou enrichir l’action pour une plus grande pertinence • A forger des compromis facilitant l’acceptation d’un contrat commun • A sortir des obsolescences et contourner l’homéostasie*
  9. 9. Récurrence des conflits et des blocages Qui grèvent l’action publique Qui accentuent la fracture entre le politique et les citoyens Difficulté à mener à bien certains projets (blocage) Ajustement des comportements (par exemple : évasion  des classes moyennes hors des métropoles, absentéisme  des enfants le mercredi matin…)  Densification / patrimoine Mobilités-déplacements Rythmes scolaires Fiscalité, tarification (…) A quoi s’ajoute, en tendance, une montée en puissance de la capacité d’expertise et d’argumentation des collectifs Capacité à porter la contradiction et à dépasser le registre du rejet individuel Capacité à faire des contre-projets Capacité à déployer une vision alternative et argumentée Judiciarisation et multiplication des recours Dépasser les tensions, forger des compromis
  10. 10. Face à cela, à l’échelle locale les collectivités ont cherché à…. Expliquer les décisions politiques La pédagogie de l’action publique , dans sa forme descendante, a ses limites et est de moins en moins acceptée dans sa forme injonctive … Mais Evaluer les politiques publiques pour les optimiser Mais Les politiques publiques ne peuvent pas être uniquement évaluées sous l’angle de l’efficience et des objectifs de l’institution (RGPP) Construire un projet de territoire commun et fédérateur Mais Le marketing territorial a ses limites, le récit du territoire ne fonctionne pas s’il est produit par le haut Ex : densité urbaine Ex : évaluation par indicateurs Ex : « beaucoup trop d’exemples »… Nantes a largement pris en compte ces limites, exemple : évaluation à dimension  participative, Nantes 2030, etc. Renforcer la proximité (équipements de quartier, « aller vers », présence sur l’espace public, permanences…WEB ?) Mais Mais les collectivités ne disposent pas de l’ensemble des clés pour agir au plus près des préoccupations de la population Ex : Incivilité, emploi
  11. 11. Qui parle … influence la décision publique ?
  12. 12. Le statut d’expert La parole des citoyens et des participants est souvent perçue comme « une parole faible et peu légitime » Poser la question du dialogue citoyen et du numérique oblige à poser la question du statut de la parole des citoyens Du fait de notre histoire, de notre culture… il faut, sociologiquement, pour qu’une parole soit forte, qu’elle ait un statut… Le statut compte souvent plus que l’argumentation … En France, cette force procède de trois statuts Le statut de représentant Le statut du collectif La connaissance du sujet et des  systèmes de contraintes  (techniciens, ingénieurs,  universitaires,  entrepreneurs….) Avoir un mandat de représentation (élus,  associations, collectifs, syndicats…)   Être représentatif d’une opinion  dominante. ‘Nous les jeunes, nous les  femmes, nous les vieux, nous les  habitants des Derv…» - nous étions  10 000 à la manif L’expertise La représentation  La représentativité et  le nombre 
  13. 13. La valeur de la parole des citoyens est attaquée sur ces trois statuts Les citoyens ne maîtrisent pas la complexité des thèmes qu’on leur demande de traiter « Leur avis n’a intrinsèquement  que de peu de pertinence » Les habitants ne sont pas sanctionnables politiquement et n’ont pas de mandat pour représenter qui que ce soit… « Ils ne peuvent parler qu’en leur nom  propre »  Les habitants qui participent ne sont pas représentatifs de la population « Trop de vieux », « Pas assez de jeunes »,  « pas assez nombreux »; « Toujours les  mêmes », Le statut de représentant Le statut du collectif   Le statut d’expert représentant (jury, atelier….) mandat d’un représentant (jury, atelier….) La formation des citoyens L’accès aux experts Les modes recrutements ouverts et tirages au sort Les processus d’élaboration des avis collectifsL’expertise d’usage Quelle parole favorise-t-on : qui parle ? Comment traite-t-on cette expression ? Opinion et délibération ?
  14. 14. L’enjeu : la diversité des participants… et l’acceptation d’une parole sans statut, mais argumentée et construite collectivement L’enjeu de diversité l’objectif reste d’introduire d’autres rationalités dans le débat public que celles des élus, services et experts… Cette diversité suppose sur le plan des procédures De penser les modalités de sollicitation des habitants et des parties prenantes De garantir le respect de l’altérité et l’écoute attentive des différentes prises de parole
  15. 15. Participation : Désir /injonction
  16. 16. Il y a un intérêt et une utilité à promouvoir le dialogue et parfois la co- construction Mais pour dialoguer et co-construire, il faut que les habitants, les citoyens, les collectifs acceptent de jouer le jeu Les habitants aspirent au collectif, mais aspirent-ils à la démocratie ouverte, au dialogue ou à la co-construction… Une interrogation : le désir de participation ?
  17. 17. Quantitativement, la participation aux différentes formes de démocraties locales portées par les collectivités est parfois perçue comme faible (2%)… Participez-vous ou avez-vous participé à - % de personnes ayant répondu ''OUI'' – Base 5 000 français 18 ans et plus Total Conseils de quartier, démocratie participative, concertation, réunion publique 2% Administration d'associations ou d'équipements 7% Comité d'entreprise 2% Association à vocation citoyenne (environnement, solidarité...) 6% Organisation de fête de quartier 6% Association de parents d'élèves 5% Association d'habitants 3% Autres 2% …l’engagement dans une forme ou une autre de citoyenneté (parmi celles évoquées) est plus fréquent : 23% des français participent à au moins une des activités mentionnées Ce qui reste une question de point de vue. Porto Alegre : Le nombre de participants au dispositif participatif est passé de 976 en 1990 à 18 583 en 2001, avant de retomber aux alentours de 15 000 en 2011 (soit, 1,3% de la population au plus fort de la mobilisation). http://www.monde-diplomatique.fr/2011/10/A/21113 La participation clive fortement : ● Selon le niveau culturel (plus que selon la CSP) avec une prime aux personnes formées ● Selon l’âge (elle est plus forte à partir de 40 ans) ● Selon l’inclusion dans la vie sociale (plus les gens sont insérés plus ils participent) ● Selon le type de territoire (participation moins forte sur le secteur HLM et les quartiers les plus favorisés)
  18. 18. La participation clive fortement : 1. Selon le niveau culturel (plus que selon la CSP) avec une prime aux personnes formées 2. Selon l’âge (elle est plus forte à partir de 40 ans) 3. Selon l’inclusion dans la vie sociale (plus les gens sont insérés plus ils participent) 4. Selon le type de territoire (participation moins forte sur le secteur HLM et les quartiers les plus favorisés)
  19. 19. Une non participation qui s’argumente  de 5 grandes façons …  Au-delà de ces arguments, les habitants aspirent-ils à participer ? Perception de l’utilité et de la sincérité des démarches ou encore thème jugé loin des préoccupations quotidiennes Perception de sa capacité à participer : sentiment d’être incompétent, difficulté à prendre la parole en public… Absence de sollicitations, manque d’information, déficit d’offre participative Temps, contraintes et priorités individuelles qui ne permettent pas de s’engager « C’est certainement très intéressant mais je  suis très pris »    « Je savais pas, et on ne  m’a pas proposé de venir »    « J’y connais rien, c’est le  boulot des élus de savoir ce  qu’il faire. »    « Franchement, çà sert à  rien, tout est décidé, c’est  juste pour faire  de la  figuration. Faut pas prendre  les gens pour des cons  quand même»    Délégation de confiance aux services et aux élus
  20. 20. La question de l’envie participative ne peut pas être déconnectée de la question : • Du pourquoi ? > volonté politique, cadre et sincérité • Du sur quoi ? > fabrique des politiques publiques et projets • Du comment ? > ingénierie publique et compétences L’intention participative ne peut se mesurer indépendamment, - d’une part, de la question de l’utilité de l’engagement perçue par les habitants, - d’autre part des modalités de participation proposées…
  21. 21. Les participants ont besoin d’être au clair sur les raisons de leur convocation pour pouvoir décider de leur présence en connaissance de cause… Les élus et les services aussi… Ce qui est mis en débat …défini par la collectivité ? défini par les participants ? « Bien caler les choses en amont» au risque que cette volonté maîtrise des contenus du débat nourrisse encore plus le « décrochage » Dirigisme déceptif «Laisser les choses ouvertes », au risque de laisser aller les participants sur des thèmes que la puissance publique ne souhaite pas mettre au débat. Démagogie déceptive L’enjeu de clarification pose aussi la question de… Quel équilibre ? Les procédures doivent se caler sur les objectifs : un savoir-faire spécifique
  22. 22. Une multiplicité d’engagements possibles, une multiplicité d’appels à l’engagement…. Vote, école, CE, associations, dons, bénévolat, comité de quartier, consultation…   Une « sollicitation », voir une injonction, participative forte » notamment en direction des plus défavorisés Sachant que…. Les formes les plus valorisées nécessite une vraie implication… qui ne couvrent pas l’ensemble du spectre et des modalités selon lesquelles les habitants souhaitent participer… Du sondage mono-question sur Smartphone A l’engagement dans des ateliers citoyens La diversité de sollicitations et des contributions
  23. 23. Une clarification des enjeux, des objectifs, des bénéfices recherchés, et des procédures… Pour inciter les habitants à s’engager Pour accompagner les services à mettre en place ces démarches Pour faciliter le positionnement des élus … on ne peut par reprocher aux  habitants leur manque d’engagement, si  cet engagement consiste à faire bonne  figure et à participer d’une scénographie  démocratique sans enjeu.   … on ne peut par reprocher aux services  de ne pas s’engager,  sans qu’ils aient des  « garanties » sur l’utilité des démarches  de participation et sur leur capacité à  contribuer à l’élaboration d’une action  publique plus efficiente  … on ne peut par reprocher aux élus leur  manque d’enthousiasme, sans  s’interroger sur la place et le statut de  l’élu  dans le cadre des démarches de  participation, et sur les risques qu’ils  prennent dans ce type de démarche.  
  24. 24. Inscrire la question du dialogue citoyen dans le périmètre plus large d’une réflexion sur les interactions citoyens /élus / institutions Nantes a fortement orienté son action sur le volet co-production des politiques publiques, cette orientation ne doit pas faire perdre de vue, que la question du dialogue citoyen peut s’envisager dans un contexte à la fois plus global et plus systémique Il n’y a de figure univoque et monolithique de la citoyenneté et du dialogue citoyen Diversité de méthodes et d’objets informations, consultation, opinion, convivialité, débat, co-production, éducation à la citoyenneté, doléances… Mais construction d’un fil rouge dans la relation au citoyen… qui inclut l’ensemble des modalités d’interactions à la population… et qui définit un style municipal…
  25. 25. A NANTES COMMENT ÇA S'ORGANISE ?
  26. 26. De quoi parle-t-on ? Démocratie locale, participation citoyenne Des formulations diverses : démocratie locale démocratie participative participation citoyenne A Nantes, et à Nantes Metropole, une formulation depuis 2008 : « le dialogue citoyen » Une finalité : associer les habitants à l'action publique en leur permettant une expression et l'émission de points de vue et d'avis, en créant des espaces, des lieux, des démarches participatives. Des réalités diverses en France et dans le monde : Organisation des dispositifs Ambition politique Qualité de la concertation
  27. 27. Un triangle d'acteurs fondateur Élus ServicesCitoyens Ville Autres (communes – sem etc.) Ville Métropole Citoyens- usagers AssociationsActeurs éco Métropole
  28. 28. Dialogue citoyen à Nantes : une longue histoire continuité et progressif Premières expérimentations Démarches DSQ Création des Mairies annexes Organisation démocratie de proximité Découpage de la ville en 11 quartiers 1ers CCQ Installations des carrefours citoyens Territorialisation des directions Elargissement Création de Nantes Métropole Création des Conseils (CNJ, CNCE, CNPH) Co-construction de l’action publique Nouveau modèle de gouvernance
  29. 29. Un projet politique et managérial « On ne peut pas construire la ville de demain sans prendre en compte l’avis des citoyens » « J’en appelle à une nouvelle gouvernance de la ville … j’encouragerai l’expertise citoyenne, je ferai appel à l’intelligence collective, à l’échange et au débat, avant que les élus prennent une décision » Johanna Rolland - 2013 - 2014 Associer les habitants à l'action publique, à la fabrique des politiques publiques en permettant une expression, l'émission et le croisement de points de vue, l'élaboration d'avis, en créant des espaces de débats, des lieux, des démarches participatives. … qui invite à un profond renouvellement des pratiques politiques … qui porte une finalité démocratique … qui induit un changement dans l’action des services : inflexion du projet managérial « réinventons le service public »
  30. 30. 2014 : Dialogue citoyen et co-construction, une ambition, un marqueur et une pratique Vers une nouvelle gouvernance nantaise ouverte et participative > Rapport présenté en CM du 30 janvier 2015 > Une feuille de route politique et technique Visant 5 Objectifs Reposant sur 14 principes
  31. 31. Le dialogue citoyen à la nantaise repose sur 3 piliers LaLa fabriquefabrique des politiquesdes politiques publiquespubliques Le dialogueLe dialogue citoyencitoyen de quartier etde quartier et territorialterritorial La villeLa ville collaborativecollaborative Tendance vers une articulation des échelles fines : Mico-quartier, îlots, quartiers, communes, agglomération + espace numérique à considérer comme territoire de citoyenneté
  32. 32. Le process de dialogue citoyen, une culture commune technique et politique
  33. 33. Un réel tournant délibératif 1. Recherche de la profondeur de participation à côté de la largeur 2. Précision de la commande de départ et des conditions de participation 3. Process uniforme et développement d’animations multiples et créatives (design, world café, diagnostic en marchant etc.) 4. Une dynamique exigeante de production et de recherche de consensus, de mise en lumière des divergences 5. Légitimer le point de vue des citoyens sur la base de la qualité de l’argumentation 6. Le point de vue des citoyens prise en compte dans le processus de la décision publique jusqu’aux arbitrages 7. Ouvrir « la boite noire » de la prise de décision … faire le récit du débat technique et politique (instruction) 8. L’exigence d’un retour et d’une explicitation des arbitrages par les élus 9. Organiser le droit de suite : évaluation indépendante des engagements pris par les citoyens Décider de lancer une démarche de dialogue citoyen, c’est a priori décider de changer quelque chose et d’accueillir positivement l’imprévu
  34. 34. Un référentiel commun / processus de co-construction
  35. 35. Dialogue citoyen et communication : une nouvelle coopération
  36. 36. Soutenir la participation et la dynamique délibérative ● Favoriser l’accès à l’information et à l’offre de participation – pertinence des outils numériques pour interpeller un large public (habitants de plus en plus équipés, accès de plus en plus facile et adaptable au rythme de vie) ● Faire connaître les enjeux du débat (quel est le problème, objectivation, controverse) et assurer une offre continue de participation – un site internet qui répond à une démarche de concertation longue (permet de stocker / archiver l’information, site adaptable aux différents temps du processus grâce à des mises à jour) ● Susciter des contributions nombreuses et variées, expertises d’usage et sensible – les internautes maîtrise le temps passé pour s’informer et/ou contribuer ● Rendre compte des contributions au fur et à mesure et leur donner une visibilité pour animer le débat ● Mobiliser des inscriptions à des démarches présentielles > Des objectifs de communication propres à chaque étape du processus
  37. 37. Récit de la décision publique / Faire la preuve des effets ● Traçabilité – Visée démocratique, sincérité et crédibilité de la démarche, pédagogie et traçabilité de la décision. ● Droit de suite – Appropriation et diffusion des connaissances produites: capitaliser, monter en compétences – Conduite du changement et transformation de l’action publique, améliorer l’action publique et la rendre plus efficace : analyse et prise en compte des recommandations PUBLICS CIBLES 1.La restitution aux parties prenantes : inhérente à toute démarche 2.La restitution aux élus et directions : accompagner les changements organisationnels, aides à la décision,soutien à la pédagogie de l’action publique 3.La restitution aux nantais : faire connaître 4.Restitution aux acteurs locaux et nationaux : capitaliser et diffuser les connaissances 5.A destination des médias pour contribuer au débat démocratique Plusieurs enjeux => Plusieurs publics cibles => adapter les formes de restitution et de communication possibles
  38. 38. Délibératif et dialogue numérique Distanciel et présentiel Lorsqu’un volet contributif est pensé dans un processus de dialogue citoyen, l’utilisation du numérique est étudié au cas par cas Pas de raisonnement par l’outil, plutôt par des fonctionnalités que l’on active ou pas dans la phase de collecte des expressions Ce choix s'étudie dans l'articulation des dynamiques distanciel/présentiel, avec un parti pris délibératif qui de fait exige un volet présentiel Les outils numériques sont construits pour servir un processus de concertation : ils ont pour rôle de faciliter la démocratie délibérative et l’intelligence collective à l’échelle métropolitaine En revanche, avoir un espace d'hébergement d’une démarche de dialogue sur un site et une stratégie digitale associée est un vrai enjeu quelque soit la démarche
  39. 39. Le site internet : « maison commune » du débat Fonctions et usages Espace de référence : but/intention de la mise en débat, règles du jeu, cadre Fonction multimédia : pluralité de la connaissance et diversité des formes (vidéo, écrit, photo etc.) Espace de convergence des parties-prenantes « maison commune » neutre Espace de collecte, de visibilité et de mise en dialogue des arguments en présence (contributions et enrichissements entre internautes) Une dynamique en continue et en temps réel Vigilance : la co-construction des contenus au fur et à mesure et dans des formats divers exige : - d'anticiper un bon classement de l'information (≠ foisonnement) - de réaliser une éditorialisation des contenus « chemin faisant » - d'organiser une veille permanente et une délégation forte dans le traitement des réponses (≠ culture et règle administrative) Seul l'outil internet peut donner à voir l'ensemble du corpus produit dans sa variété et le rendre accessible et lisible au plus grand nombre sur le temps-choisi des habitants
  40. 40. Les réseaux sociaux : une invitation à participer Fonctions et usages : Constituer et animer une communauté d’intérêt via une stratégie digitale (à chaque réseau social sa stratégie) Faire connaître le débat (offre et enjeux) et susciter de l’intérêt (éditorialisation de la donnée/document) auprès d'une cible nouvelle et élargie Offrir un accès ludique et désacralisé au débat : première marche vers une implication plus approfondie Vigilance : Les réseaux sociaux sont des lieux d’échanges courts, souvent de réaction instantanée Dans les deux débats, les commentaires sur les réseaux sociaux n’ont pas été pris en compte comme des contributions. Constat Facebook : outil d'attraction vers le site, dans un langage de réseau social pour un public large Twitter : relais d'informations sur le sujet du débat, des actions des participants investis dans des temps présentiels Instagram : contribution plus sensible grâce aux photos > montrer les coulisses des temps de participation en présentiel, réunions de la commission et de l’équipe- projet
  41. 41. Les dispositifs numériques institutionnels : un rôle majeur pour favoriser l’accès à l’offre de dialogue
  42. 42. Des espaces numériques dédiés : pour soutenir la richesse des contributions et mettre en récit les démarches https://www.nantestransitionenergetique.fr/ http://www.nanteslaloireetnous.fr/ https:// www.nantesco.fr/ https://plum.nantesmetropole.fr/home.html
  43. 43. Et Demain, le dialogue devient une offre de service de droit commun Avis citoyen : Rationalisation attendue du dispositif de participation citoyenne sur le numérique Parti-pris stratégique : Intégrer la co-construction à l’expérience utilisateur Notre objectif : passer un cap ! Améliorer notablement la clarté, la simplicité et la visibilité de l’offre / Offrir des solutions consolidées de participation en ligne. > La future brique « Fabrique citoyenne » met en avant le Dialogue citoyen tel qu’il a été conçu et appliqué à Nantes (singularité), l’interpellation par les citoyens sur des sujets ouverts trouvent sa place dans d’autres espaces (réseaux sociaux...) https://reinventons.nantesetmetropole.fr/
  44. 44. Merci de votre attention

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