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ISAAC BENGUEMALET
Ouverture d’un débat sociologique titanesque pour le recadrage des
idées préconçues dans un pays en perte de repères :
La République Centrafricaine (RCA)
APPEL AUX JUSTES
Edition :
Prix 1000FCFA 10E
,10$
1
A
TOUS LES VIVANTS
POUR QUE LA RCA NE CONNAISSE PLUS JAMAIS LA HONTE
2
Remerciement
Merci :
- Marie Songolo j’ai pris tes remarques et le travail de nègre nécessaire au
toilettage -Jean Walégué pour les réflexions utiles.
-Benoit un frère, camarade de tous les temps toi et moi on ne s’entend sur rien
toi rationaliste plus rationnel que l’homme qui a été nourrit à la logique
d’Aristote mais je disais en rien que les mathématiciens nombreux chez nos et
très compétents n’ont pas réussi à tout mettre en équation. Mais les
sociologues ils sont légions dans toute l’administration centrafricaine
comprendront ce qui est dit ici. Nos discussions m’ont beaucoup aidé et m’ont
amené à ouvrir ce débat. Merci Bénoit -Emmanuel je t’ai
rencontré un jour dans le bureau de Mr Assangou qui gérait les services des
boursiers de l’étranger. Vous nous appeliez les broussards et on se serrait les
coudes pour les papiers de billet d’avion. Quand le téléphone sonne c’est le
Ministre qui voulait donner des instructions à son directeur j’étais plus proche
du combiné Mr Assangou était sorti se soulager quoi de plu humain. Alors je
décroche une voix imposante Monsieur Assangou ! Non monsieur il est sorti se
soulager. Puis j’accroche sans écouter la suite. Le Ministre parlait dans le vide.
Monsieur Assangou s’amène. Le Ministre le rappelle et lui demande qui a
raccroché à un Ministre. Après avoir raccroche lui aussi. Il nous dit en riant qui
a voulu me chasser de mon poste parmi vous là. Il était jeune très aimable et
souriant. C’est longtemps après que je me rendrai compte que c’est quelqu’un
qui est de la même fibre ethnique que moi. Aujourd’hui on est doublement
allié tu as pris ma sœur de ma fibre ethnique j’ai épousé Sidonie ta sœur Merci
pour les remarques enrichissantes. -Tine tu as déjà très
rapidement réagi sur ma toile car tu as l’esprit alerte et l’à propos qu’il faut.
J’aime tes remarques. -Jean
Christian, tu n’es pas comme ton père, mais tu as de grande qualité qu’il faut
arranger, y mettre l’ordre qu’il faut. Quand tu vas arriver à mon âge tu
puiseras encore dans l’encre des yeux de ton père, la frilosité de son esprit
toujours ouvert, et le refus de la servitude sous quelque forme que ce soit.
– Biba, Koumami, Maschinda Agnimi Sccheschemika Sétémy Abbamika
Sadamy vous êtes dans mon cœur, compétissez pour vous accrocher aux
alvéoles chacun y trouvera la force vitale et spirituelle nécessaire à sa propre
survie. En dehors de cela nul salut.
-Nombreux amis sur FACEBOOK. ALAIN mon frère voici le livre
-Marthe, encore Marthe, toujours Marthe. Pour que l’amour ne s’arrête pas
seulement au plaisir d’un temps de la moitié d’un temps. Mais qu’il puise sa
profondeur dans l’absence et dans la recherche effrénée de l’autre dans
l’oreiller le matin au réveil.
Pour les survivants de l’horreur centrafricaine voilà le but et la finalité de ce livre
écrit pour le restant des temps des souffrances à venir afin qu’elles cessent.
3
INTRODUCTION
L’Oubangui Chari est parti de plus de 655000 km2 lors de la division
impérialiste de la zone d’influence capitaliste de l’Europe découlant du traité
de Berlin en 1885, le pays aujourd’hui dénommée RCA depuis 1958 est passée
à 623000km2 pour ceux qui voient grand et 617000km2 pour ceux qui voient
petit. Alors que la science géographique notamment l’aspect physique et
humain montre que, si la population d’un pays est appelée à subir la croissance
ou la décroissance, pour des raisons naturelles ou imposées par l’homme, la
superficie d’un territoire ne peut varier sauf effet naturel, érosion du fait de
l’eau. Par exemple, une population peut croître du fait d’une forte fécondité ou
d’une arrivée massive d’immigrés. Elle peut décroître du fait d’une hausse de
mortalité ou d’émigration massive. La superficie d’un pays reste ce que
conventionnellement les parties ont convenu de délimiter. Le cas de la RCA
reste énigmatique. Mais qui des voisins rogne ces centimètres du territoire? Et
pourquoi? Jusqu'à quand?
Voilà des questions que les sprinteurs politiques engagés à la ligne de départ de
la course aux différents fauteuils de la gouvernance de pays longtemps
meurtris par des voisins indélicats doivent inscrire dans leur cahier de charge.
La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Pardon mes
dames pour le choix de cet adage qui ne vous grandit pas. Mais j’allais dire le
plus grand visionnaire en politique prospectiviste et perspectiviste dans ce pays
doit prouver ce qu’il a dans le ventre pour mieux fédérer les consciences des
peuples.
Si chaque entité centrafricaine pouvait librement contribuer à la base à la
formation des hommes et des femmes et à leur éducation appuyée en cela par
l'ensemble de la société et l'état, la RCA peut compter sur des compétences
réelles pour booster son processus d'émergence politique économique sociale
et culturelle en moins d’une décennie. Mais hélas !
4
Section 1 Le Centrafricain ancienne et nouvelle cuvée
Il est resté dans l’invariabilité passée, présente et future parce qu'il n'a aucun
repère par rapport à son passé d'où perte de repère par rapport à l'avenir.
Les entités centrafricaines sont des poussières de peuples répartis dans
l'ensemble de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale. Les
hommes et les femmes du pays autrefois appelé Oubangui-Chari ont laissé
naturellement dans leurs diverses progressions pour se replier à l’intérieur
devant les razzias des arabes et la progression coloniale, des progénitures non
seulement au Tchad, Moyen-Congo, Congo-Belge, Gabon et même le
Cameroun, avec leur langue le Sango, mais aussi en Ouganda Burundi Malawi,
voire même au Togo et Niger.
Mais aujourd'hui leurs femmes surtout impuissantes devant les bandits armés,
introduites par les vendeurs de rêves politiques, ont reçu la semence par la
force des reins des indésirables de tous ces pays par les guerres. Est-ce la voie
royale de l'unification de la CEEAC!!! Seul l'avenir nous le dira.
Il y’a un génie centrafricain qui surprend tout le monde et fait des envieux Allez
et circuler sur toute l’étendue du territoire du nord au sud et de l’est à l’ouest.
Le sango est partout le locuteur commun. Bien sûr chaque fibre ethnique
voire tribale y met de son accent et de la désignation des produits qui
n’appartiennent pas aux autres. C’est une véritable richesse. Ici dans ce pays
quand le président passe aux informations du soir pour son discours de fin
d’année où pour faire des invectives sérieuses à l’endroit des opposants où des
syndicalistes, il commence d’abord par s’exprimer en Français en arrondissant
en arrondissant les phrases extrémistes pour faire bien. Mais reprenant en
langue nationale le Sango c’est le plus souvent des injures avec des gros mots,
que parfois que même le gosse de moins de cinq ans ne pouvait employer.
Mais malheureusement aussitôt sinon en même temps que le souverain parle
les traducteurs attitrés donnaient la version à qui de droit. Le lendemain ce
sont les organes de presse de France et de Navarre qui en parlent. Mais tout
étranger qui débarque en RCA avait s’il le souhaitait la possibilité de prendre
rapidement des cours dans cette langue pas très compliquée
grammaticalement et syntaxiquement.
5
Deuxième atout le volume du massif démographique sur l’étendue des massifs
végétatif hydrographique et miniers. Il faut être un « borgne fait Prince » en
politique pour ne pas réussir en mandat et même la moitié du mandat à
donner le minimum à ce petit peuple longtemps meurtris et longtemps affamé
et abandonné aux pires conditions de l’existence humaine. Un jour alors que
j’ai accepté malgré moi et sur insistance de ce jeune collègue qui vouait une
confiance inouïe dans ma capacité à bien faire (certainement le combat
syndicaliste et des droits de l’homme dont l’un des 12 piliers de la sagesse on
ne cite pas les contemporains…), oui ce jeune frère devenu Ministre moi-même
je ne sais comment. Mais lui il avait son parti politique qu’il animait tant bien
que mal. Il me fit appel pour être Recteur. Je lui dis que 1) le salaire d’un chargé
de mission dans les Ministères est le même que celui d’un Recteur
(centrafricain bien entendu) Vice chancelier rang du Secrétaire d’Etat.
Anomalie de la RCA. Je m’occupe du volet Francophonie ou il y’ a des
problèmes de toute sorts à traiter pour le bien de ce pays. Monsieur insista et
moi d’accepter vu le niveau auquel on a jeté l’Institution universitaire ma
maison. Je l’ai accepté surtout que le commandant en chef qui a été le
conseiller es qualité sursaut patriotique vient de prendre poste aux Affaires
Etrangères. L’atmosphère chaque jour que Dieu a créé va aller de senteur
nauséabonde en pourrissement. Toute l’administration n’était remplie que des
MLPCiste ou des pro Patassé le Barbu National un jour une mission de la
Francophonie se rend à Bangui pour évaluer les casses du sursaut patriotique
aux plans humains et la possibilité d’y apporter l’aide nécessaire pour la sortie
de crise. Et bien entendu c’est le chargé en mission en Francophonie qui est
tout indiqué pour recevoir accompagner la mission dans les situations difficiles
de quartiers très touchés par les dégâts collatéraux du fait de cette guerre. Et
encore il revient au chargé de mission de préparer le discours à a l’occasion de
la réception marquant la fin de la Mission. Quand il s’agit de remettre le papier
à son altesse ministre conseiller es sursaut patriotique. Celui-ci écarte d’un
revers de la main prétextant que c’est un papier rédigé par un Patassiste. Il
lance dans une rhétorique sans support physique devant l’auguste mission de
la francophonie qui compte sur ce support pour justifier sa mission même
seulement citer les phrases du Ministre. Il fallait par la suit que je remette mon
draft accompagne du rapport commun avec la mission pour que les choses
entre dans l’ordre. Le pays des « borgnes faits Prince » là où je voulais insister
6
davantage pour bien montrer comment l’impréparation dans l’accès aux
affaires peut être très préjudiciable pour le Prince et pour le pays par la suite.
Quittant les affaires Etrangères où l’imposture s’est installée je m’installe à
l’Université où des apprentis imposteurs sont légions parce qu’ils reviennent
des steppes et prairies de l’intérieur du pays après avoir coupé tout cordon
ombilical avec l’université pour des centres d’activité d’animation du sursaut
patriotisme. L’université était un lieu de prédilection de tous mouvements
sociaux occultes et ouverts.les anciens étudiants de la jeunesse MLPCistes qui
viennent de perdent des situations juteuse et les jeunes loups fraîchement
sortis des prairies et steppes les couteaux entre les dents et les kalachnikovs en
bandoulière rendaient les activités universitaires délicates. Et alors tant bien
que mal on a réussi à organiser les soutenances de thèse de médecine, qui sont
des moments de démonstrations politique que je n’ai jamais compris.la chose
qui m’a marque et que j’ai définitivement fait mon idée sur les Prince qui
forcent les choses pour accéder au pouvoir se résume après ce que je viens de
décrire sur cet imposteur de Ministre, vient alors le moment de présenter le
discours d’usage du recteur après ceux du Doyen de la Faculté de médecine. Je
n’avis même pas chercher à remarquer tout le système protocolaire mis en
place pour vénérer le commandant en chef du sursaut patriotique. Le Doyen
qui a commencé dans ses propos liminaires par rendre tous les honneurs à cet
illustres Libérateurs des humbles opprimés par le régime précédent aucun
rapport avec la soutenance de thèse en médecine lui-même médecin. Puis au
moment d’aller remettre son papier comme la coutume le demande, je le
voyais qui se pliait en deux pour le faire. Un académicien !!! Après mon
discours je vais remettre le papier à qui de droit. Monsieur me discrètement
me fait signe de rester le temps qu’il me souffle tout ton chapelet des
difficultés énumérés sur l’université où penses tu trouver l’argent nécessaire
pour les financer ? Puis prends le papier je me retourne pour repartir, un autre
obstacle. Le Directeur de Cabinet me fit signe de faire demi tour et d’aller faire
la révérence papale devant le crucifix du Saint Père de la Nation. Sans opposer
de résistance je suis allé rendre les salamalecs à qui de droit ce fut un rire fou
dans la salle et des applaudissements ont accompagné. La salle ne comprenait
pas bien ce que le grand Manitou me disait est ce qu’il m’invitait à aller prendre
un poste ou il me connaissait personnellement. La question j’en viens comment
ce monsieur qui a toute sa vie durant chercher par tous les moyens à accéder
7
au pour ne savait il qu’il ya des obligations régalienne parmi lesquelles
l’entretien et les soins à apporter aux institutions du genre de l’université, et
qu’il ne revient pas au recteur d’y pallier ? Aux pays des « borgnes faits
Prince »tout cela est bien possible.
Section 2 Position du problème
Sans trop s’attarder sur l'approche définitionnelle des termes ethnie tribu et
clan et pour le besoin d'aller vite, nous allons cerner le fond du débat dans une
perspective d'apporter des réponses aux préoccupations politiques
stratégiques de l'heure. L’ethnie est l’élément constitutif de toute société
8
humaine. Elle se reconnait par un vecteur langagier commun, les us et
coutumes communs. Elle renferme un certain nombre de segments que sont
les tribus ou ensemble de clans qui sont des familles plus homogènes et plus
proches. Les ethnies centrafricaines peuvent avoir un territoire délimité
comme elles peuvent ne pas l’avoir du fait du perpétuel déplacement
qu’imposent les facteurs exogènes (razzia guerres conflits), et endogènes
(dissensions tribales, conflits de pouvoirs problèmes psychosociologiques et de
représentions de la réalité sociale).
Le répertoire des ethnies centrafricaines vise :
1) A faire le point sur la confusion des représentations des populations
centrafricaines par les étrangers ainsi que par les centrafricains eux-
mêmes
2) A lever définitivement au plan politique les clichés quand au partage des
responsabilités de la gouvernance politique du pays selon les
compétences, les ethnies et les régions.
Ces deux niveaux de compréhension des choses suffisent parfaitement pour
résoudre un paquet de problématiques qui aujourd’hui restent des équations à
plusieurs inconnus pour nos brillants politiciens centrafricains. Mais chose plu
importante, chacun peut déjà connaitre ses repères et référentiels par rapport
à la fibre ethnique de base.
Chercher coûte que coûte à s’extraire du tronc principal, c’est nier ses repères
et référentiels objectifs. On court le risque de s’opposer à un frère comme un
adversaire ou pire un ennemi. Mais partir de ses propres repères pour écraser
les autres c’est aussi malfaisant. Car il n’y a pas de grandes ni de petites ethnies
en RCA. Ignorer cela c'est provoquer des situations dont les conséquences
nombreuses se ramènent à un dénominateur commun les conflits incessants
et plus graves les guerres incessantes.
Toutes les ethnies se valent et constituent la richesse du pays. Les a priori et
notions du genre nordistes sudistes autrefois savaniens riverains (ramenés
seulement à l’Oubangui) alors que le massif hydrologique centrafricain est l’un
des plus riches et couvre toute l’étendue du territoire.
9
Section 3 Liste complète des Ethnies et liste non exhaustive des Tribus de la
RCA.
Poussières de peuples et de principautés d’Afrique du Nord du sud de l’Ouest
et de l’est, qui ont convergé depuis la fin du douzième siècle dans ce « no
man’s land » où se déplaçaient les premiers locataires Pygmées, Les récents
locataires ont commencé à s'installer définitivement fin douzième début
10
treizième siècle, dans les grandes forêts entourées des savanes herbeuses très
giboyeuses et pleines de fauves, de faunes et de flores multiformes et
complexes. Ce sont :
L’ethnie Banda : Boasche, gbalasché, yama broto, linda, voula, yakpa, ndokpa,
banda-banda, dakpa, gbambia, haï, haria, wada, ngalabo, ndri, rounga,
yanguere, gbi, mbré, ndélé, Ouassa etc à compléter
L’ethnie Baya : Kaka Manza Ali Boffi Boro Kara Zomré Bokoto Gbanou
Ngbakamanza Tongo Bianda Souma Bokaré Boda Bohina …etc.
L’ethnie Mboum : Kare Tale Pana Gongue Simbal Laka etc..
L’ethnie Sara : Dagba Ngama Mbaï Ngambaï Laï Ndindjo Gula Valé Kaba
Baguiro Litos Youlou etc..
L’ethnie Ngbandi : Sango Dendi Yakoma Mbangui etc..
L’ethnie Ngbaka : Monzombo, Issongo, Bouraka, Banziri, Mabo Bobangui etc..
L’ethnie Zandé-Nzakara : Nzakara, Zande Bandia Bangoyi Voungara etc
L’ethnie Peulhs : Mbororo, Kouli, Fulata, Foulbé, Akou etc…
L’ethnie Pygmées : Aka, Bayaka etc
L’ethnie Créoles : Bitikri, Kpatre etc.
Voilà les vraies ethnies locataires originels de ce pays avec des tribus dont la
liste reste non exhaustive bien que inclusives dans la configuration ethnique de
base.
Toutes ces ethnies ont des ramifications qui dépassent la simple frontière
nationale. Par exemple, les Baya sont proches des Miénés du Togo très
répandus RDC Cameroun et RCA. Les Banda se trouvent au Malawi et sont
très répandus au Soudan la RDC mais presque la totalité des régions de la RCA.
Les Mboum et les Sara occupent toute l’enclave du nord du Cameroun et du
Tchad etc.. Les Zande-Nzakara répandus entre le Soudan, l’Ouganda, la RDC et
la RCA, les Ngbandi entre la RDC et la RCA ainsi que le Ngbaka. Pourquoi
créoles parce que les tribus ainsi dénommées sont en train de subir un
11
processus de créolisation c'est-à-dire de perte de repère d’origine et
d’assimilation de tous les vecteurs langagiers des ethnies qui les entourent.
Voici les propriétaires légataires de ce beau pays qui en s’entre-déchirant à
tort ou à raison violence ou ruse politique aidant, elles provoquent le déclin de
la RCA et l’empêchent d’amorcer son processus d’émergence idéologique
politique économique sociale et culturelle.
Sections 4 les clichés à base ethniques qui ternissent la vie sociale et
politiques de la RCA (suite)
Quand on discute entre centrafricain voici ce qu’on entend
A) Le Nord en opposition au Sud
Les Sara sont des nordistes
12
Certes les Kaba sont au nord comme les Ngama, les Litos, les Dagba. Mais
leurs frères Baguiro de la Basse kotto. C’est le nord de la boussole
centrafricaine?
Il y’ a une ethnie que la plupart des compatriotes n’arrivent pas à
distinguer des autres dit des « nordistes » ce sont les Mboum dont
découlent les Karé différents des Kara (baya) les Laka différents des
Laï(Sara) sont –ils tous des nordistes ? Non puisqu’on les trouve Karé
dans le Mbomou et le Haut Mbomou. Encore la boussole centrafricaine
B) L’assise politique
Du temps du régime Kolingba, on pense que toute la crème des
personnalités qui occupent des postes de responsabilité est issue des
Yakoma. Et on y met les Ngbougou de la vraie appellation yama ou voula
ou boasché ou gbalasché de l’ethnie Banda. Mais aussi les Langba ou
Langbassi de la vraie appellation ci-dessus avec les Ngbougou toujours de
l’ethnie Banda. Les Zande, Nzakara les Banziri de l’ethnie Ngbaka, enfin
les Baguiro (Sara) et Kpatrès. Tout ce beau monde assimilé aux Yakoma
petite tribu de l’ethnie Ngbandi. Ceux qui jouissaient des bienfaits du
régime Kolingba se gaussaient maladroitement d’appartenir à la fibre
ethnique Ngbandi. Les autres subissaient l’opprobre du dévolu jeté sur
eux par le reste de la population.
Du temps du régime Patassé, la même chose va se passer. On pense que
la sphère du pouvoir n’est occupée que par les Sara du nord. On y met
alors les Karé, Talé et bien sûr Dagba Valé et autres tribus de l’ethnie
Sara, mais aussi les Haï de Paoua (Banda) les Gbambia de
Bossangoa(Banda) les Yanguere (Banda) de Berberati. Et les mêmes
causes produisent les mêmes effets. La perception politique de la
majorité des centrafricains est non seulement erronée mais se table sur
l’arbitraire.
C) De l’assimilation forcée ou conjoncturelle
En fonction des intérêts du moment des individus au sein d’une entité
ethnique donnée, on s’affirme de telle ou telle manière. Ainsi il y ‘a ceux
qui ont honte d’appartenir à leur entité de base et qui préfèrent épouser
13
l’identité de l’ethnie au pouvoir. On se souvient des ministres du temps
du régime de Bokassa qui ont changé carrément d’ethnicité pour
devenir Ngbaka. Certains vont jusqu’à emprunter des noms dont leur
ethnie a du mal à transcrire et à traduire.
En démographie historique c’est prouvé que quelqu’un qui porte deux
prénoms est soit un enfant abandonné qui a été récupéré dans des
maisons spécialisées, ou un enfant d’origine juive. Nom : Marie Prénom :
Thérèse. Chez nos frères de l’extrême nord à l’esprit sulfureux ayant
perdu tout repère historique du fait de l’assimilation forcé aux coutumes
et religions arabo-musulmanes, on trouve parfois des situations
similaires : Nom : Ahmed, Prénom : Mohamed ou Nom : Issa, Prénom :
Ismaël. Il n’y a pas de référence historique du terroir dans ces
désignations de la progéniture tout repère à l’une quelconque des
ethnies établies dans ce répertoire. Comment à partir de telles
appellations retrouver les références à la fibre ethnique ? Nos islamisés
de l’extrême nord doivent y réfléchir. Il y a beaucoup de Banda et de
Sara dissimulés derrière des appellations telles que Abakar Mohamed,
Ahmat Mahamat.
Conclusion préliminaire
14
La caractéristique de base de cette classification : un même parler
linguistique, une même histoire, des habitudes alimentaires communes,
des comportements socioculturels communs.
L’intérêt pour la RCA : une langue nationale composée des vecteurs de
tous ces parlers linguistiques toujours en train de se faire, se défaire et
se refaire constamment
Un exemple miniature du ciment entre les différents peuples divers qui
ont formé leur unité prélude aux appels panafricanistes. Mais la politique
africaine en général et centrafricaine en particulier a ses règles que les
démarches et approches scientifiques dans le domaine n’arrivent pas
toujours à bien élucider. Il s’y mêle le plus souvent du sentimentalisme
de bas étage et l’incohérence de perception des choses, qui trouvent leur
explication tout simplement dans l’insuffisance du background suffisant
pour s’exercer dans le domaine. Cela n’rien à voir avec les parchemins
accumulés dans les facultés de sciences politiques ou juridico sociales.
Beaucoup d’hommes et de femmes qui ont passé le clair de leur vie à
bourlinguer dans des affaires et qui ont atterri dans les arcanes de la
politique, ont fait de la politique non pas la chose qui va s’occuper
d’améliorer les conditions de vie du plus grand nombre d’individu par
l’amélioration de la cité de la réponse satisfaisants aux préoccupations
de la société. Ils ont fait de la politique pour change de profession afin de
gagner plus de dividendes de par la nouvelle prestation mais surtout le
strapontin qu’ils ont gravi. Beaucoup de politiciens centrafricains sont
dans ce cas là. (Anciens ministres avocats personnalité du monde des
affaires ressortissants des institutions chefs militaires à la retraite
banquier agent courtiers d’assurance etc). Est ce qu’ils font de la
politique ? Je crains que non. Ils sont entrain de créer des affaires dont ils
pensent retirer les dividendes importantes surtout pour la retraite.
Un autre aspect du paysage politique centrafricain dont le ridicule
semble rivaliser avec l’opprobre, c’est de penser que le fait d’appartenir
à la franc- maçonnerie vous place au dessus de beaucoup de chose. C’est
même c’est même un gage de haute sainteté parce qu’on est protégé
par un grand gourou le grand maître. Il faut choisir ou on anime son
15
association qui vous donne déjà des dividendes substantiels ou on est au
service de la nation et des hommes qui ne demandent qu’à mieux vivre.
16
Section5 Pourquoi ? Dans quel but ? Quelle plus value capitalisée d’un
tel débat pour une sortie durable de la crise centrafricaine, face cachée
de toutes les crises tentaculaires en Afrique qui ne disent pas leurs
noms et dont personne ne détient la moindre solution?
A) Pourquoi ouvrir un tel débat ?
L’impérieuse nécessité de dépasser les récits et chants de griots de la
part de certains de nos imminents historiens, ceux là qui ne font
qu’ovationner ce qui aujourd’hui constitue le véritable syndrome de
rémanences des conflits et oppositions inutiles des entités, lesquelles
ne demandent qu’à vivre en paix, nous a amené à ouvrir ce débat. Il
s’agit pour nous d’instruire les consciences endolories de la jeunesse
centrafricaine, habituée aux clichés destructeurs de la nation
centrafricaine. Par exemple vous trouverez des thèses entières
d’imminents historiens centrafricains cherchant à prouver quelque
chose aux centrafricains, sans jamais arriver à se convaincre eux-
mêmes. Du genre « les Bayas sont des peuples guerriers », les Banda
sont des « fuyards » les Ngbandi sont des peuples pêcheurs. Les
sultans sont d’éminents princes qui disposaient d’esclaves dans leurs
cours. Ils ne tiraient jamais les conséquences néfastes pour le progrès
17
du pays et de l’humanité entière. Mais seulement le côté bravoure et
oppression du pouvoir des tyranneaux sur le peuple souverain.
L’important aujourd’hui c’est de mettre à plat tous les clichés et
chercher au-delà de ces récits ce qui mérite d’être retenu et ce qui
doit tout simplement être jeté aux orties de l’histoire de la RCA.
Les Ethnies présentées ci-dessus sont comme nous avons eu à le dire
des poussières de grands peuples donc des royaumes établis. Leur
parcours à travers toutes leurs pérégrinations, est la conséquence des
oppressions et répressions que leur faisaient subir les rois
tyranniques. Chaque entité n’a rien à envier à l’autre. C’est pourquoi
il est normal de voir comment elles ont essayé de reconstituer les
royaumes antérieurs en RCA. Chaque village avant la colonisation est
une principauté qui dispose d’un Prince avec toute sa cour. C’est bien
là où l’intérêt historique devait jouer à font pour essayer de voir de
toutes les ethnies précitées, laquelle est plus avancée dans son effort
de construction des supports culturels. C’est bien de ce côté ci et non
dans les velléités guerrières et esclavagistes qui ont fait plus de mal
que de bien à l’humanité centrafricaine.
On doit arriver à se poser la question de savoir, quelle ethnie, malgré
les vicissitudes de replis devant les razzias esclavagistes et les diverses
guerres de domination extérieures a réussi malgré tout à conserver la
culture de base, à bâtir des maisons au lieu de vivre dans des pagodes
en feuilles de raphia, ou à constamment mener une vie à vau l’eau.
Qui tissait déjà des étoffes pour se couvrir pendant que d’autres
mettaient des cache sexe et cache séant en feuilles ou écorces de
bois. L’explication élémentaire de toutes ces choses pourrait
bouleverser des à priori sur des programmes politiques, qui ont la
prétention de chercher à résoudre de façon tout à fait nouvelle des
problèmes que depuis belle lurette, certaines entités ethniques
centrafricaines ne considéraient pas comme un problème, mais
comme allant de soi. Nourrir, vêtir, soigner, loger, éduquer ? Quoi de
plus compliqué pour ces ethnies dont les pratiques de passage de
génération à génération l’ont en lettres d’or inscrites? C’est d’ailleurs
l’objet des enseignements de formation et d’éducation initiatiques
18
pour les jeunes sur le point de se mettre en ménage dès leur sortie
des camps ? Quelles sont les entités qui avaient la vocation d’exercer
dans ce domaine? La classification pourrait se faire très rapidement.
Et on en déduira très rapidement la profondeur d’une réflexion tirée
de l’Ecclésiaste : « j’ai vu dans un pays où règne l’injustice des Princes
marchant à pieds et tenant le laisse de chevaux sur lesquels des
esclaves montaient »
Il y’a des richesses enfouies dans les entités ethniques qu’il faut
expurger et en faire un usage utile et productif pour le
développement de la RCA. Chacun y verra ce qu’il veut. Retour aux
sources, association des valeurs d’hier avec celles qu’impose
l’évolution de l’humanité ? En tout cas la vérité se situe au carrefour
de ces deux engagements.
B) Dans quel but un tel débat ?
L’intrusion arabo berbère avec le servage et l’esclavagisme d’une
part, l’esclavage et l’exploitation éhontée coloniale et impérialiste
européenne à eux deux ont déstabilisé les royaumes et principautés
d’Afrique et ont placé des suzerains et des vassaux en place partout
en Afrique. La réorganisation des différentes ethnies sur un modèle
démocratique pour renforcer à la base une gouvernance politique
plus à même d’être au service de la communauté de base serait un
premier pas vers la sortie salutaire. L’état souverain avec ses attributs
régaliens ne perdra rien, mais il y tirera beaucoup d’avantages.
Mais nous avons évoqué très brièvement que, l’ensemble des ethnies
répertoriées, les unes ont un territoire délimité. Au moins cinq parmi
elles n’en ont pas sur le plan de la délimitation administrative (16
préfectures). Si les Banda sont propriétaires des préfectures suivant :
Ouaka, Haute Kotto, Basse Kotto, Bamingui Bangoran ; les Baya
l’Ouham, la Nana Mambéré, la Mambéré Kadéi, l’ Ombella MPoko, la
Kemo les Zandé Nzakara le Mbomou, et le Haut Mbomou ; les
Ngbaka la Lobaye ; les Mboum se disputent le territoire avec les Baya
19
et les Sara. Les Sara se disputent le territoire avec les Baya. Enfin les
Ngbandi se le disputent aussi avec les Zandé Nzakara et les Banda.
D’où il y’a nécessité de créer administrativement le territoire des
Mboum, celui des Sara et enfin celui des Ngbandi. On arriverait alors
à 19 préfectures ou principautés homogènes ethniquement parlant
sur lesquelles l’administration centrale va exercer son pouvoir
régalien, celui de lever les impôts, de défendre et de sécuriser les
régions, d’asseoir la justice, d’animer la vie politique économiques et
sociales. Les autorités princières joueront le rôle de conseil et
d’animation des valeurs culturelles morales et spirituelles. Ainsi
Paoua Bocaranga et Baloua et Bhé se détacheront de l’Ouham Pendé
pour former une préfecture pour les Mboum. Batangafo Kabo
Markounda kabo se détacheront de l’Ouham pour former la
préfecture des Sara. Enfin, Ouango Gambo Satema Kembe se
détacheront du Mbomou et Basse Kotto pour constituer la préfecture
des Ngbandi.
La question de fond reste celui de lever un certain nombre de défis qui
sont :
1) Atténuer les conflits ethniques récurrents entre certaines entités
ethniques en constantes rivalités pour la conquête de la suprématie
sur un territoire donné,
2) favoriser si besoin se fait sentir, le retour dans leur entité d’origine
ceux qui se sont trouvés au carrefour de leur parcours dans un
territoire qui ne les acceptent plus. Ils pourront regagner un
territoire bien délimité et vivre parmi les leur.
3) favoriser le génie de créativité, de savoir être et de savoir faire
spécifique à chaque entité dans un esprit de compétition et non de
rivalités dévastatrices. Les éléments de la diaspora intérieure et
extérieure à chaque entité trouveront mieux à s’investir dans de telle
configuration que dans celles qui sont difficilement contrôlables. Les
dividendes tirées de cela, c’est le développement de chaque structure
à la base ce qui contribue à la fin au développement du reste du pays.
20
C) Quelle plus value capitalisée d’un tel débat pour une sortie durable
de la crise centrafricaine, face cachée de toutes les crises
tentaculaires en Afrique qui ne disent pas leur nom, et dont
personne ne détient la solution?
Ce qui est certain, la connaissance des différentes entités qui
composent chaque pays est un gage important pour tout décideur
politique et tout stratège qui veut s’engager au service du plus grand
nombre. L’erreur dans ce domaine est impardonnable car,
préjudiciable à pas mal de choses
Prenez chaque gouvernement depuis Barthélémy Boganda jusqu’à
Cathérine Samba Panza. Faites en l’étude de la configuration ethnique
et vous verrez. Ceux qui veulent résoudre les choses par la facilité ou
l’insolence y trouveront toujours à redire. C’est la compétence qui
compte et non la fibre ethnique diront certain. Et puis il a pris des
hommes et des femmes provenant de l’ensemble des préfectures du
pays même si c’est au sein de son parti, ou de sa fibre ethnique.
1) La question de compétence joue très peu en politique car il s’agit
beaucoup plus du rayonnement d’une politique à travers les
hommes qui l’appliquent sur le terrain. Et dans le gouvernement
les portefeuilles très pointus sur le plan technique ne sont pas
légion. Et puis même à ce niveau un gouvernement travaille en
équipe depuis le cabinet jusqu’au conseil des ministres. N’importe
qui peut avec un minimum de background jouer ce rôle. C’est trop
facile de penser que parce qu’il n’y a pas beaucoup d’hommes et
de femmes compétents qu’il faut se retourner vers les seuls
compétents dans ma famille. C’est même une grave erreur. Car s’il
y a carence de compétence votre propre famille doit en souffrir
aussi.
2) Derrière le chef il y a toujours une garde rapprochée de courtisans
triés dans le socle familial condition de perduration du pouvoir.
Cela ne concerne plus la compétence réservée aux membres de
21
famille de celui qui est au pouvoir mais bien d’une question de
fibre ethnique.
3) L’éclairage apporté par la connaissance des entités ethniques
permet de constater qu’à un moment, le pays est dirigé par les
mêmes éléments d’une même ethnie (Président Bobangui
(ngbaka), Premier Banziri (Ngbaka) ; Président Boro(baya) et
premier Ministre Manza (baya))
4) L’éclairage donné ici permettra je l’espère d’asseoir des
nominations plus rationnelles sans trop tomber dans l’excès avec
des gouvernements pléthoriques soixante ministres choisis pour
la plupart au sein de la même fibre ethnique et politique. Hier 16
préfectures ; on courait le risque d’oublier celles qui ne
disposaient pas de territoire. Avec ce qui vient d’être proposé on
aboutit à 19 préfectures toutes les ethnies seront représentées et
tout le pays y compris sera balayé par les yeux de ses
représentants légitimes. Avec 19 ministres et un chef de
gouvernement cela suffit largement. Même si un jour on arrivait à
connaitre pour la première fois dans l’histoire des finances de ce
pays un balance excédentaire, il vaut mieux capitaliser le surplus
que de dépenser dans la prise en charge de ces Messieurs dont
tout projet intime éloigne de celui d’un état comme la RCA. Bien
qu’il faille reconnaitre une chose, les richesses naturelles
légendaires de la RCA n’ont produit que des habitants exposés aux
souffrances tout aussi légendaires.
22
Section 6 les causes profondes des crises depuis 1894
A) Un pays qui n’a pas de nom il a fallu créer de toutes pièces
l’Oubangui Chari
Six ans après la conférence de Berlin(1885) les sociétés
concessionnaires belges et françaises, anglaise et germaniques se
battaient pour qui occuperait les meilleures propriétés. On donnait à
cette enclave le nom de l’Oubangui Chari. Sa frontière allait jusqu’à
Libengue au sud couvrant l’ensemble des pays Ngbandi (Yakoma,
Gbadolité et le sultanat de Bangassou). Dans le sud-ouest tout le pays
de la Sangha jusqu’ à N’Gaoundéré. Au nord tout le pays Sara et
séparé du Tchad par le Fleuve Aouk. Certes le grignotage des
centimètres de ce vaste territoire délimité par les envahisseurs pour
le besoin d’hégémonie stratégique mais surtout financier sera l’effet
des enjeux entre les envahisseurs eux-mêmes d’abord ceci jusqu’en
23
1960. Mais après l’accession à l’indépendance et la disparition
tragique de Boganda (même s’il restait qu’est ce qu’il peut faire lui qui
a déjà commencé à être contesté au Grand Conseil par ces voisins de
plus furieux et envieux de la situation de la RCA), les voisins
commençaient à renforcer leur frontière en rognant un peu sur ce qui
est à leur portée. L’Oubangui Chari va se déplacer de Libengué
jusqu’à Zongo pour franchir le fleuve et restée sur les collines du
GBAZABANGUI. Elle quittera Bétou Yokadouma N’Gaoundéré
Moundou pour se draper dans son costume actuel sans pour autant
avoir toute la protection nécessaire pour tenir encore longtemps dans
cette assiette sans perdre encore de plumes. C’est des pistes pour
connaitre les fondements de certaines crises créées et attisées parfois
pour le besoin de volonté de puissance par des pays voisins.
B) Un pays enclavé et démographiquement affaibli
Pays aussi peuplé que le Tchad sous la colonisation l’Oubangui Chari
du fait de ce grignotage des frontières des frontières par les pays
voisins aoute à cela les longues périodes des régimes de dictature ont
fini par faire partir la jeunesse vers des horizons lointains. La masse
critique qui est restée n’a pas réussi à impulser tout le
développement économique et social. Le ratio démographie
/développement est toujours resté déficitaire. Tout effort de
développement endogène amorcé par les jeunes sont voué à l’échec.
Le climat des affaires ne s’y prête pas ceci depuis les indépendances
du pays. Aussi les entreprises préfèrent investir ailleurs dans la sous
région où loin en Côte d’Ivoire. On rappelle souvent à la mémoire du
centrafricain le déménagement forcé du centre de recherche
agronomique de Boukoko véritable perle dans le domaine agricole
qui faisait des plants de cacao et de café pour la paysannerie
centrafricaine qui a été obligé de déménager vers la CI aujourd’hui en
matière de recherche agricole là bas en CI. La RCA ne produit plus
de cacao depuis. On évoque à tort ou à raison la réforma agricole
juste pour chasser les blancs et le faire remplacer par les cadres
centrafricains. Mais les blancs sont partis en dépouillant tout le
laboratoire de tous les instruments de la recherche et tout
l’équipement. Mais des cadres centrafricains aussi qui n’ont pas
24
accepté le chômage du fait du transfert de l’outil principal de leur
travail ont suivi les blancs ou émigrent vers d’autres horizons plus
propices. Tous ces phénomènes expliquent le dépeuplement
antérieur de la RCA. Mais depuis 1979-2015 les coups d’état contre
coups d’état les mutineries au sein de l’armée les sursauts
patriotiques et les conflits récurrents ont fini par vider une partie
importante de la jeunesse. Elle se retrouve dans les pays de la CEMAC
ou de la CEEAC. D’autres se sont carrément expatrié vers la France.
La question de l’enclavement a toujours préoccupée moult
personnalités. Mais à mon avis c’est une richesse. Ce qui doit
interpeller la conscience avec la dernière énergie c’est le projet de
déviation du fleuve Oubangui vers le lac Tchad. Il vaut mieux
préserver tout les réseaux hydrologiques centrafricains pétrole de
demain que de le dépenser sous le prétexte qu’ils vont produire des
dividendes importantes pour le trésor centrafricain. Le grand projet
de l’Union Africaine ne se bâtira pas sur la négation des entités
nationales avec leurs richesses humaines et physiques. L’accès aux
énergies va être la guerre économique de demain plus dure que les
guerres à partir du pétrole et autres source d’énergie. Les solutions
aux problèmes résident tout simplement dans la diversification des
moyens de transport d’une part (construction de chemins de fer
d’autoroute développement des réseaux aériens) diversification des
points de sortie vers l’Océan (par l’atlantique : Cameroun, Pointe
Noire ; par l’Océan Indien : Soudan). Avec le retour de la paix dans la
région et le développement des affaires tout deviendra possible cela
nécessite de gros investissements. C’est pour cela que les
investissements aujourd’hui orientés vers l’achat des armes vont
plutôt être orientés vers les grands travaux (électricité, eau, transport
dont : chemins de fer et aviations sans oublier bien entendu
bateaux). La question de l’enclavement sera résolue. Quant à la
question démographique quand les guerres cessent et que les
affaires démarrent, les hommes et les femmes reviendront et se
remettront à procréer dans des conditions sanitaires plus adéquates
C) Le virage à 180° de la politique de Barthélémy Boganda
25
En 1960 soit 75 ans plus tard l’Oubangui Chari va changer de nom
pour prendre celui de RCA nom de rêve créé de toutes pièces pour
appliquer une vision panafricaniste à la Boganda. Mais qui a subi
l’échec cuisant personne n’y croyait même en Afrique centrale. Si le
Rassemblement Démocratique Africain (RDA) ratissait large en
Afrique occidentale française malgré les trahisons des
assimilationnistes (Senghor avec son PSA ou Parti Socialiste Africain)
comme Boganda d’ailleurs en Afrique Centrale avec son Mouvement
de l’Evolution Sociale en Afrique Noire (MESAN), c’est à cause du
manque d’une idéologie de base forte. Boganda affirmait haut à qui
veut l’entendre qu’il n’est pas communiste. Il n’est pas non plus
capitaliste il dénonçait les pratiques des usuriers capitaliste en RCA.
Mais Boganda avait sa coopérative la SOCOLOLE (société de
Coopérative de la Lobaye et de la Lessée. Parti d’une vision
régionale(Afrique) Sous régionale (Afrique centrale latine), pour
atterrir à la création d’une entreprise à la dimension d’un village qui
n’embauche que la fratrie au sein de la fibre ethnique. Cela interpelle
déjà la conscience des progressistes et mêmes de ses amis au sein de
son parti, mais surtout les hommes usuriers au sein de la compétition
mercantiliste coloniale.
La vision politique ambitieuse ne correspond en rien à la pratique sur
le terrain politique, économique financier et socioculturel. Vouloir la
chose et son contraire. Demander le beurre et l’argent du beurre. On
veut l’indépendance dans la France nourricière patrie de
l’humanisme. De telles positions équilibristes ne peuvent conduire
qu’à un échec idéologique et politique et stratégique dont les
conséquences sont : la mort ou la descente aux enfers au pire l’exil
hors du terrain d’actions du responsable dans les pratiques de la
politique colonialiste.
Cela on le verra va être la caractéristique de la versatilité de tous les
dirigeants de ce pays maudit jusqu’à ce jour. Qu’on se le rappelle les
mots d’ordre lancés sous le régime Bokassa, à descendre dans la rue
pour réclamer les 99 cts manquant dans le franc CFA théorisés par
26
un éminent économiste et financier jeune encore et fraîchement
sorti des bancs de l’université à l’époque certes.
Mais qui a fait descendre tous les désœuvrés, sans oublier les
vendeuses de manioc et poissons séchés du marché central qui ont
cru qu’enfin elles allaient jouir des dividendes d’un pouvoir
tyrannique en perte de vitesse parce que financièrement, les caisses
de l’état sont vides et que les large masses vivaient de pains secs .
Non de manioc et de cacahuètes grillés et d’eau fraîche. Tout ce beau
monde va se déferler vers la représentation de la Puissance tutélaire
pour brûler drapeau et autres armoiries.
Il a fallu de peu que cette puissance tutélaire abandonne l’un des
plus minables pays de son pré carré. De là à penser que ce sont ces
soulèvements qui ont un peu poussé le régime de Giscard d’Estaing
après le décès de Pompidou à aider un peu la RCA pour rembourser
au moins 50cts des 99 réclamés par Bokassa sous forme
d’investissement dans le sacre impérial, il y a un pas qu’il ne faut pas
franchir.
D) Le sursaut patriotique de mars 2003 applaudi par tout le monde
ovationné par les intellectuels, la jeunesse en mal de volonté de
puissance et la dérive politique de la classe politique centrafricaine
Mais si on suit le fil de notre analyse, le beurre et l’argent du beurre
reste déterminant dans toute demande politique de ce pays. Le
comble du ridicule va être franchi avec le sursaut patriotique qui va
entraîner comme une marée humaine, fantassins enturbannés venant
directement de l’extrême nord du Tchad assoiffés de belles voitures
et rompus dans une brutalité légendaire. Ils étaient utilisés même au
service de protection de l’aéroport pour prévenir tout retour de
Patassé dit « Barbu National » au pays. Zone très sensible où les
touristes avaient pour leur compte si jamais ces enturbannés étaient
au contrôle des papiers. Mais en plus de cela les libérateurs, jeunes
désœuvrés qui certes ont servi longtemps à l’ombre du régime du
Barbu National et qui ont attendu les dividendes d’un pouvoir conquis
aussi à coup de campagne éhonté et trompeuse de « victoire
27
camarades » leitmotiv scandé jusqu’à y compris dans les arcannes des
grandes réunions de ces pairs africains (CEMAC, CEEAC, UA). Mais
cette jeunesse qui n’a pas toutes les dividendes attendues finira par
regagner les rangs déjà serrés des libérateurs. Et ce sont eux qui vont
tenir en haleine toute l’administration. Les bourses doivent être
payées à un comité spécial de cette jeunesse. Les intégrations sont
conduites de mains de maîtres par eux. Les sans- diplômes étaient
légions dans tous les secteurs de la vie socio économique et financier,
mais ils excellaient surtout dans les rapines et le braquage. Un jour le
Prince nouvellement installé fut invité par ces fantassins voyous dans
leur « cantonnement » mot consacré dans ce pays « des borgnes faits
Princes » au RDOT sur la route de PK12 sortie nord du pays, pour qu’il
vienne rapidement régler l’addition du pouvoir conquis par les armes,
pour leur permettre de retourner dans leurs lointains Toubous lands.
Ce jour là a failli sonner le glas du régime autoproclamé mais surtout
le lynchage du commandature.
Mais longtemps après le retour des légions du nord grassement
récompensés et richement pourvus des dépouilles du fait de guerres,
la vie politique reprend ses droits. Commencent alors les intrigues et
contre intrigues jusqu’aux premières élections qui vont donner aux
intellectuels engagés dans ce tsunami du sursaut patriotique tant
ovationné, la couleur du nouveau régime de façade en réalité ancien
régime avec les mêmes types de comportement politique. C’est alors
que l’un après l’autre certains intellectuels commençaient à quitter le
bateau ou à être remercier parfois comme des malpropres. Ceux qui
défendaient becs et ongles pour se maintenir sont soit des lèches
bottes soit sont utilisés dans de sales et pires besognes.
L’université univers propice à la quiétude pour le « Cogito ergo sum »
et le « « Eureka », deviendra l’univers des Souk et du Far West où se
vendent toutes les recettes du bon candidat de Victoire camarade
d’hier tombé en défaite camarade et les velléités sursautpatriotique
des jeunes avec de vrais couteaux entre les dents et mêmes des
armes de destruction massive à vous éliminer le nombre insignifiant
d’étudiants encore en vie après le passage des Banyamulengués et
28
Zakawa d’hier relayés aussitôt par d’autres Zakawa plus impropres de
coexistence du temps de son altesse le commandant en chef des
Zapatéros du millénaire naissant.
C’est longtemps après que je vais réaliser pourquoi on m’a fait appel
pour prendre la direction de ce bateau Université que les tempêtes et
bourrasques de tout genre poussaient dans toutes les directions. Il ne
s’agit pas de récompenser un sous caporal ayant réussi à descendre
les contre-révolutionnaires qui brandissaient les banderoles du
Victoire camarade. Loin de là je n’appartenais ni à l’un ni à l’autre. On
ne m’a pas compté dans les troupes de la steppe ou de la forêt ou de
l’extrême nord ni même de la forêt du Moyen Congo. Où là bas aussi
ceux qui se sont repliés devant l’agressivité du son de cor du victoire
camarade ont prêté main forte au grand Maître « es construction »
des murs de lamentation de l’Afrique centrale dans le Moyen Congo.
On m’a hissé je dirai plutôt descendu dans le guêpier universitaire
juste en pensant que mon passé syndicaliste un peu brillant pour
avoir cloué le bec à des paltoquets qui marchaient sur ceux qu’on
disait « intellectuels » pourrait aider à ramener le calme un temps soit
peu. Les anecdotes que je vais soumettre pourraient aider à faire le
jugement sur la réponse. Car il ne s’agit pas de se camoufler pour
continuellement mentir aux autres et se déjuger car finalement la
mauvaise foi fait son domicile devant votre porte et devient votre
pâture jusqu’à la fin de votre vie. Sans mentir quand cela arrive à un
homme sa vie ne sera que de courte durée. Il vivra des moments de
pires souffrances d’amertume et de mortifications.
Anecdote1
Je viens de prendre poste à l’université. Les premiers à me rencontrer
car je ne suis pas demandeur dans ce domaine, comme ceux qui
s’appuient sur ces pauvres écervelés (nous sommes passés par là ô
jeunesse - nous tient) pour diviser, afin de régner. Surtout quand on
sort directement des prairies et désert du nord et porte la
dénomination de libérateurs, sans se libérer soi-même. La fougue de
29
départ à l’entrée de la porte du bureau rectoral va rencontrer le
calme du vieux spécialiste « es mouvements sociaux ». La tempête
s’est transformée en une bise du matin quand vous serrez votre bien
aimée dans la poitrine et lui soufflez « je t’aime bébé ». Les femmes
bien nées comprennent cela facilement. Pour diriger un pays il faut
avoir cela en vous. Sinon comment vous qui êtes incapable d’éteindre
un petit feu sur un lit de deux mètres sur soixante dix centimètres à
deux personnes, vous prétendez le faire avec un lit de six cent vingt
trois mille km2 avec quatre millions d’individus.
Les étudiants s’apprêtent à quitter le bureau sans café ni enveloppes
pleines de billets craquants. Je le regrette pour le premier, mes
mignons enfants étaient dans la demande. Moi-même j’avais une
vieille voiture 4l que je peinais à faire le plein (Recteur nouvelle
cuvée !). Je les retiens pour leur dire aujourd’hui vous venez sous
plusieurs bannières coordination de ceci coordination de cela. Mais
expurgez les statuts de l’Association Nationale des Etudiants
CentrAfricains (ANECA). Mon Directeur des Affaires Académiques
vous aidera à le faire. Je partirai d’ici en laissant votre association
debout au moins votre combat sera plus écouté. Le Directeur des
affaires académiques est devenu Recteur après moi et même
reconduit une deuxième fois il me dit souvent lors de ces
déplacements à Brazzaville, « j’applique votre manière de conduire
les affaires en matière de direction des hommes.
Quand je partais pour mon poste à Brazzaville l’ANECA était
reconstituée avec de brillants étudiants dont NZEWE, ADOUM, et bien
entendus certains sulfureux situationnistes et chercheurs de postes
qui le faisaient avec une lampe torche en plein midi. Les brillants ont
des responsabilités au sein des cabinets ministériels et les organismes
internationaux aujourd’hui (je ne sais pas s’ils sont responsables eux-
mêmes mais ce n’est pas l’objet du présent appel).
Anecdote2
30
A peine les étudiants sortis, je reçois un sulfureux élément du grand
parti pulvérisé par le tsunami sursauptriotique. Les cheveux
complètement aux vents et la barbe hirsute. Celui là sur lequel pèsent
tous les soupçons des destructions en règle des structures
administratives. J’ai pris toute la précaution pour ne garder que le
Vice Recteur cet aîné de quelques piges de différence seulement. Les
mauvaises langues qui enviaient ce poste académique sans avoir la
haute moralité ni la sagesse nécessaire d’ailleurs pour le faire,
criaient à qui veulent les entendre à la sénilisation du Rectorat. Eux
qui étaient incapables de traiter avec toute la rigueur éthique et
déontologique les petits dossiers des services au sein des
départements, décanats. Comment peuvent-ils réussir pour les
lourdes et difficiles missions de redressement d’une Université en
pleine tempête ?
Monsieur se courbe en quatre dans une posture qui surprend les
séniles que nous sommes le Vice Recteur et moi. Après tout, ce
monsieur se souvient enfin que c’est nous qui avons contribué à le
former loin des écoles annexes ou connexes des petits ou grands
partis de libération des routes de la grande bouffe et non du
brainstorming. « Monsieur le Recteur, je ne vais pas vous faire perdre
tout votre temps précieux. Je m’apprête à voyager vers le Cameroun
pour finir ma formation là bas. Etant donné la situation devenue
difficile pour les militants de notre parti ». Alors mon cher X qu’est ce
que vous attendez du Recteur de l’université ? « Retirer les originaux
de mes diplômes très rapidement pour sortir du pays ». Je lui
réponds. Il n’a ya pas de difficulté de ce côté mon ami. Mais en tant
que spécialiste dans le domaine puisque Vous avez longtemps géré
cette affaire, les procédures, vous les connaissez bien mieux que moi.
Mais pour vous, ancien autorité de ce pays le Vice Recteur mettra la
célérité nécessaire pour que cette affaire soit réglée dans un temps
raisonnable.
Il se lève précipitamment pour repartir en rendant tout le salamalec
possible propre à la fibre ethnique de ma mère du nord. Mais la
sagesse des séniles (qui, je l’avoue aujourd’hui me surprend moi-
31
même,) m’amène à retenir la main du curieux visiteur. Celui qui
pensait que sa mission est terminée et qu’il fallait sortir et aller
rendre compte à qui de droit. Il voulait se détacher rapidement pour
les activités dont il est passé maître au sein du grand parti qui bat de
l’aile mais qui n’est pas mort. Mon cher X Vous appartenez bien à un
grand parti qui a son passé, mais aujourd’hui vous lutter pour un
avenir ? Oui monsieur le Recteur répond-il. Alors écoutez-moi bien
cher cadet et même fils. Je ne connais pas l’âge de ce monsieur.
(Comme me reproche mon épouse, « souvent tu appelles tout le
monde cadet connais-tu leur âge) Pour moi tous ceux que j’ai formés
sont soit mes fistons soit mes cadets. Le reste me préoccupe peu.
Mon cher fiston disais-je si le grand parti commence par tout raser y
compris le projet de brûler les bureaux des services centraux de
l’université comme cela a été pour les services d’examen, le Building
Administratif et autres structures socio économiques. Quand il va
reprendre le pouvoir Il va travailler sous les cocotiers et les palmiers
et les manguiers ? Il voulait répondre la parole n’est pas sortie et le
sénile ne lui a pas laissé le temps. Va fiston demain venez chercher
vos diplômes. La Secrétaire entre avec les dossiers l’air ahuri. Le
Vice-recteur est resté il avait des choses à me dire sur ce qui s’est
passé entre ce monsieur et moi. Mais c’est la Secrétaire qui va nous
tenir en haleine. « Patron qu’est ce que vous avez dit à monsieur X !
Pourquoi lui demandai-je ? Il descendait les marches de l’escalier
quatre par quatre on dirait qu’il est poursuivi par un diable. Je lui
répondis » paroles du serviteur de Jésus-christ fils du Dieu vivant, ce
sont les anges qui lui ont donné des ailes pour ce qu’il voulait faire ici.
Qu’est ce qu’il est venu faire ? Madame arrange toi pour sortir les
originaux des diplômes de l’ancien Directeur des Examens il voyage
bientôt au Cameroun et arrête de nous poser des questions. Le Vice-
recteur a quelque chose à me dire en particulier. Et on a rit. Le Vice
recteur se lève et referme la porte sur nous. Lui qui se croyait plus
rationnel, parce dans ce pays tous ceux qui sont athées sont
supérieurs aux croyants. Les premiers dénient toute protection de cet
ordre, sur le plan terrestre, universel et pluriversels. Le Vice-recteur
me demande comment êtes- vous au courant de tous les dégâts
32
commis par ce monsieur et celui qu’il préparait à faire aujourd’hui? Je
lui dis mon ami, ce monsieur est venu en mission d’éclaireur pour
l’autodafé de l’immeuble abritant les services centraux de
l’Université. Le Vice-recteur allait commettre l’erreur de m’appeler
grand frère mais se retient et dit « Patron qu’est ce qu’on fait ici, il
peut rappliquer à tout moment. Je luis dis tout simplement c’est pour
cela qu’on a mis un sociologue es qualité mouvements sociaux en
première ligne sur l’institution. Rien absolument rien ne se passera
tant que je suis encore là lui répondis-je.
Le Vice-recteur lui aussi il sort de mon bureau sans mot dire mais l’air
angoissé. Les dossiers importants méritent un traitement attentionné.
Normalement le Vice- Recteur ne rentre pas tant que le Recteur est
encore aux bureaux. Mais quand je finissais tard à 18 heures ce jour
là, par ces temps de règlements de compte, ma secrétaire entre et me
dit. Patron il faut partir les temps ne sont pas sûrs. Tout le monde est
rentré depuis longtemps déjà. Le Vice-recteur est parti lui aussi
quelques instant après le départ du représentant du grand parti. Et
d’ajouter. Il paraîtrait Patron qu’un groupe de gens avec des barils et
des bidons remplies de carburants étaient en ordre de guerre dans la
société centrafricaine de télécommunication. Leur objectif vise à
brûler les bureaux des services centraux de l’Université. Remarquez
nous sommes resté deux vous et moi. « Arrange tes affaires ma
chérie (c’est comme cela que j’appelle mes secrétaires sans
prétention d’aller jusqu’à l’épiderme, elles appartiennent à d’autres
hommes plus compétents dans ce domaine que moi). Ô Centrafrique
si tous les hommes et toutes les femmes sur le lieu du travail ne
profitent pas de leur statut pour arracher les femmes et les maris
d’autrui le pays marchera mieux. Ma chérie, disais-je, nous allons
t’accompagner dans ma foutue voiture 4l. Le projet a échoué. Car le
fait d’avoir percer le secret a créé la peur d’écouter que le Recteur a
mis le doigt sur ce qui blesse. Mais les services centraux sont restés
intacts à ce jour. La foi c’est pour le vulgaire commun de mortel
l’espérance de quelque chose qu’il ne voit pas. Mais pour le rationnel
dans le même domaine, c’est la continuelle démonstration de ce que
les autres ne voient pas. Y croit celui qui veut.
33
Anecdote3
Le spécialiste es qualité destruction des édifices administratifs sortis,
et la journée de travail terminé, nous rentrâmes à la maison en
déposant la secrétaire à son taxi. Le lendemain matin très tôt je me
rends au travail où le Vice Recteur fond en excuse pour être parti
avant moi. J e lui dis mon ami ce que nous gérons là si le cœur nous
lâche cela peut nous conduire directement au cimetière. Qu’il ne s’en
fasse pas si l’atmosphère devient critique il vaut mieux préserver sa
vie je n’ai pas de reproche à faire ce côté, pourvu seulement que je
sois prévenu du départ.
La journée ne va pas tarder à créer d’autres surprises. Des troupes
françaises venues tout droit d’Abidjan après avoir cassé du nègre là
bas, pour soutenir le sursaut patriotique du commandant en chef. Le
Vice recteur et moi étions appelés à l’hôpital où la secrétaire générale
de l’université vient d’être admise en urgence. Le cœur ne tient pas
avec tous ces remous. C’est en ce moment que les anges sauveurs
vont investir l’université sur le motif que là franchement j’ignore. On
ne peut pas tout savoir ni tout faire sinon on est Dieu.
De l’hôpital le Directeur des Affaires Administratives et Financières
nous fit appel de revenir très rapidement au Rectorat. Quand on est
arrivé le Vice-recteur et moi, le Directeur me souffla à l’oreille que la
situation est grave. Il vaut mieux tout fermer et rentrer à la maison.
Les français ont tiré partout il y’a des blessures même la doyenne de
la Faculté des Lettres a reçu une balle à la jambe. Je lui réponds ferme
ton bureau et dis aux autres de fermer les leurs et partez. Le Vice-
recteur et moi resterons ici pour gérer la situation. Aussitôt dit
aussitôt fait. Tous les services sont fermés. Dehors c’est la surchauffe
sur tout le campus ça tirait partout. Les étudiants étaient en rang de
guerre contre les soldats français. J’envois chercher le chef militaire
français qui a hésité longtemps mais s’est amené. Un colonel avec
deux autres sous officiers avec lui. Il ne me salue pas. Moi non plus. Je
lui demande sans me lever et sans lui donner l’ordre de s’asseoir : qui
vous a demandé d’investir le campus universitaire ? Il me dit
pourquoi ? Je lui dis ici c’est moi qui pose les questions et vous
34
répondez. Là son généralissime légionnaire casseur de nègres dans
les prairies et steppes africaines réalise qu’il a affaire à quelqu’un qui
veut lui damer le pion. Alors pour rendre la monnaie de singe. Il dit Je
n’ai pas d’ordre à recevoir de vous. En Côte d’Ivoire les étudiants dans
les mêmes troubles on a tué beaucoup d’entre mes frère d’armes
Aujourd’hui les étudiants ont blessé une caporale. Il croyait d’abord
m’effrayer (la crainte est centrafricaine) ensuite m’émouvoir
(l’émotion est nègre). Je lui dis monsieur vous n’êtes pas en Côte
d’Ivoire un ! de deux Connaissez-vous ce que l’on appelle la franchise
universitaire ? Il était en train d’hésiter et de bégayer ! Alors je
continue en disant sachez le maintenant. Ici la seule personne
habilitée à faire descendre des éléments de force de défense et de
sécurité sur le campus c’est moi. Il n’y en pas d’autre. Il ne pouvait
plus tenir du haut de son 1m85. Il demande à s’asseoir alors je lui
indique un fauteuil les autres sont au garde à vous. Je demande à ma
secrétaire d’appeler l’ambassadeur de France. On dirait que celui-ci
attendait et suivait les choses de loin. Ô services secrets vous finirez
par tuer tous les cadres de ce continent. A peine celui-ci décroche je
n’ai pas utilisé les formalités diplomatiques d’usage. Je lui demande
Monsieur l’ambassadeur j’espère que vous connaissez au moins ce
que c’est que la franchise universitaire ? Monsieur le Recteur mes
respects disait celui-ci je suis professeur de géographie à l’université X
en France avant de venir ici. Nous sommes des collègues. Je vous
demande une faveur tout simplement que cette affaire ne s’ébruite
pas dans les journaux. La coopération africaine avec la France a déjà
trop souffert avec ces imbéciles qu’on envoie et qui tirent partout
sans recevoir d’ordre de qui que ce soit. Passez-moi je vous prie le
colonel en question je vous en prie monsieur le Recteur. Je tends le
combiné au colonel qui s’empresse de prendre. De la manière dont ce
colonel hautain et arrogant tout à l’heure répondait au téléphone
laisse entrevoir un changement radical. Très vite il raccroche me rend
les honneurs et descend renvoyer ses troupes à la caserne au grands
you !you ! des étudiants et badots.
Aussitôt après, le téléphone sonne. C’est le conseiller es qualité
sursautpatriotique son altesse le Ministre d’état à l’enseignement
35
supérieur qui appelle. Isaac c’est vrai que vous avez répondu dans les
termes que je viens d’apprendre à l’Ambassadeur de France ? Je dis
Comment cela Monsieur le Ministre ? Il me répond en tout cas
félicitations ! Chapeau ! Moi je ne ferai pas ce que vous avez fait. Je
vais rendre compte à qui de droit. Ignorant peut-être lui-même que
ce qui de droit a ses réseaux plus au dessus des relations du Ministre
avec la piscine. Ainsi va le pays des « borgnes faits Princes »
Anecdote4
Un jour, l’illustre conseiller qui a fait descendre le commandant en
chef pour le sursaupatriotisme me demande de venir dans son bureau
bureau très tôt avant l’arrivée du reste du personnel. Je me
demandais qu’est ce qu’il va me dire de si précieux. Mais les bruits
courraient déjà qu’un changement va se faire à l’Université. Alors
quand je suis arrivé monsieur le Ministre me dit : Monsieur le Recteur
je vous ai fait venir pour vous dire ceci : Je vais me séparer de vous.
Tout ce que vous avez fait à l’université est bon, même très bon, et il
s’est mis à égrener comme un chapelet toutes les missions difficiles
que j’ai réussi à l’Université.Et je lui demande à mon tour quelles sont
les raisons de ce divorce ! Isaac mon ami je ne veux pas que dans mes
déplacements dans les hauts milieux de Bangui on ne parle que du
Recteur BENGUEMALET et jamais de son Ministre. De toutes les
façons entre nous vous volez de succès en succès et j’en ai le cœur un
peu gros. J’ajoute mais mon cher (puisqu’il m’a appelé ami). Si on
parle du Recteur en bien tout est à l’honneur de son Ministre qui lui
donne des instructions qu’il ne fait qu’appliquer. Mais les humeurs
nauséabondes de l’orgueil, la jalousie sans fondement fermaient
l’esprit de cet homme dont tout séparait de la gestion des affaires de
l’état à ce niveau de commandement. Ajouté à cela, l’impatience
petite bourgeoise chez ce paltoquet (parait-il ancien boxeur des
arcannes nébuleux des bas fonds du Km5) lui enlève toute possibilité
et même capacité à comprendre la profondeur de cette sagesse
prononcée par le Recteur. Je dois me séparer de vous Monsieur le
Recteur revenait à chaque fois dans sa bouche comme une litanie. Et
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il erenchérit : Monsieur le Recteur, je ne comprends pas à chaque fois
que j’en parle avec le chef de l’état il le rejette en disant laisse cet
homme il fait du bon travail. Mais esprit obscurcie par la haine et la
jalousie infondée. N’est ce pas ce même Ministre qui a égrené les
chapelets des missions bien accomplies ? Qu’est ce qu’il reproche au
chef de l’état ? Non Monsieur le borgne fait Prince voulait réussir sa
Mission seule sans l’aide d’un plus brillant que lui qui ne demande
qu’à faire correctement son travail. Il veut la réussir avec des gens de
même étoffe intellectuelle ou nettement en dessous du genre
paltoquet comme lui. Ce qui devait arriver arriva. Les paltoquets du
genre chercheurs de postes à l’université avec une luciole en plein
midi de la zone équatoriale ce n’est pas cela qui manque à
l’Université. Même parmi ces gens qu’on croit être au desuus des
pratiques ancestrales du genre enterrer une victime animale ou
même humaine pour accéder à un petit poste alimentaire à
l’université n’est pas la préoccupation des académiciens, Allez-y voir
là bas. L’éternel agent de surveillance de l’immeuble qui abrite les
services centraux quelqu’un de même fibre ethnique que moi était
tellement étonné et même malheureux de n’avoir pas eu sa part des
victimes sacrifiées par tout candidat au poste de recteur à l’Université
de Bangui, qu’il est monté le premier jour de mon installation
demander à qui j’ai organiser les cérémonies victimières de mon
accession à cet haut poste de souveraineté académique. J’en avais
tellement ri. Que le lui ai filé dix mille francs pour ses courses
alimentaire du mois afin de nourrir ses nombreuses progénitures et
certainement coépouses. Monsieur est polygame. Ayant empoché
cette pactole il se met lui aussi à égrener les noms de tous les
académiciens qui ont gavé les agents de surveillance de victimes
animales surtout (moutons chèvres taureaux porcs etc.) A peine le
trou creusé et la bête remise au groupe pour exhumation, l’impétrant
se retourne pour disparaître dans la pénombre de peur qu’un autre le
surprenne. Le trou est aussitôt refermé. La bête prend une autre
direction pour la cuisine du restaurant universitaire ou chaque agent
prenait la part qui lui revenait de droit de creuseur de trou.
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Attention peuple centrafricain longtemps soumis longtemps bernés
par les paltoquets aux parchemins qui n’ont rien servi qu’à marcher
pieds nus les nuits dans des pratiques sectaires d’une religion
obscurantiste qui ne dit pas son nom ou des pratiques telles que ceux
qu’on vient de voir. Il y’en a nombreux parmi ceux qui se mettent à la
ligne de départ des prochaines consultations nationales. Posez- leur
dès maintenant la question. Qu’est ce qu’ils pensent des victimes
animales et humaines comme gages pour accéder à la gouvernabilité
centrafricaine ? Et vous ferez votre choix. Cette même question doit
être posée à ceux qui affirment ouvertement être derrière un grand
Bâtisseur des murs de lamentation pour vous faire peur pour rien.
Mais revenons à notre sulfureux et versatile individu que toute la
communauté internationale en mal d’avoir un représentant d’une
fibre religieuse particulière pour être un premier Ministre afin
d’expurger le mal centrafricain à l’origine de la crise rampante et
tentaculaire. Après avoir tergiversé longtemps et tourné autour du
pots il me demande Monsieur le Recteur qu’est ce qu’il y’a entre vous
et le président Bozizé? Qu’est ce qui vous lie tous les deux ? Question
bassement idiote et à raz de plancher. Mais c’est vrai notre paltoquet
débarque tout droit du bord de la seine et a oublié tout des liens
sociaux qui fondent le vivre ensemble en Centrafrique. Je lui réponds
tout simplement. Monsieur le Ministre nous sommes en Centrafrique
allez lui demander vous-même vous êtes son collaborateur rapproché
et direct.. Il renchérit je dispose des arguments suffisants pour aller le
convaincre maintenant. On a rendez-vous cet après-midi. Sache que
j’ai déjà ton remplaçant monsieur le Recteur. Puis je savoir son nom,
lui demandai-je ?. (Craignant qu’on me place un militaire ou un
policier). Car quel que soit le grade universitaire de la personne, ce ne
sont pas tous les docteurs qui choisissent ce métier ingrat mais noble
d’être académiciens. Il me donne le nom et cela m’a soulagé. Cela
dément les rumeurs de Bangui. Je me lève je serre la main de mon
ami Ministre et fieffé judas et m’arrête pour lui dire : Monsieur le
Ministre je suis venu aussi vous demander une faveur. Là il sursaute
me prend par la main on rentre dans le bureau et referme la porte
l’air de penser que je voulais me jeter par terre pour prier son altesse
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le vénéré prophète d’Arabie saoudite de me trouver un puits de
pétrole. (Encore une faveur pour un autre poste). Je lui dis je vous
demande l’autorisation d’aller procéder aux formalités de ma prise de
fonction dans mon nouveau poste à Brazzaville. Là Monsieur change
complètement de posture et se cabre comme le boxeur qui vient de
recevoir un direct dans la tempe Un sentiment de honte et de
profonde gène s’empare de l’orgueilleux. Dans quelle institution ?
Murmura-t-il ? Et de se mettre à citer toutes les institutions dont le
siège se trouve à Brazzaville en se trompant bien sûr sur certain dont
le siège est à soit à Kinshasa ou Libreville. Ô folie de la bassesse ! Ça
vous tient aussi les borgnes faits Prince. Il n’a pas reçu de feed back
de ce côté de ma part même si je donne le nom le connaîtra-t-il ? le
projet vient d’être créé. Puis pour la première fois il réalise la
grandeur d’âme de cet humble dont on fait l’éloge partout dans ses
lieux de prédilection. Il me serre respectueusement les mains en
disant félicitations pour tes nouvelles missions. Je veillerais
personnellement à ce que les formalités de départ se fassent
correctement. Et d’ajouter : « j’ai maintenant des arguments
suffisants pour convaincre Bozizé ». Ce n’est pas ce qui était dit avant
la confession du sage ! Il paraît que le frileux personnage « es
combines de basse cour » avec son équipe de combinards véreux de
l’université aussi sont allés trouver le commandant en chef pour lui
dire que le Recteur qu’il défend bec et ongles aurait démissionné de
son poste, pour aller travailler à L’UNESCO.Même un membre infuent
ancien recteur lui-même farouche opposant de syndicaliste devenu
Recteur a été un chaud architecte dans la combine pour enlever
l’indésirable Recteur pour installer le nouveau dont la caractéristique
principale c’est l’occultisme et l’à plat ventrisme devant tout ce qui
est dominant. Ô mensonge ô fétichisme ancestral tu nous tiens les
chercheurs effrénés de postes dans de terrible gadoue dans le pays
des « Borgnes faits Princes ».
Fin des anecdotes ou du moins suspendons les anecdotes qui ne font
que montrer une certaine autosatisfaction qui en dernier ressort
risque d’être de l’auto flagellation. Laissons aux autres de parler de
soi.
39
Ces anecdotes ont cette chance de montrer au moins deux choses
1) comment fonctionne l’administration au pays des borgnes faits
Princes
2) comment fonctionnent les hommes au sein de l’administration et
leur rapport avec la société.
Comprendre cela c’est réaliser un grand bond dan la connaissance de
la bonne gouvernance
Très vite la caractéristique fondamentale de la politique de notre pays
à savoir le ridicule et la bassesse va rattraper ce spécialiste des coups
d’états manqués chaque jour que Dieu a fait sur cette terre depuis le
règne du tyranneau Bokassa jusqu’au Barbu National Patassé. Bozizé
ne manque pas de se comparer à son autre frère des armes,
autoproclamé lui aussi du Burkina Faso un certain Sankara. Le
ridicule devient un mode de comportement et de gestion des affaires
politiques du pays depuis l’avènement de cet homme.
Le ridicule ne tue pas le centrafricain. Comme l’exprime le dicton dans
le jargon africain explicitement : « la honte n’est pas autorité
centrafricaine ». Au pire moment du développement chaotique du
pays où tous les lampions de la gouvernabilité sont passés au rouge
vif, le président de la Commission de la CEMAC a cru avec toute
l’indélicatesse qui est la sienne, qu’il n’existe pas de centrafricain
avec des visions qui arrivent au niveau de sa cheville. Il va jusqu’à
réclamer dans l’ordre protocolaire qu’on le place avant le chef de
l’état du petit pays des borgnes intellectuels.
Malgré quelques remous de la part de la diplomatie centrafricaine
pour ramener l’ordre dans cette grande institution, la RCA va perdre
des plumes dans toutes les autres institutions annexes ou connexes
du fait de la forfaiture et de la faiblesse mêlées au complexe
d’infériorité dans le comportement des hauts dirigeants du pays.
Beaucoup de postes de souveraineté dans ces institutions qui
revenaient aux centrafricains, ont été arrachés sans qu’aucune
autorité ne puisse intervenir. Parfois même l’autorité suprême
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demandait maladroitement « qui des nôtres (politiquement ou
ethniquement correcte) occupe le poste » ? Si la personne ne répond
pas du critère, alors elle peut aller se faire voir où elle veut, au risque
de perdre la souveraineté dans l’institution en question
Un ami Burkinabé en mission à Bangui me demandait qu’est ce que
j’ai laissé après moi dans cette université. Moi élu par mes pairs
président de la Conférence des Recteurs des Universités
Francophones d’Afrique Occidentale Centrale et océan Indien,
conférence des Recteurs pour la région Afrique centrale et
l’Océanie(CRUFAOCI). Je lui ai dit à peine élu à peine viré par la
politique et je me suis écarté du pays pour voir comment la politique
va gérer l’académique avec les libérateurs sortis des fourrés et
steppes de la RCA. Il me dit (étant lui-même un ancien camarade de
la FEANF section de Lyon où avec de brillants éléments tels que
Philippe Lavodrama Gopayo Nguerekata Tobie Ngaragba
Koyazounda ) on portait la réflexion et le combat à un niveau
supérieur face à des congolais, gabonais et camerounais, voltaïques
aujourd’hui Burkinabé. Comment ce sont ces hommes là qui font et
défont les hommes chez nous. La RCA a-telle véritablement perdu le
nord. Tout cela parce que notre boussole n’indique que le sud jamais
le nord. Cet ami me disait que quand il entrait dans les bureaux tout
ce qu’il disait tout le monde prenait comme vérité du coran ou de la
Bible, au seul prétexte que c’est quelqu’un qui vient des pays des
hommes intègres ! Vraiment !!!. Même au rectorat instance
considérée comme susceptible de voir les choses avec une certaine
hauteur, où la logique et l’esprit critique ne devaient souffrir
d’aucune faille, les intellectuels et académiciens marchent sur la
franchise universitaire, ovationnent des dictateurs en font des «
docteurs honoris causa ». La boussole centrafricaine qui indique t-
elle le nord ?
Ces derniers temps alors que la menace de la Nébuleuse SELEKA se
faisait de plus en plus grave, le pouvoir qui bat de l’aile avec les
pressions politiques du Front pour l’Annulation et la Reprise des
Elections( FARE), (soupçonné d’être cerveau ou aile politique de la
41
Nébuleuse ce qui reste à vérifier), le pouvoir en place pour divertir
l’opinion va faire descendre tous les désœuvrés dans la rue.
L’objectif vise à réclamer à la France qu’elle arrête d’empêcher à la
RCA l’exploiter de son pétrole ciment et uranium. Cela a abouti à
l’autodafé des drapeaux et aux insultes à l’endroit de la France
colonialiste et impérialiste qui empêche à la RCA à d’accéder à ses
richesses naturelles.
Quelques jours plus tard la nébuleuse dénommée SELEKA s’approche
de Bangui et prend position à Damara tout menaçant de descendre à
tout moment au palais de la renaissance, au grand dame des forces
de la CEEAC et de l’Afrique du sud positionnées à Damara. On
dépêche des émissaires vers cette même France pour lui demander
d’appuyer les FACA à bouter hors de Damara la Nébuleuse. La suite
on connait
Après un nettoyage à sec où les pertes en vies humaines des
exactions barbares, mais surtout chasse effrénée contre les FACA
considérée comme complètement à la solde du Dictateur, le
commandant en chef de la SELEKA va s’installer confortablement au
pouvoir. Recevant une partie de l’applaudimètre qui ovationnait le
sursaut patriotique du dictateur.
Très vite la Nébuleuse va réaliser la faiblesse de la gestion de la chose
publique surtout au niveau de la défense et de la sécurité. De 2500
hommes et femmes formés à l’art des rapines et des crimes appris
dans les steppes ou désert du nord, on se retrouve avec 25000
braqueurs et grands bandits entrés impunément du fait des actions
propres aux délinquants posées par la nébuleuse elle-même. Le
commandant en chef va faire un appel public aux FACA de revenir car
il a besoin de leur expertise pour former ses troupes non pas pour
sortir le pays de la situation de crise difficilement maîtrisable, mais
surtout pour asseoir son pouvoir dynastique, autoritaire et
despotique. Ceux des FACA qui ont tenté la sortie en ont eu en une
journée les revers d’une rancune développée entretenue de longue
date. Les dégâts collatéraux de cette confrontation entre tupamaros
et éléments d’une armée régulière plus disciplinée mais désarmée
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sont inestimables moralement parlant. Et la blessure est restée vivace
à ce jour.
C’est au plus fort de toutes ces turbulences qu’on va assister au délire
du ridicule en politique dans notre pays. Un matin on appris sur les
ondes que tout le gouvernement et son chef le président auto
proclamé et ses gardes rapprochés mais comble du ridicule la
constituante autoproclamée avec tout son bureau doit quitter le pays
direction Ndjaména pour tenir devant son altesse le grand constituant
Président élu démocratiquement fin artisans des débats de coulisse
une session parlementaire extraordinaire. Avec un seul point à l’ordre
du jour la dissolution du gouvernement de transition aucun mot sur la
constituante(CNT). Ce n’est qu’arrivé à Ndjamena que les chefs de
l’exécutif seront informés sur leur lette de remerciement. Malgré les
résistances de forme de la part des deux chefs, l’un a choisi de couvrir
l’opprobre derrière le masque et d’aller directement au Bénin sans
faire les formalités minimales de passation de service. L’autre tenant
à une légitimité qu’il s’efforce de faire valoir partout et à qui veut bien
l’entendre retourne retrouver son bureau pour les formalités de
passation de service de peu de durée. Ainsi va la politique de ce pays
avec les hommes qui l’exercent et qui attendent du peuple qu’il leur
donne mandat encore pour qu’ils agissent en leur nom. Est-on sorti
du cycle infernal du ridicule en politique dans notre pays à quelques
mois des échéances nationales pour choisir de nouvelles anciennes
autorités pour gérer l’inextricable crise ? Je n’en suis pas si sûr. Parole
du sociologue. C’est pourquoi, j’en appelle à la vigilance rouge de
l’ensemble de l’électorat centrafricain à aller aux élections. Il n’y aura
jamais de conditions idéales pour les faire dans ce pays déboussolé. Il
y’a cependant des hommes et des femmes à mêmes de prendre en
main les destinées du pays pour le ramener à une situation de pays
fréquentables. L’occasion est donné de le faire, mais faites le en toute
connaissance cause. Aujourd’hui au moins ceux qui ont contribué à
ces débats ne peuvent pas dire après que si je savais alors .Tout est
dit sur tout même si c’est en langage d’initiés. Allons aux urnes tous.
Votons mais votons bien. Car voter utile ne mène à rien. Tout ce qui
est utile pour soi n’est pas utile pour tout le monde. C’est utile de
43
voter pour un tel parce qu’il a promis donner du travail à tout le
monde. C’est bien de voter pour quelqu’un de bien qui promet
amener la paix afin de créer les conditions à tout le monde soit de
trouver du travail soit de créer sa propre activité. Alors votons bien au
lieu de voter utile.
Section 7 la dérive de la souveraineté nationale et les voies de sortie de
crise
A) Comment est arrivée la crise centrafricaine ?
L’histoire de la dérive de la souveraineté nationale centrafricaine remonte très
loin. Mais on peut situer le début dans le balbutiement des prises de position
politique équilibriste et dénuée de toute idéologie de base forte capable de
booster les consciences d’un peuple déstabilisées par l’esclavage, le servage
l’exploitation éhontée par un système capitaliste usurier dominant partout en
Afrique et principalement en Afrique Centrale. Boganda comme Houphouet
Boigny ou Senghor avaient beaucoup de chance d’être hissé très haut dans les
fonds baptismaux du sérail des instances politiques de France et Navarre. Ce
sont des représentants de seconde main certes en Afrique Occidentale
Francaise et Afrique Equatoriale Française. Mais le Rassemblement
Démocratique Africain dirigé(RDA) par Houphouet Boigny était proche des
partis de gauche notamment le Parti Communiste Français (PCF). Senghor lui
proche du Parti socialiste français (PS). Boganda plus Chrétien que les chrétiens
de France et de Navarre avait une répulsion congénitale pour les forces de
gauche française notamment les Communistes.
Et pourtant combien de prêtres de France et de Navarre militaient dans ce
parti. Son MESAN était affilié au Mouvement des Radicaux Populaires
d’obédience centre droit. Mais si le communisme était l’obstacle numéro 1 de
tous les prêtres à cette époque de la glasnost, le mariage n’était pas autorisé
non plus.
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Tout bon prêtre devait faire le vœu non seulement de célibat mais aussi de
chasteté. Boganda était marié et avait même des enfants dans ses multiples
pérégrinations dans les presbytères de Kisangani, Grimari, Sibut et Mbaïki.
Boganda homme charismatique pour la plupart des borgnes de ce pays, reste
aussi un personnage énigmatique pour les savants en sciences sociales (avec
toute la modestie que ce mot savant peut signifier aux centrafricains toutes
classes confondues). Demandez à ce qu’il convient d’appeler fibre ethnique à
laquelle l’illustre Libérateur des oubanguiens Barthélémy Boganda appartenait
après les Libérateurions des sursauts patriotiques des années noires Mars
2003-2004 et Décembre 2013-Mars 2014. Le nom Boganda ne signifie rien du
tout dans le vecteur langagier Ngbaka qu’on lui a collé à la peau. Mais
Gbaganda signifie bien beaucoup de chose dans le locuteur Baya. Il signifie
grand arbre l’illustre arbre. Et l’anecdote historique que nos imminents dans le
domaine devait creuser au lieu de faire l’éloge des Sultans esclavagistes et des
razzieurs dont les imitateurs aujourd’hui ont marqué à l’encre du sang toute la
RCA. En effet cette anecdote dit ceci. Un jour un prêtre se trouve devant une
famille complètement démunie en cette période de la répression coloniale qui
lui demande d’adopter deux enfants orphelin de père et de mère. Le frère
s’appelait Gbaganda et la sœur aînée un certaine X comme tous les X qui
disparaissent dans l’anonymat. Monsieur l’abbé qui se trouvait à Berbérati
acceptait l’offre. Mais il savait bien lui célibataire qui bénit les mariages
recevait des polygames et leur donnait des conseils matrimoniaux au
confessionnal sur l’éducation des enfants ne savait pas prendre soins des
enfants. Il va dans sa nouvelle affectation presbytérale à Mbaïki confier ses
progénitures adoptées à la famille Yangongo nom à consonance bien Bobangui
de la grande fibre ethnique Ngbaka jusqu’à la dispariton de celui-ci où la sœur
aînée epleurée veillait le tombeau paraît-il vide des restes du feu Libérateur qui
serait expurgé vers le Canada ou au pays de papa tonton Macoute Duvalier. Ce
dernier aspect du rêve debout appartient à d’autres scientifiques qui prendront
la relève de cette réflexion pour éclairer mieux les lanternes. Tout comme
Lobaye ce cours d’eau qui fait la gloire des premiers créateurs légataires du
pays. On cherche même à lui donner un sens proche du socle ethnique Ngbaka
Quand on dit moi Lobayen sous le régime du tyranneau Bokassa c’est comme si
on disait moi fils de Dieu Suprême. Mais Lobaye à la source lointaine dans les
Pays Boum et Baya signifie tout simplement mais profondément le cœur des
débats, le nœud des problèmes résolus : Laoubaï dans la langue Mboum. Là
aussi des conflits opposaient Bohina tribus Baya et Karé tribus Mboum sur des
contentieux de partage du sol et d’accès à l’eau. Les deux peuples viennent au
bord de cette source signent le pacte de sang et nomment le cours d’eau
Laoubaï. Aujourd’hui les Laoubaï sont légions dans la fibre ethnique Mboum
45
notamment Karé. Mais le clou de la chose pour notre analyse sur la perte ou la
faiblesse de la souveraineté de ce pays, c’est de se poser cette question.
Qu’ont apporté le rôle et la place que jouait et occupait Boganda au sein du
Haut Conseil pour son pays l’Oubangui Chari ? le Cameroun avec les Bamilèke
le Moyen Congo avec les nombreux réfugiés sur place à Brazzaville
(Camerounais, Angolais Mozambicais Bissao-Guinéens sans oublier des
Azaniens et Namibiens). Eux, ils avaient choisi carrément d’opter pour une lutte
radicale contre les oppresseurs Allemands, Portugais, Boers.
Beaucoup d’entre eux sont des communistes ou des partisans de lutte de
libération nationale. Le grand Congo subit déjà depuis 1945 des remous contre
l’occupation Belge. Remous qui prenaient la forme d’élans de luttes
charismatiques ou religieuses avec le Kimbanguisme et le Matswanisme.
Les discours à ras de plancher de type assimilationniste aux vertus humanistes
d’une France Mère patrie passait difficilement dans ces milieux. Même le
Général De Gaulle ne croyait pas beaucoup aux discours enjoliveurs d’un
Gbaganda pardon Boganda !.
De gaulle en fin politicien des affaires et hommes sous la colonisation ne
croyait pas beaucoup aux propos superficiels d’un Boganda sur
l’anticommunisme primaire. Lui anticommuniste de première heure savait et
reconnaissait tout le sacrifice que les militants du parti communiste au péril de
leur vie avaient consenti à ses côtés aussi bien en Angleterre que sur le sol
français contre le fascisme. Tous se battaient à ses côtés pour libérer la France
du nazisme et du fascisme. Beaucoup d’ouvriers aujourd’hui ironie du sort
choisissent de militer au sein du Front National et arborer très haut les
banderoles du fascisme (l’histoire bégaie même en occident). De gaulle était
aussi anticapitaliste surtout celui du pays Yankee qui dévastait l’Europe même
déjà pendant les guerres avec l’exportation des aspirines (il paraitrait qu’eux
malades ils en consommaient et on recueillait leurs urines pleines de ce produit
encore agissant pour le donner aux combattants européens) mais même là il
savait faire la réplique a ces vaillants de l’ouest qui ont libéré la Normandie.
Boganda est un rêveur mais un mauvais rêveur qui a entraîné ses frères à
quitter l’effort dans le travail et l’abnégation devant l’attrait des gains faciles
chez les hommes de gauche surtout les communistes pour les gens du centre
qui avec les pas du tango ont fini par tuer la RCA.
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La division du monde en deux blocs ne tolère ni ne supporte pas le choix
médian que Boganda a voulu introduire. Ou on est avec l’URSS, ou on est avec
le monde dit libre porté par les Etats Unis.
Boganda n’était avec personne sinon avec ces propres rêves. Et ces rêves
étaient peu productifs. Son programme politique n’était qu’un chapelet de
recettes de cuisine politique de bas étage auxquelles personne n’a adhéré
sinon des éléments très minoritaires au sein de la fibre ethnique. Pour preuve,
Abel Goumba Gbanziri de tribu affiliée à l’entité Ngbaka dès l’annonce de sa
disparition va créer son parti le MEDAC (mouvement de l’évolution
démocratique en Afrique centrale. Un autre lieutenant de la même fibre
ethnique (ce qui sans se tromper montrait à suffisance les prémisses de
l’ethnicisation du pouvoir qui ne dit pas son nom), David Dacko va
attendre, « wait and see », surtout que son neveu Bokassa encore de la fibre
ethnique Ngbaka venait d’instaurer le système du parti du peuple entier, à
l’africaine à l’exemple de son frère d’arme Eyadema au Togo, Mobutu au
Congo. Mais quand Mitterrand a embouché le son du cor pour annoncer la fin
des partis du peuple tout entier dans le pré carré français, tous les régimes
vacillaient comme châteaux de sables. Il fallait installer coûte que coûte des
partis de portions du peuple pour le peuple entier. David Dacko au lieu de
sortir les vieux statuts du MESAN pour les réadapter à la réalité du grand vent
de la Démocratie en cours, va créer son propre parti le MDD d’abord
mouvement David Dacko. Mais contesté certainement par le grappin
d’intellectuels au sein du bureau politique pour cette dérive de la
personnalisation du parti, qui risque de dépeindre sur le pays par la suite. Le
MDD deviendra mouvement démocratique pour le développement.
Abandonnant ainsi le MESAN à un secrétaire particulier chargé des courses et
fidèle compagnon de Boganda un certain Mbango. Mais très vite ce parti va
s’éclater en deux, le MESAN Lavodrama d’une part, et le MESAN Mbango ou
MESAN originel de l’autre. Certainement des conflits entre tribus au sein de la
grande Ethnie Ngbaka.
Les élections des années troubles 1994 devaient mettre définitivement un
terme à l’ingérence étrangère facteur premier de la fragilisation des attributs
de la souveraineté, surtout gravement atteint sous le règne du régime
Kolingba. Un certain Mansion légionnaire français à l’exemple de Bob Denard,
après avoir bourlingué longtemps dans les déserts et steppes africains
atterrissait en RCA. C’est lui qui va faire le vent et la pluie dans ce petit pays des
borgnes faits Princes. Un jour au cours d’une mes activités de prédilection,
qu’est le Syndicalisme, j’ai été amené à rencontrer ce sbire fanfarons et
orgueilleux. Au cours des débats le secrétaire général de la fédération des
enseignants de Centrafrique un brillant lutteur syndicaliste avalé aujourd’hui
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dans un certain « grand parti » du pays, et resté sans voix et sans influence
préférant vivre sous le parapluie de ceux qui je parie ne pouvais élever la voix
devant Mansion habitué à casser du nègre (ils étaient encore au lait maternel
de la lutte !! Nous on croquait des os à pleine dent et broyait du charbon toi et
moi Mazette !). Ce camarade dans le sens syndical du terme demande à notre
légionnaire qui portait deux pistolets à la ceinture prêt à dégainer : Monsieur
Mansion nous avons rendez-vous avec le chef de l’état Kolingba pourquoi c’est
vous qui nous recevez ? D’un ton sec ce Shérif des affaires dangereuses de
Kolingba rétorqua ! Présentez-moi vos griefs messieurs les syndicalistes je
verrai ce que je vais faire car après moi c’est le mur ».
En effet monsieur Mansion était assis juste à une table et derrière lui un mur
séparait la salle de réunion et les bureaux de la crème sécuritaire (services
secrets de renseignement policiers, gendarmes, officiers rapprochés du chef
de l’état Kolingba). Mansion voulait il dire par là qu’il est le seul à trouver les
réponses aux griefs des syndicalistes parce que Kolingba est fermé à toutes
revendications et fait la sourde oreille ? Ou alors c’est lui le véritable
commandant en chef en fait Président blanc Délégué par la France dans le
pays pour sévir ? Ce qui est certain, les syndicalistes ont demandé un temps de
pause pour se concerter. Ce qui leur a été accepté. De retour de cette
concertation la décision arrêtée c’est qu’il ne faut pas continuer la discussion
avec ce chasseur de primes et casseur de nègres, représentant du pré carré
français. Et chacun rentre chez lui au grand étonnement du Sheriff grand
Manitou es faiseur pluie et de et de vent dans le pays des borgnes faits Princes.
Les informations qui ont filtré des comptes rendus de ce sbire à Kolingba, il
parait qu il a dit je viens de voir les vrais téméraires et caïds parmi tous les
centrafricains que j’ai rencontrés et couchés par terre comme des chiens lèches
bottes..
Avec l’avènement du régime du MLPC du Barbu National, l’impertinent
Patassé, on a cru au début que les choses allaient changer. En effet certaines
prises de positions partiellement ou totalement contre la puissance tutélaire
sont de nature à réconforter tous ceux qui souhaitent en découdre avec le
néocolonialisme français. Un groupe de parlementaires où le MLPC est
dominant est chargé d’exhumer tous les accords, traités et conventions entre
la RCA et la France. L’objectif vise à réviser surtout tous ceux qui portent sur
les ressources énergétiques naturelles, mines et géologie. Les résultats de ces
travaux seront amènes pour la France. La révision de telles dispositions
rognerait ses positions hégémoniques sur le pays. Il fallait aller vite en besogne
en semant le désordre au sein du régime. C’est ce qui va se produire. Les lois
sur la révision des textes liant la France à la RCA ne seront jamais adoptées
mêmes si elles l’ont été, elles ne seront jamais appliquées. Les mutineries à
48
répétition les coups d’états et contre coups d’état vont miner les bases de ce
régime. Le coup de grâce de Mars 2003 considéré par tout le monde comme
nécessaire parce qu’il permet de ramener un semblant de paix propice au
retour de climat favorable aux affaires mettait de facto un terme à l’élan
revendicateur de la vraie souveraineté.
Mais c’est minimiser le poids de la crise qui est non seulement profonde mais
présente plusieurs faciès. Tout le régime de François Bozizé et son parti le
KNK(koua na koua) Qu’il faut comprendre dans les deux sens le Sango n’est pas
très riche transcriptuellement ou syntaxiquement parlant mais
phonétiquement. Kwa ou koua na kwa koua peut signifier le travail rien que le
travail pour les partisans mais mort pour mort pour les non partisans. Mais
l’histoire a donné raison minoritairement à certains mais majoritairement aux
autres. Avant la casbah tous les jeunes au sein du KNK n’avaient pas accédé au
travail. Après la shoah centrafricaine tous les morts de la RCA, jeunes du KNK y
compris jonchent les morgues de nos hôpitaux ou les vastes et paisibles
prairies centrafricaines. Le régime de François Bozizé a fonctionné sur des
principes de gouvernance assez particuliers où se mêlent népotismes
corruption à grande échelle et pratiques mafieuses. Mais le régime est tout le
temps tenu en haleine à cause de la multiplicité des mouvements militaro
politiques qui sévissent dans les campagnes et qui menacent toujours de
prendre le pouvoir de Bangui. Les villes de province sont pratiquement
conquises par ces mouvements.
B) Les élections de 2005 et 2010
Les élections sous le régime de Bozizé ont toujours été des occasions
de lutte et de conflits. L’opposition qui va toujours en rang dispersé n’a pas
réussi à faire le poids devant la lourde machine électorale du KNK d’où des
frustrations. Il en a découlé la création du FARE ou Front pour l’Annulation et
la Reprise des Elections. Et concomitamment une radicalisation
des mouvements militaro politiques et leur regroupement pour former un
front. Il en découle la naissance de la nébuleuse SELEKA (ce qui a fait penser à
tort ou à raison à une convergence des vues entre l’opposition politique et son
l’aile militaire qui serait la SELEKA). Le triste constat frappant c’est que, quand
cette nébuleuse a réussi son coup d’état, les éléments du FARE sont entrés en
grand nombre dans le gouvernement Ce qui leur a été toujours demandé par
Bozizé que beaucoup d’ailleurs ont en toute bassesse servi en son temps à un
niveau supérieur de l’état.
C’est ainsi qu’au plus fort de la répression et des sévisses inhumains sur les
paisibles populations par les mercenaires au sein de la SELEKA les populations
vont organiser la réplique. Aidé en cela par les dignitaires du régime KNK
déchu. Les atrocités et crimes provoqués par ce groupe dénommé Anti Balles
49
Debats sociologiques Centrafricains
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Debats sociologiques Centrafricains

  • 1. ISAAC BENGUEMALET Ouverture d’un débat sociologique titanesque pour le recadrage des idées préconçues dans un pays en perte de repères : La République Centrafricaine (RCA) APPEL AUX JUSTES Edition : Prix 1000FCFA 10E ,10$ 1
  • 2. A TOUS LES VIVANTS POUR QUE LA RCA NE CONNAISSE PLUS JAMAIS LA HONTE 2
  • 3. Remerciement Merci : - Marie Songolo j’ai pris tes remarques et le travail de nègre nécessaire au toilettage -Jean Walégué pour les réflexions utiles. -Benoit un frère, camarade de tous les temps toi et moi on ne s’entend sur rien toi rationaliste plus rationnel que l’homme qui a été nourrit à la logique d’Aristote mais je disais en rien que les mathématiciens nombreux chez nos et très compétents n’ont pas réussi à tout mettre en équation. Mais les sociologues ils sont légions dans toute l’administration centrafricaine comprendront ce qui est dit ici. Nos discussions m’ont beaucoup aidé et m’ont amené à ouvrir ce débat. Merci Bénoit -Emmanuel je t’ai rencontré un jour dans le bureau de Mr Assangou qui gérait les services des boursiers de l’étranger. Vous nous appeliez les broussards et on se serrait les coudes pour les papiers de billet d’avion. Quand le téléphone sonne c’est le Ministre qui voulait donner des instructions à son directeur j’étais plus proche du combiné Mr Assangou était sorti se soulager quoi de plu humain. Alors je décroche une voix imposante Monsieur Assangou ! Non monsieur il est sorti se soulager. Puis j’accroche sans écouter la suite. Le Ministre parlait dans le vide. Monsieur Assangou s’amène. Le Ministre le rappelle et lui demande qui a raccroché à un Ministre. Après avoir raccroche lui aussi. Il nous dit en riant qui a voulu me chasser de mon poste parmi vous là. Il était jeune très aimable et souriant. C’est longtemps après que je me rendrai compte que c’est quelqu’un qui est de la même fibre ethnique que moi. Aujourd’hui on est doublement allié tu as pris ma sœur de ma fibre ethnique j’ai épousé Sidonie ta sœur Merci pour les remarques enrichissantes. -Tine tu as déjà très rapidement réagi sur ma toile car tu as l’esprit alerte et l’à propos qu’il faut. J’aime tes remarques. -Jean Christian, tu n’es pas comme ton père, mais tu as de grande qualité qu’il faut arranger, y mettre l’ordre qu’il faut. Quand tu vas arriver à mon âge tu puiseras encore dans l’encre des yeux de ton père, la frilosité de son esprit toujours ouvert, et le refus de la servitude sous quelque forme que ce soit. – Biba, Koumami, Maschinda Agnimi Sccheschemika Sétémy Abbamika Sadamy vous êtes dans mon cœur, compétissez pour vous accrocher aux alvéoles chacun y trouvera la force vitale et spirituelle nécessaire à sa propre survie. En dehors de cela nul salut. -Nombreux amis sur FACEBOOK. ALAIN mon frère voici le livre -Marthe, encore Marthe, toujours Marthe. Pour que l’amour ne s’arrête pas seulement au plaisir d’un temps de la moitié d’un temps. Mais qu’il puise sa profondeur dans l’absence et dans la recherche effrénée de l’autre dans l’oreiller le matin au réveil. Pour les survivants de l’horreur centrafricaine voilà le but et la finalité de ce livre écrit pour le restant des temps des souffrances à venir afin qu’elles cessent. 3
  • 4. INTRODUCTION L’Oubangui Chari est parti de plus de 655000 km2 lors de la division impérialiste de la zone d’influence capitaliste de l’Europe découlant du traité de Berlin en 1885, le pays aujourd’hui dénommée RCA depuis 1958 est passée à 623000km2 pour ceux qui voient grand et 617000km2 pour ceux qui voient petit. Alors que la science géographique notamment l’aspect physique et humain montre que, si la population d’un pays est appelée à subir la croissance ou la décroissance, pour des raisons naturelles ou imposées par l’homme, la superficie d’un territoire ne peut varier sauf effet naturel, érosion du fait de l’eau. Par exemple, une population peut croître du fait d’une forte fécondité ou d’une arrivée massive d’immigrés. Elle peut décroître du fait d’une hausse de mortalité ou d’émigration massive. La superficie d’un pays reste ce que conventionnellement les parties ont convenu de délimiter. Le cas de la RCA reste énigmatique. Mais qui des voisins rogne ces centimètres du territoire? Et pourquoi? Jusqu'à quand? Voilà des questions que les sprinteurs politiques engagés à la ligne de départ de la course aux différents fauteuils de la gouvernance de pays longtemps meurtris par des voisins indélicats doivent inscrire dans leur cahier de charge. La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Pardon mes dames pour le choix de cet adage qui ne vous grandit pas. Mais j’allais dire le plus grand visionnaire en politique prospectiviste et perspectiviste dans ce pays doit prouver ce qu’il a dans le ventre pour mieux fédérer les consciences des peuples. Si chaque entité centrafricaine pouvait librement contribuer à la base à la formation des hommes et des femmes et à leur éducation appuyée en cela par l'ensemble de la société et l'état, la RCA peut compter sur des compétences réelles pour booster son processus d'émergence politique économique sociale et culturelle en moins d’une décennie. Mais hélas ! 4
  • 5. Section 1 Le Centrafricain ancienne et nouvelle cuvée Il est resté dans l’invariabilité passée, présente et future parce qu'il n'a aucun repère par rapport à son passé d'où perte de repère par rapport à l'avenir. Les entités centrafricaines sont des poussières de peuples répartis dans l'ensemble de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale. Les hommes et les femmes du pays autrefois appelé Oubangui-Chari ont laissé naturellement dans leurs diverses progressions pour se replier à l’intérieur devant les razzias des arabes et la progression coloniale, des progénitures non seulement au Tchad, Moyen-Congo, Congo-Belge, Gabon et même le Cameroun, avec leur langue le Sango, mais aussi en Ouganda Burundi Malawi, voire même au Togo et Niger. Mais aujourd'hui leurs femmes surtout impuissantes devant les bandits armés, introduites par les vendeurs de rêves politiques, ont reçu la semence par la force des reins des indésirables de tous ces pays par les guerres. Est-ce la voie royale de l'unification de la CEEAC!!! Seul l'avenir nous le dira. Il y’a un génie centrafricain qui surprend tout le monde et fait des envieux Allez et circuler sur toute l’étendue du territoire du nord au sud et de l’est à l’ouest. Le sango est partout le locuteur commun. Bien sûr chaque fibre ethnique voire tribale y met de son accent et de la désignation des produits qui n’appartiennent pas aux autres. C’est une véritable richesse. Ici dans ce pays quand le président passe aux informations du soir pour son discours de fin d’année où pour faire des invectives sérieuses à l’endroit des opposants où des syndicalistes, il commence d’abord par s’exprimer en Français en arrondissant en arrondissant les phrases extrémistes pour faire bien. Mais reprenant en langue nationale le Sango c’est le plus souvent des injures avec des gros mots, que parfois que même le gosse de moins de cinq ans ne pouvait employer. Mais malheureusement aussitôt sinon en même temps que le souverain parle les traducteurs attitrés donnaient la version à qui de droit. Le lendemain ce sont les organes de presse de France et de Navarre qui en parlent. Mais tout étranger qui débarque en RCA avait s’il le souhaitait la possibilité de prendre rapidement des cours dans cette langue pas très compliquée grammaticalement et syntaxiquement. 5
  • 6. Deuxième atout le volume du massif démographique sur l’étendue des massifs végétatif hydrographique et miniers. Il faut être un « borgne fait Prince » en politique pour ne pas réussir en mandat et même la moitié du mandat à donner le minimum à ce petit peuple longtemps meurtris et longtemps affamé et abandonné aux pires conditions de l’existence humaine. Un jour alors que j’ai accepté malgré moi et sur insistance de ce jeune collègue qui vouait une confiance inouïe dans ma capacité à bien faire (certainement le combat syndicaliste et des droits de l’homme dont l’un des 12 piliers de la sagesse on ne cite pas les contemporains…), oui ce jeune frère devenu Ministre moi-même je ne sais comment. Mais lui il avait son parti politique qu’il animait tant bien que mal. Il me fit appel pour être Recteur. Je lui dis que 1) le salaire d’un chargé de mission dans les Ministères est le même que celui d’un Recteur (centrafricain bien entendu) Vice chancelier rang du Secrétaire d’Etat. Anomalie de la RCA. Je m’occupe du volet Francophonie ou il y’ a des problèmes de toute sorts à traiter pour le bien de ce pays. Monsieur insista et moi d’accepter vu le niveau auquel on a jeté l’Institution universitaire ma maison. Je l’ai accepté surtout que le commandant en chef qui a été le conseiller es qualité sursaut patriotique vient de prendre poste aux Affaires Etrangères. L’atmosphère chaque jour que Dieu a créé va aller de senteur nauséabonde en pourrissement. Toute l’administration n’était remplie que des MLPCiste ou des pro Patassé le Barbu National un jour une mission de la Francophonie se rend à Bangui pour évaluer les casses du sursaut patriotique aux plans humains et la possibilité d’y apporter l’aide nécessaire pour la sortie de crise. Et bien entendu c’est le chargé en mission en Francophonie qui est tout indiqué pour recevoir accompagner la mission dans les situations difficiles de quartiers très touchés par les dégâts collatéraux du fait de cette guerre. Et encore il revient au chargé de mission de préparer le discours à a l’occasion de la réception marquant la fin de la Mission. Quand il s’agit de remettre le papier à son altesse ministre conseiller es sursaut patriotique. Celui-ci écarte d’un revers de la main prétextant que c’est un papier rédigé par un Patassiste. Il lance dans une rhétorique sans support physique devant l’auguste mission de la francophonie qui compte sur ce support pour justifier sa mission même seulement citer les phrases du Ministre. Il fallait par la suit que je remette mon draft accompagne du rapport commun avec la mission pour que les choses entre dans l’ordre. Le pays des « borgnes faits Prince » là où je voulais insister 6
  • 7. davantage pour bien montrer comment l’impréparation dans l’accès aux affaires peut être très préjudiciable pour le Prince et pour le pays par la suite. Quittant les affaires Etrangères où l’imposture s’est installée je m’installe à l’Université où des apprentis imposteurs sont légions parce qu’ils reviennent des steppes et prairies de l’intérieur du pays après avoir coupé tout cordon ombilical avec l’université pour des centres d’activité d’animation du sursaut patriotisme. L’université était un lieu de prédilection de tous mouvements sociaux occultes et ouverts.les anciens étudiants de la jeunesse MLPCistes qui viennent de perdent des situations juteuse et les jeunes loups fraîchement sortis des prairies et steppes les couteaux entre les dents et les kalachnikovs en bandoulière rendaient les activités universitaires délicates. Et alors tant bien que mal on a réussi à organiser les soutenances de thèse de médecine, qui sont des moments de démonstrations politique que je n’ai jamais compris.la chose qui m’a marque et que j’ai définitivement fait mon idée sur les Prince qui forcent les choses pour accéder au pouvoir se résume après ce que je viens de décrire sur cet imposteur de Ministre, vient alors le moment de présenter le discours d’usage du recteur après ceux du Doyen de la Faculté de médecine. Je n’avis même pas chercher à remarquer tout le système protocolaire mis en place pour vénérer le commandant en chef du sursaut patriotique. Le Doyen qui a commencé dans ses propos liminaires par rendre tous les honneurs à cet illustres Libérateurs des humbles opprimés par le régime précédent aucun rapport avec la soutenance de thèse en médecine lui-même médecin. Puis au moment d’aller remettre son papier comme la coutume le demande, je le voyais qui se pliait en deux pour le faire. Un académicien !!! Après mon discours je vais remettre le papier à qui de droit. Monsieur me discrètement me fait signe de rester le temps qu’il me souffle tout ton chapelet des difficultés énumérés sur l’université où penses tu trouver l’argent nécessaire pour les financer ? Puis prends le papier je me retourne pour repartir, un autre obstacle. Le Directeur de Cabinet me fit signe de faire demi tour et d’aller faire la révérence papale devant le crucifix du Saint Père de la Nation. Sans opposer de résistance je suis allé rendre les salamalecs à qui de droit ce fut un rire fou dans la salle et des applaudissements ont accompagné. La salle ne comprenait pas bien ce que le grand Manitou me disait est ce qu’il m’invitait à aller prendre un poste ou il me connaissait personnellement. La question j’en viens comment ce monsieur qui a toute sa vie durant chercher par tous les moyens à accéder 7
  • 8. au pour ne savait il qu’il ya des obligations régalienne parmi lesquelles l’entretien et les soins à apporter aux institutions du genre de l’université, et qu’il ne revient pas au recteur d’y pallier ? Aux pays des « borgnes faits Prince »tout cela est bien possible. Section 2 Position du problème Sans trop s’attarder sur l'approche définitionnelle des termes ethnie tribu et clan et pour le besoin d'aller vite, nous allons cerner le fond du débat dans une perspective d'apporter des réponses aux préoccupations politiques stratégiques de l'heure. L’ethnie est l’élément constitutif de toute société 8
  • 9. humaine. Elle se reconnait par un vecteur langagier commun, les us et coutumes communs. Elle renferme un certain nombre de segments que sont les tribus ou ensemble de clans qui sont des familles plus homogènes et plus proches. Les ethnies centrafricaines peuvent avoir un territoire délimité comme elles peuvent ne pas l’avoir du fait du perpétuel déplacement qu’imposent les facteurs exogènes (razzia guerres conflits), et endogènes (dissensions tribales, conflits de pouvoirs problèmes psychosociologiques et de représentions de la réalité sociale). Le répertoire des ethnies centrafricaines vise : 1) A faire le point sur la confusion des représentations des populations centrafricaines par les étrangers ainsi que par les centrafricains eux- mêmes 2) A lever définitivement au plan politique les clichés quand au partage des responsabilités de la gouvernance politique du pays selon les compétences, les ethnies et les régions. Ces deux niveaux de compréhension des choses suffisent parfaitement pour résoudre un paquet de problématiques qui aujourd’hui restent des équations à plusieurs inconnus pour nos brillants politiciens centrafricains. Mais chose plu importante, chacun peut déjà connaitre ses repères et référentiels par rapport à la fibre ethnique de base. Chercher coûte que coûte à s’extraire du tronc principal, c’est nier ses repères et référentiels objectifs. On court le risque de s’opposer à un frère comme un adversaire ou pire un ennemi. Mais partir de ses propres repères pour écraser les autres c’est aussi malfaisant. Car il n’y a pas de grandes ni de petites ethnies en RCA. Ignorer cela c'est provoquer des situations dont les conséquences nombreuses se ramènent à un dénominateur commun les conflits incessants et plus graves les guerres incessantes. Toutes les ethnies se valent et constituent la richesse du pays. Les a priori et notions du genre nordistes sudistes autrefois savaniens riverains (ramenés seulement à l’Oubangui) alors que le massif hydrologique centrafricain est l’un des plus riches et couvre toute l’étendue du territoire. 9
  • 10. Section 3 Liste complète des Ethnies et liste non exhaustive des Tribus de la RCA. Poussières de peuples et de principautés d’Afrique du Nord du sud de l’Ouest et de l’est, qui ont convergé depuis la fin du douzième siècle dans ce « no man’s land » où se déplaçaient les premiers locataires Pygmées, Les récents locataires ont commencé à s'installer définitivement fin douzième début 10
  • 11. treizième siècle, dans les grandes forêts entourées des savanes herbeuses très giboyeuses et pleines de fauves, de faunes et de flores multiformes et complexes. Ce sont : L’ethnie Banda : Boasche, gbalasché, yama broto, linda, voula, yakpa, ndokpa, banda-banda, dakpa, gbambia, haï, haria, wada, ngalabo, ndri, rounga, yanguere, gbi, mbré, ndélé, Ouassa etc à compléter L’ethnie Baya : Kaka Manza Ali Boffi Boro Kara Zomré Bokoto Gbanou Ngbakamanza Tongo Bianda Souma Bokaré Boda Bohina …etc. L’ethnie Mboum : Kare Tale Pana Gongue Simbal Laka etc.. L’ethnie Sara : Dagba Ngama Mbaï Ngambaï Laï Ndindjo Gula Valé Kaba Baguiro Litos Youlou etc.. L’ethnie Ngbandi : Sango Dendi Yakoma Mbangui etc.. L’ethnie Ngbaka : Monzombo, Issongo, Bouraka, Banziri, Mabo Bobangui etc.. L’ethnie Zandé-Nzakara : Nzakara, Zande Bandia Bangoyi Voungara etc L’ethnie Peulhs : Mbororo, Kouli, Fulata, Foulbé, Akou etc… L’ethnie Pygmées : Aka, Bayaka etc L’ethnie Créoles : Bitikri, Kpatre etc. Voilà les vraies ethnies locataires originels de ce pays avec des tribus dont la liste reste non exhaustive bien que inclusives dans la configuration ethnique de base. Toutes ces ethnies ont des ramifications qui dépassent la simple frontière nationale. Par exemple, les Baya sont proches des Miénés du Togo très répandus RDC Cameroun et RCA. Les Banda se trouvent au Malawi et sont très répandus au Soudan la RDC mais presque la totalité des régions de la RCA. Les Mboum et les Sara occupent toute l’enclave du nord du Cameroun et du Tchad etc.. Les Zande-Nzakara répandus entre le Soudan, l’Ouganda, la RDC et la RCA, les Ngbandi entre la RDC et la RCA ainsi que le Ngbaka. Pourquoi créoles parce que les tribus ainsi dénommées sont en train de subir un 11
  • 12. processus de créolisation c'est-à-dire de perte de repère d’origine et d’assimilation de tous les vecteurs langagiers des ethnies qui les entourent. Voici les propriétaires légataires de ce beau pays qui en s’entre-déchirant à tort ou à raison violence ou ruse politique aidant, elles provoquent le déclin de la RCA et l’empêchent d’amorcer son processus d’émergence idéologique politique économique sociale et culturelle. Sections 4 les clichés à base ethniques qui ternissent la vie sociale et politiques de la RCA (suite) Quand on discute entre centrafricain voici ce qu’on entend A) Le Nord en opposition au Sud Les Sara sont des nordistes 12
  • 13. Certes les Kaba sont au nord comme les Ngama, les Litos, les Dagba. Mais leurs frères Baguiro de la Basse kotto. C’est le nord de la boussole centrafricaine? Il y’ a une ethnie que la plupart des compatriotes n’arrivent pas à distinguer des autres dit des « nordistes » ce sont les Mboum dont découlent les Karé différents des Kara (baya) les Laka différents des Laï(Sara) sont –ils tous des nordistes ? Non puisqu’on les trouve Karé dans le Mbomou et le Haut Mbomou. Encore la boussole centrafricaine B) L’assise politique Du temps du régime Kolingba, on pense que toute la crème des personnalités qui occupent des postes de responsabilité est issue des Yakoma. Et on y met les Ngbougou de la vraie appellation yama ou voula ou boasché ou gbalasché de l’ethnie Banda. Mais aussi les Langba ou Langbassi de la vraie appellation ci-dessus avec les Ngbougou toujours de l’ethnie Banda. Les Zande, Nzakara les Banziri de l’ethnie Ngbaka, enfin les Baguiro (Sara) et Kpatrès. Tout ce beau monde assimilé aux Yakoma petite tribu de l’ethnie Ngbandi. Ceux qui jouissaient des bienfaits du régime Kolingba se gaussaient maladroitement d’appartenir à la fibre ethnique Ngbandi. Les autres subissaient l’opprobre du dévolu jeté sur eux par le reste de la population. Du temps du régime Patassé, la même chose va se passer. On pense que la sphère du pouvoir n’est occupée que par les Sara du nord. On y met alors les Karé, Talé et bien sûr Dagba Valé et autres tribus de l’ethnie Sara, mais aussi les Haï de Paoua (Banda) les Gbambia de Bossangoa(Banda) les Yanguere (Banda) de Berberati. Et les mêmes causes produisent les mêmes effets. La perception politique de la majorité des centrafricains est non seulement erronée mais se table sur l’arbitraire. C) De l’assimilation forcée ou conjoncturelle En fonction des intérêts du moment des individus au sein d’une entité ethnique donnée, on s’affirme de telle ou telle manière. Ainsi il y ‘a ceux qui ont honte d’appartenir à leur entité de base et qui préfèrent épouser 13
  • 14. l’identité de l’ethnie au pouvoir. On se souvient des ministres du temps du régime de Bokassa qui ont changé carrément d’ethnicité pour devenir Ngbaka. Certains vont jusqu’à emprunter des noms dont leur ethnie a du mal à transcrire et à traduire. En démographie historique c’est prouvé que quelqu’un qui porte deux prénoms est soit un enfant abandonné qui a été récupéré dans des maisons spécialisées, ou un enfant d’origine juive. Nom : Marie Prénom : Thérèse. Chez nos frères de l’extrême nord à l’esprit sulfureux ayant perdu tout repère historique du fait de l’assimilation forcé aux coutumes et religions arabo-musulmanes, on trouve parfois des situations similaires : Nom : Ahmed, Prénom : Mohamed ou Nom : Issa, Prénom : Ismaël. Il n’y a pas de référence historique du terroir dans ces désignations de la progéniture tout repère à l’une quelconque des ethnies établies dans ce répertoire. Comment à partir de telles appellations retrouver les références à la fibre ethnique ? Nos islamisés de l’extrême nord doivent y réfléchir. Il y a beaucoup de Banda et de Sara dissimulés derrière des appellations telles que Abakar Mohamed, Ahmat Mahamat. Conclusion préliminaire 14
  • 15. La caractéristique de base de cette classification : un même parler linguistique, une même histoire, des habitudes alimentaires communes, des comportements socioculturels communs. L’intérêt pour la RCA : une langue nationale composée des vecteurs de tous ces parlers linguistiques toujours en train de se faire, se défaire et se refaire constamment Un exemple miniature du ciment entre les différents peuples divers qui ont formé leur unité prélude aux appels panafricanistes. Mais la politique africaine en général et centrafricaine en particulier a ses règles que les démarches et approches scientifiques dans le domaine n’arrivent pas toujours à bien élucider. Il s’y mêle le plus souvent du sentimentalisme de bas étage et l’incohérence de perception des choses, qui trouvent leur explication tout simplement dans l’insuffisance du background suffisant pour s’exercer dans le domaine. Cela n’rien à voir avec les parchemins accumulés dans les facultés de sciences politiques ou juridico sociales. Beaucoup d’hommes et de femmes qui ont passé le clair de leur vie à bourlinguer dans des affaires et qui ont atterri dans les arcanes de la politique, ont fait de la politique non pas la chose qui va s’occuper d’améliorer les conditions de vie du plus grand nombre d’individu par l’amélioration de la cité de la réponse satisfaisants aux préoccupations de la société. Ils ont fait de la politique pour change de profession afin de gagner plus de dividendes de par la nouvelle prestation mais surtout le strapontin qu’ils ont gravi. Beaucoup de politiciens centrafricains sont dans ce cas là. (Anciens ministres avocats personnalité du monde des affaires ressortissants des institutions chefs militaires à la retraite banquier agent courtiers d’assurance etc). Est ce qu’ils font de la politique ? Je crains que non. Ils sont entrain de créer des affaires dont ils pensent retirer les dividendes importantes surtout pour la retraite. Un autre aspect du paysage politique centrafricain dont le ridicule semble rivaliser avec l’opprobre, c’est de penser que le fait d’appartenir à la franc- maçonnerie vous place au dessus de beaucoup de chose. C’est même c’est même un gage de haute sainteté parce qu’on est protégé par un grand gourou le grand maître. Il faut choisir ou on anime son 15
  • 16. association qui vous donne déjà des dividendes substantiels ou on est au service de la nation et des hommes qui ne demandent qu’à mieux vivre. 16
  • 17. Section5 Pourquoi ? Dans quel but ? Quelle plus value capitalisée d’un tel débat pour une sortie durable de la crise centrafricaine, face cachée de toutes les crises tentaculaires en Afrique qui ne disent pas leurs noms et dont personne ne détient la moindre solution? A) Pourquoi ouvrir un tel débat ? L’impérieuse nécessité de dépasser les récits et chants de griots de la part de certains de nos imminents historiens, ceux là qui ne font qu’ovationner ce qui aujourd’hui constitue le véritable syndrome de rémanences des conflits et oppositions inutiles des entités, lesquelles ne demandent qu’à vivre en paix, nous a amené à ouvrir ce débat. Il s’agit pour nous d’instruire les consciences endolories de la jeunesse centrafricaine, habituée aux clichés destructeurs de la nation centrafricaine. Par exemple vous trouverez des thèses entières d’imminents historiens centrafricains cherchant à prouver quelque chose aux centrafricains, sans jamais arriver à se convaincre eux- mêmes. Du genre « les Bayas sont des peuples guerriers », les Banda sont des « fuyards » les Ngbandi sont des peuples pêcheurs. Les sultans sont d’éminents princes qui disposaient d’esclaves dans leurs cours. Ils ne tiraient jamais les conséquences néfastes pour le progrès 17
  • 18. du pays et de l’humanité entière. Mais seulement le côté bravoure et oppression du pouvoir des tyranneaux sur le peuple souverain. L’important aujourd’hui c’est de mettre à plat tous les clichés et chercher au-delà de ces récits ce qui mérite d’être retenu et ce qui doit tout simplement être jeté aux orties de l’histoire de la RCA. Les Ethnies présentées ci-dessus sont comme nous avons eu à le dire des poussières de grands peuples donc des royaumes établis. Leur parcours à travers toutes leurs pérégrinations, est la conséquence des oppressions et répressions que leur faisaient subir les rois tyranniques. Chaque entité n’a rien à envier à l’autre. C’est pourquoi il est normal de voir comment elles ont essayé de reconstituer les royaumes antérieurs en RCA. Chaque village avant la colonisation est une principauté qui dispose d’un Prince avec toute sa cour. C’est bien là où l’intérêt historique devait jouer à font pour essayer de voir de toutes les ethnies précitées, laquelle est plus avancée dans son effort de construction des supports culturels. C’est bien de ce côté ci et non dans les velléités guerrières et esclavagistes qui ont fait plus de mal que de bien à l’humanité centrafricaine. On doit arriver à se poser la question de savoir, quelle ethnie, malgré les vicissitudes de replis devant les razzias esclavagistes et les diverses guerres de domination extérieures a réussi malgré tout à conserver la culture de base, à bâtir des maisons au lieu de vivre dans des pagodes en feuilles de raphia, ou à constamment mener une vie à vau l’eau. Qui tissait déjà des étoffes pour se couvrir pendant que d’autres mettaient des cache sexe et cache séant en feuilles ou écorces de bois. L’explication élémentaire de toutes ces choses pourrait bouleverser des à priori sur des programmes politiques, qui ont la prétention de chercher à résoudre de façon tout à fait nouvelle des problèmes que depuis belle lurette, certaines entités ethniques centrafricaines ne considéraient pas comme un problème, mais comme allant de soi. Nourrir, vêtir, soigner, loger, éduquer ? Quoi de plus compliqué pour ces ethnies dont les pratiques de passage de génération à génération l’ont en lettres d’or inscrites? C’est d’ailleurs l’objet des enseignements de formation et d’éducation initiatiques 18
  • 19. pour les jeunes sur le point de se mettre en ménage dès leur sortie des camps ? Quelles sont les entités qui avaient la vocation d’exercer dans ce domaine? La classification pourrait se faire très rapidement. Et on en déduira très rapidement la profondeur d’une réflexion tirée de l’Ecclésiaste : « j’ai vu dans un pays où règne l’injustice des Princes marchant à pieds et tenant le laisse de chevaux sur lesquels des esclaves montaient » Il y’a des richesses enfouies dans les entités ethniques qu’il faut expurger et en faire un usage utile et productif pour le développement de la RCA. Chacun y verra ce qu’il veut. Retour aux sources, association des valeurs d’hier avec celles qu’impose l’évolution de l’humanité ? En tout cas la vérité se situe au carrefour de ces deux engagements. B) Dans quel but un tel débat ? L’intrusion arabo berbère avec le servage et l’esclavagisme d’une part, l’esclavage et l’exploitation éhontée coloniale et impérialiste européenne à eux deux ont déstabilisé les royaumes et principautés d’Afrique et ont placé des suzerains et des vassaux en place partout en Afrique. La réorganisation des différentes ethnies sur un modèle démocratique pour renforcer à la base une gouvernance politique plus à même d’être au service de la communauté de base serait un premier pas vers la sortie salutaire. L’état souverain avec ses attributs régaliens ne perdra rien, mais il y tirera beaucoup d’avantages. Mais nous avons évoqué très brièvement que, l’ensemble des ethnies répertoriées, les unes ont un territoire délimité. Au moins cinq parmi elles n’en ont pas sur le plan de la délimitation administrative (16 préfectures). Si les Banda sont propriétaires des préfectures suivant : Ouaka, Haute Kotto, Basse Kotto, Bamingui Bangoran ; les Baya l’Ouham, la Nana Mambéré, la Mambéré Kadéi, l’ Ombella MPoko, la Kemo les Zandé Nzakara le Mbomou, et le Haut Mbomou ; les Ngbaka la Lobaye ; les Mboum se disputent le territoire avec les Baya 19
  • 20. et les Sara. Les Sara se disputent le territoire avec les Baya. Enfin les Ngbandi se le disputent aussi avec les Zandé Nzakara et les Banda. D’où il y’a nécessité de créer administrativement le territoire des Mboum, celui des Sara et enfin celui des Ngbandi. On arriverait alors à 19 préfectures ou principautés homogènes ethniquement parlant sur lesquelles l’administration centrale va exercer son pouvoir régalien, celui de lever les impôts, de défendre et de sécuriser les régions, d’asseoir la justice, d’animer la vie politique économiques et sociales. Les autorités princières joueront le rôle de conseil et d’animation des valeurs culturelles morales et spirituelles. Ainsi Paoua Bocaranga et Baloua et Bhé se détacheront de l’Ouham Pendé pour former une préfecture pour les Mboum. Batangafo Kabo Markounda kabo se détacheront de l’Ouham pour former la préfecture des Sara. Enfin, Ouango Gambo Satema Kembe se détacheront du Mbomou et Basse Kotto pour constituer la préfecture des Ngbandi. La question de fond reste celui de lever un certain nombre de défis qui sont : 1) Atténuer les conflits ethniques récurrents entre certaines entités ethniques en constantes rivalités pour la conquête de la suprématie sur un territoire donné, 2) favoriser si besoin se fait sentir, le retour dans leur entité d’origine ceux qui se sont trouvés au carrefour de leur parcours dans un territoire qui ne les acceptent plus. Ils pourront regagner un territoire bien délimité et vivre parmi les leur. 3) favoriser le génie de créativité, de savoir être et de savoir faire spécifique à chaque entité dans un esprit de compétition et non de rivalités dévastatrices. Les éléments de la diaspora intérieure et extérieure à chaque entité trouveront mieux à s’investir dans de telle configuration que dans celles qui sont difficilement contrôlables. Les dividendes tirées de cela, c’est le développement de chaque structure à la base ce qui contribue à la fin au développement du reste du pays. 20
  • 21. C) Quelle plus value capitalisée d’un tel débat pour une sortie durable de la crise centrafricaine, face cachée de toutes les crises tentaculaires en Afrique qui ne disent pas leur nom, et dont personne ne détient la solution? Ce qui est certain, la connaissance des différentes entités qui composent chaque pays est un gage important pour tout décideur politique et tout stratège qui veut s’engager au service du plus grand nombre. L’erreur dans ce domaine est impardonnable car, préjudiciable à pas mal de choses Prenez chaque gouvernement depuis Barthélémy Boganda jusqu’à Cathérine Samba Panza. Faites en l’étude de la configuration ethnique et vous verrez. Ceux qui veulent résoudre les choses par la facilité ou l’insolence y trouveront toujours à redire. C’est la compétence qui compte et non la fibre ethnique diront certain. Et puis il a pris des hommes et des femmes provenant de l’ensemble des préfectures du pays même si c’est au sein de son parti, ou de sa fibre ethnique. 1) La question de compétence joue très peu en politique car il s’agit beaucoup plus du rayonnement d’une politique à travers les hommes qui l’appliquent sur le terrain. Et dans le gouvernement les portefeuilles très pointus sur le plan technique ne sont pas légion. Et puis même à ce niveau un gouvernement travaille en équipe depuis le cabinet jusqu’au conseil des ministres. N’importe qui peut avec un minimum de background jouer ce rôle. C’est trop facile de penser que parce qu’il n’y a pas beaucoup d’hommes et de femmes compétents qu’il faut se retourner vers les seuls compétents dans ma famille. C’est même une grave erreur. Car s’il y a carence de compétence votre propre famille doit en souffrir aussi. 2) Derrière le chef il y a toujours une garde rapprochée de courtisans triés dans le socle familial condition de perduration du pouvoir. Cela ne concerne plus la compétence réservée aux membres de 21
  • 22. famille de celui qui est au pouvoir mais bien d’une question de fibre ethnique. 3) L’éclairage apporté par la connaissance des entités ethniques permet de constater qu’à un moment, le pays est dirigé par les mêmes éléments d’une même ethnie (Président Bobangui (ngbaka), Premier Banziri (Ngbaka) ; Président Boro(baya) et premier Ministre Manza (baya)) 4) L’éclairage donné ici permettra je l’espère d’asseoir des nominations plus rationnelles sans trop tomber dans l’excès avec des gouvernements pléthoriques soixante ministres choisis pour la plupart au sein de la même fibre ethnique et politique. Hier 16 préfectures ; on courait le risque d’oublier celles qui ne disposaient pas de territoire. Avec ce qui vient d’être proposé on aboutit à 19 préfectures toutes les ethnies seront représentées et tout le pays y compris sera balayé par les yeux de ses représentants légitimes. Avec 19 ministres et un chef de gouvernement cela suffit largement. Même si un jour on arrivait à connaitre pour la première fois dans l’histoire des finances de ce pays un balance excédentaire, il vaut mieux capitaliser le surplus que de dépenser dans la prise en charge de ces Messieurs dont tout projet intime éloigne de celui d’un état comme la RCA. Bien qu’il faille reconnaitre une chose, les richesses naturelles légendaires de la RCA n’ont produit que des habitants exposés aux souffrances tout aussi légendaires. 22
  • 23. Section 6 les causes profondes des crises depuis 1894 A) Un pays qui n’a pas de nom il a fallu créer de toutes pièces l’Oubangui Chari Six ans après la conférence de Berlin(1885) les sociétés concessionnaires belges et françaises, anglaise et germaniques se battaient pour qui occuperait les meilleures propriétés. On donnait à cette enclave le nom de l’Oubangui Chari. Sa frontière allait jusqu’à Libengue au sud couvrant l’ensemble des pays Ngbandi (Yakoma, Gbadolité et le sultanat de Bangassou). Dans le sud-ouest tout le pays de la Sangha jusqu’ à N’Gaoundéré. Au nord tout le pays Sara et séparé du Tchad par le Fleuve Aouk. Certes le grignotage des centimètres de ce vaste territoire délimité par les envahisseurs pour le besoin d’hégémonie stratégique mais surtout financier sera l’effet des enjeux entre les envahisseurs eux-mêmes d’abord ceci jusqu’en 23
  • 24. 1960. Mais après l’accession à l’indépendance et la disparition tragique de Boganda (même s’il restait qu’est ce qu’il peut faire lui qui a déjà commencé à être contesté au Grand Conseil par ces voisins de plus furieux et envieux de la situation de la RCA), les voisins commençaient à renforcer leur frontière en rognant un peu sur ce qui est à leur portée. L’Oubangui Chari va se déplacer de Libengué jusqu’à Zongo pour franchir le fleuve et restée sur les collines du GBAZABANGUI. Elle quittera Bétou Yokadouma N’Gaoundéré Moundou pour se draper dans son costume actuel sans pour autant avoir toute la protection nécessaire pour tenir encore longtemps dans cette assiette sans perdre encore de plumes. C’est des pistes pour connaitre les fondements de certaines crises créées et attisées parfois pour le besoin de volonté de puissance par des pays voisins. B) Un pays enclavé et démographiquement affaibli Pays aussi peuplé que le Tchad sous la colonisation l’Oubangui Chari du fait de ce grignotage des frontières des frontières par les pays voisins aoute à cela les longues périodes des régimes de dictature ont fini par faire partir la jeunesse vers des horizons lointains. La masse critique qui est restée n’a pas réussi à impulser tout le développement économique et social. Le ratio démographie /développement est toujours resté déficitaire. Tout effort de développement endogène amorcé par les jeunes sont voué à l’échec. Le climat des affaires ne s’y prête pas ceci depuis les indépendances du pays. Aussi les entreprises préfèrent investir ailleurs dans la sous région où loin en Côte d’Ivoire. On rappelle souvent à la mémoire du centrafricain le déménagement forcé du centre de recherche agronomique de Boukoko véritable perle dans le domaine agricole qui faisait des plants de cacao et de café pour la paysannerie centrafricaine qui a été obligé de déménager vers la CI aujourd’hui en matière de recherche agricole là bas en CI. La RCA ne produit plus de cacao depuis. On évoque à tort ou à raison la réforma agricole juste pour chasser les blancs et le faire remplacer par les cadres centrafricains. Mais les blancs sont partis en dépouillant tout le laboratoire de tous les instruments de la recherche et tout l’équipement. Mais des cadres centrafricains aussi qui n’ont pas 24
  • 25. accepté le chômage du fait du transfert de l’outil principal de leur travail ont suivi les blancs ou émigrent vers d’autres horizons plus propices. Tous ces phénomènes expliquent le dépeuplement antérieur de la RCA. Mais depuis 1979-2015 les coups d’état contre coups d’état les mutineries au sein de l’armée les sursauts patriotiques et les conflits récurrents ont fini par vider une partie importante de la jeunesse. Elle se retrouve dans les pays de la CEMAC ou de la CEEAC. D’autres se sont carrément expatrié vers la France. La question de l’enclavement a toujours préoccupée moult personnalités. Mais à mon avis c’est une richesse. Ce qui doit interpeller la conscience avec la dernière énergie c’est le projet de déviation du fleuve Oubangui vers le lac Tchad. Il vaut mieux préserver tout les réseaux hydrologiques centrafricains pétrole de demain que de le dépenser sous le prétexte qu’ils vont produire des dividendes importantes pour le trésor centrafricain. Le grand projet de l’Union Africaine ne se bâtira pas sur la négation des entités nationales avec leurs richesses humaines et physiques. L’accès aux énergies va être la guerre économique de demain plus dure que les guerres à partir du pétrole et autres source d’énergie. Les solutions aux problèmes résident tout simplement dans la diversification des moyens de transport d’une part (construction de chemins de fer d’autoroute développement des réseaux aériens) diversification des points de sortie vers l’Océan (par l’atlantique : Cameroun, Pointe Noire ; par l’Océan Indien : Soudan). Avec le retour de la paix dans la région et le développement des affaires tout deviendra possible cela nécessite de gros investissements. C’est pour cela que les investissements aujourd’hui orientés vers l’achat des armes vont plutôt être orientés vers les grands travaux (électricité, eau, transport dont : chemins de fer et aviations sans oublier bien entendu bateaux). La question de l’enclavement sera résolue. Quant à la question démographique quand les guerres cessent et que les affaires démarrent, les hommes et les femmes reviendront et se remettront à procréer dans des conditions sanitaires plus adéquates C) Le virage à 180° de la politique de Barthélémy Boganda 25
  • 26. En 1960 soit 75 ans plus tard l’Oubangui Chari va changer de nom pour prendre celui de RCA nom de rêve créé de toutes pièces pour appliquer une vision panafricaniste à la Boganda. Mais qui a subi l’échec cuisant personne n’y croyait même en Afrique centrale. Si le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) ratissait large en Afrique occidentale française malgré les trahisons des assimilationnistes (Senghor avec son PSA ou Parti Socialiste Africain) comme Boganda d’ailleurs en Afrique Centrale avec son Mouvement de l’Evolution Sociale en Afrique Noire (MESAN), c’est à cause du manque d’une idéologie de base forte. Boganda affirmait haut à qui veut l’entendre qu’il n’est pas communiste. Il n’est pas non plus capitaliste il dénonçait les pratiques des usuriers capitaliste en RCA. Mais Boganda avait sa coopérative la SOCOLOLE (société de Coopérative de la Lobaye et de la Lessée. Parti d’une vision régionale(Afrique) Sous régionale (Afrique centrale latine), pour atterrir à la création d’une entreprise à la dimension d’un village qui n’embauche que la fratrie au sein de la fibre ethnique. Cela interpelle déjà la conscience des progressistes et mêmes de ses amis au sein de son parti, mais surtout les hommes usuriers au sein de la compétition mercantiliste coloniale. La vision politique ambitieuse ne correspond en rien à la pratique sur le terrain politique, économique financier et socioculturel. Vouloir la chose et son contraire. Demander le beurre et l’argent du beurre. On veut l’indépendance dans la France nourricière patrie de l’humanisme. De telles positions équilibristes ne peuvent conduire qu’à un échec idéologique et politique et stratégique dont les conséquences sont : la mort ou la descente aux enfers au pire l’exil hors du terrain d’actions du responsable dans les pratiques de la politique colonialiste. Cela on le verra va être la caractéristique de la versatilité de tous les dirigeants de ce pays maudit jusqu’à ce jour. Qu’on se le rappelle les mots d’ordre lancés sous le régime Bokassa, à descendre dans la rue pour réclamer les 99 cts manquant dans le franc CFA théorisés par 26
  • 27. un éminent économiste et financier jeune encore et fraîchement sorti des bancs de l’université à l’époque certes. Mais qui a fait descendre tous les désœuvrés, sans oublier les vendeuses de manioc et poissons séchés du marché central qui ont cru qu’enfin elles allaient jouir des dividendes d’un pouvoir tyrannique en perte de vitesse parce que financièrement, les caisses de l’état sont vides et que les large masses vivaient de pains secs . Non de manioc et de cacahuètes grillés et d’eau fraîche. Tout ce beau monde va se déferler vers la représentation de la Puissance tutélaire pour brûler drapeau et autres armoiries. Il a fallu de peu que cette puissance tutélaire abandonne l’un des plus minables pays de son pré carré. De là à penser que ce sont ces soulèvements qui ont un peu poussé le régime de Giscard d’Estaing après le décès de Pompidou à aider un peu la RCA pour rembourser au moins 50cts des 99 réclamés par Bokassa sous forme d’investissement dans le sacre impérial, il y a un pas qu’il ne faut pas franchir. D) Le sursaut patriotique de mars 2003 applaudi par tout le monde ovationné par les intellectuels, la jeunesse en mal de volonté de puissance et la dérive politique de la classe politique centrafricaine Mais si on suit le fil de notre analyse, le beurre et l’argent du beurre reste déterminant dans toute demande politique de ce pays. Le comble du ridicule va être franchi avec le sursaut patriotique qui va entraîner comme une marée humaine, fantassins enturbannés venant directement de l’extrême nord du Tchad assoiffés de belles voitures et rompus dans une brutalité légendaire. Ils étaient utilisés même au service de protection de l’aéroport pour prévenir tout retour de Patassé dit « Barbu National » au pays. Zone très sensible où les touristes avaient pour leur compte si jamais ces enturbannés étaient au contrôle des papiers. Mais en plus de cela les libérateurs, jeunes désœuvrés qui certes ont servi longtemps à l’ombre du régime du Barbu National et qui ont attendu les dividendes d’un pouvoir conquis aussi à coup de campagne éhonté et trompeuse de « victoire 27
  • 28. camarades » leitmotiv scandé jusqu’à y compris dans les arcannes des grandes réunions de ces pairs africains (CEMAC, CEEAC, UA). Mais cette jeunesse qui n’a pas toutes les dividendes attendues finira par regagner les rangs déjà serrés des libérateurs. Et ce sont eux qui vont tenir en haleine toute l’administration. Les bourses doivent être payées à un comité spécial de cette jeunesse. Les intégrations sont conduites de mains de maîtres par eux. Les sans- diplômes étaient légions dans tous les secteurs de la vie socio économique et financier, mais ils excellaient surtout dans les rapines et le braquage. Un jour le Prince nouvellement installé fut invité par ces fantassins voyous dans leur « cantonnement » mot consacré dans ce pays « des borgnes faits Princes » au RDOT sur la route de PK12 sortie nord du pays, pour qu’il vienne rapidement régler l’addition du pouvoir conquis par les armes, pour leur permettre de retourner dans leurs lointains Toubous lands. Ce jour là a failli sonner le glas du régime autoproclamé mais surtout le lynchage du commandature. Mais longtemps après le retour des légions du nord grassement récompensés et richement pourvus des dépouilles du fait de guerres, la vie politique reprend ses droits. Commencent alors les intrigues et contre intrigues jusqu’aux premières élections qui vont donner aux intellectuels engagés dans ce tsunami du sursaut patriotique tant ovationné, la couleur du nouveau régime de façade en réalité ancien régime avec les mêmes types de comportement politique. C’est alors que l’un après l’autre certains intellectuels commençaient à quitter le bateau ou à être remercier parfois comme des malpropres. Ceux qui défendaient becs et ongles pour se maintenir sont soit des lèches bottes soit sont utilisés dans de sales et pires besognes. L’université univers propice à la quiétude pour le « Cogito ergo sum » et le « « Eureka », deviendra l’univers des Souk et du Far West où se vendent toutes les recettes du bon candidat de Victoire camarade d’hier tombé en défaite camarade et les velléités sursautpatriotique des jeunes avec de vrais couteaux entre les dents et mêmes des armes de destruction massive à vous éliminer le nombre insignifiant d’étudiants encore en vie après le passage des Banyamulengués et 28
  • 29. Zakawa d’hier relayés aussitôt par d’autres Zakawa plus impropres de coexistence du temps de son altesse le commandant en chef des Zapatéros du millénaire naissant. C’est longtemps après que je vais réaliser pourquoi on m’a fait appel pour prendre la direction de ce bateau Université que les tempêtes et bourrasques de tout genre poussaient dans toutes les directions. Il ne s’agit pas de récompenser un sous caporal ayant réussi à descendre les contre-révolutionnaires qui brandissaient les banderoles du Victoire camarade. Loin de là je n’appartenais ni à l’un ni à l’autre. On ne m’a pas compté dans les troupes de la steppe ou de la forêt ou de l’extrême nord ni même de la forêt du Moyen Congo. Où là bas aussi ceux qui se sont repliés devant l’agressivité du son de cor du victoire camarade ont prêté main forte au grand Maître « es construction » des murs de lamentation de l’Afrique centrale dans le Moyen Congo. On m’a hissé je dirai plutôt descendu dans le guêpier universitaire juste en pensant que mon passé syndicaliste un peu brillant pour avoir cloué le bec à des paltoquets qui marchaient sur ceux qu’on disait « intellectuels » pourrait aider à ramener le calme un temps soit peu. Les anecdotes que je vais soumettre pourraient aider à faire le jugement sur la réponse. Car il ne s’agit pas de se camoufler pour continuellement mentir aux autres et se déjuger car finalement la mauvaise foi fait son domicile devant votre porte et devient votre pâture jusqu’à la fin de votre vie. Sans mentir quand cela arrive à un homme sa vie ne sera que de courte durée. Il vivra des moments de pires souffrances d’amertume et de mortifications. Anecdote1 Je viens de prendre poste à l’université. Les premiers à me rencontrer car je ne suis pas demandeur dans ce domaine, comme ceux qui s’appuient sur ces pauvres écervelés (nous sommes passés par là ô jeunesse - nous tient) pour diviser, afin de régner. Surtout quand on sort directement des prairies et désert du nord et porte la dénomination de libérateurs, sans se libérer soi-même. La fougue de 29
  • 30. départ à l’entrée de la porte du bureau rectoral va rencontrer le calme du vieux spécialiste « es mouvements sociaux ». La tempête s’est transformée en une bise du matin quand vous serrez votre bien aimée dans la poitrine et lui soufflez « je t’aime bébé ». Les femmes bien nées comprennent cela facilement. Pour diriger un pays il faut avoir cela en vous. Sinon comment vous qui êtes incapable d’éteindre un petit feu sur un lit de deux mètres sur soixante dix centimètres à deux personnes, vous prétendez le faire avec un lit de six cent vingt trois mille km2 avec quatre millions d’individus. Les étudiants s’apprêtent à quitter le bureau sans café ni enveloppes pleines de billets craquants. Je le regrette pour le premier, mes mignons enfants étaient dans la demande. Moi-même j’avais une vieille voiture 4l que je peinais à faire le plein (Recteur nouvelle cuvée !). Je les retiens pour leur dire aujourd’hui vous venez sous plusieurs bannières coordination de ceci coordination de cela. Mais expurgez les statuts de l’Association Nationale des Etudiants CentrAfricains (ANECA). Mon Directeur des Affaires Académiques vous aidera à le faire. Je partirai d’ici en laissant votre association debout au moins votre combat sera plus écouté. Le Directeur des affaires académiques est devenu Recteur après moi et même reconduit une deuxième fois il me dit souvent lors de ces déplacements à Brazzaville, « j’applique votre manière de conduire les affaires en matière de direction des hommes. Quand je partais pour mon poste à Brazzaville l’ANECA était reconstituée avec de brillants étudiants dont NZEWE, ADOUM, et bien entendus certains sulfureux situationnistes et chercheurs de postes qui le faisaient avec une lampe torche en plein midi. Les brillants ont des responsabilités au sein des cabinets ministériels et les organismes internationaux aujourd’hui (je ne sais pas s’ils sont responsables eux- mêmes mais ce n’est pas l’objet du présent appel). Anecdote2 30
  • 31. A peine les étudiants sortis, je reçois un sulfureux élément du grand parti pulvérisé par le tsunami sursauptriotique. Les cheveux complètement aux vents et la barbe hirsute. Celui là sur lequel pèsent tous les soupçons des destructions en règle des structures administratives. J’ai pris toute la précaution pour ne garder que le Vice Recteur cet aîné de quelques piges de différence seulement. Les mauvaises langues qui enviaient ce poste académique sans avoir la haute moralité ni la sagesse nécessaire d’ailleurs pour le faire, criaient à qui veulent les entendre à la sénilisation du Rectorat. Eux qui étaient incapables de traiter avec toute la rigueur éthique et déontologique les petits dossiers des services au sein des départements, décanats. Comment peuvent-ils réussir pour les lourdes et difficiles missions de redressement d’une Université en pleine tempête ? Monsieur se courbe en quatre dans une posture qui surprend les séniles que nous sommes le Vice Recteur et moi. Après tout, ce monsieur se souvient enfin que c’est nous qui avons contribué à le former loin des écoles annexes ou connexes des petits ou grands partis de libération des routes de la grande bouffe et non du brainstorming. « Monsieur le Recteur, je ne vais pas vous faire perdre tout votre temps précieux. Je m’apprête à voyager vers le Cameroun pour finir ma formation là bas. Etant donné la situation devenue difficile pour les militants de notre parti ». Alors mon cher X qu’est ce que vous attendez du Recteur de l’université ? « Retirer les originaux de mes diplômes très rapidement pour sortir du pays ». Je lui réponds. Il n’a ya pas de difficulté de ce côté mon ami. Mais en tant que spécialiste dans le domaine puisque Vous avez longtemps géré cette affaire, les procédures, vous les connaissez bien mieux que moi. Mais pour vous, ancien autorité de ce pays le Vice Recteur mettra la célérité nécessaire pour que cette affaire soit réglée dans un temps raisonnable. Il se lève précipitamment pour repartir en rendant tout le salamalec possible propre à la fibre ethnique de ma mère du nord. Mais la sagesse des séniles (qui, je l’avoue aujourd’hui me surprend moi- 31
  • 32. même,) m’amène à retenir la main du curieux visiteur. Celui qui pensait que sa mission est terminée et qu’il fallait sortir et aller rendre compte à qui de droit. Il voulait se détacher rapidement pour les activités dont il est passé maître au sein du grand parti qui bat de l’aile mais qui n’est pas mort. Mon cher X Vous appartenez bien à un grand parti qui a son passé, mais aujourd’hui vous lutter pour un avenir ? Oui monsieur le Recteur répond-il. Alors écoutez-moi bien cher cadet et même fils. Je ne connais pas l’âge de ce monsieur. (Comme me reproche mon épouse, « souvent tu appelles tout le monde cadet connais-tu leur âge) Pour moi tous ceux que j’ai formés sont soit mes fistons soit mes cadets. Le reste me préoccupe peu. Mon cher fiston disais-je si le grand parti commence par tout raser y compris le projet de brûler les bureaux des services centraux de l’université comme cela a été pour les services d’examen, le Building Administratif et autres structures socio économiques. Quand il va reprendre le pouvoir Il va travailler sous les cocotiers et les palmiers et les manguiers ? Il voulait répondre la parole n’est pas sortie et le sénile ne lui a pas laissé le temps. Va fiston demain venez chercher vos diplômes. La Secrétaire entre avec les dossiers l’air ahuri. Le Vice-recteur est resté il avait des choses à me dire sur ce qui s’est passé entre ce monsieur et moi. Mais c’est la Secrétaire qui va nous tenir en haleine. « Patron qu’est ce que vous avez dit à monsieur X ! Pourquoi lui demandai-je ? Il descendait les marches de l’escalier quatre par quatre on dirait qu’il est poursuivi par un diable. Je lui répondis » paroles du serviteur de Jésus-christ fils du Dieu vivant, ce sont les anges qui lui ont donné des ailes pour ce qu’il voulait faire ici. Qu’est ce qu’il est venu faire ? Madame arrange toi pour sortir les originaux des diplômes de l’ancien Directeur des Examens il voyage bientôt au Cameroun et arrête de nous poser des questions. Le Vice- recteur a quelque chose à me dire en particulier. Et on a rit. Le Vice recteur se lève et referme la porte sur nous. Lui qui se croyait plus rationnel, parce dans ce pays tous ceux qui sont athées sont supérieurs aux croyants. Les premiers dénient toute protection de cet ordre, sur le plan terrestre, universel et pluriversels. Le Vice-recteur me demande comment êtes- vous au courant de tous les dégâts 32
  • 33. commis par ce monsieur et celui qu’il préparait à faire aujourd’hui? Je lui dis mon ami, ce monsieur est venu en mission d’éclaireur pour l’autodafé de l’immeuble abritant les services centraux de l’Université. Le Vice-recteur allait commettre l’erreur de m’appeler grand frère mais se retient et dit « Patron qu’est ce qu’on fait ici, il peut rappliquer à tout moment. Je luis dis tout simplement c’est pour cela qu’on a mis un sociologue es qualité mouvements sociaux en première ligne sur l’institution. Rien absolument rien ne se passera tant que je suis encore là lui répondis-je. Le Vice-recteur lui aussi il sort de mon bureau sans mot dire mais l’air angoissé. Les dossiers importants méritent un traitement attentionné. Normalement le Vice- Recteur ne rentre pas tant que le Recteur est encore aux bureaux. Mais quand je finissais tard à 18 heures ce jour là, par ces temps de règlements de compte, ma secrétaire entre et me dit. Patron il faut partir les temps ne sont pas sûrs. Tout le monde est rentré depuis longtemps déjà. Le Vice-recteur est parti lui aussi quelques instant après le départ du représentant du grand parti. Et d’ajouter. Il paraîtrait Patron qu’un groupe de gens avec des barils et des bidons remplies de carburants étaient en ordre de guerre dans la société centrafricaine de télécommunication. Leur objectif vise à brûler les bureaux des services centraux de l’Université. Remarquez nous sommes resté deux vous et moi. « Arrange tes affaires ma chérie (c’est comme cela que j’appelle mes secrétaires sans prétention d’aller jusqu’à l’épiderme, elles appartiennent à d’autres hommes plus compétents dans ce domaine que moi). Ô Centrafrique si tous les hommes et toutes les femmes sur le lieu du travail ne profitent pas de leur statut pour arracher les femmes et les maris d’autrui le pays marchera mieux. Ma chérie, disais-je, nous allons t’accompagner dans ma foutue voiture 4l. Le projet a échoué. Car le fait d’avoir percer le secret a créé la peur d’écouter que le Recteur a mis le doigt sur ce qui blesse. Mais les services centraux sont restés intacts à ce jour. La foi c’est pour le vulgaire commun de mortel l’espérance de quelque chose qu’il ne voit pas. Mais pour le rationnel dans le même domaine, c’est la continuelle démonstration de ce que les autres ne voient pas. Y croit celui qui veut. 33
  • 34. Anecdote3 Le spécialiste es qualité destruction des édifices administratifs sortis, et la journée de travail terminé, nous rentrâmes à la maison en déposant la secrétaire à son taxi. Le lendemain matin très tôt je me rends au travail où le Vice Recteur fond en excuse pour être parti avant moi. J e lui dis mon ami ce que nous gérons là si le cœur nous lâche cela peut nous conduire directement au cimetière. Qu’il ne s’en fasse pas si l’atmosphère devient critique il vaut mieux préserver sa vie je n’ai pas de reproche à faire ce côté, pourvu seulement que je sois prévenu du départ. La journée ne va pas tarder à créer d’autres surprises. Des troupes françaises venues tout droit d’Abidjan après avoir cassé du nègre là bas, pour soutenir le sursaut patriotique du commandant en chef. Le Vice recteur et moi étions appelés à l’hôpital où la secrétaire générale de l’université vient d’être admise en urgence. Le cœur ne tient pas avec tous ces remous. C’est en ce moment que les anges sauveurs vont investir l’université sur le motif que là franchement j’ignore. On ne peut pas tout savoir ni tout faire sinon on est Dieu. De l’hôpital le Directeur des Affaires Administratives et Financières nous fit appel de revenir très rapidement au Rectorat. Quand on est arrivé le Vice-recteur et moi, le Directeur me souffla à l’oreille que la situation est grave. Il vaut mieux tout fermer et rentrer à la maison. Les français ont tiré partout il y’a des blessures même la doyenne de la Faculté des Lettres a reçu une balle à la jambe. Je lui réponds ferme ton bureau et dis aux autres de fermer les leurs et partez. Le Vice- recteur et moi resterons ici pour gérer la situation. Aussitôt dit aussitôt fait. Tous les services sont fermés. Dehors c’est la surchauffe sur tout le campus ça tirait partout. Les étudiants étaient en rang de guerre contre les soldats français. J’envois chercher le chef militaire français qui a hésité longtemps mais s’est amené. Un colonel avec deux autres sous officiers avec lui. Il ne me salue pas. Moi non plus. Je lui demande sans me lever et sans lui donner l’ordre de s’asseoir : qui vous a demandé d’investir le campus universitaire ? Il me dit pourquoi ? Je lui dis ici c’est moi qui pose les questions et vous 34
  • 35. répondez. Là son généralissime légionnaire casseur de nègres dans les prairies et steppes africaines réalise qu’il a affaire à quelqu’un qui veut lui damer le pion. Alors pour rendre la monnaie de singe. Il dit Je n’ai pas d’ordre à recevoir de vous. En Côte d’Ivoire les étudiants dans les mêmes troubles on a tué beaucoup d’entre mes frère d’armes Aujourd’hui les étudiants ont blessé une caporale. Il croyait d’abord m’effrayer (la crainte est centrafricaine) ensuite m’émouvoir (l’émotion est nègre). Je lui dis monsieur vous n’êtes pas en Côte d’Ivoire un ! de deux Connaissez-vous ce que l’on appelle la franchise universitaire ? Il était en train d’hésiter et de bégayer ! Alors je continue en disant sachez le maintenant. Ici la seule personne habilitée à faire descendre des éléments de force de défense et de sécurité sur le campus c’est moi. Il n’y en pas d’autre. Il ne pouvait plus tenir du haut de son 1m85. Il demande à s’asseoir alors je lui indique un fauteuil les autres sont au garde à vous. Je demande à ma secrétaire d’appeler l’ambassadeur de France. On dirait que celui-ci attendait et suivait les choses de loin. Ô services secrets vous finirez par tuer tous les cadres de ce continent. A peine celui-ci décroche je n’ai pas utilisé les formalités diplomatiques d’usage. Je lui demande Monsieur l’ambassadeur j’espère que vous connaissez au moins ce que c’est que la franchise universitaire ? Monsieur le Recteur mes respects disait celui-ci je suis professeur de géographie à l’université X en France avant de venir ici. Nous sommes des collègues. Je vous demande une faveur tout simplement que cette affaire ne s’ébruite pas dans les journaux. La coopération africaine avec la France a déjà trop souffert avec ces imbéciles qu’on envoie et qui tirent partout sans recevoir d’ordre de qui que ce soit. Passez-moi je vous prie le colonel en question je vous en prie monsieur le Recteur. Je tends le combiné au colonel qui s’empresse de prendre. De la manière dont ce colonel hautain et arrogant tout à l’heure répondait au téléphone laisse entrevoir un changement radical. Très vite il raccroche me rend les honneurs et descend renvoyer ses troupes à la caserne au grands you !you ! des étudiants et badots. Aussitôt après, le téléphone sonne. C’est le conseiller es qualité sursautpatriotique son altesse le Ministre d’état à l’enseignement 35
  • 36. supérieur qui appelle. Isaac c’est vrai que vous avez répondu dans les termes que je viens d’apprendre à l’Ambassadeur de France ? Je dis Comment cela Monsieur le Ministre ? Il me répond en tout cas félicitations ! Chapeau ! Moi je ne ferai pas ce que vous avez fait. Je vais rendre compte à qui de droit. Ignorant peut-être lui-même que ce qui de droit a ses réseaux plus au dessus des relations du Ministre avec la piscine. Ainsi va le pays des « borgnes faits Princes » Anecdote4 Un jour, l’illustre conseiller qui a fait descendre le commandant en chef pour le sursaupatriotisme me demande de venir dans son bureau bureau très tôt avant l’arrivée du reste du personnel. Je me demandais qu’est ce qu’il va me dire de si précieux. Mais les bruits courraient déjà qu’un changement va se faire à l’Université. Alors quand je suis arrivé monsieur le Ministre me dit : Monsieur le Recteur je vous ai fait venir pour vous dire ceci : Je vais me séparer de vous. Tout ce que vous avez fait à l’université est bon, même très bon, et il s’est mis à égrener comme un chapelet toutes les missions difficiles que j’ai réussi à l’Université.Et je lui demande à mon tour quelles sont les raisons de ce divorce ! Isaac mon ami je ne veux pas que dans mes déplacements dans les hauts milieux de Bangui on ne parle que du Recteur BENGUEMALET et jamais de son Ministre. De toutes les façons entre nous vous volez de succès en succès et j’en ai le cœur un peu gros. J’ajoute mais mon cher (puisqu’il m’a appelé ami). Si on parle du Recteur en bien tout est à l’honneur de son Ministre qui lui donne des instructions qu’il ne fait qu’appliquer. Mais les humeurs nauséabondes de l’orgueil, la jalousie sans fondement fermaient l’esprit de cet homme dont tout séparait de la gestion des affaires de l’état à ce niveau de commandement. Ajouté à cela, l’impatience petite bourgeoise chez ce paltoquet (parait-il ancien boxeur des arcannes nébuleux des bas fonds du Km5) lui enlève toute possibilité et même capacité à comprendre la profondeur de cette sagesse prononcée par le Recteur. Je dois me séparer de vous Monsieur le Recteur revenait à chaque fois dans sa bouche comme une litanie. Et 36
  • 37. il erenchérit : Monsieur le Recteur, je ne comprends pas à chaque fois que j’en parle avec le chef de l’état il le rejette en disant laisse cet homme il fait du bon travail. Mais esprit obscurcie par la haine et la jalousie infondée. N’est ce pas ce même Ministre qui a égrené les chapelets des missions bien accomplies ? Qu’est ce qu’il reproche au chef de l’état ? Non Monsieur le borgne fait Prince voulait réussir sa Mission seule sans l’aide d’un plus brillant que lui qui ne demande qu’à faire correctement son travail. Il veut la réussir avec des gens de même étoffe intellectuelle ou nettement en dessous du genre paltoquet comme lui. Ce qui devait arriver arriva. Les paltoquets du genre chercheurs de postes à l’université avec une luciole en plein midi de la zone équatoriale ce n’est pas cela qui manque à l’Université. Même parmi ces gens qu’on croit être au desuus des pratiques ancestrales du genre enterrer une victime animale ou même humaine pour accéder à un petit poste alimentaire à l’université n’est pas la préoccupation des académiciens, Allez-y voir là bas. L’éternel agent de surveillance de l’immeuble qui abrite les services centraux quelqu’un de même fibre ethnique que moi était tellement étonné et même malheureux de n’avoir pas eu sa part des victimes sacrifiées par tout candidat au poste de recteur à l’Université de Bangui, qu’il est monté le premier jour de mon installation demander à qui j’ai organiser les cérémonies victimières de mon accession à cet haut poste de souveraineté académique. J’en avais tellement ri. Que le lui ai filé dix mille francs pour ses courses alimentaire du mois afin de nourrir ses nombreuses progénitures et certainement coépouses. Monsieur est polygame. Ayant empoché cette pactole il se met lui aussi à égrener les noms de tous les académiciens qui ont gavé les agents de surveillance de victimes animales surtout (moutons chèvres taureaux porcs etc.) A peine le trou creusé et la bête remise au groupe pour exhumation, l’impétrant se retourne pour disparaître dans la pénombre de peur qu’un autre le surprenne. Le trou est aussitôt refermé. La bête prend une autre direction pour la cuisine du restaurant universitaire ou chaque agent prenait la part qui lui revenait de droit de creuseur de trou. 37
  • 38. Attention peuple centrafricain longtemps soumis longtemps bernés par les paltoquets aux parchemins qui n’ont rien servi qu’à marcher pieds nus les nuits dans des pratiques sectaires d’une religion obscurantiste qui ne dit pas son nom ou des pratiques telles que ceux qu’on vient de voir. Il y’en a nombreux parmi ceux qui se mettent à la ligne de départ des prochaines consultations nationales. Posez- leur dès maintenant la question. Qu’est ce qu’ils pensent des victimes animales et humaines comme gages pour accéder à la gouvernabilité centrafricaine ? Et vous ferez votre choix. Cette même question doit être posée à ceux qui affirment ouvertement être derrière un grand Bâtisseur des murs de lamentation pour vous faire peur pour rien. Mais revenons à notre sulfureux et versatile individu que toute la communauté internationale en mal d’avoir un représentant d’une fibre religieuse particulière pour être un premier Ministre afin d’expurger le mal centrafricain à l’origine de la crise rampante et tentaculaire. Après avoir tergiversé longtemps et tourné autour du pots il me demande Monsieur le Recteur qu’est ce qu’il y’a entre vous et le président Bozizé? Qu’est ce qui vous lie tous les deux ? Question bassement idiote et à raz de plancher. Mais c’est vrai notre paltoquet débarque tout droit du bord de la seine et a oublié tout des liens sociaux qui fondent le vivre ensemble en Centrafrique. Je lui réponds tout simplement. Monsieur le Ministre nous sommes en Centrafrique allez lui demander vous-même vous êtes son collaborateur rapproché et direct.. Il renchérit je dispose des arguments suffisants pour aller le convaincre maintenant. On a rendez-vous cet après-midi. Sache que j’ai déjà ton remplaçant monsieur le Recteur. Puis je savoir son nom, lui demandai-je ?. (Craignant qu’on me place un militaire ou un policier). Car quel que soit le grade universitaire de la personne, ce ne sont pas tous les docteurs qui choisissent ce métier ingrat mais noble d’être académiciens. Il me donne le nom et cela m’a soulagé. Cela dément les rumeurs de Bangui. Je me lève je serre la main de mon ami Ministre et fieffé judas et m’arrête pour lui dire : Monsieur le Ministre je suis venu aussi vous demander une faveur. Là il sursaute me prend par la main on rentre dans le bureau et referme la porte l’air de penser que je voulais me jeter par terre pour prier son altesse 38
  • 39. le vénéré prophète d’Arabie saoudite de me trouver un puits de pétrole. (Encore une faveur pour un autre poste). Je lui dis je vous demande l’autorisation d’aller procéder aux formalités de ma prise de fonction dans mon nouveau poste à Brazzaville. Là Monsieur change complètement de posture et se cabre comme le boxeur qui vient de recevoir un direct dans la tempe Un sentiment de honte et de profonde gène s’empare de l’orgueilleux. Dans quelle institution ? Murmura-t-il ? Et de se mettre à citer toutes les institutions dont le siège se trouve à Brazzaville en se trompant bien sûr sur certain dont le siège est à soit à Kinshasa ou Libreville. Ô folie de la bassesse ! Ça vous tient aussi les borgnes faits Prince. Il n’a pas reçu de feed back de ce côté de ma part même si je donne le nom le connaîtra-t-il ? le projet vient d’être créé. Puis pour la première fois il réalise la grandeur d’âme de cet humble dont on fait l’éloge partout dans ses lieux de prédilection. Il me serre respectueusement les mains en disant félicitations pour tes nouvelles missions. Je veillerais personnellement à ce que les formalités de départ se fassent correctement. Et d’ajouter : « j’ai maintenant des arguments suffisants pour convaincre Bozizé ». Ce n’est pas ce qui était dit avant la confession du sage ! Il paraît que le frileux personnage « es combines de basse cour » avec son équipe de combinards véreux de l’université aussi sont allés trouver le commandant en chef pour lui dire que le Recteur qu’il défend bec et ongles aurait démissionné de son poste, pour aller travailler à L’UNESCO.Même un membre infuent ancien recteur lui-même farouche opposant de syndicaliste devenu Recteur a été un chaud architecte dans la combine pour enlever l’indésirable Recteur pour installer le nouveau dont la caractéristique principale c’est l’occultisme et l’à plat ventrisme devant tout ce qui est dominant. Ô mensonge ô fétichisme ancestral tu nous tiens les chercheurs effrénés de postes dans de terrible gadoue dans le pays des « Borgnes faits Princes ». Fin des anecdotes ou du moins suspendons les anecdotes qui ne font que montrer une certaine autosatisfaction qui en dernier ressort risque d’être de l’auto flagellation. Laissons aux autres de parler de soi. 39
  • 40. Ces anecdotes ont cette chance de montrer au moins deux choses 1) comment fonctionne l’administration au pays des borgnes faits Princes 2) comment fonctionnent les hommes au sein de l’administration et leur rapport avec la société. Comprendre cela c’est réaliser un grand bond dan la connaissance de la bonne gouvernance Très vite la caractéristique fondamentale de la politique de notre pays à savoir le ridicule et la bassesse va rattraper ce spécialiste des coups d’états manqués chaque jour que Dieu a fait sur cette terre depuis le règne du tyranneau Bokassa jusqu’au Barbu National Patassé. Bozizé ne manque pas de se comparer à son autre frère des armes, autoproclamé lui aussi du Burkina Faso un certain Sankara. Le ridicule devient un mode de comportement et de gestion des affaires politiques du pays depuis l’avènement de cet homme. Le ridicule ne tue pas le centrafricain. Comme l’exprime le dicton dans le jargon africain explicitement : « la honte n’est pas autorité centrafricaine ». Au pire moment du développement chaotique du pays où tous les lampions de la gouvernabilité sont passés au rouge vif, le président de la Commission de la CEMAC a cru avec toute l’indélicatesse qui est la sienne, qu’il n’existe pas de centrafricain avec des visions qui arrivent au niveau de sa cheville. Il va jusqu’à réclamer dans l’ordre protocolaire qu’on le place avant le chef de l’état du petit pays des borgnes intellectuels. Malgré quelques remous de la part de la diplomatie centrafricaine pour ramener l’ordre dans cette grande institution, la RCA va perdre des plumes dans toutes les autres institutions annexes ou connexes du fait de la forfaiture et de la faiblesse mêlées au complexe d’infériorité dans le comportement des hauts dirigeants du pays. Beaucoup de postes de souveraineté dans ces institutions qui revenaient aux centrafricains, ont été arrachés sans qu’aucune autorité ne puisse intervenir. Parfois même l’autorité suprême 40
  • 41. demandait maladroitement « qui des nôtres (politiquement ou ethniquement correcte) occupe le poste » ? Si la personne ne répond pas du critère, alors elle peut aller se faire voir où elle veut, au risque de perdre la souveraineté dans l’institution en question Un ami Burkinabé en mission à Bangui me demandait qu’est ce que j’ai laissé après moi dans cette université. Moi élu par mes pairs président de la Conférence des Recteurs des Universités Francophones d’Afrique Occidentale Centrale et océan Indien, conférence des Recteurs pour la région Afrique centrale et l’Océanie(CRUFAOCI). Je lui ai dit à peine élu à peine viré par la politique et je me suis écarté du pays pour voir comment la politique va gérer l’académique avec les libérateurs sortis des fourrés et steppes de la RCA. Il me dit (étant lui-même un ancien camarade de la FEANF section de Lyon où avec de brillants éléments tels que Philippe Lavodrama Gopayo Nguerekata Tobie Ngaragba Koyazounda ) on portait la réflexion et le combat à un niveau supérieur face à des congolais, gabonais et camerounais, voltaïques aujourd’hui Burkinabé. Comment ce sont ces hommes là qui font et défont les hommes chez nous. La RCA a-telle véritablement perdu le nord. Tout cela parce que notre boussole n’indique que le sud jamais le nord. Cet ami me disait que quand il entrait dans les bureaux tout ce qu’il disait tout le monde prenait comme vérité du coran ou de la Bible, au seul prétexte que c’est quelqu’un qui vient des pays des hommes intègres ! Vraiment !!!. Même au rectorat instance considérée comme susceptible de voir les choses avec une certaine hauteur, où la logique et l’esprit critique ne devaient souffrir d’aucune faille, les intellectuels et académiciens marchent sur la franchise universitaire, ovationnent des dictateurs en font des « docteurs honoris causa ». La boussole centrafricaine qui indique t- elle le nord ? Ces derniers temps alors que la menace de la Nébuleuse SELEKA se faisait de plus en plus grave, le pouvoir qui bat de l’aile avec les pressions politiques du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections( FARE), (soupçonné d’être cerveau ou aile politique de la 41
  • 42. Nébuleuse ce qui reste à vérifier), le pouvoir en place pour divertir l’opinion va faire descendre tous les désœuvrés dans la rue. L’objectif vise à réclamer à la France qu’elle arrête d’empêcher à la RCA l’exploiter de son pétrole ciment et uranium. Cela a abouti à l’autodafé des drapeaux et aux insultes à l’endroit de la France colonialiste et impérialiste qui empêche à la RCA à d’accéder à ses richesses naturelles. Quelques jours plus tard la nébuleuse dénommée SELEKA s’approche de Bangui et prend position à Damara tout menaçant de descendre à tout moment au palais de la renaissance, au grand dame des forces de la CEEAC et de l’Afrique du sud positionnées à Damara. On dépêche des émissaires vers cette même France pour lui demander d’appuyer les FACA à bouter hors de Damara la Nébuleuse. La suite on connait Après un nettoyage à sec où les pertes en vies humaines des exactions barbares, mais surtout chasse effrénée contre les FACA considérée comme complètement à la solde du Dictateur, le commandant en chef de la SELEKA va s’installer confortablement au pouvoir. Recevant une partie de l’applaudimètre qui ovationnait le sursaut patriotique du dictateur. Très vite la Nébuleuse va réaliser la faiblesse de la gestion de la chose publique surtout au niveau de la défense et de la sécurité. De 2500 hommes et femmes formés à l’art des rapines et des crimes appris dans les steppes ou désert du nord, on se retrouve avec 25000 braqueurs et grands bandits entrés impunément du fait des actions propres aux délinquants posées par la nébuleuse elle-même. Le commandant en chef va faire un appel public aux FACA de revenir car il a besoin de leur expertise pour former ses troupes non pas pour sortir le pays de la situation de crise difficilement maîtrisable, mais surtout pour asseoir son pouvoir dynastique, autoritaire et despotique. Ceux des FACA qui ont tenté la sortie en ont eu en une journée les revers d’une rancune développée entretenue de longue date. Les dégâts collatéraux de cette confrontation entre tupamaros et éléments d’une armée régulière plus disciplinée mais désarmée 42
  • 43. sont inestimables moralement parlant. Et la blessure est restée vivace à ce jour. C’est au plus fort de toutes ces turbulences qu’on va assister au délire du ridicule en politique dans notre pays. Un matin on appris sur les ondes que tout le gouvernement et son chef le président auto proclamé et ses gardes rapprochés mais comble du ridicule la constituante autoproclamée avec tout son bureau doit quitter le pays direction Ndjaména pour tenir devant son altesse le grand constituant Président élu démocratiquement fin artisans des débats de coulisse une session parlementaire extraordinaire. Avec un seul point à l’ordre du jour la dissolution du gouvernement de transition aucun mot sur la constituante(CNT). Ce n’est qu’arrivé à Ndjamena que les chefs de l’exécutif seront informés sur leur lette de remerciement. Malgré les résistances de forme de la part des deux chefs, l’un a choisi de couvrir l’opprobre derrière le masque et d’aller directement au Bénin sans faire les formalités minimales de passation de service. L’autre tenant à une légitimité qu’il s’efforce de faire valoir partout et à qui veut bien l’entendre retourne retrouver son bureau pour les formalités de passation de service de peu de durée. Ainsi va la politique de ce pays avec les hommes qui l’exercent et qui attendent du peuple qu’il leur donne mandat encore pour qu’ils agissent en leur nom. Est-on sorti du cycle infernal du ridicule en politique dans notre pays à quelques mois des échéances nationales pour choisir de nouvelles anciennes autorités pour gérer l’inextricable crise ? Je n’en suis pas si sûr. Parole du sociologue. C’est pourquoi, j’en appelle à la vigilance rouge de l’ensemble de l’électorat centrafricain à aller aux élections. Il n’y aura jamais de conditions idéales pour les faire dans ce pays déboussolé. Il y’a cependant des hommes et des femmes à mêmes de prendre en main les destinées du pays pour le ramener à une situation de pays fréquentables. L’occasion est donné de le faire, mais faites le en toute connaissance cause. Aujourd’hui au moins ceux qui ont contribué à ces débats ne peuvent pas dire après que si je savais alors .Tout est dit sur tout même si c’est en langage d’initiés. Allons aux urnes tous. Votons mais votons bien. Car voter utile ne mène à rien. Tout ce qui est utile pour soi n’est pas utile pour tout le monde. C’est utile de 43
  • 44. voter pour un tel parce qu’il a promis donner du travail à tout le monde. C’est bien de voter pour quelqu’un de bien qui promet amener la paix afin de créer les conditions à tout le monde soit de trouver du travail soit de créer sa propre activité. Alors votons bien au lieu de voter utile. Section 7 la dérive de la souveraineté nationale et les voies de sortie de crise A) Comment est arrivée la crise centrafricaine ? L’histoire de la dérive de la souveraineté nationale centrafricaine remonte très loin. Mais on peut situer le début dans le balbutiement des prises de position politique équilibriste et dénuée de toute idéologie de base forte capable de booster les consciences d’un peuple déstabilisées par l’esclavage, le servage l’exploitation éhontée par un système capitaliste usurier dominant partout en Afrique et principalement en Afrique Centrale. Boganda comme Houphouet Boigny ou Senghor avaient beaucoup de chance d’être hissé très haut dans les fonds baptismaux du sérail des instances politiques de France et Navarre. Ce sont des représentants de seconde main certes en Afrique Occidentale Francaise et Afrique Equatoriale Française. Mais le Rassemblement Démocratique Africain dirigé(RDA) par Houphouet Boigny était proche des partis de gauche notamment le Parti Communiste Français (PCF). Senghor lui proche du Parti socialiste français (PS). Boganda plus Chrétien que les chrétiens de France et de Navarre avait une répulsion congénitale pour les forces de gauche française notamment les Communistes. Et pourtant combien de prêtres de France et de Navarre militaient dans ce parti. Son MESAN était affilié au Mouvement des Radicaux Populaires d’obédience centre droit. Mais si le communisme était l’obstacle numéro 1 de tous les prêtres à cette époque de la glasnost, le mariage n’était pas autorisé non plus. 44
  • 45. Tout bon prêtre devait faire le vœu non seulement de célibat mais aussi de chasteté. Boganda était marié et avait même des enfants dans ses multiples pérégrinations dans les presbytères de Kisangani, Grimari, Sibut et Mbaïki. Boganda homme charismatique pour la plupart des borgnes de ce pays, reste aussi un personnage énigmatique pour les savants en sciences sociales (avec toute la modestie que ce mot savant peut signifier aux centrafricains toutes classes confondues). Demandez à ce qu’il convient d’appeler fibre ethnique à laquelle l’illustre Libérateur des oubanguiens Barthélémy Boganda appartenait après les Libérateurions des sursauts patriotiques des années noires Mars 2003-2004 et Décembre 2013-Mars 2014. Le nom Boganda ne signifie rien du tout dans le vecteur langagier Ngbaka qu’on lui a collé à la peau. Mais Gbaganda signifie bien beaucoup de chose dans le locuteur Baya. Il signifie grand arbre l’illustre arbre. Et l’anecdote historique que nos imminents dans le domaine devait creuser au lieu de faire l’éloge des Sultans esclavagistes et des razzieurs dont les imitateurs aujourd’hui ont marqué à l’encre du sang toute la RCA. En effet cette anecdote dit ceci. Un jour un prêtre se trouve devant une famille complètement démunie en cette période de la répression coloniale qui lui demande d’adopter deux enfants orphelin de père et de mère. Le frère s’appelait Gbaganda et la sœur aînée un certaine X comme tous les X qui disparaissent dans l’anonymat. Monsieur l’abbé qui se trouvait à Berbérati acceptait l’offre. Mais il savait bien lui célibataire qui bénit les mariages recevait des polygames et leur donnait des conseils matrimoniaux au confessionnal sur l’éducation des enfants ne savait pas prendre soins des enfants. Il va dans sa nouvelle affectation presbytérale à Mbaïki confier ses progénitures adoptées à la famille Yangongo nom à consonance bien Bobangui de la grande fibre ethnique Ngbaka jusqu’à la dispariton de celui-ci où la sœur aînée epleurée veillait le tombeau paraît-il vide des restes du feu Libérateur qui serait expurgé vers le Canada ou au pays de papa tonton Macoute Duvalier. Ce dernier aspect du rêve debout appartient à d’autres scientifiques qui prendront la relève de cette réflexion pour éclairer mieux les lanternes. Tout comme Lobaye ce cours d’eau qui fait la gloire des premiers créateurs légataires du pays. On cherche même à lui donner un sens proche du socle ethnique Ngbaka Quand on dit moi Lobayen sous le régime du tyranneau Bokassa c’est comme si on disait moi fils de Dieu Suprême. Mais Lobaye à la source lointaine dans les Pays Boum et Baya signifie tout simplement mais profondément le cœur des débats, le nœud des problèmes résolus : Laoubaï dans la langue Mboum. Là aussi des conflits opposaient Bohina tribus Baya et Karé tribus Mboum sur des contentieux de partage du sol et d’accès à l’eau. Les deux peuples viennent au bord de cette source signent le pacte de sang et nomment le cours d’eau Laoubaï. Aujourd’hui les Laoubaï sont légions dans la fibre ethnique Mboum 45
  • 46. notamment Karé. Mais le clou de la chose pour notre analyse sur la perte ou la faiblesse de la souveraineté de ce pays, c’est de se poser cette question. Qu’ont apporté le rôle et la place que jouait et occupait Boganda au sein du Haut Conseil pour son pays l’Oubangui Chari ? le Cameroun avec les Bamilèke le Moyen Congo avec les nombreux réfugiés sur place à Brazzaville (Camerounais, Angolais Mozambicais Bissao-Guinéens sans oublier des Azaniens et Namibiens). Eux, ils avaient choisi carrément d’opter pour une lutte radicale contre les oppresseurs Allemands, Portugais, Boers. Beaucoup d’entre eux sont des communistes ou des partisans de lutte de libération nationale. Le grand Congo subit déjà depuis 1945 des remous contre l’occupation Belge. Remous qui prenaient la forme d’élans de luttes charismatiques ou religieuses avec le Kimbanguisme et le Matswanisme. Les discours à ras de plancher de type assimilationniste aux vertus humanistes d’une France Mère patrie passait difficilement dans ces milieux. Même le Général De Gaulle ne croyait pas beaucoup aux discours enjoliveurs d’un Gbaganda pardon Boganda !. De gaulle en fin politicien des affaires et hommes sous la colonisation ne croyait pas beaucoup aux propos superficiels d’un Boganda sur l’anticommunisme primaire. Lui anticommuniste de première heure savait et reconnaissait tout le sacrifice que les militants du parti communiste au péril de leur vie avaient consenti à ses côtés aussi bien en Angleterre que sur le sol français contre le fascisme. Tous se battaient à ses côtés pour libérer la France du nazisme et du fascisme. Beaucoup d’ouvriers aujourd’hui ironie du sort choisissent de militer au sein du Front National et arborer très haut les banderoles du fascisme (l’histoire bégaie même en occident). De gaulle était aussi anticapitaliste surtout celui du pays Yankee qui dévastait l’Europe même déjà pendant les guerres avec l’exportation des aspirines (il paraitrait qu’eux malades ils en consommaient et on recueillait leurs urines pleines de ce produit encore agissant pour le donner aux combattants européens) mais même là il savait faire la réplique a ces vaillants de l’ouest qui ont libéré la Normandie. Boganda est un rêveur mais un mauvais rêveur qui a entraîné ses frères à quitter l’effort dans le travail et l’abnégation devant l’attrait des gains faciles chez les hommes de gauche surtout les communistes pour les gens du centre qui avec les pas du tango ont fini par tuer la RCA. 46
  • 47. La division du monde en deux blocs ne tolère ni ne supporte pas le choix médian que Boganda a voulu introduire. Ou on est avec l’URSS, ou on est avec le monde dit libre porté par les Etats Unis. Boganda n’était avec personne sinon avec ces propres rêves. Et ces rêves étaient peu productifs. Son programme politique n’était qu’un chapelet de recettes de cuisine politique de bas étage auxquelles personne n’a adhéré sinon des éléments très minoritaires au sein de la fibre ethnique. Pour preuve, Abel Goumba Gbanziri de tribu affiliée à l’entité Ngbaka dès l’annonce de sa disparition va créer son parti le MEDAC (mouvement de l’évolution démocratique en Afrique centrale. Un autre lieutenant de la même fibre ethnique (ce qui sans se tromper montrait à suffisance les prémisses de l’ethnicisation du pouvoir qui ne dit pas son nom), David Dacko va attendre, « wait and see », surtout que son neveu Bokassa encore de la fibre ethnique Ngbaka venait d’instaurer le système du parti du peuple entier, à l’africaine à l’exemple de son frère d’arme Eyadema au Togo, Mobutu au Congo. Mais quand Mitterrand a embouché le son du cor pour annoncer la fin des partis du peuple tout entier dans le pré carré français, tous les régimes vacillaient comme châteaux de sables. Il fallait installer coûte que coûte des partis de portions du peuple pour le peuple entier. David Dacko au lieu de sortir les vieux statuts du MESAN pour les réadapter à la réalité du grand vent de la Démocratie en cours, va créer son propre parti le MDD d’abord mouvement David Dacko. Mais contesté certainement par le grappin d’intellectuels au sein du bureau politique pour cette dérive de la personnalisation du parti, qui risque de dépeindre sur le pays par la suite. Le MDD deviendra mouvement démocratique pour le développement. Abandonnant ainsi le MESAN à un secrétaire particulier chargé des courses et fidèle compagnon de Boganda un certain Mbango. Mais très vite ce parti va s’éclater en deux, le MESAN Lavodrama d’une part, et le MESAN Mbango ou MESAN originel de l’autre. Certainement des conflits entre tribus au sein de la grande Ethnie Ngbaka. Les élections des années troubles 1994 devaient mettre définitivement un terme à l’ingérence étrangère facteur premier de la fragilisation des attributs de la souveraineté, surtout gravement atteint sous le règne du régime Kolingba. Un certain Mansion légionnaire français à l’exemple de Bob Denard, après avoir bourlingué longtemps dans les déserts et steppes africains atterrissait en RCA. C’est lui qui va faire le vent et la pluie dans ce petit pays des borgnes faits Princes. Un jour au cours d’une mes activités de prédilection, qu’est le Syndicalisme, j’ai été amené à rencontrer ce sbire fanfarons et orgueilleux. Au cours des débats le secrétaire général de la fédération des enseignants de Centrafrique un brillant lutteur syndicaliste avalé aujourd’hui 47
  • 48. dans un certain « grand parti » du pays, et resté sans voix et sans influence préférant vivre sous le parapluie de ceux qui je parie ne pouvais élever la voix devant Mansion habitué à casser du nègre (ils étaient encore au lait maternel de la lutte !! Nous on croquait des os à pleine dent et broyait du charbon toi et moi Mazette !). Ce camarade dans le sens syndical du terme demande à notre légionnaire qui portait deux pistolets à la ceinture prêt à dégainer : Monsieur Mansion nous avons rendez-vous avec le chef de l’état Kolingba pourquoi c’est vous qui nous recevez ? D’un ton sec ce Shérif des affaires dangereuses de Kolingba rétorqua ! Présentez-moi vos griefs messieurs les syndicalistes je verrai ce que je vais faire car après moi c’est le mur ». En effet monsieur Mansion était assis juste à une table et derrière lui un mur séparait la salle de réunion et les bureaux de la crème sécuritaire (services secrets de renseignement policiers, gendarmes, officiers rapprochés du chef de l’état Kolingba). Mansion voulait il dire par là qu’il est le seul à trouver les réponses aux griefs des syndicalistes parce que Kolingba est fermé à toutes revendications et fait la sourde oreille ? Ou alors c’est lui le véritable commandant en chef en fait Président blanc Délégué par la France dans le pays pour sévir ? Ce qui est certain, les syndicalistes ont demandé un temps de pause pour se concerter. Ce qui leur a été accepté. De retour de cette concertation la décision arrêtée c’est qu’il ne faut pas continuer la discussion avec ce chasseur de primes et casseur de nègres, représentant du pré carré français. Et chacun rentre chez lui au grand étonnement du Sheriff grand Manitou es faiseur pluie et de et de vent dans le pays des borgnes faits Princes. Les informations qui ont filtré des comptes rendus de ce sbire à Kolingba, il parait qu il a dit je viens de voir les vrais téméraires et caïds parmi tous les centrafricains que j’ai rencontrés et couchés par terre comme des chiens lèches bottes.. Avec l’avènement du régime du MLPC du Barbu National, l’impertinent Patassé, on a cru au début que les choses allaient changer. En effet certaines prises de positions partiellement ou totalement contre la puissance tutélaire sont de nature à réconforter tous ceux qui souhaitent en découdre avec le néocolonialisme français. Un groupe de parlementaires où le MLPC est dominant est chargé d’exhumer tous les accords, traités et conventions entre la RCA et la France. L’objectif vise à réviser surtout tous ceux qui portent sur les ressources énergétiques naturelles, mines et géologie. Les résultats de ces travaux seront amènes pour la France. La révision de telles dispositions rognerait ses positions hégémoniques sur le pays. Il fallait aller vite en besogne en semant le désordre au sein du régime. C’est ce qui va se produire. Les lois sur la révision des textes liant la France à la RCA ne seront jamais adoptées mêmes si elles l’ont été, elles ne seront jamais appliquées. Les mutineries à 48
  • 49. répétition les coups d’états et contre coups d’état vont miner les bases de ce régime. Le coup de grâce de Mars 2003 considéré par tout le monde comme nécessaire parce qu’il permet de ramener un semblant de paix propice au retour de climat favorable aux affaires mettait de facto un terme à l’élan revendicateur de la vraie souveraineté. Mais c’est minimiser le poids de la crise qui est non seulement profonde mais présente plusieurs faciès. Tout le régime de François Bozizé et son parti le KNK(koua na koua) Qu’il faut comprendre dans les deux sens le Sango n’est pas très riche transcriptuellement ou syntaxiquement parlant mais phonétiquement. Kwa ou koua na kwa koua peut signifier le travail rien que le travail pour les partisans mais mort pour mort pour les non partisans. Mais l’histoire a donné raison minoritairement à certains mais majoritairement aux autres. Avant la casbah tous les jeunes au sein du KNK n’avaient pas accédé au travail. Après la shoah centrafricaine tous les morts de la RCA, jeunes du KNK y compris jonchent les morgues de nos hôpitaux ou les vastes et paisibles prairies centrafricaines. Le régime de François Bozizé a fonctionné sur des principes de gouvernance assez particuliers où se mêlent népotismes corruption à grande échelle et pratiques mafieuses. Mais le régime est tout le temps tenu en haleine à cause de la multiplicité des mouvements militaro politiques qui sévissent dans les campagnes et qui menacent toujours de prendre le pouvoir de Bangui. Les villes de province sont pratiquement conquises par ces mouvements. B) Les élections de 2005 et 2010 Les élections sous le régime de Bozizé ont toujours été des occasions de lutte et de conflits. L’opposition qui va toujours en rang dispersé n’a pas réussi à faire le poids devant la lourde machine électorale du KNK d’où des frustrations. Il en a découlé la création du FARE ou Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections. Et concomitamment une radicalisation des mouvements militaro politiques et leur regroupement pour former un front. Il en découle la naissance de la nébuleuse SELEKA (ce qui a fait penser à tort ou à raison à une convergence des vues entre l’opposition politique et son l’aile militaire qui serait la SELEKA). Le triste constat frappant c’est que, quand cette nébuleuse a réussi son coup d’état, les éléments du FARE sont entrés en grand nombre dans le gouvernement Ce qui leur a été toujours demandé par Bozizé que beaucoup d’ailleurs ont en toute bassesse servi en son temps à un niveau supérieur de l’état. C’est ainsi qu’au plus fort de la répression et des sévisses inhumains sur les paisibles populations par les mercenaires au sein de la SELEKA les populations vont organiser la réplique. Aidé en cela par les dignitaires du régime KNK déchu. Les atrocités et crimes provoqués par ce groupe dénommé Anti Balles 49