LalettredelaCaissed’Epargneauxreprésentantsdetutellesfamiliauxetauxmandatairesjudiciaires
€
Février2011 •N°22
www.fondation-abbe-pierre.fr
De A à Z
Prestations familiales :
quel accompagnement
pour les enfants ?
(dossier, pages 2 et 3)
En pratique
Une grande souplesse au service
des personnes accompagnées
(page 3)
Le saviez-vous
L’assurance vie soumise
aux droits de succession
(page 4)
Comment accepter l’invitation d’un
camarade de classe quand on vit
dans une cave et qu’on ne peut rendre
l’invitation ? Comment se concentrer
sur ses devoirs ou avoir un peu
d’intimité dans le couple quand
10 personnes se partagent 20 m2
?
Comment se chauffer quand on a
à peine de quoi se nourrir ?...
« Le mal-logement a des incidences
très fortes sur les familles, en matière
de santé et de relations sociales
notamment, explique Christophe
Robert, DGA de la Fondation Abbé
Pierre. Nous recevons de nombreux
témoignages de psychiatres et
d’experts qui évoquent également les
pertes de concentration, les tensions,
les sentiments de honte et de repli
sur soi liés à cette situation. Le mal-
logement devient plus chronique que
conjoncturel et les expulsions locatives
– qui ont doublé en 10 ans –
n’arrangent rien. » Des solutions
existent pourtant : construire plus
de logements (900 000 manquants !),
adapter les loyers à la solvabilité
des ménages, réévaluer les aides
au logement en fonction de l’évolution
du coût de la vie… « On peut aussi
organiser la prévention d’expulsion,
continue Christophe Robert. Ça, ça
marche ! On le sait. à condition que
soient favorisés les rapprochements
entre les services de tutelle aux
prestations familiales, les huissiers,
les CAF, les préfectures, les
associations d’insertion, les acteurs
du ministère du Logement, et que
des solutions d’échelonnement
des dettes ou de changement
de logement soient proposées.
On a tous un rôle à jouer dans ce
travail de prévention ; il en va de
notre responsabilité collective ! »
Selon le rapport annuel 2010
de la Fondation Abbé Pierre,
près de 600 000 enfants seraient
mal-logés en France.
Le point avec Christophe Robert,
délégué général adjoint de la Fondation.
Vous avez la parole
Les conséquences du
« mal-logement »
Pour en savoir plus
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Quoi
de neuf?
Il n’y a dans l’Aude que deux
établissements pouvant accueillir
des personnes handicapées
vieillissantes, ainsi que des unités
spécialisées de quelques places
prèsdedeuxfoyersd’hébergement
accueillant des personnes
handicapées. D’où l’intérêt
pour l’ATDI locale d’organiser
une journée de débats et de
témoignages destinés à alimenter
les réflexions des professionnels
et des familles. Ensemble, ils ont
évoqué les préoccupations des
familles et des proches, partagé
des pratiques professionnelles
dans l’accompagnement social
des personnes accueillies en
établissement ou accompagnées
à domicile, valorisé les spécificités
des associations gestionnaires,
bénéficié des réflexions
des autorités de contrôle et
représentants des instances
régionales… Objectif : proposer
aux pouvoirs publics et aux
collectivités locales des solutions
collectives innovantes. La Caisse
d’Epargne a bien évidemment
apporté son soutien à cette action.
« Nous travaillons au quotidien
avec la Caisse d’Epargne pour aider
les familles confrontées à une
« Le handicap ne prend pas de retraite, les personnes
handicapées oui ! » Tel était le thème de la deuxième journée
d’échanges proposée par l’ATDI de Carcassonne – l’association
tutélaire de l’Aude – le 18 novembre dernier. Retour sur l’événement.
Retraite et handicap : quel avenir ?
En action
Le saviez-vous?
Depuis le 29 juin 2010 – date
de publication de la Réponse
ministérielle Bacquet au
Journal officiel de l’Assemblée
nationale –, le contrat d’assurance
vie du conjoint survivant, quelle
que soit la clause bénéficiaire,
est à intégrer à l’actif successoral,
dès lors qu’il est financé par
des fonds de la communauté :
«Conformément à l’article 1401
du Code civil, mais sous réserve
de l’appréciation souveraine
des juges du fonds, la valeur de
rachat des contrats d’assurance
vie souscrits avec des deniers
communs fait partie de l’actif
de communauté et sera
donc soumise aux droits de
succession dans les conditions
de droit commun.»
Ce qui signifie qu’au décès de l’un
des époux, la moitié de la valeur
de rachat du contrat souscrit
par le conjoint survivant et non
dénoué devra être incorporée
dans l’actif de communauté
qui sera soumis aux opérations
de liquidation. Fiscalement, le
conjoint est totalement exonéré
en application de la loi TEPA.
Les héritiers (les enfants le plus
souvent) bénéficieront d’une
part accrue dans la succession.
L’assurance vie soumise
aux droits de succession
En contrepartie, ils auront plus
de droits de succession à régler
du fait de l’accroissement de
l’actif déclaré, donc de la base
taxable. Cette disposition n’est
pas rétroactive et s’applique
aux décès survenus à compter
du 29/06/2010.
situation de handicap à gérer au
mieux leur budget et à maintenir
une vie décente, explique une
attachée de Direction de l’ATDI.
L’équipe de la Caisse d’Epargne
s’est montrée très présente
en cette journée et la diffusion
d’exemplaires de Je tutelle ainsi
que des guides du tuteur familial
a été fort appréciée. »
711,95€
C’est le montant maximum
de l’allocation pour adulte
handicapé (AAH) depuis
le 1er
septembre 2010.
Forum Santé Handicap Infos
L’Union des associations des personnes
handicapées du département de l’Aisne
a organisé, à St-Quentin, son 9e
forum
Santé Handicap Infos. Luc Chouchkaieff,
délégué territorial de l’Aisne et de l’ARS
(AgenceRégionaledeSanté)Picardie,était
convié à dialoguer avec les personnes
présentes lors d’une conférence sur le
thème : «Loi hôpital, patients, santé et
territoire».Lesvisiteursontpus’entretenir
avec les représentants d’associations de
maladesetdepersonneshandicapées,ainsi
qu’avecdesprofessionnelsd’organismesà
caractèresocialetmédico-social.Étaient
également présents, divers partenaires
institutionnelscommelaMSA(Mutualité
sociale agricole) ou la Caisse d’Epargne.
Lieu d’accueil, d’écoute et d’échange,
ce forum a permis à toute personne
confrontée à une situation de handicap
d’obtenir des informations pratiques et
des réponses concrètes.
L’assurance vie entre en compte
La circulaire de la DGCS n° DGCS/2A/
4A//2010/270 du 23 septembre 2010
a tranché quant aux modalités de prise
en compte de l’assurance vie pour
établir la rémunération des mandataires
judiciaires à la protection des majeurs.
Un arrêt du Conseil d’État en date du
7 juin 2010 (décision n° 321577) précise
trèsclairementqu’uncontratd’assurance
viepeutêtreregardécommerelevantdes
biens non productifs de revenus (biens
ou capitaux qui ne sont ni exploités ni
placés).Ilimportedoncquelesmandataires
judiciairesprennentbienencomptedans
l’assiettedeparticipation,3%delavaleur
au 31 décembre de l’année précédant
l’annéedeversementdelaparticipation
des capitaux, à l’exception des contrats
épargne handicap et rente survie. Il
conviendra d’ajuster en conséquence le
montant de la participation due par les
personnes protégées jusqu’à la fin de
l’année et, par là même, les montants
desparticipationsdesfinanceurspublics.
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Rubrique Personnes protégées
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