1. LA LETTRE
MARS 2017 N°47
de l’Église de
Saint-Étienne
Entrons dans la joie de Dieu
ÉGLISE CATHOLIQUE LOIRE SUD 1 €
Le diocèse de Saint-Etienne recherche un(e) responsable du service diocésain de
communication. Le profil de poste est disponible sur le site du diocèse.
Éditorial
Dimanche dernier, dans le récit de la
transfiguration, nous entendions le
Père éternel nous dire : « Celui-ci est
mon Fils bien-aimé, en qui je trouve
toute ma joie, écoutez-le. » Voilà un
beau programme pour le Carême :
Écouter le Fils, être en lui enfant du
Père, pour entrer dans la joie de
Dieu. Le cœur de notre foi est cette
communion d'amour entre le Père et
le Fils dans l'Esprit-Saint que nous
sommes appelés à partager, et là se
trouve la joie authentique.
Comment peut-on entrer dans la joie
de Dieu ? D’abord grâce à la prière,
elle nous met en relation avec Dieu,
elle nous permet de nous « installer »
dans son amour et donc dans sa joie.
Osons donner la priorité à la prière,
tout le reste est alors tellement plus
facile. La prière authentique nous
ouvre aux autres, nous devenons
alors plus sensibles à leurs besoins,
à leurs attentes, nous avons envie de
nous donner. C'est la deuxième di-
mension du carême, celle du partage,
avec la joie de vivre la communion
entre nous, avec les plus pauvres.
Pour avancer sur ce chemin : la péni-
tence, qui est la troisième dimension
du Carême. Décider de renoncer à de
petites choses pour dire à Dieu notre
amour, pour nous libérer d’attache-
ments inutiles, pour être proche de
ceux qui manquent, pour marquer
notre engagement chrétien. Ces pe-
tits actes de renoncements peuvent
sembler insignifiants, ils sont pour-
tant souvent bien difficiles, signe que
nous avons un grand besoin de nous
libérer. L’expérience d’un manque
dans notre corps nous ouvre à Dieu
et aux autres.
Au cœur de ce chemin, le sacrement
de réconciliation nous aide à faire la
vérité et nous offre la miséricorde du
Père. À la suite du Pape François, je
ne peux que vous encourager à choi-
sir la confession individuelle. Cette
démarche peut sembler coûteuse,
tout particulièrement pour ceux qui
ne l'ont pas vécue depuis longtemps,
elle est pourtant source de paix et de
joie. Le dialogue personnel avec un
prêtre est précieux pour faire la véri-
té et l’entendre nous dire au nom de
Dieu : « Je te pardonne ».
Oui osons prendre les moyens pour
entrer dans la joie de Dieu, avec toute
l’Église, en ce temps de Carême, avec
tous les catéchumènes, jeunes et
adultes, qui seront baptisés dans la
nuit de Pâques. En choisissant d’être
chrétien, ils nous provoquent à la
conversion, à la joie de croire et d’ai-
mer.
Bon Carême, dans la joie de Dieu, en
faisant la joie de nos frères, c’est déjà
un avant-goût de la résurrection.
+ Sylvain Bataille,
évêque de Saint-Etienne
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