4. Objectifs
Donner à la personne soignée des informations
spécifiques et adaptées sur le principe et le
déroulement de l’ECG
Citer ces principales indications de L’ECG
Décrire la préparation de la personne
Réaliser un ECG
Enoncer les éléments de normalité
15. Structure Du Tissu Nodal
Les cellules du myocarde se stimulent
d'une façon spontanée et rythmique.
Ce phénomène est dû à des distributions
inégales des ions de chaque côté de leur
membrane cellulaire. Cependant, il y a
des cellules spécialisées pour jouer le
rôle d'excitation.
Il sera dans l'état pathologique, si
d'autres cellules possèdent cette
propriété d'excitabilité.
Les cellules spécialisées d'excitabilité
sont:
Les cellules spécialisées qui ont des
propriété d'excitation et rythmicité
16. Le Nœud Sino- Auriculaire
1. Le nœud sino- auriculaire ( appelé aussi le
nœud sinusal, Noeud de Keith et Flack, NS )
Dans la paroi de l'oreillette droite, près de
l'orifice de la veine cave supérieure, on
retrouve une petite masse de cellules
spécialisées appelée nœud sino-auriculaire .
Les activités du cœur normal sont assurées
par les cellules de ce nœud qui se
dépolarisent spontanément entre 60 et
100/minute.
Dans le cas où le nœud sinusal n'est pas
capable de donner la commande, ce sont des
nœuds sous- jacents qui prennent la relève:
18. Les Cellules Du Système De His Et
Purkinje
3. Les cellules du système de His
et Purkinje
se trouve dans les ventricules,
se dépolarisent
environ 25/ minute.
Plus le nœud se situe plus haut,
plus son rythme
est rapide.
19. Le Cheminement Des Signaux
Électriques Dans Le Coeur
Lorsqu’il n’y a aucune
activation cardiaque au
niveau du cœur,
l'électrocardiogramme,
ECG, enregistre la ligne
isométrique :
ligne horizontale ( ligne
bleue).
20. Conduction Auriculaire
L’influx électrique normal du cœur qui provoque
les contractions cardiaques est assuré par le nœud
sinusal (1), parce qu’il possède l’activité
automatique le plus rapide. Il se propage d'une
cellule à l'autre dans tout le myocarde des
oreillettes (2) et provoque leur contraction.
Cependant, les anneaux fibreux du cœur (AF), qui
entourent les orifices entre les oreillettes et les
ventricules, ainsi que les orifices de l'aorte et du
tronc pulmonaire n'ont pas la même propriété des
autres cellules myocardiques ( pas d'excitation
spontanée, ni conductibilité ).
Ces anneaux empêchent donc les influx provenant
du nœud sinusal d'atteindre les ventricules.
Tous les influx électriques doivent donc passer par
le nœud AV.
En passant par le nœud AV, l'influx sinusal éteint
le pace maker du nœud AV en même temps.
21. CONDUCTION A-V
Au niveau du nœud AV, la
conduction subit un retard
physiologique ( la conduction
est très lente) qui permet aux
oreillettes de chasser le sang
dans les ventricules avant la
contraction ventriculaire
Sur ECG, cette activité est
représentée par une ligne
horizontale, appelé segment PR
( ligne rouge)
22. CONDUCTION A-V
Après ce ralentissement au niveau A-V,
la vitesse de conduction est plutôt rapide
et elle poursuit son chemin jusqu'aux
ventricules en passant par le faisceau de
His, les 2 branches (3a).
Cette phase correspond à la
dépolarisation ventriculaire. Sur son
chemin, elle éteint tous les pace- maker
sous-jacents qui sont plus lents.
Sur ECG, cette activité représente la
deuxième portion de la ligne
isoélectrique ( 3 a: couleur jaune)
23. CONDUCTION VENTRICULAIRE
La conduction poursuit ensuite son
chemin vers les extrémités des fibres de
Purkinje (4).
Ce qui correspond à la contraction
ventriculaire: le sang est chassé des
ventricules.
Les activités au niveau des ventricules
sont représentées par le complexe QRS.
Le complexe QRS représente l’impulsion
électrique qui se déplace du nœud AV
vers les fibres de Purkinje et les cellules
myocardiques ventriculaires
25. Histoire De L'électrocardiographie
1842 : 1er courant électrique d'origine cardiaque
Carlo Matteucci, physicien italien, montre qu'un
courant électrique passe à chaque battement
cardiaque.
1856 : 1er potentiel d'action d'origine cardiaque
Rudolph von Koellicker & Henrich Mueller
enregistrent un potentiel d'action,
enregistrement fait en mettant en contact un nerf
de patte de grenouille avec un cœur isolé : à
chaque battement cardiaque, on observait une
contraction de la patte de grenouille.
1887 : 1er ECG humain
Augustus D. Waller, physiologiste anglais, publie
le 1er électrocardiogramme humain.
26. Histoire De L'électrocardiographie
1895 : PQRST
W. Einthoven met en évidence 5 ondes sur le tracé
électrocardiographique, ondes qu'il nomme
respectivement P, Q, R, S, T.
1912 : Le triangle d'Einthoven
W. Einthoven présente pour la 1ère fois le célèbre
triangle équilatéral formé par les dérivations DI, DII et
DIII.
1920 : L'onde de Pardee
Harold Pardee publie le 1er ECG d'un infarctus aigu
du myocarde "onde de Pardee".
1942 : aVR, aVL, aVF
E. Goldberger ajoute 3 dérivations périphériques aux 3
dérivations déjà décrites par Einthoven, à savoir aVR,
aVL et aVF.
27. Définition Générale
L'électrocardiographe : est l'appareil
permettant de faire un
électrocardiogramme
L'électrocardiographie : est une
représentation graphique du potentiel
électrique qui commande l'activité
musculaire du cœur. Ce potentiel est
recueilli par des électrodes à la surface de
la peau.
L'électrocardiogramme : est le tracé
papier de l'activité électrique dans le
cœur.
28. Définition
L’ECG : est l’enregistrement de l’activité
électrique du cœur et permet de détecter certaines
maladies cardiaques.
Ces variations électriques naissent dans le
myocarde et se propagent dans tout le corps
Elles peuvent être recueillies en des points très
variés et particulièrement à la surface de la peau
29. Indication
Pendant et après une douleur thoracique
Bilan de malaise
Dépistage des pathologies cardiaques ( bilan
HTA, souffles, diabète, ….)
Suivi des pathologies cardiaques ( IDM,
Trouble de Rythme, ….)
Bilan pré-opératoire
30. Rôle infirmier
Évaluer la situation
La prescription est elle urgente ou non?
Informer et expliquer
S’assurez de la qualité du résultat
Évaluer les critères de normalité de
l’ECG
32. Les dérivations périphériques
Les dérivations périphériques
comportent 4 électrodes
– Une électrode au niveau
du bras droit
– Une électrode au niveau
du bras gauche
– Une électrode au niveau de
la jambe gauche
– Une électrode indifférente
au niveau de la jambe
droite
33. Les dérivations précordiales
Les dérivations précordiales
situées dans un plan horizontal.
Sont au nombre de 6 et se
situent au niveau d'un arc allant
du sternum vers l'aisselle gauche
en passant en dessous du
mamelon gauche.
38. Positionnement des électrodes
précordiales
Sur le thorax
V1 se positionne
au 4ème
espace
intercostal, sur
le bord droit du
sternum
Attention:
ne pas confondre la
première côte avec la
clavicule
51. L’enregistrement
Se positionner devant le
clavier
Vérifier la vitesse de
déroulement du papier
(25mm/seconde)
Vérifier l’amplitude de 1mV
corresponde à 1 cm
63. Électrocardiogramme de qualité
Patient calme, détendu
Électrodes bien positionnées
Identité notée
Vérifier la vitesse de défilement du papier et
l’amplitude
65. Etalonage
La calibration
usuelle du signal
ECG est 1 mV = 10
mm et la vitesse de
déroulement du
papier millimétré
de 25 mm/sec.
Pour permettre une
mesure précise des
intervalles ou des
segments
1 pt carreau=0.04sec /1 gd carreau=0.2sec/ 5gd carreaux=1sec
66. L’ECG : Normes et Terminologie
Le complexe PQRS
Une ligne isoélectrique
P : dépolarisation auriculaire <
0,10 s et < 2,5 mm
Q : 1ère déflexion négative =
activation septale
R : 1ère déflexion positive =
activation pariétale du VG
S : déflection négative qui suit
l’onde R = activation basale du
VG.
T : repolarisation des ventricules
67. L’ECG : Normes et Terminologie
L’ECG normal est sinusal
- 1 onde P avec chaque QRS et 1
QRS après chaque onde P
Ondes P d’axe et de morphologie
normale
Rythme régulier avec espace RR constant
- Espace PR constant
Espace PR
0,12 à 0,20 s
QRS
< 0,08 s
Repolarisation
Point J et segment ST
isoélectrique
T positive, asymétrique
69. L’ECG : Normes et Terminologie
Zone de transition des QRS
Dérivation précordiales en regard de laquelle les QRS sont
isoélectriques
Normalement en V3 ou V4
Si anormale : évoquer une malposition des électrodes
précordiales
Évolution harmonieuse de la morphologie des QRS dans les dérivations précordiales
70. Les 10 critères d’un ECG
normal
L’onde P est de type sinusal (positive en DI-DII-VF ;
amplitude max. en DII ≤ 2,5 mm et durée < 0,12 s).
L'intervalle P-R est isoélectrique, de durée normale (0,12 –
0,20 s) et constante.
La fréquence des QRS est comprise entre 60 et 100/mn.
Les complexes QRS sont tous positifs en DI-DII-VF (axe du
cœur entre 0 et 90°).
Les QRS sont tous fins (≤ 0,11 s).
71. Les 10 critères d’un ECG normal
L’aspect des QRS est rS en dérivation V1 et qR en dérivation
V6; l’onde R croît de V1 à V4 (< 25 mm) puis décroît jusqu’en
V6; aucun indice d’hypertrophie n’est positif.
Il n’y a pas d’onde Q, mais il existe une micro onde q en V5V6 et il peut exister une micro onde q fine en frontales.
Le segment JT est isoélectrique au segment PQ.
L’onde T est positive (sauf en VR et V1 et parfois en DIII-VFVL si le QRS est négatif), asymétrique et non ample (T < R
sauf parfois en V2 et/ou V3).
L’intervalle Q-T corrigé est normal (entre 0,30 à 0,44 sec chez
l’homme et 0,45 sec chez la femme).
73. ECG : Éléments d’analyse
onde P : HAD, HAG
onde Q : large > 1 mm, profonde > 1/3 du QRS
espace PR : bloc auriculo-ventriculaire
complexe QRS : bloc de branche, onde Q
segment ST : isoélectrique ou pas
onde T : asymétrique ou pas, axe par rapport au QRS
La stimulation électrique des cellules entraîne une dépolarisation positive à l’intérieur et négative à l’intérieur. L’onde de dépolarisation naît du nœud sinusal (70/mn), situé dans le toit de l’oreillette D. L’influx dépolarise ensuite les oreillettes (contraction auriculaire), le nœud auriculo-ventriculaire (50/mn) puis le faisceau de His (40/mn)puis le réseau de Purkinje (30/mn).
L’impulsion électrique du nœud jusqu’au réseau permet la contraction des ventricules.
Après la dépolarisation ventriculaire, la repolarisation commence,. Le cœur est au repos.
Définition
« L’ECG est un examen indolore et simple qui permet d’enregistrer l’activité électrique du cœur et de détecter certaines maladies cardiaques, passées souvent inaperçues » POTCHMALICKI G., Cardiologie,Paris,Vuibert.2004, p27.
« enregistrement , via des électrodes cutanées, de l’activité électrique qui traverse le cœur. Au repos les cellules cardiaques sont polarisées, c’est à dire qu’elles présentent une charge électrique positive à leur surface. Sous l’effet d’une stimulation la surface se dépolarise, ce qui donne lieu à un courant électrique qui génère la contraction» (modulo pratique p 172).
PRINCIPE
L'électrocardiogramme est l'enregistrement, en fonction du temps, des variations de potentiel électrique (dépolarisation puis repolarisation) des cellules myocardiques (la paroi cardiaque est constituée de trois couches qui, de l'intérieur vers l'extérieur, sont l'endocarde, le myocarde, le péricarde).
Lors de la contraction cardiaque, ces variations électriques naissent dans le myocarde, se propagent dans tout le corps, dont les différents tissus sont plus ou moins conducteurs.
Elles peuvent être recueillies en des points très variés et particulièrement à la surface de la peau, ce qui constitue la base de la réalisation d'un électrocardiogramme (ECG).
HTA et ECG pour dépister d’éventuelle atteintes cardiaques liées à l’hypertension
Rôle infirmier
Comme avant la réalisation de tous soins vous devez évaluer la situation avant la réalisation :
La prescription est elle urgente ou non ? (personne présentant une douleur dans la poitrine, un malaise d’origine inconnue, un examen systématique…)
La personne soignée est présente, disponible?
Informer et Expliquer à la personne soignée cet examen (pourquoi, comment, indilore, se dénuder partiellement…).
Lors de la réalisation de l’examen vous respectez la pudeur.
Vous vous assurez de la qualité du résultat (un ECG parasité est in interprétable, amplitude, vitesse de défilement, positionnement des électrodes..) et de la normalité (est-il anormal ? est ce urgent ?...)
Placer une électrode à chaque extrémité des membres (enregistrement des dérivations périphériques D1, D2, D3, aVL, aVR, aVL qui explorent l’activité électrique dans le plan frontal)
6 sont placées sur la poitrine et enregistrent les dérivations précordiales qui servent à étudier l’activité électrique sur le plan horizontal de V1 à V6
Le positionnement des électrodes doit être rigoureux pour permettre la comparaison des tracés successifs
La séquence de base normale se compose de :
L'onde P reflet de la dépolarisation des oreillettes. C’est la première onde du cycle cardiaque
Le complexe QRS reflet de la dépolarisation ventriculaire
Segment ST dépolarisation de tout le myocarde
L'onde T reflet de la repolarisation ventriculaires