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Université de Pau et des Pays de l’Adour
Master Géographie, Aménagement, Sociologie
Master 1 Spécialité professionnelle « Loisirs,
tourisme, développement territorial »
Commanditaire : Commissariat à l’Aménagement, à la Protection et au
développement des Pyrénées
Diagnostic territorial sur les mobilités touristiques
en territoire de montagne
Vallée de Luz-Saint-Sauveur
Elodie Bessa, Nadège Depiesse, Laurie Egiziano, Mélanie Guerbette
Janvier 2015
2
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
3
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
REMERCIEMENTS
Au cours de la réalisation de ce dossier, plusieurs personnes ont contribué à
l’aboutissement de ces recherches.
Premièrement, nous remercions Madame Clarimont et Madame Audinet pour leur
soutien hebdomadaire ainsi que Madame Dasque et Monsieur Torrente pour leurs
interventions et leurs conseils. D’une forme générale, c’est l’Université de Pau et des
Pays de l’Adour que nous remercions pour la réalisation de tel projet au sein de notre
UFR.
Enfin, les acteurs du tourisme tels que Madame et Madame Lafon Castagné
(conseillères en séjour à l’office de tourisme de Gavarnie), Madame Fernandez
(Chargée d’administration à la Mairie de Gavarnie) , Madame André (Chargée du
pôle touristique de Luz-Saint-Sauveur), Monsieur Marck (Directeur de l’office de
tourisme de Luz-Saint-Sauveur et Luz-Ardiden), et Monsieur Grivel (Directeur de
l’office de tourisme Barèges-Grand Tourmalet) ont permis de nous éclairer sur la
situation politique, sociale et économique des communes, et nous les en remercions.
4
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
SOMMAIRE
Remerciements ..........................................................................................................3
Acronymes .................................................................................................................5
Introduction ................................................................................................................6
Première partie...........................................................................................................8
La vallée de Luz-Saint-Sauveur: un territoire rural et touristique .............................8
1. Un territoire de montagne caractérisé par sa ruralité .....................................8
2. La présence de sites naturels protégés exceptionnels ...................................25
3. Une offre d’équipements et d’infrastructures touristiques inégalement répartie
..........................................................................................................................33
4. La vallée de Luz-Saint-Sauveur, détentrice de prestations touristiques
valorisant la diversité de son tourisme ...............................................................48
Deuxième partie.......................................................................................................58
Une nouvelle vision du territoire : un développement touristique controversé .......58
1. Des mouvements écologistes influents sur les actions du territoire .............58
2. Une vallée divisée entre partenariat et concurrence de ses stations de ski .65
3. Une politique marketing dynamique: opération communication ...................68
Troisième partie .......................................................................................................73
la vallée de Luz-Saint-Sauveur : un territoire de montagne entre volonté de
changement et stagnation.....................................................................................73
1. Analyse des opportunités et menaces ...........................................................73
2. Présentation du mode d’analyse : grille AFOM............................................77
3. La vallée de Luz Saint-sauveur ou l’opportunité d’un territoire rural : le
développement d’une mobilité plus durable .......................................................83
CONCLUSION .........................................................................................................93
BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE ..........................................................................94
TABLE DES ILLUSTRATIONS...............................................................................100
TABLE DES MATIERES ........................................................................................101
ANNEXES..............................................................................................................103
TABLE DES ANNEXES .........................................................................................104
5
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
ACRONYMES
AFOM : Atout Faiblesse Opportunités Menaces
AOP / AOC: Appellation d’Origine Protégée / Appellation d’Origine Contrôlée
BtoB : Business to Business
DREAL : Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du
Logement
FNE : France Nature Environnement
GES : Gaz à Effet de Serre
INPES : Institut National de la Prévention et d’Education pour la Santé
INSEE : Institut National de la Statistique et de Etudes Economiques
N’PY: Nouvelle Pyrénées
OMT : Organisation Mondiale du Tourisme
PER : Pôle d'Excellence Rurale
PESTEL : Politique Economie Social Technologique Ecologie Légam
RES : Réseau Environnement Santé
RICE : Réserve Internationale de Ciel Etoilé
RICT : Régis Intercommunale du Tourmalet
SDCI : Schéma départemental de Coopération Intercommunale
SIVOM : Syndicat Intercommunal A Vocation Multiple
SIVU : Syndicat Intercommunal à Vocation Unique
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
UTN : Unités Touristiques Nouvelles
VAE : Vélo à Assistance Électrique
6
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
INTRODUCTION
Dans le cadre du Master 1 Loisirs, Tourisme et Développement Territorial de
l’université de Pau et des Pays de l’Adour, il a été commandité par l’ex DATAR un
diagnostic territorial portant sur une étude de territoire montagnard : la vallée de Luz-
Saint-Sauveur. L’objectif est de répondre à une problématique concernant les
mobilités touristiques.
« Le tourisme est une économie qui ne peut pas se délocaliser » est une
citation de Franck Grivel, directeur de l’office de tourisme de Barèges Grand
Tourmalet, définissant le tourisme comme l’une des seules ressources économiques
propres à un territoire. La vallée de Luz-Saint-Sauveur se situe dans la Région Midi-
Pyrénées, au sein du département des Hautes-Pyrénées. Elle se compose de deux
intercommunalités, celle du Pays Toy et celle de Gavarnie-Gèdre soit 17 communes.
Ce territoire, riche de son patrimoine, est traversé par le chemin de Compostelle et
présente des sites naturels reconnus. Il bénéficie également de centres thermaux, de
stations de ski et de nombreuses activités de plein air. En se référant à l'Organisme
Mondial du Tourisme (OMT), le tourisme est défini comme l’ensemble des activités
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des
lieux situés en dehors de leur environnement habituel qui ne dépasse pas une
année, à des fins de loisirs, pour affaires, et motifs non liés à l'exercice d'une activité
rémunérée dans le lieu visité. Par conséquent, la zone étudiée profite de différents
types de tourisme : religieux, historique, hivernal, lié au thermalisme, de nature ainsi
que d’aventure. De nombreux atouts sont donc présents dans ce territoire, où la
fréquentation touristique est plus importante pendant les saisons hivernales et
estivales. Ce territoire vit principalement du tourisme ce qui crée l’augmentation de la
population en haute saison. De plus, face à une forte attractivité et des touristes
provenant d’horizons différents, la question de la mobilité touristique s’est posée.
Définir ce terme est primordial afin de mieux appréhender l’étendue du sujet. Il s’agit
donc de la capacité à se mouvoir dans un objectif récréatif hors de son
environnement habituel. En effet, dans un contexte de réchauffement climatique, la
mobilité touristique durable pourrait être une réponse positive à la gestion touristique
de la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Dans un territoire de montagne, vulnérable de par
7
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
les catastrophes naturelles et les activités anthropiques, la notion de mobilité durable
doit être abordée. Mobilité durable ou mobilité douce se caractérise par un respect
optimum de la nature au travers des différentes formes de déplacement. Il s’agit donc
d’un territoire de montagne attractif, mais fragile qui doit valoriser son offre touristique
pour concurrencer ses vallées voisines : la vallée de Cauterets et la vallée d’Aure. En
d’autres termes, il est possible de se demander :
Dans une zone de montagne à faible densité de population où les vallées
voisines exercent une forte concurrence touristique, comment la vallée de Luz-Saint-
Sauveur peut-elle valoriser son territoire pour améliorer son attractivité touristique,
tout en opérant dans une logique de mobilité durable ?
Pour répondre à cette problématique, une méthodologie en deux temps a été
établie. Premièrement, des recherches via de la documentation et des sites internet
officiels ont été menées. Enfin, grâce aux sorties terrains, des entretiens ont été
réalisés avec différents acteurs du tourisme de la vallée. Des citations seront
présentées dans ce rapport pour soutenir les idées principales 1
. Bien que ces
informations soient primordiales, elles doivent être relativisées face à un manque
d’authenticité et une réticence certaine à dévoiler des données, dus à une position
concurrentielle des acteurs. De plus, l’office de tourisme de Gavarnie n’a pas
souhaité apporter des informations malgré les relances téléphoniques effectuées.
Cette étude se décline en trois grandes parties. D'abord, elle aborde les
caractéristiques de ce territoire de montagne, et détaille les différentes structures
témoignant d'une activité touristique. En second lieu, ce travail sera mené sous un
angle nouveau avec la présentation d’une vallée au cœur de la controverse. Enfin, la
dernière partie établira un bilan du diagnostic territorial ainsi qu’une analyse du
potentiel de mobilité durable propre au territoire étudié.
1
Un tableau récapitulatif des entretiens est présenté en annexe 1
8
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
PREMIERE PARTIE
LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR:
UN TERRITOIRE RURAL ET
TOURISTIQUE
Une mise en abîme du territoire est nécessaire pour appréhender les
problématiques qu’il soulève. En effet, ce territoire rural ancré en zone de montagne
dispose de nombreux sites naturels labellisés. Dans cette vallée, ont fleuri différentes
gammes d’activités et d’infrastructures touristiques soutenant ainsi la diffusion du
tourisme.
1. UN TERRITOIRE DE MONTAGNE
CARACTERISE PAR SA RURALITE
La ruralité s’opposant à l’urbanité, cette différence se caractérise par le
nombre d’habitants et la densité du bâti. En territoire rural la population est plus
faible qu’en milieu urbain, et possède moins d’infrastructures, notamment en matière
d’axes de communication. Grâce à l’analyse réalisée du territoire, Luz-Saint-Sauveur
s’avère avoir les mêmes caractéristiques données par cette définition.
9
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
1.1. VALLEE DE LUZ SAINT-SAUVEUR : UNE POPULATION
EN DECLIN ET A TENDANCE VIEILLISSANTE
Carte réalisée en décembre 2014 par Nadège Depiesse Source : INSEE
La vallée de Luz-Saint-Sauveur fait partie d'un groupement de vallées des
Pyrénées frontalières avec l’Espagne : les vallées des Gaves. Elle est située dans le
département des Hautes-Pyrénées (65), et dans la région Midi-Pyrénées.
FIGURE 1 : LOCALISATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR DANS SON DEPARTEMENT ET SA REGION
10
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 2 : REPRESENTATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2014
La vallée de Luz-Saint-Sauveur, dont le canton (tel qu’il était en mars 2014)
porte le même nom, est composée deux intercommunalités, Gavarnie-Gèdre et Pays
Toy, regroupant à elles deux 17 communes.
D'après des données du recensement de l'INSEE de 2011, les communes les
plus importantes en terme de population sont : Luz-Saint-Sauveur, avec plus de
1000 habitants, Esquièze-Sère avec environ 400 habitants, puis Gèdre avec 250
habitants, le reste des communes ayant entre 25 et 155 habitants permanents.
11
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 3 : REPARTITION PAR COMMUNE DE LA POPULATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2011
(Tableau explicatif annexe 4)
De 1968 à 2011, le nombre d’habitants a diminué de 24,2%, passant de 3861
à 2925 habitants. À Barèges, la chute est ressentie comme l'atteste le témoignage
du président de l'association du funiculaire de Barèges :
« Barèges est passée de 300 à 155 habitants. C'est la descente aux enfers. ».
12
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 4 : EVOLUTION DE LA POPULATION DU CANTON DE LUZ-SAINT-SAUVEUR DE 1968 A 2011
Sources : Insee, RP1968 à 1999 dénombrements, RP2006 et RP2011 exploitations principales.
(Tableau explicatif annexe 5)
En 2011, la population de la vallée est vieillissante car la catégorie de
60 ans et plus a augmente depuis 2006. En effet, elle connait une hausse de
5,32%, passant de 861 à 903 individus ayant plus de 60 ans.
FIGURE 5 : POPULATION PAR GRANDES TRANCHES D'AGES DANS LE CANTON DE LUZ-SAINT-SAUVEUR (%) - TEL
QU'IL L’ETAIT EN MARS 2014
Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales.
(Tableau explicatif annexe 6)
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
Evolution de la population du
canton de Luz-Saint-Sauveur de
1968 à 2011
Nombre d'habitants
13,7 11,6
18
25,9
18,1
12,814,1 13,5
20,5
24,3
16,5
11,1
0 à 14 ans 15 à 29 ans 30 à 44 ans 45 à 59 ans 60 à 74 ans 75 ans ou
plus
Population par grandes tranches
d'âges dans le canton de Luz-Saint-
Sauveur (%)
2011 2006
13
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Aussi, la population de la vallée est légèrement supérieure à la moyenne
départementale du taux d’individus de plus de 60 ans (30,5% pour les Hautes-
Pyrénées, face à 30,9% pour la vallée). Enfin, il est opportun de préciser qu'une
partie importante de la population est à la retraite (plus de 31,9% sur l’ensemble de
la vallée en 2011 bien que ce taux reste inférieur à la moyenne départementale soit
33,7%)2
.
FIGURE 6 : POPULATION DE 15 ANS OU PLUS SELON LA CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE DANS LE CANTON
DE LUZ-SAINT-SAUVEUR (%)- TEL QU'IL L'ETAIT EN MARS 2014
Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations complémentaires.
(Tableau explicatif annexe 7)
La majorité des actifs ne travaille pas dans leur commune de résidence.
2
Données en lignes, http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=DEP-65 (consulté le
25/11/14)
0
5
10
15
20
25
30
35
Population de 15 ans ou plus selon la
catégorie socioprofessionnelle dans le canton
de Luz-Saint-Sauveur (%)
2011
2006
14
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 7: NOMBRE D'ACTIFS TRAVAILLANT HORS DE LEUR COMMUNE DE RESIDENCE
Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales.
(Tableau explicatif annexe 8)
Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le nombre d’actifs travaillant hors de leur
commune de résidence représente, en 2011, la majorité des actifs soit 52,5% (728
individus sur un total de 1386). Ce taux est croissant depuis 2006 puisqu’il était, à
cette date, de 48,2% (697 individus sur un total de 1447). Ceci implique un moyen de
transport journalier indispensable.
1.2. UNE POPULATION RURALE TRIBUTAIRE DE
L’AUTOMOBILE DU A UN MANQUE D’ACCESSIBILITE
Il est important de pouvoir se rendre compte des distances qui séparent la vallée
du reste du département et des possibilités de dessertes en transports en commun
mises en place. Pour accéder à la vallée de Luz-Saint-Sauveur depuis l'extérieur et
l'intérieur du département, il existe trois manières différentes :
680
690
700
710
720
730
740
2011 2006
Nombre d'actifs travaillant hors de
leur commune de résidence
située dans la vallée de Luz-Saint-
Sauveur
15
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
 L'avion : par les aéroports de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne) et Tarbes-
Lourdes (Hautes Pyrénées). À noter que la proximité de Lourdes stimule un
tourisme religieux dans la vallée.
 Le train : les gares principales des Hautes-Pyrénées sont : Lourdes, Tarbes,
Capvern, Lannemezan, Loures-Barbazan, Ossun, St-Pé-de-Bigorre,
Saléchan-Siradan, Tournay.
 La route : Toulouse est desservie par 3 autoroutes : l’A61, l’A68, et l’A64 qui
est la plus proche. Il faut donc prendre la route : Toulouse → Lourdes par
l'A64 puis par la N21. Lourdes, ville la plus proche de Luz-Saint-Sauveur, est
desservie par la N21 en provenance de Toulouse, la D940 en provenance de
Pau, et la D821 descend dans la vallée de Luz. A l’intérieur même du
territoire, il s'avère que les distances entre les communes sont généralement
très courtes, et la plus longue est celle entre la commune d'Esterre et la
commune de Gèdre (20 kms) qui prend 32 min en voiture, et 1h25 à vélo. Les
routes à l'intérieur de la vallée sont sinueuses, étroites, et vallonnées, ce qui
ralentit la circulation entre les différentes communes. La vallée est tout de
même vulnérable car elle connaît des dommages tels que des inondations,
des éboulements, ou encore la fonte des neiges (avalanches) au printemps,
ce qui bloque parfois l’accès aux routes. Il s’agit donc d’une contrainte pour
les touristes mais surtout pour les habitants qui ne peuvent plus circuler au
sein de la vallée.
Aujourd’hui, la vallée n’est plus desservie par la voie ferrée, et la route est
l’unique moyen d’accès au territoire. La voiture individuelle est ainsi un moyen de
transport fortement employé comme le démontrent les statistiques de l’INSEE
relatives aux mobilités des habitants actifs.
16
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURES 8: PART DES MOYENS DE TRANSPORTS UTILISE POUR SE RENDRE SUR SON LIEU DE TRAVAIL EN 2011
50%
1,2%
0%
25%
23.8%
Gavarnie
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en
commun
Pas de transport
A pied
61,8%
0%
0%
25.9%
12,5%
Gèdre
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en
commun
Pas de transport
A pied
17
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
41,7%
0%
19%
7,1%
32,1%
Barèges
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en
commun
Pas de transport
A pied
85%
5%
0%
0%
10%
Viscos
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
66%
1%
4%
12%
17%
Canton de Luz-Saint-Sauveur
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
18
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Champ : actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi.
Source : Insee, RP2011 exploitation principale.
(Tableau explicatif annexe 9)
Les graphiques montrent la prévalence de l’utilisation de l’automobile.
Cependant, la part est plus faible que la moyenne départementale : 81% dans les
Hautes-Pyrénées contre 66% dans le canton de Luz-Saint-Sauveur. Par contre, il y
a au sein même du territoire des disparités. D’un part, Viscos, qui est moins attractive
touristiquement, présente une utilisation soutenue de la voiture ou de la camionnette
puisque 85% des actifs utilisent ce type de transports pour se rendre au travail.
D’autres part, la population active de Barèges, commune plus attractive
touristiquement, se rend à 41,7% sur son lieu de travail en voiture ou en
camionnette. Ainsi, les plus petites communes de la vallée ne jouissent pas d’autant
de services de transports. Par ailleurs, cette part ne représente que la population
active, et doit être relativisée. Aussi, il est possible d'en déduire que la part de la
population active n'utilisant aucun transport motorisé travaille à proximité voire sur
son lieu de travail
Une étude a été menée sur un échantillon de 28 véhicules, le 2 décembre 2014 dans
la commune de Barèges. S’agissant d’une date hors saison, les données doivent
être relativisées. D’autant plus qu’avec les nouvelles plaques d’immatriculation, le
numéro ne correspond pas automatiquement à la véritable provenance du véhicule.
81%
4%
2%
5%
8%
Département 65
Voiture - Camionette
Deux-roues
Transport en commun
Pas de transport
A pied
19
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 9 : PROVENANCE DES VEHICULESPART DEPARTEMENT SELON L'OBSERVATION DE DECEMBRE 2014
(Tableau explicatif annexe 10)
En conséquent, il y avait logiquement une grande majorité de Hauts-
pyrénéens, et en seconde position se trouvaient des véhicules provenant du
département voisin des Pyrénées-Atlantiques. Enfin, des véhicules venaient de
départements tels que l’Hérault, le Gers, la Haute-Garonne, la Charente-Maritime et
les Landes. La présence de touristes est notable bien que ces mobilités relèvent
davantage d’une fréquentation de proximité. Une enquête en haute saison aurait été
plus explicite, mais elle n’a pu être menée pour des raisons de logistique.
En matière de politique publique des transports mise en place, le Comité Régional du
Tourisme Midi-Pyrénées encourage le covoiturage dans une optique de mobilité
respectueuse de l'environnement3
. Cette initiative fait partie du programme Agenda
21 autour de la question du développement durable (2007) fixé par la région (la
première de France à l'avoir réalisé). De plus, il a été mis en place entre les
communes de la vallée, les stations thermales et les stations de ski un système de
3
Données en ligne, http://www.tourisme-midi-pyrenees.com/ (consulté le 23/10/14)
Hautes
Pyrénées
68%
Pyrénées
Atlantiques
14%
Charente
Maritime
3%
Landes
3%
Haute-
Garonne
4%
Hérault
4%
Gers
4%
Provenance des véhicules par
département selon l'observation de
décembre 2014
Bessa - Depiesse - Egiziano - Guerbette
04/12/2014
20
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
navettes, et une liaison en bus Maligne des Gaves depuis Tarbes jusqu'à Barèges, et
qui dessert les communes de Viscos, Saligos, Esquièze-Sere, Luz-Saint-Sauveur,
Esterre, Viella, Viey, Betpouey, et Sers. Cependant ceci ne représente pas la totalité
de la vallée. De plus, en période scolaire ou de vacances la navette ne passe qu’une
fois le matin en direction de Tarbes et qu’une fois le soir au retour en direction de
Barèges et la ligne n’est pas service le week-end. Il y a donc une absence de
transport tant pour les habitants que pour les touristes.
En janvier 2014, la vallée de Luz-Saint-Sauveur est un territoire comprenant
deux intercommunalités au sein d'un même canton : celle du Pays Toy qui possède
quinze communes et celle de Gavarnie-Gèdre qui en comprend deux. Un projet de
fusion de ces deux intercommunalités a été proposé via la réforme territoriale de
2010/2011 du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI), qui a
été accentué par la réforme fin 2014. Ces perspectives de bouleversements
territoriaux plongeraient les élus et les techniciens dans un contexte incertain dans
lequel les projets d’aménagements touristiques seraient en suspens. Mme.
Castagné, conseillère en séjour à l'office de tourisme de Gavarnie explique :
« Est-ce qu’ils regrouperont les points d’informations, est-ce qu’il y aura du
changement en termes de communication ? Peut-être en termes de budget. On ne
sait pas. En tant qu’office de tourisme on le voit de loin. Pour l’instant c’est encore en
pourparlers, il n’y a pas de décisions de prises, il n’y a pas de concret. »
En plus des deux intercommunalités, ce diagnostic portant sur les mobilités
touristiques, il a été décidé d'inclure au territoire le Pic du Midi, symbole des
Pyrénées, et dépendant de l'office de tourisme de Barèges.
Pour conclure cette première partie de présentation de la vallée étudiée, il est
nécessaire d’aborder le rôle des différents acteurs du tourisme.
1.3. DES ACTEURS DU TOURISME LIES AUX DECISIONS D’UN
SYNDICAT PROPRE AU MILIEU RURAL
Tout d'abord, c’est la diversité des syndicats qui se sont créés sur le territoire
sont des acteurs clés à l’initiative de nombreux projets qu'ils relèvent du domaine
social, économique, ou touristique. Ils ont un poids important dans les décisions
prises sur le territoire, notamment en matière de tourisme. Avant tout et dans une
21
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
logique scalaire, c'est la Commission Syndicale Vallée du Barèges qui prend en
charge des initiatives concernant toute la vallée du Pays Toy, et comprenant donc les
17 communes du territoire. C’est un syndicat dont la tradition de la propriété
collective de la terre prend une place majeure. Elle possède des terres agricoles et a
donc le pouvoir d’empêcher la création d’aménagements touristiques sur une partie
du territoire, et notamment sur les espaces skiables. La Commission est ancienne,
puisqu'elle fut créée à l'époque du règne de Louis-Philippe (1839), et se charge de la
gestion et de la mise en valeur du patrimoine valléen. Elle contrôle donc en priorité
les pâturages et toutes activités de pastoralisme, les forêts, et les terres agricoles
susceptibles d’être urbanisées4
. C'est aussi elle qui se charge de l'entretien des
sentiers et des cours d'eau.
Ensuite, il existe de manière plus localisée, divers syndicats prévalant sur les
communes les plus touristiques du Pays Toy, mais c'est celui de Luz-Saint-Sauveur
que cette partie va aborder, puisqu'il concerne directement la problématique du
tourisme. En effet, à Luz, c'est au SIVOM (Syndicat Intercommunal à Vocation
Multiple) de Luz Ardiden, que doit se référer l'office de tourisme pour toute décision
d'ordre administratif, comme l'illustrent les propos recueillis de Mme. André,
gestionnaire du Pôle Touristique (en parlant des données de fréquentation de l'office
de tourisme) :
« [...] je préfère avoir l'aval du président du SIVOM avant de pouvoir communiquer là-
dessus. »
Ce Syndicat est à l'initiative de nombreux projets sur le territoire. Sa personnalité
morale officiellement inscrite en janvier 1982, il est pourtant organisé en 1966 par les
communes de Luz-Saint-Sauveur, Grust, Sazos, Sassis et Viscos, dans le but de
créer la station de ski de Luz-Ardiden qui le sera dix ans plus tard. Le syndicat
comprend aujourd'hui aussi les communes de Saligos et d’Esterre, et son comité de
Pilotage du pôle touristique inclut également des représentants des communes de
Vizos, Chèze, et Viscos. Son rôle de gestion de mise en place de circuit de VTT et
de balisages de randonnées, s’ajoute à une de ses fonctions essentielles consistant
en l’évaluation des retombées économiques du tourisme sur son territoire d’action5
.
4
Données en ligne, http://www.montagnes-des-pyrenees.org/ (consulté le 09/01/15)
5
Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/vie-municipale/syndicats-intercommunaux (consulté le
09/01/15
22
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Les communes sont elles aussi une source de projets de valorisation touristique pour
le territoire. Leurs compétences dans l’aménagement d’hébergements touristiques et
la promotion de leur destination prennent une place décisive dans le développement
du tourisme6
.
D'autre part, ce sont aussi les Offices de Tourisme et Syndicats d'Initiative qui sont
d'importants vecteurs de développement du tourisme sur le territoire. On compte
dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur trois grands offices de tourisme
intercommunaux situés à Barèges, Luz-Saint-Sauveur, et Gavarnie. Chaque
structure gère le flux de touristes ou de visiteurs désireux d'obtenir des informations
sur le territoire, qu'ils transmettent directement à l'office, par téléphone, courrier, e-
mail, et par l'alimentation de leurs sites et réseaux sociaux internet. L'office de
tourisme de Gavarnie-Gèdre tient lieu de point d'information avant tout, et offre une
prestation de visite guidée de la centrale hydroélectrique de la vallée, rôle mené par
un guide-interprète. Il s'est engagé dans un partenariat étroit avec les offices de
tourisme frontaliers espagnols, afin de se soutenir dans la promotion de leur territoire
respectif, comme l'a expliqué la conseillère en séjour de l’office de tourisme de
Gavarnie, Mme.Castagné lors d'un entretien :
« Donc on travaille aussi pas mal en lien avec eux [les Espagnols]. On réalise pas
mal de rencontres avec les offices de tourisme espagnols. [...]Ça ne fait pas très
longtemps que l’on a mis ça en place. Mais on essaie de se rencontrer un maximum,
d’essayer de voir les projets que l’on pourrait avoir en commun. Essayer de
développer l’entente franco-espagnole. C’est assez intéressant de travailler là-
dessus. »
L'office de tourisme intercommunal de Luz-Saint-Sauveur, lui,
en plus d'être un point d'information et centre de gestion de la
convention du Pôle Touristique7
, est également engagé dans une
activité marchande ; en effet, d'une part les visiteurs peuvent y
acheter des produits-souvenirs (sacs et porte-clés à l'effigie de
Luz), mais également en hiver, acheter leur formule ski. La
présence de la centrale de réservation fait de l'office de tourisme
de Luz-Saint-Sauveur un pôle de services accueillant un grand
6
Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/ (consulté le 1/10/14)
7
Synthèse de la Convention du Pôle Touristique de Luz-Saint-Sauveur annexe 12
FIGURE 10 : SAC A LA VENTE
OFFICE DE TOURISME LUZ
23
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
nombre de vacanciers chaque année. Enfin, la structure de l'office de tourisme de
Barèges sert également de Poste, de mairie, et de salle de réunion. L'office de
tourisme de Barèges tient le rôle de point d'information et récemment de pôle
touristique comprenant de plusieurs communes, comme l'a expliqué le Directeur de
l'O.T :
« [...] le pôle touristique, comme je vous le disais, a été effectué au 1er janvier 2012 :
il n’a que deux ans d’existence. Avant Barèges euh c’était : il y avait l’office de
tourisme de Barèges et point final avec sa centrale de réservation. Aujourd’hui on est
au sein d’un pôle, on dispose de quatre offices de tourisme avec l’antenne principale
et les services administratifs qui est situé à Bagnères de Bigorre, une antenne point
d’information à Campan dans la vallée de Campan. Une à la Mongie et l’office de
tourisme où nous sommes à Barèges. »
FIGURE 11: ZONE D'ACTION DES OFFICES DE TOURISME SUR LE TERRITOIRE
Les Régies des stations de ski (Régie intercommunale du Grand Tourmalet,
Régie de Luz Ardiden) sont des acteurs travaillant en étroite collaboration avec les
offices de tourisme. Elles possèdent leur propre parc immobilier touristique, et
24
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
participent à la vente de formule ski. Elles gèrent les domaines skiables, ainsi que les
skieurs8
.
La vallée de Luz-Saint-Sauveur fait l'objet de plusieurs projets touristiques et
s'est engagée dans des partenariats entre communes et vallées. C'est tout d'abord la
Convention de Pôle Touristique de Luz qui est un moteur d'une démarche de
développement du tourisme dans la commune. La Convention est un contrat signé
entre la Région, le Département, et l'office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur qui
étudie d'une part les points forts et les failles du territoire dans le domaine du
tourisme, et qui établit des projets pour pallier ces faiblesses ou développer son
potentiel. Le Pôle Touristique existe depuis 2003, et a fait l'objet d'un renouvellement
en 2008, dans le but de continuer les travaux encore en chantier à ce moment-là
(Convention de Pôle Touristique 2008-2013 de Luz-Saint-Sauveur). La validité de la
Convention se termine en décembre 2014, et il n'est prévu aucun renouvellement
supplémentaire faute de budget revoté, ce qui concerne l’ensemble des budgets du
département. Les propos de Mathilde André, gestionnaire du Pôle Touristique de
Luz, l’illustre :
« Après le souci avec la Convention de Pôle Touristique c'est qu'elle va s'arrêter là
en décembre 2014, donc pour le moment rien n'a été reconduit parce que le contrat
Etat-Région n'a pas été revoté, en fait on est toujours en attente du gouvernement au
niveau des moyens financiers qu'ils vont allouer au préfet et donc aux territoires
locaux. Donc, pour l'instant il n'y a pas eu d'entente entre l'Etat, le Département et la
Région sur les sommes allouées pour la Convention des Pôles Touristiques, pour
l'instant on est en attentes et on pense qu'il n'y aura rien de reconduit avant
l'échéance de septembre 2015. »
Un partenariat existe également entre les communes. En effet, les stations de
ski de Luz Ardiden et de Barèges se sont engagées dans un partenariat avec
différentes stations de ski de la chaîne des Pyrénées : le groupe N'PY. Ce
partenariat s'est créé pour pallier la baisse de fréquentation des stations et
l'incertitude face au changement climatique (chutes de neige de plus en plus
volatiles), et comme l'a précisé la gestionnaire du Pôle Touristique de Luz,
d’améliorer l’attractivité de ces stations :
8
Données en ligne, http://www.grand-tourmalet.com/fr/index.aspx# et http://www.luz.org/ (consultés le
1/10/14)
25
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
« donc l'idée c'est de porter des projets communs, d'être visibles, enfin, que ces
stations soient visibles comme une destination Pyrénées ».
2. LA PRESENCE DE SITES NATURELS PROTEGES
EXCEPTIONNELS
Le territoire de la vallée de Luz-Saint-Sauveur est riche en sites naturels
faisant l'objet d'une protection environnementale. Ici cette partie présente des sites
naturels qui bénéficient de labels renommés. Aussi, tout en étant une action de
protection de l'environnement, la labellisation a également des retombées
importantes en matière de fréquentation touristique d'un lieu. Comme l'a précisé F.
Grivel, le Directeur de l'O.T de Barèges, lors de l’entretien du 4/11/15 :
« [...] tous les sites, quelque soit [l'endroit] où ils sont situés : un classement draine
encore une clientèle spécifique aussi et fait se réaliser le territoire en terme de
notoriété. »
En rappelant que la région Midi-Pyrénées a été la première à adopter les valeurs de
l'Agenda 21, il est possible d'affirmer que la vallée de Luz-Saint-Sauveur s'inscrit
dans une démarche de tourisme durable, par la présence du label de protection
UNESCO et Opérations Grand Site. Le Parc National des Pyrénées, qui gère
également la réserve du Néouvielle, s'inscrit dans un contrat de protection de la
biodiversité Natura 20009
. Enfin, le Pic du Midi de Bigorre, présent dans le territoire,
fait l’objet d’une labellisation Réserve de Ciel Etoilé et est en projet de classement
UNESCO. Par ailleurs, l'Organisation Mondiale du Tourisme définit le patrimoine
ainsi :
« Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous
transmettons aux générations à venir. »
9
Données en ligne, http://www.parc-pyrenees.com (consulté le 6/11/14)
26
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 12 : PRESENENTATION DU POTENTIEL DU TERRITOIRE D'ETUDE DANS LE CADRE D'UN TOURISME DE
NATURE
2.1. CIRQUE DE GAVARNIE: UN SITE NATUREL MULTI-
LABELLISE
 PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO
Le Cirque de Gavarnie fait partie du site naturel du Mont Perdu, inscrit au
patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997 (UNESCO 2012) qui comprend entre
autres, deux des canyons les plus profonds d'Europe. C'est la richesse géologique,
son paysage pastoral, sa réserve de faune et de flore faisant l'objet d'un grand intérêt
scientifique et d'une volonté de conservation, ainsi que sa richesse culturelle qui fait
partie des critères ayant motivé la labellisation de ce site naturel unique. Il fait donc
partie des rares sites mondiaux doublement labellisé site naturel et site culturel. De
plus, le site se situant à cheval entre le versant pyrénéen français et espagnol, il a
longtemps été le lieu des échanges et de la communication entre les communes
frontalières, surtout en matière d'activité pastorale. Ainsi, Gavarnie et les communes
espagnoles du Mont Perdu ont un passé commun lié au pastoralisme qu’elles
27
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
maintiennent, par cette labellisation transfrontalière et par des partenariats dans leur
promotion touristique.
Les missions de l'UNESCO sont de protéger le patrimoine culturel et naturel de la
planète. Cette labellisation s'inscrit dans une convention encourageant les
communes à développer les activités de sensibilisation auprès du public à la
protection du patrimoine mondial. La convention incite à l'élaboration de plans de
gestion et de rapports sur l'état de la conservation du site. C'est le Comité Directeur
Conjoint du Site UNESCO Pyrénées Mont-Perdu Patrimoine Mondial qui s'occupe de
la gestion de ces actions.
2.2. L’OPÉRATION GRANDS SITES À GAVARNIE
Le Cirque de Gavarnie, site classé par le patrimoine de
l’UNESCO depuis 1997, est un des sites les plus visités des
Pyrénées, fait partie de la démarche Opération Grand Site
depuis 1989, et a été un moteur dans l’amélioration de l’accueil
touristique et de sa mise en valeur. Il fait partie du site Pyrénées
Mont-Perdu, et bénéficie de son plan de développement au
même titre que le cirque de la Troumouse et d’Estaubé, et le
hameau d’Heas, qui sont hors du territoire de la vallée de Luz-
Saint-Sauveur (Ministère de l’écologie, du développement
durable, des transports et du logement – 21/01/11).
L'opération Grand Site vient en quelque sorte en réponse aux enjeux de sur-
fréquentation qu'implique la labellisation du cirque de Gavarnie au patrimoine de
l'UNESCO, et suppose une réhabilitation du site.
En termes de fréquentation, Gavarnie a, depuis sa patrimonialisation à
l’UNESCO, vu augmenter le nombre de ses visiteurs estivaux considérablement.
Cependant, les revenus provenant de cette clientèle de passage ne sont pas
suffisants pour maintenir l’entretien des infrastructures et des commerces, il est donc
nécessaire d’instituer une nouvelle clientèle de séjour par la création d’une station de
séjour (Contrat de valorisation du Grand Site de « Cirque de Gavarnie » -
2009/2013). Il y a donc un paradoxe entre l’activité touristique comme solution à un
développement touristique et à une dégradation des territoires. Contrat de
FIGURE 13 : GRAND
SITE DE FRANCE
28
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
valorisation du Grand Site du « Cirque de Gavarnie », 2009, Grands sites de Midi-
Pyrénées.
L’opération Grand Site est un projet lancé par l’Etat, notamment le Ministère
de l’écologie, aux collectivités territoriales concernant les lieux classés “Grands
Sites”. Ce classement à l’initiative de l’Etat (source : Contrat Grand Site Gavarnie), et
mis en vigueur par la loi du 12 juillet 2010 portant Engagement national pour
l'environnement dite loi "Grenelle 2" et a été intégré au code de l’environnement, et
est attribuable sur une durée de six ans. Il est issu du Réseau des Grands Sites
existant depuis 2000, qui est le lieu de débat et de partage des idées liées à la
reconnaissance de l’exception paysagère, culturelle et naturelle de certains sites, qui
selon le site web de la DREAL Aquitaine « accueille un large public et nécessite une
démarche partenariale de gestion durable et concertée pour en conserver la valeur
et l’attrait », et aussi à leur protection. Dans une optique de développements
touristiques en accord avec la protection de l’environnement, le Ministère de
l’Ecologie souligne l’impact des nombreux visiteurs sur les grands sites et leur
préservation environnementale, et propose par cette opération la réhabilitation des
sites classés, le Cirque de Gavarnie étant répertorié au patrimoine de l’UNESCO. En
effet, ces sites sont soumis à une forte pression touristique, et il faut mettre en place
des mesures pour évoluer dans le respect de l’environnement, grâce à des
financements apportés par l’Etat, les collectivités et le cas échéant l’Union
européenne. Voici, selon le site du Ministère de l’écologie, les trois objectifs que
visent les projets:
- Restaurer et protéger activement la qualité paysagère, naturelle et culturelle
du site ;
- Améliorer la qualité de la visite (accueil, stationnements, circuits, information,
animations) dans le respect du site ;
- Favoriser le développement socio-économique local dans le respect des
habitants.
29
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
2.3. LE PARC NATIONAL DES PYRENEES ET LA RESERVE DU
NEOUVIELLE : DES ESPACES NATURELS ET TOURISTIQUES
ETENDUS DONT LA PROTECTION EST LE PILIER DE LEUR
VALORISATION
 LE PARC NATIONAL DES PYRENEES
Le Parc National des Pyrénées englobe toute la Vallée de Luz-Saint-Sauveur
et Gavarnie. Avec une étendue de 100 kms sur les départements des Pyrénées-
Atlantiques (64) et des Hautes-Pyrénées (65).
Le dispositif de protection de l'espace se divise en deux zones principales : la
zone cœur, qui fait l'objet d'une protection de sa biodiversité très forte et donne lieu à
des restrictions plus importantes en ce qui concerne ses visiteurs. Ensuite, une zone
d'adhésion à la charte du Parc National, moins restrictive pour ses visiteurs.
Le Parc a fait l'objet d'une volonté de comptage de ses visiteurs en 2009, 2010,
2011, et 2012, pour ainsi se rendre compte clairement du nombre de personnes qui
fréquentent les sites et en établir également un bilan de son évolution sur trois ans.
La commune de Gavarnie, la plus proche de la zone cœur, a comptabilisé le taux de
fréquentation du Parc. De cette manière et sur une période de 3 mois (de mai à juin)
au cours de l’année 2012 ce sont plus de 89000 véhicules garés sur un parking, et
donnant une approximation de deux personnes par véhicule, le Parc compte un total
de 240000 visiteurs, soit environ 2500/jour. Il y a une baisse supposée de la
fréquentation de l'été 2012 de 10,6% par rapport à l'été 2011, et la baisse est
constante depuis le comptage de 2009.
30
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 14 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DU PARC NATIONAL DES PYRENEES AYANT POUR POINT DE
PASSAGE GAVARNIE
Source: Parc National des Pyrénées : Etude quantitative de la fréquentation du Parc National des Pyrénées et le
Réserve naturelle nationale du Néouvielle du 15 juin au 15 septembre 2012
(Tableau explicatif en annexe 13)
Néanmoins, le comptage de véhicules reste une donnée très approximative
puisqu'elle ne garantit pas la visite réelle des arrivants au Parc, mais la suppose. La
structure comptabilise également la fréquentation de certains sentiers de randonnée
du parc sur la même période, et qui s'élève pour les sentiers concernant la commune
de Gavarnie à 94000 randonneurs.
En ce qui concerne la fréquentation des offices de tourisme de Gavarnie et Gèdre,
ces données sont disponibles en office mais uniquement sur la période 2014 (juin,
juillet, août). Cette étude porte sur l’été 2014 car c’est à partir de juin 2014 que les
hôtesses de l’office de tourisme ont débuté cette comptabilisation.
31
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 15 : NOMBRE DE VISITEURS PAR OFFICE DE TOURISME
Dans l’intercommunalité, l’office de tourisme de Gavarnie reçoit plus de
visiteurs que Gèdre soit 21 310 contre 11 782 (sur les mois de juin, juillet et août
2014). Ceci est-dû à ses attraits touristiques majeurs. Un cas d’étude plus approfondi
sur la fréquentation de l’office de tourisme de Gavarnie est disponible en annexe 14.
 LA RESERVE NATURELLE DU NEOUVIELLE : un site naturel protégé
hors territoire mais porteur d'opportunités de mobilités touristiques vers
la Vallée de Luz-Saint-Sauveur.
C'est une réserve naturelle de montagne, composée majoritairement de crêtes
et de lacs. De plus, la réserve une source de faune et de flore unique en France et
disposant d'un microclimat, plus sec et plus chaud que les terres voisines. D’après le
site web de la Réserve Naturelle du Néouvielle, c’est un site de 2 313 hectares
classé Réserve Naturelle Nationale depuis Mai 1968, et géré par le Parc National
des Pyrénées. Les missions des Réserves Naturelles de France sont de « protéger,
gérer et faire découvrir ces espaces de nature. ». La Réserve du Néouvielle se situe
dans la vallée d'Aure, à la frontière Est de la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Elle est
une ressource en matière d'éco-tourisme à ne pas négliger, et qui peut être une
source de flux touristiques importante puisqu'elle attire chaque jour des milliers de
visiteurs. Afin de réguler sa fréquentation touristique, dès 1994, la réserve met en
21310
11782
Nombre de visiteurs par office de
tourisme
Gavarnie
Gèdre
Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
32
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
place en partenariat avec le Parc national des Pyrénées, l’État, le Conseil régional
Midi-Pyrénées, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées, et son Syndicat d’Initiative
à Vocation Unique qui gère une nouvelle manière d'accueillir.
Afin d'appréhender le type de fréquentation touristique dont la Réserve fait
l'expérience, le site du web du Parc National des Pyrénées donne accès aux
données principales via un dispositif de comptage des visiteurs. Ainsi, le chemin de
randonnée le plus fréquenté est celui de Laquettes, avec 18055 personnes comptées
pendant l'été 2012. Cependant, ce même sentier enregistre une baisse de sa
fréquentation touristique de 16% depuis 2010.
2.4. LA RESERVE INTERNATIONALE DE CIEL ETOILE: UN
TOURISME SPECIALISE ET PORTEUR DE PROJETS
ECOLOGIQUES
La Réserve Internationale du Pic du Midi, projet porté à l'initiative du Pic du
Midi-Grand Tourmalet et de l'Observatoire, en partenariat avec le label Grands Sites,
l'association des stations de ski pyrénéennes N'PY, le Département et la Région, et
diverses associations astronomes, représente l’alliance entre volonté de préserver
l'environnement et de développer l'attractivité touristique.
La réserve est un projet qui fait face à la problématique de la pollution lumineuse
engendrée par les systèmes d'éclairage artificiel sur le Pic du Midi ainsi que dans les
vallées tout autour de l'Observatoire, qui empêche une observation claire des étoiles.
Non seulement la mise en place de la réserve a permis une meilleure observation du
ciel mais a aussi permis à des espèces nocturnes de réintégrer leurs habitudes au
sein de leur habitat, qui avaient été perturbées par les éclairages artificiels. La
biodiversité, gravement mise en danger (disparitions de certains insectes, circuits
migratoires interrompus, …) a pu ainsi être sauvegardé son habitat naturel. La
Réserve est composée de sa zone cœur qui s'étend sur 600 km² dont une partie
importante sur le territoire protégé du Parc National des Pyrénées et qui est vide de
tout halo lumineux artificiel permanent, et de sa zone tampon qui a modifié sa
politique d'éclairage sur plus de 250 communes. La mise en place d'un tourisme
astronomique de plus en plus attractif pour les passionnés d'étoiles sur le Pic du Midi
a incité à prendre des mesures contre cette pollution lumineuse, et la Réserve,
33
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
labellisée par l'International Dark-Sky Association en 2011. Elle initie également les
touristes à des programmes pédagogiques de sensibilisation à l'environnement et le
ciel étoilé.
Les politiques qui ont découlé des intentions de dépollution lumineuse de la zone Pic
du Midi ont donc consisté en la réduction du temps et du débit d'électricité émis la
nuit, ce qui a dans le même temps, bénéficié aux communes d'une réduction du coût
des dépenses en électricité, qui peut représenter en effet, jusqu'à 40% de réductions
des coûts.
Pour conclure, le territoire étudié dispose d’une grande ressource de sites
naturels labellisés qui représentent un atout autant qu’une opportunité pour le
développement touristique.
Suite à la présentation du territoire sous différents aspects, il est nécessaire
de se pencher sur la présence d’équipements et d’infrastructures touristiques dans la
vallée. À savoir si ces destinations à fort potentiel touristique ont une répartition de
l’équipement, plus ou moins égale, sur l’ensemble du territoire.10
3. UNE OFFRE D’EQUIPEMENTS ET
D’INFRASTRUCTURES TOURISTIQUES
INEGALEMENT REPARTIE
Concernant l’état actuel des infrastructures, elles ont été endommagées car la
vallée est parcourue par le Bastan, cours d’eau torrentiel à l’origine d’inondations
majeures. Toutes les communes de la vallée de Luz Saint-Sauveur ont cruellement
souffert, notamment à cause des inondations de juin 2013 dues à la crue du Bastan.
En effet, lors de la visite à l'office de tourisme de Barèges, le Directeur Franck Grivel
a expliqué lors de l'entretien :
«[...]comme vous le savez Barèges a été affectée de façon douloureuse sur 2
saisons : déjà la saison d’hiver 2012-2013. Avec de nombreuses avalanches où l’on
a dû évacuer le village à 15 jours de l’ouverture, des vacances scolaires du mois de
février. Donc ça, ça a été problématique. Donc on a eu un contrecoup en termes de
10
Données en ligne, http://www.picdumidi.com/rice/ (consulté le 25/11/14)
34
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
remplissage et après suite aux crues exceptionnelles du 18
juin 2013, euh le village a complètement été ravagé. Alors
complètement ravagé, ça fait le lien avec les nuitées
thermales : on a perdu un établissement thermal. »
La vallée est donc sujette à des menaces climatiques
qui perturbent l’aménagement touristique et sa dépendance
à la route est un obstacle puisqu’en juin dernier, lors des
inondations, elle a été très endommagée.
Des tableaux explicatifs accompagnant les cartes sont disponibles en annexes 15,16, 17, 18,
19, 21, 22, 23, 24
3.1. DIVERSE FORMES DE LOGEMENTS VIA DES
HEBERGEMENTS MARCHANDS ET NON-MARCHANDS
FIGURE 17 : LA REPARTITION DES RESIDENCES PRINCIPALES ET SECONDAIRES DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-
SAUVEUR EN 2011
La répartition des résidences principales et secondaires par commune dans la valllée de Luz-Saint-
Sauveur en 2011
FIGURE 16 : LE BASTAN
35
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
En 2011, la vallée de Luz-Saint-Sauveur dispose d’un grand nombre de
résidences secondaires. Dans la plupart des communes, cette part est plus
importante que celle des résidences principales. Par ces chiffres, la vallée de Luz-
Saint-Sauveur semble être une vallée qui attire davantage pour les vacances que
pour y vivre à temps plein. Cependant, le fort taux de résidences secondaires
entraîne plusieurs difficultés d’accès à un logement permanent (prix élevé du
logement ainsi que de l’impôt foncier, et manque de disponibilité). Cette part
importante de résidences secondaires peut poser problème pour deux raisons.
Par ailleurs, ces logements échappent au contrôle des communes et des offices de
tourisme, qui ne peuvent réellement savoir le nombre de touristes qu’amène ce type
de logements. Beaucoup de ces logements peuvent rester libres durant les périodes
de vacances et pour pallier cela la commune de Barèges a voulu lancer en 2011
36
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
l’opération « revalorisation du parc immobilier touristique »11
qui pouvait permettre
aux propriétaires de mettre à disposition leur logement secondaire lorsqu’ils n’y sont
présents. Mais ce programme n’a pas connu le succès escompté ce qui pourrait
laisser penser que les populations sont peu désireuses de louer ces logements car
ce sont le plus souvent des biens familiaux.
FIGURE 18 : LA REPARTITION DES HEBERGEMENTS MARCHANDS DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE LUZ-
SAINT-SAUVEUR EN 2011
11
Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/vie-municipale/projets-en-cours/35-valorisation-du-parc-
immobilier-touristique (consulté le 1/12/14)
37
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURES 19 : CAPACITE HEBERGEMENT HOTELIERE CONVENTIONNELLE ET DE PLEIN AIR PAR COMMUNE DANS LA VALLEE DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2014
38
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Des disparités apparaissent au sein du territoire en ce qui concerne la
capacité d’hebergements marchands. Luz-Saint-Sauveur est un pôle important de la
vallée en terme d’hébergements marchands car elle combine différents modes
d’hébergements tels que les hôtels, les gîtes et les centres de vacances par
exemple. Barèges, Gavarnie et Gèdre n’ont majoritairement que des hôtels. Les plus
petites communes ont davantage une pluralité des modes d’hébergements comme
des gites, des campings ainsi que des chambres d’hôtes.
Bien que le classement d’un établissement d’un hôtel de tourisme soit à l’initiative de
l’exploitant et donc facultatif, ceci permet aux touristes d’avoir plus d’informations sur
la qualité de l’hébergement proposé. Classés de une à cinq étoiles, les
établissements proposent différents niveaux de services. Un établissement cinq
étoiles possède un caractère inaccoutumé tel qu’un atout géographique, historique,
39
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
patrimonial ou des services proposés d’excellences 12
. Pour les campings, le
classement est également à la demande de l’exploitant et se poste sur une échelle
de un à cinq étoiles. Les établissements de quatre et cinq étoiles sont considérés
comme « hauts de gammes » par la Fédération Française de Camping et de
Caravaning 13
. Concernant l’étude de la qualité de l’offre d’hébergement sur le
territoire, la qualité des campings est variée puisque le classement va de non classé
à cinq étoiles. Cependant, seules les communes d’Esquièze-Sere et de Luz-Saint-
Sauveur proposent une hôtellerie de plein air de haute qualité avec cinq étoiles. La
majeure partie des communes détentrices de campings ont une offre hébergements
de deux ou trois étoiles. L’intercommunalité de Gavarnie-Gèdre, quant à elle, a des
campings non classé ou de deux étoiles. Une déficience de qualité se fait ressentir
concernant l’offre hôtelière conventionnelle. Sur la même intercommunalité, Gavarnie
ne possède aucun hôtel de haute qualité puisque ses établissements hôteliers
possèdent deux ou aucune étoile. Enfin, sur le reste du territoire, la qualité des hôtels
est disparate bien que n’excédent pas trois étoiles. Concernant la qualité des
chambres d’hôtes, les structures sont soit non classées ou ne possèdent que deux
étoiles. Le choix, dans cette catégorie d’hébergement, est relativement restreint.
12
Données en ligne, http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F24150.xhtml (consulté le
16/01/15)
13
Données en ligne, http://www.ffcc.fr/55/html/campings/terrains-de-camping.aspx (consulté le 16/01/15)
40
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
FIGURE 20 : REPARTITION DES CAMPINGS ET DES HOTELS CLASSES DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE
LUZ-SAINT-SAUVEUR
41
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Comparer l’offre et la qualité d’hébergement de Gavarnie est complexe
puisqu’il faudrait une commune ayant des caractéristiques similaires : un site classé
Unesco e zone de montagne. De plus, le cirque de Gavarnie est le seul site Français
classé à la fois sur des critères naturels et culturels 14
, la comparaison est
difficilement faisable.
Afin de pouvoir comparer l’offre, tant au niveau de la capacité que de la
qualité, une analyse a été menée sur une vallée voisine et concurrente. Le territoire
choisi contient 15 communes, une station de ski et se trouve également dans le
département des Hautes-Pyrénées : la vallée de Cauterets.15
14
Données en lignes, http://www.tourisme-midi-pyrenees.com/accueil/a-voir-a-faire/visites-decouvertes/patrimoine-
culturel/sites-classes-par-lunesco/le-cirque-de-gavarnie (consulté le 16/01/15)
15
Analyse de l’offre qualitative et quantitative de la vallée de Cauterets est disponible annexe 20
42
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Pour ces deux territoires, la qualité des campings est supérieure à celle des hôtels
en termes de classement. Les hôtels non classés restent tout de mêmes plus
présents dans la vallée de Cauterets. Au même titre que Cauterets, Luz-Saint-
Sauveur accueillent la plus grande capacité d’hébergement. Dans ces deux
territoires, il y a donc un centre qui se dessine.
3.2. UNE OFFRE RESTAURATION PREDOMINANTE DANS LES
COMMUNES TOURISTIQUES
FIGURE 21 : LA REPARTITION DES RESTAURANTS DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
EN 2011
Les communes disposant le plus de restaurants sont Barèges, Gavarnie, Luz-
Saint-Sauveur et Gèdre : les communes les plus attractives d’un point de vue
touristique. La répartition des hébergements va de pair avec celle des logements
43
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marchands. Ainsi les communes en ayant peu ont aussi peu de restaurants. Il est
possible de trouver des restaurants de cuisine traditionnelle, des brasseries, des
pizzerias et des crêperies.
Outre l’hébergement et la restauration, les équipements sportifs sont un point
primordial de l’offre destinée aux touristes.
3.3. UNE OFFRE D’EQUIPEMENTS SPORTIFS INEGALEMENT
REPARTIE
La vallée de Luz-Saint-Sauveur dispose d’un grand nombre d’équipements
sportifs, regroupant un ensemble de sports de nature (terrestres, nautiques, aériens)
et de sports traditionnels (football, handball, pétanque, etc).
L’analyse des cartes a été réalisée grâce aux informations du site Recensement des
Equipements Sportifs, recueillies en novembre 2014.
44
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FIGURES 22 : REPARTITION DES EQUIPEMENTS SPORTIFS (TERRESTRES, NAUTIQUES, AERIENS ET
TRADITIONNELS) EN 2011 DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
Les communes de Barèges, Luz-Saint-Sauveur et Gèdre se démarquent par
leur nombre d’équipements de SDN terrestres. Ce sont des sports tels que le VTT, la
randonnée pédestre, l’escalade, la via ferrata, le ski alpin, les raquettes ou encore le
snowboard. Ce sont donc les communes ayant un accès à la montagne qui sont les
mieux équipées.
45
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Peu de communes sont équipées pour les SDN nautiques, et les communes
qui le sont en comptabilisent un petit nombre. Les sports nautiques que l’on peut
trouver sont le canyoning, le rafting et la pêche.
46
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Seule la commune de Barèges est équipée pour les SDN aériens. Elle
dispose de trois centres qui proposent du parapente et du deltaplane.
47
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Deux communes apparaissent comme centrales, il s’agit de Barèges et de
Luz-Saint-Sauveur. Puis Gèdre, Sers et Sassis sont secondaires. On trouve dans
ces communes des sports collectifs tels que des clubs de tennis, de handball, de
rugby, de football, de basket-ball, de volley-ball. Mais aussi des boulodromes, des
gymnases et des piscines. Une patinoire hivernale est aussi mise en place.
48
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4. LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR,
DETENTRICE DE PRESTATIONS TOURISTIQUES
VALORISANT LA DIVERSITE DE SON TOURISME
Dans ce territoire d’étude, différents types de tourisme sont complémentaires
que ce soit en saison estivale ou tout au long de l’année. Les sites présents attirent
d’eux mêmes des touristes venus d’horizons différents.
FIGURE 23 : PRINCIPALES ACTIVITES TOURISTIQUES DU TERRITOIRE
Sur cette carte sont représentées les principales activités touristiques de cette
zone d’étude : station de ski, les sites emblématiques comme le cirque de Gavarnie
ou le Pic du Midi et les centres thermales.
49
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4.1. LE TOURISME DE NATURE, LEVIER D’UNE MOBILITE
DOUCE
En territoire montagnard, le tourisme de nature ou écotourisme, est une des
formes du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature
(écosystèmes, mais aussi agrosystémes et tourisme rural, voire d’écologie
urbaine) 16
. En effet, l’office de tourisme de Gavarnie-Gèdre a spécifié que sur
l’ensemble des touristes à l’année, 70% venaient en été. De ce fait, les types de
tourisme tel que d’aventure, de nature ou encore culture (visites de sites historique,
comme une église ou le Chemin de Compostelle) se sont développés.
FIGURE 24: PRINCIPAUX SITES EMBLEMATIQUES PROMUS DANS LE GUIDE D'ACCEUIL DE L'OFFICE DE TOURISME
DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
[2] Château Sainte-Marie à Esquièze-Sère
[5] L'église des Templiers à Luz-Saint-Sauveur
16
Données en ligne, http://www.tourismevert.org/ (consulté le 08/01/15)
50
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4.1.1. UNE MOBILITE DOUCE VALORISEE PAR LA PRESENCE
INCONTOURNABLE DU CHEMIN DE COMPOSTELLE
La randonnée est l’une des activités les plus répandues en territoire de
montagne. Les sentiers sont nombreux, accessibles à tous, que ce soit dans un lieux
classé ou non. Le pèlerinage est en progression d’une année à l’autre. Pour 2013, ce
sont 215 880 pèlerins qui sont arrivés à Saint-Jacques de Compostelle alors qu’en
2012, ils étaient 192 488. (Nombre de personnes qui sont arrivées à destination).
Si l’on ne tient pas compte des années Jacquaires (2004 et 2010), on constate
toujours une augmentation régulière de la fréquentation du Chemin, entre 7 et 10%
par an. Il y a un certain équilibre entre le genre de pèlerins: 54,60% d'hommes et
45,40% de femmes (en 2012 : 56,5% d'hommes et 43,7% de femmes.)17
FIGURE 25 : PELERINS ARRIVES A COMPOSTELLE
Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le chemin de Compostelle s’étend de
Viscos à Gavarnie, au passage du Port de Boucharo soit 36,3km par la D923.
(Présentation du Chemin de Compostelle dans la vallée disponible en annexe 26)
La fréquentation du chemin de Compostelle du territoire d’étude est difficile à
déterminer. Il ne faut pas oublier que le passage du Port de Boucharo n’est pas le
17
Données en ligne, http://www.chemin-compostelle.info/ (consulté le 28/11/14)
51
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seul passage possible vers la Peyre de Saint-Martin. La zone de passage la plus
touristique est Saint-Jean-Pied-de-Port.
Les axes de randonnées sont donc considérés comme un atout touristique.
Cependant, le recensement de pèlerins sur le territoire n’existant pas, les
informations données par le graphique doivent être relativisées.
Seul l’hôtel « Compostelle » dans la commune de Gavarnie
pourrait détenir certaines informations, malheureusement cet
hébergement n’ouvre qu’à mi-décembre et les informations
reçues auraient été partielles. Bien que le Chemin de Saint-
Jacques de Compostelle ait toujours autant de succès, il n’est
plus fréquenté pour les mêmes raisons (pèlerinage religieux
substitué à de la randonnée traditionnelle). De plus, à l’échelle
du territoire il correspond davantage à un « tourisme passé,
que présent » selon les dires de Mélanie Castagné. Par ailleurs, le chemin est
également emprunté par des cyclistes en période de Tour de France.
4.1.2. LA NOTORIETE DU CYCLO-TOURISME SUR LE TERRITOIRE,
VALORISATEUR D’UNE MOBILITE TOURISTIQUE DOUCE
Le cyclisme se poste en 2ème
position du palmarès des fédérations sportives
selon le nombre de licences délivrées en 2012. C’est un sport qui a surtout son
importance et sa notoriété grâce au Tour de France. Les anecdotes, les histoires
mythiques se sont déroulées, pour certaines, dans les cols des Pyrénées. Les cols,
les sites du Tourmalet offrent cette opportunité de pédaler sur les traces des plus
grands cyclistes. De plus, cette opportunité est saisie par les communes puisqu’elles
proposent des évènements tels que le Climbing For Life (Evènement regroupant
3000 sportifs à profit de la mucoviscidose - 30/08/2014)
FIGURE 26 : SIGNALETIQUE DU CHEMIN
DE COMPOSTELLE
52
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4.2. UN TOURISME DE SANTE ET DE BIEN-ETRE INSUFFLE
PAR L’AMENAGEMENT DE CENTRES THERMAUX : UN MOTEUR
DE LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE ET TOURISTIQUE DE LA
VALLEE
Actuellement, l’offre « bien-être » s’est considérablement diversifiée dans le
département car en trois ans, trois établissements de balnéothérapie ont vu le jour :
Barèges, Argelès, et Cauterets.
Sur le territoire, deux sont comptabilisés : Luzéa à Luz-Saint-Sauveur et Ciéléo à
Barèges. A savoir que la commune de Barèges a souffert d’un déficit d’offre en
séjour thermal par les fortes inondations de 2013 (perte d’un hôtel et d’un
établissement). En ce qui concerne Luzéa, l’établissement thermal a souhaité
diversifier son offre, en proposant des activités différentes chaque saison et en se
penchant sur le segment « bien-être gourmand », comme les massages au caramel
au beurre salé ou encore au chocolat.
La création d’un poste de commercial à l’année, permet de favoriser les actions
commerciales et de créer des stratégies et des revenus, même pendant les saisons
creuses. La proposition de tarifs raisonnables en basse saison à permis un
renforcement du chiffre d’affaires annuel. De plus, il s’oriente vers une nouvelle cible
telles que les associations sportives qui, tout comme les touristes en quête de
nouveauté et d’aventure, souhaitent se détendre.
Luzéa, à travers son site web, précise son ouverture annuelle, propose des eaux
thermales sulfurées, sodiques alcalines riches en gaz rares. Le thermalisme et les
soins sont également des pôles importants du centre. Il est proposé des soins pour la
phlébologie, insuffisance veineuse, voies respiratoires. La mise en forme est un atout
considérable car il y a à disposition des piscines, jacuzzi, hammam, sauna, ou
encore des séjours-découverte revitalisants.
Le centre a obtenu en 2010, le prix de l’Innovation Thermale 2010, (nouvel appareil
d’hydrothérapie du bras) grâce à une collaboration entre les thermes de Luz-Saint-
Sauveur et les usines STAS de Toulouse.
Sur la période de 2000 à 2008, son chiffre d’affaire est passé de 223 978
euros à 568 373 euros soit une augmentation d’environ 153% en 8 ans. Ce chiffre ne
53
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cesse de croître puisque celui-ci s’établit à 1.143.770 euros HT en 201318
, soit une
hausse de 101% depuis 2008. Toutefois, aucune source détaillant la fréquentation
des curistes et non-curistes n’a été accessible.
Le centre thermal et de remise en forme de Luzéa emploie 17 personnes de
façon permanentes réparties en direction, administratif, commercial, MNS,
techniciens et personnels de soins. Il y a également 14 emplois saisonniers l’été ainsi
que 8 kinésithérapeutes. En hiver, les emplois saisonniers s’élèvent à 6 embauches
dont un kinésithérapeute. Les retombées économiques sont également perçues via
les nuitées sur le territoire dues à l’activité de Luzéa. Au cours de la période 2007-
2012, les nuitées en hébergements non marchands ont chuté de 3.37points alors
que les hébergements marchands qu’en t-a eux, ont augmenté de 3.37points. Soit
au total, un nombre de nuitées égal à 42 488 en 2012. Les retombées économiques
se sont améliorées sur la période puisque les individus consomment davantage
d’hébergements marchands. En dix ans, le centre LUZEA s’est imposé comme la
seconde activité économique de la vallée de Luz en permettant de diversifier son
offre tout au long de l’année. En 1996, Luzéa a été le premier centre thermoludique
dans les Hautes-Pyrénées. (voir source)
Enfin, Ciéléo, d’après son site web, n’est pas ouvert toute l’année. Le centre
propose ses services de début décembre à fin avril et de mai à octobre. Ces
principales activités sont les soins pour la rhumatologie et séquelles de traumatismes
ostéo-articulaires (fracture, entorse, luxation), ainsi que les problèmes de voies
respiratoires. Tout comme Luzéa, il propose des soins individuels comme la piscine,
le jacuzzi, le massage, le sauna ou encore la cabine d’esthétique. En 2009, Ciéléo a
créé son centre thermoludique et a vu sa fréquentation évoluer.
18
Données en ligne, http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/22/1541502-luz-saint-sauveur-un-joli-chiffre.html
(consulté le 19/01/15)
54
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FIGURE 27 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DES CURES THERAPEUTIQUES
Evolution de la fréquentation des cures thérapeutiques
Source Comité Régional du Tourisme – Juin 2012
(Tableau explicatif annexe 27)
Dans la région Midi Pyrénées, au cours de la période 2001-2011, la
fréquentation des établissements thermaux a chuté de -9.4 points alors qu’au sein
des établissements se trouvant sur ce territoire d’étude, Luz-Saint-Sauveur et
Barèges-Barzun, l’évolution a été respectivement de 25.6 points et 16.4 points. D’un
point de vue général, la fréquentation de Luzéa a augmenté considérablement au
cours de la même période, dû vraisemblablement à sa stratégie d’offre alliant cure et
soins liés au bien-être.
Un territoire est marqué par un éventail d’offres touristiques sur la majorité des
communes présentes dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Des pôles importants tels
que le ski, les thermes, le cyclisme ou encore le tourisme doux, sont des
caractéristiques essentielles de son offre touristique.
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Barèges-
Barzun
Luz-Saint-
Sauveur
60000
62000
64000
66000
68000
70000
72000
74000
76000
78000
Midi-Pyrénées
55
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
4.3. UN TERRITOIRE DE MONTAGNE CARACTERISE PAR SON
TOURISME BLANC
Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur il y a trois stations de ski : Tourmalet, Luz
Ardiden, Gavarnie. Cette dernière est la seule à ne pas faire partie du partenariat
N’PY.
FIGURE 28 : VUE D'ENSEMBLE DES STATIONS DE SKI DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
Source : site Web N’PY
(Tableau explicatif annexe 25)
La station du Grand Tourmalet, qui contient la Mongie et Barèges, est
nettement plus importante en ce qui concerne l’aménagement et la superficie de ses
pistes. Il s’agit du plus grand domaine skiable des Pyrénées françaises. La station
propose du ski alpin pour tous les niveaux, des aménagements spéciaux pour les
freestylers en ski ou en snowboards ainsi que des pistes pour le ski de fond.19
Par ailleurs, chaque station a ses propres atouts. Gavarnie par exemple
détient la piste verte la plus longue des Pyrénées françaises ainsi qu’un Ludo Park,
Kid Park ou encore espace nordique (sans oublier la fameuse escalade de glacier).
La cible principale est la famille. Toutes les activités parallèles au ski, à savoir les
raquettes, la luge ou encore la patinoire, ont été développées car :
« sur toutes les personnes qui viennent ici l’hiver, seules 30% skient. »
19
Données en ligne, http://www.n-py.com/fr/grand-tourmalet (consulté le 15/12/14)
100
70
34
35
29
9
60
28
15
Etendue du domaine skiable (km)
Nombre de pistes skiables
Nombre de remontées
Vue d'ensemble des stations de ski
de la vallée de Luz-Saint-Sauveur
Luz Ardiden Gavarnie Tourmalet
56
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Luz Ardiden souhaite du renouveau et tend vers une cible plus jeune selon les
propos de M. Marck (directeur de l’office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur),
souhaite la venu des chaînes de télévision, l’équipe de Fun Radio pour les 40 ans de
la station. En premier lieu, la station propose du ski alpin pour tous niveaux, du Half-
pipe, aire de jibs, un stade de slalom ainsi que plus de 5 km de pistes de ski de fond.
à la disposition des usagers pour accéder aux pistes.
Les stations de ski, en 2013, ont généré 27 emplois permanents, 119 emplois
saisonniers et 45 emplois en tant que moniteurs de ski ont été créés (SIVOM de Luz
Ardiden, 3 février 2014, Etude de positionnement du Pôle Touristique de Luz Saint
Sauveur : bilan, enjeux et perspectives). Il y a globalement une tendance
décroissante de la fréquentation depuis 2005 mais le chiffre d’affaires se maintien
avec +8pts de 2012 à 2013. En 2005, le nombre de journées skieurs était à son
apogée avec prés de 300 000 alors qu’en 2013, cette donnée se trouve nettement
inférieure à 200 000.
Sur l’ensemble des trois stations, Luz-Saint-Sauveur représente 63% des
retombées économiques de l’ensemble des clientèles des stations séjournants sur le
pôle de Luz, soit 16 millions d’euros, suivi du Tourmalet (33% soit 8,4 millions
d’euros) et de Gavarnie-Gèdre ( 4% soit 1,1million d’euros). Le tourisme blanc est
donc une activité principale dans le territoire. Toutefois, hors saison hivernale, le
tourisme de nature a su s’imposer.
57
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Le territoire étudié est avant tout rural, avec une population inégalement
répartie, à titre d'exemple, 980 habitants à Luz-Saint-Sauveur en 2014 et 48 à Grust
en 2011. D'une part, le nombre d'habitants est en déclin puisqu'il a baissé de 24,
2% depuis 1968 à 2011. D'autre part, la population résidente est vieillissante
puisque le nombre d'individus âgés de plus 60 ans a augmenté de 5,32% de 2006 à
2011. Par ailleurs, le territoire doit aussi son aspect rural à son manque
d'accessibilité. Une majorité d'actifs (52,5%) ne travaillant pas dans le commune de
résidence, la nécessité d'un transport est indispensable et l'utilisation de l'automobile
pour s'y rendre est majoritaire parmi les actifs résidents dans la vallée (66%), bien
que cette part soit inférieure à la départementale (81%). De plus, des disparités sont
présentes au sein même de la vallée, avec une prédominance de l'usage de la
voiture dans les communes peu touristiques (85% pour Viscos) et un usage soutenu
mais non majoritaire dans les communes plus touristiques (41,7% pour Barèges). Le
territoire présente donc une population tributaire de l'automobile.
En ce qui concerne l'environnement naturel de ce territoire de montagne, il est
marqué par sites reconnus, comme avec le Parc National des Pyrénées dont la
fréquentation à Gavarnie était de 2500 visiteurs/jour en 2012. Les sites reconnus
sont le Cirque de Gavarnie (labellisé UNESCO), la Réserve du Néouvielle et le Pic
du Midi de Bigorre.
Les hébergements touristiques sont inégalement répartis, la plupart de la
capacité hôtelière se concentre à Luz-Saint-Sauveur, et la présence de résidences
secondaires est forte (plus de 70% du logement à Barèges en 2011). Il en va d
même pour la répartition des équipements sportifs sur le territoire.
Ces infrastructures touristiques témoignent d'un tourisme soutenu, notamment
l'hiver grâce à la présence de station de ski, et un tourisme de nature dans un
environnement labellisé. Le territoire présente également un tourisme d’itinérance
avec la présence du chemin de Compostelle et la notoriété du cyclisme Enfin se
développe un tourisme lié à la fréquentation constante des centres thermoludiques et
le développement des offres « bien-être
Les entretiens réalisés avec les acteurs du tourisme sur le terrain révèlent que les
données grand public ne mettaient pas en avant tous les aspects des actions
menées. Entre surprises et jeux de pouvoir, la vallée de Luz-Saint-Sauveur se trouve
au cœur de la controverse.
58
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
DEUXIEME PARTIE
UNE NOUVELLE VISION DU TERRITOIRE
: UN DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE
CONTROVERSE
Entre des recherches sur internet et des entretiens en face à face, des points
ont émergé. Les informations ne sont pas abordées de la même façon et il était
intéressant de présenter les points forts des sorties terrains réalisées.
1. DES MOUVEMENTS ECOLOGISTES INFLUENTS
SUR LES ACTIONS DU TERRITOIRE
En 2013, France Nature Environnement 65 (FNE) dresse le sombre portrait de
la commune de Gavarnie. Selon leur étude, Gavarnie n’exploite pas assez ses atouts
qui la distinguent pourtant des autres communes pyrénéennes à savoir le
pastoralisme, la transfrontalité ou encore son classement au patrimoine mondial de
l’UNESCO. L’organisme met en avant un non respect de la loi sur l’eau par rapport à
un enneigement artificiel ou encore des aménagements non nécessaires dans la
commune. FNE se poste comme un critique et met en avant un autre aspect de ce
site mondialement connu.
1.1 FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT 65
S’OPPOSE A LA CREATION DE LITS
Le projet de création d’une offre d’hébergements de haute qualité (1500 lits),
prévue en 2007 dans la zone de Baretge à Gavarnie, avait pour but d’augmenter la
capacité d’hébergement et ainsi rivaliser avec les stations de ski voisines. Les
hôtesses de l’office de tourisme de Gavarnie ont confié qu’il s’agissait donc d’une
59
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
démarche de développement car la commune est tributaire de la saisonnalité et ne
souhaite pas voir sa station disparaître. Face à cette création s’oppose un
mouvement écologiste : France Nature Environnement 65. Contre ce projet,
l’organisme met en avant l’impact négatif et l’inutilité de cette construction. Les deux
opinions s’opposent.
En 2007, FNE 65 s’est opposé à l’aboutissement de ce projet. Selon
l’association, ce choix de localisation n’est pas justifié car il n’y a pas de vue sur le
Cirque de Gavarnie : argument de vente pour les éventuels acheteurs. L’association
ne remet pas en cause la nécessité de lits supplémentaires afin, dans le même
objectif que le Maire, de faire face à la concurrence des stations de ski. Leur
proposition est de restaurer les logements présents en ajoutant des lits
supplémentaires, et également de renforcer le tissu urbain du village.
Quant aux élus de la commune de Gavarnie, des tensions se font ressentir.
Francis Caussieu, président de la communauté de communes de Gavarnie-Gèdre,
déclare au journal La Dépêche que « Grâce aux écologistes, il y a une vraie menace
sur l'avenir de la station. Ce sont des gens qui veulent commander chez nous. Sans
eux, le projet immobilier serait aujourd'hui fini et on n'en serait pas là » (19/01/2012).
Ceci est également ressenti par Mme Castagné (entretien du 4 novembre 2014,
office de tourisme de Gavarnie) de l’office du tourisme de Gavarnie qui a souligné
que « le problème c’est que à chaque fois les associations écologistes ont bloqué,
c’est parti au tribunal. Ils ont fait appel et pour l’instant ça dure toujours, mais le projet
va être abandonné. […] C’était aussi pour relancer la station de ski qui est
relativement petite et qui avait besoin de ce genre de structure, de lits. »
(28/11/2014) Le but est de faire valoriser un tourisme de séjour et non de passage
dans la station et ainsi augmenter le nombre de journées skieurs par an. En 2013, la
station accueillerait en moyenne 600 skieurs à la journée alors que sa capacité est
de 2 500 à 3 000 skieurs à la journée. En 2011, la station de ski comptabilise 55 310
journées ski et grâce à ces 1500 lits supplémentaires, elle attend une augmentation
de 30 000 à 45 000 journées skieurs en plus. Un manque à gagner certain face à
une forte concurrence. Sans compter que ce projet était inscrit dans une démarche
de valorisation du Gavarnie-Gèdre puisqu’il manque une certaine qualité dans l’offre
d’hébergement proposée (selon le contrat de valorisation du Grand Site de « Cirque
de Gavarnie »). A ce jour, le projet est toujours en suspens entre caducité de les
Unités Touristiques Nouvelles, comprenant toutes les opérations de développements
60
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
touristiques en zone de montagne d’après le journal officiel, et droit de construction
jusqu’en avril 2015. Cependant, cette tension a entachée l’image de ce projet
puisqu’il a soulevé de nombreuses polémiques.
1.2. LES ELUS D’EUROPE ECOLOGIE DE MIDI PYRENEES,
CONCERNES PAR LA LOCALISATION DU FESTIVAL DE
GAVARNIE
François Joxe, directeur artistique de la troupe du « Chantier-Théâtre », est à
l’initiative d’un festival de son et lumière au cœur du Cirque de Gavarnie, qui voit le
jour en 1985. Le but est de mettre en avant l’identité pyrénéenne, les bases et les
racines du territoire. Grâce à l’initiative du Conseil Général des Hautes-Pyrénées et
au soutien de la Région Midi-Pyrénées, de la DATAR Pyrénées -Commissariat à
l'Aménagement des Pyrénées ainsi que les communes de Gavarnie, Gèdre et Luz-
Saint-Sauveur ce spectacle en plein air a lieu tous les ans. Les représentations
théâtrales, spectacles et concerts se succèdent. Des tréteaux sont installés pour une
optimisation de l’évènement mais également pour le respect du « cadre des
directives du ministère de l’écologie et du Développement Durable ». (D’après le
site : festival-gavarnie.com)
De fin juillet à début août, Gavarnie devient, durant 15 jours, porteur de ce
festival qui accueille chaque soir près de 1500 personnes (tarif adultes 22€ la soirée
sans date préalablement fixée). En 2015, ce festival fêtera ses 30 ans. Le soir de
21h à 23h la même pièce de théâtre se fait en représentation, suivie d’une descente
aux flambeaux.
L’aspect conflictuel soulevé lors de l’entretien avec les conseillères en séjour
de l’office de tourisme de Gavarnie, est l’opposition au maintien de la localisation de
cet évènement. En effet, ce festival serait nocif et perturberait l’espace naturel.
Comme l’a souligné Mélanie Castagné :
« C’est là qu’on voit la différence entre l’écologie et le développement durable.
C’est là que l’on constate la limite. Les gens qui vont avoir des idées développement
durable vont plutôt étudier aussi l’aspect économique. Les mouvements écologie
purs ne voient que l’environnement. » (28/11/2014)
Qu’en est-il réellement ? Quels sont les enjeux de ses acteurs ?
61
Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
Selon les écologistes, les vibrations du son, la mise en place d’infrastructures tant
pour les spectateurs que pour les intermittents du spectacle ou encore une forte
charge d’individus, tendent à fragiliser le lieu.
Guilhem Latrubesse (Conseiller Régional Partit Occitan – Europe Ecologie)
ainsi que Guillaume Cros (président du groupe des elu-es Europe écologie les
verts au Conseil Régional) mettent en avant qu’il ne s’agit pas d’une suppression
du festival mais d’une délocalisation. Tous les acteurs de ce festival sont
conscients des retombées économiques positives que génère ce festival. Porteur
d’attractivité touristique, il doit tout de même respecter le lieu dans lequel il se
déroule. en 2012, l’Unesco revendique pour la 6eme
fois la relocalisation de
l’événement a cause de son incompatibilité avec le paysage naturel du site et sa
valeur universelle.
L’importance des retombées économiques du festival et ses impacts sur le
développement local incitent les opposants à proposer le maintien de
l’événement, mais en le déplaçant vers un lieu qui ne craint pas de déséquilibres
environnementaux. Avec plus de mille visiteurs par mois (saison estivale,
recensement office de tourisme 2014), le cirque est donc le point central de la
vallée. Grâce à son classement de l’Unesco, l’attractivité du territoire s’est
nettement améliorée. Cependant, face à de telles frictions, les menaces sur son
classement par l’Unesco sont élevées.
Concernant les représentants du festival une prise de conscience doit être
reconnue. Au cœur même du dossier de presse sur le festival de Gavarnie pour
l’année 2013 l’aspect des contraintes environnementales est abordé. Il est souligné
que le fait que le festival se fasse à proximité du Parc National des Pyrénées et dans
un site classé, le respect du cahier des charges, guidé par la Préfecture des Hautes-
Pyrénées, expose toutes les réalisations techniques et logistiques. Au-delà de ce
cahier des charges, le Conseil Général, l’association Febus, et le Parc National ont
créé un partenariat. De cette union émane la mise en place d’une politique
d’éducation et de sensibilisation du touriste à ce type de site. Quant au Parc
National, il soutient le maintien du festival, car il n’y aurait, selon lui, aucun risque
environnemental.
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Source : Dossier de presse : Volonté réaffirmée de maintenir le Festival de Gavarnie sur le site de la
Courade - 18 décembre 2013
Des actions sont réalisées mais le changement de site reste le problème
majeur. Bruno Spiesser, metteur en scène et directeur technique du festival, annonce
dans le journal l’Obs qu’"Il n'existe aucun site alternatif pour accueillir le festival
puisque tout l'intérêt de cette manifestation réside dans la beauté exceptionnelle du
cirque de Gavarnie"[…] "Le festival s'impose là où il est, sachant que nous avons
déjà mis des mesures de protection du site en demandant par exemple aux
spectateurs de rejoindre la scène à pied. Il est difficile aujourd'hui de faire plus pour
protéger la nature" (31/07/2012). S’il y a déclassement du site, le festival n’aura plus
la même valeur et les retombées ne seront pas aussi positives.
Une controverse est présente et tend à se complexifier puisqu’en 2015, le
déplacement de l’évènement n’est pas d’actualité. Face aux désaccords impliquant
plusieurs acteurs, le site est placé au cœur d’une lourde problématique : la mise en
place de réglementations environnementales est-elle suffisante pour la préservation
d’un site classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO ? Cette question est encore à
débattre.
•Présence matérielle :
L’association Théâtre Fébus
a supprimé les gradins,
réalisé une diminution des
implantations de matériels
Transport : réduction des
transports avec la
réalisation de logement et
de loge sur place.
•Déchet : Pour un respect
des lieux, il y a également
eu la mise en place de tri
sélectif, toilettes sèche,
gobelet réutilisable
•Economie locale :
utilisation des produits
locaux
2008
• Présence matérielle :
Diminution des
équipements techniques.
• Déplacement des
coulisses sous la scène et
non en tente.
• Energie : Utilisation de
matériels à faible
consommation
• Transport : Navette au
départ de Pau.
Communication sur le
covoiturage
2009-2012
•Energie :
Diminution
de la
présence
d’équipement
d’énergie
•Transport :
Amélioration
des
transports
2013
Actions réalisées pour la protection du site
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1.3. LES MOUVEMENTS ECOLOGISTES ENCOURAGENT
L’AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’AMENAGEMENT
TOURISTIQUE
Une autre action écologiste se présente sur le territoire : celle de l’extension et
de l’aménagement du refuge de la Brèche de Roland (ou des Sarradets). Situé au
sein du cirque de Gavarnie, ce refuge se trouve à proximité de l’Espagne (2587m
d’altitude). Il est accessible par 5 sentiers de randonnées, de façon plus ou moins
difficiles suivant le climat, dont trois sur le versant français et deux depuis l’Espagne.
Accessible à un public large, ce refuge offre des services tels que la restauration, les
toilettes publiques ou encore du gardiennage. Cependant, le manque de douche et
de confort dans le dortoir se fait ressentir.
Les principaux risques sur cette zone de montagne sont les séismes, les
mouvements de terrain et les avalanches. En ce qui concerne le refuge de la Brèche,
les risques de séismes et d’avalanches sont présents. L’objectif de cette démarche
est de rénover ce refuge de façon responsable en respectant l’environnement.
Depuis son ouverture en 1956 aucun chantier important n’a été réalisé : les
bénévoles du Club Alpin Français de Tarbes en assurent l’entretien. Le nombre
croissant de couchettes (70 lits) permettrait l’accueil d’un nouveau public, scolaire
par exemple, et ainsi sa sensibilisation aux problématiques de l’environnement
montagnard. La Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne est
désireuse « de promouvoir la connaissance et la protection de la montagne, un
milieu naturel sensible. » (Dossier de demande d'autorisation UTN 04/03/2013). Elle
s’inscrit donc dans une démarche de Haute Qualité Environnementale participant
ainsi au développement durable des hautes vallées. Les aménagements se feront au
niveau de l’accessibilité, de la gestion des déchets, de l’eau et de l’énergie.
Il existe également «Le projet de construction du refuge d’Aygues Cluses »,
qui s’inscrit dans le projet de Pôle d’Excellence Rurale du massif du Néouvielle,
intitulé «Néouvielle-destination nature». Celui-ci vise à développer la découverte et
les pratiques douces de la montagne, en particulier au niveau de la randonnée l’été
comme l’hiver, dans un circuit autour du massif en plusieurs jours. Il s’agit de
proposer au touriste de s’immerger dans le milieu naturel montagnard, de découvrir
les paysages, la flore et la faune sauvage, et le pastoralisme. Cette offre permettra
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de renforcer l’attractivité touristique de la montagne et créera des emplois directs et
indirects qui ont été évalués dans le dossier du PER à l’échelle du massif. Ce projet
s’oriente vers un refuge qui « aura une capacité d’accueil de 35 personnes. Il
fonctionnera l’été et l’hiver. Le gardiennage sera effectif tout l’été et une partie de la
saison d’hiver. Il aura le reste du temps un fonctionnement en refuge d’hiver non
gardé dans une partie des locaux dédiée, qui recevra 6 personnes.» (Demande de
création d’un refuge sur le site d’Aygues-Cluses, par la commune de Barèges,
12/12/2013). Les équipements nécessaires à ce projet sont divers. Le fondement de
la démarche est de limiter drastiquement les besoins, puis d’y répondre ayant
recours au maximum aux ressources renouvelables. Il est nécessaire de prendre en
compte l’eau potable principalement pour le besoin du refuge. D’autre part,
l’assainissement est aussi à prendre en compte même s’il est très allégé par le
recours aux toilettes sèches et ne concerne que les eaux ménagères. Pour finir,
l’approvisionnement en électricité doit être maitrisé selon les besoins.
D’une façon générale, que ce soit pour la relocalisation du festival ou bien la
création d’hébergements touristiques, il existe ici un conflit d’intérêt entre le
développement durable et l’écologie. En effet, la démarche de développement
durable prône un équilibre entre la sphère environnementale, sociale et économique,
contrairement à l’écologie qui se focalise uniquement sur les conséquences
environnementales. Ce territoire est d’autant plus conflictuel car il s’agit d’un territoire
de montagne qui doit allier développement, respect de l’environnement tout en
préservant ses atouts indéniables qui sont le Parc National et ses cirques.
Gavarnie est donc au cœur des débats. Au cours des sorties terrains, il a été
remarqué un paradoxe important : la gestion de la fréquentation touristique par
l’office de tourisme ne reflète pas la notoriété international de son site. La structure
n’a commencé à mesurer qu’à partir de l’été 2014, sa fréquentation touristique
(entretien du 4/11/2014 – office de tourisme de Gavarnie).
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2. UNE VALLEE DIVISEE ENTRE
PARTENARIAT ET CONCURRENCE DE
SES STATIONS DE SKI
Les différents domaines skiables du territoire se sont alliés dans le but de
maintenir l’activité du tourisme blanc. Cependant, ces structures n’en restent pas
moins concurrentes et adoptent en parallèle leurs propres projets.
2.1. DES PROJETS COMMUNS POUR LES DOMAINES SKIABLES
Les stations de ski voisines de Luz Ardiden et de Cauterets développent des
projets en commun. Il s’agit d’un projet de liaison entre les deux stations. Ce projet
relève d’une volonté de valoriser et de rendre complémentaires et solidaires les deux
domaines skiables. Le projet est porté d’un côté par la commune de Cauterets et
d’un autre, par le SIVOM d’Ardiden. Ce projet n’est pas nouveau, il avait été abordé
dans les délibérations du Conseil Municipal de Cauterets en 1985 et a été sujet à
des modifications.
Le projet est de relier le centre de Cauterets à la station de Luz Ardiden par des
télécabines. Elles partiraient de la gare pour aboutir dans les crêtes de Lisey. Sur le
long terme, il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le développement durable. En effet,
l’objectif est que les deux vallées soient génératrices d’emplois qui puissent
permettre une arrivée de population active qui s’installe durablement sur le territoire,
ce qui aura des retombées économiques pour les deux vallées. Avec un
aménagement respectueux de l’environnement, la création d’emploi, et une
augmentation de la population : les trois sphères du développement durable seraient
concernées. Cependant, ce projet est source de contestation. Tout d’abord par les
habitants des communes qui jugent le projet bien trop coûteux par rapport à son
intérêt réel. Ils estiment que cet argent devrait être davantage injecté dans
l’amélioration des domaines skiables déjà existants. Enfin, des raisons écologiques
sont évoquées. Le chemin de Lisey, habituellement emprunté par des randonneurs,
se retrouverait défiguré par de grands pylônes, ce qui dénaturerait le lieu. De plus ce
site abrite différentes espèces protégées de faune et de flore et risquerait de les
bouleverser. Pour un projet qui se veut respectueux de l’environnement, il ne
tiendrait donc pas ses promesses.
Diagnostic de la vallée de luz saint-sauveur 21 janv 2015
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Diagnostic de la vallée de luz saint-sauveur 21 janv 2015

  • 1. Université de Pau et des Pays de l’Adour Master Géographie, Aménagement, Sociologie Master 1 Spécialité professionnelle « Loisirs, tourisme, développement territorial » Commanditaire : Commissariat à l’Aménagement, à la Protection et au développement des Pyrénées Diagnostic territorial sur les mobilités touristiques en territoire de montagne Vallée de Luz-Saint-Sauveur Elodie Bessa, Nadège Depiesse, Laurie Egiziano, Mélanie Guerbette Janvier 2015
  • 2. 2 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015
  • 3. 3 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 REMERCIEMENTS Au cours de la réalisation de ce dossier, plusieurs personnes ont contribué à l’aboutissement de ces recherches. Premièrement, nous remercions Madame Clarimont et Madame Audinet pour leur soutien hebdomadaire ainsi que Madame Dasque et Monsieur Torrente pour leurs interventions et leurs conseils. D’une forme générale, c’est l’Université de Pau et des Pays de l’Adour que nous remercions pour la réalisation de tel projet au sein de notre UFR. Enfin, les acteurs du tourisme tels que Madame et Madame Lafon Castagné (conseillères en séjour à l’office de tourisme de Gavarnie), Madame Fernandez (Chargée d’administration à la Mairie de Gavarnie) , Madame André (Chargée du pôle touristique de Luz-Saint-Sauveur), Monsieur Marck (Directeur de l’office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur et Luz-Ardiden), et Monsieur Grivel (Directeur de l’office de tourisme Barèges-Grand Tourmalet) ont permis de nous éclairer sur la situation politique, sociale et économique des communes, et nous les en remercions.
  • 4. 4 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 SOMMAIRE Remerciements ..........................................................................................................3 Acronymes .................................................................................................................5 Introduction ................................................................................................................6 Première partie...........................................................................................................8 La vallée de Luz-Saint-Sauveur: un territoire rural et touristique .............................8 1. Un territoire de montagne caractérisé par sa ruralité .....................................8 2. La présence de sites naturels protégés exceptionnels ...................................25 3. Une offre d’équipements et d’infrastructures touristiques inégalement répartie ..........................................................................................................................33 4. La vallée de Luz-Saint-Sauveur, détentrice de prestations touristiques valorisant la diversité de son tourisme ...............................................................48 Deuxième partie.......................................................................................................58 Une nouvelle vision du territoire : un développement touristique controversé .......58 1. Des mouvements écologistes influents sur les actions du territoire .............58 2. Une vallée divisée entre partenariat et concurrence de ses stations de ski .65 3. Une politique marketing dynamique: opération communication ...................68 Troisième partie .......................................................................................................73 la vallée de Luz-Saint-Sauveur : un territoire de montagne entre volonté de changement et stagnation.....................................................................................73 1. Analyse des opportunités et menaces ...........................................................73 2. Présentation du mode d’analyse : grille AFOM............................................77 3. La vallée de Luz Saint-sauveur ou l’opportunité d’un territoire rural : le développement d’une mobilité plus durable .......................................................83 CONCLUSION .........................................................................................................93 BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE ..........................................................................94 TABLE DES ILLUSTRATIONS...............................................................................100 TABLE DES MATIERES ........................................................................................101 ANNEXES..............................................................................................................103 TABLE DES ANNEXES .........................................................................................104
  • 5. 5 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 ACRONYMES AFOM : Atout Faiblesse Opportunités Menaces AOP / AOC: Appellation d’Origine Protégée / Appellation d’Origine Contrôlée BtoB : Business to Business DREAL : Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement FNE : France Nature Environnement GES : Gaz à Effet de Serre INPES : Institut National de la Prévention et d’Education pour la Santé INSEE : Institut National de la Statistique et de Etudes Economiques N’PY: Nouvelle Pyrénées OMT : Organisation Mondiale du Tourisme PER : Pôle d'Excellence Rurale PESTEL : Politique Economie Social Technologique Ecologie Légam RES : Réseau Environnement Santé RICE : Réserve Internationale de Ciel Etoilé RICT : Régis Intercommunale du Tourmalet SDCI : Schéma départemental de Coopération Intercommunale SIVOM : Syndicat Intercommunal A Vocation Multiple SIVU : Syndicat Intercommunal à Vocation Unique UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UTN : Unités Touristiques Nouvelles VAE : Vélo à Assistance Électrique
  • 6. 6 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 INTRODUCTION Dans le cadre du Master 1 Loisirs, Tourisme et Développement Territorial de l’université de Pau et des Pays de l’Adour, il a été commandité par l’ex DATAR un diagnostic territorial portant sur une étude de territoire montagnard : la vallée de Luz- Saint-Sauveur. L’objectif est de répondre à une problématique concernant les mobilités touristiques. « Le tourisme est une économie qui ne peut pas se délocaliser » est une citation de Franck Grivel, directeur de l’office de tourisme de Barèges Grand Tourmalet, définissant le tourisme comme l’une des seules ressources économiques propres à un territoire. La vallée de Luz-Saint-Sauveur se situe dans la Région Midi- Pyrénées, au sein du département des Hautes-Pyrénées. Elle se compose de deux intercommunalités, celle du Pays Toy et celle de Gavarnie-Gèdre soit 17 communes. Ce territoire, riche de son patrimoine, est traversé par le chemin de Compostelle et présente des sites naturels reconnus. Il bénéficie également de centres thermaux, de stations de ski et de nombreuses activités de plein air. En se référant à l'Organisme Mondial du Tourisme (OMT), le tourisme est défini comme l’ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires, et motifs non liés à l'exercice d'une activité rémunérée dans le lieu visité. Par conséquent, la zone étudiée profite de différents types de tourisme : religieux, historique, hivernal, lié au thermalisme, de nature ainsi que d’aventure. De nombreux atouts sont donc présents dans ce territoire, où la fréquentation touristique est plus importante pendant les saisons hivernales et estivales. Ce territoire vit principalement du tourisme ce qui crée l’augmentation de la population en haute saison. De plus, face à une forte attractivité et des touristes provenant d’horizons différents, la question de la mobilité touristique s’est posée. Définir ce terme est primordial afin de mieux appréhender l’étendue du sujet. Il s’agit donc de la capacité à se mouvoir dans un objectif récréatif hors de son environnement habituel. En effet, dans un contexte de réchauffement climatique, la mobilité touristique durable pourrait être une réponse positive à la gestion touristique de la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Dans un territoire de montagne, vulnérable de par
  • 7. 7 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 les catastrophes naturelles et les activités anthropiques, la notion de mobilité durable doit être abordée. Mobilité durable ou mobilité douce se caractérise par un respect optimum de la nature au travers des différentes formes de déplacement. Il s’agit donc d’un territoire de montagne attractif, mais fragile qui doit valoriser son offre touristique pour concurrencer ses vallées voisines : la vallée de Cauterets et la vallée d’Aure. En d’autres termes, il est possible de se demander : Dans une zone de montagne à faible densité de population où les vallées voisines exercent une forte concurrence touristique, comment la vallée de Luz-Saint- Sauveur peut-elle valoriser son territoire pour améliorer son attractivité touristique, tout en opérant dans une logique de mobilité durable ? Pour répondre à cette problématique, une méthodologie en deux temps a été établie. Premièrement, des recherches via de la documentation et des sites internet officiels ont été menées. Enfin, grâce aux sorties terrains, des entretiens ont été réalisés avec différents acteurs du tourisme de la vallée. Des citations seront présentées dans ce rapport pour soutenir les idées principales 1 . Bien que ces informations soient primordiales, elles doivent être relativisées face à un manque d’authenticité et une réticence certaine à dévoiler des données, dus à une position concurrentielle des acteurs. De plus, l’office de tourisme de Gavarnie n’a pas souhaité apporter des informations malgré les relances téléphoniques effectuées. Cette étude se décline en trois grandes parties. D'abord, elle aborde les caractéristiques de ce territoire de montagne, et détaille les différentes structures témoignant d'une activité touristique. En second lieu, ce travail sera mené sous un angle nouveau avec la présentation d’une vallée au cœur de la controverse. Enfin, la dernière partie établira un bilan du diagnostic territorial ainsi qu’une analyse du potentiel de mobilité durable propre au territoire étudié. 1 Un tableau récapitulatif des entretiens est présenté en annexe 1
  • 8. 8 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 PREMIERE PARTIE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR: UN TERRITOIRE RURAL ET TOURISTIQUE Une mise en abîme du territoire est nécessaire pour appréhender les problématiques qu’il soulève. En effet, ce territoire rural ancré en zone de montagne dispose de nombreux sites naturels labellisés. Dans cette vallée, ont fleuri différentes gammes d’activités et d’infrastructures touristiques soutenant ainsi la diffusion du tourisme. 1. UN TERRITOIRE DE MONTAGNE CARACTERISE PAR SA RURALITE La ruralité s’opposant à l’urbanité, cette différence se caractérise par le nombre d’habitants et la densité du bâti. En territoire rural la population est plus faible qu’en milieu urbain, et possède moins d’infrastructures, notamment en matière d’axes de communication. Grâce à l’analyse réalisée du territoire, Luz-Saint-Sauveur s’avère avoir les mêmes caractéristiques données par cette définition.
  • 9. 9 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 1.1. VALLEE DE LUZ SAINT-SAUVEUR : UNE POPULATION EN DECLIN ET A TENDANCE VIEILLISSANTE Carte réalisée en décembre 2014 par Nadège Depiesse Source : INSEE La vallée de Luz-Saint-Sauveur fait partie d'un groupement de vallées des Pyrénées frontalières avec l’Espagne : les vallées des Gaves. Elle est située dans le département des Hautes-Pyrénées (65), et dans la région Midi-Pyrénées. FIGURE 1 : LOCALISATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR DANS SON DEPARTEMENT ET SA REGION
  • 10. 10 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 2 : REPRESENTATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2014 La vallée de Luz-Saint-Sauveur, dont le canton (tel qu’il était en mars 2014) porte le même nom, est composée deux intercommunalités, Gavarnie-Gèdre et Pays Toy, regroupant à elles deux 17 communes. D'après des données du recensement de l'INSEE de 2011, les communes les plus importantes en terme de population sont : Luz-Saint-Sauveur, avec plus de 1000 habitants, Esquièze-Sère avec environ 400 habitants, puis Gèdre avec 250 habitants, le reste des communes ayant entre 25 et 155 habitants permanents.
  • 11. 11 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 3 : REPARTITION PAR COMMUNE DE LA POPULATION DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2011 (Tableau explicatif annexe 4) De 1968 à 2011, le nombre d’habitants a diminué de 24,2%, passant de 3861 à 2925 habitants. À Barèges, la chute est ressentie comme l'atteste le témoignage du président de l'association du funiculaire de Barèges : « Barèges est passée de 300 à 155 habitants. C'est la descente aux enfers. ».
  • 12. 12 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 4 : EVOLUTION DE LA POPULATION DU CANTON DE LUZ-SAINT-SAUVEUR DE 1968 A 2011 Sources : Insee, RP1968 à 1999 dénombrements, RP2006 et RP2011 exploitations principales. (Tableau explicatif annexe 5) En 2011, la population de la vallée est vieillissante car la catégorie de 60 ans et plus a augmente depuis 2006. En effet, elle connait une hausse de 5,32%, passant de 861 à 903 individus ayant plus de 60 ans. FIGURE 5 : POPULATION PAR GRANDES TRANCHES D'AGES DANS LE CANTON DE LUZ-SAINT-SAUVEUR (%) - TEL QU'IL L’ETAIT EN MARS 2014 Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales. (Tableau explicatif annexe 6) 0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 Evolution de la population du canton de Luz-Saint-Sauveur de 1968 à 2011 Nombre d'habitants 13,7 11,6 18 25,9 18,1 12,814,1 13,5 20,5 24,3 16,5 11,1 0 à 14 ans 15 à 29 ans 30 à 44 ans 45 à 59 ans 60 à 74 ans 75 ans ou plus Population par grandes tranches d'âges dans le canton de Luz-Saint- Sauveur (%) 2011 2006
  • 13. 13 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Aussi, la population de la vallée est légèrement supérieure à la moyenne départementale du taux d’individus de plus de 60 ans (30,5% pour les Hautes- Pyrénées, face à 30,9% pour la vallée). Enfin, il est opportun de préciser qu'une partie importante de la population est à la retraite (plus de 31,9% sur l’ensemble de la vallée en 2011 bien que ce taux reste inférieur à la moyenne départementale soit 33,7%)2 . FIGURE 6 : POPULATION DE 15 ANS OU PLUS SELON LA CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE DANS LE CANTON DE LUZ-SAINT-SAUVEUR (%)- TEL QU'IL L'ETAIT EN MARS 2014 Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations complémentaires. (Tableau explicatif annexe 7) La majorité des actifs ne travaille pas dans leur commune de résidence. 2 Données en lignes, http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=DEP-65 (consulté le 25/11/14) 0 5 10 15 20 25 30 35 Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle dans le canton de Luz-Saint-Sauveur (%) 2011 2006
  • 14. 14 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 7: NOMBRE D'ACTIFS TRAVAILLANT HORS DE LEUR COMMUNE DE RESIDENCE Sources : Insee, RP2006 et RP2011 exploitations principales. (Tableau explicatif annexe 8) Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le nombre d’actifs travaillant hors de leur commune de résidence représente, en 2011, la majorité des actifs soit 52,5% (728 individus sur un total de 1386). Ce taux est croissant depuis 2006 puisqu’il était, à cette date, de 48,2% (697 individus sur un total de 1447). Ceci implique un moyen de transport journalier indispensable. 1.2. UNE POPULATION RURALE TRIBUTAIRE DE L’AUTOMOBILE DU A UN MANQUE D’ACCESSIBILITE Il est important de pouvoir se rendre compte des distances qui séparent la vallée du reste du département et des possibilités de dessertes en transports en commun mises en place. Pour accéder à la vallée de Luz-Saint-Sauveur depuis l'extérieur et l'intérieur du département, il existe trois manières différentes : 680 690 700 710 720 730 740 2011 2006 Nombre d'actifs travaillant hors de leur commune de résidence située dans la vallée de Luz-Saint- Sauveur
  • 15. 15 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015  L'avion : par les aéroports de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne) et Tarbes- Lourdes (Hautes Pyrénées). À noter que la proximité de Lourdes stimule un tourisme religieux dans la vallée.  Le train : les gares principales des Hautes-Pyrénées sont : Lourdes, Tarbes, Capvern, Lannemezan, Loures-Barbazan, Ossun, St-Pé-de-Bigorre, Saléchan-Siradan, Tournay.  La route : Toulouse est desservie par 3 autoroutes : l’A61, l’A68, et l’A64 qui est la plus proche. Il faut donc prendre la route : Toulouse → Lourdes par l'A64 puis par la N21. Lourdes, ville la plus proche de Luz-Saint-Sauveur, est desservie par la N21 en provenance de Toulouse, la D940 en provenance de Pau, et la D821 descend dans la vallée de Luz. A l’intérieur même du territoire, il s'avère que les distances entre les communes sont généralement très courtes, et la plus longue est celle entre la commune d'Esterre et la commune de Gèdre (20 kms) qui prend 32 min en voiture, et 1h25 à vélo. Les routes à l'intérieur de la vallée sont sinueuses, étroites, et vallonnées, ce qui ralentit la circulation entre les différentes communes. La vallée est tout de même vulnérable car elle connaît des dommages tels que des inondations, des éboulements, ou encore la fonte des neiges (avalanches) au printemps, ce qui bloque parfois l’accès aux routes. Il s’agit donc d’une contrainte pour les touristes mais surtout pour les habitants qui ne peuvent plus circuler au sein de la vallée. Aujourd’hui, la vallée n’est plus desservie par la voie ferrée, et la route est l’unique moyen d’accès au territoire. La voiture individuelle est ainsi un moyen de transport fortement employé comme le démontrent les statistiques de l’INSEE relatives aux mobilités des habitants actifs.
  • 16. 16 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURES 8: PART DES MOYENS DE TRANSPORTS UTILISE POUR SE RENDRE SUR SON LIEU DE TRAVAIL EN 2011 50% 1,2% 0% 25% 23.8% Gavarnie Voiture - Camionette Deux-roues Transport en commun Pas de transport A pied 61,8% 0% 0% 25.9% 12,5% Gèdre Voiture - Camionette Deux-roues Transport en commun Pas de transport A pied
  • 17. 17 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 41,7% 0% 19% 7,1% 32,1% Barèges Voiture - Camionette Deux-roues Transport en commun Pas de transport A pied 85% 5% 0% 0% 10% Viscos Voiture - Camionette Deux-roues Transport en commun Pas de transport A pied 66% 1% 4% 12% 17% Canton de Luz-Saint-Sauveur Voiture - Camionette Deux-roues Transport en commun Pas de transport A pied
  • 18. 18 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Champ : actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi. Source : Insee, RP2011 exploitation principale. (Tableau explicatif annexe 9) Les graphiques montrent la prévalence de l’utilisation de l’automobile. Cependant, la part est plus faible que la moyenne départementale : 81% dans les Hautes-Pyrénées contre 66% dans le canton de Luz-Saint-Sauveur. Par contre, il y a au sein même du territoire des disparités. D’un part, Viscos, qui est moins attractive touristiquement, présente une utilisation soutenue de la voiture ou de la camionnette puisque 85% des actifs utilisent ce type de transports pour se rendre au travail. D’autres part, la population active de Barèges, commune plus attractive touristiquement, se rend à 41,7% sur son lieu de travail en voiture ou en camionnette. Ainsi, les plus petites communes de la vallée ne jouissent pas d’autant de services de transports. Par ailleurs, cette part ne représente que la population active, et doit être relativisée. Aussi, il est possible d'en déduire que la part de la population active n'utilisant aucun transport motorisé travaille à proximité voire sur son lieu de travail Une étude a été menée sur un échantillon de 28 véhicules, le 2 décembre 2014 dans la commune de Barèges. S’agissant d’une date hors saison, les données doivent être relativisées. D’autant plus qu’avec les nouvelles plaques d’immatriculation, le numéro ne correspond pas automatiquement à la véritable provenance du véhicule. 81% 4% 2% 5% 8% Département 65 Voiture - Camionette Deux-roues Transport en commun Pas de transport A pied
  • 19. 19 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 9 : PROVENANCE DES VEHICULESPART DEPARTEMENT SELON L'OBSERVATION DE DECEMBRE 2014 (Tableau explicatif annexe 10) En conséquent, il y avait logiquement une grande majorité de Hauts- pyrénéens, et en seconde position se trouvaient des véhicules provenant du département voisin des Pyrénées-Atlantiques. Enfin, des véhicules venaient de départements tels que l’Hérault, le Gers, la Haute-Garonne, la Charente-Maritime et les Landes. La présence de touristes est notable bien que ces mobilités relèvent davantage d’une fréquentation de proximité. Une enquête en haute saison aurait été plus explicite, mais elle n’a pu être menée pour des raisons de logistique. En matière de politique publique des transports mise en place, le Comité Régional du Tourisme Midi-Pyrénées encourage le covoiturage dans une optique de mobilité respectueuse de l'environnement3 . Cette initiative fait partie du programme Agenda 21 autour de la question du développement durable (2007) fixé par la région (la première de France à l'avoir réalisé). De plus, il a été mis en place entre les communes de la vallée, les stations thermales et les stations de ski un système de 3 Données en ligne, http://www.tourisme-midi-pyrenees.com/ (consulté le 23/10/14) Hautes Pyrénées 68% Pyrénées Atlantiques 14% Charente Maritime 3% Landes 3% Haute- Garonne 4% Hérault 4% Gers 4% Provenance des véhicules par département selon l'observation de décembre 2014 Bessa - Depiesse - Egiziano - Guerbette 04/12/2014
  • 20. 20 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 navettes, et une liaison en bus Maligne des Gaves depuis Tarbes jusqu'à Barèges, et qui dessert les communes de Viscos, Saligos, Esquièze-Sere, Luz-Saint-Sauveur, Esterre, Viella, Viey, Betpouey, et Sers. Cependant ceci ne représente pas la totalité de la vallée. De plus, en période scolaire ou de vacances la navette ne passe qu’une fois le matin en direction de Tarbes et qu’une fois le soir au retour en direction de Barèges et la ligne n’est pas service le week-end. Il y a donc une absence de transport tant pour les habitants que pour les touristes. En janvier 2014, la vallée de Luz-Saint-Sauveur est un territoire comprenant deux intercommunalités au sein d'un même canton : celle du Pays Toy qui possède quinze communes et celle de Gavarnie-Gèdre qui en comprend deux. Un projet de fusion de ces deux intercommunalités a été proposé via la réforme territoriale de 2010/2011 du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI), qui a été accentué par la réforme fin 2014. Ces perspectives de bouleversements territoriaux plongeraient les élus et les techniciens dans un contexte incertain dans lequel les projets d’aménagements touristiques seraient en suspens. Mme. Castagné, conseillère en séjour à l'office de tourisme de Gavarnie explique : « Est-ce qu’ils regrouperont les points d’informations, est-ce qu’il y aura du changement en termes de communication ? Peut-être en termes de budget. On ne sait pas. En tant qu’office de tourisme on le voit de loin. Pour l’instant c’est encore en pourparlers, il n’y a pas de décisions de prises, il n’y a pas de concret. » En plus des deux intercommunalités, ce diagnostic portant sur les mobilités touristiques, il a été décidé d'inclure au territoire le Pic du Midi, symbole des Pyrénées, et dépendant de l'office de tourisme de Barèges. Pour conclure cette première partie de présentation de la vallée étudiée, il est nécessaire d’aborder le rôle des différents acteurs du tourisme. 1.3. DES ACTEURS DU TOURISME LIES AUX DECISIONS D’UN SYNDICAT PROPRE AU MILIEU RURAL Tout d'abord, c’est la diversité des syndicats qui se sont créés sur le territoire sont des acteurs clés à l’initiative de nombreux projets qu'ils relèvent du domaine social, économique, ou touristique. Ils ont un poids important dans les décisions prises sur le territoire, notamment en matière de tourisme. Avant tout et dans une
  • 21. 21 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 logique scalaire, c'est la Commission Syndicale Vallée du Barèges qui prend en charge des initiatives concernant toute la vallée du Pays Toy, et comprenant donc les 17 communes du territoire. C’est un syndicat dont la tradition de la propriété collective de la terre prend une place majeure. Elle possède des terres agricoles et a donc le pouvoir d’empêcher la création d’aménagements touristiques sur une partie du territoire, et notamment sur les espaces skiables. La Commission est ancienne, puisqu'elle fut créée à l'époque du règne de Louis-Philippe (1839), et se charge de la gestion et de la mise en valeur du patrimoine valléen. Elle contrôle donc en priorité les pâturages et toutes activités de pastoralisme, les forêts, et les terres agricoles susceptibles d’être urbanisées4 . C'est aussi elle qui se charge de l'entretien des sentiers et des cours d'eau. Ensuite, il existe de manière plus localisée, divers syndicats prévalant sur les communes les plus touristiques du Pays Toy, mais c'est celui de Luz-Saint-Sauveur que cette partie va aborder, puisqu'il concerne directement la problématique du tourisme. En effet, à Luz, c'est au SIVOM (Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple) de Luz Ardiden, que doit se référer l'office de tourisme pour toute décision d'ordre administratif, comme l'illustrent les propos recueillis de Mme. André, gestionnaire du Pôle Touristique (en parlant des données de fréquentation de l'office de tourisme) : « [...] je préfère avoir l'aval du président du SIVOM avant de pouvoir communiquer là- dessus. » Ce Syndicat est à l'initiative de nombreux projets sur le territoire. Sa personnalité morale officiellement inscrite en janvier 1982, il est pourtant organisé en 1966 par les communes de Luz-Saint-Sauveur, Grust, Sazos, Sassis et Viscos, dans le but de créer la station de ski de Luz-Ardiden qui le sera dix ans plus tard. Le syndicat comprend aujourd'hui aussi les communes de Saligos et d’Esterre, et son comité de Pilotage du pôle touristique inclut également des représentants des communes de Vizos, Chèze, et Viscos. Son rôle de gestion de mise en place de circuit de VTT et de balisages de randonnées, s’ajoute à une de ses fonctions essentielles consistant en l’évaluation des retombées économiques du tourisme sur son territoire d’action5 . 4 Données en ligne, http://www.montagnes-des-pyrenees.org/ (consulté le 09/01/15) 5 Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/vie-municipale/syndicats-intercommunaux (consulté le 09/01/15
  • 22. 22 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Les communes sont elles aussi une source de projets de valorisation touristique pour le territoire. Leurs compétences dans l’aménagement d’hébergements touristiques et la promotion de leur destination prennent une place décisive dans le développement du tourisme6 . D'autre part, ce sont aussi les Offices de Tourisme et Syndicats d'Initiative qui sont d'importants vecteurs de développement du tourisme sur le territoire. On compte dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur trois grands offices de tourisme intercommunaux situés à Barèges, Luz-Saint-Sauveur, et Gavarnie. Chaque structure gère le flux de touristes ou de visiteurs désireux d'obtenir des informations sur le territoire, qu'ils transmettent directement à l'office, par téléphone, courrier, e- mail, et par l'alimentation de leurs sites et réseaux sociaux internet. L'office de tourisme de Gavarnie-Gèdre tient lieu de point d'information avant tout, et offre une prestation de visite guidée de la centrale hydroélectrique de la vallée, rôle mené par un guide-interprète. Il s'est engagé dans un partenariat étroit avec les offices de tourisme frontaliers espagnols, afin de se soutenir dans la promotion de leur territoire respectif, comme l'a expliqué la conseillère en séjour de l’office de tourisme de Gavarnie, Mme.Castagné lors d'un entretien : « Donc on travaille aussi pas mal en lien avec eux [les Espagnols]. On réalise pas mal de rencontres avec les offices de tourisme espagnols. [...]Ça ne fait pas très longtemps que l’on a mis ça en place. Mais on essaie de se rencontrer un maximum, d’essayer de voir les projets que l’on pourrait avoir en commun. Essayer de développer l’entente franco-espagnole. C’est assez intéressant de travailler là- dessus. » L'office de tourisme intercommunal de Luz-Saint-Sauveur, lui, en plus d'être un point d'information et centre de gestion de la convention du Pôle Touristique7 , est également engagé dans une activité marchande ; en effet, d'une part les visiteurs peuvent y acheter des produits-souvenirs (sacs et porte-clés à l'effigie de Luz), mais également en hiver, acheter leur formule ski. La présence de la centrale de réservation fait de l'office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur un pôle de services accueillant un grand 6 Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/ (consulté le 1/10/14) 7 Synthèse de la Convention du Pôle Touristique de Luz-Saint-Sauveur annexe 12 FIGURE 10 : SAC A LA VENTE OFFICE DE TOURISME LUZ
  • 23. 23 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 nombre de vacanciers chaque année. Enfin, la structure de l'office de tourisme de Barèges sert également de Poste, de mairie, et de salle de réunion. L'office de tourisme de Barèges tient le rôle de point d'information et récemment de pôle touristique comprenant de plusieurs communes, comme l'a expliqué le Directeur de l'O.T : « [...] le pôle touristique, comme je vous le disais, a été effectué au 1er janvier 2012 : il n’a que deux ans d’existence. Avant Barèges euh c’était : il y avait l’office de tourisme de Barèges et point final avec sa centrale de réservation. Aujourd’hui on est au sein d’un pôle, on dispose de quatre offices de tourisme avec l’antenne principale et les services administratifs qui est situé à Bagnères de Bigorre, une antenne point d’information à Campan dans la vallée de Campan. Une à la Mongie et l’office de tourisme où nous sommes à Barèges. » FIGURE 11: ZONE D'ACTION DES OFFICES DE TOURISME SUR LE TERRITOIRE Les Régies des stations de ski (Régie intercommunale du Grand Tourmalet, Régie de Luz Ardiden) sont des acteurs travaillant en étroite collaboration avec les offices de tourisme. Elles possèdent leur propre parc immobilier touristique, et
  • 24. 24 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 participent à la vente de formule ski. Elles gèrent les domaines skiables, ainsi que les skieurs8 . La vallée de Luz-Saint-Sauveur fait l'objet de plusieurs projets touristiques et s'est engagée dans des partenariats entre communes et vallées. C'est tout d'abord la Convention de Pôle Touristique de Luz qui est un moteur d'une démarche de développement du tourisme dans la commune. La Convention est un contrat signé entre la Région, le Département, et l'office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur qui étudie d'une part les points forts et les failles du territoire dans le domaine du tourisme, et qui établit des projets pour pallier ces faiblesses ou développer son potentiel. Le Pôle Touristique existe depuis 2003, et a fait l'objet d'un renouvellement en 2008, dans le but de continuer les travaux encore en chantier à ce moment-là (Convention de Pôle Touristique 2008-2013 de Luz-Saint-Sauveur). La validité de la Convention se termine en décembre 2014, et il n'est prévu aucun renouvellement supplémentaire faute de budget revoté, ce qui concerne l’ensemble des budgets du département. Les propos de Mathilde André, gestionnaire du Pôle Touristique de Luz, l’illustre : « Après le souci avec la Convention de Pôle Touristique c'est qu'elle va s'arrêter là en décembre 2014, donc pour le moment rien n'a été reconduit parce que le contrat Etat-Région n'a pas été revoté, en fait on est toujours en attente du gouvernement au niveau des moyens financiers qu'ils vont allouer au préfet et donc aux territoires locaux. Donc, pour l'instant il n'y a pas eu d'entente entre l'Etat, le Département et la Région sur les sommes allouées pour la Convention des Pôles Touristiques, pour l'instant on est en attentes et on pense qu'il n'y aura rien de reconduit avant l'échéance de septembre 2015. » Un partenariat existe également entre les communes. En effet, les stations de ski de Luz Ardiden et de Barèges se sont engagées dans un partenariat avec différentes stations de ski de la chaîne des Pyrénées : le groupe N'PY. Ce partenariat s'est créé pour pallier la baisse de fréquentation des stations et l'incertitude face au changement climatique (chutes de neige de plus en plus volatiles), et comme l'a précisé la gestionnaire du Pôle Touristique de Luz, d’améliorer l’attractivité de ces stations : 8 Données en ligne, http://www.grand-tourmalet.com/fr/index.aspx# et http://www.luz.org/ (consultés le 1/10/14)
  • 25. 25 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 « donc l'idée c'est de porter des projets communs, d'être visibles, enfin, que ces stations soient visibles comme une destination Pyrénées ». 2. LA PRESENCE DE SITES NATURELS PROTEGES EXCEPTIONNELS Le territoire de la vallée de Luz-Saint-Sauveur est riche en sites naturels faisant l'objet d'une protection environnementale. Ici cette partie présente des sites naturels qui bénéficient de labels renommés. Aussi, tout en étant une action de protection de l'environnement, la labellisation a également des retombées importantes en matière de fréquentation touristique d'un lieu. Comme l'a précisé F. Grivel, le Directeur de l'O.T de Barèges, lors de l’entretien du 4/11/15 : « [...] tous les sites, quelque soit [l'endroit] où ils sont situés : un classement draine encore une clientèle spécifique aussi et fait se réaliser le territoire en terme de notoriété. » En rappelant que la région Midi-Pyrénées a été la première à adopter les valeurs de l'Agenda 21, il est possible d'affirmer que la vallée de Luz-Saint-Sauveur s'inscrit dans une démarche de tourisme durable, par la présence du label de protection UNESCO et Opérations Grand Site. Le Parc National des Pyrénées, qui gère également la réserve du Néouvielle, s'inscrit dans un contrat de protection de la biodiversité Natura 20009 . Enfin, le Pic du Midi de Bigorre, présent dans le territoire, fait l’objet d’une labellisation Réserve de Ciel Etoilé et est en projet de classement UNESCO. Par ailleurs, l'Organisation Mondiale du Tourisme définit le patrimoine ainsi : « Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir. » 9 Données en ligne, http://www.parc-pyrenees.com (consulté le 6/11/14)
  • 26. 26 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 12 : PRESENENTATION DU POTENTIEL DU TERRITOIRE D'ETUDE DANS LE CADRE D'UN TOURISME DE NATURE 2.1. CIRQUE DE GAVARNIE: UN SITE NATUREL MULTI- LABELLISE  PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO Le Cirque de Gavarnie fait partie du site naturel du Mont Perdu, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997 (UNESCO 2012) qui comprend entre autres, deux des canyons les plus profonds d'Europe. C'est la richesse géologique, son paysage pastoral, sa réserve de faune et de flore faisant l'objet d'un grand intérêt scientifique et d'une volonté de conservation, ainsi que sa richesse culturelle qui fait partie des critères ayant motivé la labellisation de ce site naturel unique. Il fait donc partie des rares sites mondiaux doublement labellisé site naturel et site culturel. De plus, le site se situant à cheval entre le versant pyrénéen français et espagnol, il a longtemps été le lieu des échanges et de la communication entre les communes frontalières, surtout en matière d'activité pastorale. Ainsi, Gavarnie et les communes espagnoles du Mont Perdu ont un passé commun lié au pastoralisme qu’elles
  • 27. 27 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 maintiennent, par cette labellisation transfrontalière et par des partenariats dans leur promotion touristique. Les missions de l'UNESCO sont de protéger le patrimoine culturel et naturel de la planète. Cette labellisation s'inscrit dans une convention encourageant les communes à développer les activités de sensibilisation auprès du public à la protection du patrimoine mondial. La convention incite à l'élaboration de plans de gestion et de rapports sur l'état de la conservation du site. C'est le Comité Directeur Conjoint du Site UNESCO Pyrénées Mont-Perdu Patrimoine Mondial qui s'occupe de la gestion de ces actions. 2.2. L’OPÉRATION GRANDS SITES À GAVARNIE Le Cirque de Gavarnie, site classé par le patrimoine de l’UNESCO depuis 1997, est un des sites les plus visités des Pyrénées, fait partie de la démarche Opération Grand Site depuis 1989, et a été un moteur dans l’amélioration de l’accueil touristique et de sa mise en valeur. Il fait partie du site Pyrénées Mont-Perdu, et bénéficie de son plan de développement au même titre que le cirque de la Troumouse et d’Estaubé, et le hameau d’Heas, qui sont hors du territoire de la vallée de Luz- Saint-Sauveur (Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement – 21/01/11). L'opération Grand Site vient en quelque sorte en réponse aux enjeux de sur- fréquentation qu'implique la labellisation du cirque de Gavarnie au patrimoine de l'UNESCO, et suppose une réhabilitation du site. En termes de fréquentation, Gavarnie a, depuis sa patrimonialisation à l’UNESCO, vu augmenter le nombre de ses visiteurs estivaux considérablement. Cependant, les revenus provenant de cette clientèle de passage ne sont pas suffisants pour maintenir l’entretien des infrastructures et des commerces, il est donc nécessaire d’instituer une nouvelle clientèle de séjour par la création d’une station de séjour (Contrat de valorisation du Grand Site de « Cirque de Gavarnie » - 2009/2013). Il y a donc un paradoxe entre l’activité touristique comme solution à un développement touristique et à une dégradation des territoires. Contrat de FIGURE 13 : GRAND SITE DE FRANCE
  • 28. 28 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 valorisation du Grand Site du « Cirque de Gavarnie », 2009, Grands sites de Midi- Pyrénées. L’opération Grand Site est un projet lancé par l’Etat, notamment le Ministère de l’écologie, aux collectivités territoriales concernant les lieux classés “Grands Sites”. Ce classement à l’initiative de l’Etat (source : Contrat Grand Site Gavarnie), et mis en vigueur par la loi du 12 juillet 2010 portant Engagement national pour l'environnement dite loi "Grenelle 2" et a été intégré au code de l’environnement, et est attribuable sur une durée de six ans. Il est issu du Réseau des Grands Sites existant depuis 2000, qui est le lieu de débat et de partage des idées liées à la reconnaissance de l’exception paysagère, culturelle et naturelle de certains sites, qui selon le site web de la DREAL Aquitaine « accueille un large public et nécessite une démarche partenariale de gestion durable et concertée pour en conserver la valeur et l’attrait », et aussi à leur protection. Dans une optique de développements touristiques en accord avec la protection de l’environnement, le Ministère de l’Ecologie souligne l’impact des nombreux visiteurs sur les grands sites et leur préservation environnementale, et propose par cette opération la réhabilitation des sites classés, le Cirque de Gavarnie étant répertorié au patrimoine de l’UNESCO. En effet, ces sites sont soumis à une forte pression touristique, et il faut mettre en place des mesures pour évoluer dans le respect de l’environnement, grâce à des financements apportés par l’Etat, les collectivités et le cas échéant l’Union européenne. Voici, selon le site du Ministère de l’écologie, les trois objectifs que visent les projets: - Restaurer et protéger activement la qualité paysagère, naturelle et culturelle du site ; - Améliorer la qualité de la visite (accueil, stationnements, circuits, information, animations) dans le respect du site ; - Favoriser le développement socio-économique local dans le respect des habitants.
  • 29. 29 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 2.3. LE PARC NATIONAL DES PYRENEES ET LA RESERVE DU NEOUVIELLE : DES ESPACES NATURELS ET TOURISTIQUES ETENDUS DONT LA PROTECTION EST LE PILIER DE LEUR VALORISATION  LE PARC NATIONAL DES PYRENEES Le Parc National des Pyrénées englobe toute la Vallée de Luz-Saint-Sauveur et Gavarnie. Avec une étendue de 100 kms sur les départements des Pyrénées- Atlantiques (64) et des Hautes-Pyrénées (65). Le dispositif de protection de l'espace se divise en deux zones principales : la zone cœur, qui fait l'objet d'une protection de sa biodiversité très forte et donne lieu à des restrictions plus importantes en ce qui concerne ses visiteurs. Ensuite, une zone d'adhésion à la charte du Parc National, moins restrictive pour ses visiteurs. Le Parc a fait l'objet d'une volonté de comptage de ses visiteurs en 2009, 2010, 2011, et 2012, pour ainsi se rendre compte clairement du nombre de personnes qui fréquentent les sites et en établir également un bilan de son évolution sur trois ans. La commune de Gavarnie, la plus proche de la zone cœur, a comptabilisé le taux de fréquentation du Parc. De cette manière et sur une période de 3 mois (de mai à juin) au cours de l’année 2012 ce sont plus de 89000 véhicules garés sur un parking, et donnant une approximation de deux personnes par véhicule, le Parc compte un total de 240000 visiteurs, soit environ 2500/jour. Il y a une baisse supposée de la fréquentation de l'été 2012 de 10,6% par rapport à l'été 2011, et la baisse est constante depuis le comptage de 2009.
  • 30. 30 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 14 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DU PARC NATIONAL DES PYRENEES AYANT POUR POINT DE PASSAGE GAVARNIE Source: Parc National des Pyrénées : Etude quantitative de la fréquentation du Parc National des Pyrénées et le Réserve naturelle nationale du Néouvielle du 15 juin au 15 septembre 2012 (Tableau explicatif en annexe 13) Néanmoins, le comptage de véhicules reste une donnée très approximative puisqu'elle ne garantit pas la visite réelle des arrivants au Parc, mais la suppose. La structure comptabilise également la fréquentation de certains sentiers de randonnée du parc sur la même période, et qui s'élève pour les sentiers concernant la commune de Gavarnie à 94000 randonneurs. En ce qui concerne la fréquentation des offices de tourisme de Gavarnie et Gèdre, ces données sont disponibles en office mais uniquement sur la période 2014 (juin, juillet, août). Cette étude porte sur l’été 2014 car c’est à partir de juin 2014 que les hôtesses de l’office de tourisme ont débuté cette comptabilisation.
  • 31. 31 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 15 : NOMBRE DE VISITEURS PAR OFFICE DE TOURISME Dans l’intercommunalité, l’office de tourisme de Gavarnie reçoit plus de visiteurs que Gèdre soit 21 310 contre 11 782 (sur les mois de juin, juillet et août 2014). Ceci est-dû à ses attraits touristiques majeurs. Un cas d’étude plus approfondi sur la fréquentation de l’office de tourisme de Gavarnie est disponible en annexe 14.  LA RESERVE NATURELLE DU NEOUVIELLE : un site naturel protégé hors territoire mais porteur d'opportunités de mobilités touristiques vers la Vallée de Luz-Saint-Sauveur. C'est une réserve naturelle de montagne, composée majoritairement de crêtes et de lacs. De plus, la réserve une source de faune et de flore unique en France et disposant d'un microclimat, plus sec et plus chaud que les terres voisines. D’après le site web de la Réserve Naturelle du Néouvielle, c’est un site de 2 313 hectares classé Réserve Naturelle Nationale depuis Mai 1968, et géré par le Parc National des Pyrénées. Les missions des Réserves Naturelles de France sont de « protéger, gérer et faire découvrir ces espaces de nature. ». La Réserve du Néouvielle se situe dans la vallée d'Aure, à la frontière Est de la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Elle est une ressource en matière d'éco-tourisme à ne pas négliger, et qui peut être une source de flux touristiques importante puisqu'elle attire chaque jour des milliers de visiteurs. Afin de réguler sa fréquentation touristique, dès 1994, la réserve met en 21310 11782 Nombre de visiteurs par office de tourisme Gavarnie Gèdre Office de Tourisme Gavarnie – Gèdre 2014
  • 32. 32 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 place en partenariat avec le Parc national des Pyrénées, l’État, le Conseil régional Midi-Pyrénées, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées, et son Syndicat d’Initiative à Vocation Unique qui gère une nouvelle manière d'accueillir. Afin d'appréhender le type de fréquentation touristique dont la Réserve fait l'expérience, le site du web du Parc National des Pyrénées donne accès aux données principales via un dispositif de comptage des visiteurs. Ainsi, le chemin de randonnée le plus fréquenté est celui de Laquettes, avec 18055 personnes comptées pendant l'été 2012. Cependant, ce même sentier enregistre une baisse de sa fréquentation touristique de 16% depuis 2010. 2.4. LA RESERVE INTERNATIONALE DE CIEL ETOILE: UN TOURISME SPECIALISE ET PORTEUR DE PROJETS ECOLOGIQUES La Réserve Internationale du Pic du Midi, projet porté à l'initiative du Pic du Midi-Grand Tourmalet et de l'Observatoire, en partenariat avec le label Grands Sites, l'association des stations de ski pyrénéennes N'PY, le Département et la Région, et diverses associations astronomes, représente l’alliance entre volonté de préserver l'environnement et de développer l'attractivité touristique. La réserve est un projet qui fait face à la problématique de la pollution lumineuse engendrée par les systèmes d'éclairage artificiel sur le Pic du Midi ainsi que dans les vallées tout autour de l'Observatoire, qui empêche une observation claire des étoiles. Non seulement la mise en place de la réserve a permis une meilleure observation du ciel mais a aussi permis à des espèces nocturnes de réintégrer leurs habitudes au sein de leur habitat, qui avaient été perturbées par les éclairages artificiels. La biodiversité, gravement mise en danger (disparitions de certains insectes, circuits migratoires interrompus, …) a pu ainsi être sauvegardé son habitat naturel. La Réserve est composée de sa zone cœur qui s'étend sur 600 km² dont une partie importante sur le territoire protégé du Parc National des Pyrénées et qui est vide de tout halo lumineux artificiel permanent, et de sa zone tampon qui a modifié sa politique d'éclairage sur plus de 250 communes. La mise en place d'un tourisme astronomique de plus en plus attractif pour les passionnés d'étoiles sur le Pic du Midi a incité à prendre des mesures contre cette pollution lumineuse, et la Réserve,
  • 33. 33 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 labellisée par l'International Dark-Sky Association en 2011. Elle initie également les touristes à des programmes pédagogiques de sensibilisation à l'environnement et le ciel étoilé. Les politiques qui ont découlé des intentions de dépollution lumineuse de la zone Pic du Midi ont donc consisté en la réduction du temps et du débit d'électricité émis la nuit, ce qui a dans le même temps, bénéficié aux communes d'une réduction du coût des dépenses en électricité, qui peut représenter en effet, jusqu'à 40% de réductions des coûts. Pour conclure, le territoire étudié dispose d’une grande ressource de sites naturels labellisés qui représentent un atout autant qu’une opportunité pour le développement touristique. Suite à la présentation du territoire sous différents aspects, il est nécessaire de se pencher sur la présence d’équipements et d’infrastructures touristiques dans la vallée. À savoir si ces destinations à fort potentiel touristique ont une répartition de l’équipement, plus ou moins égale, sur l’ensemble du territoire.10 3. UNE OFFRE D’EQUIPEMENTS ET D’INFRASTRUCTURES TOURISTIQUES INEGALEMENT REPARTIE Concernant l’état actuel des infrastructures, elles ont été endommagées car la vallée est parcourue par le Bastan, cours d’eau torrentiel à l’origine d’inondations majeures. Toutes les communes de la vallée de Luz Saint-Sauveur ont cruellement souffert, notamment à cause des inondations de juin 2013 dues à la crue du Bastan. En effet, lors de la visite à l'office de tourisme de Barèges, le Directeur Franck Grivel a expliqué lors de l'entretien : «[...]comme vous le savez Barèges a été affectée de façon douloureuse sur 2 saisons : déjà la saison d’hiver 2012-2013. Avec de nombreuses avalanches où l’on a dû évacuer le village à 15 jours de l’ouverture, des vacances scolaires du mois de février. Donc ça, ça a été problématique. Donc on a eu un contrecoup en termes de 10 Données en ligne, http://www.picdumidi.com/rice/ (consulté le 25/11/14)
  • 34. 34 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 remplissage et après suite aux crues exceptionnelles du 18 juin 2013, euh le village a complètement été ravagé. Alors complètement ravagé, ça fait le lien avec les nuitées thermales : on a perdu un établissement thermal. » La vallée est donc sujette à des menaces climatiques qui perturbent l’aménagement touristique et sa dépendance à la route est un obstacle puisqu’en juin dernier, lors des inondations, elle a été très endommagée. Des tableaux explicatifs accompagnant les cartes sont disponibles en annexes 15,16, 17, 18, 19, 21, 22, 23, 24 3.1. DIVERSE FORMES DE LOGEMENTS VIA DES HEBERGEMENTS MARCHANDS ET NON-MARCHANDS FIGURE 17 : LA REPARTITION DES RESIDENCES PRINCIPALES ET SECONDAIRES DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT- SAUVEUR EN 2011 La répartition des résidences principales et secondaires par commune dans la valllée de Luz-Saint- Sauveur en 2011 FIGURE 16 : LE BASTAN
  • 35. 35 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 En 2011, la vallée de Luz-Saint-Sauveur dispose d’un grand nombre de résidences secondaires. Dans la plupart des communes, cette part est plus importante que celle des résidences principales. Par ces chiffres, la vallée de Luz- Saint-Sauveur semble être une vallée qui attire davantage pour les vacances que pour y vivre à temps plein. Cependant, le fort taux de résidences secondaires entraîne plusieurs difficultés d’accès à un logement permanent (prix élevé du logement ainsi que de l’impôt foncier, et manque de disponibilité). Cette part importante de résidences secondaires peut poser problème pour deux raisons. Par ailleurs, ces logements échappent au contrôle des communes et des offices de tourisme, qui ne peuvent réellement savoir le nombre de touristes qu’amène ce type de logements. Beaucoup de ces logements peuvent rester libres durant les périodes de vacances et pour pallier cela la commune de Barèges a voulu lancer en 2011
  • 36. 36 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 l’opération « revalorisation du parc immobilier touristique »11 qui pouvait permettre aux propriétaires de mettre à disposition leur logement secondaire lorsqu’ils n’y sont présents. Mais ce programme n’a pas connu le succès escompté ce qui pourrait laisser penser que les populations sont peu désireuses de louer ces logements car ce sont le plus souvent des biens familiaux. FIGURE 18 : LA REPARTITION DES HEBERGEMENTS MARCHANDS DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE LUZ- SAINT-SAUVEUR EN 2011 11 Données en ligne, http://www.mairie-bareges.fr/vie-municipale/projets-en-cours/35-valorisation-du-parc- immobilier-touristique (consulté le 1/12/14)
  • 37. 37 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURES 19 : CAPACITE HEBERGEMENT HOTELIERE CONVENTIONNELLE ET DE PLEIN AIR PAR COMMUNE DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2014
  • 38. 38 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Des disparités apparaissent au sein du territoire en ce qui concerne la capacité d’hebergements marchands. Luz-Saint-Sauveur est un pôle important de la vallée en terme d’hébergements marchands car elle combine différents modes d’hébergements tels que les hôtels, les gîtes et les centres de vacances par exemple. Barèges, Gavarnie et Gèdre n’ont majoritairement que des hôtels. Les plus petites communes ont davantage une pluralité des modes d’hébergements comme des gites, des campings ainsi que des chambres d’hôtes. Bien que le classement d’un établissement d’un hôtel de tourisme soit à l’initiative de l’exploitant et donc facultatif, ceci permet aux touristes d’avoir plus d’informations sur la qualité de l’hébergement proposé. Classés de une à cinq étoiles, les établissements proposent différents niveaux de services. Un établissement cinq étoiles possède un caractère inaccoutumé tel qu’un atout géographique, historique,
  • 39. 39 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 patrimonial ou des services proposés d’excellences 12 . Pour les campings, le classement est également à la demande de l’exploitant et se poste sur une échelle de un à cinq étoiles. Les établissements de quatre et cinq étoiles sont considérés comme « hauts de gammes » par la Fédération Française de Camping et de Caravaning 13 . Concernant l’étude de la qualité de l’offre d’hébergement sur le territoire, la qualité des campings est variée puisque le classement va de non classé à cinq étoiles. Cependant, seules les communes d’Esquièze-Sere et de Luz-Saint- Sauveur proposent une hôtellerie de plein air de haute qualité avec cinq étoiles. La majeure partie des communes détentrices de campings ont une offre hébergements de deux ou trois étoiles. L’intercommunalité de Gavarnie-Gèdre, quant à elle, a des campings non classé ou de deux étoiles. Une déficience de qualité se fait ressentir concernant l’offre hôtelière conventionnelle. Sur la même intercommunalité, Gavarnie ne possède aucun hôtel de haute qualité puisque ses établissements hôteliers possèdent deux ou aucune étoile. Enfin, sur le reste du territoire, la qualité des hôtels est disparate bien que n’excédent pas trois étoiles. Concernant la qualité des chambres d’hôtes, les structures sont soit non classées ou ne possèdent que deux étoiles. Le choix, dans cette catégorie d’hébergement, est relativement restreint. 12 Données en ligne, http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F24150.xhtml (consulté le 16/01/15) 13 Données en ligne, http://www.ffcc.fr/55/html/campings/terrains-de-camping.aspx (consulté le 16/01/15)
  • 40. 40 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 20 : REPARTITION DES CAMPINGS ET DES HOTELS CLASSES DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR
  • 41. 41 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Comparer l’offre et la qualité d’hébergement de Gavarnie est complexe puisqu’il faudrait une commune ayant des caractéristiques similaires : un site classé Unesco e zone de montagne. De plus, le cirque de Gavarnie est le seul site Français classé à la fois sur des critères naturels et culturels 14 , la comparaison est difficilement faisable. Afin de pouvoir comparer l’offre, tant au niveau de la capacité que de la qualité, une analyse a été menée sur une vallée voisine et concurrente. Le territoire choisi contient 15 communes, une station de ski et se trouve également dans le département des Hautes-Pyrénées : la vallée de Cauterets.15 14 Données en lignes, http://www.tourisme-midi-pyrenees.com/accueil/a-voir-a-faire/visites-decouvertes/patrimoine- culturel/sites-classes-par-lunesco/le-cirque-de-gavarnie (consulté le 16/01/15) 15 Analyse de l’offre qualitative et quantitative de la vallée de Cauterets est disponible annexe 20
  • 42. 42 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Pour ces deux territoires, la qualité des campings est supérieure à celle des hôtels en termes de classement. Les hôtels non classés restent tout de mêmes plus présents dans la vallée de Cauterets. Au même titre que Cauterets, Luz-Saint- Sauveur accueillent la plus grande capacité d’hébergement. Dans ces deux territoires, il y a donc un centre qui se dessine. 3.2. UNE OFFRE RESTAURATION PREDOMINANTE DANS LES COMMUNES TOURISTIQUES FIGURE 21 : LA REPARTITION DES RESTAURANTS DANS LES COMMUNES DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR EN 2011 Les communes disposant le plus de restaurants sont Barèges, Gavarnie, Luz- Saint-Sauveur et Gèdre : les communes les plus attractives d’un point de vue touristique. La répartition des hébergements va de pair avec celle des logements
  • 43. 43 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 marchands. Ainsi les communes en ayant peu ont aussi peu de restaurants. Il est possible de trouver des restaurants de cuisine traditionnelle, des brasseries, des pizzerias et des crêperies. Outre l’hébergement et la restauration, les équipements sportifs sont un point primordial de l’offre destinée aux touristes. 3.3. UNE OFFRE D’EQUIPEMENTS SPORTIFS INEGALEMENT REPARTIE La vallée de Luz-Saint-Sauveur dispose d’un grand nombre d’équipements sportifs, regroupant un ensemble de sports de nature (terrestres, nautiques, aériens) et de sports traditionnels (football, handball, pétanque, etc). L’analyse des cartes a été réalisée grâce aux informations du site Recensement des Equipements Sportifs, recueillies en novembre 2014.
  • 44. 44 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURES 22 : REPARTITION DES EQUIPEMENTS SPORTIFS (TERRESTRES, NAUTIQUES, AERIENS ET TRADITIONNELS) EN 2011 DANS LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR Les communes de Barèges, Luz-Saint-Sauveur et Gèdre se démarquent par leur nombre d’équipements de SDN terrestres. Ce sont des sports tels que le VTT, la randonnée pédestre, l’escalade, la via ferrata, le ski alpin, les raquettes ou encore le snowboard. Ce sont donc les communes ayant un accès à la montagne qui sont les mieux équipées.
  • 45. 45 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Peu de communes sont équipées pour les SDN nautiques, et les communes qui le sont en comptabilisent un petit nombre. Les sports nautiques que l’on peut trouver sont le canyoning, le rafting et la pêche.
  • 46. 46 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Seule la commune de Barèges est équipée pour les SDN aériens. Elle dispose de trois centres qui proposent du parapente et du deltaplane.
  • 47. 47 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Deux communes apparaissent comme centrales, il s’agit de Barèges et de Luz-Saint-Sauveur. Puis Gèdre, Sers et Sassis sont secondaires. On trouve dans ces communes des sports collectifs tels que des clubs de tennis, de handball, de rugby, de football, de basket-ball, de volley-ball. Mais aussi des boulodromes, des gymnases et des piscines. Une patinoire hivernale est aussi mise en place.
  • 48. 48 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 4. LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR, DETENTRICE DE PRESTATIONS TOURISTIQUES VALORISANT LA DIVERSITE DE SON TOURISME Dans ce territoire d’étude, différents types de tourisme sont complémentaires que ce soit en saison estivale ou tout au long de l’année. Les sites présents attirent d’eux mêmes des touristes venus d’horizons différents. FIGURE 23 : PRINCIPALES ACTIVITES TOURISTIQUES DU TERRITOIRE Sur cette carte sont représentées les principales activités touristiques de cette zone d’étude : station de ski, les sites emblématiques comme le cirque de Gavarnie ou le Pic du Midi et les centres thermales.
  • 49. 49 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 4.1. LE TOURISME DE NATURE, LEVIER D’UNE MOBILITE DOUCE En territoire montagnard, le tourisme de nature ou écotourisme, est une des formes du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature (écosystèmes, mais aussi agrosystémes et tourisme rural, voire d’écologie urbaine) 16 . En effet, l’office de tourisme de Gavarnie-Gèdre a spécifié que sur l’ensemble des touristes à l’année, 70% venaient en été. De ce fait, les types de tourisme tel que d’aventure, de nature ou encore culture (visites de sites historique, comme une église ou le Chemin de Compostelle) se sont développés. FIGURE 24: PRINCIPAUX SITES EMBLEMATIQUES PROMUS DANS LE GUIDE D'ACCEUIL DE L'OFFICE DE TOURISME DE LUZ-SAINT-SAUVEUR [2] Château Sainte-Marie à Esquièze-Sère [5] L'église des Templiers à Luz-Saint-Sauveur 16 Données en ligne, http://www.tourismevert.org/ (consulté le 08/01/15)
  • 50. 50 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 4.1.1. UNE MOBILITE DOUCE VALORISEE PAR LA PRESENCE INCONTOURNABLE DU CHEMIN DE COMPOSTELLE La randonnée est l’une des activités les plus répandues en territoire de montagne. Les sentiers sont nombreux, accessibles à tous, que ce soit dans un lieux classé ou non. Le pèlerinage est en progression d’une année à l’autre. Pour 2013, ce sont 215 880 pèlerins qui sont arrivés à Saint-Jacques de Compostelle alors qu’en 2012, ils étaient 192 488. (Nombre de personnes qui sont arrivées à destination). Si l’on ne tient pas compte des années Jacquaires (2004 et 2010), on constate toujours une augmentation régulière de la fréquentation du Chemin, entre 7 et 10% par an. Il y a un certain équilibre entre le genre de pèlerins: 54,60% d'hommes et 45,40% de femmes (en 2012 : 56,5% d'hommes et 43,7% de femmes.)17 FIGURE 25 : PELERINS ARRIVES A COMPOSTELLE Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur, le chemin de Compostelle s’étend de Viscos à Gavarnie, au passage du Port de Boucharo soit 36,3km par la D923. (Présentation du Chemin de Compostelle dans la vallée disponible en annexe 26) La fréquentation du chemin de Compostelle du territoire d’étude est difficile à déterminer. Il ne faut pas oublier que le passage du Port de Boucharo n’est pas le 17 Données en ligne, http://www.chemin-compostelle.info/ (consulté le 28/11/14)
  • 51. 51 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 seul passage possible vers la Peyre de Saint-Martin. La zone de passage la plus touristique est Saint-Jean-Pied-de-Port. Les axes de randonnées sont donc considérés comme un atout touristique. Cependant, le recensement de pèlerins sur le territoire n’existant pas, les informations données par le graphique doivent être relativisées. Seul l’hôtel « Compostelle » dans la commune de Gavarnie pourrait détenir certaines informations, malheureusement cet hébergement n’ouvre qu’à mi-décembre et les informations reçues auraient été partielles. Bien que le Chemin de Saint- Jacques de Compostelle ait toujours autant de succès, il n’est plus fréquenté pour les mêmes raisons (pèlerinage religieux substitué à de la randonnée traditionnelle). De plus, à l’échelle du territoire il correspond davantage à un « tourisme passé, que présent » selon les dires de Mélanie Castagné. Par ailleurs, le chemin est également emprunté par des cyclistes en période de Tour de France. 4.1.2. LA NOTORIETE DU CYCLO-TOURISME SUR LE TERRITOIRE, VALORISATEUR D’UNE MOBILITE TOURISTIQUE DOUCE Le cyclisme se poste en 2ème position du palmarès des fédérations sportives selon le nombre de licences délivrées en 2012. C’est un sport qui a surtout son importance et sa notoriété grâce au Tour de France. Les anecdotes, les histoires mythiques se sont déroulées, pour certaines, dans les cols des Pyrénées. Les cols, les sites du Tourmalet offrent cette opportunité de pédaler sur les traces des plus grands cyclistes. De plus, cette opportunité est saisie par les communes puisqu’elles proposent des évènements tels que le Climbing For Life (Evènement regroupant 3000 sportifs à profit de la mucoviscidose - 30/08/2014) FIGURE 26 : SIGNALETIQUE DU CHEMIN DE COMPOSTELLE
  • 52. 52 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 4.2. UN TOURISME DE SANTE ET DE BIEN-ETRE INSUFFLE PAR L’AMENAGEMENT DE CENTRES THERMAUX : UN MOTEUR DE LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE ET TOURISTIQUE DE LA VALLEE Actuellement, l’offre « bien-être » s’est considérablement diversifiée dans le département car en trois ans, trois établissements de balnéothérapie ont vu le jour : Barèges, Argelès, et Cauterets. Sur le territoire, deux sont comptabilisés : Luzéa à Luz-Saint-Sauveur et Ciéléo à Barèges. A savoir que la commune de Barèges a souffert d’un déficit d’offre en séjour thermal par les fortes inondations de 2013 (perte d’un hôtel et d’un établissement). En ce qui concerne Luzéa, l’établissement thermal a souhaité diversifier son offre, en proposant des activités différentes chaque saison et en se penchant sur le segment « bien-être gourmand », comme les massages au caramel au beurre salé ou encore au chocolat. La création d’un poste de commercial à l’année, permet de favoriser les actions commerciales et de créer des stratégies et des revenus, même pendant les saisons creuses. La proposition de tarifs raisonnables en basse saison à permis un renforcement du chiffre d’affaires annuel. De plus, il s’oriente vers une nouvelle cible telles que les associations sportives qui, tout comme les touristes en quête de nouveauté et d’aventure, souhaitent se détendre. Luzéa, à travers son site web, précise son ouverture annuelle, propose des eaux thermales sulfurées, sodiques alcalines riches en gaz rares. Le thermalisme et les soins sont également des pôles importants du centre. Il est proposé des soins pour la phlébologie, insuffisance veineuse, voies respiratoires. La mise en forme est un atout considérable car il y a à disposition des piscines, jacuzzi, hammam, sauna, ou encore des séjours-découverte revitalisants. Le centre a obtenu en 2010, le prix de l’Innovation Thermale 2010, (nouvel appareil d’hydrothérapie du bras) grâce à une collaboration entre les thermes de Luz-Saint- Sauveur et les usines STAS de Toulouse. Sur la période de 2000 à 2008, son chiffre d’affaire est passé de 223 978 euros à 568 373 euros soit une augmentation d’environ 153% en 8 ans. Ce chiffre ne
  • 53. 53 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 cesse de croître puisque celui-ci s’établit à 1.143.770 euros HT en 201318 , soit une hausse de 101% depuis 2008. Toutefois, aucune source détaillant la fréquentation des curistes et non-curistes n’a été accessible. Le centre thermal et de remise en forme de Luzéa emploie 17 personnes de façon permanentes réparties en direction, administratif, commercial, MNS, techniciens et personnels de soins. Il y a également 14 emplois saisonniers l’été ainsi que 8 kinésithérapeutes. En hiver, les emplois saisonniers s’élèvent à 6 embauches dont un kinésithérapeute. Les retombées économiques sont également perçues via les nuitées sur le territoire dues à l’activité de Luzéa. Au cours de la période 2007- 2012, les nuitées en hébergements non marchands ont chuté de 3.37points alors que les hébergements marchands qu’en t-a eux, ont augmenté de 3.37points. Soit au total, un nombre de nuitées égal à 42 488 en 2012. Les retombées économiques se sont améliorées sur la période puisque les individus consomment davantage d’hébergements marchands. En dix ans, le centre LUZEA s’est imposé comme la seconde activité économique de la vallée de Luz en permettant de diversifier son offre tout au long de l’année. En 1996, Luzéa a été le premier centre thermoludique dans les Hautes-Pyrénées. (voir source) Enfin, Ciéléo, d’après son site web, n’est pas ouvert toute l’année. Le centre propose ses services de début décembre à fin avril et de mai à octobre. Ces principales activités sont les soins pour la rhumatologie et séquelles de traumatismes ostéo-articulaires (fracture, entorse, luxation), ainsi que les problèmes de voies respiratoires. Tout comme Luzéa, il propose des soins individuels comme la piscine, le jacuzzi, le massage, le sauna ou encore la cabine d’esthétique. En 2009, Ciéléo a créé son centre thermoludique et a vu sa fréquentation évoluer. 18 Données en ligne, http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/22/1541502-luz-saint-sauveur-un-joli-chiffre.html (consulté le 19/01/15)
  • 54. 54 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 FIGURE 27 : EVOLUTION DE LA FREQUENTATION DES CURES THERAPEUTIQUES Evolution de la fréquentation des cures thérapeutiques Source Comité Régional du Tourisme – Juin 2012 (Tableau explicatif annexe 27) Dans la région Midi Pyrénées, au cours de la période 2001-2011, la fréquentation des établissements thermaux a chuté de -9.4 points alors qu’au sein des établissements se trouvant sur ce territoire d’étude, Luz-Saint-Sauveur et Barèges-Barzun, l’évolution a été respectivement de 25.6 points et 16.4 points. D’un point de vue général, la fréquentation de Luzéa a augmenté considérablement au cours de la même période, dû vraisemblablement à sa stratégie d’offre alliant cure et soins liés au bien-être. Un territoire est marqué par un éventail d’offres touristiques sur la majorité des communes présentes dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur. Des pôles importants tels que le ski, les thermes, le cyclisme ou encore le tourisme doux, sont des caractéristiques essentielles de son offre touristique. 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Barèges- Barzun Luz-Saint- Sauveur 60000 62000 64000 66000 68000 70000 72000 74000 76000 78000 Midi-Pyrénées
  • 55. 55 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 4.3. UN TERRITOIRE DE MONTAGNE CARACTERISE PAR SON TOURISME BLANC Dans la vallée de Luz-Saint-Sauveur il y a trois stations de ski : Tourmalet, Luz Ardiden, Gavarnie. Cette dernière est la seule à ne pas faire partie du partenariat N’PY. FIGURE 28 : VUE D'ENSEMBLE DES STATIONS DE SKI DE LA VALLEE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR Source : site Web N’PY (Tableau explicatif annexe 25) La station du Grand Tourmalet, qui contient la Mongie et Barèges, est nettement plus importante en ce qui concerne l’aménagement et la superficie de ses pistes. Il s’agit du plus grand domaine skiable des Pyrénées françaises. La station propose du ski alpin pour tous les niveaux, des aménagements spéciaux pour les freestylers en ski ou en snowboards ainsi que des pistes pour le ski de fond.19 Par ailleurs, chaque station a ses propres atouts. Gavarnie par exemple détient la piste verte la plus longue des Pyrénées françaises ainsi qu’un Ludo Park, Kid Park ou encore espace nordique (sans oublier la fameuse escalade de glacier). La cible principale est la famille. Toutes les activités parallèles au ski, à savoir les raquettes, la luge ou encore la patinoire, ont été développées car : « sur toutes les personnes qui viennent ici l’hiver, seules 30% skient. » 19 Données en ligne, http://www.n-py.com/fr/grand-tourmalet (consulté le 15/12/14) 100 70 34 35 29 9 60 28 15 Etendue du domaine skiable (km) Nombre de pistes skiables Nombre de remontées Vue d'ensemble des stations de ski de la vallée de Luz-Saint-Sauveur Luz Ardiden Gavarnie Tourmalet
  • 56. 56 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Luz Ardiden souhaite du renouveau et tend vers une cible plus jeune selon les propos de M. Marck (directeur de l’office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur), souhaite la venu des chaînes de télévision, l’équipe de Fun Radio pour les 40 ans de la station. En premier lieu, la station propose du ski alpin pour tous niveaux, du Half- pipe, aire de jibs, un stade de slalom ainsi que plus de 5 km de pistes de ski de fond. à la disposition des usagers pour accéder aux pistes. Les stations de ski, en 2013, ont généré 27 emplois permanents, 119 emplois saisonniers et 45 emplois en tant que moniteurs de ski ont été créés (SIVOM de Luz Ardiden, 3 février 2014, Etude de positionnement du Pôle Touristique de Luz Saint Sauveur : bilan, enjeux et perspectives). Il y a globalement une tendance décroissante de la fréquentation depuis 2005 mais le chiffre d’affaires se maintien avec +8pts de 2012 à 2013. En 2005, le nombre de journées skieurs était à son apogée avec prés de 300 000 alors qu’en 2013, cette donnée se trouve nettement inférieure à 200 000. Sur l’ensemble des trois stations, Luz-Saint-Sauveur représente 63% des retombées économiques de l’ensemble des clientèles des stations séjournants sur le pôle de Luz, soit 16 millions d’euros, suivi du Tourmalet (33% soit 8,4 millions d’euros) et de Gavarnie-Gèdre ( 4% soit 1,1million d’euros). Le tourisme blanc est donc une activité principale dans le territoire. Toutefois, hors saison hivernale, le tourisme de nature a su s’imposer.
  • 57. 57 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Le territoire étudié est avant tout rural, avec une population inégalement répartie, à titre d'exemple, 980 habitants à Luz-Saint-Sauveur en 2014 et 48 à Grust en 2011. D'une part, le nombre d'habitants est en déclin puisqu'il a baissé de 24, 2% depuis 1968 à 2011. D'autre part, la population résidente est vieillissante puisque le nombre d'individus âgés de plus 60 ans a augmenté de 5,32% de 2006 à 2011. Par ailleurs, le territoire doit aussi son aspect rural à son manque d'accessibilité. Une majorité d'actifs (52,5%) ne travaillant pas dans le commune de résidence, la nécessité d'un transport est indispensable et l'utilisation de l'automobile pour s'y rendre est majoritaire parmi les actifs résidents dans la vallée (66%), bien que cette part soit inférieure à la départementale (81%). De plus, des disparités sont présentes au sein même de la vallée, avec une prédominance de l'usage de la voiture dans les communes peu touristiques (85% pour Viscos) et un usage soutenu mais non majoritaire dans les communes plus touristiques (41,7% pour Barèges). Le territoire présente donc une population tributaire de l'automobile. En ce qui concerne l'environnement naturel de ce territoire de montagne, il est marqué par sites reconnus, comme avec le Parc National des Pyrénées dont la fréquentation à Gavarnie était de 2500 visiteurs/jour en 2012. Les sites reconnus sont le Cirque de Gavarnie (labellisé UNESCO), la Réserve du Néouvielle et le Pic du Midi de Bigorre. Les hébergements touristiques sont inégalement répartis, la plupart de la capacité hôtelière se concentre à Luz-Saint-Sauveur, et la présence de résidences secondaires est forte (plus de 70% du logement à Barèges en 2011). Il en va d même pour la répartition des équipements sportifs sur le territoire. Ces infrastructures touristiques témoignent d'un tourisme soutenu, notamment l'hiver grâce à la présence de station de ski, et un tourisme de nature dans un environnement labellisé. Le territoire présente également un tourisme d’itinérance avec la présence du chemin de Compostelle et la notoriété du cyclisme Enfin se développe un tourisme lié à la fréquentation constante des centres thermoludiques et le développement des offres « bien-être Les entretiens réalisés avec les acteurs du tourisme sur le terrain révèlent que les données grand public ne mettaient pas en avant tous les aspects des actions menées. Entre surprises et jeux de pouvoir, la vallée de Luz-Saint-Sauveur se trouve au cœur de la controverse.
  • 58. 58 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 DEUXIEME PARTIE UNE NOUVELLE VISION DU TERRITOIRE : UN DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE CONTROVERSE Entre des recherches sur internet et des entretiens en face à face, des points ont émergé. Les informations ne sont pas abordées de la même façon et il était intéressant de présenter les points forts des sorties terrains réalisées. 1. DES MOUVEMENTS ECOLOGISTES INFLUENTS SUR LES ACTIONS DU TERRITOIRE En 2013, France Nature Environnement 65 (FNE) dresse le sombre portrait de la commune de Gavarnie. Selon leur étude, Gavarnie n’exploite pas assez ses atouts qui la distinguent pourtant des autres communes pyrénéennes à savoir le pastoralisme, la transfrontalité ou encore son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’organisme met en avant un non respect de la loi sur l’eau par rapport à un enneigement artificiel ou encore des aménagements non nécessaires dans la commune. FNE se poste comme un critique et met en avant un autre aspect de ce site mondialement connu. 1.1 FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT 65 S’OPPOSE A LA CREATION DE LITS Le projet de création d’une offre d’hébergements de haute qualité (1500 lits), prévue en 2007 dans la zone de Baretge à Gavarnie, avait pour but d’augmenter la capacité d’hébergement et ainsi rivaliser avec les stations de ski voisines. Les hôtesses de l’office de tourisme de Gavarnie ont confié qu’il s’agissait donc d’une
  • 59. 59 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 démarche de développement car la commune est tributaire de la saisonnalité et ne souhaite pas voir sa station disparaître. Face à cette création s’oppose un mouvement écologiste : France Nature Environnement 65. Contre ce projet, l’organisme met en avant l’impact négatif et l’inutilité de cette construction. Les deux opinions s’opposent. En 2007, FNE 65 s’est opposé à l’aboutissement de ce projet. Selon l’association, ce choix de localisation n’est pas justifié car il n’y a pas de vue sur le Cirque de Gavarnie : argument de vente pour les éventuels acheteurs. L’association ne remet pas en cause la nécessité de lits supplémentaires afin, dans le même objectif que le Maire, de faire face à la concurrence des stations de ski. Leur proposition est de restaurer les logements présents en ajoutant des lits supplémentaires, et également de renforcer le tissu urbain du village. Quant aux élus de la commune de Gavarnie, des tensions se font ressentir. Francis Caussieu, président de la communauté de communes de Gavarnie-Gèdre, déclare au journal La Dépêche que « Grâce aux écologistes, il y a une vraie menace sur l'avenir de la station. Ce sont des gens qui veulent commander chez nous. Sans eux, le projet immobilier serait aujourd'hui fini et on n'en serait pas là » (19/01/2012). Ceci est également ressenti par Mme Castagné (entretien du 4 novembre 2014, office de tourisme de Gavarnie) de l’office du tourisme de Gavarnie qui a souligné que « le problème c’est que à chaque fois les associations écologistes ont bloqué, c’est parti au tribunal. Ils ont fait appel et pour l’instant ça dure toujours, mais le projet va être abandonné. […] C’était aussi pour relancer la station de ski qui est relativement petite et qui avait besoin de ce genre de structure, de lits. » (28/11/2014) Le but est de faire valoriser un tourisme de séjour et non de passage dans la station et ainsi augmenter le nombre de journées skieurs par an. En 2013, la station accueillerait en moyenne 600 skieurs à la journée alors que sa capacité est de 2 500 à 3 000 skieurs à la journée. En 2011, la station de ski comptabilise 55 310 journées ski et grâce à ces 1500 lits supplémentaires, elle attend une augmentation de 30 000 à 45 000 journées skieurs en plus. Un manque à gagner certain face à une forte concurrence. Sans compter que ce projet était inscrit dans une démarche de valorisation du Gavarnie-Gèdre puisqu’il manque une certaine qualité dans l’offre d’hébergement proposée (selon le contrat de valorisation du Grand Site de « Cirque de Gavarnie »). A ce jour, le projet est toujours en suspens entre caducité de les Unités Touristiques Nouvelles, comprenant toutes les opérations de développements
  • 60. 60 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 touristiques en zone de montagne d’après le journal officiel, et droit de construction jusqu’en avril 2015. Cependant, cette tension a entachée l’image de ce projet puisqu’il a soulevé de nombreuses polémiques. 1.2. LES ELUS D’EUROPE ECOLOGIE DE MIDI PYRENEES, CONCERNES PAR LA LOCALISATION DU FESTIVAL DE GAVARNIE François Joxe, directeur artistique de la troupe du « Chantier-Théâtre », est à l’initiative d’un festival de son et lumière au cœur du Cirque de Gavarnie, qui voit le jour en 1985. Le but est de mettre en avant l’identité pyrénéenne, les bases et les racines du territoire. Grâce à l’initiative du Conseil Général des Hautes-Pyrénées et au soutien de la Région Midi-Pyrénées, de la DATAR Pyrénées -Commissariat à l'Aménagement des Pyrénées ainsi que les communes de Gavarnie, Gèdre et Luz- Saint-Sauveur ce spectacle en plein air a lieu tous les ans. Les représentations théâtrales, spectacles et concerts se succèdent. Des tréteaux sont installés pour une optimisation de l’évènement mais également pour le respect du « cadre des directives du ministère de l’écologie et du Développement Durable ». (D’après le site : festival-gavarnie.com) De fin juillet à début août, Gavarnie devient, durant 15 jours, porteur de ce festival qui accueille chaque soir près de 1500 personnes (tarif adultes 22€ la soirée sans date préalablement fixée). En 2015, ce festival fêtera ses 30 ans. Le soir de 21h à 23h la même pièce de théâtre se fait en représentation, suivie d’une descente aux flambeaux. L’aspect conflictuel soulevé lors de l’entretien avec les conseillères en séjour de l’office de tourisme de Gavarnie, est l’opposition au maintien de la localisation de cet évènement. En effet, ce festival serait nocif et perturberait l’espace naturel. Comme l’a souligné Mélanie Castagné : « C’est là qu’on voit la différence entre l’écologie et le développement durable. C’est là que l’on constate la limite. Les gens qui vont avoir des idées développement durable vont plutôt étudier aussi l’aspect économique. Les mouvements écologie purs ne voient que l’environnement. » (28/11/2014) Qu’en est-il réellement ? Quels sont les enjeux de ses acteurs ?
  • 61. 61 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Selon les écologistes, les vibrations du son, la mise en place d’infrastructures tant pour les spectateurs que pour les intermittents du spectacle ou encore une forte charge d’individus, tendent à fragiliser le lieu. Guilhem Latrubesse (Conseiller Régional Partit Occitan – Europe Ecologie) ainsi que Guillaume Cros (président du groupe des elu-es Europe écologie les verts au Conseil Régional) mettent en avant qu’il ne s’agit pas d’une suppression du festival mais d’une délocalisation. Tous les acteurs de ce festival sont conscients des retombées économiques positives que génère ce festival. Porteur d’attractivité touristique, il doit tout de même respecter le lieu dans lequel il se déroule. en 2012, l’Unesco revendique pour la 6eme fois la relocalisation de l’événement a cause de son incompatibilité avec le paysage naturel du site et sa valeur universelle. L’importance des retombées économiques du festival et ses impacts sur le développement local incitent les opposants à proposer le maintien de l’événement, mais en le déplaçant vers un lieu qui ne craint pas de déséquilibres environnementaux. Avec plus de mille visiteurs par mois (saison estivale, recensement office de tourisme 2014), le cirque est donc le point central de la vallée. Grâce à son classement de l’Unesco, l’attractivité du territoire s’est nettement améliorée. Cependant, face à de telles frictions, les menaces sur son classement par l’Unesco sont élevées. Concernant les représentants du festival une prise de conscience doit être reconnue. Au cœur même du dossier de presse sur le festival de Gavarnie pour l’année 2013 l’aspect des contraintes environnementales est abordé. Il est souligné que le fait que le festival se fasse à proximité du Parc National des Pyrénées et dans un site classé, le respect du cahier des charges, guidé par la Préfecture des Hautes- Pyrénées, expose toutes les réalisations techniques et logistiques. Au-delà de ce cahier des charges, le Conseil Général, l’association Febus, et le Parc National ont créé un partenariat. De cette union émane la mise en place d’une politique d’éducation et de sensibilisation du touriste à ce type de site. Quant au Parc National, il soutient le maintien du festival, car il n’y aurait, selon lui, aucun risque environnemental.
  • 62. 62 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 Source : Dossier de presse : Volonté réaffirmée de maintenir le Festival de Gavarnie sur le site de la Courade - 18 décembre 2013 Des actions sont réalisées mais le changement de site reste le problème majeur. Bruno Spiesser, metteur en scène et directeur technique du festival, annonce dans le journal l’Obs qu’"Il n'existe aucun site alternatif pour accueillir le festival puisque tout l'intérêt de cette manifestation réside dans la beauté exceptionnelle du cirque de Gavarnie"[…] "Le festival s'impose là où il est, sachant que nous avons déjà mis des mesures de protection du site en demandant par exemple aux spectateurs de rejoindre la scène à pied. Il est difficile aujourd'hui de faire plus pour protéger la nature" (31/07/2012). S’il y a déclassement du site, le festival n’aura plus la même valeur et les retombées ne seront pas aussi positives. Une controverse est présente et tend à se complexifier puisqu’en 2015, le déplacement de l’évènement n’est pas d’actualité. Face aux désaccords impliquant plusieurs acteurs, le site est placé au cœur d’une lourde problématique : la mise en place de réglementations environnementales est-elle suffisante pour la préservation d’un site classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO ? Cette question est encore à débattre. •Présence matérielle : L’association Théâtre Fébus a supprimé les gradins, réalisé une diminution des implantations de matériels Transport : réduction des transports avec la réalisation de logement et de loge sur place. •Déchet : Pour un respect des lieux, il y a également eu la mise en place de tri sélectif, toilettes sèche, gobelet réutilisable •Economie locale : utilisation des produits locaux 2008 • Présence matérielle : Diminution des équipements techniques. • Déplacement des coulisses sous la scène et non en tente. • Energie : Utilisation de matériels à faible consommation • Transport : Navette au départ de Pau. Communication sur le covoiturage 2009-2012 •Energie : Diminution de la présence d’équipement d’énergie •Transport : Amélioration des transports 2013 Actions réalisées pour la protection du site
  • 63. 63 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 1.3. LES MOUVEMENTS ECOLOGISTES ENCOURAGENT L’AMELIORATION DE LA QUALITE DE L’AMENAGEMENT TOURISTIQUE Une autre action écologiste se présente sur le territoire : celle de l’extension et de l’aménagement du refuge de la Brèche de Roland (ou des Sarradets). Situé au sein du cirque de Gavarnie, ce refuge se trouve à proximité de l’Espagne (2587m d’altitude). Il est accessible par 5 sentiers de randonnées, de façon plus ou moins difficiles suivant le climat, dont trois sur le versant français et deux depuis l’Espagne. Accessible à un public large, ce refuge offre des services tels que la restauration, les toilettes publiques ou encore du gardiennage. Cependant, le manque de douche et de confort dans le dortoir se fait ressentir. Les principaux risques sur cette zone de montagne sont les séismes, les mouvements de terrain et les avalanches. En ce qui concerne le refuge de la Brèche, les risques de séismes et d’avalanches sont présents. L’objectif de cette démarche est de rénover ce refuge de façon responsable en respectant l’environnement. Depuis son ouverture en 1956 aucun chantier important n’a été réalisé : les bénévoles du Club Alpin Français de Tarbes en assurent l’entretien. Le nombre croissant de couchettes (70 lits) permettrait l’accueil d’un nouveau public, scolaire par exemple, et ainsi sa sensibilisation aux problématiques de l’environnement montagnard. La Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne est désireuse « de promouvoir la connaissance et la protection de la montagne, un milieu naturel sensible. » (Dossier de demande d'autorisation UTN 04/03/2013). Elle s’inscrit donc dans une démarche de Haute Qualité Environnementale participant ainsi au développement durable des hautes vallées. Les aménagements se feront au niveau de l’accessibilité, de la gestion des déchets, de l’eau et de l’énergie. Il existe également «Le projet de construction du refuge d’Aygues Cluses », qui s’inscrit dans le projet de Pôle d’Excellence Rurale du massif du Néouvielle, intitulé «Néouvielle-destination nature». Celui-ci vise à développer la découverte et les pratiques douces de la montagne, en particulier au niveau de la randonnée l’été comme l’hiver, dans un circuit autour du massif en plusieurs jours. Il s’agit de proposer au touriste de s’immerger dans le milieu naturel montagnard, de découvrir les paysages, la flore et la faune sauvage, et le pastoralisme. Cette offre permettra
  • 64. 64 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 de renforcer l’attractivité touristique de la montagne et créera des emplois directs et indirects qui ont été évalués dans le dossier du PER à l’échelle du massif. Ce projet s’oriente vers un refuge qui « aura une capacité d’accueil de 35 personnes. Il fonctionnera l’été et l’hiver. Le gardiennage sera effectif tout l’été et une partie de la saison d’hiver. Il aura le reste du temps un fonctionnement en refuge d’hiver non gardé dans une partie des locaux dédiée, qui recevra 6 personnes.» (Demande de création d’un refuge sur le site d’Aygues-Cluses, par la commune de Barèges, 12/12/2013). Les équipements nécessaires à ce projet sont divers. Le fondement de la démarche est de limiter drastiquement les besoins, puis d’y répondre ayant recours au maximum aux ressources renouvelables. Il est nécessaire de prendre en compte l’eau potable principalement pour le besoin du refuge. D’autre part, l’assainissement est aussi à prendre en compte même s’il est très allégé par le recours aux toilettes sèches et ne concerne que les eaux ménagères. Pour finir, l’approvisionnement en électricité doit être maitrisé selon les besoins. D’une façon générale, que ce soit pour la relocalisation du festival ou bien la création d’hébergements touristiques, il existe ici un conflit d’intérêt entre le développement durable et l’écologie. En effet, la démarche de développement durable prône un équilibre entre la sphère environnementale, sociale et économique, contrairement à l’écologie qui se focalise uniquement sur les conséquences environnementales. Ce territoire est d’autant plus conflictuel car il s’agit d’un territoire de montagne qui doit allier développement, respect de l’environnement tout en préservant ses atouts indéniables qui sont le Parc National et ses cirques. Gavarnie est donc au cœur des débats. Au cours des sorties terrains, il a été remarqué un paradoxe important : la gestion de la fréquentation touristique par l’office de tourisme ne reflète pas la notoriété international de son site. La structure n’a commencé à mesurer qu’à partir de l’été 2014, sa fréquentation touristique (entretien du 4/11/2014 – office de tourisme de Gavarnie).
  • 65. 65 Université de Pau et des Pays de l’Adour – Diagnostic territorial – M1 LTDT – 2014/2015 2. UNE VALLEE DIVISEE ENTRE PARTENARIAT ET CONCURRENCE DE SES STATIONS DE SKI Les différents domaines skiables du territoire se sont alliés dans le but de maintenir l’activité du tourisme blanc. Cependant, ces structures n’en restent pas moins concurrentes et adoptent en parallèle leurs propres projets. 2.1. DES PROJETS COMMUNS POUR LES DOMAINES SKIABLES Les stations de ski voisines de Luz Ardiden et de Cauterets développent des projets en commun. Il s’agit d’un projet de liaison entre les deux stations. Ce projet relève d’une volonté de valoriser et de rendre complémentaires et solidaires les deux domaines skiables. Le projet est porté d’un côté par la commune de Cauterets et d’un autre, par le SIVOM d’Ardiden. Ce projet n’est pas nouveau, il avait été abordé dans les délibérations du Conseil Municipal de Cauterets en 1985 et a été sujet à des modifications. Le projet est de relier le centre de Cauterets à la station de Luz Ardiden par des télécabines. Elles partiraient de la gare pour aboutir dans les crêtes de Lisey. Sur le long terme, il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le développement durable. En effet, l’objectif est que les deux vallées soient génératrices d’emplois qui puissent permettre une arrivée de population active qui s’installe durablement sur le territoire, ce qui aura des retombées économiques pour les deux vallées. Avec un aménagement respectueux de l’environnement, la création d’emploi, et une augmentation de la population : les trois sphères du développement durable seraient concernées. Cependant, ce projet est source de contestation. Tout d’abord par les habitants des communes qui jugent le projet bien trop coûteux par rapport à son intérêt réel. Ils estiment que cet argent devrait être davantage injecté dans l’amélioration des domaines skiables déjà existants. Enfin, des raisons écologiques sont évoquées. Le chemin de Lisey, habituellement emprunté par des randonneurs, se retrouverait défiguré par de grands pylônes, ce qui dénaturerait le lieu. De plus ce site abrite différentes espèces protégées de faune et de flore et risquerait de les bouleverser. Pour un projet qui se veut respectueux de l’environnement, il ne tiendrait donc pas ses promesses.