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1
Stage de Pré-Rentrée du Tutorat
26 août 2013 – 6 septembre 2013
Polycopié de Physique et de Biophysique
UE 3.1 : Organisation des appareils et systèmes
Fiches de cours
Enoncés des exercices
Ne peut être vendu ou utilisé dans un but commercial sous peine de poursuite.
Ce fascicule de cours et d’exercices a été entièrement réalisé par le Tutorat
Ni les professeurs, ni la faculté ne pourront être tenus responsables de la validité des
informations qu'il contient, même en cas d'une éventuelle relecture par un professeur.
2
3
Sommaire
Introduction à la physique Page 4
Chapitre n°1 : Rappels de mathématiques et de physique
- Cours Page 5
- Exercices Page 33
Chapitre n°2 : Mécanique
- Cours Page 41
- Exercices Page 48
Chapitre n° 3 : Magnétisme
- Cours Page 53
- Exercices Page 76
Chapitre n° 4 : Introduction à la physique des ondes
- Cours Page 86
- Exercices Page 99
Correction rapide des exercices de physique Page 103
Introduction à la biophysique Page 109
Chapitre n° 5 : Solutions et compartiments liquidiens
- Cours : Solutions Page 110
- Cours : Compartiments liquidiens Page 113
- Exercices Page 115
Correction rapide des exercices de biophysique Page 119
4
INTRODUCTION A LA PHYSIQUE
Tu vas très vite entendre de nombreux préjugés à propos de la physique ! Faisons d’abord le point
sur le top 3 des phrases qu’on entend le plus souvent.
« La physique, c’est impossible ! » Il est vrai que la physique est une matière très exigeante qui
demande beaucoup de travail. Mais c’est loin d’être impossible, et ceux qui la travaillent
sérieusement sont généralement bien récompensés ! L’essentiel est de ne pas avoir de lacunes du
programme de terminale. Le premier chapitre de « rappels » sera donc pour toi l’occasion de revoir
tes éventuelles faiblesses et les combler au plus vite ! Ensuite, il faudra trouver ta méthode de
travail (voir plus bas).
« Travailler la physique, c’est inutile, ça paie pas ! » La physique représente les trois quarts de
l’épreuve d’UE3.1, coefficient 9. Si on classait les sous matières, la physique à elle seule serait le
deuxième coefficient de toute l’année ! C’est donc une matière sur laquelle il faut passer du temps
et qu’il ne faut pas abandonner. Durant le semestre, tu vas vite être débordé par les matières à par
cœur, c’est donc dès maintenant qu’il faut mettre un bon coup à la physique !
« Tout le monde a des mauvaises notes de toute façon ! » Les notes au concours sont relativement
faibles, mais le but n’est pas d’avoir 14, mais d’avoir plus que les autres ! Ne serait-ce qu’un 8/20
permet de gagner de nombreuses places. C’est ici que tu peux faire la différence.
Quel le programme de physique cette année ?
 Quelques notions de maths indispensables. Il faut bien les maîtriser pour comprendre les cours
de physique qui suivent.
 Mécanique : Des mouvements, des forces, les lois de Newton, les énergies cinétique et
potentielle, le travail d’une force... Beaucoup de choses qui te sont familières !
 Magnétisme : C’est l’étude de la force que produisent des charges électriques en mouvement et
des effets des champs magnétiques sur les particules chargées ou circuits électriques.
 RMN (résonnance magnétique nucléaire) : A cheval entre magnétisme et physique quantique,
la RMN est à l’origine d’applications médicales majeures, comme l’IRM fonctionnelle.
 Les ondes, en trois parties : généralités, ondes sonores et ondes lumineuses.
 La radioactivité : très médicale et en général appréciée par les P1, on étudie la décroissance
radioactive mais aussi les effets des radiations sur les tissus biologiques ou encore son utilisation
en thérapeutique.
Comment travaille-t-on la physique ?
Tu as le droit à tes documents lors du concours, il s’agit donc d’acquérir non pas seulement un
savoir, mais surtout un savoir-faire. Pour cela, il faut d’abord bien comprendre le cours. Je
recommande de ne pas le lire passivement, mais de prendre une feuille et un stylo et essayer de
faire en même temps les démonstrations et de « deviner » la suite. Ensuite, on fait de nombreux
exercices et des annales. Au programme du stage : maths, mécanique, magnétisme et introduction
aux ondes ! Bon courage !
5
Chapitre n°1 : Rappels de mathématiques et de physique
Cours
Nous essaierons dans ce cours de survoler l’ensemble des notions mathématiques qui seront
nécessaires pour résoudre les exercices de physique que vous rencontrerez lors de l’année. A cela,
s’ajoutent de nouveaux outils mathématiques (marqués d’un *) que vous devrez essayer de vite
assimiler pour viser à une bonne compréhension des cours. Il n’est pas nécessaire de tout retenir,
vous avez le droit à vos documents lors des épreuves !
PARTIE 1 : DERIVATION ET INTEGRATION
Il est très important en PAES d’avoir une maitrise parfaite de la dérivation et de l’intégration. Ce sont
des outils récurrents qui apparaitront dans la majorité des problèmes que vous rencontrerez.
I. La dérivation
La fonction dérivée
On définit la fonction dérivée de f(x), notée f’(x).
En physique on la note aussi .
Cette fonction permet de traduire l’évolution f en fonction des valeurs de x.
A titre d’exemple, en considérant un problème sur un seul axe, l’axe des x :
- L’accélération se définit par , c’est la manière dont la vitesse évolue en fonction du temps
- De même, la vitesse se définie par , c’est la manière dont la position évolue en fonction du
temps
Propriétés
Il y a plusieurs choses à garder en tête :
 Propriété fondamentale : L’étude du signe de la dérivée permet d’étudier les variations de
la fonction. Quand f’(x) est positive, f(x) est croissante, quand f’(x) est négative, f(x) est
décroissante. La dérivée est nulle aux extrema. (Voir exercice n° équilibre et énergie
potentielle.)
 Une fonction constante possède une dérivée nulle : cette propriété revient très souvent en
physique
Note : un problème classique et de vous demander de déterminer la valeur limite prise par
une grandeur, par exemple « déterminez quel est la vitesse limite atteinte par une
particule ?».
Il faut alors avoir pour réflexe de chercher à résoudre l’équation :
 Une fonction dite linéaire, c’est-à-dire qui évolue proportionnellement à la variable
considérée, a une dérivée constante.
Une telle fonction est représentée sous forme de droite, sa dérivée en tout point en est le
coefficient directeur.
6
Détermination des fonctions dérivée
Pour déterminer la fonction dérivée d’une autre fonction, on se rapporte à un certain nombre de
dérivées usuelles et de règles de calculs. Celles-ci sont à connaitre par cœur :
Fonction Fonction dérivée
Il arrive aussi que nous rencontrions des fonctions composées d’autres fonctions, c’est-à-dire des
fonctions auxquelles sont appliqués d’autres fonctions, leurs dérivées sont aussi à connaitre :
On note u la fonction à laquelle est appliquée une autre fonction et u’ sa fonction dérivée de u :
Fonction composée Dérivée de la composée
Enfin, des règles de calculs de bases sont à connaitre pour le calcul de dérivée.
Considérons deux fonctions notées u et v. On note u’ et v’ leurs dérivées respectives.
Opération sur les fonctions Opération sur les dérivées
7
Remarques sur la dérivation d’une fonction composée :
 Dans le cours, lorsqu’une fonction f qu’on dérive dépend d’une variable u qui elle-même
dépend de x, on emploie souvent la notation suivante :
 On peut être amené à faire une « triple » composition de fonctions. Par analogie, on a :
II. L’intégration
La primitive d’une fonction
Soit une fonction f telle que , on dit que F est une primitive de f.
Autrement dit, c’est en quelque sorte « l’inverse de la dérivation ».
Note : comme la dérivée d’une constante est nulle, chaque fonction présente une infinité de fonctions
primitives du fait de l’existence d’une constante d’intégration.
L’ensemble des fonctions primitives d’une fonction f sont notées F + k, avec .
Détermination de la primitive d’une fonction
Pour déterminer la fonction primitive d’une autre fonction, on se rapporte à un certain nombre de
primitives usuelles et de règles de calculs :
Fonction Fonction primitive
Pense-bête :
Il peut être facile de confondre la dérivée de cos et celle de sin.
Voici un petit moyen mnémotechnique pour ne plus vous tromper :
 On considère que Cos est Con : il prend un – dans sa dérivée, on a donc
 On considère que Sin est Sympa : il prend un + dans sa dérivée, on a donc
8
Il arrive aussi que nous rencontrions des fonctions composées d’autres fonctions, c’est-à-dire des
fonctions auxquelles sont appliqués d’autres fonctions, ces fonctions composées correspondent à
des primitives particulières, les voici :
On note u la fonction à laquelle est appliquée une autre fonction et u’ la fonction dérivée de u :
Fonction composée Primitive de la composée
Les intégrales
Reprenons l’exemple précédent, en notant cette fois-ci :
On note la somme de toutes les valeurs prises par f entre les abscisses a et b.
Comme il y a une infinité de point entre a et b, on considère que la primitive correspond à la somme
d’un nombre infini de termes.
 Il s’agit de l’aire sous la courbe représentant la fonction f entre a et b.
Par exemple ici nous avons coloriés la grandeur :
Comment calculer une intégrale ?
Le calcul de l’intégrale nécessite la connaissance d’une primitive de la
fonction f.
On a :
Aussi, on note souvent la grandeur par l’écriture
Ainsi, dans l’exemple choisi on a :
On remarque que la constante d’intégration s’annule dans le calcul de l’intégrale, cette dernière n’y
interfère donc pas.
9
Opération entre les intégrales
Il y a un certain nombre d’opération mettant en jeu les intégrales à connaitre :
 : c’est la relation de Chasles


 Si pour tout x, alors
III. Le développement limité *
Le développement limité consiste à approximer une fonction en un point par un polynôme mettant
en jeu les dérivées au même point de la fonction à approximer.
On parle de développement limité d’ordre n lorsque la fonction est approximée par un polynôme de
degré n.
On définit, au voisinage de a :
Remarques importantes :
 Cette formule peut être lourde à appliquer et donner lieu à des erreurs d’inattention. Faites
le calcul des dérivées à part au brouillon.
 Souvent, on utilise la formule en a = 0, donc quand x est très petit.
 Si l’énoncé ne le précise pas, on se limite en général à l’ordre 1 pour éviter les calculs trop
longs et lourds.
 Le plus souvent, au concours, on ne précisera pas quand il faut utiliser un développement
limité. Il faudra donc repérer les « indices » dans l’énoncé : « Calculer quand x est très
proche de a », « Aux alentours de l’origine » (concours 2012), « pour des valeurs de x très
faibles », … => Exercices 4 et 8 TD
Exemples :
Fonction DL de premier ordre DL de second ordre
DL en 1
DL en 0
10
PARTIE 2 : GRADIENT D’UNE FONCTION *
Comme nous allons être amenés à travailler avec des fonctions à plusieurs variables, en général 3
variables spatiales, il est important de définir la notion du gradient d’une fonction.
Pour cela, nous allons tout d’abord introduire celle de dérivée partielle.
I. Dérivée partielle d’une fonction à plusieurs variables
Prenons par exemple une fonction f(x,y,z) à 3 variables x, y et z.
Cette fonction dispose de 3 dérivées partielles : l’une par rapport à x, l’une par rapport à y et une
troisième par rapport à z.
C’est trois dérivées partielles sont respectivement notées , et .
On définit ainsi la dérivée partielle de la fonction f par rapport à x :
En pratique, on considère que y et z sont constants. De même :
Ici, on considérera respectivement :
- x et z constants pour le calculer de
- x et y constants pour le calculer de
Exemple :
Soit une fonction qui dépend de deux variables x et t. On peut étudier les
variations de la fonction quand on fait varier x à t constant.
-Ainsi la dérivée partielle de f par rapport à x est :
-De même, la dérivée partielle de f par rapport à t est :
Note : à la différence des dérivées classiques, lorsqu’on effectue une dérivée partielle, on utilise la
lettre au lieu de d habituel dans la notation de la dérivée.
Ainsi, au lieu de noter la dérivée de la fonction f en fonction de x : , on la notera :
11
II. Gradient d’une fonction
 La gradient se définit pour une fonction scalaire f(x,y,z). C’est-à-dire que la fonction f n’est
pas un vecteur.
Il s’agit alors du vecteur, noté
Il faut comprendre que le gradient de f représente l’évolution de la fonction f lors de variations
élémentaires le long des axes c'est-à-dire lorsque x, y et z varient de façon infinitésimale.
C’est notion est importante en mécanique et en électromagnétisme, elle prendra tout son sens
lorsque nous nous intéresserons à la définition de l’énergie potentielle.
Exemple :
On prend une fonction f(x,y), qui prend des valeurs d’autant plus élevées que la couleur est foncée.
On peut représenter le gradient de la fonction comme un ensemble de vecteurs, qui indiquent le
sens pour lequel la fonction augmente :
 On appelle la différentielle d’une fonction scalaire f(x,y,z) la quantité :
Physiquement, représente donc l’accroissement de la fonction f, lorsque les variables x, y et z
connaissent des variations infinitésimales dx, dy et dz. Exercice 2 TD
Attention à ne pas confondre gradient et différentielle !
Propriété fondamentale du gradient
Si nous considérons un point M, quelconque de l’espace, de coordonnées M(x,y,z).
On a le vecteur
On définit alors une variation infinitésimale de la position, telle que
On réalise alors que :
En d’autres termes, l’accroissement de la fonction f correspond au produit scalaire entre son
gradient (soit son évolution lors d’une variation infinitésimale) et cette même variation.
12
PARTIE 3 : RESOLUTION DES EQUATIONS DIFFERENTIELLES *
L’intérêt des fonctions logarithme népérien et exponentielle (notions qui doivent absolument être
maîtrisées) se retrouve principalement dans la résolution des équations différentielles, très
fréquente en physique.
Une équation différentielle est une équation (ou un système d’équations) entre une fonction
inconnue et sa dérivée, la solution de cette dernière est une fonction.
Nous allons nous intéresser à 3 types d’équations différentielles :
1) Equations de la forme : :
La variable peut être différente de x.
La notation mathématique de cette équation est Y’=aY, toutefois nous préférerons celle utilisée ci-
dessus qui est plus fréquente en physique.
Les solutions de cette équation sont toutes les fonctions f qui vérifient cette égalité. Elles sont de la
forme :
Démonstration :
On a :
On reconnait l’expression qui est la dérivée de , autrement dit est la dérivée
de
Par conséquent :
Soit, en appliquant la fonction exponentielle des deux coté :
En notant , en retrouve bien :
2) Equations de la forme : :
La variable peut être différente de x.
La notation mathématique de cette équation est Y’=aY + b, toutefois nous préférerons celle utilisée
ci-dessus qui est plus fréquente en physique.
Les solutions de cette équation sont toutes les fonctions f qui vérifient cette égalité. Elles sont de la
forme :
13
3) Equations de la forme : :
La variable peut être différente de x.
La notation mathématique de cette équation est Y’=aY + g(x), toutefois nous préférerons cette
utilisée ci-dessus qui est plus fréquente en physique.
Méthode de résolution :
 Tout d’abord, il faut déterminer la solution générale à :
 Ensuite, il faut considérer la constante comme une fonction à part :
 Puis, il faut introduire la nouvelle expression de f(x) dans l’équation différentielle :
 Il faut résoudre l’équation différentielle obtenue en intégrant, de façon à trouver C (x) :
Exercices 1 et 9 TD
14
PARTIE 4 : FONCTIONS SINUS ET COSINUS
La fonction cosinus
La fonction cosinus est une fonction paire :
elle est symétrique par rapport à l’axe des
ordonnées.
Définie sur , elle prend l’allure suivante :
La fonction sinus
La fonction sinus est une fonction impaire :
elle est symétrique par rapport à l’origine.
Définie sur , elle prend l’allure suivante :
Celle-ci est périodique de période 2π. Celle-ci est périodique de période 2π.
Quelques données à connaitre par cœur
De même, les fonctions cos et sin étant périodiques de période 2π, on a :
et
15
Exemple :
Pour retenir toutes ses données, il peut être pratique de tout représenter sur un cercle
trigonométrique, qui permet de facilement tout percevoir :
De plus, il peut être utile, notamment dans le chapitre sur les ondes, de savoir effectuer quelques
manipulations avec les sinus :
16
PARTIE 5 : FONCTIONS EXPONENTIELLES ET LOGARITHME
I. La fonction exponentielle
Définition : La fonction exponentielle se définit sur telle que :
et .
Variations et signe : Elle est croissante sur et toujours positive.
Propriétés : Soient a, b , n :








II. La fonction logarithme népérien et le
Définition : La fonction logarithme népérien est définie sur ]0 ; + [ telle que :
C’est la fonction réciproque de la fonction exponentielle.
Variations et signe : Elle est croissante sur . Elle est négative sur et positive sur
.
Propriétés : Soient a et b :









17

 avec
 avec
Remarque :
Logarithme décimal : On définit le logarithme décimal ou et défini sur par :
C’est la fonction réciproque de .
18
PARTIE 5 : VECTEURS
I. Définitions
Considérons un repère (O,x,y,z).
Soient deux points A et B de coordonnées respectives :
On définit le vecteur se caractérisant par :
 Sa direction : le long de la droite (AB)
 Son sens : il va de A vers B
 Sa norme : c’est la longueur du segment [AB], elle est notée
Le vecteur opposé au vecteur de même norme, même direction mais de
sens contraire, noté est tel que :
Les coordonnées du vecteur sont :
Si on nomme les vecteurs unitaires, on peut aussi écrire :
Ainsi, le vecteur comprend plusieurs composantes, chacune est selon un des
vecteurs unitaires.
Prenons un vecteur qu’on appellera , nous pouvons décomposer ce vecteur en
plusieurs composantes :
 Quelques opérations sur les vecteurs :
Soit k et k’ des réels quelconques.
o
o
o
 Egalité entre deux vecteurs : soit deux vecteurs , on considère que les deux vecteurs
sont égaux lorsqu’ils ont : même direction, même sens et même norme.
Cela se traduit par une égalité entre les composantes de ces vecteurs.
Ainsi, soit deux vecteurs, on a :
 Somme de deux vecteurs : soit deux vecteurs, on a :
19
 Produit d’un vecteur par un réel : soit un vecteur et k un réel quelconque, on
a :
 Dans un repère orthonormé, c’est-à-dire lorsque les vecteurs unitaires ont pour norme 1 et
sont orthogonaux entre eux, on peut calculer la norme d’un vecteur à l’aide de la formule
suivante :
Ainsi, pour un segment AB avec , on a :
En pratique, nous utiliserons un repère orthonormé dans la majorité des problèmes.
Déterminer les composantes d’un vecteur
En physique, nous serons très souvent amenés à travailler uniquement sur une seule composante
d’un vecteur. Il est donc important de savoir déterminer l’expression des composantes d’un vecteur
en fonction de sa norme. On notera F la norme de .
Ici nous prenons l’exemple d’un vecteur , celui-ci représente une force appliqué avec un angle α
par rapport à l’axe (Ox). On sait que peut s’écrire :
Déterminons l’expression de :
 : on sait, grâce aux formules de trigonométrie que .
Par conséquent :
 : on sait, grâce aux formules de trigonométrie que
Par conséquent :
Par conséquent, les coordonnées du vecteur sont :
20
II. Le produit scalaire
Définition
Soit deux vecteurs. On appelle produit scalaire de ces deux vecteurs le nombre réel noté
défini par :
Cette définition, purement mathématique, ne nous sera pas d’une grande utilité. Il existe en effet
d’autres méthodes plus commodes pour calculer un produit scalaire.
Les voici :
 Soit deux vecteurs, on a :
Il s’agit de la manière que vous serez amenés à utiliser le plus souvent.
 Soit deux vecteurs et l’angle α tel que , on a :
Rappel :
Soit un triangle ABC rectangle en C, nous avons :






21
 Soit deux vecteurs et D le projeté orthogonal de sur , on a :
si sont de même sens
si sont de sens contraire
Propriétés
 Le produit scalaire est commutatif :
 Quelques opérations avec les produits scalaires :
o
o
o
o
o

 On note , et on a :
 Le produit scalaire de deux vecteurs orthogonaux entre eux est nul : il s’agit de la
propriété du produit scalaire qui nous sera le plus utile ! => Exercice 6 TD
Théorème d’Al-Kashi
Soit un triangle ABC quelconque, on a :



Ces formules ne sont pas forcément à connaitre par cœur.
Mais en cas de besoin, il est nécessaire les avoir rapidement à disposition.
Vous pouvez donc soit les noter dans un formulaire, soit rapidement les retrouver.
22
En effet, ces formules se démontrent très facilement grâce au produit scalaire, nous allons faire
la démonstration d’une seule des trois formules, les autres démonstrations étant analogues à
cette dernière :
Remarque : Le nouveau professeur n’utilise pas ces formules dans son cours, mais on vous les laisse
quand même au cas où.
III. Le produit vectoriel *
Définition
On considère 2 vecteurs : et , exprimés sur la base composée des vecteurs unitaires .
On pose :
sont les différentes composantes de respectivement selon les axes et
sont les différentes composantes de respectivement selon les axes .
On appelle le produit vectoriel de et , noté et prononcé « A vectoriel B », le vecteur tel
que :
Conséquences :
Si on applique cette définition aux vecteurs unitaires, nous aurons par exemple :
Ainsi, on en déduit que :
Retenez bien ces 3 dernières expressions, elles vous permettront d’effectuer facilement la
majorité de vos calculs avec les produits vectoriels.
23
Vous avez oubliés la formule de la définition du produit vectoriel ?
Cette petite astuce vous permettra de la retrouver rapidement :
Tout d’abord, commencez par écrire en ligne les coordonnées des vecteurs, comme ceci :
Tout d’abord, pour la composante selon l’axe , tracez un partant de :
On en déduit la composante sur :
On descend d’une ligne pour la composante selon l’axe :
On en déduit la composante sur :
Pour finir, on descend d’une ligne pour la composante selon l’axe :
On en déduit la composante sur :
Soit :
24
Propriétés du produit vectoriel
L’anti-commutativité
A l’inverse de la majorité des outils mathématiques que vous avez manipulés jusqu’à maintenant, le
produit vectoriel n’est pas commutatif.
C’est-à-dire que :
L’ordre des vecteurs est importante, et il faudra faire attention à toujours la prendre en compte.
Cette petite astuce vous permettra de ne pas
vous tromper dans le sens des vecteurs.
Ici, on effectue le produit vectoriel
suivant :
Il vous suffit alors d’imaginer que vous avec
un bouchon d’une bouteille, et que vous le
tournez du sens de vers .
Si vous êtes en train de dévisser le bouchon :
le vecteur résultant sera vers le haut.
Sinon il sera vers le bas.
Si on avait effectuez le produit vectoriel , nous aurions trouvés le vecteur .
Distributivité par rapport à l’addition vectorielle
De même,
Associativité des scalaires
On considère : un vecteur , un vecteur et deux réels notés et .
On a alors :
Produit vectoriel de 2 vecteurs colinéaires
Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul.
Soit et , deux vecteurs, et leur produit vectoriel. On a alors :
25
Propriété géométrique du produit vectoriel
On prend un repère tel que les vecteurs et soient compris dans le plan (Oxy).
On pose et tels que :
On note α l’angle entre et .
On démontre alors que :
La norme du produit vectoriel de et est l’aire du parallélogramme construit par les vecteurs
et .
Dérivation du produit vectoriel
Supposons que les vecteurs et dépendant d’une variable t.
On a :
Produit mixte
On appelle produit mixte des vecteurs la grandeur :
Il s’agit du produit scalaire avec du produit vectoriel de et .
Par exemple, on va vu précédemment que les produits mixtes : et valent 0.
Par la suite, il sera important de garder en tête une propriété du produit mixte qui est la suivante :
On dit que le produit mixte est invariant par permutation circulaire.
Géométriquement, le produit mixte représente le volume du parallélépipède construit sur les trois
vecteurs
26
A première vue, le produit vectoriel peut vous sembler compliqué. Mais en réalité, ce qu’il
vous sera demandé en PAES ne sera pas d’avoir une maitrise « mathématiquement
rigoureuse » de l’outil, mais de pourvoir l’utiliser aisément lorsque celui-ci apparait dans
un problème.
Ainsi, voici ce que vous devez retenir en priorité les propriétés suivantes du produit
vectoriel :






 Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul.

En effet, avec ces propriétés du produit vectoriel, vous pourrez toujours ramener un calcul de
produit de vecteurs compliqués à un calcul simple mettant en jeu les vecteurs unitaires composants
ces derniers.
 Bien que moins souvent utilisés, les propriétés concernant la dérivation du produit vectoriel
et le produit mixtes sont à toujours avoir sous la main. => Exercices 3 et 7 TD
27
PARTIE 6 : QUELQUES SYSTEMES DE COORDONNEES *
Afin de simplifier les calculs, on sera souvent amenés à considérer des systèmes de coordonnées
différents du système cartésien classique.
De tels systèmes de coordonnées permettent de travailler sur des vecteurs sans avoir à prendre en
considération leurs orientations dans la majorité des calculs (les vecteurs nous intéressant servant
alors de base aux vecteurs unitaires).
Nous allons nous intéresser à 2 types de systèmes de coordonnées :
 Le système de coordonnées cylindriques
 Le système de coordonnées sphériques
Le système de coordonnées cylindriques
On note la distance et l’angle
Concernant l’axe des z, on garde le même vecteur présent dans les
repères cartésiens.
On a alors comme vecteurs unitaires :
 : ce vecteur est dans le prolongement de (HM)
 tel que
 orienté de la même façon que dans le repère cartésien
Ainsi, le vecteur a pour coordonnées :
Propriétés :
 Il faut remarquer que, à l’inverse de et z qui sont des longueurs, est un angle, il est donc
sans dimensions.
 Les vecteurs et dépendent de l’angle
 Quand , il s’agit d’un système de coordonnées polaires.
 L’expression du gradient d’une fonction f exprimée dans un système de coordonnées
cylindriques :
 On a :
o
o
o
28
Le système de coordonnées sphériques
On note la distance , l’angle et
l’angle
On considère que :
- : toute la rotation autours de l’axe (Oz) est
décrite par l’angle
- : seul une rotation d’un maximum de 180° est
décrite par l’angle , en effet si la rotation dépasse cet angle,
cela sera décrit par l’angle qui verra sa valeur augmenter de
On a alors comme vecteurs unitaires :
 : ce vecteur est dans le prolongement de (OM)
 tel que dans le plan (OzM). est orienté dans le sens de .
 tel que
Cette fois-ci, le vecteur ne s’exprime qu’en fonction d’un seul vecteur unitaire :
Propriétés :
 Il faut remarquer que, à l’inverse de qui a la dimension d’une longueur, sont des angles,
ils sont donc sans dimensions.
 Les vecteurs et dépendent des angles
 Le vecteur ne dépend quant à lui que de l’angle
 Expression du gradient d’une fonction f exprimée dans un système de coordonnées sphérique :
 On a :
o
o
o
29
PARTIE 7 : NOMBRES COMPLEXES
Nous ne détaillerons que les propriétés des nombres complexes utiles à la compréhension des cours
et des exercices, en particulier de RMN et sur les ondes.
I) Définition
 L’ensemble des nombres complexes, noté , est l’ensemble des nombres de la forme
, où a et b sont des nombres réels et i un nombre tel que .
 a est la partie réelle et b la partie imaginaire de .
 Le module de z est :
 Le complexe conjugué de z est :
 Le plan complexe orthonormé direct est la représentation graphique qui associe un
nombre z à un affixe M de telle sorte que : . Cela nous permet d’introduire
la notion d’argument de z :
II) Notation trigonométrique, notation exponentielle et formules
d’Euler
Notations trigonométrique et exponentielle
Tout nombre complexe non nul peut s’écrire sous la forme :
où r et sont respectivement le module et l’argument de z.
La notation exponentielle est souvent utilisée en physique des ondes :
Cette forme sera beaucoup plus simple à manipuler.
Formules d’Euler :
Elles sont à connaître :
et
Démonstration :
30
PARTIE 8 : RAPPELS EN PHYSIQUE DES ONDES
I) Les ondes mécaniques progressives
a) Définition
Une onde mécanique progressive correspond à la propagation d’une perturbation dans un milieu
matériel, avec transport d’énergie et sans transport de matière.
b) Propriétés
 Les ondes se propagent à partir de la source dans toutes les directions qui leur sont offertes.
Selon les possibilités de propagation, il existe des ondes à une dimension (ébranlement le
long d’une corde), à deux dimensions (vagues à la surface de l’eau) ou à trois dimensions
(propagation du son dans l’air).
 On distingue deux types d’ondes, selon la direction de la perturbation :
-Les ondes longitudinales ont une direction de perturbation parallèle à la direction de
propagation. Exemple : Ondes le long d’un ressort.
-Les ondes transversales ont une direction de perturbation perpendiculaire à la direction de
propagation. Exemple : ébranlement le long d’une corde.
 Les ondes se croisent sans se perturber. Elles se superposent au moment de leur croisement
(cette notion est très importante !).
c) Célérité et retard
La célérité d’une onde est la vitesse à laquelle la perturbation se propage dans le milieu. Elle
dépend des propriétés du milieu de propagation (rigidité, inertie). Elle est donc constante dans un
milieu homogène.
Tous les points du milieu reproduisent le mouvement de la source avec un retard . Pour une
source située en M, le retard de la perturbation au point M’ est : .
II) Les ondes progressives périodiques
a) Définition d’une onde progressive périodique
Un mouvement périodique est un mouvement qui se reproduit identique à lui-même à intervalle
régulier. Le mouvement périodique de la source génère une onde progressive périodique.
31
b) La double périodicité spatio-temporelle
La perturbation d’une onde progressive périodique se reproduit identique à elle-même dans le
temps et dans l’espace. Il y a donc une double périodicité :
 Temporelle : à un point donné, le mouvement de la perturbation se répète à intervalle de
temps régulier. La période T est la durée d’une oscillation de la source. On définit aussi la
fréquence : .
 Spatiale : à un temps donné, le mouvement de la perturbation se répète à intervalle de
distance régulier. La longueur d’onde correspond à la distance parcourue par l’onde
pendant une période T :
c) Ondes progressives sinusoïdales
C’est un cas très particulier où le mouvement de la source et de tous les points du milieu est une
fonction sinusoïdale du temps. Vous allez particulièrement vous attarder sur ce type d’onde cette
année.
d) Diffraction et milieu dispersif
Lorsqu’une onde rencontre un obstacle (une fente ou un trou) de l’ordre de sa longueur d’onde,
l’onde est diffractée : l’ouverture se comporte comme une source ponctuelle et au-delà l’onde se
propage dans toutes les directions.
Un milieu est dispersif si sa célérité dépend de sa fréquence.
III) Le modèle ondulatoire de la lumière
a) Ondes électromagnétiques
 La lumière se comporte comme une onde. Les ondes lumineuses appartiennent à la grande
famille des ondes électromagnétiques.
 Elles se propagent en l’absence de milieu matériel, et dans le vide à une vitesse
.
 Ce sont des ondes périodiques caractérisées par une longueur d’onde et une période.
 La fréquence de l’onde est caractéristique de la longueur. Le domaine de la lumière visible
est compris entre 400nm et 800nm.
b) Diffraction
La lumière monochromatique correspond à une lumière dont la couleur n’est formée que d’une
seule longueur d’onde. La lumière polychromatique est une lumière composée de plusieurs
lumières monochromatiques.
32
On observe un phénomène de diffraction lorsque la lumière monochromatique rencontre un
obstacle du même ordre de grandeur que sa longueur d’onde. Elle est alors déviée d’un écart
angulaire .
 Pour une fente de largeur a, on a :
 Pour une ouverture circulaire de rayon a, on a :
c) Dispersion de la lumière
Dans un milieu transparent, la célérité de l’onde est inférieure à la vitesse de la lumière dans le vide.
On définit ainsi l’indice d’un milieu transparent :
Dans un milieu dit dispersif (comme un prisme en verre), l’indice n (et donc la célérité de l’onde)
dépend de la fréquence de l’onde. Ainsi, un milieu dispersif permet de séparer les ondes
polychromatiques.
33
Chapitre n°1 : Rappels de mathématiques et de physique
Exercices
La difficulté des exercices est indiquée par le nombre d’étoiles. Seuls les 5 premiers exercices seront
corrigés pendant la séance d’ED.
Exercice 1 : Equations différentielles (*)
Rédacteur : Xavier
1) Résoudre avec puis avec .
2) Résoudre avec et .
Rappel des formules d’équation différentielles :
 L’équation admet pour solutions les fonctions
 L’équation admet pour solutions les fonctions
 L’équation admet pour solutions les fonctions
Exercice 2 : Différentielle exacte (*)
Rédacteur : Xavier
1) Calculer la différentielle exacte de définie par et de définie par
2) Calculer la différentielle de sachant que et
Rappel :
34
Exercice 3 : Produit vectoriel (**)
Rédactrice : Chloé
A. QCM
Soient et les deux vecteurs suivants :
On souhaite déterminer les dispositions des vecteurs et possibles pour avoir
A. B. C.
D. E.
B. Question rédactionnelle
1) La matière aimantée possède un moment magnétique . Lorsqu’elle est soumise à un champ
magnétique , on définit son moment cinétique par .
a) Sachant que (à noter que peut aussi bien être négatif que positif), déterminer
l’équation différentielle qui donne le moment magnétique d’une particule placée dans un
champ magnétique donné.
b) On se place maintenant dans un repère orthonormé.
On suppose alors que et que
Déterminer la projection selon les 3 vecteurs unitaires de l’équation différentielle trouvée à
la question précédente.
2) On rappelle qu’un circuit considéré comme ponctuel (placé en Mi) en rotation autour d’un axe de
vecteur directeur et passant par O a une vitesse .
Si l’on applique un champ magnétique responsable sur le circuit d’une force tangentielle à sa
trajectoire ; le travail pendant le temps dt de cette dernière est donnée par :
35
Exprimer en fonction de sachant que (pour information, T est appelé moment
du couple de forces exercé sur le circuit, mais ça vous le reverrez le moment voulu).
Exercice 4 : Développement limité (**)
Rédacteur : Adrien
I) Parachutiste (rédactionnel)
L’expression de l’altitude d’un parachutiste soumis à des forces de frottement sans vitesse initiale
est :
Faites un développement limité d’ordre 3 au voisinage de .
II) Croissance de plante (QCM)
On appelle la taille en mètre d’une plante en fonction du temps en jour. Son expression est :
Au bout de 15 jours, la plante mesure m. Calculer en utilisant un développement limité de
au premier ordre au voisinage de 1.
Aides :
 Conserver les fractions dans vos calculs.


A)
B)
C)
D)
E)
36
Exercice 5 : Energie potentielle gravitationnelle, inspiré du concours 2012
(***)
Rédacteur : Adrien
L’énergie potentielle gravitationnelle d’un corps de masse m situé entre la Terre (de masse
) et le soleil (de masse ) a pour expression :
où R représente la distance Terre-Soleil.
r est toujours compris entre 0 et R.
1) Quelle est la dimension de G ?
A) [G] =
B) [G] =
C) [G] =
D) [G] =
E) [G] =
On recherche alors une position d’équilibre du système.
-C’est une valeur de r pour laquelle l’énergie potentielle atteint un extremum. Si c’est un
maximum, on parle d’équilibre instable, si c’est un minimum, on parle d’équilibre stable.
-Rappel : La fonction dérivée est nulle aux extrema.
2) En déduire une équation vérifiée par cette position d’équilibre en r :
A)
B)
C)
D)
E)
3) Quelles sont les propositions exactes concernant la position d’équilibre ?
(Penser à factoriser et à multiplier par l’expression conjuguée)
A) L’équilibre est atteint en
B) L’équilibre est atteint en
C) L’équilibre est atteint en
D) L’équilibre est stable.
E) l’équilibre est instable.
37
Même s’ils ne sont pas traités en ED, il est très important que vous fassiez les exercices qui suivent
pour être le mieux préparé possible.
N’hésitez-pas à venir poser des questions aux tuteurs sur le forum : http://forum.cemp6.org/
Exercice 6 : Produit scalaire (*)
Rédactrice : Lisa
A. Le travail d’une force
Jean essaie de monter un carton jusqu’à lui. Dans un premier temps, il tire le carton de A à B en
appliquant une force
On rappelle que le travail d’une force se calcule par le produit scalaire de la force par le déplacement
du point où s’applique cette force. On considère que l’angle entre le vecteur représentant la force et
le sol reste constant.
1) Le travail de la force appliquée par Jean est :
A. 23J
B. 15,3J
C. 30,6J
D. 10x2 sin (130)
E. 7,7J
Après avoir amené le carton en B, Jean continue à tirer pour le faire monter jusqu’en C.
38
2) En considérant que la force exercée par Jean est toujours de 10N, quel est le travail de cette
force ?
A. 7,6J
B.
C. 22,4J
D.
E. 3,4J
B. Une histoire de vecteurs
Soient A(2 ;4), B(3,-2), C(5 ;-1) et D(-4 ;-1). Quelles sont les propositions correctes ?
A.
B.
C.
D.
E.
Exercice 7 : Application du produit vectoriel (**)
Rédacteur : Adrien
Cet exercice a pour but de vous entraîner aux calculs courants utilisant le produit vectoriel. Il doit être
parfaitement maîtrisé !
Partie 1
On travaille en coordonnées cylindriques dans la base orthonormée . On donne :




1) Calculer
2) Calculer
39
Partie 2
Aucune connaissance en magnétisme n’est requise pour cet
exercice.
On considère un circuit électrique carré de centre 0
parcouru d’un courant plongé dans un champ magnétique
.
Sur un côté du circuit, il s’exerce une force :
où est un vecteur unitaire ayant la même
direction et le même sens que le courant, est la longueur
du segment.
Par exemple pour le segment AB :
1) Calculer la résultante des forces sur le circuit :
Le moment d’une force exercée sur un segment de circuit est : , avec H le milieu du
segment.
2) Calculer la somme des moments des forces exercées sur le circuit :
Exercice 8 : Encore plus de développements limités ! (**)
Rédacteur : Léon
A. On considère la fonction suivante :
1) Calculer sa fonction dérivée première et seconde, en déduire les valeurs de f’(0) et f’’(0)
2) Déterminer le développement limité d’ordre 2 au voisinage de 0 lors d’un accroissement, x,
infinitésimal
B. Considérons la fonction suivante :
1) Calculer le développement limité d’ordre 1 au voisinage de 0 de la fonction f lors d’un
accroissement, x, infinitésimal
On admet qu’on exprime l’aimantation M d’une population de noyaux par la relation suivante :
40
2) En déduire d’après la question précédente que M n en supposant infinitésimal.
C. On considère f(x) =
1) Calculer le développement limité d’ordre 1 au voisinage de 1 de la fonction f
Il a été établit qu’un potentiel V crée par un dipôle s’exprimait de la manière suivante :
, a << r, et θ un angle donné
2) En déduire d’après la question précédente que V = . On négligera les termes très
inférieurs à 1 et on supposera très petit.
Exercice 9 : Encore plus d’équations différentielles ! (***)
Rédacteur : Ali
Soit la chaine de désintégration suivante :
1) Nous considérons l’équation différentielle reliant le nombre de désintégrations radioactives du
noyau A au nombre de noyaux A présents :
Exprimer NA en fonction du temps.
On notera NA,0 le nombre de noyaux au temps t = 0.
2) Maintenant nous nous intéressons au nombre de noyaux B.
Celui-ci se traduit par l’équation différentielle suivant :
En prenant soin de remplacer NA par la fonction établie à la question précédente, donner
l’expression de NB en fonction du temps.
Nous considérons NB,0 le nombre de noyaux au temps t = 0 est nul.
Une méthode de résolution de ce type d’équations est donnée dans le cours.
41
Chapitre n°2 : Mécanique
Cours
Introduction :
C’est parti pour le premier vrai cours de physique de P1 ! Nous avons adopté pour celui-ci une
présentation particulière : les diapos contiennent les informations essentielles et pourront être
utilisées comme fiches de révision ou antisèches. Nous avons rajouté des notes explicatives
complémentaires en-dessous des diapos. Une fiche de formules ci-dessous récapitule le cours. Enjoy !
Fiche de formules
• Définitions :
Si forces conservatives :
• Théorèmes :
PFD :
Th moment cinétique :
TEC :
TEM :
Utilisez les unités SI
(m, kg, s, N, J…)
Puis convertissez à la fin
42
Théorèmes temporels
• Force en N (=m.kg/s²)
• Vitesse en m/s ( est le vecteur position)
• Accélération en m/s²
• Quantité de mouvement en m.kg/s
• Moment cinétique en m².kg/s
≈ Impulsionpar rapport à un point, souventlors d’une rotation.
• Moment d’une force en m².kg/s²
≈Aptituded’une force à faire tourner un objet autour d’un point.
Avant tout, voici quelques grandeurs que tu dois connaître. En physique on s’intéresse à deux
domaines : La cinématique ou le mouvement des corps (la position, la vitesse et l’accélération) et la
dynamique ou la cause des mouvements (les forces).
Dans un référentiel (observateur) donné, on peut repérer un point ponctuel par un quadruplet de
nombres réels (trois coordonnées spatiales et le temps). On utilise alors le vecteur position .
La dérivée par rapport au temps de ce vecteur position est le vecteur vitesse . La dérivée du
vecteur vitesse par rapport au temps correspond à un vecteur accélération .
La quantité de mouvement d’un corps est le produit de la masse et du vecteur vitesse.
Intuitivement, plus sa valeur est élevée, plus le corps en mouvement à tendance à « continuer sur
sa lancée ». Lors d’une rotation, le moment cinétique joue un rôle analogue à celui de lors d’une
translation.
Le moment d’une force appliquée en M est son aptitude à faire tourner un corps autour d’un
point O. On remarque d’ailleurs que lorsque et sont colinéaires, cette grandeur est nulle. Une
force à tendance à faire tourner le corps autour d’un axe colinéaire à son moment et passant par
le point O.
43
Théorèmes temporels
• Principe Fondamental de la Dynamique (PFD)
Utilité :
- Équations horaires : position (x,y) en fonction du temps (t)
→ dès qu’on demande un temps…
- Équation de trajectoire : ordonnée (y) en fonction de l’abscisse (x)
→ calculer la flèche et la portée
• Théorème du Moment Cinétique
Utilité : exercice avec un point de rotation (ouverture d’une porte, tige en équilibre…)
Le PFD correspond à la seconde loi de Newton vue en terminale. Elle n’est valable que dans des
référentiels galiléens (le référentiel terrestre est supposé galiléen). Un cas particulier est celui où la
somme des forces est nulle, l’objet est alors au repos ou en mouvement rectiligne uniforme
(première loi de Newton).
Démonstration du théorème du moment cinétique :
On a : qu’on dérive par rapport au temps :
(rappel : le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul)
D’après le PFD :
Souvent, la somme des moments des forces est nulle. On en déduit que le moment cinétique est
constant et on peut écrire : ou encore .
44
Travail d’une force
• Travail (en J)
Définition très abstraite:
- De A à B représente le trajet. Il faut l’équation de trajectoire et écrire le trajet en
fonction de x.
- dl est le déplacement élémentaire, à exprimer en fonction de x et y.
• Si forces conservatrices
Le travail est indépendant du chemin suivi.
La force dérive toujours d’une énergie potentielle (en J) :
Exemples :
- forces conservatives : poids, force électrostatique…
- forces non conservatives : frottements…
Le travail d’une force constante sur un trajet AB, rectiligne ou non, s’écrit :
Dans le cas d’une force variable, on peut exprimer le travail élémentaire de la force sur un petit
élément de trajet :
Le travail total est la somme de l’ensemble des travaux élémentaires sur le trajet :
Notons que les forces constantes sont conservatives. Le travail d’une telle force peut s’écrire :
Les forces fondamentales sont conservatives, comme la force de Coulomb et la force
gravitationnelle.
45
Théorèmes énergétiques
• Energie cinétique
• Energie potentielle
- poids : donc
- ressort : donc
- force électrostatique : donc
•
• Energie mécanique
Déterminons ensemble l’énergie potentielle de la force de rappel d’un ressort (force conservative) :
Par identification : . On cherche la primitive de :
L’énergie potentielle est toujours définie à une constante près choisie arbitrairement. Seule la
variation d’énergie potentielle a un « sens physique ».
A L’équilibre l’énergie potentielle atteint un extremum. Si c’est un maximum, l’équilibre est dit
instable. Si c’est un minimum, l’équilibre est dit stable (voir schéma). Pour comprendre cette notion,
imagine que tu places un ballon en équilibre au « sommet » ou au « fond » des courbes suivantes.
46
Théorèmes énergétiques
• Théorème de l’énergie cinétique (TEC)
Utilité :
- calculer un travail.
- quand l’énergie cinétique s’annule (soit vitesse=0) au départ/à l’arrivée.
- Calculer une vitesse connaissant le travail de chaque force.
• Théorème de l’énergie mécanique (TEM)
Est équivalent au TEC (on a remplacé le travail des forces conservatrices par la variation d’énergie potentielle)
La variation de l’énergie cinétique est égale à la somme des travaux de chaque force appliquée sur le
système (nécessité bilan de force +++). Dans le cas de forces conservatives, l’énergie potentielle « se
transforme » en énergie cinétique et inversement, d’où son nom.
Si un système n’est soumis qu’à des forces conservatives, l’énergie mécanique reste constante !
Mouvements circulaires uniformes
• Pensez au théorème du moment cinétique !
• Vitesse
- V = vitesse (m/s)
- R = rayon (m)
- oméga = vitesse angulaire (tour/s ou rad/s)
• Accélération
Orientée vers le centre du cercle, « accélération centripète ».
47
Exemple : Th Moment cinétique
• Ouverture d’une porte :
Tori tire sur une porte avec un angle de 30° par rapport à la perpendiculaire, en plaçant sa main
à 1m des gonds.
De l’autre côté, Uke tire perpendiculairement avec une force de 400N en plaçant sa main à
0,90m des gonds.
Calculez la force appliquée par Tori si la porte ne bouge pas.
Solution :
Car si la porte est immobile, alors le moment
cinétique est constamment nul donc sa dérivée est
nulle.
D’où la relation (±intuitive)
Conclusion
• Il faut connaître les (nombreuses) définitions et
les (quelques) théorèmes.
• Un exo se résume (souvent) à choisir entre
utiliser un théorème temporel ou
énergétique.
48
Chapitre n°2 : Mécanique
Exercices
Tous les exercices seront traités en TD.
Exercice 1 : D1 parachutiste (**)
Rédacteur : Yannick
Une future D1, nommée Goulard, qui pèse 63,0 Kg pour 1m80, profitant joyeusement de ses
vacances décide de faire un saut en parachute. Au moment du saut, l’avion est à 5000m d’altitude et
perd 800 m.min-1
que l’on prendra comme étant la vitesse initiale de Goulard. On négligera les
forces de frottement pour les 2 premières questions. On prendra .
1) A quelle sera l’attitude de notre belle étudiante ?
A) 0 m
B) 100m
C) 500m
D) 3000m
E) 4500m
2) En combien de temps Goulard atteint-t-elle 2000m d’altitude ?
A) 23s
B) 24s
C) 25s
D) 26s
E) 27s
Arrivé à 2000m, elle décide d’ouvrir son parachute et on prendra une force de frottement de
norme avec .
On considère qu’elle atteint la vitesse limite instantanément après l’ouverture du parachute.
3) Calculer la vitesse limite après l’ouverture du parachute
A)
B)
C)
D)
E)
49
4) Au bout de combien de temps (après l’ouverture du parachute) Goulard touche-t-
elle le sol ?
A)
B)
C)
D)
E)
Exercice 2 : Travail d’une force (**)
Rédacteur : Nicolas
Drame en ce 18 décembre, le RER amenant les P1 à Villepinte est en retard. Heureusement Flèche
des indestructibles est là. Il sort du RER et pousse le train.
Ainsi il réussit à augmenter la vitesse du train de 18km/h, juste ce qu’il faut pour que les P1 soient à
l’heure au concours !
1) Sachant que le train a une masse de 50 000kg et que normalement sa vitesse de croisière,
avant l’intervention de Flèche, lui permet de couvrir les 18km qui séparent Paris de
Villepinte en 12min, de combien l’énergie cinétique du train va-t-elle augmenter ?
A) 1,25.105
J
B) 4,50.105
J
C) 6,88.106
J
D) 1,38.107
J
E) 8,91.107
J
2) En considérant que la force qu’exerce Flèche sur le train est constante, rectiligne dans le
même direction que la trajectoire du train, et qu’il met 120m pour augmenter la vitesse du
train de 18km/h supplémentaires, quelle est la norme de la force ?
A) 3,75.103
N
B) 1,04.103
N
C) 7,43.105
N
D) 1,15.105
N
E) 5,73.104
N
3) En réalité il pousse de plus en plus fort, la force qu’il exerce augmente de façon
proportionnelle avec la distance. Sachant qu’au début il pousse avec une force de 0N et
qu’après 1m d’effort il exercerait une force de 1500N à quelle distance a-t-il gagné les
18km/h nécessaires ?
A) 12,9 m
B) 67,7 m
C) 95,8 m
D) 345 m
E) 9173 m
50
Exercice 3 : Toto et Riri
Toto et Riri jouent sur une balançoire pour gymnastes.
Cette balançoire est un peu cassée, ainsi en la réparant ils ont été obligés d’en déplacer l’axe de
rotation ; la balançoire a une longueur de 5 m mais l’axe de rotation ne se trouve qu’à 2,3 m de
l’extrémité gauche, et sa hauteur est telle que lorsque le côté gauche est au sol le côté droit se
trouve à 3m du sol.
La balançoire est dans le plan (xOy). Toto se place à l’extrémité gauche et Riri est à l’autre extrémité.
On donne la masse de Toto qui est de 80kg ainsi que celle de Riri qui elle est de 65kg.La balançoire
est à l’équilibre avec le côté gauche qui touche le sol (le schéma représente la situation de la
question 3 et 4).
1ère partie : à l’équilibre
Question 1 :
Pour quelle(s) masse(s) de Riri la balançoire va pencher du côté de Riri ?
A. 66kg
B. 67kg
C. 68kg
D. 69kg
E. 70kg
Question 2 : Concernant les moments des poids de Toto et Riri :
A) sont de sens opposé.
B)
C)
D)
E)
51
2ème partie : en mouvement
Question 3 : Riri saute en l’air à 5 mètre de hauteur (hauteur absolue), quelle est la
vitesse de Riri juste avant qu’il touche la balançoire ?
On négligera les frottements.
A)
B)
C)
D)
E)
Question 4 : Quelle est la vitesse de Toto juste après que Riri touche la balançoire ?
A)
B)
C)
D)
E)
Exercice 4 : Théorème de l’énergie cinétique (**)
Rédacteur : Guillaume
Partie I : tennis
Un célèbre tennisman espagnol lance à la main la balle en l’air pour servir.
Il lâche la balle à une hauteur avec une vitesse verticale vers le haut.
On donne : masse de la balle et accélération de pesanteur
1) Sans considérer les frottements, quelle est la hauteur maximale atteinte par la balle ?
A) 3,21 m B) 3,83 m C) 4,15 m D) 4,77 m E) 5,59 m
2) On considère maintenant les frottements. La balle monte à une hauteur maximale .
En déduire le travail des frottements au cours de la montée :
A) -0,12 J B) -0,24 J C) -0,37 J D) -0,49 J E) -0,68 J
Partie II : lancer de marteau
Une athlète russe (bon, d’accord, elle n’est pas aussi célèbre), tourne sur elle-même en tenant son
marteau (une boule d’acier de masse attachée à un fil de longueur , et pas
un truc pour planter les clous !).
Initialement, ses bras sont tendus (longueur ) et la boule a une vitesse .
On négligera les frottements et la masse du fil. Le mouvement est uniquement dans un plan
horizontal.
On assimilera le rayon de la trajectoire circulaire à la longueur du fil plus celle des bras.
52
1) Tatyana fléchit les bras, ce qui amène leur longueur à . En appliquant le théorème
du moment cinétique, calculer la nouvelle vitesse de la boule :
A) 6 m/s B) 11 m/s C) 15 m/s D) 20 m/s E) 23 m/s
2) En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, calculer le travail effectué par les muscles
fléchisseurs de ses bras :
A) -208 J B) 0 J C) 350 J D) 608 J E) 750 J
Aide exercice 2 : la force est toujours colinéaire au fil mais pas toujours perpendiculaire au mouvement de la boule. Le
poids est perpendiculaire au mouvement à tout instant.
53
Chapitre n°3 : Magnétisme
Cours
Ce chapitre est réputé pour sa difficulté et est très souvent abandonné. Pourtant, c’est l’un des
chapitres les plus importants, car non seulement il vaut un nombre de points conséquent au
concours, mais il est aussi indispensable à la compréhension des chapitres sur la RMN et des ondes
électromagnétiques qui suivent. C’est maintenant qu’il faut le travailler, pendant que tu n’es pas
encore débordé par d’autres matières comme l’anat’.
Il faut l’aborder doucement, s’assurer de sa bonne compréhension partie par partie, poser des
questions, et faire de nombreux exercices pour se l’approprier. Il y a une articulation logique du cours
que tu dois repérer et que je m’efforcerai de mettre en évidence par mes commentaires.
Ici, tu dois maîtriser tes formules trigonométriques, les dérivées, les intégrales, les équations
différentielles et surtout le produit vectoriel pour bien suivre… Alors arme-toi de toutes les manières
possibles pour réussir à terrasser le magnétisme et le faire tomber de son piédestal ! Bon courage !
PARTIE 1 : INDUCTION DE CHAMP MAGNETIQUE
I) Loi de Biot et Savart
Une particule chargée en déplacement émet autour d’elle un champ magnétique, noté , exprimé
en Tesla (T = ). Ce champ fait correspondre à chaque point M de l’espace un vecteur
.
Par analogie, un petit élément de fil conducteur (dans
lequel se déplace des électrons), situé en A, émet un
champ magnétique au point M d’expression :
Où :
 est le courant circulant dans l’élément de fil, en Ampère (A).
 est la longueur infinitésimale (très petite) de l’élément conducteur. Sa direction est celle
de l’élément du fil, son sens est celui du courant par convention.
 est le vecteur .
54
 est une constante fondamentale appelée perméabilité du vide qui vaut exactement :
.
Astuce : pour déterminer l’orientation du champ, utilise la règle des trois doigts : le pouce
selon , l’index selon et le majeur indiquera la direction de .
Remarque : On peut dessiner des lignes de champ autour d’un conducteur. Une boussole
s’aligne selon les lignes de champ, c’est-à-dire dans le sens de (cf « Dipôle magnétique »)
II) Champ crée par un fil infini
Nous avons vu le champ crée par un petit élément de fil. Cependant, comprends bien que ce qui nous
intéresse, c’est de déterminer le champ d’un fil entier ! Nous allons donc voir des exemples sur la
méthode à employer (voir fiche méthodologie).
On travaille en coordonnées sphériques dans un repère . On peut déjà remarquer que :



Etape 1 : déterminer le champ créé par un petit élément
de fil
On applique la loi de Biot et Savart :
Etape 2 : Tout exprimer en fonction d’une seule variable
Nous allons exprimer toutes les variables en fonction de l’angle . On remarque que
seuls r et dl dépendent de :

55
Enfin, on remplace dans l’expression de :
Etape 3 : Déterminer le champ total
Maintenant, nous allons additionner tous les crées par l’ensemble des petits éléments qui
composent le fil. Or l’addition d’un ensemble de composants infinitésimaux (très petits) définit
l’intégrale. Il faut bien choisir les bornes de celui-ci, de manière à décrire tout le fil, qui est infini : on
remarque que varie entre et .
Ouf ! On est arrivé au bout ! Si tu as compris le raisonnement, tu as probablement compris la partie
la plus compliquée du chapitre.
Remarque :
 Cette formule est un résultat de cours, à savoir utiliser (tu perdras trop de temps à la
redémontrer le jour du concours) !
 On peut facilement adapter la formule à un fil fini (ou même semi infini), en modifiant les
bornes de l’intégrale :
 Attention au « sens » des bornes, il doit respecter les conventions qu’on a fixées par
rapport à et au sens du courant I (même sens).
56
III) Champ crée par une bobine
a) Champ induit par une spire sur son axe
Avant toute chose, imprègne-toi des schémas. Tu remarqueras que les composantes en dehors de
l’axe (Oz) s’annulent à cause de la symétrie de la spire. Nous ne calculerons donc que la composante
!
On remarque que :


Etape 1 : Déterminer le champ crée par un petit élément de fil :
Loi de Biot et Savart :
Dans le produit , seule la composante selon (0z) nous intéresse.
Or ne nous intéresse pas car il n’est pas selon .
57
Etape 2 : Tout exprimer en fonction d’une seule variable
On remarque que ne dépend ni de , ni de . En effet, ces deux derniers sont constants pour un
même point P d’application du champ. Donc pas de travail supplémentaire cette fois !
Etape 3 : Déterminer le champ total :
Il suffit de décrire le champ en intégrant selon la longueur du fil.
On a fini, mais comme cette formule n’est pas très pratique à utiliser, on va l’améliorer un peu :
Remarque : elle a l’air plus lourde, mais tu verras qu’elle est beaucoup plus facile à utiliser !
Cas particuliers (faites les démonstrations !) :
 Le champ au centre de la spire (en d = 0) est :
 Le champ très loin de la spire (d>>R) est :
58
b) Bobines d’Helmholtz
 Une bobine (ou solénoïde) est un assemblage de plusieurs spires parcourues d’un courant.
 Il existe un montage particulier, appelé bobines d’Helmholtz où l’on place deux bobines de
rayon R sur un même axe, espacées d’une distance R.
Sur le schéma suivant représente les champs émis par chaque bobine individuellement et le
champ total émis par une bobine d’Helmholtz.
Intérêt : Cette configuration permet de créer un champ uniforme (c’est-à-dire égale en tout point
de l’espace). Elle est à la base de nombreuses constructions, dont l’IRM (imagerie par résonnance
magnétique).
c) Champ crée par un solénoïde infini
Le champ à l’intérieur d’un solénoïde infini d’axe (Oz) est uniforme et vaut :
Avec N le nombre de spires par unité de longueur.
Remarques :
 Pour trouver le sens du champ, « enroulez » avec votre main la spire/bobine dans le sens du
courant, votre pouce sorti vers l’extérieur indique la direction du champ.
 En dehors du solénoïde infini, le champ est nul.
59
PARTIE 2 : FORCE EXERCEE PAR UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UNE
PARTICULE
C’est bien de calculer des champs magnétiques, mais tu commences sans doute à te demander à quoi
ça sert. Nous allons voir dans cette partie les conséquences de l’application d’un champ sur une
particule en mouvement.
I) Force exercée sur une charge en mouvement : Force de Lorentz
a) Déviation d’une particule chargée
Les particules chargées sont déviées lors de leur déplacement dans un champ magnétique. Pour une
particule animée d’une vitesse de charge q et de masse m, l’expression de l’accélération est :
Le poids des particules étant négligeable, on déduit à l’aide du principe fondamentale de la
dynamique qu’il l’existe une force qui s’exerce sur la particule, telle que :
Cette force s’appelle la force de Lorentz.
b) Travail de la force de Lorentz
Le travail élémentaire est :
= Et comme 
Par permutation circulaire du produit vectoriel (cf cours de mathématiques) :
dt
Sachant que le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul :
Conséquences :
 La force de Lorentz ne travaille jamais.
 Elle ne peut pas mettre une particule immobile en mouvement (théorème de l’énergie
cinétique).
 Elle ne peut pas faire varier la vitesse d’une particule.
60
II) Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique
a) Caractéristique du mouvement
On peut décomposer le vecteur vitesse en deux composantes : une composante selon l’axe (Oz)
et une composante dans le plan (Oxy).
 Nous avons vu que la force de Lorentz ne travaille pas, donc la vitesse totale est constante.
 La force selon (Oz) est nulle : .
Donc, la composante est constante.
 Comme et sont constantes, est constante.
On peut donc décrire comme un vecteur qui précesse autour
de l’axe de norme constante, ce qui est vérifié par l’égalité :
(Sa norme est bien constante :
)
On a donc d’une part :
(le provient du fait qu’on dérive des fonctions composées, de type (v°u)’ = u’v’(u) )
D’autre part, d’après le principe fondamental de la dynamique :

On en déduit l’égalité :
Donc :
La vitesse angulaire est donc constante !
61
b) Trajectoire de la particule
J’ai procédé différemment du professeur pour ce calcul, car je trouve celui-ci plus simple. Les deux
aboutissent au même résultat de toute façon.
Considérons que la particule se déplace dans le plan (Oxy), perpendiculaire au champ magnétique.
La force est radiale, la vitesse uniforme, on en déduit que la particule a un mouvement circulaire
plan.
Or, la norme de l’accélération centripète s’écrit :
D’où (PFD) : 
c) Application : le spectromètre de masse
Le spectromètre de masse est une méthode
d’analyse utilisée en laboratoire :
On génère des ions, on les accélère grâce à un
champ électrique, puis ils pénètrent dans une
zone où le champ magnétique est uniforme
pour décrire un demi-cercle. En fonction de
leur masse, le rayon de leur trajectoire varie.
Ils sont alors détectés et identifiés en sortie.
On a toujours :
62
PARTIE 3 : FORCE EXERCEE PAR UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UN CIRCUIT
On va maintenant s’intéresser aux effets d’un champ magnétique sur l’ensemble d’un circuit. Nous
commencerons par le point de vue microscopique pour comprendre la force macroscopique.
Introduction : notions d’électrostatique
Le professeur considère que vous connaissez ces notions d’électrostatique sans réellement les
expliquer. Elles ne sont pas vraiment au programme, mais elles te permettront de comprendre les
prochaines lignes.
 Loi de Coulomb :
Tu as appris au lycée que deux charges électriques distantes de r exercent l’une sur l’autre une force
régie par la loi de Coulomb (ou interaction électrostatique) :
 Champ électrique :
On en déduit qu’une charge q’ émet un champ électrique (unité : autour d’elle, telle
qu’une charge q placée en M subit une force de :
avec
 Potentiel électrique :
On définit le potentiel électrique par :
Le potentiel créé par une charge q à un point M est donc (à une constante d’intégration près) :
On s’intéresse souvent à la différence de potentiel de deux points distants de a (ou tension
électrique) :
63
I) Effet Hall
Pour rappel, un conducteur parcouru d’un courant est composé de charges mobiles (électrons) et de
charges fixes (positives) organisées en un réseau cristallin.
On s’intéresse à un conducteur soumis à un champ magnétique , parcouru par un courant
orienté selon . Déterminons d’abord la vitesse des électrons, qui circulent en sens inverse du
courant (voir schéma). On a :
Avec le nombre d’électrons par unité de volume et la charge élémentaire.
D’où
Ils subissent donc la force de Lorentz :
Cette force « pousse » donc les électrons vers les y négatifs, ce qui crée une accumulation de charge
négative de ce côté, une accumulation de charge positive de l’autre côté. Il apparait donc un champ
électrique qui engendre une force . Cette force attire les charges négatives vers les charges
positives, elle est donc orientée selon au niveau des électrons.
Conséquence : La force électrique contrecarre la force magnétique.
64
On écrit alors l’égalité :
On va donc avoir une différence de potentiel entre les deux côtés
qui sont espacés d’une distance a.
Intérêt :
 On peut déterminer le nombre d’électron dans un conducteur en le soumettant à un
champ magnétique connu.
 On peut mesurer l’intensité et la direction d’un champ magnétique inconnu. Pour ça, on
utilise des sondes à effet Hall, où n et b sont connus. Elles ont l’avantage d’être rapides, de
petite taille et sensibles.
II) Force de Laplace
Le même champ électrique que nous avons vu pousse les charges fixes du réseau cristallin.
Le nombre de charge par unité de volume a la même valeur que celle des électrons : n.
La charge totale d’un élément de fil de longueur dl vaut :
65
La force subie par le fil vaut donc :
qu’on réorganise un peu pour trouver :
On l’appelle Force de Laplace, il s’agit de la force électromagnétique qui s’exerce sur l’ensemble
des charges d’un matériau conducteur. C’est la force qui va déplacer macroscopiquement des
circuits en présence d’un champ.
PARTIE 4 : DIPOLE MAGNETIQUE
I) Définition d’un aimant et d’un dipôle
On appelle un matériau qui émet un champ magnétique :
aimant.
Exemples : Circuit parcouru d’un courant, mais aussi
certaines substances spontanément aimantées (Fe, Co,
Ni…), certains oxydes métalliques (magnétite, ilménite…)
et des alliages (Néodyme-fer-Bore est le plus puissant
d’entre eux). Certaines substances peuvent être
aimantées artificiellement.
Lorsqu’on s’éloigne suffisamment d’un aimant, on peut
considérer celui-ci comme un dipôle magnétique.
II) Champ magnétique et moment d’un dipôle
Loin d’un aimant, le champ est dipolaire. On peut l’écrire :
Où est le moment magnétique (dipolaire).
Ecrivons-le d’une autre façon :
66
Pour cela, on projette le moment sur et (petit schéma pour y
voir clair) :
On remplace :
Donc :
Moment dipolaire d’une spire :
Nous avons précédemment montré que le champ très loin de la spire ( ) est :
C’est le champ d’un dipôle magnétique de moment dipolaire : où S est la surface de la
spire et un vecteur normal perpendiculaire au plan où se trouve la spire, et orienté de façon à ce
que le courant tourne dans le sens positif trigonométrique par rapport à lui.
Cette formule de est valable pour toutes les formes de spires, c’est-à-dire pour tout circuit
fermé.
67
III) Travail de retournement et énergie potentielle d’un dipôle
On va s’intéresser au travail d’une force exercée par un opérateur pour
retourner un circuit dans un champ magnétique (voir schémas pour
comprendre le mouvement). On prend comme modèle une spire carrée.
La force de Laplace exercée sur les fils supérieur et inférieur vaut :
De même pour les fils antérieur et postérieur, on a :
On applique une force d’un opérateur, qui est l’opposé de la Force de Laplace. Le déplacement
obtenu est tel qu’on peut écrire le déplacement élémentaire : .
Remarquons que dz est dy sont négatifs.
Le travail est :
 Pour le fil supérieur :
 Pour le fil inférieur (le déplacement est l’opposé de ) :
 Pour les fils antérieur et postérieur, le travail est nul :
Donc au total :
On intègre ensuite. Les bornes sont les positions initiale et finale sur l’axe (0y) :
avec S la surface de la spire.
68
D’un point de vue énergétique, le système est passé d’un équilibre d’énergie à un équilibre
d’énergie , tel que :
On peut donc écrire à une constante près :
et de telle sorte que
En généralisant, on trouve que l’énergie potentielle d’un dipôle magnétique est :
Il y a un équilibre stable lorsque et sont colinéaires de même sens et un équilibre instable
quand et sont colinéaires de sens opposé. Cette notion sera primordiale dans le chapitre de
la RMN !
IV) Couple agissant sur un moment magnétique
De la même manière qu’une force dérivant d’une énergie potentielle tend à ramener un objet à sa
position d’équilibre stable (comme le poids tend à ramener une bille au fond d’une baignoire), il
existe un couple qui tend à rapprocher de pour atteindre une position d’équilibre stable :
Application : La boussole s’oriente pour minimiser son énergie potentielle : son moment magnétique
s’aligne dans le sens du champ.
PARTIE 5 : INDUCTION MAGNETIQUE
I) Force électromotrice induite
Considérons que l’on met en mouvement un fil rectiligne de longueur L dans un champ
constant dans le temps. La vitesse du fil vaut .
Les électrons dans le fil subissent la force de Lorentz :
69
L’effet de cette force est le même qu’un champ électrique fictif, que l’on appelle champ
électromoteur :
Une différence de potentiels entre les extrémités du fil apparait alors. On parle de force
électromotrice induite ( ou f.é.m): 
En l’écrivant différemment :
Avec qu’on appelle le flux magnétique de à travers le circuit :
avec (pour cf définition moment magnétique)
Remarques :
 Dans le cas d’un champ variable dans le temps sur un circuit immobile, on retrouve la même
formule par changement de référentiel.
 L’intégral se fait sur la surface délimitée par la spire (c’est une « double » intégrale, car on
intègre sur une longueur dl²)
II) Loi de Faraday
Quelle que soit la cause de la variation de flux magnétique, il apparait dans le circuit une force
électromotrice induite qui s’écrit :
Avec
III) Une application : le transformateur
Le transformateur est constitué de deux bobines de et
spires respectivement. Un noyau de fer permet de guider les
lignes de champ magnétique d’une bobine dans l’autre.
Elles sont alimentées par une tension variable et sinusoïdale de
la forme :


Calculons leur flux respectif : et où S est la surface d’une spire.
70
Deux cas :
 Fonctionnement en court-circuit
On crée un court-circuit dans la bobine 2 (en reliant les extrémités du fil) :
Or d’après la loi de Faraday :
On en déduit que le champ est nul.
Or celui-ci vaut : (formule adaptée du solénoïde)
On en déduit :
 Fonctionnement à vide
C’est le fonctionnement dans le cas où et ne sont pas nuls.
71
PARTIE 5 : FICHES METHODOLOGIQUES
I) Méthodologie du calcul de champ magnétique
 Etape 1 : Déterminer le champ magnétique crée par un petit élément du circuit.
-On applique la loi de Biot et Savart (valable pour tout type de circuit) :
Pour cela, on repère dans l’énoncé à quoi correspondent et .
-On réalise le produit vectoriel. Il faut exprimer ou en fonction de vecteur unitaire d’un
système de coordonnée. La règle des trois doigts ou du tire-bouchon peut être pratique pour
vérifier vos calculs.
 Etape 2 : Exprimer toutes les variables en fonction d’une seule variable.
-Il sera impossible d’intégrer si on ne prend pas en compte toutes les variables. Il faut donc
toutes les exprimer en fonction d’une seule variable.
-Repérer quelles sont les variables et quelles sont les constantes.
-Souvent, on choisira un angle, il faudra recourir aux propriétés de trigonométrie pour exprimer
toute variable en fonction de constantes et de cet angle. Quand c’est possible, choisissez
d’intégrer en fonction d’une longueur, c’est beaucoup plus simple (mais impossible dans le cas
d’un fil infini par exemple).
 Etape 3 : Déterminer le champ total en intégrant
-La somme du champ induit par chaque petit élément permet de déterminer le champ global.
Or . L’opération de somme consiste donc en une intégration.
-Déterminer les bornes de l’intégrale : il faut « décrire » l’ensemble du système. La variable varie
de la borne 1 à la borne 2. Cette notion, un peu abstraite, sera mieux illustrée dans les calculs de
champ.
Remarque très importante :
Tu tomberas sur deux types de calculs de champ magnétique :
-Des circuits composés d’exemples du cours. Ne perds pas de temps à tout redémontrer et
utilise/adapte tes formules de cours. Exemples : un circuit composé de plusieurs spires, de fils
rectilignes, de solénoïdes…
- Des circuits « inédits ». Utilise cette méthodologie. Exemples : Spirale, sphère chargée en
mouvement, …
72
II) Quelques exemples de calcul de champ usuel
Pour mieux comprendre la méthodologie, voici quelques exemples de champ magnétique qu’on
pourrait te demander de calculer, issus des ED de l’année dernière. Essaie de les faire avant de
regarder la démonstration !
1) Adapter une formule de cours
Champ d’un fil fini
Calculer le champ magnétique au point P en fonction des angles et . On note
la distance HP. On reprend la formule du cours pour un fil infini, juste avant
d’intégrer :
On a changé les bornes de manière à décrire le fil, de haut en bas dans le sens de
l’intensité. On calcule alors :
Attention ! J’ai pris négatif !
Champ au centre d’une spire carrée de côté a
On calcule d’abord la contribution du champ du segment AD, qui
est celle d’un fil fini :
( pointe vers nous)
Avec :
, et
Chaque côté crée un champ de même norme et même sens au centre, donc :
73
2) Calculer un champ « inédit »
Spirale logarithmique infini
Soit une spirale logarithmique d'équation
avec une constante. Elle est parcourue par un courant
d'intensité I, dirigé de son centre O vers l'infini. Calculer le champ
magnétique créé en O par une partie de la spirale comprise entre
et .
 Etape 1 : Déterminer le champ magnétique crée par un petit élément du circuit.
 Etape 2 : Exprimer toutes les variables en fonction d’une seule variable.
Les variables sont et . Nous allons intégrer en fonction de , donc exprimer en fonction de .
On a
 Etape 3 : Déterminer le champ total en intégrant.
Et oui, ça marche même avec des formes bizarres !
Solénoïde fini :
Celui-là, je le mets car il est assez « classique », mais le calcul n’est pas facile.
On considère un solénoïde de longueur L, d’axe de révolution Oz, de rayon R, comportant N spires
jointives, parcourues par un courant I. On note z la côte d’une spire vue sous un angle depuis un
point M de l’axe Oz à la distance z. Exprimer le champ magnétique en tout point M de l’axe Oz en
fonction des angles et , angles sous lesquels les faces du solénoïde sont vues (cf. figure).
74
 Etape 1 : Déterminer le champ magnétique crée par un petit élément du circuit.
On pose le nombre de spires par unité de longueur. On considère le champ émis par un
petit nombre de spire , sur une longueur du solénoïde. On a donc :
Connaissant le champ d’une spire :
 Etape 2 : Exprimer toutes les variables en fonction d’une seule variable.
Les variables sont et r
On veut exprimer r en fonction de .
Pour exprimer dz en fonction de :
 
Remarque : la dérivée de est .
75
 Etape 3 : Déterminer le champ total en intégrant.
Remarque : attention aux signes, il y a de quoi se tromper entre les moins de la primitive et
devant la formule.
76
Chapitre n°3 : Magnétisme
Exercices : Séance 1
Exercice 1 : Champ magnétique d’un circuit (*)
Rédactrices : Lisa et Chloé
On considère un fil infini parcouru par un courant d’intensité I = 20 mA qui aurait été tordu autour
d’un point que l’on prendra comme origine du repère de telle sorte qu’on peut le décrire de la façon
suivante :
Une extrémité (fragment 1) rectiligne et contenue dans un plan parallèle à xOz et coupant
l’axe Oy en y = 4 cm
Un fragment (2) décrivant un demi-cercle de rayon r = 4cm
L’autre extrémité (fragment 3) est également rectiligne et contenue dans un plan parallèle à
xOz et coupant Oy en y = - 4 cm
Le courant circule dans le sens indiqué sur le schéma suivant :
1) Déterminer la contribution du premier fragment au champ qui règne en O ?
A)
B)
C)
D)
E)
77
2) Déterminer le champ total qui règne en O
A.
B.
C.
D.
E.
Exercice 2 : Loi de Biot et Savart (*)
Rédactrice : Chloé
On se place dans un référentiel orthonormé direct et dont les axes directeurs
ont pour vecteur unitaire respectivement .
1) On considère à l’instant l'élément de courant placé à l’origine O du repère.
Exprimer au point à cet instant en utilisant la loi de Biot et Savart.
On donne , et a = .
On rappelle que
A.
B.
C.
D.
E.
2) On considère toujours à l’instant l'élément de courant placé à l’origine O du repère.
Exprimer maintenant au point à cet instant.
On donne , et .
A.
B.
C.
D.
E.
78
3) On considère maintenant à l’instant l'élément de courant placé en .
Exprimer au point à cet instant en utilisant la loi de Biot et Savart.
On donne , , , et .
A.
B.
C.
D.
E.
Exercice 3 : Champ crée par un triangle équilatéral (**)
Rédactrice : Chloé
Calculez le champ magnétique créé au centre O d’un triangle équilatéral direct ABC et traversé
par un courant d’intensité I (pour répondre à cette question il peut être utile de calculer dans un
premier temps la contribution au champ en O d’un seul côté du triangle).
On donne et .
A.
B.
C.
D.
E.
Exercice 4 : Mouvement d’une particule dans un champ (***)
Rédacteur : Ali et Adrien
Partie 1
Durant tout l’exercice, nous nous placerons dans le référentiel lié au fil infini.
Nous considérons un électron situé à une distance , d’un fil infini uniformément chargé.
Nous admettrons que le fil infini exerce à tout instant et en tout point sur l’électron, situé à une
distance de ce dernier, une force telle que :
Initialement, la particule a un mouvement de rotation dans le sens trigonométrique positif à vitesse
uniforme autour du point O (origine du repère) situé sur le fil infini.
79
Nous soumettons alors cette particule à un champ électrique tel que avec .
Nous considérerons que le champ exerce alors sur la particule une force , avec q la charge
de la particule.
On donne :



Combien de tour(s) la particule aura-t-elle fait lorsqu’elle arrivera au plan de cote ?
A) 1 tour
B) 2 tours
C) 3 tours
D) 4 tours
E) 5 tours
80
Partie 2
On accélère des ions dans un spectromètre de masse. Quel(s) ions aurai(ent) la même trajectoire
que les ions s’ils étaient accélérés à la même vitesse ?
A) Un cation azote :
B) Un anion azote :
C) Un dication azote :
D) Un cation diazote :
E) Un dication diazote :
81
Chapitre n°3 : Magnétisme
Exercices : Séance 2
Exercice 1 : Force de Laplace (*)
Rédacteur : Léon
1) Un fil de longueur L = 1m orienté vers les x croissants et placé dans un champ d’induction
magnétique (en Tesla) est parcouru par un courant I = 5A.
Quelle est la force exercée sur le fil (en N) ?
A)
B)
C)
D)
E)
2) On place 2 fils infinis séparés l’un de l’autre par une distance D, parcourus par des courants I1 et
I2 de sens opposés.
82
A) L’expression du champ magnétique créée par le fil 1 en tout point du fil 2 est :
B) L’expression de la force créée par le fil 1 et agissant sur une partie infinitésimale du fil
2 est :
C) L’expression de la force créée par le fil 1 et agissant sur une partie infinitésimale du fil
2 est :
D) Les deux fils se repoussent l’un et l’autre avec une force de même norme.
E) Si les courants étaient de même sens, les fils s’attireraient l’un vers l’autre.
Exercice 2 : Dipôles magnétiques (***)
Rédactrice : Chloé
On se place dans un plan défini par les vecteurs unitaires et .
Deux dipôles magnétiques de moments et (avec et
) et sont placés respectivement en A et en B, situés à une distance
l’un de l’autre, ils peuvent s’orienter librement dans le plan.
On suppose que ces dipôles sont ponctuels car ils sont de dimensions négligeables face à d ;
on fera également l’approximation dans cet exercice qu’au voisinage de chaque dipôle, le
champ créé par l’autre dipôle est constant (à noter que ceci n’est plus vérifié si l’on s’éloigne
suffisamment).
On appelle l’angle entre (AB) et , tandis que correspond à l’angle entre (AB)
et .
83
1) Calculer l’énergie potentielle du dipôle 2 dans le champ crée par le premier dipôle
lorsque et
A)
B)
C)
D)
E)
2) Déterminer l’expression (en ) du couple exercé par le dipôle de moment sur
celui de moment :
A)
B)
C)
D)
E)
3) Pour , quelle doit être la valeur de (en degrés) pour observer un
équilibre stable ?
A)
B)
C)
D)
E)
Exercice 3 : Flux magnétique(**)
Rédactrice : Chloé
On dispose de deux conducteurs identiques parallèles que l’on suppose infiniment longs, de
rayon , dont les axes sont distants d’une distance . Le conducteur de gauche
est traversé par un courant d’intensité dirigé vers le haut et le conducteur de droite est
traversé par un courant de même intensité mais dirigé vers le bas.
1) Calculer le champ magnétique au point M situé entre les deux conducteurs à une distance
de l’axe du conducteur de gauche. Nous assimilerons les conducteurs à des fils
de section négligeable.
A)
B)
C)
D)
E)
84
2) Calculer le flux magnétique à travers la surface rectangulaire délimitée par les deux conducteurs
et de longueur (on fera attention pour cette question à choisir correctement la largeur de
la surface considérée).
A)
B)
C)
D)
E)
Exercice 4 : Bobines d’Helmholtz (***)
Rédacteur : Adrien
Deux spires circulaires identiques de rayon R = 5cm sont placées sur un même axe (Oz), de part et
d’autre et à une distance de l’origine. Elles sont parcourues par un même courant
(sens positif trigonométrique par rapport à l’axe). Pour des raisons de lisibilité, le schéma n’est pas à
l’échelle.
1) Calculer le champ induit par les deux spires à l’origine.
A)
B)
C)
D)
E)
2) On inverse le courant de la spire de gauche (z<0). Quel est alors le champ au centre de cette
même spire ?
A)
B)
C)
D)
E)
85
Un enfant s’amuse avec les boutons du générateur qui alimente les spires. Il fait varier l’intensité de
telle sorte que le champ magnétique total auquel la spire de droite est soumise s’écrit :
T avec . La résistance de la spire est .
3) Il se demande (mais si !) quelle est l’intensité du courant induit par la variation de flux
magnétique au bout d’une seconde :
A)
B)
C)
D)
E)
86
Chapitre n°4 : Introduction à la physique des ondes
Cours
Au concours, les ondes représentent le tiers des questions : pas d’impasse possible ! Et il y avait des
points « faciles » ! Ce chapitre est abordable à condition de bien connaître (ou avoir sous les yeux)
vos formules de trigonométrie et le principe des dérivées partielles. Nous ne reviendrons pas sur les
notions de terminale déjà traitées, qui sont supposés acquises.
PARTIE 1 : MODELISATION MATHEMATIQUE D’UNE ONDE : cas général
I) Fonction d’onde à une dimension spatiale
On peut modéliser la perturbation créée par une onde à l’aide d’une fonction à deux variables qui
dépend du temps et de l’espace. On la note : .
Ces deux composantes et ne sont pas indépendantes, mais sont liés entre elles. On note u la
fonction qui relie t et x. Déterminons u :
La source crée une perturbation à l’origine à l’instant t : Le mouvement de la perturbation
au point d’abscisse est le mouvement de la source avec un retard : . La perturbation au
point x sera celle de la source au temps : . On peut donc écrire au point x :
.
La relation entre t et x est donc si la célérité est positive (l’onde se déplace vers les x
croissants), et si la célérité est négative (l’onde se déplace vers les x décroissants).
Au final, on peut écrire .
Cette relation est générale et concerne tout type d’onde.
II) Equation d’Alembert
Ondes à une dimension :
Alembert propose une équation qui régit la propagation d’une onde dans le temps et l’espace
(admise) :
87
Sans la résoudre, on peut déjà donner quelques propriétés essentielles :
 Elle est invariante dans le temps et dans l’espace. Toute variation dans le temps est
compensée par une variation dans l’espace. Donc si est solution, est
aussi une solution.
 Elle est linéaire, il existe donc un principe de superposition : si et sont solutions, alors
est aussi solution.
Résolution :
Calcul lourd, âmes sensibles s’abstenir ! (seul le résultat est important)
On pose et . dépend donc à la fois de et de . On peut donc écrire, par le
théorème de composition de fonction :
Or et
Notre système d’équation devient alors :
On recommence une deuxième fois :
On connait déjà et , donc on reporte :
88
On introduit ensuite le tout dans l’équation d’Alembert :
Et comme :
où h est une fonction de v seulement ;
Qu’on intègre pour trouver :
où f est une constante vis-à-vis de v, mais pas de u.
La solution générale est :
La solution générale de l'équation de d'Alembert se met donc sont la forme d'une superposition
d'une fonction f quelconque qui représente une onde qui se propage vers les x croissants, et d'une
fonction g quelconque qui représente une onde qui se propage vers les x décroissants.
III) Ondes à deux ou trois dimensions
Equation d’Alembert à plusieurs dimensions
On réécrit simplement l’équation :
Pour simplifier les notations, on utilise souvent un opérateur appelé le Laplacien.
Onde plane
Quel que soit le nombre de dimension de l’onde, on peut toujours trouver une solution qui ne
dépend que d’une variable, par exemple x : . Cette fonction d’onde est alors
valable pour tout plan d’abscisse x, on parle d’onde plane.
89
Onde sphérique
On cherche la solution d’une onde à trois dimensions en coordonnées sphériques. Posons
.
On simplifie par
, équation qu’on a déjà résolue :
PARTIE 2 : ONDES SINUSOIDALES
I) Modélisation mathématique
Ceci est probablement LE paragraphe le plus important du cours. Il faut absolument le connaître
par cœur !
Rappel : Les ondes périodiques sont caractérisées par une double périodicité temporelle (période T)
et spatiale (longueur d’onde .
Il existe une certaine classe d’ondes périodiques qu’on peut modéliser par une fonction sinusoïdale :
Avec :
 est appelé phase (en radian).
 est appelé phase à l’origine ou déphasage (rad).
 est l’amplitude de l’onde.
 est la pulsation ( , définie par où f est la fréquence.
 est le nombre d’onde( , défini par .
On remarque que l’espace et le temps sont reliés par : .
90
Le signe avant est négatif pour un déplacement vers les x croissants, positif pour un déplacement
vers les x décroissants.
Remarquer qu’un déphasage de transforme le sinus en un cosinus.
II) Théorème de Fourrier
Ce paragraphe a une importance pratique en physique des ondes, mais il est peu probable qu’on vous
fasse faire des calculs avec ce théorème, qui demande beaucoup de rigueur mathématique.
Soit f(u) une fonction périodique de période T, continue et dérivable partout. On peut la
décomposer en une somme de fonctions sinusoïdales de périodes sous-multiples de T :
Avec la moyenne de la fonction d’onde.
Et
et
En pratique, on obtient une onde plus simple à manipuler. Vous remarquerez que la somme est
infinie, mais on peut faire une approximation en choisissant un (d’autant plus précise que
est grand).
III) Notation complexe
Il est possible d’utiliser la notation complexe pour une onde sinusoïdale. Prenons une onde :
Par invariance dans le temps, une autre solution est :
Par linéarité, est aussi solution :
L’intérêt est de la rendre plus simple à manipuler !
91
PARTIE 3 : L’EFFET DOPLER
I) Définition
L'effet Doppler est le changement de fréquence d'une onde périodique lorsque soit sa source
(émetteur) soit le récepteur est mobile.
Un exemple bien connu est celui d'une voiture de pompier ou une ambulance dont le son change de
hauteur lorsque qu’elle se rapproche puis s'éloigne. Nous verrons quelques applications en
médecine (enfin !).
II) Récepteur mobile, source fixe
La source, fixe, émet une onde :
L’onde émise vers les x croissants est donc :
Le récepteur, lui est mobile. Il se déplace à une vitesse vers les x croissants. Sa position est donc :
Comprendre que comme le récepteur s’éloigne de la source, il va recevoir l’onde plus tard qu’un
récepteur immobile en . On comprend déjà que la période T va être allongée.
Il reçoit finalement un signal de :
Or
Ainsi, l’onde reçue par le récepteur a la même amplitude, mais sa pulsation apparente est modifiée :
ou
La formule générale à retenir est :
)
Avec le vecteur vitesse du récepteur et le vecteur vitesse de l’onde parallèle à la direction de
propagation. est l’angle ( .
Dans l’exemple, comme étaient colinéaires et de même sens, .
92
III) Source mobile, récepteur fixe
Cette fois-ci, c’est la source qui est mobile. On considère que le signal de l’émetteur est :
et qu’il se déplace à vitesse v. Sa position est donc :
On cherche l’onde qui se propage, qu’on note :
La condition à respecter est qu’à tout instant, l’amplitude de cette onde doit être égal à celle de la
source là où est se trouve, en X(t).
Donc
Ce qui nous donne d’une part et d’autre part :
On peut alors faire une identification entre les termes qui dépendent du temps :

La formule générale à retenir est :
93
Exemples d’application de l’effet Doppler :
- En médecine : On utilise l’échographie Doppler pour calculer la vitesse du sang. Un ultrason se
réfléchit sur une hématie en mouvement et retourne à l’émetteur avec une fréquence modifiée.
On l’utilise également pour mesurer la vitesse des parois cardiaques.
- Chant : Les chanteurs d’opéra sont immobiles quand ils chantent, sinon leur public les entendrait
faux !
- Animaux : Les chauves-souris utilisent une écholocation pour détecter leur proie.
PARTIE 4 : REFLEXION D’UNE ONDE SUR UN OBSTACLE
I) Expérience
Considérons la réflexion d’une onde au bout d’une corde attachée à un mur. On secoue la corde loin
du mur, la perturbation se propage et elle se réfléchit en produisant une onde de même amplitude
mais de signe opposé.
II) Interprétation
La perturbation initiale se déplace vers les x croissants et se caractérise par une fonction
d’onde incidente : . On cherche la fonction de l’onde réfléchie, qui se déplace vers
les x décroissants.
Au point attaché au mur, en x = L, la fonction d’onde est nulle.
94
A partir de , l’onde réfléchie se déplace vers les x décroissants. On peut alors considérer que la
source de cette onde est en L, et utiliser le même raisonnement qu’au premier paragraphe du cours.
La perturbation à l’abscisse sera donc celle de la source avec un retard : . La
perturbation en X sera celle de la source au temps .
Sachant que
On en déduit finalement que :
Dans le cas où est une fonction sinusoïdale, on observe un cas très particulier : l’onde est
stationnaire.
PARTIE 5 : ONDES STATIONNAIRES
I) Définition
La superposition de deux ondes sinusoïdales de même fréquence et même amplitude qui se
déplacent en sens opposé crée une onde stationnaire : on a l’impression qu’elle ne se propage plus
et qu’elle est statique. D’un point de vue mathématique, les variables du t et x ne sont plus liés
entre elles.
II) Exemple de calcul
Considérons l’onde résultante de la somme de deux cosinus :
On obtient le produit d’une fonction qui ne dépend que du temps et d’une fonction qui ne dépend
que de l’espace. C’est bien une onde stationnaire.
95
Pour vos calculs, rappels des formules de trigonométrie (à toujours avoir avec soi) :







III) Résonnance et harmoniques
Lorsqu’il y a une onde stationnaire, on dit que le système est en résonnance : On observe des points
qui correspondent à des extrema fixes, appelés ventres, et d’autres points qui sont immobile,
appelés nœuds. Déterminons les abscisses des nœuds :
Or, ni A, ni ne sont nulles pour tout temps t. Donc :
avec .
La distance entre deux nœuds est donc :
Même travail avec les ventres :

96

Et enfin, la distance entre un nœud et un ventre est :
Conditions limites (savoir-faire)
Il faut parfois que certaines conditions soient réunies pour rentrer en résonnance. Prenons une
corde dont les deux extrémités sont fixes, elle impose :
On reprend :
 Première condition :


 Deuxième condition :



La corde ne résonne que si cette relation entre sa longueur d’onde et la longueur de la corde est
respectée. De même, on peut remarquer que toutes les fréquences de résonnance sont des
harmoniques d’une fréquence fondamentale :
Concrètement, dans les exercices, il faut partir des conditions limites pour trouver la relation propre
au système entre la longueur d’onde et la longueur de la corde/tube/…
Application : Les instruments de musique utilisent les modes de vibrations dans leur fonctionnement.
97
IV) Expérience de la corde de Melde
Ceci est un exemple très particulier, il ne sera pas traité dans le cours oral.
On attache une corde d’un côté à un vibreur, de l’autre côté au mur. Le vibreur a un mouvement
sinusoïdal. La rencontre de l’onde incidente et de l’onde réfléchie produit une onde stationnaire.
Seulement, la résonnance n’apparait que si certaines conditions sont respectées. Les conditions
limites sont au nombre de deux :
 L’onde est imposée par le vibreur en x = 0. On fixe :
 L’onde est nulle au point x = L.
L’expression de l’onde totale est sous la forme :
1)
Or, A’ n’est pas nul, n’est pas constamment nul, donc :


On a donc :
2)
Par identification, .
98
Donc :
99
Chapitre n°4 : Introduction à la physique des ondes
Exercices
Nous n’avons pas de séance d’ED pour les ondes. Cependant, ces QCM supplémentaires
sont destinés à ceux qui souhaitent aller plus loin. A l’instar des autres chapitres, une
correction détaillée vous sera fournie.
Exercice 1 : Fonction d’onde sinusoïdale (*)
Rédacteur : Adrien
1) Soit une onde sinusoïdale représentée par une fonction , qui se déplace avec un
célérité de . On donne :
Calculer la fréquence et la longueur d’onde :
A)
B)
C)
D)
E)
2) Parmi ces propositions, laquelle ou lesquelles sont exactes ?
A) L’onde est stationnaire.
B) L’onde se déplace vers les x croissants
C) L’onde se déplace vers les x décroissants
D) L’onde est périodique.
E) Cette onde déplace de la matière sans transport d’énergie
3) A un instant donné, quel est la distance entre deux nœuds ?
A)
B)
C)
D)
E)
100
Exercice 2 : Effet Doppler dans un capillaire sanguin (***)
Rédacteur : Adrien
On peut utiliser une sonde à ultrason pour
déterminer la vitesse du sang. Dans un premier
temps, dans une artère, l’onde se réfléchit sur une
hématie (cellule sanguine) animée d’une vitesse V.
Les trajectoires de l’onde incidente et de la cellule
forme un angle .
Données : ; ; .
1) Déterminer différence de fréquence avec la fréquence de l’onde reçue par
l’hématie.
A)
B)
C)
D)
E)
2) Le rayon est alors réceptionné par le capteur. Calculer la différence de fréquence
avec la fréquence de l’onde reçue par le capteur.
A)
B)
C)
D)
E)
3) On utilise cette fois-ci ce dispositif sur un capillaire sanguin avec le même angle. L’appareil
reçoit une différence de fréquence . Déterminer la vitesse du sang dans ce
capillaire.
A)
B)
C)
D)
E)
101
Exercice 3 : Ondes et notation complexe (**)
Rédacteur : Adrien
Le champ magnétique d’une onde électromagnétique polarisée en notation complexe est
avec . Le champ magnétique est
la partie réelle de .
1) Déterminer l’expression du champ magnétique.
A)
B)
C)
D)
E)
De même, le champ électrique de cette onde en notation complexe est :
avec .
2) Déterminer l’expression du champ électrique.
A)
B)
C)
D)
E)
Le vecteur de Poynting ou de densité de puissance s’écrit :
3) Déterminer le vecteur (une ou plusieurs proposition(s) possible(s)).
A)
B)
C)
D)
E)
102
Exercice 4 : Vagues (*)
Rédacteur : Adrien
1) On s’amuse à faire des vagues dans une piscine de 10 m de longueur qui contient en son
centre un ballon situé au point B.
On assimile les vagues à des ondes sinusoïdales se propageant dans le sens des x croissant.
On donne :



A) Ici, on a en .
B) Au temps , le ballon sera pour la première fois au plus haut sur la vague.
C) Au temps , le ballon sera pour la première fois au plus haut sur la vague.
D) Au temps , le ballon sera pour la première fois au plus haut sur la vague.
E) L’onde est de type transversal.
2) Les vagues sont ensuite réfléchies au bout de la piscine et on obtient
une onde . On nomme forme l’onde résultante de
la somme des deux ondes et .
A. L’onde stationnaire est de la forme .
B. L’onde stationnaire est de la forme .
C. L’onde stationnaire est de la forme .
D. L’onde stationnaire est de la forme .
E. SI l’onde réfléchie avait une amplitude de alors aurait eu une amplitude
de
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Spr ue3.1 poly cours et exercices

  • 1. 1 Stage de Pré-Rentrée du Tutorat 26 août 2013 – 6 septembre 2013 Polycopié de Physique et de Biophysique UE 3.1 : Organisation des appareils et systèmes Fiches de cours Enoncés des exercices Ne peut être vendu ou utilisé dans un but commercial sous peine de poursuite. Ce fascicule de cours et d’exercices a été entièrement réalisé par le Tutorat Ni les professeurs, ni la faculté ne pourront être tenus responsables de la validité des informations qu'il contient, même en cas d'une éventuelle relecture par un professeur.
  • 2. 2
  • 3. 3 Sommaire Introduction à la physique Page 4 Chapitre n°1 : Rappels de mathématiques et de physique - Cours Page 5 - Exercices Page 33 Chapitre n°2 : Mécanique - Cours Page 41 - Exercices Page 48 Chapitre n° 3 : Magnétisme - Cours Page 53 - Exercices Page 76 Chapitre n° 4 : Introduction à la physique des ondes - Cours Page 86 - Exercices Page 99 Correction rapide des exercices de physique Page 103 Introduction à la biophysique Page 109 Chapitre n° 5 : Solutions et compartiments liquidiens - Cours : Solutions Page 110 - Cours : Compartiments liquidiens Page 113 - Exercices Page 115 Correction rapide des exercices de biophysique Page 119
  • 4. 4 INTRODUCTION A LA PHYSIQUE Tu vas très vite entendre de nombreux préjugés à propos de la physique ! Faisons d’abord le point sur le top 3 des phrases qu’on entend le plus souvent. « La physique, c’est impossible ! » Il est vrai que la physique est une matière très exigeante qui demande beaucoup de travail. Mais c’est loin d’être impossible, et ceux qui la travaillent sérieusement sont généralement bien récompensés ! L’essentiel est de ne pas avoir de lacunes du programme de terminale. Le premier chapitre de « rappels » sera donc pour toi l’occasion de revoir tes éventuelles faiblesses et les combler au plus vite ! Ensuite, il faudra trouver ta méthode de travail (voir plus bas). « Travailler la physique, c’est inutile, ça paie pas ! » La physique représente les trois quarts de l’épreuve d’UE3.1, coefficient 9. Si on classait les sous matières, la physique à elle seule serait le deuxième coefficient de toute l’année ! C’est donc une matière sur laquelle il faut passer du temps et qu’il ne faut pas abandonner. Durant le semestre, tu vas vite être débordé par les matières à par cœur, c’est donc dès maintenant qu’il faut mettre un bon coup à la physique ! « Tout le monde a des mauvaises notes de toute façon ! » Les notes au concours sont relativement faibles, mais le but n’est pas d’avoir 14, mais d’avoir plus que les autres ! Ne serait-ce qu’un 8/20 permet de gagner de nombreuses places. C’est ici que tu peux faire la différence. Quel le programme de physique cette année ?  Quelques notions de maths indispensables. Il faut bien les maîtriser pour comprendre les cours de physique qui suivent.  Mécanique : Des mouvements, des forces, les lois de Newton, les énergies cinétique et potentielle, le travail d’une force... Beaucoup de choses qui te sont familières !  Magnétisme : C’est l’étude de la force que produisent des charges électriques en mouvement et des effets des champs magnétiques sur les particules chargées ou circuits électriques.  RMN (résonnance magnétique nucléaire) : A cheval entre magnétisme et physique quantique, la RMN est à l’origine d’applications médicales majeures, comme l’IRM fonctionnelle.  Les ondes, en trois parties : généralités, ondes sonores et ondes lumineuses.  La radioactivité : très médicale et en général appréciée par les P1, on étudie la décroissance radioactive mais aussi les effets des radiations sur les tissus biologiques ou encore son utilisation en thérapeutique. Comment travaille-t-on la physique ? Tu as le droit à tes documents lors du concours, il s’agit donc d’acquérir non pas seulement un savoir, mais surtout un savoir-faire. Pour cela, il faut d’abord bien comprendre le cours. Je recommande de ne pas le lire passivement, mais de prendre une feuille et un stylo et essayer de faire en même temps les démonstrations et de « deviner » la suite. Ensuite, on fait de nombreux exercices et des annales. Au programme du stage : maths, mécanique, magnétisme et introduction aux ondes ! Bon courage !
  • 5. 5 Chapitre n°1 : Rappels de mathématiques et de physique Cours Nous essaierons dans ce cours de survoler l’ensemble des notions mathématiques qui seront nécessaires pour résoudre les exercices de physique que vous rencontrerez lors de l’année. A cela, s’ajoutent de nouveaux outils mathématiques (marqués d’un *) que vous devrez essayer de vite assimiler pour viser à une bonne compréhension des cours. Il n’est pas nécessaire de tout retenir, vous avez le droit à vos documents lors des épreuves ! PARTIE 1 : DERIVATION ET INTEGRATION Il est très important en PAES d’avoir une maitrise parfaite de la dérivation et de l’intégration. Ce sont des outils récurrents qui apparaitront dans la majorité des problèmes que vous rencontrerez. I. La dérivation La fonction dérivée On définit la fonction dérivée de f(x), notée f’(x). En physique on la note aussi . Cette fonction permet de traduire l’évolution f en fonction des valeurs de x. A titre d’exemple, en considérant un problème sur un seul axe, l’axe des x : - L’accélération se définit par , c’est la manière dont la vitesse évolue en fonction du temps - De même, la vitesse se définie par , c’est la manière dont la position évolue en fonction du temps Propriétés Il y a plusieurs choses à garder en tête :  Propriété fondamentale : L’étude du signe de la dérivée permet d’étudier les variations de la fonction. Quand f’(x) est positive, f(x) est croissante, quand f’(x) est négative, f(x) est décroissante. La dérivée est nulle aux extrema. (Voir exercice n° équilibre et énergie potentielle.)  Une fonction constante possède une dérivée nulle : cette propriété revient très souvent en physique Note : un problème classique et de vous demander de déterminer la valeur limite prise par une grandeur, par exemple « déterminez quel est la vitesse limite atteinte par une particule ?». Il faut alors avoir pour réflexe de chercher à résoudre l’équation :  Une fonction dite linéaire, c’est-à-dire qui évolue proportionnellement à la variable considérée, a une dérivée constante. Une telle fonction est représentée sous forme de droite, sa dérivée en tout point en est le coefficient directeur.
  • 6. 6 Détermination des fonctions dérivée Pour déterminer la fonction dérivée d’une autre fonction, on se rapporte à un certain nombre de dérivées usuelles et de règles de calculs. Celles-ci sont à connaitre par cœur : Fonction Fonction dérivée Il arrive aussi que nous rencontrions des fonctions composées d’autres fonctions, c’est-à-dire des fonctions auxquelles sont appliqués d’autres fonctions, leurs dérivées sont aussi à connaitre : On note u la fonction à laquelle est appliquée une autre fonction et u’ sa fonction dérivée de u : Fonction composée Dérivée de la composée Enfin, des règles de calculs de bases sont à connaitre pour le calcul de dérivée. Considérons deux fonctions notées u et v. On note u’ et v’ leurs dérivées respectives. Opération sur les fonctions Opération sur les dérivées
  • 7. 7 Remarques sur la dérivation d’une fonction composée :  Dans le cours, lorsqu’une fonction f qu’on dérive dépend d’une variable u qui elle-même dépend de x, on emploie souvent la notation suivante :  On peut être amené à faire une « triple » composition de fonctions. Par analogie, on a : II. L’intégration La primitive d’une fonction Soit une fonction f telle que , on dit que F est une primitive de f. Autrement dit, c’est en quelque sorte « l’inverse de la dérivation ». Note : comme la dérivée d’une constante est nulle, chaque fonction présente une infinité de fonctions primitives du fait de l’existence d’une constante d’intégration. L’ensemble des fonctions primitives d’une fonction f sont notées F + k, avec . Détermination de la primitive d’une fonction Pour déterminer la fonction primitive d’une autre fonction, on se rapporte à un certain nombre de primitives usuelles et de règles de calculs : Fonction Fonction primitive Pense-bête : Il peut être facile de confondre la dérivée de cos et celle de sin. Voici un petit moyen mnémotechnique pour ne plus vous tromper :  On considère que Cos est Con : il prend un – dans sa dérivée, on a donc  On considère que Sin est Sympa : il prend un + dans sa dérivée, on a donc
  • 8. 8 Il arrive aussi que nous rencontrions des fonctions composées d’autres fonctions, c’est-à-dire des fonctions auxquelles sont appliqués d’autres fonctions, ces fonctions composées correspondent à des primitives particulières, les voici : On note u la fonction à laquelle est appliquée une autre fonction et u’ la fonction dérivée de u : Fonction composée Primitive de la composée Les intégrales Reprenons l’exemple précédent, en notant cette fois-ci : On note la somme de toutes les valeurs prises par f entre les abscisses a et b. Comme il y a une infinité de point entre a et b, on considère que la primitive correspond à la somme d’un nombre infini de termes.  Il s’agit de l’aire sous la courbe représentant la fonction f entre a et b. Par exemple ici nous avons coloriés la grandeur : Comment calculer une intégrale ? Le calcul de l’intégrale nécessite la connaissance d’une primitive de la fonction f. On a : Aussi, on note souvent la grandeur par l’écriture Ainsi, dans l’exemple choisi on a : On remarque que la constante d’intégration s’annule dans le calcul de l’intégrale, cette dernière n’y interfère donc pas.
  • 9. 9 Opération entre les intégrales Il y a un certain nombre d’opération mettant en jeu les intégrales à connaitre :  : c’est la relation de Chasles    Si pour tout x, alors III. Le développement limité * Le développement limité consiste à approximer une fonction en un point par un polynôme mettant en jeu les dérivées au même point de la fonction à approximer. On parle de développement limité d’ordre n lorsque la fonction est approximée par un polynôme de degré n. On définit, au voisinage de a : Remarques importantes :  Cette formule peut être lourde à appliquer et donner lieu à des erreurs d’inattention. Faites le calcul des dérivées à part au brouillon.  Souvent, on utilise la formule en a = 0, donc quand x est très petit.  Si l’énoncé ne le précise pas, on se limite en général à l’ordre 1 pour éviter les calculs trop longs et lourds.  Le plus souvent, au concours, on ne précisera pas quand il faut utiliser un développement limité. Il faudra donc repérer les « indices » dans l’énoncé : « Calculer quand x est très proche de a », « Aux alentours de l’origine » (concours 2012), « pour des valeurs de x très faibles », … => Exercices 4 et 8 TD Exemples : Fonction DL de premier ordre DL de second ordre DL en 1 DL en 0
  • 10. 10 PARTIE 2 : GRADIENT D’UNE FONCTION * Comme nous allons être amenés à travailler avec des fonctions à plusieurs variables, en général 3 variables spatiales, il est important de définir la notion du gradient d’une fonction. Pour cela, nous allons tout d’abord introduire celle de dérivée partielle. I. Dérivée partielle d’une fonction à plusieurs variables Prenons par exemple une fonction f(x,y,z) à 3 variables x, y et z. Cette fonction dispose de 3 dérivées partielles : l’une par rapport à x, l’une par rapport à y et une troisième par rapport à z. C’est trois dérivées partielles sont respectivement notées , et . On définit ainsi la dérivée partielle de la fonction f par rapport à x : En pratique, on considère que y et z sont constants. De même : Ici, on considérera respectivement : - x et z constants pour le calculer de - x et y constants pour le calculer de Exemple : Soit une fonction qui dépend de deux variables x et t. On peut étudier les variations de la fonction quand on fait varier x à t constant. -Ainsi la dérivée partielle de f par rapport à x est : -De même, la dérivée partielle de f par rapport à t est : Note : à la différence des dérivées classiques, lorsqu’on effectue une dérivée partielle, on utilise la lettre au lieu de d habituel dans la notation de la dérivée. Ainsi, au lieu de noter la dérivée de la fonction f en fonction de x : , on la notera :
  • 11. 11 II. Gradient d’une fonction  La gradient se définit pour une fonction scalaire f(x,y,z). C’est-à-dire que la fonction f n’est pas un vecteur. Il s’agit alors du vecteur, noté Il faut comprendre que le gradient de f représente l’évolution de la fonction f lors de variations élémentaires le long des axes c'est-à-dire lorsque x, y et z varient de façon infinitésimale. C’est notion est importante en mécanique et en électromagnétisme, elle prendra tout son sens lorsque nous nous intéresserons à la définition de l’énergie potentielle. Exemple : On prend une fonction f(x,y), qui prend des valeurs d’autant plus élevées que la couleur est foncée. On peut représenter le gradient de la fonction comme un ensemble de vecteurs, qui indiquent le sens pour lequel la fonction augmente :  On appelle la différentielle d’une fonction scalaire f(x,y,z) la quantité : Physiquement, représente donc l’accroissement de la fonction f, lorsque les variables x, y et z connaissent des variations infinitésimales dx, dy et dz. Exercice 2 TD Attention à ne pas confondre gradient et différentielle ! Propriété fondamentale du gradient Si nous considérons un point M, quelconque de l’espace, de coordonnées M(x,y,z). On a le vecteur On définit alors une variation infinitésimale de la position, telle que On réalise alors que : En d’autres termes, l’accroissement de la fonction f correspond au produit scalaire entre son gradient (soit son évolution lors d’une variation infinitésimale) et cette même variation.
  • 12. 12 PARTIE 3 : RESOLUTION DES EQUATIONS DIFFERENTIELLES * L’intérêt des fonctions logarithme népérien et exponentielle (notions qui doivent absolument être maîtrisées) se retrouve principalement dans la résolution des équations différentielles, très fréquente en physique. Une équation différentielle est une équation (ou un système d’équations) entre une fonction inconnue et sa dérivée, la solution de cette dernière est une fonction. Nous allons nous intéresser à 3 types d’équations différentielles : 1) Equations de la forme : : La variable peut être différente de x. La notation mathématique de cette équation est Y’=aY, toutefois nous préférerons celle utilisée ci- dessus qui est plus fréquente en physique. Les solutions de cette équation sont toutes les fonctions f qui vérifient cette égalité. Elles sont de la forme : Démonstration : On a : On reconnait l’expression qui est la dérivée de , autrement dit est la dérivée de Par conséquent : Soit, en appliquant la fonction exponentielle des deux coté : En notant , en retrouve bien : 2) Equations de la forme : : La variable peut être différente de x. La notation mathématique de cette équation est Y’=aY + b, toutefois nous préférerons celle utilisée ci-dessus qui est plus fréquente en physique. Les solutions de cette équation sont toutes les fonctions f qui vérifient cette égalité. Elles sont de la forme :
  • 13. 13 3) Equations de la forme : : La variable peut être différente de x. La notation mathématique de cette équation est Y’=aY + g(x), toutefois nous préférerons cette utilisée ci-dessus qui est plus fréquente en physique. Méthode de résolution :  Tout d’abord, il faut déterminer la solution générale à :  Ensuite, il faut considérer la constante comme une fonction à part :  Puis, il faut introduire la nouvelle expression de f(x) dans l’équation différentielle :  Il faut résoudre l’équation différentielle obtenue en intégrant, de façon à trouver C (x) : Exercices 1 et 9 TD
  • 14. 14 PARTIE 4 : FONCTIONS SINUS ET COSINUS La fonction cosinus La fonction cosinus est une fonction paire : elle est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées. Définie sur , elle prend l’allure suivante : La fonction sinus La fonction sinus est une fonction impaire : elle est symétrique par rapport à l’origine. Définie sur , elle prend l’allure suivante : Celle-ci est périodique de période 2π. Celle-ci est périodique de période 2π. Quelques données à connaitre par cœur De même, les fonctions cos et sin étant périodiques de période 2π, on a : et
  • 15. 15 Exemple : Pour retenir toutes ses données, il peut être pratique de tout représenter sur un cercle trigonométrique, qui permet de facilement tout percevoir : De plus, il peut être utile, notamment dans le chapitre sur les ondes, de savoir effectuer quelques manipulations avec les sinus :
  • 16. 16 PARTIE 5 : FONCTIONS EXPONENTIELLES ET LOGARITHME I. La fonction exponentielle Définition : La fonction exponentielle se définit sur telle que : et . Variations et signe : Elle est croissante sur et toujours positive. Propriétés : Soient a, b , n :         II. La fonction logarithme népérien et le Définition : La fonction logarithme népérien est définie sur ]0 ; + [ telle que : C’est la fonction réciproque de la fonction exponentielle. Variations et signe : Elle est croissante sur . Elle est négative sur et positive sur . Propriétés : Soient a et b :         
  • 17. 17   avec  avec Remarque : Logarithme décimal : On définit le logarithme décimal ou et défini sur par : C’est la fonction réciproque de .
  • 18. 18 PARTIE 5 : VECTEURS I. Définitions Considérons un repère (O,x,y,z). Soient deux points A et B de coordonnées respectives : On définit le vecteur se caractérisant par :  Sa direction : le long de la droite (AB)  Son sens : il va de A vers B  Sa norme : c’est la longueur du segment [AB], elle est notée Le vecteur opposé au vecteur de même norme, même direction mais de sens contraire, noté est tel que : Les coordonnées du vecteur sont : Si on nomme les vecteurs unitaires, on peut aussi écrire : Ainsi, le vecteur comprend plusieurs composantes, chacune est selon un des vecteurs unitaires. Prenons un vecteur qu’on appellera , nous pouvons décomposer ce vecteur en plusieurs composantes :  Quelques opérations sur les vecteurs : Soit k et k’ des réels quelconques. o o o  Egalité entre deux vecteurs : soit deux vecteurs , on considère que les deux vecteurs sont égaux lorsqu’ils ont : même direction, même sens et même norme. Cela se traduit par une égalité entre les composantes de ces vecteurs. Ainsi, soit deux vecteurs, on a :  Somme de deux vecteurs : soit deux vecteurs, on a :
  • 19. 19  Produit d’un vecteur par un réel : soit un vecteur et k un réel quelconque, on a :  Dans un repère orthonormé, c’est-à-dire lorsque les vecteurs unitaires ont pour norme 1 et sont orthogonaux entre eux, on peut calculer la norme d’un vecteur à l’aide de la formule suivante : Ainsi, pour un segment AB avec , on a : En pratique, nous utiliserons un repère orthonormé dans la majorité des problèmes. Déterminer les composantes d’un vecteur En physique, nous serons très souvent amenés à travailler uniquement sur une seule composante d’un vecteur. Il est donc important de savoir déterminer l’expression des composantes d’un vecteur en fonction de sa norme. On notera F la norme de . Ici nous prenons l’exemple d’un vecteur , celui-ci représente une force appliqué avec un angle α par rapport à l’axe (Ox). On sait que peut s’écrire : Déterminons l’expression de :  : on sait, grâce aux formules de trigonométrie que . Par conséquent :  : on sait, grâce aux formules de trigonométrie que Par conséquent : Par conséquent, les coordonnées du vecteur sont :
  • 20. 20 II. Le produit scalaire Définition Soit deux vecteurs. On appelle produit scalaire de ces deux vecteurs le nombre réel noté défini par : Cette définition, purement mathématique, ne nous sera pas d’une grande utilité. Il existe en effet d’autres méthodes plus commodes pour calculer un produit scalaire. Les voici :  Soit deux vecteurs, on a : Il s’agit de la manière que vous serez amenés à utiliser le plus souvent.  Soit deux vecteurs et l’angle α tel que , on a : Rappel : Soit un triangle ABC rectangle en C, nous avons :      
  • 21. 21  Soit deux vecteurs et D le projeté orthogonal de sur , on a : si sont de même sens si sont de sens contraire Propriétés  Le produit scalaire est commutatif :  Quelques opérations avec les produits scalaires : o o o o o   On note , et on a :  Le produit scalaire de deux vecteurs orthogonaux entre eux est nul : il s’agit de la propriété du produit scalaire qui nous sera le plus utile ! => Exercice 6 TD Théorème d’Al-Kashi Soit un triangle ABC quelconque, on a :    Ces formules ne sont pas forcément à connaitre par cœur. Mais en cas de besoin, il est nécessaire les avoir rapidement à disposition. Vous pouvez donc soit les noter dans un formulaire, soit rapidement les retrouver.
  • 22. 22 En effet, ces formules se démontrent très facilement grâce au produit scalaire, nous allons faire la démonstration d’une seule des trois formules, les autres démonstrations étant analogues à cette dernière : Remarque : Le nouveau professeur n’utilise pas ces formules dans son cours, mais on vous les laisse quand même au cas où. III. Le produit vectoriel * Définition On considère 2 vecteurs : et , exprimés sur la base composée des vecteurs unitaires . On pose : sont les différentes composantes de respectivement selon les axes et sont les différentes composantes de respectivement selon les axes . On appelle le produit vectoriel de et , noté et prononcé « A vectoriel B », le vecteur tel que : Conséquences : Si on applique cette définition aux vecteurs unitaires, nous aurons par exemple : Ainsi, on en déduit que : Retenez bien ces 3 dernières expressions, elles vous permettront d’effectuer facilement la majorité de vos calculs avec les produits vectoriels.
  • 23. 23 Vous avez oubliés la formule de la définition du produit vectoriel ? Cette petite astuce vous permettra de la retrouver rapidement : Tout d’abord, commencez par écrire en ligne les coordonnées des vecteurs, comme ceci : Tout d’abord, pour la composante selon l’axe , tracez un partant de : On en déduit la composante sur : On descend d’une ligne pour la composante selon l’axe : On en déduit la composante sur : Pour finir, on descend d’une ligne pour la composante selon l’axe : On en déduit la composante sur : Soit :
  • 24. 24 Propriétés du produit vectoriel L’anti-commutativité A l’inverse de la majorité des outils mathématiques que vous avez manipulés jusqu’à maintenant, le produit vectoriel n’est pas commutatif. C’est-à-dire que : L’ordre des vecteurs est importante, et il faudra faire attention à toujours la prendre en compte. Cette petite astuce vous permettra de ne pas vous tromper dans le sens des vecteurs. Ici, on effectue le produit vectoriel suivant : Il vous suffit alors d’imaginer que vous avec un bouchon d’une bouteille, et que vous le tournez du sens de vers . Si vous êtes en train de dévisser le bouchon : le vecteur résultant sera vers le haut. Sinon il sera vers le bas. Si on avait effectuez le produit vectoriel , nous aurions trouvés le vecteur . Distributivité par rapport à l’addition vectorielle De même, Associativité des scalaires On considère : un vecteur , un vecteur et deux réels notés et . On a alors : Produit vectoriel de 2 vecteurs colinéaires Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul. Soit et , deux vecteurs, et leur produit vectoriel. On a alors :
  • 25. 25 Propriété géométrique du produit vectoriel On prend un repère tel que les vecteurs et soient compris dans le plan (Oxy). On pose et tels que : On note α l’angle entre et . On démontre alors que : La norme du produit vectoriel de et est l’aire du parallélogramme construit par les vecteurs et . Dérivation du produit vectoriel Supposons que les vecteurs et dépendant d’une variable t. On a : Produit mixte On appelle produit mixte des vecteurs la grandeur : Il s’agit du produit scalaire avec du produit vectoriel de et . Par exemple, on va vu précédemment que les produits mixtes : et valent 0. Par la suite, il sera important de garder en tête une propriété du produit mixte qui est la suivante : On dit que le produit mixte est invariant par permutation circulaire. Géométriquement, le produit mixte représente le volume du parallélépipède construit sur les trois vecteurs
  • 26. 26 A première vue, le produit vectoriel peut vous sembler compliqué. Mais en réalité, ce qu’il vous sera demandé en PAES ne sera pas d’avoir une maitrise « mathématiquement rigoureuse » de l’outil, mais de pourvoir l’utiliser aisément lorsque celui-ci apparait dans un problème. Ainsi, voici ce que vous devez retenir en priorité les propriétés suivantes du produit vectoriel :        Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul.  En effet, avec ces propriétés du produit vectoriel, vous pourrez toujours ramener un calcul de produit de vecteurs compliqués à un calcul simple mettant en jeu les vecteurs unitaires composants ces derniers.  Bien que moins souvent utilisés, les propriétés concernant la dérivation du produit vectoriel et le produit mixtes sont à toujours avoir sous la main. => Exercices 3 et 7 TD
  • 27. 27 PARTIE 6 : QUELQUES SYSTEMES DE COORDONNEES * Afin de simplifier les calculs, on sera souvent amenés à considérer des systèmes de coordonnées différents du système cartésien classique. De tels systèmes de coordonnées permettent de travailler sur des vecteurs sans avoir à prendre en considération leurs orientations dans la majorité des calculs (les vecteurs nous intéressant servant alors de base aux vecteurs unitaires). Nous allons nous intéresser à 2 types de systèmes de coordonnées :  Le système de coordonnées cylindriques  Le système de coordonnées sphériques Le système de coordonnées cylindriques On note la distance et l’angle Concernant l’axe des z, on garde le même vecteur présent dans les repères cartésiens. On a alors comme vecteurs unitaires :  : ce vecteur est dans le prolongement de (HM)  tel que  orienté de la même façon que dans le repère cartésien Ainsi, le vecteur a pour coordonnées : Propriétés :  Il faut remarquer que, à l’inverse de et z qui sont des longueurs, est un angle, il est donc sans dimensions.  Les vecteurs et dépendent de l’angle  Quand , il s’agit d’un système de coordonnées polaires.  L’expression du gradient d’une fonction f exprimée dans un système de coordonnées cylindriques :  On a : o o o
  • 28. 28 Le système de coordonnées sphériques On note la distance , l’angle et l’angle On considère que : - : toute la rotation autours de l’axe (Oz) est décrite par l’angle - : seul une rotation d’un maximum de 180° est décrite par l’angle , en effet si la rotation dépasse cet angle, cela sera décrit par l’angle qui verra sa valeur augmenter de On a alors comme vecteurs unitaires :  : ce vecteur est dans le prolongement de (OM)  tel que dans le plan (OzM). est orienté dans le sens de .  tel que Cette fois-ci, le vecteur ne s’exprime qu’en fonction d’un seul vecteur unitaire : Propriétés :  Il faut remarquer que, à l’inverse de qui a la dimension d’une longueur, sont des angles, ils sont donc sans dimensions.  Les vecteurs et dépendent des angles  Le vecteur ne dépend quant à lui que de l’angle  Expression du gradient d’une fonction f exprimée dans un système de coordonnées sphérique :  On a : o o o
  • 29. 29 PARTIE 7 : NOMBRES COMPLEXES Nous ne détaillerons que les propriétés des nombres complexes utiles à la compréhension des cours et des exercices, en particulier de RMN et sur les ondes. I) Définition  L’ensemble des nombres complexes, noté , est l’ensemble des nombres de la forme , où a et b sont des nombres réels et i un nombre tel que .  a est la partie réelle et b la partie imaginaire de .  Le module de z est :  Le complexe conjugué de z est :  Le plan complexe orthonormé direct est la représentation graphique qui associe un nombre z à un affixe M de telle sorte que : . Cela nous permet d’introduire la notion d’argument de z : II) Notation trigonométrique, notation exponentielle et formules d’Euler Notations trigonométrique et exponentielle Tout nombre complexe non nul peut s’écrire sous la forme : où r et sont respectivement le module et l’argument de z. La notation exponentielle est souvent utilisée en physique des ondes : Cette forme sera beaucoup plus simple à manipuler. Formules d’Euler : Elles sont à connaître : et Démonstration :
  • 30. 30 PARTIE 8 : RAPPELS EN PHYSIQUE DES ONDES I) Les ondes mécaniques progressives a) Définition Une onde mécanique progressive correspond à la propagation d’une perturbation dans un milieu matériel, avec transport d’énergie et sans transport de matière. b) Propriétés  Les ondes se propagent à partir de la source dans toutes les directions qui leur sont offertes. Selon les possibilités de propagation, il existe des ondes à une dimension (ébranlement le long d’une corde), à deux dimensions (vagues à la surface de l’eau) ou à trois dimensions (propagation du son dans l’air).  On distingue deux types d’ondes, selon la direction de la perturbation : -Les ondes longitudinales ont une direction de perturbation parallèle à la direction de propagation. Exemple : Ondes le long d’un ressort. -Les ondes transversales ont une direction de perturbation perpendiculaire à la direction de propagation. Exemple : ébranlement le long d’une corde.  Les ondes se croisent sans se perturber. Elles se superposent au moment de leur croisement (cette notion est très importante !). c) Célérité et retard La célérité d’une onde est la vitesse à laquelle la perturbation se propage dans le milieu. Elle dépend des propriétés du milieu de propagation (rigidité, inertie). Elle est donc constante dans un milieu homogène. Tous les points du milieu reproduisent le mouvement de la source avec un retard . Pour une source située en M, le retard de la perturbation au point M’ est : . II) Les ondes progressives périodiques a) Définition d’une onde progressive périodique Un mouvement périodique est un mouvement qui se reproduit identique à lui-même à intervalle régulier. Le mouvement périodique de la source génère une onde progressive périodique.
  • 31. 31 b) La double périodicité spatio-temporelle La perturbation d’une onde progressive périodique se reproduit identique à elle-même dans le temps et dans l’espace. Il y a donc une double périodicité :  Temporelle : à un point donné, le mouvement de la perturbation se répète à intervalle de temps régulier. La période T est la durée d’une oscillation de la source. On définit aussi la fréquence : .  Spatiale : à un temps donné, le mouvement de la perturbation se répète à intervalle de distance régulier. La longueur d’onde correspond à la distance parcourue par l’onde pendant une période T : c) Ondes progressives sinusoïdales C’est un cas très particulier où le mouvement de la source et de tous les points du milieu est une fonction sinusoïdale du temps. Vous allez particulièrement vous attarder sur ce type d’onde cette année. d) Diffraction et milieu dispersif Lorsqu’une onde rencontre un obstacle (une fente ou un trou) de l’ordre de sa longueur d’onde, l’onde est diffractée : l’ouverture se comporte comme une source ponctuelle et au-delà l’onde se propage dans toutes les directions. Un milieu est dispersif si sa célérité dépend de sa fréquence. III) Le modèle ondulatoire de la lumière a) Ondes électromagnétiques  La lumière se comporte comme une onde. Les ondes lumineuses appartiennent à la grande famille des ondes électromagnétiques.  Elles se propagent en l’absence de milieu matériel, et dans le vide à une vitesse .  Ce sont des ondes périodiques caractérisées par une longueur d’onde et une période.  La fréquence de l’onde est caractéristique de la longueur. Le domaine de la lumière visible est compris entre 400nm et 800nm. b) Diffraction La lumière monochromatique correspond à une lumière dont la couleur n’est formée que d’une seule longueur d’onde. La lumière polychromatique est une lumière composée de plusieurs lumières monochromatiques.
  • 32. 32 On observe un phénomène de diffraction lorsque la lumière monochromatique rencontre un obstacle du même ordre de grandeur que sa longueur d’onde. Elle est alors déviée d’un écart angulaire .  Pour une fente de largeur a, on a :  Pour une ouverture circulaire de rayon a, on a : c) Dispersion de la lumière Dans un milieu transparent, la célérité de l’onde est inférieure à la vitesse de la lumière dans le vide. On définit ainsi l’indice d’un milieu transparent : Dans un milieu dit dispersif (comme un prisme en verre), l’indice n (et donc la célérité de l’onde) dépend de la fréquence de l’onde. Ainsi, un milieu dispersif permet de séparer les ondes polychromatiques.
  • 33. 33 Chapitre n°1 : Rappels de mathématiques et de physique Exercices La difficulté des exercices est indiquée par le nombre d’étoiles. Seuls les 5 premiers exercices seront corrigés pendant la séance d’ED. Exercice 1 : Equations différentielles (*) Rédacteur : Xavier 1) Résoudre avec puis avec . 2) Résoudre avec et . Rappel des formules d’équation différentielles :  L’équation admet pour solutions les fonctions  L’équation admet pour solutions les fonctions  L’équation admet pour solutions les fonctions Exercice 2 : Différentielle exacte (*) Rédacteur : Xavier 1) Calculer la différentielle exacte de définie par et de définie par 2) Calculer la différentielle de sachant que et Rappel :
  • 34. 34 Exercice 3 : Produit vectoriel (**) Rédactrice : Chloé A. QCM Soient et les deux vecteurs suivants : On souhaite déterminer les dispositions des vecteurs et possibles pour avoir A. B. C. D. E. B. Question rédactionnelle 1) La matière aimantée possède un moment magnétique . Lorsqu’elle est soumise à un champ magnétique , on définit son moment cinétique par . a) Sachant que (à noter que peut aussi bien être négatif que positif), déterminer l’équation différentielle qui donne le moment magnétique d’une particule placée dans un champ magnétique donné. b) On se place maintenant dans un repère orthonormé. On suppose alors que et que Déterminer la projection selon les 3 vecteurs unitaires de l’équation différentielle trouvée à la question précédente. 2) On rappelle qu’un circuit considéré comme ponctuel (placé en Mi) en rotation autour d’un axe de vecteur directeur et passant par O a une vitesse . Si l’on applique un champ magnétique responsable sur le circuit d’une force tangentielle à sa trajectoire ; le travail pendant le temps dt de cette dernière est donnée par :
  • 35. 35 Exprimer en fonction de sachant que (pour information, T est appelé moment du couple de forces exercé sur le circuit, mais ça vous le reverrez le moment voulu). Exercice 4 : Développement limité (**) Rédacteur : Adrien I) Parachutiste (rédactionnel) L’expression de l’altitude d’un parachutiste soumis à des forces de frottement sans vitesse initiale est : Faites un développement limité d’ordre 3 au voisinage de . II) Croissance de plante (QCM) On appelle la taille en mètre d’une plante en fonction du temps en jour. Son expression est : Au bout de 15 jours, la plante mesure m. Calculer en utilisant un développement limité de au premier ordre au voisinage de 1. Aides :  Conserver les fractions dans vos calculs.   A) B) C) D) E)
  • 36. 36 Exercice 5 : Energie potentielle gravitationnelle, inspiré du concours 2012 (***) Rédacteur : Adrien L’énergie potentielle gravitationnelle d’un corps de masse m situé entre la Terre (de masse ) et le soleil (de masse ) a pour expression : où R représente la distance Terre-Soleil. r est toujours compris entre 0 et R. 1) Quelle est la dimension de G ? A) [G] = B) [G] = C) [G] = D) [G] = E) [G] = On recherche alors une position d’équilibre du système. -C’est une valeur de r pour laquelle l’énergie potentielle atteint un extremum. Si c’est un maximum, on parle d’équilibre instable, si c’est un minimum, on parle d’équilibre stable. -Rappel : La fonction dérivée est nulle aux extrema. 2) En déduire une équation vérifiée par cette position d’équilibre en r : A) B) C) D) E) 3) Quelles sont les propositions exactes concernant la position d’équilibre ? (Penser à factoriser et à multiplier par l’expression conjuguée) A) L’équilibre est atteint en B) L’équilibre est atteint en C) L’équilibre est atteint en D) L’équilibre est stable. E) l’équilibre est instable.
  • 37. 37 Même s’ils ne sont pas traités en ED, il est très important que vous fassiez les exercices qui suivent pour être le mieux préparé possible. N’hésitez-pas à venir poser des questions aux tuteurs sur le forum : http://forum.cemp6.org/ Exercice 6 : Produit scalaire (*) Rédactrice : Lisa A. Le travail d’une force Jean essaie de monter un carton jusqu’à lui. Dans un premier temps, il tire le carton de A à B en appliquant une force On rappelle que le travail d’une force se calcule par le produit scalaire de la force par le déplacement du point où s’applique cette force. On considère que l’angle entre le vecteur représentant la force et le sol reste constant. 1) Le travail de la force appliquée par Jean est : A. 23J B. 15,3J C. 30,6J D. 10x2 sin (130) E. 7,7J Après avoir amené le carton en B, Jean continue à tirer pour le faire monter jusqu’en C.
  • 38. 38 2) En considérant que la force exercée par Jean est toujours de 10N, quel est le travail de cette force ? A. 7,6J B. C. 22,4J D. E. 3,4J B. Une histoire de vecteurs Soient A(2 ;4), B(3,-2), C(5 ;-1) et D(-4 ;-1). Quelles sont les propositions correctes ? A. B. C. D. E. Exercice 7 : Application du produit vectoriel (**) Rédacteur : Adrien Cet exercice a pour but de vous entraîner aux calculs courants utilisant le produit vectoriel. Il doit être parfaitement maîtrisé ! Partie 1 On travaille en coordonnées cylindriques dans la base orthonormée . On donne :     1) Calculer 2) Calculer
  • 39. 39 Partie 2 Aucune connaissance en magnétisme n’est requise pour cet exercice. On considère un circuit électrique carré de centre 0 parcouru d’un courant plongé dans un champ magnétique . Sur un côté du circuit, il s’exerce une force : où est un vecteur unitaire ayant la même direction et le même sens que le courant, est la longueur du segment. Par exemple pour le segment AB : 1) Calculer la résultante des forces sur le circuit : Le moment d’une force exercée sur un segment de circuit est : , avec H le milieu du segment. 2) Calculer la somme des moments des forces exercées sur le circuit : Exercice 8 : Encore plus de développements limités ! (**) Rédacteur : Léon A. On considère la fonction suivante : 1) Calculer sa fonction dérivée première et seconde, en déduire les valeurs de f’(0) et f’’(0) 2) Déterminer le développement limité d’ordre 2 au voisinage de 0 lors d’un accroissement, x, infinitésimal B. Considérons la fonction suivante : 1) Calculer le développement limité d’ordre 1 au voisinage de 0 de la fonction f lors d’un accroissement, x, infinitésimal On admet qu’on exprime l’aimantation M d’une population de noyaux par la relation suivante :
  • 40. 40 2) En déduire d’après la question précédente que M n en supposant infinitésimal. C. On considère f(x) = 1) Calculer le développement limité d’ordre 1 au voisinage de 1 de la fonction f Il a été établit qu’un potentiel V crée par un dipôle s’exprimait de la manière suivante : , a << r, et θ un angle donné 2) En déduire d’après la question précédente que V = . On négligera les termes très inférieurs à 1 et on supposera très petit. Exercice 9 : Encore plus d’équations différentielles ! (***) Rédacteur : Ali Soit la chaine de désintégration suivante : 1) Nous considérons l’équation différentielle reliant le nombre de désintégrations radioactives du noyau A au nombre de noyaux A présents : Exprimer NA en fonction du temps. On notera NA,0 le nombre de noyaux au temps t = 0. 2) Maintenant nous nous intéressons au nombre de noyaux B. Celui-ci se traduit par l’équation différentielle suivant : En prenant soin de remplacer NA par la fonction établie à la question précédente, donner l’expression de NB en fonction du temps. Nous considérons NB,0 le nombre de noyaux au temps t = 0 est nul. Une méthode de résolution de ce type d’équations est donnée dans le cours.
  • 41. 41 Chapitre n°2 : Mécanique Cours Introduction : C’est parti pour le premier vrai cours de physique de P1 ! Nous avons adopté pour celui-ci une présentation particulière : les diapos contiennent les informations essentielles et pourront être utilisées comme fiches de révision ou antisèches. Nous avons rajouté des notes explicatives complémentaires en-dessous des diapos. Une fiche de formules ci-dessous récapitule le cours. Enjoy ! Fiche de formules • Définitions : Si forces conservatives : • Théorèmes : PFD : Th moment cinétique : TEC : TEM : Utilisez les unités SI (m, kg, s, N, J…) Puis convertissez à la fin
  • 42. 42 Théorèmes temporels • Force en N (=m.kg/s²) • Vitesse en m/s ( est le vecteur position) • Accélération en m/s² • Quantité de mouvement en m.kg/s • Moment cinétique en m².kg/s ≈ Impulsionpar rapport à un point, souventlors d’une rotation. • Moment d’une force en m².kg/s² ≈Aptituded’une force à faire tourner un objet autour d’un point. Avant tout, voici quelques grandeurs que tu dois connaître. En physique on s’intéresse à deux domaines : La cinématique ou le mouvement des corps (la position, la vitesse et l’accélération) et la dynamique ou la cause des mouvements (les forces). Dans un référentiel (observateur) donné, on peut repérer un point ponctuel par un quadruplet de nombres réels (trois coordonnées spatiales et le temps). On utilise alors le vecteur position . La dérivée par rapport au temps de ce vecteur position est le vecteur vitesse . La dérivée du vecteur vitesse par rapport au temps correspond à un vecteur accélération . La quantité de mouvement d’un corps est le produit de la masse et du vecteur vitesse. Intuitivement, plus sa valeur est élevée, plus le corps en mouvement à tendance à « continuer sur sa lancée ». Lors d’une rotation, le moment cinétique joue un rôle analogue à celui de lors d’une translation. Le moment d’une force appliquée en M est son aptitude à faire tourner un corps autour d’un point O. On remarque d’ailleurs que lorsque et sont colinéaires, cette grandeur est nulle. Une force à tendance à faire tourner le corps autour d’un axe colinéaire à son moment et passant par le point O.
  • 43. 43 Théorèmes temporels • Principe Fondamental de la Dynamique (PFD) Utilité : - Équations horaires : position (x,y) en fonction du temps (t) → dès qu’on demande un temps… - Équation de trajectoire : ordonnée (y) en fonction de l’abscisse (x) → calculer la flèche et la portée • Théorème du Moment Cinétique Utilité : exercice avec un point de rotation (ouverture d’une porte, tige en équilibre…) Le PFD correspond à la seconde loi de Newton vue en terminale. Elle n’est valable que dans des référentiels galiléens (le référentiel terrestre est supposé galiléen). Un cas particulier est celui où la somme des forces est nulle, l’objet est alors au repos ou en mouvement rectiligne uniforme (première loi de Newton). Démonstration du théorème du moment cinétique : On a : qu’on dérive par rapport au temps : (rappel : le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul) D’après le PFD : Souvent, la somme des moments des forces est nulle. On en déduit que le moment cinétique est constant et on peut écrire : ou encore .
  • 44. 44 Travail d’une force • Travail (en J) Définition très abstraite: - De A à B représente le trajet. Il faut l’équation de trajectoire et écrire le trajet en fonction de x. - dl est le déplacement élémentaire, à exprimer en fonction de x et y. • Si forces conservatrices Le travail est indépendant du chemin suivi. La force dérive toujours d’une énergie potentielle (en J) : Exemples : - forces conservatives : poids, force électrostatique… - forces non conservatives : frottements… Le travail d’une force constante sur un trajet AB, rectiligne ou non, s’écrit : Dans le cas d’une force variable, on peut exprimer le travail élémentaire de la force sur un petit élément de trajet : Le travail total est la somme de l’ensemble des travaux élémentaires sur le trajet : Notons que les forces constantes sont conservatives. Le travail d’une telle force peut s’écrire : Les forces fondamentales sont conservatives, comme la force de Coulomb et la force gravitationnelle.
  • 45. 45 Théorèmes énergétiques • Energie cinétique • Energie potentielle - poids : donc - ressort : donc - force électrostatique : donc • • Energie mécanique Déterminons ensemble l’énergie potentielle de la force de rappel d’un ressort (force conservative) : Par identification : . On cherche la primitive de : L’énergie potentielle est toujours définie à une constante près choisie arbitrairement. Seule la variation d’énergie potentielle a un « sens physique ». A L’équilibre l’énergie potentielle atteint un extremum. Si c’est un maximum, l’équilibre est dit instable. Si c’est un minimum, l’équilibre est dit stable (voir schéma). Pour comprendre cette notion, imagine que tu places un ballon en équilibre au « sommet » ou au « fond » des courbes suivantes.
  • 46. 46 Théorèmes énergétiques • Théorème de l’énergie cinétique (TEC) Utilité : - calculer un travail. - quand l’énergie cinétique s’annule (soit vitesse=0) au départ/à l’arrivée. - Calculer une vitesse connaissant le travail de chaque force. • Théorème de l’énergie mécanique (TEM) Est équivalent au TEC (on a remplacé le travail des forces conservatrices par la variation d’énergie potentielle) La variation de l’énergie cinétique est égale à la somme des travaux de chaque force appliquée sur le système (nécessité bilan de force +++). Dans le cas de forces conservatives, l’énergie potentielle « se transforme » en énergie cinétique et inversement, d’où son nom. Si un système n’est soumis qu’à des forces conservatives, l’énergie mécanique reste constante ! Mouvements circulaires uniformes • Pensez au théorème du moment cinétique ! • Vitesse - V = vitesse (m/s) - R = rayon (m) - oméga = vitesse angulaire (tour/s ou rad/s) • Accélération Orientée vers le centre du cercle, « accélération centripète ».
  • 47. 47 Exemple : Th Moment cinétique • Ouverture d’une porte : Tori tire sur une porte avec un angle de 30° par rapport à la perpendiculaire, en plaçant sa main à 1m des gonds. De l’autre côté, Uke tire perpendiculairement avec une force de 400N en plaçant sa main à 0,90m des gonds. Calculez la force appliquée par Tori si la porte ne bouge pas. Solution : Car si la porte est immobile, alors le moment cinétique est constamment nul donc sa dérivée est nulle. D’où la relation (±intuitive) Conclusion • Il faut connaître les (nombreuses) définitions et les (quelques) théorèmes. • Un exo se résume (souvent) à choisir entre utiliser un théorème temporel ou énergétique.
  • 48. 48 Chapitre n°2 : Mécanique Exercices Tous les exercices seront traités en TD. Exercice 1 : D1 parachutiste (**) Rédacteur : Yannick Une future D1, nommée Goulard, qui pèse 63,0 Kg pour 1m80, profitant joyeusement de ses vacances décide de faire un saut en parachute. Au moment du saut, l’avion est à 5000m d’altitude et perd 800 m.min-1 que l’on prendra comme étant la vitesse initiale de Goulard. On négligera les forces de frottement pour les 2 premières questions. On prendra . 1) A quelle sera l’attitude de notre belle étudiante ? A) 0 m B) 100m C) 500m D) 3000m E) 4500m 2) En combien de temps Goulard atteint-t-elle 2000m d’altitude ? A) 23s B) 24s C) 25s D) 26s E) 27s Arrivé à 2000m, elle décide d’ouvrir son parachute et on prendra une force de frottement de norme avec . On considère qu’elle atteint la vitesse limite instantanément après l’ouverture du parachute. 3) Calculer la vitesse limite après l’ouverture du parachute A) B) C) D) E)
  • 49. 49 4) Au bout de combien de temps (après l’ouverture du parachute) Goulard touche-t- elle le sol ? A) B) C) D) E) Exercice 2 : Travail d’une force (**) Rédacteur : Nicolas Drame en ce 18 décembre, le RER amenant les P1 à Villepinte est en retard. Heureusement Flèche des indestructibles est là. Il sort du RER et pousse le train. Ainsi il réussit à augmenter la vitesse du train de 18km/h, juste ce qu’il faut pour que les P1 soient à l’heure au concours ! 1) Sachant que le train a une masse de 50 000kg et que normalement sa vitesse de croisière, avant l’intervention de Flèche, lui permet de couvrir les 18km qui séparent Paris de Villepinte en 12min, de combien l’énergie cinétique du train va-t-elle augmenter ? A) 1,25.105 J B) 4,50.105 J C) 6,88.106 J D) 1,38.107 J E) 8,91.107 J 2) En considérant que la force qu’exerce Flèche sur le train est constante, rectiligne dans le même direction que la trajectoire du train, et qu’il met 120m pour augmenter la vitesse du train de 18km/h supplémentaires, quelle est la norme de la force ? A) 3,75.103 N B) 1,04.103 N C) 7,43.105 N D) 1,15.105 N E) 5,73.104 N 3) En réalité il pousse de plus en plus fort, la force qu’il exerce augmente de façon proportionnelle avec la distance. Sachant qu’au début il pousse avec une force de 0N et qu’après 1m d’effort il exercerait une force de 1500N à quelle distance a-t-il gagné les 18km/h nécessaires ? A) 12,9 m B) 67,7 m C) 95,8 m D) 345 m E) 9173 m
  • 50. 50 Exercice 3 : Toto et Riri Toto et Riri jouent sur une balançoire pour gymnastes. Cette balançoire est un peu cassée, ainsi en la réparant ils ont été obligés d’en déplacer l’axe de rotation ; la balançoire a une longueur de 5 m mais l’axe de rotation ne se trouve qu’à 2,3 m de l’extrémité gauche, et sa hauteur est telle que lorsque le côté gauche est au sol le côté droit se trouve à 3m du sol. La balançoire est dans le plan (xOy). Toto se place à l’extrémité gauche et Riri est à l’autre extrémité. On donne la masse de Toto qui est de 80kg ainsi que celle de Riri qui elle est de 65kg.La balançoire est à l’équilibre avec le côté gauche qui touche le sol (le schéma représente la situation de la question 3 et 4). 1ère partie : à l’équilibre Question 1 : Pour quelle(s) masse(s) de Riri la balançoire va pencher du côté de Riri ? A. 66kg B. 67kg C. 68kg D. 69kg E. 70kg Question 2 : Concernant les moments des poids de Toto et Riri : A) sont de sens opposé. B) C) D) E)
  • 51. 51 2ème partie : en mouvement Question 3 : Riri saute en l’air à 5 mètre de hauteur (hauteur absolue), quelle est la vitesse de Riri juste avant qu’il touche la balançoire ? On négligera les frottements. A) B) C) D) E) Question 4 : Quelle est la vitesse de Toto juste après que Riri touche la balançoire ? A) B) C) D) E) Exercice 4 : Théorème de l’énergie cinétique (**) Rédacteur : Guillaume Partie I : tennis Un célèbre tennisman espagnol lance à la main la balle en l’air pour servir. Il lâche la balle à une hauteur avec une vitesse verticale vers le haut. On donne : masse de la balle et accélération de pesanteur 1) Sans considérer les frottements, quelle est la hauteur maximale atteinte par la balle ? A) 3,21 m B) 3,83 m C) 4,15 m D) 4,77 m E) 5,59 m 2) On considère maintenant les frottements. La balle monte à une hauteur maximale . En déduire le travail des frottements au cours de la montée : A) -0,12 J B) -0,24 J C) -0,37 J D) -0,49 J E) -0,68 J Partie II : lancer de marteau Une athlète russe (bon, d’accord, elle n’est pas aussi célèbre), tourne sur elle-même en tenant son marteau (une boule d’acier de masse attachée à un fil de longueur , et pas un truc pour planter les clous !). Initialement, ses bras sont tendus (longueur ) et la boule a une vitesse . On négligera les frottements et la masse du fil. Le mouvement est uniquement dans un plan horizontal. On assimilera le rayon de la trajectoire circulaire à la longueur du fil plus celle des bras.
  • 52. 52 1) Tatyana fléchit les bras, ce qui amène leur longueur à . En appliquant le théorème du moment cinétique, calculer la nouvelle vitesse de la boule : A) 6 m/s B) 11 m/s C) 15 m/s D) 20 m/s E) 23 m/s 2) En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, calculer le travail effectué par les muscles fléchisseurs de ses bras : A) -208 J B) 0 J C) 350 J D) 608 J E) 750 J Aide exercice 2 : la force est toujours colinéaire au fil mais pas toujours perpendiculaire au mouvement de la boule. Le poids est perpendiculaire au mouvement à tout instant.
  • 53. 53 Chapitre n°3 : Magnétisme Cours Ce chapitre est réputé pour sa difficulté et est très souvent abandonné. Pourtant, c’est l’un des chapitres les plus importants, car non seulement il vaut un nombre de points conséquent au concours, mais il est aussi indispensable à la compréhension des chapitres sur la RMN et des ondes électromagnétiques qui suivent. C’est maintenant qu’il faut le travailler, pendant que tu n’es pas encore débordé par d’autres matières comme l’anat’. Il faut l’aborder doucement, s’assurer de sa bonne compréhension partie par partie, poser des questions, et faire de nombreux exercices pour se l’approprier. Il y a une articulation logique du cours que tu dois repérer et que je m’efforcerai de mettre en évidence par mes commentaires. Ici, tu dois maîtriser tes formules trigonométriques, les dérivées, les intégrales, les équations différentielles et surtout le produit vectoriel pour bien suivre… Alors arme-toi de toutes les manières possibles pour réussir à terrasser le magnétisme et le faire tomber de son piédestal ! Bon courage ! PARTIE 1 : INDUCTION DE CHAMP MAGNETIQUE I) Loi de Biot et Savart Une particule chargée en déplacement émet autour d’elle un champ magnétique, noté , exprimé en Tesla (T = ). Ce champ fait correspondre à chaque point M de l’espace un vecteur . Par analogie, un petit élément de fil conducteur (dans lequel se déplace des électrons), situé en A, émet un champ magnétique au point M d’expression : Où :  est le courant circulant dans l’élément de fil, en Ampère (A).  est la longueur infinitésimale (très petite) de l’élément conducteur. Sa direction est celle de l’élément du fil, son sens est celui du courant par convention.  est le vecteur .
  • 54. 54  est une constante fondamentale appelée perméabilité du vide qui vaut exactement : . Astuce : pour déterminer l’orientation du champ, utilise la règle des trois doigts : le pouce selon , l’index selon et le majeur indiquera la direction de . Remarque : On peut dessiner des lignes de champ autour d’un conducteur. Une boussole s’aligne selon les lignes de champ, c’est-à-dire dans le sens de (cf « Dipôle magnétique ») II) Champ crée par un fil infini Nous avons vu le champ crée par un petit élément de fil. Cependant, comprends bien que ce qui nous intéresse, c’est de déterminer le champ d’un fil entier ! Nous allons donc voir des exemples sur la méthode à employer (voir fiche méthodologie). On travaille en coordonnées sphériques dans un repère . On peut déjà remarquer que :    Etape 1 : déterminer le champ créé par un petit élément de fil On applique la loi de Biot et Savart : Etape 2 : Tout exprimer en fonction d’une seule variable Nous allons exprimer toutes les variables en fonction de l’angle . On remarque que seuls r et dl dépendent de : 
  • 55. 55 Enfin, on remplace dans l’expression de : Etape 3 : Déterminer le champ total Maintenant, nous allons additionner tous les crées par l’ensemble des petits éléments qui composent le fil. Or l’addition d’un ensemble de composants infinitésimaux (très petits) définit l’intégrale. Il faut bien choisir les bornes de celui-ci, de manière à décrire tout le fil, qui est infini : on remarque que varie entre et . Ouf ! On est arrivé au bout ! Si tu as compris le raisonnement, tu as probablement compris la partie la plus compliquée du chapitre. Remarque :  Cette formule est un résultat de cours, à savoir utiliser (tu perdras trop de temps à la redémontrer le jour du concours) !  On peut facilement adapter la formule à un fil fini (ou même semi infini), en modifiant les bornes de l’intégrale :  Attention au « sens » des bornes, il doit respecter les conventions qu’on a fixées par rapport à et au sens du courant I (même sens).
  • 56. 56 III) Champ crée par une bobine a) Champ induit par une spire sur son axe Avant toute chose, imprègne-toi des schémas. Tu remarqueras que les composantes en dehors de l’axe (Oz) s’annulent à cause de la symétrie de la spire. Nous ne calculerons donc que la composante ! On remarque que :   Etape 1 : Déterminer le champ crée par un petit élément de fil : Loi de Biot et Savart : Dans le produit , seule la composante selon (0z) nous intéresse. Or ne nous intéresse pas car il n’est pas selon .
  • 57. 57 Etape 2 : Tout exprimer en fonction d’une seule variable On remarque que ne dépend ni de , ni de . En effet, ces deux derniers sont constants pour un même point P d’application du champ. Donc pas de travail supplémentaire cette fois ! Etape 3 : Déterminer le champ total : Il suffit de décrire le champ en intégrant selon la longueur du fil. On a fini, mais comme cette formule n’est pas très pratique à utiliser, on va l’améliorer un peu : Remarque : elle a l’air plus lourde, mais tu verras qu’elle est beaucoup plus facile à utiliser ! Cas particuliers (faites les démonstrations !) :  Le champ au centre de la spire (en d = 0) est :  Le champ très loin de la spire (d>>R) est :
  • 58. 58 b) Bobines d’Helmholtz  Une bobine (ou solénoïde) est un assemblage de plusieurs spires parcourues d’un courant.  Il existe un montage particulier, appelé bobines d’Helmholtz où l’on place deux bobines de rayon R sur un même axe, espacées d’une distance R. Sur le schéma suivant représente les champs émis par chaque bobine individuellement et le champ total émis par une bobine d’Helmholtz. Intérêt : Cette configuration permet de créer un champ uniforme (c’est-à-dire égale en tout point de l’espace). Elle est à la base de nombreuses constructions, dont l’IRM (imagerie par résonnance magnétique). c) Champ crée par un solénoïde infini Le champ à l’intérieur d’un solénoïde infini d’axe (Oz) est uniforme et vaut : Avec N le nombre de spires par unité de longueur. Remarques :  Pour trouver le sens du champ, « enroulez » avec votre main la spire/bobine dans le sens du courant, votre pouce sorti vers l’extérieur indique la direction du champ.  En dehors du solénoïde infini, le champ est nul.
  • 59. 59 PARTIE 2 : FORCE EXERCEE PAR UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UNE PARTICULE C’est bien de calculer des champs magnétiques, mais tu commences sans doute à te demander à quoi ça sert. Nous allons voir dans cette partie les conséquences de l’application d’un champ sur une particule en mouvement. I) Force exercée sur une charge en mouvement : Force de Lorentz a) Déviation d’une particule chargée Les particules chargées sont déviées lors de leur déplacement dans un champ magnétique. Pour une particule animée d’une vitesse de charge q et de masse m, l’expression de l’accélération est : Le poids des particules étant négligeable, on déduit à l’aide du principe fondamentale de la dynamique qu’il l’existe une force qui s’exerce sur la particule, telle que : Cette force s’appelle la force de Lorentz. b) Travail de la force de Lorentz Le travail élémentaire est : = Et comme  Par permutation circulaire du produit vectoriel (cf cours de mathématiques) : dt Sachant que le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul : Conséquences :  La force de Lorentz ne travaille jamais.  Elle ne peut pas mettre une particule immobile en mouvement (théorème de l’énergie cinétique).  Elle ne peut pas faire varier la vitesse d’une particule.
  • 60. 60 II) Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique a) Caractéristique du mouvement On peut décomposer le vecteur vitesse en deux composantes : une composante selon l’axe (Oz) et une composante dans le plan (Oxy).  Nous avons vu que la force de Lorentz ne travaille pas, donc la vitesse totale est constante.  La force selon (Oz) est nulle : . Donc, la composante est constante.  Comme et sont constantes, est constante. On peut donc décrire comme un vecteur qui précesse autour de l’axe de norme constante, ce qui est vérifié par l’égalité : (Sa norme est bien constante : ) On a donc d’une part : (le provient du fait qu’on dérive des fonctions composées, de type (v°u)’ = u’v’(u) ) D’autre part, d’après le principe fondamental de la dynamique :  On en déduit l’égalité : Donc : La vitesse angulaire est donc constante !
  • 61. 61 b) Trajectoire de la particule J’ai procédé différemment du professeur pour ce calcul, car je trouve celui-ci plus simple. Les deux aboutissent au même résultat de toute façon. Considérons que la particule se déplace dans le plan (Oxy), perpendiculaire au champ magnétique. La force est radiale, la vitesse uniforme, on en déduit que la particule a un mouvement circulaire plan. Or, la norme de l’accélération centripète s’écrit : D’où (PFD) :  c) Application : le spectromètre de masse Le spectromètre de masse est une méthode d’analyse utilisée en laboratoire : On génère des ions, on les accélère grâce à un champ électrique, puis ils pénètrent dans une zone où le champ magnétique est uniforme pour décrire un demi-cercle. En fonction de leur masse, le rayon de leur trajectoire varie. Ils sont alors détectés et identifiés en sortie. On a toujours :
  • 62. 62 PARTIE 3 : FORCE EXERCEE PAR UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UN CIRCUIT On va maintenant s’intéresser aux effets d’un champ magnétique sur l’ensemble d’un circuit. Nous commencerons par le point de vue microscopique pour comprendre la force macroscopique. Introduction : notions d’électrostatique Le professeur considère que vous connaissez ces notions d’électrostatique sans réellement les expliquer. Elles ne sont pas vraiment au programme, mais elles te permettront de comprendre les prochaines lignes.  Loi de Coulomb : Tu as appris au lycée que deux charges électriques distantes de r exercent l’une sur l’autre une force régie par la loi de Coulomb (ou interaction électrostatique) :  Champ électrique : On en déduit qu’une charge q’ émet un champ électrique (unité : autour d’elle, telle qu’une charge q placée en M subit une force de : avec  Potentiel électrique : On définit le potentiel électrique par : Le potentiel créé par une charge q à un point M est donc (à une constante d’intégration près) : On s’intéresse souvent à la différence de potentiel de deux points distants de a (ou tension électrique) :
  • 63. 63 I) Effet Hall Pour rappel, un conducteur parcouru d’un courant est composé de charges mobiles (électrons) et de charges fixes (positives) organisées en un réseau cristallin. On s’intéresse à un conducteur soumis à un champ magnétique , parcouru par un courant orienté selon . Déterminons d’abord la vitesse des électrons, qui circulent en sens inverse du courant (voir schéma). On a : Avec le nombre d’électrons par unité de volume et la charge élémentaire. D’où Ils subissent donc la force de Lorentz : Cette force « pousse » donc les électrons vers les y négatifs, ce qui crée une accumulation de charge négative de ce côté, une accumulation de charge positive de l’autre côté. Il apparait donc un champ électrique qui engendre une force . Cette force attire les charges négatives vers les charges positives, elle est donc orientée selon au niveau des électrons. Conséquence : La force électrique contrecarre la force magnétique.
  • 64. 64 On écrit alors l’égalité : On va donc avoir une différence de potentiel entre les deux côtés qui sont espacés d’une distance a. Intérêt :  On peut déterminer le nombre d’électron dans un conducteur en le soumettant à un champ magnétique connu.  On peut mesurer l’intensité et la direction d’un champ magnétique inconnu. Pour ça, on utilise des sondes à effet Hall, où n et b sont connus. Elles ont l’avantage d’être rapides, de petite taille et sensibles. II) Force de Laplace Le même champ électrique que nous avons vu pousse les charges fixes du réseau cristallin. Le nombre de charge par unité de volume a la même valeur que celle des électrons : n. La charge totale d’un élément de fil de longueur dl vaut :
  • 65. 65 La force subie par le fil vaut donc : qu’on réorganise un peu pour trouver : On l’appelle Force de Laplace, il s’agit de la force électromagnétique qui s’exerce sur l’ensemble des charges d’un matériau conducteur. C’est la force qui va déplacer macroscopiquement des circuits en présence d’un champ. PARTIE 4 : DIPOLE MAGNETIQUE I) Définition d’un aimant et d’un dipôle On appelle un matériau qui émet un champ magnétique : aimant. Exemples : Circuit parcouru d’un courant, mais aussi certaines substances spontanément aimantées (Fe, Co, Ni…), certains oxydes métalliques (magnétite, ilménite…) et des alliages (Néodyme-fer-Bore est le plus puissant d’entre eux). Certaines substances peuvent être aimantées artificiellement. Lorsqu’on s’éloigne suffisamment d’un aimant, on peut considérer celui-ci comme un dipôle magnétique. II) Champ magnétique et moment d’un dipôle Loin d’un aimant, le champ est dipolaire. On peut l’écrire : Où est le moment magnétique (dipolaire). Ecrivons-le d’une autre façon :
  • 66. 66 Pour cela, on projette le moment sur et (petit schéma pour y voir clair) : On remplace : Donc : Moment dipolaire d’une spire : Nous avons précédemment montré que le champ très loin de la spire ( ) est : C’est le champ d’un dipôle magnétique de moment dipolaire : où S est la surface de la spire et un vecteur normal perpendiculaire au plan où se trouve la spire, et orienté de façon à ce que le courant tourne dans le sens positif trigonométrique par rapport à lui. Cette formule de est valable pour toutes les formes de spires, c’est-à-dire pour tout circuit fermé.
  • 67. 67 III) Travail de retournement et énergie potentielle d’un dipôle On va s’intéresser au travail d’une force exercée par un opérateur pour retourner un circuit dans un champ magnétique (voir schémas pour comprendre le mouvement). On prend comme modèle une spire carrée. La force de Laplace exercée sur les fils supérieur et inférieur vaut : De même pour les fils antérieur et postérieur, on a : On applique une force d’un opérateur, qui est l’opposé de la Force de Laplace. Le déplacement obtenu est tel qu’on peut écrire le déplacement élémentaire : . Remarquons que dz est dy sont négatifs. Le travail est :  Pour le fil supérieur :  Pour le fil inférieur (le déplacement est l’opposé de ) :  Pour les fils antérieur et postérieur, le travail est nul : Donc au total : On intègre ensuite. Les bornes sont les positions initiale et finale sur l’axe (0y) : avec S la surface de la spire.
  • 68. 68 D’un point de vue énergétique, le système est passé d’un équilibre d’énergie à un équilibre d’énergie , tel que : On peut donc écrire à une constante près : et de telle sorte que En généralisant, on trouve que l’énergie potentielle d’un dipôle magnétique est : Il y a un équilibre stable lorsque et sont colinéaires de même sens et un équilibre instable quand et sont colinéaires de sens opposé. Cette notion sera primordiale dans le chapitre de la RMN ! IV) Couple agissant sur un moment magnétique De la même manière qu’une force dérivant d’une énergie potentielle tend à ramener un objet à sa position d’équilibre stable (comme le poids tend à ramener une bille au fond d’une baignoire), il existe un couple qui tend à rapprocher de pour atteindre une position d’équilibre stable : Application : La boussole s’oriente pour minimiser son énergie potentielle : son moment magnétique s’aligne dans le sens du champ. PARTIE 5 : INDUCTION MAGNETIQUE I) Force électromotrice induite Considérons que l’on met en mouvement un fil rectiligne de longueur L dans un champ constant dans le temps. La vitesse du fil vaut . Les électrons dans le fil subissent la force de Lorentz :
  • 69. 69 L’effet de cette force est le même qu’un champ électrique fictif, que l’on appelle champ électromoteur : Une différence de potentiels entre les extrémités du fil apparait alors. On parle de force électromotrice induite ( ou f.é.m):  En l’écrivant différemment : Avec qu’on appelle le flux magnétique de à travers le circuit : avec (pour cf définition moment magnétique) Remarques :  Dans le cas d’un champ variable dans le temps sur un circuit immobile, on retrouve la même formule par changement de référentiel.  L’intégral se fait sur la surface délimitée par la spire (c’est une « double » intégrale, car on intègre sur une longueur dl²) II) Loi de Faraday Quelle que soit la cause de la variation de flux magnétique, il apparait dans le circuit une force électromotrice induite qui s’écrit : Avec III) Une application : le transformateur Le transformateur est constitué de deux bobines de et spires respectivement. Un noyau de fer permet de guider les lignes de champ magnétique d’une bobine dans l’autre. Elles sont alimentées par une tension variable et sinusoïdale de la forme :   Calculons leur flux respectif : et où S est la surface d’une spire.
  • 70. 70 Deux cas :  Fonctionnement en court-circuit On crée un court-circuit dans la bobine 2 (en reliant les extrémités du fil) : Or d’après la loi de Faraday : On en déduit que le champ est nul. Or celui-ci vaut : (formule adaptée du solénoïde) On en déduit :  Fonctionnement à vide C’est le fonctionnement dans le cas où et ne sont pas nuls.
  • 71. 71 PARTIE 5 : FICHES METHODOLOGIQUES I) Méthodologie du calcul de champ magnétique  Etape 1 : Déterminer le champ magnétique crée par un petit élément du circuit. -On applique la loi de Biot et Savart (valable pour tout type de circuit) : Pour cela, on repère dans l’énoncé à quoi correspondent et . -On réalise le produit vectoriel. Il faut exprimer ou en fonction de vecteur unitaire d’un système de coordonnée. La règle des trois doigts ou du tire-bouchon peut être pratique pour vérifier vos calculs.  Etape 2 : Exprimer toutes les variables en fonction d’une seule variable. -Il sera impossible d’intégrer si on ne prend pas en compte toutes les variables. Il faut donc toutes les exprimer en fonction d’une seule variable. -Repérer quelles sont les variables et quelles sont les constantes. -Souvent, on choisira un angle, il faudra recourir aux propriétés de trigonométrie pour exprimer toute variable en fonction de constantes et de cet angle. Quand c’est possible, choisissez d’intégrer en fonction d’une longueur, c’est beaucoup plus simple (mais impossible dans le cas d’un fil infini par exemple).  Etape 3 : Déterminer le champ total en intégrant -La somme du champ induit par chaque petit élément permet de déterminer le champ global. Or . L’opération de somme consiste donc en une intégration. -Déterminer les bornes de l’intégrale : il faut « décrire » l’ensemble du système. La variable varie de la borne 1 à la borne 2. Cette notion, un peu abstraite, sera mieux illustrée dans les calculs de champ. Remarque très importante : Tu tomberas sur deux types de calculs de champ magnétique : -Des circuits composés d’exemples du cours. Ne perds pas de temps à tout redémontrer et utilise/adapte tes formules de cours. Exemples : un circuit composé de plusieurs spires, de fils rectilignes, de solénoïdes… - Des circuits « inédits ». Utilise cette méthodologie. Exemples : Spirale, sphère chargée en mouvement, …
  • 72. 72 II) Quelques exemples de calcul de champ usuel Pour mieux comprendre la méthodologie, voici quelques exemples de champ magnétique qu’on pourrait te demander de calculer, issus des ED de l’année dernière. Essaie de les faire avant de regarder la démonstration ! 1) Adapter une formule de cours Champ d’un fil fini Calculer le champ magnétique au point P en fonction des angles et . On note la distance HP. On reprend la formule du cours pour un fil infini, juste avant d’intégrer : On a changé les bornes de manière à décrire le fil, de haut en bas dans le sens de l’intensité. On calcule alors : Attention ! J’ai pris négatif ! Champ au centre d’une spire carrée de côté a On calcule d’abord la contribution du champ du segment AD, qui est celle d’un fil fini : ( pointe vers nous) Avec : , et Chaque côté crée un champ de même norme et même sens au centre, donc :
  • 73. 73 2) Calculer un champ « inédit » Spirale logarithmique infini Soit une spirale logarithmique d'équation avec une constante. Elle est parcourue par un courant d'intensité I, dirigé de son centre O vers l'infini. Calculer le champ magnétique créé en O par une partie de la spirale comprise entre et .  Etape 1 : Déterminer le champ magnétique crée par un petit élément du circuit.  Etape 2 : Exprimer toutes les variables en fonction d’une seule variable. Les variables sont et . Nous allons intégrer en fonction de , donc exprimer en fonction de . On a  Etape 3 : Déterminer le champ total en intégrant. Et oui, ça marche même avec des formes bizarres ! Solénoïde fini : Celui-là, je le mets car il est assez « classique », mais le calcul n’est pas facile. On considère un solénoïde de longueur L, d’axe de révolution Oz, de rayon R, comportant N spires jointives, parcourues par un courant I. On note z la côte d’une spire vue sous un angle depuis un point M de l’axe Oz à la distance z. Exprimer le champ magnétique en tout point M de l’axe Oz en fonction des angles et , angles sous lesquels les faces du solénoïde sont vues (cf. figure).
  • 74. 74  Etape 1 : Déterminer le champ magnétique crée par un petit élément du circuit. On pose le nombre de spires par unité de longueur. On considère le champ émis par un petit nombre de spire , sur une longueur du solénoïde. On a donc : Connaissant le champ d’une spire :  Etape 2 : Exprimer toutes les variables en fonction d’une seule variable. Les variables sont et r On veut exprimer r en fonction de . Pour exprimer dz en fonction de :   Remarque : la dérivée de est .
  • 75. 75  Etape 3 : Déterminer le champ total en intégrant. Remarque : attention aux signes, il y a de quoi se tromper entre les moins de la primitive et devant la formule.
  • 76. 76 Chapitre n°3 : Magnétisme Exercices : Séance 1 Exercice 1 : Champ magnétique d’un circuit (*) Rédactrices : Lisa et Chloé On considère un fil infini parcouru par un courant d’intensité I = 20 mA qui aurait été tordu autour d’un point que l’on prendra comme origine du repère de telle sorte qu’on peut le décrire de la façon suivante : Une extrémité (fragment 1) rectiligne et contenue dans un plan parallèle à xOz et coupant l’axe Oy en y = 4 cm Un fragment (2) décrivant un demi-cercle de rayon r = 4cm L’autre extrémité (fragment 3) est également rectiligne et contenue dans un plan parallèle à xOz et coupant Oy en y = - 4 cm Le courant circule dans le sens indiqué sur le schéma suivant : 1) Déterminer la contribution du premier fragment au champ qui règne en O ? A) B) C) D) E)
  • 77. 77 2) Déterminer le champ total qui règne en O A. B. C. D. E. Exercice 2 : Loi de Biot et Savart (*) Rédactrice : Chloé On se place dans un référentiel orthonormé direct et dont les axes directeurs ont pour vecteur unitaire respectivement . 1) On considère à l’instant l'élément de courant placé à l’origine O du repère. Exprimer au point à cet instant en utilisant la loi de Biot et Savart. On donne , et a = . On rappelle que A. B. C. D. E. 2) On considère toujours à l’instant l'élément de courant placé à l’origine O du repère. Exprimer maintenant au point à cet instant. On donne , et . A. B. C. D. E.
  • 78. 78 3) On considère maintenant à l’instant l'élément de courant placé en . Exprimer au point à cet instant en utilisant la loi de Biot et Savart. On donne , , , et . A. B. C. D. E. Exercice 3 : Champ crée par un triangle équilatéral (**) Rédactrice : Chloé Calculez le champ magnétique créé au centre O d’un triangle équilatéral direct ABC et traversé par un courant d’intensité I (pour répondre à cette question il peut être utile de calculer dans un premier temps la contribution au champ en O d’un seul côté du triangle). On donne et . A. B. C. D. E. Exercice 4 : Mouvement d’une particule dans un champ (***) Rédacteur : Ali et Adrien Partie 1 Durant tout l’exercice, nous nous placerons dans le référentiel lié au fil infini. Nous considérons un électron situé à une distance , d’un fil infini uniformément chargé. Nous admettrons que le fil infini exerce à tout instant et en tout point sur l’électron, situé à une distance de ce dernier, une force telle que : Initialement, la particule a un mouvement de rotation dans le sens trigonométrique positif à vitesse uniforme autour du point O (origine du repère) situé sur le fil infini.
  • 79. 79 Nous soumettons alors cette particule à un champ électrique tel que avec . Nous considérerons que le champ exerce alors sur la particule une force , avec q la charge de la particule. On donne :    Combien de tour(s) la particule aura-t-elle fait lorsqu’elle arrivera au plan de cote ? A) 1 tour B) 2 tours C) 3 tours D) 4 tours E) 5 tours
  • 80. 80 Partie 2 On accélère des ions dans un spectromètre de masse. Quel(s) ions aurai(ent) la même trajectoire que les ions s’ils étaient accélérés à la même vitesse ? A) Un cation azote : B) Un anion azote : C) Un dication azote : D) Un cation diazote : E) Un dication diazote :
  • 81. 81 Chapitre n°3 : Magnétisme Exercices : Séance 2 Exercice 1 : Force de Laplace (*) Rédacteur : Léon 1) Un fil de longueur L = 1m orienté vers les x croissants et placé dans un champ d’induction magnétique (en Tesla) est parcouru par un courant I = 5A. Quelle est la force exercée sur le fil (en N) ? A) B) C) D) E) 2) On place 2 fils infinis séparés l’un de l’autre par une distance D, parcourus par des courants I1 et I2 de sens opposés.
  • 82. 82 A) L’expression du champ magnétique créée par le fil 1 en tout point du fil 2 est : B) L’expression de la force créée par le fil 1 et agissant sur une partie infinitésimale du fil 2 est : C) L’expression de la force créée par le fil 1 et agissant sur une partie infinitésimale du fil 2 est : D) Les deux fils se repoussent l’un et l’autre avec une force de même norme. E) Si les courants étaient de même sens, les fils s’attireraient l’un vers l’autre. Exercice 2 : Dipôles magnétiques (***) Rédactrice : Chloé On se place dans un plan défini par les vecteurs unitaires et . Deux dipôles magnétiques de moments et (avec et ) et sont placés respectivement en A et en B, situés à une distance l’un de l’autre, ils peuvent s’orienter librement dans le plan. On suppose que ces dipôles sont ponctuels car ils sont de dimensions négligeables face à d ; on fera également l’approximation dans cet exercice qu’au voisinage de chaque dipôle, le champ créé par l’autre dipôle est constant (à noter que ceci n’est plus vérifié si l’on s’éloigne suffisamment). On appelle l’angle entre (AB) et , tandis que correspond à l’angle entre (AB) et .
  • 83. 83 1) Calculer l’énergie potentielle du dipôle 2 dans le champ crée par le premier dipôle lorsque et A) B) C) D) E) 2) Déterminer l’expression (en ) du couple exercé par le dipôle de moment sur celui de moment : A) B) C) D) E) 3) Pour , quelle doit être la valeur de (en degrés) pour observer un équilibre stable ? A) B) C) D) E) Exercice 3 : Flux magnétique(**) Rédactrice : Chloé On dispose de deux conducteurs identiques parallèles que l’on suppose infiniment longs, de rayon , dont les axes sont distants d’une distance . Le conducteur de gauche est traversé par un courant d’intensité dirigé vers le haut et le conducteur de droite est traversé par un courant de même intensité mais dirigé vers le bas. 1) Calculer le champ magnétique au point M situé entre les deux conducteurs à une distance de l’axe du conducteur de gauche. Nous assimilerons les conducteurs à des fils de section négligeable. A) B) C) D) E)
  • 84. 84 2) Calculer le flux magnétique à travers la surface rectangulaire délimitée par les deux conducteurs et de longueur (on fera attention pour cette question à choisir correctement la largeur de la surface considérée). A) B) C) D) E) Exercice 4 : Bobines d’Helmholtz (***) Rédacteur : Adrien Deux spires circulaires identiques de rayon R = 5cm sont placées sur un même axe (Oz), de part et d’autre et à une distance de l’origine. Elles sont parcourues par un même courant (sens positif trigonométrique par rapport à l’axe). Pour des raisons de lisibilité, le schéma n’est pas à l’échelle. 1) Calculer le champ induit par les deux spires à l’origine. A) B) C) D) E) 2) On inverse le courant de la spire de gauche (z<0). Quel est alors le champ au centre de cette même spire ? A) B) C) D) E)
  • 85. 85 Un enfant s’amuse avec les boutons du générateur qui alimente les spires. Il fait varier l’intensité de telle sorte que le champ magnétique total auquel la spire de droite est soumise s’écrit : T avec . La résistance de la spire est . 3) Il se demande (mais si !) quelle est l’intensité du courant induit par la variation de flux magnétique au bout d’une seconde : A) B) C) D) E)
  • 86. 86 Chapitre n°4 : Introduction à la physique des ondes Cours Au concours, les ondes représentent le tiers des questions : pas d’impasse possible ! Et il y avait des points « faciles » ! Ce chapitre est abordable à condition de bien connaître (ou avoir sous les yeux) vos formules de trigonométrie et le principe des dérivées partielles. Nous ne reviendrons pas sur les notions de terminale déjà traitées, qui sont supposés acquises. PARTIE 1 : MODELISATION MATHEMATIQUE D’UNE ONDE : cas général I) Fonction d’onde à une dimension spatiale On peut modéliser la perturbation créée par une onde à l’aide d’une fonction à deux variables qui dépend du temps et de l’espace. On la note : . Ces deux composantes et ne sont pas indépendantes, mais sont liés entre elles. On note u la fonction qui relie t et x. Déterminons u : La source crée une perturbation à l’origine à l’instant t : Le mouvement de la perturbation au point d’abscisse est le mouvement de la source avec un retard : . La perturbation au point x sera celle de la source au temps : . On peut donc écrire au point x : . La relation entre t et x est donc si la célérité est positive (l’onde se déplace vers les x croissants), et si la célérité est négative (l’onde se déplace vers les x décroissants). Au final, on peut écrire . Cette relation est générale et concerne tout type d’onde. II) Equation d’Alembert Ondes à une dimension : Alembert propose une équation qui régit la propagation d’une onde dans le temps et l’espace (admise) :
  • 87. 87 Sans la résoudre, on peut déjà donner quelques propriétés essentielles :  Elle est invariante dans le temps et dans l’espace. Toute variation dans le temps est compensée par une variation dans l’espace. Donc si est solution, est aussi une solution.  Elle est linéaire, il existe donc un principe de superposition : si et sont solutions, alors est aussi solution. Résolution : Calcul lourd, âmes sensibles s’abstenir ! (seul le résultat est important) On pose et . dépend donc à la fois de et de . On peut donc écrire, par le théorème de composition de fonction : Or et Notre système d’équation devient alors : On recommence une deuxième fois : On connait déjà et , donc on reporte :
  • 88. 88 On introduit ensuite le tout dans l’équation d’Alembert : Et comme : où h est une fonction de v seulement ; Qu’on intègre pour trouver : où f est une constante vis-à-vis de v, mais pas de u. La solution générale est : La solution générale de l'équation de d'Alembert se met donc sont la forme d'une superposition d'une fonction f quelconque qui représente une onde qui se propage vers les x croissants, et d'une fonction g quelconque qui représente une onde qui se propage vers les x décroissants. III) Ondes à deux ou trois dimensions Equation d’Alembert à plusieurs dimensions On réécrit simplement l’équation : Pour simplifier les notations, on utilise souvent un opérateur appelé le Laplacien. Onde plane Quel que soit le nombre de dimension de l’onde, on peut toujours trouver une solution qui ne dépend que d’une variable, par exemple x : . Cette fonction d’onde est alors valable pour tout plan d’abscisse x, on parle d’onde plane.
  • 89. 89 Onde sphérique On cherche la solution d’une onde à trois dimensions en coordonnées sphériques. Posons . On simplifie par , équation qu’on a déjà résolue : PARTIE 2 : ONDES SINUSOIDALES I) Modélisation mathématique Ceci est probablement LE paragraphe le plus important du cours. Il faut absolument le connaître par cœur ! Rappel : Les ondes périodiques sont caractérisées par une double périodicité temporelle (période T) et spatiale (longueur d’onde . Il existe une certaine classe d’ondes périodiques qu’on peut modéliser par une fonction sinusoïdale : Avec :  est appelé phase (en radian).  est appelé phase à l’origine ou déphasage (rad).  est l’amplitude de l’onde.  est la pulsation ( , définie par où f est la fréquence.  est le nombre d’onde( , défini par . On remarque que l’espace et le temps sont reliés par : .
  • 90. 90 Le signe avant est négatif pour un déplacement vers les x croissants, positif pour un déplacement vers les x décroissants. Remarquer qu’un déphasage de transforme le sinus en un cosinus. II) Théorème de Fourrier Ce paragraphe a une importance pratique en physique des ondes, mais il est peu probable qu’on vous fasse faire des calculs avec ce théorème, qui demande beaucoup de rigueur mathématique. Soit f(u) une fonction périodique de période T, continue et dérivable partout. On peut la décomposer en une somme de fonctions sinusoïdales de périodes sous-multiples de T : Avec la moyenne de la fonction d’onde. Et et En pratique, on obtient une onde plus simple à manipuler. Vous remarquerez que la somme est infinie, mais on peut faire une approximation en choisissant un (d’autant plus précise que est grand). III) Notation complexe Il est possible d’utiliser la notation complexe pour une onde sinusoïdale. Prenons une onde : Par invariance dans le temps, une autre solution est : Par linéarité, est aussi solution : L’intérêt est de la rendre plus simple à manipuler !
  • 91. 91 PARTIE 3 : L’EFFET DOPLER I) Définition L'effet Doppler est le changement de fréquence d'une onde périodique lorsque soit sa source (émetteur) soit le récepteur est mobile. Un exemple bien connu est celui d'une voiture de pompier ou une ambulance dont le son change de hauteur lorsque qu’elle se rapproche puis s'éloigne. Nous verrons quelques applications en médecine (enfin !). II) Récepteur mobile, source fixe La source, fixe, émet une onde : L’onde émise vers les x croissants est donc : Le récepteur, lui est mobile. Il se déplace à une vitesse vers les x croissants. Sa position est donc : Comprendre que comme le récepteur s’éloigne de la source, il va recevoir l’onde plus tard qu’un récepteur immobile en . On comprend déjà que la période T va être allongée. Il reçoit finalement un signal de : Or Ainsi, l’onde reçue par le récepteur a la même amplitude, mais sa pulsation apparente est modifiée : ou La formule générale à retenir est : ) Avec le vecteur vitesse du récepteur et le vecteur vitesse de l’onde parallèle à la direction de propagation. est l’angle ( . Dans l’exemple, comme étaient colinéaires et de même sens, .
  • 92. 92 III) Source mobile, récepteur fixe Cette fois-ci, c’est la source qui est mobile. On considère que le signal de l’émetteur est : et qu’il se déplace à vitesse v. Sa position est donc : On cherche l’onde qui se propage, qu’on note : La condition à respecter est qu’à tout instant, l’amplitude de cette onde doit être égal à celle de la source là où est se trouve, en X(t). Donc Ce qui nous donne d’une part et d’autre part : On peut alors faire une identification entre les termes qui dépendent du temps :  La formule générale à retenir est :
  • 93. 93 Exemples d’application de l’effet Doppler : - En médecine : On utilise l’échographie Doppler pour calculer la vitesse du sang. Un ultrason se réfléchit sur une hématie en mouvement et retourne à l’émetteur avec une fréquence modifiée. On l’utilise également pour mesurer la vitesse des parois cardiaques. - Chant : Les chanteurs d’opéra sont immobiles quand ils chantent, sinon leur public les entendrait faux ! - Animaux : Les chauves-souris utilisent une écholocation pour détecter leur proie. PARTIE 4 : REFLEXION D’UNE ONDE SUR UN OBSTACLE I) Expérience Considérons la réflexion d’une onde au bout d’une corde attachée à un mur. On secoue la corde loin du mur, la perturbation se propage et elle se réfléchit en produisant une onde de même amplitude mais de signe opposé. II) Interprétation La perturbation initiale se déplace vers les x croissants et se caractérise par une fonction d’onde incidente : . On cherche la fonction de l’onde réfléchie, qui se déplace vers les x décroissants. Au point attaché au mur, en x = L, la fonction d’onde est nulle.
  • 94. 94 A partir de , l’onde réfléchie se déplace vers les x décroissants. On peut alors considérer que la source de cette onde est en L, et utiliser le même raisonnement qu’au premier paragraphe du cours. La perturbation à l’abscisse sera donc celle de la source avec un retard : . La perturbation en X sera celle de la source au temps . Sachant que On en déduit finalement que : Dans le cas où est une fonction sinusoïdale, on observe un cas très particulier : l’onde est stationnaire. PARTIE 5 : ONDES STATIONNAIRES I) Définition La superposition de deux ondes sinusoïdales de même fréquence et même amplitude qui se déplacent en sens opposé crée une onde stationnaire : on a l’impression qu’elle ne se propage plus et qu’elle est statique. D’un point de vue mathématique, les variables du t et x ne sont plus liés entre elles. II) Exemple de calcul Considérons l’onde résultante de la somme de deux cosinus : On obtient le produit d’une fonction qui ne dépend que du temps et d’une fonction qui ne dépend que de l’espace. C’est bien une onde stationnaire.
  • 95. 95 Pour vos calculs, rappels des formules de trigonométrie (à toujours avoir avec soi) :        III) Résonnance et harmoniques Lorsqu’il y a une onde stationnaire, on dit que le système est en résonnance : On observe des points qui correspondent à des extrema fixes, appelés ventres, et d’autres points qui sont immobile, appelés nœuds. Déterminons les abscisses des nœuds : Or, ni A, ni ne sont nulles pour tout temps t. Donc : avec . La distance entre deux nœuds est donc : Même travail avec les ventres : 
  • 96. 96  Et enfin, la distance entre un nœud et un ventre est : Conditions limites (savoir-faire) Il faut parfois que certaines conditions soient réunies pour rentrer en résonnance. Prenons une corde dont les deux extrémités sont fixes, elle impose : On reprend :  Première condition :    Deuxième condition :    La corde ne résonne que si cette relation entre sa longueur d’onde et la longueur de la corde est respectée. De même, on peut remarquer que toutes les fréquences de résonnance sont des harmoniques d’une fréquence fondamentale : Concrètement, dans les exercices, il faut partir des conditions limites pour trouver la relation propre au système entre la longueur d’onde et la longueur de la corde/tube/… Application : Les instruments de musique utilisent les modes de vibrations dans leur fonctionnement.
  • 97. 97 IV) Expérience de la corde de Melde Ceci est un exemple très particulier, il ne sera pas traité dans le cours oral. On attache une corde d’un côté à un vibreur, de l’autre côté au mur. Le vibreur a un mouvement sinusoïdal. La rencontre de l’onde incidente et de l’onde réfléchie produit une onde stationnaire. Seulement, la résonnance n’apparait que si certaines conditions sont respectées. Les conditions limites sont au nombre de deux :  L’onde est imposée par le vibreur en x = 0. On fixe :  L’onde est nulle au point x = L. L’expression de l’onde totale est sous la forme : 1) Or, A’ n’est pas nul, n’est pas constamment nul, donc :   On a donc : 2) Par identification, .
  • 99. 99 Chapitre n°4 : Introduction à la physique des ondes Exercices Nous n’avons pas de séance d’ED pour les ondes. Cependant, ces QCM supplémentaires sont destinés à ceux qui souhaitent aller plus loin. A l’instar des autres chapitres, une correction détaillée vous sera fournie. Exercice 1 : Fonction d’onde sinusoïdale (*) Rédacteur : Adrien 1) Soit une onde sinusoïdale représentée par une fonction , qui se déplace avec un célérité de . On donne : Calculer la fréquence et la longueur d’onde : A) B) C) D) E) 2) Parmi ces propositions, laquelle ou lesquelles sont exactes ? A) L’onde est stationnaire. B) L’onde se déplace vers les x croissants C) L’onde se déplace vers les x décroissants D) L’onde est périodique. E) Cette onde déplace de la matière sans transport d’énergie 3) A un instant donné, quel est la distance entre deux nœuds ? A) B) C) D) E)
  • 100. 100 Exercice 2 : Effet Doppler dans un capillaire sanguin (***) Rédacteur : Adrien On peut utiliser une sonde à ultrason pour déterminer la vitesse du sang. Dans un premier temps, dans une artère, l’onde se réfléchit sur une hématie (cellule sanguine) animée d’une vitesse V. Les trajectoires de l’onde incidente et de la cellule forme un angle . Données : ; ; . 1) Déterminer différence de fréquence avec la fréquence de l’onde reçue par l’hématie. A) B) C) D) E) 2) Le rayon est alors réceptionné par le capteur. Calculer la différence de fréquence avec la fréquence de l’onde reçue par le capteur. A) B) C) D) E) 3) On utilise cette fois-ci ce dispositif sur un capillaire sanguin avec le même angle. L’appareil reçoit une différence de fréquence . Déterminer la vitesse du sang dans ce capillaire. A) B) C) D) E)
  • 101. 101 Exercice 3 : Ondes et notation complexe (**) Rédacteur : Adrien Le champ magnétique d’une onde électromagnétique polarisée en notation complexe est avec . Le champ magnétique est la partie réelle de . 1) Déterminer l’expression du champ magnétique. A) B) C) D) E) De même, le champ électrique de cette onde en notation complexe est : avec . 2) Déterminer l’expression du champ électrique. A) B) C) D) E) Le vecteur de Poynting ou de densité de puissance s’écrit : 3) Déterminer le vecteur (une ou plusieurs proposition(s) possible(s)). A) B) C) D) E)
  • 102. 102 Exercice 4 : Vagues (*) Rédacteur : Adrien 1) On s’amuse à faire des vagues dans une piscine de 10 m de longueur qui contient en son centre un ballon situé au point B. On assimile les vagues à des ondes sinusoïdales se propageant dans le sens des x croissant. On donne :    A) Ici, on a en . B) Au temps , le ballon sera pour la première fois au plus haut sur la vague. C) Au temps , le ballon sera pour la première fois au plus haut sur la vague. D) Au temps , le ballon sera pour la première fois au plus haut sur la vague. E) L’onde est de type transversal. 2) Les vagues sont ensuite réfléchies au bout de la piscine et on obtient une onde . On nomme forme l’onde résultante de la somme des deux ondes et . A. L’onde stationnaire est de la forme . B. L’onde stationnaire est de la forme . C. L’onde stationnaire est de la forme . D. L’onde stationnaire est de la forme . E. SI l’onde réfléchie avait une amplitude de alors aurait eu une amplitude de