2. L’accord de tout
Tout connaît de nombreux emplois : il est parfois variable, parfois invariable.
« Quand il signifie « n’importe quel » ou « l’ensemble des », tout se rapporte à un
nom ou un pronom avec lequel il s’accorde en genre et en nombre. Dans ce cas, tout
peut précéder :
• un déterminant (article, possessif, démonstratif) ;
Il m’appelle tous les jours. J’apprécie toutes ses marques d’affection.
J’apprécie toute cette tendresse.
• un nom (avec ou sans adjectif) sans déterminant ;
Appelez-moi pour toute information complémentaire.
Appelez-moi pour toute autre information.
• un pronom (le plus souvent démonstratif ou numéral).
Tout cela m’intéresse. Ils viendront tous deux.
Elles viendront toutes deux.
Merci à tous ceux et à toutes celles qui m’ont aidé.
Le pronom singulier tout ne s’emploie qu’au masculin (il a en fait une valeur de
neutre).
Raconte-moi tout.
Tout est fini maintenant.
3. Le pronom pluriel est du même genre que son antécédent : tous (masculin), toutes
(féminin).
J’ai invité mes amis : ils seront tous là.
J’ai invité mes amies : elles seront toutes là.
Quand tout signifie « entièrement, complètement, tout à fait », il est adverbe et
donc invariable. Dans ce cas, tout peut précéder :
• un adjectif (ou participe passé) ;
Ils sont tout contents de leur succès.
Elles sont tout émues de les revoir.
L’humanité tout entière.
• un autre adverbe ;
Nous partageons tout naturellement votre avis.
• une expression qui a la même valeur qu’une préposition.
J’habite tout à côté de la mairie.
Mais lorsque tout adverbe précède un adjectif féminin commençant par une
consonne ou un « h » aspiré, il prend les mêmes marques de genre et de nombre que
l’adjectif.
Elle est toute contente de le revoir.
Elles étaient toutes honteuses.
4. Remarque
La règle se complique encore quand l’adverbe « tout » précède un adjectif féminin
ayant pour initiale un « h ». pour peu qu’il s’agisse d’un « h » muet, il est tenu pour
quantité négligeable et c’est de la voyelle qui suit qu’il faut tenir compte :
Elle est tout habillée.
Si en revanche le « h » est aspiré, il est considéré comme une consonne à part
entière et l’accord de « tout » s’impose :
Elle est toute hérissée.
Tout est enfin également employé comme nom (le plus souvent au singulier).
Chaque chapitre forme un tout.
Au pluriel, on écrit des « touts ».
Vos idées doivent former des touts bien organisés.
ATTENTION !
Un accord que l’on fait ou non change le sens de la phrase.
Mes amis sont tout contents. (= mes amis sont très contents) ≠ Mes amis sont tous
contents. (= tous mes amis sont contents)
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Notes de l'éditeur
Deux mots sont homophones lorsqu'ils se prononcent de la même façon, mais s'écrivent différemment. Bien sûr, leurs sens diffèrent, puisqu'il s'agit de mots distincts. Ce sont le plus souvent les mots d'une ou de deux syllabes qui ont des homophones (extraordinaire n'a pas d'homophone). Il faut donc toujours se demander lorsqu'on écrit un mot court s'il n'y a pas risque de confusion avec un autre mot. On peut parfois s'aider de mots de la même famille. Être particulièrement vigilant avec les mots faisant partie d'une expression et dont le sens n'est plus toujours perceptible.