The gap between low groundnut yields in Nigeria and those achieved in other major groundnut-producing countries is set to reduce thanks to new elite lines with multiple resistance to biotic and abiotic stresses. Several promising lines have already been identified by ICRISAT-Nigeria after evaluating more than 500 advanced breeding/elite lines over the wet and dry seasons in 2014. The next step over the coming seasons in collaboration with its NARS partners – the Institute for Agricultural Research (IAR) and the Bayero University of Kano (BUK)-is to confirm the superiority of the most promising lines in trials.

1. 32 • Programme de recherche du CgIAR sur les légumineuses à grains
L’écart entre les faibles rendements de l’arachide au Nigéria et ceux obtenus
dans d’autres principaux pays producteurs d’arachide diminuera grâce à de nou-
velles lignées élites à résistances multiples aux stress biotiques et abiotiques.
ICRISAT-Nigéria a déjà identifié plusieurs lignées prometteuses après avoir
évalué plus de 500 lignées de sélection/élites avancées en 2014. La prochaine
étape, en collaboration avec ses SNRA partenaires – l’Institut de recherche
agronomique (IAR) et l’Université de Bayero de Kano (BUK) – au cours des
prochaines saisons, confirmera la supériorité des lignées les plus prometteuses
pendant les essais.
La région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) représente plus de 70 %
de la production arachidière de l’Afrique, le Nigéria totalisant 51 % de la pro-
duction régionale avec 3,07 millions de tonnes d’arachide produites chaque
année (FAOSTAT, 2012). L’arachide joue un rôle économique très important
pour les petits exploitants agricoles de la région en tant que culture de rente
importante pour plusieurs ménages et aliment nutritif et sûr, contribuant ainsi
à l’amélioration de la santé des populations rurales. Il ressort des études ré-
centes que l’arachide est plantée sur 34 % de la superficie emblavée et re-
présente 54 % des revenus en espèces des ménages au Nigéria.
Bien que le Nigéria soit l’un des principaux pays producteurs d’arachide, la
productivité de la culture est très faible (1 t/ha) par rapport à une moyenne
mondiale de 1,5 t/ha et plus de 3 t ha-1 aux États-Unis et en Chine. Le faible
rendement s’explique par plusieurs facteurs, notamment les contraintes bio-
tiques et abiotiques. La variabilité des précipitations, la sécheresse, la maladie
de la rosette de l’arachide, les maladies foliaires (taches précoces/tardives
de la feuille et rouille), et la contamination par l’aflatoxine constituent les prin-
cipales contraintes qui affectent la productivité et la qualité de l’arachide, en
particulier dans le scénario actuel des changements climatiques.
Des pyramides colossales d’arachides étaient naguère monnaie courante au
Nord du Nigéria et les tas – parfois plus élevés que les maisons avoisinantes
– étaient un symbole de l’abondance de la principale culture de rente de la ré-
gion. L’Etat de Kano était une importante plateforme commerciale qui exportait
les légumineuses vers les marchés européens.
AmélIoRATIondeSRACeSPRImITIveS
d’ARAChIde AU nIgéRIA PoUR lA
RéSISTAnCe à PlUSIeURS STReSS
bIoTIQUeS eT AbIoTIQUeS
Programme
de recherche du CgIAR
sur les légumineuses
à grains
Résistance
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2. Aujourd’hui, les cours poussiéreuses sont
pratiquement vides. Deux principaux facteurs
sous-tendent l’échec de l’arachide au Nigéria
et concernent la sécheresse et la maladie à
virus de la rosette. Le changement de la plu-
viométrie au cours des 30 dernières années a
écourté la saison de croissance qui est passée
de quatre à trois mois. L’arachide, qui a besoin
de plus de quatre mois pour atteindre la ma-
turité, a été durement touchée. Des variétés
dépassées telles que Kampala, Sabiya, Kwan-
kaswo, Olomometa, etc. qui sont essentielle-
ment tardives (120 jours) et sujettes aux
maladies et aux nuisibles sont encore cultivées.
Les variétés précoces telles que Exdakar demeurent popu-
laires, mais sont très sensibles à la maladie de la rosette de
l’arachide, ce qui la rend très vulnérable en cas d’épidémie
de rosette. Etant donné que la plupart des races primitives lo-
cales cultivées à l’heure actuelle ne peuvent échapper à la
sécheresse et sont sensibles au virus de la rosette, la re-
cherche a porté essentiellement sur la mise au point de va-
riétés précoces et tolérantes/résistantes au virus. Récemment,
les variétés précoces (90 jours) qui peuvent échapper à la sé-
cheresse, résistent à la maladie et ont un potentiel de rende-
ment élevé, à savoir le Samnut-24, le Samnut-25 et le
Samnut-26, ont été mises au point et homologuées à des fins
agricoles au Nigéria en 2011-13.
Toutefois, ces variétés sont encore modérément sujettes aux
maladies foliaires. Par ailleurs, il existe des opportunités d’in-
troduire/mettre au point des variétés d’arachide à double
usage et à deux saisons tant pour les rendements de fanes
que des grains, étant donné que le marché des fanes de-
meure important, en particulier en saison sèche. Les efforts
de sélection déployés à l’heure actuelle par ICRISAT-Nigéria
portent essentiellement sur la mise au point de nouveaux
matériels de sélection dans un contexte d’adoption plus
large et l’identification de lignées élites qui résistent à plu-
sieurs stress biotiques et abiotiques, et ayant les caractéris-
tiques préférées des agriculteurs et du marché.
points saillantsdelasélectiondel’arachide
à ICRISAT-Nigéria 2014
Production de nouveaux matériels de sélection :
Un bloc d’hybridation de l’arachide utilisant des anneaux de
ciment a été créé à la station de Kano. Les croisements
concernent trois races primitives locales (Kampala, Kwan-
kaswo et Sabiya) et deux variétés améliorées (Samnut 24
et Samnut 26), ayant des sources identifiées pour la résis-
tance à la rosette, aux maladies foliaires, à l’aflatoxine et de
la tolérance à la sécheresse, et la précocité avec de bonnes
propriétés agronomiques ont été utilisées pour mettre au
point de nouveaux matériels de sélection qui ont les caracté -
ristiques souhaitables dans un contexte d’adoption.
evaluation des lignées de sélection/élites avan-
cées : Au total 541 lignées de sélection/élites avancées ont
été évaluées pendant deux saisons (saisons humides et
sèches en 2014-15) et dans plusieurs sites (BUK et Minjibir)
parallèlement aux races primitives locales et aux variétés
améliorées/homologuées comme témoins pour leur réaction
à la sécheresse, à la rosette et aux maladies foliaires, ainsi
que pour les paramètres de productivité. Les lignées pro-
metteuses qui en ont découlé sont en train d’être évaluées
pour leur qualité nutritionnelle et confirmer leur supériorité
dans les essais de sélection variétale multi-sites (EMS) et
participatifs (SVP) en collaboration avec ses SNRA parte-
naires au cours des prochaines saisons pour leur homolo-
gation éventuelle au Nigéria.
Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir
FAITS SAIllAnTS I 2014
33
Renforcement des capacités des jeunes ruraux pour l’utilisation des technologies d’hybridation de l’arachide
Caractéristiques de la gousse et de la graine des races primitives locales et des variétés
améliorées du Nigéria
Habilité de rendement des lignées prometteuses d’arachide sur la parcelle d’expérimentation
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