Parasitoid wasps may soon join the range of ‘crops’ grown in millet-producing villages across the Sahel. If trials in Niger in 2015 and 2016 are successful in demonstrating the willingness of villages to purchase parasitoid wasps for pest control in their millet crops then local biocontrol will become a commercial reality for community-based producers.
ICRISAT and HarvestPlus to collaborate on mainstreaming nutrition research an...
Parasitoid wasps for biological control to become a new Sahel cottage industry (French)
1. Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir
FAITS SAIllAnTS I 2014
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LA pRODuCTION DE pARASITOïDES pOuR LA LuTTE BIOLOgIquE :
uNE INDuSTRIE fAMILIALE EN DEvENIR Au SAhEL
Les guêpes parasitoïdes pourraient bientôt rejoindre la gamme des « cultures » pratiquées dans
les villages producteurs de petit mil à travers le Sahel. Si les essais au Niger en 2015 et 2016 sont
couronnés de succès et parviennent à démontrer la volonté des villages d’acheter des guêpes pa-
rasitoïdes pour la lutte contre les nuisibles dans leurs champs de petit mil, la lutte biologique locale
deviendra une réalité commerciale pour les producteurs au niveau communautaire.
Laprincipalecibleestleforeurdetigedupetitmil(MHM)Heliochei-
lus albipunctella (de Joannis) (Lepidoptera : Noctuidae), qui est un
insecte nuisible chronique important du petit mil dans le Sahel et
cause d’importantes pertes de rendement, allant de 40 % à 85 %.
Ces dernières décennies, les chercheurs au Sahel ont démontré le
potentiel que recèle H. hebetor pour la lutte biologique contre le fo-
reurdetigedupetitmil(MHM).Deslâchersprogressifsdelaguêpe
parasitoïde Habrobracon (= Bracon) hebetor Say (Hymenoptera:
Braconidae) ont conduit à un taux de parasitisme de 80 % de la
larve de MHM, entraînant une augmentation des rendements d’au
moins 30 %.Assurer une bonne lutte contre le foreur de tige avec
des lâchers de H. hebetor ne garantit pas, cependant, l’élimination
des épidémies du MHM au cours des années ultérieures. Compte
tenu de la pénurie des hôtes de rechange pour la survie du parasi-
toïde en contre-saison, il convient de procéder à de nouveaux lâ-
chers de parasitoïdes au cours de chaque campagne agricole afin
de rendre durable le programme de lutte biologique.
Compte tenu du vif intérêt et de l’acceptation de la technologie par
les agriculteurs et les ONG locales, il existe une demande crois-
sante pour des lâchers d’agents de lutte biologique enAfrique de
l’Ouest, ce qui soulève la question du nombre de suffisant de pa-
rasitoïdes à produire pour satisfaire la demande.
Les industries familiales ont servi de base à la commercialisation
desparasitoïdespourlapromotiondelaluttebiologiquedansd’au-
tres milieux. Par conséquent, l’accroissement de la production de
parasitoïdes doit être optimisé afin de rendre l’industrie familiale
viable à l’effet de satisfaire les besoins des agriculteurs. Depuis
2013, différentes expériences effectuées visaient à affiner et nor-
maliser les techniques d’élevage de H. hebetor et optimiser la pro-
duction de masse des parasitoïdes pour l’utilisation industrielle. En
outre, des lâchers de différentes densités de parasitoïdes sont en
train d’être testés en vue de l’identification du nombre optimal né-
cessaire pour une lutte efficace contre le MHM. Les organisations
paysannes ont été associées aux discussions afin d’identifier les
meilleurs modèles de commercialisation des parasitoïdes. Les
conclusions de l’ICRISAT-Niger indiquent qu’on obtient une plus
grande production de parasitoïdes en nourrissant H. hebetor à
l’étape de la larve avec le papillon du riz Corcyra cephalonica en
vuedelaparasiter.Enoutre,lesrésultatsindiquentqu’unesolution
de miel et de sucre constitue le meilleur moyen de prolonger la vie
du parasitoïde (jusqu’à un mois) de manière que les guêpes puis-
sent servir pour un lâcher progressif en temps opportun. Par ail-
leurs, l’on s’est aperçu que la période pour l’accouplement, la
fertilisation de l’œuf et la production de descendants est plus opti-
male,lorsquelesfemellessontenferméesaveclesmâlespendant
24 heures dans un bocal d’une capacité de 30 ml. En outre, le
nombre de guêpes parasitoïdes produit peut augmenter de 50 %,
lorsqu’on ajoute une petite quantité de farine de niébé au repas à
basedepetitmildelalarvede C.cephalonica. S’agissantdunom-
bre de parasitoïdes nécessaires pour un champ de petit mil d’une
superficie donnée, les lâchers des parasitoïdes ont augmenté
considérablement le taux de parasitisme de MHM par rapport aux
villages témoins qui n’ont pas reçu de parasitoïdes. L’incidence la
plus élevée de parasitisme a été enregistrée dans les villages où
1600parasitoïdesontétélâchés.Cetteexpérienceserapoursuivie
en 2015 et concernera également l’identification d’un meilleur ca-
lendrier pour les lâchers de parasitoïdes en ce qui concerne la
phénologie du mil. Les discussions avec les agriculteurs dans les
villages sur le modèle commercial en vue de la commercialisation
des agents de lutte biologique ont permis d’établir le caractère de
« bien public » de la distribution des parasitoïdes. En d’autres
termes, lorsqu’un agriculteur adopte la technologie, son voisin en
tire profit, ce qui influe sur sa volonté à adopter la technologie.
De toute évidence, la solution consiste à créer des entreprises à
base communautaire qui vendraient les parasitoïdes à des
groupes d’agriculteurs dans plusieurs villages. Ce modèle est en
cours d’expérimentation en 2015 dans deux districts au Niger. Les
parasitoïdes seront produits au siège de la coopérative locale des
agriculteurs et un groupe de membres des coopératives des vil-
lages voisins achètera les stocks de parasitoïdes pour toute la
communautésurlemarchéhebdomadaire.Entretemps,uneana-
lyse des avantages économiques – rendement et impacts en
termes de coût et d’excédents économiques – des lâchers de H.
hebetor est en train d’être exécutée afin d’évaluer les impacts au
niveau du marché.
Ce travail, entrepris dans le cadre du Programme de recherche du CgIAR sur les céréales des zones arides, a été
financé par le laboratoire des innovations du sorgho et du petit mil (SmIl) et la Fondation mcKnight.
Panicule de mil endommagé par la mineuse de l’épi de mil
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