The first steps have been taken to develop high-yielding and disease-resistant sorghum hybrids suitable for the dry northern zones of Nigeria. Commercially viable sorghum hybrids are already available for West and Central Africa (WCA) but suit only a single maturity band (100 km from north-south) for the guinea-race zone of Senegal, Mali and Burkina Faso. There are no hybrids available for the drier, more northern zones of Nigeria, which is the largest sorghum producing area in the region, growing mostly the caudatum- or durra-types.
ICRISAT and HarvestPlus to collaborate on mainstreaming nutrition research an...
Sorghum landraces for development of diversified adaptable sorghum hybrids in Nigeria (French)
1. Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir
FAITS SAIllAnTS I 2014
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RACES pRIMITIvES DE SORghO pOuR LA MISE Au pOINT D’hyBRIDES DE
SORghO DIvERSIfIéS ET ADApTABLES Au NIgéRIA
Les premières mesures ont été prises afin de mettre au point des hybrides de sorgho à rendement
élevé et résistants aux maladies pour les zones septentrionales arides du Nigéria. Les hybrides de
sorgho viables sur le plan commercial sont déjà disponibles pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
(AOC), mais ne sont adaptés qu’à une seule bande de maturité (100 km du Nord au Sud) pour la zone
de race de Guinée du Sénégal, du Mali et du Burkina Faso. Il n’existe aucun hybride pour les zones
plus arides et plus situées au Nord du Nigéria, qui constituent la zone de production de sorgho la
plus vaste dans la région, où l’on cultive essentiellement les types caudatum- ou durra.
Culture essentiellement autogame, le sorgho, dépend ex-
clusivement du système de stérilité du mâle cytoplasmigé-
nétique pour la production de semences hybrides. Le
système de mise au point des hybrides requiert des pro-
grammes de sélection de sorgho pour mettre au point deux
groupes de croisement : un groupe de parent mâle (lignée
R/rétablisseur de la fertilité) et un groupe de parent femelle
(une lignéeA/B, ne disposant pas du gène de rétablissement
de la fertilité du système de stérilité du mâle A1), qui tient
lieu de groupes hétérotiques dans les programmes de sé-
lection du sorgho. Afin d’utiliser efficacement le cytoplasme
mâle qui induit la stérilité, il est nécessaire d’identifier les ré-
tablisseurs et les lignées qui sont adaptés pour la conversion
à la stérilité du mâle.
Une recherche progressive a été faite sur les races primitives
de sorgho au Nigéria, depuis la sélection pour la résistance
aux maladies jusqu’à la mise au point de variétés à pollini-
sation libre. Toutefois, peu de travaux ont été effectués pour
déterminer les groupes hétérotiques et identifier les bonnes
lignées parentales parmi les races primitives de sorgho.
En tirant profit de cette expérience, le Projet BMZ « Porter
les avantages de l’hétérosis aux petits exploitants agricoles
qui cultivent le sorgho et le mil en Afrique de l’Ouest » a ef-
fectué une collecte exploratoire de races primitives de sor-
gho dans les Etats de Kaduna, Kano et Jigawa au Nigéria
au début de 2014 de concert avec les partenaires (Figure 5)
des SNRA(IAR Samaru). L’objectif était de déterminer l’exis-
tence de lignées potentielles B et R à utiliser comme parents
semenciers pour la mise au point du sorgho hybride.Au total
175 races primitives de sorgho ont été collectées sur la base
des noms locaux avant d’être séparées et groupées sous
26 noms locaux, dont Fara-Fara et Kaura étaient les noms
génériques les plus communs, représentant 30 % et 40 %,
respectivement, des variétés de races primitives.
La caractérisation préliminaire a montré que la plupart des
races primitives de sorgho cultivées dans la savane souda-
nienne ont des grains blanches ou jaunes, et des panicules
elliptiques compactes (type caudatum), représentant 46 %
(Figure 4), par rapport aux races de la savane guinéenne
qui produisent des grains blanches ou rouges et des pani-
cules tombantes (type guinea).
Ceci pourrait s’expliquer par le fait que les cultures dans ces
parties de la zone soudanienne où la pluviométrie est rela-
tivement faible souffrent moins des dégâts dus à la moisis-
sure des champignons et les insectes, et posent moins de
problèmes causés par les insectes nuisibles que celles de
la zone guinéenne où les précipitations sont importantes.
Les nuisibles préfèrent les panicules tombantes.
Ceci signifie que la mise au point du parent hybride du sor-
gho devrait à présent cibler les variétés à grains blanches
ou jaunes avec des panicules elliptiques compactes, d’une
taille moyenne de (2 m) et d’une maturité moyenne (100
jours), étant donné que la plupart des utilisations finales
concernent, à l’heure actuelle, la consommation alimentaire,
pendant que l’on étudie les caractéristiques pour l’industrie
du maltage.
Au cours de la saison des pluies 2014, 89 croisements de
test de l’ICSACK 60 x de races primitives du Nigéria ont été
obtenus afin d’évaluer les réactions du rétablissement de la
fertilité ou le maintien de la stérilité aux fins d’utilisation pour
la mise au point de parents hybrides. Ceux-ci seront évalués
de manière plus détaillée en 2015.
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2. Sorgho commun
Ellipitique compacte
Semi elliptique compacte
0
20
40
60
80
100
120
# % # % #
%KNJG
Zaria
DVT2012
Sorgho commun
Panicule tombante
Ellipitique compacte
Ovale comptacte
Semi elliptique compacte
30 • Programme de recherche du CgIAR sur les céréales des zones arides
Figure 5 : Collecte exploratoire de races primitives de sorgho dans les Etats de Kano et Jigawa.
Figure 4 : Histogramme présentant le pourcentage de la variabilité des formes de panicule des races primitives de sorgho.
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