Tous les radiologues ont ce petit côté « collectionneur » : quand on voit un joli cas, un bel examen ou une image exceptionnelle, on se la met instinctivement de côté. Cette collection de beaux dossiers servira à faire des topos, des présentations, des articles, à épater les collègues ou tout simplement à se constituer un petit « book » de ses exploits diagnostiques et interventionnels. Alors comment se constituer une belle base de données ? Radioactif a passé en revue les méthodes pour devenir le pro de la collectionnite !
1. Le couple calepin/crayon
Comment ça marche ?
Facile, il suffit d’avoir toujours dans la poche de sa blouse un petit calepin, sur lequel vous noterez amoureusement tous les dossiers exceptionnels que vous aurez solutionné avec brio !
Points positifs
Toujours opérationnel (pas de problème de batterie ou de réseau !), le calepin est simple et rapide à utiliser. Ça ne coûte pas trop cher.
Points négatifs
Ça se perd (systématiquement). Après 6 mois de stage, il est impossible d’y retrouver son super dossier en moins de 10 minutes, et parfois on ne le retrouve pas du tout ! Le calepin n’offre en effet aucun rangement ou classement digne de ce nom. En tant que médecins, nous écrivons mal et il est parfois très difficile de se relire quelques semaines après !
Note Radioactif : * *
Dommage pour le calepin/crayon, mais leur temps est révolu ! Trop peu efficace, cette solution est à éviter, sauf si vous êtes allergiques aux nouvelles technologies.
Dr MEHRI TURKI IMEN - Traitement du double menton : Une nouvelle technique tu...
Comment se constituer sa collection moderne de dossiers radiologiques
1. N° 14
8
Juillet 2013
Comment se constituer sa collection
modernededossiersradiologiques?
Tous les radiologues ont ce petit côté « collectionneur » : quand on voit un joli
cas, un bel examen ou une image exceptionnelle, on se la met instinctivement
de côté. Cette collection de beaux dossiers servira à faire des topos, des
présentations, des articles, à épater les collègues ou tout simplement à se
constituer un petit « book » de ses exploits diagnostiques et interventionnels.
Alors comment se constituer une belle base de données ? Radioactif a passé
en revue les méthodes pour devenir le pro de la collectionnite !
1. Le couple calepin/crayon
Comment ça marche ?
Facile, il suffit d’avoir toujours dans la poche
de sa blouse un petit calepin, sur lequel
vous noterez amoureusement tous
les dossiers exceptionnels que
vous aurez solutionné
avec brio !
Points positifs
Toujours opérationnel (pas
de problème de batterie ou de
réseau !), le calepin est simple et
rapide à utiliser.
Ça ne coûte pas trop cher.
Points négatifs
Ça se perd (systématiquement).
Après 6 mois de stage, il est impossible d’y retrouver son super dossier en
moins de 10 minutes, et parfois on ne le retrouve pas du tout ! Le calepin
n’offre en effet aucun rangement ou classement digne de ce nom.
En tant que médecins, nous écrivons mal et il est parfois très difficile de se
relire quelques semaines après !
Note Radioactif :
Dommage pour le calepin/crayon, mais leur temps est révolu ! Trop peu
efficace, cette solution est à éviter, sauf si vous êtes allergiques aux nouvelles
technologies.
2. iDatabase
Comment ça marche ?
iDatabase est une application iPhone (1,79€ sur l’Appstore) qui va vous
permettre de gérer des bases de données. L’application est joliment
programmée et est compatible avec l’écran de l’iPhone 5. Son utilisation
est assez simple : il vous suffit de définir des champs de données (tels que
par exemple Nom, NIP, date, clinique, diagnostic et thématique), champs
.........................
Mickaël Ohana
CCA,
Strasbourg
Président UNIR 2012/2013
DossierActu:
Outilspourradiologues
2. 9
qui vont constituer une fiche au sein d’une base de données. Il vous suffira
alors à chaque dossier de remplir cette fiche.
Ainsi, un peu de travail de personnalisation est nécessaire au début, mais
ça n’est pas très compliqué, et par la suite entrer des données est simple et
rapide.
Points positifs
Avoir une base de données électronique est un énorme avantage en termes
de recherche (recherche instantanée par mots clés), de classement (par
thématique : neuroradio, digestif, sénologie,…) et de statistiques (compte
exact du nombre de dossier).
Le logiciel permet une sauvegarde de sa base de données sur le cloud
(Dropbox) : vos dossiers sont toujours en sécurité, même si vous perdez
votre téléphone.
Vous pouvez aussi synchroniser vos bases avec la version Mac du logiciel
(17,99€ quand même).
Points négatifs
Il faut une certaine rigueur pour alimenter la base de données.
On ne stocke que les noms des patients, et pas d’image : si l’on change
d’hôpital (ou si l’hôpital change de PACS), cette base de données ne servira
plus à rien !
Pas de version PC du logiciel « desktop »…
Note Radioactif :
Une solution très efficace, et la meilleure appli du genre sur iOS. Si vous
avez un iPhone, sautez le pas !
3. My Data
Comment ça marche ?
My Data est une application Android, disponible gratuitement sur le Google
Play.
3. N° 14
10
Juillet 2013
Elle fonctionne sur le même principe que iDatabase : construction d’une
base de données selon des fiches pré-établies, à remplir au fur et à mesure.
Points positifs
C’est gratuit !
Ca respecte le look Android 4 (interface Holo).
C’est simple à utiliser.
Le développeur est très réactif et propose des mises à jour régulières.
Points négatifs
Pas (encore) de sauvegarde sur le Cloud.
Pas de compteur du nombre de dossiers.
Un peu lent si vous avez de très nombreuses fiches (>100).
Note Radioactif :
La meilleure solution du genre sur Android ! Notez que les bases de données
iDatabase et My Data sont compatibles via un export au format csv, ce qui
fait que si vous passez d’iOS à Android (ou l’inverse), vous ne perdrez pas
vos précieux dossiers.
4. Google Drive
Comment ça marche ?
Google Drive (anciennement Google Docs) est la solution de travail
collaboratif online de Google. Il propose des outils de traitement de texte,
de tableur, de présentation type Powerpoint et aussi, et c’est ce qui nous
intéresse, des fichiers de type « Questionnaire ».
Il vous suffira donc de créer un questionnaire dédié (cf. exemple en
illustration), qui alimentera un tableur. Ce tableur sera disponible sur
votre espace Google Drive, ce qui fait que vous pourrez y accéder depuis
n’importe quel ordinateur connecté au web.
4. 11
Points positifs
Très puissant : vous vous construisez un vrai tableau Excel online, avec tous
les outils de recherche et de statistiques des tableurs.
N’importe qui peut alimenter la base de données : idéal pour se concocter
des collections entre collègues.
Ça marche depuis un ordinateur, mais aussi depuis un smartphone (peu
importe son OS) pour peu qu’il soit connecté au web.
Votre base de données est toujours sauvegardée dans sa version la plus à
jour : aucun risque de perte !
Points négatifs
La base de données est stockée sur les serveurs de Google : la confidentialité
est donc moindre que pour des bases stockées « en local » sur votre
téléphone. A vous donc d’assurer un minimum de sécurité avec un mot de
passe béton. On peut aussi ne rentrer que les NIP, ce qui évite d’avoir des
noms et prénoms identifiables sur le serveur de Google.
Remplir et consulter la base nécessite une connexion Internet, ce qui n’est
pas toujours le cas dans nos salles d’interprétation où la 3G a parfois du mal
à arriver.
Un compte Google (i.e. une adresse gmail) est nécessaire.
Note Radioactif :
Probablement la solution la plus efficace, car véritablement multiplateforme
(PC, smartphone) et permettant un travail collaboratif. Seul reste l’épineux
problème des données à « confier » à Google.
Conclusion
Nous espérons que ce dossier vous aura convaincu de l’efficacité des bases
de données électroniques : tentez l’aventure, astreignez-vous à une certaine
rigueur et vous verrez que ça vous servira dans bien des occasions !