François Pontana Service de radiologie - Hôpital Calmette, CHU de Lille Cette année encore, de nombreuses sessions scientifiques et mises au point ont été consacrées à l’imagerie thoracique. Parmi les nombreux sujets abordés, on peut noter des avancées technologiques en termes de réduction de dose, d’approche fonctionnelle et de quantification automatisée en TDM. L’embolie pulmonaire et la cancérologie broncho-pulmonaire ont fait l’objet de « multisession course », correspondant à des communications scientifiques et pédagogiques regroupées dans une même séance. La place de la TEP en cancérologie est désormais établie alors que celle de l’IRM, notamment à 3 teslas, reste en cours d’évaluation Scanner et réduction de dose L’une des principales innovations techniques dans ce domaine est l’utilisation d’un nouveau post traitement utilisant des reconstructions itératives (RI), appelé ASIR et permettant une réduction du bruit et la réalisation d’examens en basse dose, sans perte d’information. Une étude chez 19 patients a ainsi montré que l’on peut conserver une bonne qualité image en terme de bruit et d’analyse des petites structures à 50 mAs grâce aux RI (1). Une réduction de dose de 28 % a également été observée en comparant un groupe de 98 patients ayant bénécié d’examen en RI avec un autre groupe étudié avec les reconstructions classiques utilisant la rétroprojection ltrée (RPF) (2). Une étude prospective sur 19 patients a évalué également qu’une proportion de 70 % de RI pour 30 % de RPF permet de réduire la dose jusqu’à 75 % (3). De même, lorsque le patient ne peut pas mettre les bras au dessus de la tête, les RI permettent de réduire le bruit et de ne pas recourir à une augmentation de dose compensatrice (4). La controverse persiste toujours sur l’utilisation ou non de boucliers en bismuth pour diminuer l’irradiation mammaire en scanner thoracique. Une communication recommande son utilisation chez toutes les patientes hormis lorsque l’on suspecte une lésion de la paroi thoracique antérieure, seule région pouvant être artefactée (5). En revanche, une étude sur fantômes, a montré que la réduction des mAs de 35-40 % permet d’obtenir une meilleure réduction de dose qu’avec un bouclier, pour un bruit identique sur le médiastin (6). reseauprosante.fr