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Réforme du troisième cycle - Interview de Anthony Mascle, Président de l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (ANEPF)
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Réforme du troisième cycle - Interview de Anthony Mascle, Président de l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (ANEPF)

  1. observance 24 12 Interview de Anthony Mascle Anthony Mascle est étudiant à la faculté de pharmacie de Bordeaux et est le président de l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (ANEPF) depuis Juin 2016. L’ANEPF, de par sa position très représentative des étudiants inscrits en 1er , 2ème et 3ème cycle court, est très souvent amenée à travailler en lien avec la FNSIP-BM sur les sujets transversaux. FNSIP-BM : Comment qualifierais-tu le travail conjoint avec la FNSIP-BM ?  Anthony Mascle : Intelligent et productif ! Il est vrai qu’historiquement il a pu y avoir des accroches, mais de- puis quelques années je pense que la collaboration est exemplaire. C’est la bienveillance de nos relations qui, à mon sens, permet ça. Malgré les positions parfois diver- gentes sur les sujets, nous arrivons malgré tout à collabo- rer en bonne intelligence. Le fait de se laisser chacun nos territoires d’expertise lorsque les opinions divergent est à mon sens primordial à cette collaboration.  FNSIP-BM : La réforme du 3ème cycle des études de pharmacie est l’un des dossiers brûlants de l’année. Quelle est la vision des étudiants vis-à-vis de l’op- portunité offerte par cette réforme ? A.M : Si la réforme des cycles longs n’inquiète pas trop, la réforme des 3èmes cycles courts fait beaucoup plus débat. Les opinions restent mitigées entre l’inquiétude, probablement dominante, mais également un sentiment qui s’installe progressivement que cette réforme est l’occasion d’améliorer le cursus, notamment par la réforme des stages (initiation et application) que nous allons tenter de glisser dans la copie du ministère. FNSIP-BM : Où en est l’ANEPF dans ses réflexions sur cette réforme ? A.M : Pas de problème avec la réforme des 3ème cycles longs proposés par la FNSIP-BM. Pour les 3ème cycles courts, l’ANEPF n’est pas défavorable à un DES officine en 1 an, avec un internat en ambulatoire. Plus le temps passe, plus les étudiants semblent d’ailleurs considérer cette réforme comme positive. Pour le 3ème cycle industrie, l’ANEPF est également favorable à un DES, mais les étudiants sont inquiets quant à la possibilité de préserver la qualité de leur insertion professionnelle, qui passe actuellement par la 6ème année hyper-spéciali- sante sous forme de Master 2. FNSIP-BM : Cette réforme nous permet de nous in- terroger sur des problématiques inédites comme les modalités d’accès au 3ème cycle, le contingen- tement voire l’allongement des filières courtes. Quelles sont les positions de l’ANEPF sur ces sujets ? A.M : Les étudiants sont opposés à toute forme de ré- gulation et de limitation d’accès aux filières courtes (contingentement), considérant que ces modalités se- raient contre-productives puisqu’un étudiant qui se verrait refuser l’accès en industrie pour aller en officine pourrait malgré cela être recruté dans l’industrie phar- maceutique, soit directement, soit à l’issu d’un Master 2 ou d’un cursus dans une école de commerce ou d’ingénieur. A la place, ils préféreraient que l’on retravaille l’orientation et la construction du projet professionnel, qui malgré des tentatives timides selon les UFR, restent peu productives. C’est cette réflexion qui entraîne une volonté de réformer les stages : le stage d’initiation en officine est trop long à un moment où l’étudiant a peu de compétences à appli- quer, et quand commencent les UE coordonnés les stages d’applications sont en revanche trop courts. L’idée est de se servir du premier cycle quand l’étudiant n’a que des connaissances fondamentales pour faire des stages de TROISIÈME CYCLE RÉFORME DU Président de l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (ANEPF)
  2. observance 24 13 pré-orientation, et d’enfin permettre à chaque étudiant de mettre les pieds à l’hôpital ou en industrie avant de faire son choix de filière, et limiter les déceptions à posté- riori. A l’inverse, lorsque les compétences sont plus appro- fondies (3ème - 4ème années), il conviendrait de diversifier les stages d’application mieux articulés avec le cursus de formation. Concernant un éventuel allongement, la position n’a pas été particulièrement tranchée. Pour l’industrie, la ré- ponse semble claire avec une volonté de ne pas allonger pour éviter de mettre en péril l’insertion professionnelle. Pour l’officine, c’est plus mitigé, une majorité semble se dessiner pour un cursus en 6 ans, mais un certain nombre d’étudiants semblent considérer l’hypothèse en 7 ans comme crédible. A l’heure actuelle, il semble y avoir un consensus doyens - ordre - ministères pour un maintien en 6 ans des filières courtes, pour cette raison nous n’in- vestissons pas vraiment la problématique, il sera toujours temps de revenir vers un allongement dans quelques an- nées si cela semble nécessaire. Néanmoins à la vue des cursus européens qui se font majoritairement en 5 ans, un allongement semblerait difficilement compatible avec les mobilités européennes des diplômés. C’est quelque chose dont il faut aussi tenir compte. FNSIP-BM : Un mot sur les autres projets de l’ANEPF ? A.M : Nous sommes en train de finaliser le fonds de do- tation de l’ANEPF. Ce fond aura pour objectif de financer 2 types de projets :  Médic’action : les campagnes de prévention et de sensibilisation autour des produits de santé. Les pro- chaines concerneront la contraception, en lien avec l’ANESF (l’Association Nationale des Etudiants Sage- Femme), ainsi qu’un projet de vidéo sur la vaccina- tion et l’importance de la couverture vaccinale. La bourse ANEPF : constatant par le Grand Entretien les difficultés financières de certains étudiants, nous nous sommes fixés comme objectif de mettre en place une bourse sur critères sociaux. Le projet est encore en cours, mais nous espérons pouvoir verser la première bourse fin 2017 ou courant 2018. Un grand merci à Anthony d’avoir pris de son temps pour répondre à cette interview, et à toute l’équipe de l’ANEPF pour le travail effectué ensemble. TROISIÈME CYCLE RÉFORME DU Propos recueillis par Geoffroy MAQUIN
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