Revue "What's Up Doc" n°26 - Mai Juin 2016
Le développement des nouvelles technologies alimente la vision futuriste d’un hôpital de demain 100 % digitalisé. Mais si l’hôpital de demain existait déjà ? Cette question, nous l’avons posée à Aissa Khelifa, directeur commercial chez Agfa HealthCare.
« Nous avons déjà tous les outils à notre disposition pour que naisse l’hôpital de demain » explique Aissa Khelifa, également ancien maître d’ouvrage pour de grands projets régionaux dans la e-santé. Ce ne sont donc pas les nouvelles technologies qui changeront l’expérience à la fois des soignants et des patients, mais la façon dont nous allons organiser leur utilisation.
TRANSFORMER LE PARCOURS DE SOINS POUR LE FAIRE ENTRER DANS LA MÉDECINE 2.0 NE SE FERA DONC PAS EN UN JOUR. IL FAUDRA SURTOUT LE REPENSER RÉGULIÈREMENT POUR QU’IL S’ADAPTE AUX AVANCÉES TECHNIQUES ET SURTOUT AU PATIENT.
La gestion administrative est d’ailleurs la plus facile à faire évoluer. Prenons l’exemple des dossiers patients. Ils sont aujourd’hui largement numérisés, bien qu’encore contestés. Et ce n’est pas Patient Rescue, la plateforme de Deep Mind, l’IA de Google, qui fera taire les sceptiques. La firme de Mountain View a fait récemment la une des journaux concernant le recueil des données de plus d’1 million de patients londoniens. Et ce, en restant évasive sur l’utilisation des données récoltées. Malaise…
« Il y aura des réticences, un changement de mentalités à effectuer. Ces évolutions répondent à des besoins, il faudra aller au-delà des soucis organisationnels et des problèmes médicolégaux que cela peut entraîner » prédit Aissa Khelifa. « Ces changements d’ampleur prendront du temps », conclut le directeur commercial d’Agfa HealthCare.
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Résultats de la seconde vague du baromètre de la santé connectée 2024
L'hôpital du futur à portée de mains
1. L’HÔPITAL DU FUTUR
À PORTÉE DE MAINSJOHANA HALLMANN
Le développement des nouvelles technologies alimente la vision futuriste d’un hôpital
de demain 100 % digitalisé. Mais si l’hôpital de demain existait déjà ? Cette question,
nous l’avons posée à Aissa Khelifa, directeur commercial chez Agfa HealthCare.
« Nous avons déjà tous les outils à notre disposition
pour que naisse l’hôpital de demain » explique
Aissa Khelifa, également ancien maître d’ouvrage
pour de grands projets régionaux dans la e-santé.
Ce ne sont donc pas les nouvelles technologies
qui changeront l’expérience à la fois des soignants
et des patients, mais la façon dont nous allons
organiser leur utilisation.
TRANSFORMER LE PARCOURS DE SOINS POUR
LE FAIRE ENTRER DANS LA MÉDECINE 2.0
NE SE FERA DONC PAS EN UN JOUR. IL FAUDRA
SURTOUT LE REPENSER RÉGULIÈREMENT
POUR QU’IL S’ADAPTE AUX AVANCÉES
TECHNIQUES ET SURTOUT AU PATIENT.
La gestion administrative est d’ailleurs la plus facile
à faire évoluer. Prenons l’exemple des dossiers
patients. Ils sont aujourd’hui largement numérisés,
bien qu’encore contestés. Et ce n’est pas Patient
Rescue, la plateforme de Deep Mind, l’IA de Google,
qui fera taire les sceptiques. La firme de Mountain
View a fait récemment la une des journaux
concernant le recueil des données de plus d’1 million
de patients londoniens. Et ce, en restant évasive
sur l’utilisation des données récoltées. Malaise…
« Il y aura des réticences, un changement de
mentalités à effectuer. Ces évolutions répondent
à des besoins, il faudra aller au-delà des soucis
organisationnels et des problèmes médicolégaux
que cela peut entraîner » prédit Aissa Khelifa.
« Ces changements d’ampleur prendront du temps »,
conclut le directeur commercial d’Agfa HealthCare.
Le parcours de soins sera le chantier principal.
« Vous savez, l’expérience m’a montré que les
modèles organisationnels ont du mal à suivre
les évolutions techniques » explicite-t-il.
Transformer le parcours de soins pour le faire entrer
dans la médecine 2.0 ne se fera donc pas en un jour.
Il faudra surtout le repenser régulièrement pour qu’il
s’adapte aux avancées techniques et surtout au
patient.
À terme, le Big Data, notamment par sa capacité
à analyser un grand nombre de données issues
d’études de cohorte, « permettra de personnaliser
bien plus les prises en charge, en particulier dans les
situations de polypathologie », explique Aissa Khelifa.
Et lorsqu’on lui demande si nous n’aurons donc plus
aucune surprise de taille puisque tout existerait déjà,
Aissa Khelifa rétorque, non sans humour, que « nous
n’avons que le poulet, les épices et les légumes.
Reste à savoir quel plat inventer pour les marier ».
ALORS, EN CUISINE!
What’s Up Doc? 26 mai-juin 201630
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