L'ISNIH, Inter Syndicat National des Internes des Hôpitaux, organe représentatif national des internes en médecine français de spécialité s'inquiète de la remise en cause des possiblilités de remplacements par les internes en médecine.
Remise en cause des possiblités de remplacements par les internes en médecine.
L'ISNIH, Inter Syndicat National des Internes des Hôpitaux, organe représentatif national des internes en médecine français de spécialité s'inquiète de la remise en cause des possibilités de remplacements par les internes en médecine.
L’avant-projet diffusé par le ministère de la santé en annexe propose d’allonger le nombre de semestres à valider par les internes en médecine pour pouvoir remplacer :
5 à 6 pour les DES en 4 ans ;
5 à 7 pour les DES en 5 ans ;
3 à 4 semestres pour la médecine générale et la gynécologie médicale ;
les DES de chirurgie générale et les DESC de type 2 attenants (autres spécialités chirurgicales) ainsi que la gynécologie obstétrique resteraient à 7 semestres.
Les critères de remplacement seraient créés pour 3 spécialités qui n’en disposent pas à ce jour : génétique médicale, gériatrie et réanimation médicale.
Le nombre de semestres de la spécialité à valider necessaire serait augmenté repoussant là aussi les possibilités de remplacement des internes.
Le texte propose un allongement du nombre et une modification des caractéristiques des semestres à valider par les internes en médecine pour pouvoir remplacer.
reseauprosante.fr
1. Le Magazine des internes et de l’ISNIH
32
Remplacements
par les internes en
médecine
/·,61,+V·LQVXUJH
GHYDQWGHVpEDXFKHV
GHSURSRVLWLRQVTXL
YLVHQWjO·H[WLQFWLRQ
GHVUHPSODFHPHQWVj
WHUPHVSDUOHVLQWHUQHV
5HPLVHHQFDXVHGHV
SRVVLELOLWpVGHUHPSODFHPHQWV
SDUOHVLQWHUQHVHQPpGHFLQH
/·,61,+,QWHU6QGLFDW1DWLRQDOGHV,QWHUQHVGHV+{SLWDX[RUJDQHUHSUpVHQWDWLIQDWLRQDOGHV
LQWHUQHVHQPpGHFLQHIUDQoDLVGHVSpFLDOLWpV·LQTXLqWHGHODUHPLVHHQFDXVHGHVSRVVLELOLWpVGH
UHPSODFHPHQWVSDUOHVLQWHUQHVHQPpGHFLQH
L’avant-projet diffusé par le
ministère de la santé en annexe
propose d’allonger le nombre de se-mestres
à valider par les internes en
médecine pour pouvoir remplacer :
| 5 à 6 pour les DES en 4 ans ;
| 5 à 7 pour les DES en 5 ans ;
| 3 à 4 semestres pour la médecine
générale et la gynécologie médicale ;
| les DES de chirurgie générale et
les DESC de type 2 attenants (autres
spécialités chirurgicales) ainsi que la
gynécologie obstétrique resteraient à
7 semestres.
Les critères de remplacement seraient
créés pour 3 spécialités qui n’en dispo-sent
pas à ce jour : génétique médicale,
gériatrie et réanimation médicale.
Le nombre de semestres de la spéciali-té
à valider necessaire serait augmen-té
repoussant là aussi les possibilités
de remplacement des internes.
Le texte propose un allongement du
‘„”‡‡–—‡‘†‹ϐ‹…ƒ–‹‘†‡•…ƒ”ƒ…-
téristiques des semestres à valider par
les internes en médecine pour pouvoir
remplacer.
‡’”‘Œ‡–†‡‘†‹ϔ‹…ƒ–‹‘†‡•–‡š–‡•”±-
glementaires a déclenché incompréhen-sion
et une très vive émotion parmi les
internes.
—…—‡ Œ—•–‹ϐ‹…ƒ–‹‘ ˜ƒŽƒ„Ž‡ ǯƒ ±–±
avancée pour légitimer de telles
‘†‹ϐ‹…ƒ–‹‘•Ǥ ‡• •‡—Ž• ±Ž±‡–•
apportés à ce jour sont plutôt
minces :
| La nécessité de remettre à jour
les textes datant de 1994 puisque
certaines maquettes ont évolué. Cet
argument est recevable pour quelques
spécialités seulement. Ceci n’implique
pas une révision à titre systématique
de l’ensemble des critères de rem-placement.
Rappelons également que
les maquettes n’ont pas forcément
étaient allongées pour des raisons
pédagogiques (hyperspécialisation,
augmentation des connaissances et
compétences à acquérir) mais égale-ment
pour augmenter le nombre
d’internes présents dans les services
représentant une main-d’oeuvre ser-vile
et bon marché.
| La nécessité d’avoir validé les
deux tiers de sa maquette pour rem-placer.
Cette allégation ne s’appuie sur
aucune législation française ou euro-péenne
comme cela a pu être avancé.
L’article R.4131-1 et son annexe 41-1
du Code de la Santé Publique détaille
les durées de formation indispensables
relook AVM.indd 32 06/06/2012 23:16:10
2. Le Magazine des internes et de l’ISNIH
33
mais ne stipulent aucunement la né-cessité
d’avoir validé un ratio de deux
tiers de la maquette pour l’ensemble
des spécialités.
| La comparaison avec le modèle
européen. Les systèmes de formation
en Europe ne sont pas comparables,
cependant les internes en médecine
français remplacent à niveau d’études
égal. La comparaison n’est donc pas
recevable.
| L’augmentation du nombre de
litiges devant les juridictions par
les internes remplaçants. Aucune
donnée objective n’a pu être commu-niquée
sur ce point par l’Ordre na-tional
des médecins. Par ailleurs, les
assureurs médicaux n’observent pas
d’augmentation des litiges et ceux-ci
restent tout à fait exceptionnels. Nous
faisons également remarquer que les
contrats Responsabilités Civiles Pro-fessionnelles
des internes en médecine
sont offerts par les assureurs.
Nous sommes donc dans la plus
grande incompréhension. Pourquoi
˜‘—Ž‘‹” ‘†‹ϐ‹‡” Ž‡• ”°‰Ž‡• ‡ ’”‘-
fondeur aujourd’hui ?
La possibilité de remplacer pour les
internes en médecine est indispens-able
au fonctionnement du système
de santé actuel. Pourquoi ?
'pPRJUDSKLHPpGLFDOH
La pénurie actuelle de médecins rend illusoire une telle mesure ! Les internes qui remplacent pallient le manque de méde-cins
dans certaines zones sous-denses. La forte demande des médecins de villes pour trouver des médecins remplaçants le
montre bien. De la même façon, comment nos aînés pourront-ils se détacher à l’avenir de leurs activités médicales pour se
ˆ‘”‡”ȋ†‹•’‘•‹–‹ˆ†‡±˜‡Ž‘’’‡‡–”‘ˆ‡••‹‘‡Ž‘–‹—Ȍ‘—–‘—–•‹’Ž‡‡–’ƒ”–‹”‡˜ƒ…ƒ…‡•ǫǯ”†”‡†‡•±†‡…‹•
souligne lui-même que l’effectif global des médecins remplaçants n’augmente plus depuis quelques années et que le nombre
des remplaçants de moins de 40 ans est même en diminution, malgré l’arrivée de promotions de jeunes diplômés plus impor-tantes
du fait du relèvement du numerus clausus. Au vu de ces données, il est évident que limiter le temps de remplace-ment
des internes en médecine ne pourra aboutir qu’à une baisse du nombre de remplaçants disponibles avec les
conséquences qui en découlent.
relook AVM.indd 33 06/06/2012 23:16:12
3. Le Magazine des internes et de l’ISNIH
34
Incitation à l’installation en milieu libéral :
Les remplacements permettent de découvrir un nouveau mode d’exercice. Aujourd’hui, il est impossible d’accéder à des stag-es
en cabinets de villes pendant l’internat, excepté pour la médecine générale. Ceci correspondra pourtant aux conditions
d’exercice de bon nombre de jeunes médecins une fois installés. Les stages en établissements hospitaliers privés commencent
seulement à être agréés - et encore timidement - face aux bouleversements idéologiques engendrés.
Les remplacements participent largement à une installation en libéral choisie et réussie : moment privilégié où l’interne peut
travailler au contact de nombreux médecins différents et choisir en connaissance de cause son futur lieu d’exercice, son futur
outil de travail, ses futurs confrères.
Assurer la permanence et la continuité des soins :
L’interne remplaçant participe activement à l’offre de soins. Il est souvent sollicité pour
effectuer des gardes ou des astreintes dans le secteur libéral et est un maillon indispens-able
du bon fonctionnement du système de soins.
Complément de formation des jeunes médecins :
« Des jeunes médecins bien formés, pour des patients bien soignés », tel est le slogan du Livre Blanc de l’ISNIH pour le
prochain quinquennat. Le remplacement est une opportunité pour compléter sa formation initiale et comme le soulignait
l’Ordre des médecins dans son atlas de la démographie médicale française en 2011, il est « indispensable de faire connaître
ce mode d’exercice durant les études » pour acquérir une formation initiale complète.
Il permet l’acquisition de compétences qui ne sont pas ou peu enseignées à l’hôpital public : | Acquisition d’une autonomie d’exercice supplémentaire indispensable à l’exercice en responsabilité à terme.
| L‹‹–ƒ–‹‘†‡ŽǯŠ›’‡”•’±…‹ƒŽ‹•ƒ–‹‘‡•‡‹‰±‡ƒ—‡–ŽǯØ’‹–ƒŽ’—„Ž‹…ǣŽ‡•’”‘ϐ‹Ž•’ƒ–‹‡–•ǡŽ‡•’ƒ–Š‘Ž‘‰‹‡•ǡŽ‡•‘†‡•
†‡’”‹•‡‡…Šƒ”‰‡‡–Žǯ‘”‰ƒ‹•ƒ–‹‘†‡Žƒϐ‹Ž‹°”‡†‡•‘‹••‘–‘”‹‰‹ƒ—š‡–†‹ˆˆ±”‡–•†‡…‡—š”‡…‘–”±•Šƒ„‹–—‡ŽŽ‡‡–
au cours de cursus de formation des internes et correspondent à ce que sera l’exercice futur de la majorité des jeunes
médecins.
| Découverte du mode d’exercice libéral et du système de santé privé qui est à terme le mode d’exercice de la majorité des
jeunes médecins qui s’installeront.
Complément de revenus :
Les remplacements permettent d’apporter un complément de revenus aux internes en médecine et d’envisager plus sereine-ment
leurs projets professionnels comme personnels.
‡•±‘Ž—‡–••‘–•‘—˜‡–Œ—‰±•‹•—ˆϐ‹•ƒ–•’ƒ”Ž‡•‹–‡”‡•‡±†‡…‹‡…‘’–‡–‡—†—‹˜‡ƒ—†ǯ±–—†‡•‡–†‡•”‡•’‘-
sabilités importantes qu’ils engagent dans leur exercice de la médecine. Nous soulignons également que les revalorisations
ont été plus que modestes malgré la charge de travail et les responsabilités croissantes demandées aux internes en méde-
…‹‡Ǥ‡–‡ŽŽ‡‡•—”‡”‹•“—‡†‡‡––”‡‡†‹ˆϐ‹…—Ž–±•ϐ‹ƒ…‹°”‡•Ž‡•‹–‡”‡•‡±†‡…‹‡“—‹”‡’Žƒ…‡–ƒ…–—‡ŽŽ‡‡–‡–
†‡†‹‹—‡”Ž‡—”‹˜‡ƒ—†‡˜‹‡Ǣ’ƒ”–‹…—Ž‹°”‡‡–’‘—”Ž‡••—„†‹˜‹•‹‘•‘•…‘–”ƒ‹–‡ϐ‹ƒ…‹°”‡••‘–Ž‡•’Ž—•±Ž‡˜±‡•ǣ