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Pocket Guide
COSO 2013
Une opportunité
pour optimiser votre
contrôle interne
dans un environnement
en mutation
Juillet 2013
Pocket Guide rédigé sous la direction de
Jean-Pierre HOTTIN, Associé PwC
Françoise BERGE, Associée PwC
Catherine JOURDAN, Directeur PwC
Alix GUILLON, Senior Manager, PwC
Philippe MOCQUARD, Délégué Général IFACI
A partir de propos tenus lors du Colloque du 21 mai 2013
PwC | 3
Depuis plus de vingt ans, le COSO est une référence incontournable
dans le domaine du contrôle interne à travers le monde.
Le référentiel COSO Contrôle Interne – Une Approche Intégrée
publié en 1992 a défini les fondamentaux du contrôle interne.
Cependant, pour mieux tenir compte de l’évolution de
l’environnement économique et réglementaire dans lequel évoluent
les organisations - nouveaux risques, attentes accrues en matière
de gouvernance, rôle toujours plus important de la technologie,
recours intensifié à l’externalisation, exigences de reporting
au-delà de la communication financière - une mise à jour du
référentiel a vu le jour le 14 mai 2013.
Le référentiel de 1992 ainsi que sa mise à jour en 2013 ont été
rédigés par PwC, sous l’autorité du COSO, dont fait notamment
partie l’Institute of Internal Auditors (IIA). En tant que membre de
l’IIA, l’IFACI a participé à cette élaboration. De plus, PwC et l’IFACI
se chargent, conjointement, de la traduction en langue française.
Le 21 mai 2013, l’IFACI et PwC ont organisé en partenariat un
colloque pour présenter le COSO 2013 : « une opportunité
d’optimiser le contrôle interne dans un environnement en
mutation ».
Ce Pocket Guide présente les points clés abordés lors du colloque
mettant en avant les enjeux de la mise en œuvre du contrôle
interne en 2013, observations et témoignages de bonnes
pratiques à date.
Introduction
Sommaire
dContexte et objectifs 7
1. Pourquoi une mise à jour du référentiel COSO sur le contrôle interne ? 7
2. Qui a participé à l’élaboration de la mise à jour ? 8
3. En quoi consiste le COSO 2013 ? 8
4. Qu’est-ce qui change par rapport au référentiel d’origine ? 9
5. Pourquoi le référentiel COSO ERM reste-t-il à part ? 10
Des concepts clés 11
6. Comment les 17 principes sont-ils constitués et quelle valeur apportent-ils ? 11
7. Comment utiliser les principes ? 12
8. Comment utiliser les points d’attention ? 12
Les acteurs du contrôle interne 13
9. Comment les rôles et responsabilités liés au contrôle interne
dans le COSO 2013 sont-ils définis ? 13
10. Comment les responsabilités des tiers sont-elles traitées ? 14
11. Quelle est l’articulation visée entre les auditeurs internes
et les commissaires aux comptes en matière d’évaluation de l’efficacité
du contrôle interne ? 14
Middle Management : Relais Indispensable 15
12.Pourquoi le COSO insiste-t-il sur le « tone in the middle » ? 15
13.Quels sont les apports notables du COSO 2013 pour aider à renforcer
ce relais indispensable qu’est le middle management ? 16
14. Que faire en pratique pour améliorer le « tone in the middle » ? 16
Application au Domaine Comptable et Financier 17
15. Pourquoi un recueil séparé sur le contrôle interne sur le reporting financier
externe, et quel apport ? 17
16.Comment utiliser ce recueil ? 18
17. En pratique, quels sont les points nécessitant encore souvent
des efforts ? 19
Externalisation et contrôle interne 21
18.Pourquoi insister sur l’externalisation ? 21
19. Quels sont les enjeux pour les organisations utilisatrices
de services externalisés ? 22
20.Comment le prestataire de services peut-il répondre à ces attentes ? 22
21. Quelles sont les étapes clés pour gérer au mieux les opportunités
et les risques associés à l’externalisation et s’assurer du bon niveau
de contrôle interne ? 23
22.Comment rendre compte à ses parties prenantes ? 23
23.Quels sont les apports notables du COSO 2013 relatifs à l’externalisation ? 24
Transformation et contrôle interne 25
24.Pourquoi insister sur la transformation ? 25
25.De quels types de transformations parle-t-on? 26
26.À quelles étapes est-il particulièrement important d’impliquer
le contrôle interne dans les projets de transformation ? 26
27. En quoi le COSO 2013 permet-il à l’organisation de fiabiliser et d’optimiser
l’exécution des priorités, et d’améliorer sa résilience et son adaptation
face aux transformations ? 27
Et maintenant ? 29
28.Quelle est la date préconisée pour l’adoption du COSO 2013 ? 29
29.Dans quel cadre le COSO s’inscrit-il en France ? 29
30.Qui doit se référer au COSO 2013 ? 30
31. Quelle est l’articulation entre le Cadre de Référence de l’AMF
et le COSO 2013 ? 30
32.Quelles actions sont à envisager pour se mettre en conformité
avec le COSO 2013 ? 31
Annexes 32
A. Définition du contrôle interne selon le COSO 2013 32
B. Les 17 principes structurants 32
C. Programme du Colloque 33
D. Liens 35
PwC | 7
Contexte et objectifs
1. Pourquoi une mise à jour du référentiel COSO sur le contrôle interne ?
L’objectif de la mise à jour du Référentiel
COSO sur le contrôle interne est l’adaptation
du dispositif de contrôle interne aux enjeux
d’aujourd’hui et de demain. Le projet a
permis de prendre du recul par rapport
aux évolutions des vingt dernières années,
depuis la parution du référentiel d’origine. En
particulier :
• Les risques nouveaux qui émergent et qui
sont autant de nouveaux enjeux de contrôle
interne (la cyber-criminalité, le cloud-
computing, etc.) ;
• Le rôle toujours plus important de la
technologie (performance, sécurité,
continuité, etc.) ;
• Le recours intensifié à l’externalisation, avec
un enjeu de bonne définition des attentes en
matière de contrôle interne vis-à-vis des
prestataires ;
• Les attentes accrues en matière de
gouvernance (notamment les rôles des
comités au niveau du conseil mais aussi de
la direction générale sur des enjeux
importants comme les risques, la
conformité, etc.) ;
• La responsabilisation du personnel à tous
les niveaux de la hiérarchie et dans toutes
les entités de l’organisation (le « tone in the
middle » et le lien entre les objectifs, les
risques encourus et l’évaluation de la
performance) ;
• La nécessité de s’adapter en permanence à
un environnement interne et externe en
mutation ;
• L’efficacité et l’efficience du dispositif de
contrôle interne (l’articulation entre les
opérationnels, les fonctions support, et
l’audit interne) ; et
• Les exigences de reporting au-delà de la
communication financière (développement
durable, environnement, qualité, etc.).
« Depuis 1992, nos entreprises ont changé. Nous sommes
tous dans un rythme de transformation rapide. Nous nous
sommes développés, globalisés, avons vu le renforcement
des systèmes d’informations et avons externalisé une partie
de notre activité, autant de situations nouvelles sur
lesquelles la version d’origine du référentiel n’apportait
pas tout l’éclairage nécessaire. »
Florence Vincent, Michelin
8 | COSO 2013 |
2. Qui a participé à l’élaboration de la mise à jour ?
Le projet de mise à jour a été commandité
et piloté par le conseil d’administration du
COSO. Celui-ci a engagé PwC pour mener
le projet et rédiger la mise à jour, avec
l’appui d’un comité (« Advisory Council »),
composé de représentants de cabinets de
conseil, d’experts comptables, d’associations
professionnelles (telles que Financial
Executives International, Institute of
Management Accountants, AICPA, ISACA,
IFAC, etc.), de représentants d’organisations
utilisatrices de référentiels (par ex. Pfizer,
Campbell Soup, Community Trust Bank,
GAVI Alliance, etc.), et d’auditeurs internes
(Institute of Internal Auditors).
Au-delà de l’enquête initiale lancée par le
COSO en janvier 2011, le projet a fait l’objet
de deux phases de consultations publiques,
qui ont généré plus de 1000 commentaires
provenant du monde entier.
3. En quoi consiste le COSO 2013 ?
Le COSO 2013 comprend :
• Un résumé ;
• Le référentiel et ses annexes qui définissent
le contrôle interne, le positionnent par
rapport à trois catégories d’objectifs,
présentent les cinq composantes du contrôle
interne, déclinées en 17 principes
structurants, et décrivent les exigences en
matière d’efficacité ;
• Des outils qui présentent des tableaux
d’évaluation et de synthèse, divers
scenarios pour faciliter l’évaluation des
17 principes qui constituent un dispositif
de contrôle interne efficace ; et
• Un recueil d’approches et d’exemples dans
le domaine du reporting financier externe
(Internal Control over External Financial
Reporting, « ICEFR ») qui propose des
exemples de mise en pratique des
17 principes dans le cadre de la réalisation
des états financiers.
PwC | 9
4. Qu’est-ce qui change par rapport au référentiel d’origine ?
Le référentiel de 2013 reprend les éléments
essentiels du référentiel COSO de 1992,
en particulier la définition, les cinq
composantes, et les critères d’évaluation.
Les principales évolutions concernent :
1. L’élargissement du domaine d’application
au-delà du reporting financier (par exemple la
responsabilité sociale et environnementale) ;
2. Le renforcement des attentes en matière de
gouvernance (par exemple les rôles des comités
et l’alignement avec le business model) ;
3. La gestion des collaborateurs clés du contrôle
interne (par exemple plans de successions
pour la direction générale) ;
4. L’articulation des 3 « lignes de maîtrise » dans
l’organisation (les opérationnels, les fonctions
support, et l’audit interne) ;
5. La relation entre risque, performance et
rémunération (notamment le principe portant
sur la responsabilisation) ;
6. L’articulation du « tone at the top » avec les
comportements à travers l’organisation
(« tone in the middle ») ;
7. La prise en compte des sous-traitants et des
autres intervenants clés (par exemple leur
adhésion au code de conduite, au respect des
contrôles au-delà du reporting financier) ; et
8. L’exigence de l’adaptabilité et l’adéquation du
dispositif par rapport à l’évolution de
l’organisation, liée par exemple à la mise en
place de nouveaux processus, rôles,
structures, systèmes d’information, centres
de services partagés, périmètre d’activité, etc.
Enfin, le COSO 2013 définit les éléments
essentiels du contrôle interne au travers de
17 principes structurants (cf. Annexe).
La mise en œuvre des bonnes pratiques est
illustrée de manière plus concrète par des
approches et des exemples.
« L’intérêt de ce nouveau référentiel est qu’il élargit le
spectre couvert : il ne s’agit plus simplement des domaines
comptables et financiers, de la conformité, et des sujets
opérationnels, mais aussi toute la communication extra-
financière, le reporting sur la responsabilité sociale et
environnementale, la sécurité, tant d’éléments essentiels à
la bonne gouvernance. »
Serge Villepelet, PwC
10 | COSO 2013 |
5. Pourquoi le référentiel COSO ERM reste-t-il à part ?
Le COSO 2013 est une mise à jour du
référentiel de 1992 portant sur le contrôle
interne. Il n’élargit donc pas, à ce stade, le
périmètre du contrôle interne aux objectifs
stratégiques, à l’appétence pour le risque ou
autres sujets du ressort de l’Enterprise Risk
Management et du référentiel de 2004. En
effet, dans la pratique, les deux concepts
correspondent toujours à des usages distincts.
Cependant, le COSO 2013 apporte un
éclairage utile sur des sujets éminemment
pertinents pour l’ERM. Il intègre des
éléments du référentiel ERM de 2004 sur les
sujets pertinents pour le contrôle interne,
tels que les facteurs d’évaluation des risques,
l’impact du changement de l’environnement,
etc.
Le COSO 2013 s’articule logiquement avec le
COSO ERM, le contrôle interne étant défini
comme une partie intégrante de l’ERM (cf.
Annexe G du référentiel COSO 2013).
« Le COSO 2013 reste distinct du référentiel ERM. Cependant
on constate qu’il en intègre certains éléments. L’enjeu pour
nos organisations soumises à une diversité de
réglementations et référentiels est en effet la convergence
entre ceux-ci. »
Marie-Hélène Laimay, Sanofi
PwC | 11
Des concepts clés
6. Comment les 17 principes sont-ils constitués et quelle valeur
apportent-ils ?
Le COSO 2013 décline 17 principes essentiels
liés aux cinq composantes du contrôle interne
(cf. Annexe).
Chaque principe a sa raison d’être. Ainsi,
dans certains cas un principe peut avoir
été établi pour traiter d’un cas particulier.
Par exemple, le principe n°8, portant sur
l’évaluation de la fraude, pourrait être perçu
comme une déclinaison du principe n°7 qui
porte sur l’analyse des risques. De même, le
principe n°11, sur les contrôles informatiques,
pourrait être compris comme un cas
particulier du principe n°10 sur les activités
de contrôle. C’est bien l’importance de la lutte
contre la fraude et de la maîtrise des moyens
informatiques qui justifient l’insertion de ces
principes spécifiques.
Chaque principe est applicable à tout secteur,
nature d’activité, et taille d’organisation.
Au-delà de la formalisation des attentes en
matière de contrôle interne, le COSO 2013 a
vocation à :
• Renforcer les contrôles et gagner en
confiance sur les opérations, le reporting et
les objectifs de conformité ;
• Identifier les risques nouveaux et définir
des dispositifs de maîtrise appropriés ;
• Analyser comment les ressources, la
technologie et les processus peuvent
potentiellement causer des défaillances de
contrôle et comment les éviter ; et
• Cibler les contrôles pour mieux répondre
aux évolutions de l’environnement.
12 | COSO 2013 |
« Les 17 principes du COSO 2013 ne doivent pas simplement
être présents et fonctionner, mais ils doivent aussi interagir
entre eux ».
Catherine Jourdan, PwC
8. Comment utiliser les points d’attention ?
Le COSO 2013 identifie 81 points d’attention
associés aux principes. Ceux-ci représentent
des caractéristiques importantes des
principes. Il peut arriver que, lors de la
conception et de la mise en place d’un
dispositif de contrôle interne, la direction
générale estime que certaines de ces
caractéristiques ne sont pas pertinentes
au regard de la situation spécifique de
l’organisation et qu’elle tienne compte
d’autres critères plus appropriés. Le
Référentiel n’exige pas que la direction
générale évalue la mise en œuvre de chaque
point d’attention de façon exhaustive.
En revanche, le management peut s’appuyer
sur les points d’attention pour concevoir,
mettre en place et piloter le système de
contrôle interne et pour évaluer dans quelle
mesure les principes sont effectivement mis
en place et s’ils fonctionnent correctement.
7. Comment utiliser les principes ?
La mise en place des 17 principes permet un
contrôle interne efficace. Il est important
qu’ils ne soient pas considérés comme des
éléments distincts et discontinus, mais qu’au
contraire ils fonctionnent conjointement au
sein d’un système intégré. Chacun des dix-
sept principes fonctionnant conjointement
contribue à réduire à un niveau acceptable le
risque qu’un objectif ne soit pas atteint.
Un principe non mis en œuvre ou des
principes ne fonctionnant pas conjointement
met le dispositif à risque.
A titre illustratif :
• L’évaluation des changements (principe
n°9) liés à l’externalisation de certaines
activités de contrôle (principes n°10) fait
appel, notamment, à une redéfinition des
structures, des rôles et des responsabilités
(principe n°3), des canaux de
communication avec des tiers sur des
problématiques de contrôle interne
(principe n°15) et des activités d’évaluation
continues et ponctuelles (principe n°16).
• Les activités de pilotage (principe n°16) qui
détectent les résultats non conformes aux
attentes et en analysent les causes
permettent de maîtriser le risque d’erreur
récurrente dans le traitement des
transactions (principe n°7).
• Les efforts déployés par l’organisation pour
maintenir et accroître les compétences des
collaborateurs (principe n°4) et les
responsabiliser sur le dispositif de contrôle
interne (principe n°5) réduisent le risque
d’erreur dans les activités de contrôle
(principes n°10, 11 et 12).
PwC | 13
Les acteurs du
contrôle interne
9. Comment les rôles et responsabilités liés au contrôle interne dans le
COSO 2013 sont-ils définis ?
Le contrôle interne demeure la responsabilité
de tous au sein de l’organisation. Le COSO
2013 utilise le modèle des trois lignes de
maîtrise pour décrire les responsabilités
essentielles de chaque grande fonction :
• En premier lieu, ce sont les opérationnels
(par exemple les chargés de production,
des ventes, etc.) qui doivent s’assurer de la
bonne conception et du bon
fonctionnement du dispositif de contrôle
interne ;
• En second lieu, les fonctions support (par
exemple les chargés de conformité,
sécurité, gestion des risques) apportent
expertise et conseil par rapport aux
objectifs de performance et de contrôle ; et
• En dernière instance, l’audit interne
permet un regard indépendant et des
revues variées dans un but, notamment,
d’améliorer le contrôle interne de
l’organisation.
« Auparavant, les opérationnels comptaient essentiellement
sur l’audit interne ou sur les fonctions risques et
conformité. Désormais, comptez un peu moins sur eux, vous
êtes responsables ».
Alain Lemarcis, SNCF
14 | COSO 2013 |
10. Comment les responsabilités des tiers sont-elles traitées ?
Bien que l’organisation puisse faire appel à
un prestataire de services extérieur chargé
de mettre en œuvre les processus, les règles
et les procédures pour le compte de l’entité, la
direction générale demeure responsable en
dernier ressort du respect des conditions fixées
par le référentiel en matière d’efficacité du
dispositif de contrôle interne.
Les tiers qui interagissent avec l’entité, tels
que les auditeurs externes et les régulateurs,
ne font pas partie du système de contrôle
interne. Ils ne font donc pas non plus partie
du processus d’évaluation managériale du
système.
Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille
ignorer leur travaux. Une coordination
efficace contribue à éviter les redondances
et à assurer que les risques majeurs sont bien
couverts.
11. Quelle est l’articulation visée entre les auditeurs internes et les
commissaires aux comptes en matière d’évaluation de l’efficacité
du contrôle interne ?
Cette articulation passe par une grande
transparence mutuelle de ces deux instances sur
la nature et le périmètre de leurs travaux. Il est
fondamental que les commissaires aux comptes
disposent d’une vision précise des travaux
réalisés par l’audit interne qui concernent la
revue du contrôle interne comptable et financier.
Des éléments clés à prendre en compte sont :
les échanges sur le plan d’audit interne
et externe, l’organisation de rendez-vous
réguliers de partage d’information, et
la transmission des rapports d’audit qui
concernent le contrôle interne.
Comme le soulignent non seulement le COSO
2013 mais aussi d’autres guides tels que celui
de l’IFA de novembre 2009 sur les Comités
d’Audit et Commissaires aux Comptes, le
Comité d’Audit, en étroite relation avec les
commissaires aux comptes et les auditeurs
internes, a un rôle majeur à jouer pour
encourager et faciliter les échanges. Le
Comité d’Audit est d’ailleurs le premier
bénéficiaire d’une bonne communication
entre ces deux instances de contrôle car il
en tire une vision beaucoup plus complète
et plus intégrée de la gestion des risques de
l’organisation.
Enfin, les opérationnels bénéficieront
également d’une meilleure coordination
entre les Commissaires aux comptes et l’audit
interne, les missions redondantes étant ainsi
évitées.
PwC | 15
Middle Management :
Relais Indispensable
12. Pourquoi le COSO insiste-t-il sur le « tone in the middle » ?
Passée la définition des attentes, c’est
au niveau du middle management que
s’effectue réellement la mise en œuvre du
contrôle interne, ou non... C’est en effet à
ce niveau opérationnel de l’organisation
que se croisent de multiples directives
relatives à la performance et à l’innovation
mais aussi à la réduction des coûts et aux
restructurations, sans délaisser pour autant
le bon fonctionnement du contrôle interne.
Il s’agit alors de s’assurer que le middle
management définisse, communique et
applique les priorités, de manière à ce que
les bons contrôles soient effectués aux bons
endroits.
« Si l’engagement de la direction reste primordial, le middle
management est aussi une cible et un relais clé pour faire
évoluer la culture de la gestion des risques et du contrôle
interne.»
Isabelle Dreyssé, ADP
16 | COSO 2013 |
« Un bon moyen d’améliorer le « tone in the middle » est
d’intégrer des objectifs de contrôle interne dans les lettres
de mission et/ou contrats de gestion des managers. La
réalisation de ces objectifs est évaluée et prise en compte
dans la détermination de leur rémunération variable.
Cette approche s’avère efficace ! »
Marie-Hélène Sinnassamy, GDF Suez
13. Quels sont les apports notables du COSO 2013 pour aider à
renforcer ce relais indispensable qu’est le middle management ?
Le COSO 2013 accorde une importance
significative au middle management,
notamment au travers des principes
suivants :
• L’engagement en faveur de l’intégrité et des
valeurs éthiques (principe n°1), qui
consiste à donner l’exemple, à établir les
normes de conduite, à évaluer l’adhésion
aux normes de conduite, et à gérer les
écarts en temps voulu ;
• La définition des structures, des
rattachements, ainsi que des pouvoirs et
des responsabilités appropriés pour
atteindre les objectifs (principe n°3) ; et
• L’instauration pour chacun d’un devoir de
rendre compte de ses responsabilités en
matière de contrôle interne (principe n°5),
passant par l’établissement et le suivi
d’indicateurs de performance et de
mesures d’incitation, en étant vigilant face
aux pressions excessives.
14. Que faire en pratique pour améliorer le « tone in the middle » ?
Dans cette perspective, il est important de
mettre l’accent sur la contribution du contrôle
interne à la maîtrise des opérations. Cela
peut notamment se faire dans le cadre de
revues managériales au cours desquelles les
responsables de l’entité et le responsable du
contrôle interne échangent sur les résultats
des contrôles réalisés et le traitement des
écarts ou dysfonctionnements repérés.
L’objectif est de dégager la contribution
du contrôle interne à l’amélioration de la
performance.
La filière contrôle interne doit se positionner
en appui et à l’écoute du management
pour l’aider à concevoir un dispositif de
contrôle interne répondant à ses attentes et
permettant de couvrir les risques métiers
et transverses. Pour gagner en « lisibilité »,
il y a un intérêt fort à mettre en synergie
les démarches qualité/processus (quand
elles existent), management des risques et
contrôle interne.
Un autre axe est d’intégrer la responsabilité
du contrôle interne dans les objectifs et
critères d’évaluation.
PwC | 17
Application au
Domaine Comptable
et Financier
15. Pourquoi un recueil séparé sur le contrôle interne sur le reporting
financier externe, et quel apport ?
On constate que le COSO est devenu une
référence universelle en matière de contrôle
interne, particulièrement dans le cadre
comptable et financier. En effet, bon nombre
de règlementations à travers le monde y font
référence de manière explicite (par exemple
la SEC aux États-Unis pour l’application de
la loi Sarbanes-Oxley) ou de fait s’appuient
dessus (par exemple le Tabaksblat aux Pays-
Bas). Il a ainsi été jugé utile de décliner au
domaine comptable et financier les concepts
de ce référentiel mis à jour pour en faciliter
l’application.
Le recueil COSO Internal Control over
External Financial Reporting (ICEFR) 2013
a pour but d’apporter diverses approches et
cas pratiques pour illustrer la mise en œuvre
des 17 principes du contrôle interne relatif à
l’établissement des rapports financiers.
Il se concentre ainsi sur une sous-partie des
objectifs d’une organisation. Par exemple,
par rapport au principe n°6 portant sur
l’établissement des objectifs, l’ICEFR illustre
comment tenir compte de la matérialité,
revoir et mettre à jour la compréhension des
normes applicables.
Il est concevable que des recueils similaires
soient élaborés par la suite sur l’application
des 17 principes à d’autres objectifs, tels
que le reporting non-financier et les divers
reporting internes, la conformité ou
l’opérationnel.
18 | COSO 2013 |
« Le recueil ICEFR apporte pour chacun des 17 principes
plusieurs approches et exemples pour aider à confirmer la
bonne mise en œuvre, ou au contraire aider à identifier des
axes d’amélioration. »
Nicolas Brunetaud, PwC
16. Comment utiliser ce recueil ?
L’ICEFR s’articule autour des 17 principes et
points d’attention établis dans le référentiel,
comme illustré ci-dessous.
5Composantes 17Principes
85Points
d’attention
illustratifs
Approches Exemples
1. Environnement
de contrôle
Principes 1 à 5 20 points d’attention
25 points d’attention
dont les suivants pour
le Principe 6 :
Respecte les normes
comptables
applicables
Tient compte de
Dispose d'un
les activités de
l'entité
…
2. Évaluation
des risques
Principe 6 :
appropriés
Principe 7 : …
Principe 8 : …
Principe 9 : …
qualité dans les états
Déterminer la
matérialité
la compréhension des
normes applicables
Prendre en compte les
domaines d'activité
de l'entité
...
Établir des liens entre
l
de qualité et les risques
Évaluer la pertinence
Déterminer la
matérialité pour les
société non cotée
Revoir et mettre à
des normes applicables
Prendre en compte
l'étendue des activités
d'évaluation
…
3. Activités
de contrôle
Principes 10 à 12 16 points d’attention
14 points d’attention
10 points d’attention
… …
4. Information
et communication
Principes 13 à 15
…
…
5. Pilotage Principes 16 et 17
…
…
PwC | 19
17. En pratique, quels sont les points nécessitant encore souvent
des efforts ?
Les activités de contrôle sont souvent les
premiers éléments concrets de contrôle
interne mis en œuvre. Cependant, il reste
souvent bien du chemin à parcourir pour
que l’organisation dans son ensemble, ses
processus et ses outils viennent s’inscrire
dans un dispositif global de contrôle interne.
Concrètement :
• Environnement de contrôle : un conseil
d’administration qui challenge le
management ; les compétences nécessaires
à tous les niveaux de l’organisation,
notamment dans la fonction financière et
comptable ; des structures de reporting
clairement établies ; le « tone at the top » ;
• Évaluation des risques : veille constante et
une analyse des risques internes et
externes à l’organisation ; dispositif
efficace de prévention et de détection de
fraude ; capacité de réaction et
d’intégration du changement ;
• Activités de contrôle : établissement d’un
nombre limité de contrôles aux bons
endroits dans les processus (contrôles de
cohérence, séparation des tâches,
contrôles compensatoires, etc.) ;
déclinaison des politiques et procédures
comptables, financières et autres à travers
l’organisation, « tone in the middle » ;
• Information et Communication : Qualité et
pertinence de l’information financière ou
non financière circulant au sein de
l’organisation ; et
• Pilotage : Identification et suivi des
défaillances de contrôle interne (auto-
évaluation de l’efficacité du contrôle, audit
interne puissant fonctionnant sur la base
de la cartographie des risques) ; remontée
de l’information significative et pertinente
au conseil d’administration via son comité
d’audit.
Un sondage réalisé lors du Colloque auprès des participants
révèle que l’évaluation du dispositif de contrôle interne se
fait souvent par uneauto-évaluation ou une évaluation
indépendante, mais surtout par une combinaison des deux
20 | COSO 2013 |
PwC | 21
18. Pourquoi insister sur l’externalisation ?
On constate de plus en plus de recours à des
partenaires commerciaux et prestataires de
services à tous niveaux de la chaîne de valeur
ainsi qu’au niveau des fonctions support. Ces
structures peuvent apporter des expertises
clés, une ouverture sur de nouveaux
marchés, des opportunités de réduction
de coût, et d’autres avantages. Cependant,
elles présentent également des enjeux de
maîtrise des risques associés à ce mode de
fonctionnement « en entreprise étendue ».
Il s’agit d’assurer un contrôle interne
efficace, tant chez le prestataire que dans
l’organisation utilisatrice, et aux interfaces
entre les deux. Le COSO 2013 reflète ces
attentes à travers l’ensemble des 17 principes.
« Les 17 principes s’appliquent à tous les niveaux de
l’organisation, mais aussi aux partenaires commerciaux et
prestataires essentiels de l’organisation. »
Anne-Christine Marie, PwC
Externalisation et
contrôle interne
22 | COSO 2013 |
« La finalité de la maîtrise des risques est la même que sans
externalisation. Mais les moyens à mettre en œuvre peuvent
être différents. Ce n’est pas parce que l’on paie pour un
service que l’on a toutes les assurances de la bonne maîtrise
des risques. »
Yann Boucrault, Bouygues
19. Quels sont les enjeux pour les organisations utilisatrices de
services externalisés ?
Au-delà d’un niveau de performance
recherché, l’organisation doit s’assurer que le
niveau de contrôle interne de ses prestataires
est adéquat. En particulier :
• La transparence relative aux risques et aux
contrôles mis en place (protection de
données confidentielles client, propriété
intellectuelle, fiabilité des données, etc.)
• Le maintien de la responsabilité ultime au
niveau de l’entreprise utilisatrice et le bon
pilotage des activités à travers toute la
chaine de valeur, y compris les rôles, les
responsabilités et les interfaces humaines
et automatisées (par le biais d’indicateurs
tels que des Key Performance Indicators,
Key Risk Indicators ou Key Process
Indicators) ; et
• La cohérence du dispositif de contrôle
interne du prestataire par rapport aux
attentes de l’organisation utilisatrice (les
activités de contrôle mais aussi
l’environnement de contrôle, le pilotage,
etc.).
20. Comment le prestataire de services peut-il répondre à ces attentes ?
En premier lieu il est important pour le
prestataire et l’organisation utilisatrice de
services de définir ensemble les attentes
respectives. La contractualisation entre ces
parties se doit alors de porter non seulement
sur le niveau de performance requis mais
aussi sur les attentes en matière d’activités
de contrôle, d’adhésion aux valeurs de
l’organisation, de droit de regard, d’audit et
d’assurance donnée par un tiers. Ensuite,
les processus et les outils informatiques mis
en œuvre doivent permettre, de manière
efficace, d’accéder aux informations
sous-jacentes requises par l’organisation
utilisatrice.
On constate que le niveau de satisfaction et
d’alignement par rapport aux attentes dépend
souvent particulièrement de :
• La nature des services externalisés
(prestation essentielle, à forte visibilité, ou
non) ;
• La qualité et la fréquence des procédures
de sensibilisation et de rappel, et de la
surveillance du respect des normes de
conduite par ses collaborateurs ;
• L’envergure et la complexité des processus
du prestataire et de son modèle économique.
Ainsi, le succès de l’externalisation dépend
bien souvent du niveau d’effort des deux
parties.
PwC | 23
21. Quelles sont les étapes clés pour gérer au mieux les opportunités et
les risques associés à l’externalisation et s’assurer du bon niveau
de contrôle interne ?
1. La sélection du prestataire est une étape
fondamentale. C’est à ce stade que sont
définis les critères (coût, mais aussi
adéquation et efficacité des contrôles, plan de
continuité d’activité, etc.) qui formeront la
base pour la contractualisation. La « due
diligence » prestataire est ensuite effectuée
pour évaluer les processus, structures et
outils informatiques pour s’assurer de leur
fiabilité. Au-delà des experts techniques
(pour la négociation achats, la
contractualisation, l’expertise métier, etc.),
les responsables du contrôle interne doivent
apporter un regard critique sur l’adéquation
du dispositif du prestataire. Ces échanges ont
pour objectif de permettre la sélection d’un
prestataire capable de répondre aux attentes
de performance mais aussi de s’insérer dans
le dispositif de contrôle interne de
l’organisation utilisatrice des services.
2. L’établissement et le suivi du contrat
donnent une base d’évaluation de la qualité
de la relation prestataire-client. La direction
des achats, les juristes et les experts métier
jouent un rôle important. Les responsables du
contrôle interne se doivent d’aider à définir le
niveau de maîtrise requis. Le contrôle interne
soutient ainsi la direction générale qui doit
accepter les risques liés à la mise en place
d’un processus d’externalisation.
L’organisation est alors en mesure de mettre
en œuvre les moyens nécessaires pour gérer
et piloter de manière opérationnelle le contrat
(indicateurs à vérifier, clause d’audit à
exercer…).
3. Les contrôles de cohérence au fil de l’eau
par les opérationnels utilisateurs sont
importants dans la mesure où ils confèrent un
niveau d’assurance régulier. Dans ce sens, il
est souvent utile de désigner dans
l’organisation un propriétaire du processus
d’externalisation, permettant de centraliser
la connaissance et la supervision des
contrôles délégués.
22. Comment rendre compte à ses parties prenantes ?
La confiance quant à la fiabilité des services
rendus et des contrôles associés peut être
renforcée par des audits conduits par le
service d’audit interne et par le biais d’une
assurance donnée par un tiers (« Third
Party Assurance »), produisant des rapports
normés selon ISAE 3402, ISAE 3000, etc.
Cela nécessite de l’expertise en matière
d’évaluation de contrôle interne, mais permet
une harmonisation de l’approche et une
réduction des temps requis pour permettre
l’évaluation et une meilleure transparence,
voire même un avantage concurrentiel.
Une évaluation du contrôle interne des
prestataires permet d’identifier, le cas
échéant, les améliorations à apporter au
dispositif pour répondre aux attentes des
parties prenantes.
24 | COSO 2013 |
23. Quels sont les apports notables du COSO 2013 relatifs à
l’externalisation ?
Le COSO s’applique dans son intégralité à
l’externalisation. C’est-à-dire que l’ensemble
des 17 principes doivent être mis en œuvre
tant dans l’organisation utilisatrice de
services que chez le prestataire, avec une
articulation logique entre leurs dispositifs.
Par exemple, l’identification et l’évaluation des
risques associés à la réalisation des objectifs
(principe n°7) doivent donner une vision
complète des risques et des activités de contrôle
mises en face (principe n°10) sur l’ensemble
du processus, tant pour les parties réalisées en
interne que celles qui sont externalisées.
PwC | 25
Transformation et
contrôle interne
24. Pourquoi insister sur la transformation ?
Des transformations mal conduites
peuvent déboucher sur un constat de
coût trop élevé, un manque de maîtrise des
nouveaux processus/outils, une détérioration
temporaire de la performance, ou d’autres
décalages par rapport aux objectifs de
l’organisation. On constate que les projets
de transformation impactent souvent
directement les fondamentaux du contrôle
interne. La question est alors : comment
réaliser les bénéfices attendus des projets
de transformation (tels que la mutualisation
de certaines activités, l’accélération de la
production, la réduction des coûts, etc.) sans
dégrader le niveau de maîtrise des risques
associés ?
La transformation dans les organisations
nécessite un regard proactif en matière de
contrôle interne tout au long du projet de
transformation. Ce regard se doit d’être
porté par un ensemble de responsables du
contrôle interne, de la gestion des risques et
de l’audit interne, en liaison étroite avec les
opérationnels impliqués dans le projet de
transformation.
26 | COSO 2013 |
26. À quelles étapes est-il particulièrement important d’impliquer le
contrôle interne dans les projets de transformation ?
Le contrôle interne se doit d’accompagner la
transformation de bout en bout. En amont, il
apporte une perspective dans les études de
faisabilité et d’impact de la transformation.
En effet, il évalue le dispositif de contrôle
interne par rapport aux objectifs de
l’organisation. Il contribue également
à définir des facteurs clés de succès liés
au projet de transformation (qualité
opérationnelle, communication adéquate,
maîtrise des risques, conformité, etc.).
Au cours du projet, le contrôle interne joue
un rôle essentiel dans l’élaboration ou la
refonte des contrôles, l’harmonisation
ou la refonte des dispositifs (processus
métier, plans de continuité d’activité,
reporting, etc.), la gestion du changement
(communications, formations, etc.), et le
pilotage des indicateurs clés. L’enjeu est de
suivre et de responsabiliser, par exemple au
moyen de primes ne portant pas uniquement
sur la performance à court terme mais aussi
à la bonne maîtrise des risques, ou par la
réalisation d’audits pour identifier les lacunes
de compétences.
En aval, le contrôle interne peut apporter
un regard sur l’adéquation et l’efficacité de
l’ensemble du dispositif de contrôle interne
post-transformation. Il facilite alors la
remontée et correction de défaillances de
contrôle interne constatées.
« L’adaptation du dispositif de contrôle interne
commence à la conception d’une transformation
organisationnelle et continue au cours de sa
réalisation. »
France Hanniet, Orangina Schweppes
25. De quels types de transformations parle-t-on?
On s’intéresse ici aux changements que
l’organisation peut conduire, tels que :
• Le changement de système d’information ;
• L’adoption de nouvelles technologies
(media sociaux, etc.) ;
• La mise en place d’un centre de services
partagés ;
• L’externalisation ou établissement
d’alliances (joint ventures, etc.) ;
• L’application d’une nouvelle
réglementation ou l’évolution des attentes
des organes de gouvernance ;
• L’ouverture vers de nouveaux marchés ; et
• L’évolution du périmètre d’activité de
l’entreprise (fusions, acquisitions, cessions,
etc.).
Tous ces changements vont bouleverser les
rôles et responsabilités, la nature des risques,
les contrôles nécessaires, etc. Bref, les 17
principes sont concernés.
« Le changement (interne et externe) est permanent, et
l’organisation se doit de s’adapter et se transformer en
continu. »
Annie Bressac, Consultante
PwC | 27
27. En quoi le COSO 2013 permet-il à l’organisation de fiabiliser et
d’optimiser l’exécution des priorités, et d’améliorer sa résilience et
son adaptation face aux transformations ?
Le COSO 2013 met en avant l’importance
de l’adaptabilité du dispositif de contrôle
interne face aux changements. Un principe
essentiel du COSO porte sur l’évaluation
du changement (principe n°9). En effet, la
capacité d’anticipation et d’adaptation au
changement, de se remettre de tout type
d’évènement à risque (y compris les situations
inédites) et d’en saisir les opportunités est
importante pour fiabiliser et optimiser
l’exécution des priorités de l’organisation.
Ceci étant, ce principe essentiel se doit
d’interagir avec les autres principes du
COSO. Ainsi, cette capacité dépend de et
alimente les autres principes de contrôle
interne, tels que la responsabilisation pour
le contrôle interne (principe n°5), les flux de
communication interne (principe n°14), et
le pilotage (processus, outils) permettant la
transparence sur l’avancement des chantiers
de transformation et sur l’atteinte des
objectifs définis (taux de réalisation, seuils
de tolérance, etc.) permettant d’évaluer,
de remonter et d’adresser des défaillances
éventuelles en matière de contrôle interne
(principe n°17).
L’adoption du COSO facilite ainsi la résilience
en ce qu’elle permet l’adoption d’un langage
commun dans le cadre des transformations
de l’organisation.
« Des transformations en cours au ministère rendent
nécessaire un contrôle interne sur le champ métier,
opérationnel. Ceci nous permet notamment de
hiérarchiser les risques liés à nos missions. »
Arnauld Marrou, Ministère de l’Écologie, du Développement
Durable et de l’Énergie
PwC | 29
Et maintenant ?
28. Quelle est la date préconisée pour l’adoption du COSO 2013 ?
Le COSO laisse à disposition le référentiel
de 1992 jusqu’au 15 décembre 2014,
date à laquelle il sera retiré du marché
et définitivement remplacé par la mise à
jour de 2013. Il ne pourra donc plus être
fait référence à l’ancien COSO à partir de
cette date (par exemple pour une clôture
au 31 décembre 2014), et le périmètre du
contrôle interne à prendre en compte alors
sera celui du COSO 2013.
29. Pourquoi utiliser le nouveau COSO ?
La vie des organisations, les événements
internes ou externes qui les affectent
nécessitent une remise en cause permanente
des dispositifs de contrôle interne.
D’une part, on constate que de nombreuses
escroqueries relèvent de principes
fondamentaux de contrôle interne (double
signature, mise à jour des pouvoirs bancaires,
suivi des comptes de bilan, etc.). Chacun a
en tête également des exemples de fraudes
comptables, d’ampleur plus ou moins
importante, ainsi que des affaires plus
graves dans le domaine de la santé ou dans
le domaine alimentaire qui peuvent soulever
une incompréhension du public sur la nature
des contrôles réalisés, par exemple par les
contrôleurs publics ou les organismes externes
- sans pour autant interroger les dispositifs de
contrôle interne propres à l’organisation.
D’autre part, les organisations se retrouvent
bien souvent devant une démultiplication des
dispositifs par rapport aux diverses attentes
(contrôles de qualité opérationnelle, sécurité,
prévention contre le fraude, la corruption,
le blanchiment, etc.) souvent avec des
redondances mais aussi des manquements. Il
en ressort un besoin de meilleure articulation
logique et d’une meilleure efficacité des
dispositifs de contrôle interne pour éviter « les
trous dans la raquette » tout en optimisant les
budgets alloués.
Par ailleurs, les obligations particulières
liées à la huitième directive relative au droit
des sociétés en Europe, exigent des sociétés
cotées une communication formelle sur les
facteurs de risque et les dispositifs de gestion
de ces risques (chapitre Facteurs de Risque
du document de référence), et description
30 | COSO 2013 |
30. Qui doit se référer au COSO 2013 ?
Les organisations qui utilisent actuellement
le COSO dans leur document de référence ou
leur rapport au président doivent dorénavant
utiliser le COSO 2013.
Les organisations qui n’ont pas d’obligation
légale auront un avantage à utiliser le COSO
2013 car il constitue une remarquable
référence en matière de mise en œuvre et
maintenance du dispositif de contrôle interne.
31. Quelle est l’articulation entre le Cadre de Référence de l’AMF
et le COSO 2013 ?
Le Cadre de Référence de l’AMF repose
notamment sur les concepts élaborés dans le
référentiel COSO d’origine, qui évoluent dans
le COSO 2013.
« Une réflexion est en cours pour déterminer si une mise à
jour du Cadre de Référence est à réaliser »
Martine Charbonnier, AMF
des dispositifs de contrôle interne dans le
Rapport du Président.
L’utilisation d’un outil tel que le COSO 2013
en complément du cadre de référence de
l’AMF en France permet aux organisations
concernées de se conformer efficacement à
ces obligations. Ces pratiques de gestion des
risques et de contrôle interne sont d’ailleurs
prises comme référence non seulement par
les sociétés cotées mais aussi les sociétés non
cotées et, au-delà, au sein du secteur public et
associatif.
« Le COSO 2013 est un outil qui aide les organisations à
mettre en œuvre et à faire évoluer leurs dispositifs de
contrôle interne afin qu’ils restent adaptés à leurs besoins. »
Jean-Pierre Hottin, PwC
PwC | 31
32. Quelles actions sont à envisager pour se mettre en conformité avec
le COSO 2013 ?
Pour se mettre en conformité, l’organisation
peut :
• Faire un diagnostic sur la base des
17 principes pour identifier les axes
d’amélioration nécessaires au niveau du
groupe et des entités ;
• Approfondir certains sujets sur la base des
17 principes (par exemple la prise en
compte des tiers dans l’évaluation du
contrôle interne, l’utilisation des nouvelles
technologies, notamment en ce qui
concerne la sécurité des bases de données
et le cloud-computing qui peut connaître
une défaillance, etc.).
Et cela tout en veillant à l’articulation
effective de ces 17 principes.
Environnement
de Contrôle
Evaluation des
Risques
Activités de
Contrôle
Information et
Communication
Activités de
Surveillance
Intégrité
et éthique
Indépendance,
expertise du conseil
d'administration
Structures,
pouvoirs et
responsabilités
Formation et
fidélisation des
collaborateurs
Responsabilisation
Spécification
des objectifs
Identification et
analyse des risques
Evaluation des
risques de fraude
Identification et
évaluation du
changement
Sélection et
développement de
contrôles
Contrôles sur la
technologie
informatique
Règles et
procédures
Pertinence de
l'information
Communication
interne
Communication
externe
Contrôle permanent
et périodique
Evaluation et
communication de
faiblesses
32 | COSO 2013 |
A. Définition du contrôle interne selon le COSO 2013
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les
collaborateurs, et qui est destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation
d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité.
B. Les 17 principes structurants
Composantes Principes
Environnement
de contrôle
1. L’organisation manifeste son engagement en faveur de l’intégrité et
de valeurs éthiques.
2. Le Conseil fait preuve d’indépendance vis-à-vis du management. Il
surveille la mise en place et le bon fonctionnement du dispositif de
contrôle interne.
3. Le management, agissant sous la surveillance du Conseil, définit
les structures, les rattachements, ainsi que les pouvoirs et les
responsabilités appropriés pour atteindre les objectifs.
4. L’organisation manifeste son engagement à attirer, former et
fidéliser des collaborateurs compétents conformément aux objectifs.
5. Afin d’atteindre ses objectifs, l’organisation instaure pour chacun
un devoir de rendre compte de ses responsabilités en matière de
contrôle interne.
Évaluation des
risques
6. L’organisation définit des objectifs de façon suffisamment claire
pour rendre possible l’identification et l’évaluation des risques
susceptibles d’affecter leur réalisation.
7. L’organisation identifie les risques associés à la réalisation de ses
objectifs dans l’ensemble de son périmètre et procède à leur analyse
de façon à déterminer comment ils doivent être gérés.
8. L’organisation intègre le risque de fraude dans son évaluation des
risques susceptibles de compromettre la réalisation des objectifs.
9. L’organisation identifie et évalue les changements qui pourraient
avoir un impact significatif sur le système de contrôle interne.
Activités de
contrôle
10. L’organisation sélectionne et développe les activités de contrôle
qui contribuent à ramener à des niveaux acceptables les risques
associés à la réalisation des objectifs.
11. L’organisation sélectionne et développe des contrôles généraux
informatiques pour faciliter la réalisation des objectifs.
12. L’organisation met en place les activités de contrôle par le biais de
règles qui précisent les objectifs poursuivis, et de procédures qui
mettent en œuvre ces règles.
Annexes
PwC | 33
Composantes Principes
Information &
communication
13. L’organisation obtient ou génère, et utilise, des informations
pertinentes et fiables pour faciliter le fonctionnement des autres
composantes du contrôle interne.
14. L’organisation communique en interne les informations nécessaires
au bon fonctionnement des autres composantes du contrôle interne,
notamment en matière d’objectifs et de responsabilités associés au
contrôle interne.
15. L’organisation communique avec les tiers sur les points qui
affectent le fonctionnement des autres composantes du contrôle
interne.
Activités de
pilotage
16. L’organisation sélectionne, développe et réalise des évaluations
continues et/ou ponctuelles afin de vérifier si les composantes du
contrôle interne sont mise en place et fonctionnent.
17. L’organisation évalue et communique les faiblesses de contrôle
interne en temps voulu aux parties chargées de prendre des
mesures correctives, notamment à la direction générale et au
Conseil, selon le cas.
C. Programme du Colloque
Président de séance
Florence Vincent, Directeur Audit Interne et Risk Management Groupe, Michelin
8h30-9h00 ACCUEIL
9h00-9h15 OUVERTURE
Farid Aractingi, Président, IFACI et Directeur Audit, Maîtrise des Risques et
Organisation, Renault
Serge Villepelet, Président, PwC France
9h15-10h30 TABLE-RONDE (en anglais) : Contexte et objectifs de la mise à jour du référentiel
Modérateur : Margie Bastolla, IIA Research Foundation, Vice President
Catherine Jourdan, Directeur, PwC Risk Assurance & Advisory Services
Marie-Hélène Laimay, Senior Vice President Audit & Internal Control
Assessment, Sanofi et Présidente, ECIIA
Christopher Page, Directeur de l’Audit Interne Groupe, Eurotunnel
10h30-11h00 PAUSE
11h00-12h00 TABLE-RONDE : Le middle management : relais indispensable
dans un dispositif de contrôle interne efficient
Modérateur : Isabelle Dreyssé, Responsable du Contrôle Interne, Aéroports de Paris
Alain Lemarcis, Responsable du Contrôle Interne, SNCF
Marie-Hélène Sinnassamy, Directrice Contrôle Interne Risques Achats
Immobilier Logistique, GDF SUEZ
Grégory de Lagrange Chancel, Responsable Risque Opérationnel, Société Générale
34 | COSO 2013 |
12h00-13h00 TABLE-RONDE : Présentation du guide d’application au domaine comptable
et financier
Modérateur : Nicolas Brunetaud, Associé, PwC Audit
Sandra Bues-Piquet, Directeur Contrôle interne, Veolia Environnement
Jean-Marie Pivard, Directeur d’Audit interne, Nexans
Alain Josserand, Responsable du Contrôle Interne Comptable de l’État, DGFiP,
Ministère de l’Économie et des Finances
13h00-14h15 DÉJEUNER
14h15-15h30 Atelier A : Sous-traitance et contrôle interne : pour une plus grande maîtrise
des dispositifs
Modérateur : Anne-Christine Marie, Associée, PwC Risk Assurance & Advisory
Services
Yann Boucraut, Directeur Central Contrôle Interne et Audit, Bouygues
Jean-Denis Malpelet, Directeur d’Audit Interne, Allianz France
Atelier B : Transformation, gestion des risques et contrôle interne
Modérateur : Annie Bressac, Consultante
France Hanniet, Group Risk & Compliance Director, Orangina Schweppes
Alain Hocquet, Risk Manager Corporate, Orange
Arnauld Marrou, Responsable Adjoint de la Mission d’appui ministériel d’audit
interne, Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Énergie
15h30-16h00 PAUSE
16h00-16h30 DEBRIEFING DES ATELIERS : Présentation des travaux
Anne-Christine Marie, Associée, PwC Risk Assurance & Advisory Services
Annie Bressac, Consultante
16h30-17h15 TABLE-RONDE : Ce qu’engendre cette mise à jour pour les parties prenantes
et les régulateurs
Modérateur : Jean-Pierre Hottin, Associé, PwC Risk Assurance & Advisory
Services
Martine Charbonnier, Secrétaire Général Adjoint, Autorité des Marchés
Financiers
Michel Behar, Administrateur ETI, membre de l’ APIA, Responsable de la Région
Ile-de-France
Témoignage d’un Directeur Financier
17h15-17h30 CLÔTURE : Optimisation du dispositif grâce à l’application
des trois lignes de maîtrise
Farid Aractingi, Président, IFACI et Directeur Audit, Maîtrise des Risques et
Organisation, Renault
PwC | 35
D. Liens
www.coso.org/CI
pour accéder au référentiel (payant)
www.pwc.fr/accompagner_votre_service_audit_interne_a_chaque_etape_de_
son_developpement.html
10 minutes : un résumé de l’essentiel sur le COSO 2013 pour les dirigeants
« Building agility and empowerment into internal control » sur la base du COSO 2013
www.ifaci.com/coso2013
pour accéder à la documentation du Colloque du 21 mai
www.pwc.fr

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  • 1. Pocket Guide COSO 2013 Une opportunité pour optimiser votre contrôle interne dans un environnement en mutation
  • 2. Juillet 2013 Pocket Guide rédigé sous la direction de Jean-Pierre HOTTIN, Associé PwC Françoise BERGE, Associée PwC Catherine JOURDAN, Directeur PwC Alix GUILLON, Senior Manager, PwC Philippe MOCQUARD, Délégué Général IFACI A partir de propos tenus lors du Colloque du 21 mai 2013
  • 3. PwC | 3 Depuis plus de vingt ans, le COSO est une référence incontournable dans le domaine du contrôle interne à travers le monde. Le référentiel COSO Contrôle Interne – Une Approche Intégrée publié en 1992 a défini les fondamentaux du contrôle interne. Cependant, pour mieux tenir compte de l’évolution de l’environnement économique et réglementaire dans lequel évoluent les organisations - nouveaux risques, attentes accrues en matière de gouvernance, rôle toujours plus important de la technologie, recours intensifié à l’externalisation, exigences de reporting au-delà de la communication financière - une mise à jour du référentiel a vu le jour le 14 mai 2013. Le référentiel de 1992 ainsi que sa mise à jour en 2013 ont été rédigés par PwC, sous l’autorité du COSO, dont fait notamment partie l’Institute of Internal Auditors (IIA). En tant que membre de l’IIA, l’IFACI a participé à cette élaboration. De plus, PwC et l’IFACI se chargent, conjointement, de la traduction en langue française. Le 21 mai 2013, l’IFACI et PwC ont organisé en partenariat un colloque pour présenter le COSO 2013 : « une opportunité d’optimiser le contrôle interne dans un environnement en mutation ». Ce Pocket Guide présente les points clés abordés lors du colloque mettant en avant les enjeux de la mise en œuvre du contrôle interne en 2013, observations et témoignages de bonnes pratiques à date. Introduction
  • 4. Sommaire dContexte et objectifs 7 1. Pourquoi une mise à jour du référentiel COSO sur le contrôle interne ? 7 2. Qui a participé à l’élaboration de la mise à jour ? 8 3. En quoi consiste le COSO 2013 ? 8 4. Qu’est-ce qui change par rapport au référentiel d’origine ? 9 5. Pourquoi le référentiel COSO ERM reste-t-il à part ? 10 Des concepts clés 11 6. Comment les 17 principes sont-ils constitués et quelle valeur apportent-ils ? 11 7. Comment utiliser les principes ? 12 8. Comment utiliser les points d’attention ? 12 Les acteurs du contrôle interne 13 9. Comment les rôles et responsabilités liés au contrôle interne dans le COSO 2013 sont-ils définis ? 13 10. Comment les responsabilités des tiers sont-elles traitées ? 14 11. Quelle est l’articulation visée entre les auditeurs internes et les commissaires aux comptes en matière d’évaluation de l’efficacité du contrôle interne ? 14 Middle Management : Relais Indispensable 15 12.Pourquoi le COSO insiste-t-il sur le « tone in the middle » ? 15 13.Quels sont les apports notables du COSO 2013 pour aider à renforcer ce relais indispensable qu’est le middle management ? 16 14. Que faire en pratique pour améliorer le « tone in the middle » ? 16
  • 5. Application au Domaine Comptable et Financier 17 15. Pourquoi un recueil séparé sur le contrôle interne sur le reporting financier externe, et quel apport ? 17 16.Comment utiliser ce recueil ? 18 17. En pratique, quels sont les points nécessitant encore souvent des efforts ? 19 Externalisation et contrôle interne 21 18.Pourquoi insister sur l’externalisation ? 21 19. Quels sont les enjeux pour les organisations utilisatrices de services externalisés ? 22 20.Comment le prestataire de services peut-il répondre à ces attentes ? 22 21. Quelles sont les étapes clés pour gérer au mieux les opportunités et les risques associés à l’externalisation et s’assurer du bon niveau de contrôle interne ? 23 22.Comment rendre compte à ses parties prenantes ? 23 23.Quels sont les apports notables du COSO 2013 relatifs à l’externalisation ? 24 Transformation et contrôle interne 25 24.Pourquoi insister sur la transformation ? 25 25.De quels types de transformations parle-t-on? 26 26.À quelles étapes est-il particulièrement important d’impliquer le contrôle interne dans les projets de transformation ? 26 27. En quoi le COSO 2013 permet-il à l’organisation de fiabiliser et d’optimiser l’exécution des priorités, et d’améliorer sa résilience et son adaptation face aux transformations ? 27 Et maintenant ? 29 28.Quelle est la date préconisée pour l’adoption du COSO 2013 ? 29 29.Dans quel cadre le COSO s’inscrit-il en France ? 29 30.Qui doit se référer au COSO 2013 ? 30 31. Quelle est l’articulation entre le Cadre de Référence de l’AMF et le COSO 2013 ? 30 32.Quelles actions sont à envisager pour se mettre en conformité avec le COSO 2013 ? 31 Annexes 32 A. Définition du contrôle interne selon le COSO 2013 32 B. Les 17 principes structurants 32 C. Programme du Colloque 33 D. Liens 35
  • 6.
  • 7. PwC | 7 Contexte et objectifs 1. Pourquoi une mise à jour du référentiel COSO sur le contrôle interne ? L’objectif de la mise à jour du Référentiel COSO sur le contrôle interne est l’adaptation du dispositif de contrôle interne aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. Le projet a permis de prendre du recul par rapport aux évolutions des vingt dernières années, depuis la parution du référentiel d’origine. En particulier : • Les risques nouveaux qui émergent et qui sont autant de nouveaux enjeux de contrôle interne (la cyber-criminalité, le cloud- computing, etc.) ; • Le rôle toujours plus important de la technologie (performance, sécurité, continuité, etc.) ; • Le recours intensifié à l’externalisation, avec un enjeu de bonne définition des attentes en matière de contrôle interne vis-à-vis des prestataires ; • Les attentes accrues en matière de gouvernance (notamment les rôles des comités au niveau du conseil mais aussi de la direction générale sur des enjeux importants comme les risques, la conformité, etc.) ; • La responsabilisation du personnel à tous les niveaux de la hiérarchie et dans toutes les entités de l’organisation (le « tone in the middle » et le lien entre les objectifs, les risques encourus et l’évaluation de la performance) ; • La nécessité de s’adapter en permanence à un environnement interne et externe en mutation ; • L’efficacité et l’efficience du dispositif de contrôle interne (l’articulation entre les opérationnels, les fonctions support, et l’audit interne) ; et • Les exigences de reporting au-delà de la communication financière (développement durable, environnement, qualité, etc.). « Depuis 1992, nos entreprises ont changé. Nous sommes tous dans un rythme de transformation rapide. Nous nous sommes développés, globalisés, avons vu le renforcement des systèmes d’informations et avons externalisé une partie de notre activité, autant de situations nouvelles sur lesquelles la version d’origine du référentiel n’apportait pas tout l’éclairage nécessaire. » Florence Vincent, Michelin
  • 8. 8 | COSO 2013 | 2. Qui a participé à l’élaboration de la mise à jour ? Le projet de mise à jour a été commandité et piloté par le conseil d’administration du COSO. Celui-ci a engagé PwC pour mener le projet et rédiger la mise à jour, avec l’appui d’un comité (« Advisory Council »), composé de représentants de cabinets de conseil, d’experts comptables, d’associations professionnelles (telles que Financial Executives International, Institute of Management Accountants, AICPA, ISACA, IFAC, etc.), de représentants d’organisations utilisatrices de référentiels (par ex. Pfizer, Campbell Soup, Community Trust Bank, GAVI Alliance, etc.), et d’auditeurs internes (Institute of Internal Auditors). Au-delà de l’enquête initiale lancée par le COSO en janvier 2011, le projet a fait l’objet de deux phases de consultations publiques, qui ont généré plus de 1000 commentaires provenant du monde entier. 3. En quoi consiste le COSO 2013 ? Le COSO 2013 comprend : • Un résumé ; • Le référentiel et ses annexes qui définissent le contrôle interne, le positionnent par rapport à trois catégories d’objectifs, présentent les cinq composantes du contrôle interne, déclinées en 17 principes structurants, et décrivent les exigences en matière d’efficacité ; • Des outils qui présentent des tableaux d’évaluation et de synthèse, divers scenarios pour faciliter l’évaluation des 17 principes qui constituent un dispositif de contrôle interne efficace ; et • Un recueil d’approches et d’exemples dans le domaine du reporting financier externe (Internal Control over External Financial Reporting, « ICEFR ») qui propose des exemples de mise en pratique des 17 principes dans le cadre de la réalisation des états financiers.
  • 9. PwC | 9 4. Qu’est-ce qui change par rapport au référentiel d’origine ? Le référentiel de 2013 reprend les éléments essentiels du référentiel COSO de 1992, en particulier la définition, les cinq composantes, et les critères d’évaluation. Les principales évolutions concernent : 1. L’élargissement du domaine d’application au-delà du reporting financier (par exemple la responsabilité sociale et environnementale) ; 2. Le renforcement des attentes en matière de gouvernance (par exemple les rôles des comités et l’alignement avec le business model) ; 3. La gestion des collaborateurs clés du contrôle interne (par exemple plans de successions pour la direction générale) ; 4. L’articulation des 3 « lignes de maîtrise » dans l’organisation (les opérationnels, les fonctions support, et l’audit interne) ; 5. La relation entre risque, performance et rémunération (notamment le principe portant sur la responsabilisation) ; 6. L’articulation du « tone at the top » avec les comportements à travers l’organisation (« tone in the middle ») ; 7. La prise en compte des sous-traitants et des autres intervenants clés (par exemple leur adhésion au code de conduite, au respect des contrôles au-delà du reporting financier) ; et 8. L’exigence de l’adaptabilité et l’adéquation du dispositif par rapport à l’évolution de l’organisation, liée par exemple à la mise en place de nouveaux processus, rôles, structures, systèmes d’information, centres de services partagés, périmètre d’activité, etc. Enfin, le COSO 2013 définit les éléments essentiels du contrôle interne au travers de 17 principes structurants (cf. Annexe). La mise en œuvre des bonnes pratiques est illustrée de manière plus concrète par des approches et des exemples. « L’intérêt de ce nouveau référentiel est qu’il élargit le spectre couvert : il ne s’agit plus simplement des domaines comptables et financiers, de la conformité, et des sujets opérationnels, mais aussi toute la communication extra- financière, le reporting sur la responsabilité sociale et environnementale, la sécurité, tant d’éléments essentiels à la bonne gouvernance. » Serge Villepelet, PwC
  • 10. 10 | COSO 2013 | 5. Pourquoi le référentiel COSO ERM reste-t-il à part ? Le COSO 2013 est une mise à jour du référentiel de 1992 portant sur le contrôle interne. Il n’élargit donc pas, à ce stade, le périmètre du contrôle interne aux objectifs stratégiques, à l’appétence pour le risque ou autres sujets du ressort de l’Enterprise Risk Management et du référentiel de 2004. En effet, dans la pratique, les deux concepts correspondent toujours à des usages distincts. Cependant, le COSO 2013 apporte un éclairage utile sur des sujets éminemment pertinents pour l’ERM. Il intègre des éléments du référentiel ERM de 2004 sur les sujets pertinents pour le contrôle interne, tels que les facteurs d’évaluation des risques, l’impact du changement de l’environnement, etc. Le COSO 2013 s’articule logiquement avec le COSO ERM, le contrôle interne étant défini comme une partie intégrante de l’ERM (cf. Annexe G du référentiel COSO 2013). « Le COSO 2013 reste distinct du référentiel ERM. Cependant on constate qu’il en intègre certains éléments. L’enjeu pour nos organisations soumises à une diversité de réglementations et référentiels est en effet la convergence entre ceux-ci. » Marie-Hélène Laimay, Sanofi
  • 11. PwC | 11 Des concepts clés 6. Comment les 17 principes sont-ils constitués et quelle valeur apportent-ils ? Le COSO 2013 décline 17 principes essentiels liés aux cinq composantes du contrôle interne (cf. Annexe). Chaque principe a sa raison d’être. Ainsi, dans certains cas un principe peut avoir été établi pour traiter d’un cas particulier. Par exemple, le principe n°8, portant sur l’évaluation de la fraude, pourrait être perçu comme une déclinaison du principe n°7 qui porte sur l’analyse des risques. De même, le principe n°11, sur les contrôles informatiques, pourrait être compris comme un cas particulier du principe n°10 sur les activités de contrôle. C’est bien l’importance de la lutte contre la fraude et de la maîtrise des moyens informatiques qui justifient l’insertion de ces principes spécifiques. Chaque principe est applicable à tout secteur, nature d’activité, et taille d’organisation. Au-delà de la formalisation des attentes en matière de contrôle interne, le COSO 2013 a vocation à : • Renforcer les contrôles et gagner en confiance sur les opérations, le reporting et les objectifs de conformité ; • Identifier les risques nouveaux et définir des dispositifs de maîtrise appropriés ; • Analyser comment les ressources, la technologie et les processus peuvent potentiellement causer des défaillances de contrôle et comment les éviter ; et • Cibler les contrôles pour mieux répondre aux évolutions de l’environnement.
  • 12. 12 | COSO 2013 | « Les 17 principes du COSO 2013 ne doivent pas simplement être présents et fonctionner, mais ils doivent aussi interagir entre eux ». Catherine Jourdan, PwC 8. Comment utiliser les points d’attention ? Le COSO 2013 identifie 81 points d’attention associés aux principes. Ceux-ci représentent des caractéristiques importantes des principes. Il peut arriver que, lors de la conception et de la mise en place d’un dispositif de contrôle interne, la direction générale estime que certaines de ces caractéristiques ne sont pas pertinentes au regard de la situation spécifique de l’organisation et qu’elle tienne compte d’autres critères plus appropriés. Le Référentiel n’exige pas que la direction générale évalue la mise en œuvre de chaque point d’attention de façon exhaustive. En revanche, le management peut s’appuyer sur les points d’attention pour concevoir, mettre en place et piloter le système de contrôle interne et pour évaluer dans quelle mesure les principes sont effectivement mis en place et s’ils fonctionnent correctement. 7. Comment utiliser les principes ? La mise en place des 17 principes permet un contrôle interne efficace. Il est important qu’ils ne soient pas considérés comme des éléments distincts et discontinus, mais qu’au contraire ils fonctionnent conjointement au sein d’un système intégré. Chacun des dix- sept principes fonctionnant conjointement contribue à réduire à un niveau acceptable le risque qu’un objectif ne soit pas atteint. Un principe non mis en œuvre ou des principes ne fonctionnant pas conjointement met le dispositif à risque. A titre illustratif : • L’évaluation des changements (principe n°9) liés à l’externalisation de certaines activités de contrôle (principes n°10) fait appel, notamment, à une redéfinition des structures, des rôles et des responsabilités (principe n°3), des canaux de communication avec des tiers sur des problématiques de contrôle interne (principe n°15) et des activités d’évaluation continues et ponctuelles (principe n°16). • Les activités de pilotage (principe n°16) qui détectent les résultats non conformes aux attentes et en analysent les causes permettent de maîtriser le risque d’erreur récurrente dans le traitement des transactions (principe n°7). • Les efforts déployés par l’organisation pour maintenir et accroître les compétences des collaborateurs (principe n°4) et les responsabiliser sur le dispositif de contrôle interne (principe n°5) réduisent le risque d’erreur dans les activités de contrôle (principes n°10, 11 et 12).
  • 13. PwC | 13 Les acteurs du contrôle interne 9. Comment les rôles et responsabilités liés au contrôle interne dans le COSO 2013 sont-ils définis ? Le contrôle interne demeure la responsabilité de tous au sein de l’organisation. Le COSO 2013 utilise le modèle des trois lignes de maîtrise pour décrire les responsabilités essentielles de chaque grande fonction : • En premier lieu, ce sont les opérationnels (par exemple les chargés de production, des ventes, etc.) qui doivent s’assurer de la bonne conception et du bon fonctionnement du dispositif de contrôle interne ; • En second lieu, les fonctions support (par exemple les chargés de conformité, sécurité, gestion des risques) apportent expertise et conseil par rapport aux objectifs de performance et de contrôle ; et • En dernière instance, l’audit interne permet un regard indépendant et des revues variées dans un but, notamment, d’améliorer le contrôle interne de l’organisation. « Auparavant, les opérationnels comptaient essentiellement sur l’audit interne ou sur les fonctions risques et conformité. Désormais, comptez un peu moins sur eux, vous êtes responsables ». Alain Lemarcis, SNCF
  • 14. 14 | COSO 2013 | 10. Comment les responsabilités des tiers sont-elles traitées ? Bien que l’organisation puisse faire appel à un prestataire de services extérieur chargé de mettre en œuvre les processus, les règles et les procédures pour le compte de l’entité, la direction générale demeure responsable en dernier ressort du respect des conditions fixées par le référentiel en matière d’efficacité du dispositif de contrôle interne. Les tiers qui interagissent avec l’entité, tels que les auditeurs externes et les régulateurs, ne font pas partie du système de contrôle interne. Ils ne font donc pas non plus partie du processus d’évaluation managériale du système. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille ignorer leur travaux. Une coordination efficace contribue à éviter les redondances et à assurer que les risques majeurs sont bien couverts. 11. Quelle est l’articulation visée entre les auditeurs internes et les commissaires aux comptes en matière d’évaluation de l’efficacité du contrôle interne ? Cette articulation passe par une grande transparence mutuelle de ces deux instances sur la nature et le périmètre de leurs travaux. Il est fondamental que les commissaires aux comptes disposent d’une vision précise des travaux réalisés par l’audit interne qui concernent la revue du contrôle interne comptable et financier. Des éléments clés à prendre en compte sont : les échanges sur le plan d’audit interne et externe, l’organisation de rendez-vous réguliers de partage d’information, et la transmission des rapports d’audit qui concernent le contrôle interne. Comme le soulignent non seulement le COSO 2013 mais aussi d’autres guides tels que celui de l’IFA de novembre 2009 sur les Comités d’Audit et Commissaires aux Comptes, le Comité d’Audit, en étroite relation avec les commissaires aux comptes et les auditeurs internes, a un rôle majeur à jouer pour encourager et faciliter les échanges. Le Comité d’Audit est d’ailleurs le premier bénéficiaire d’une bonne communication entre ces deux instances de contrôle car il en tire une vision beaucoup plus complète et plus intégrée de la gestion des risques de l’organisation. Enfin, les opérationnels bénéficieront également d’une meilleure coordination entre les Commissaires aux comptes et l’audit interne, les missions redondantes étant ainsi évitées.
  • 15. PwC | 15 Middle Management : Relais Indispensable 12. Pourquoi le COSO insiste-t-il sur le « tone in the middle » ? Passée la définition des attentes, c’est au niveau du middle management que s’effectue réellement la mise en œuvre du contrôle interne, ou non... C’est en effet à ce niveau opérationnel de l’organisation que se croisent de multiples directives relatives à la performance et à l’innovation mais aussi à la réduction des coûts et aux restructurations, sans délaisser pour autant le bon fonctionnement du contrôle interne. Il s’agit alors de s’assurer que le middle management définisse, communique et applique les priorités, de manière à ce que les bons contrôles soient effectués aux bons endroits. « Si l’engagement de la direction reste primordial, le middle management est aussi une cible et un relais clé pour faire évoluer la culture de la gestion des risques et du contrôle interne.» Isabelle Dreyssé, ADP
  • 16. 16 | COSO 2013 | « Un bon moyen d’améliorer le « tone in the middle » est d’intégrer des objectifs de contrôle interne dans les lettres de mission et/ou contrats de gestion des managers. La réalisation de ces objectifs est évaluée et prise en compte dans la détermination de leur rémunération variable. Cette approche s’avère efficace ! » Marie-Hélène Sinnassamy, GDF Suez 13. Quels sont les apports notables du COSO 2013 pour aider à renforcer ce relais indispensable qu’est le middle management ? Le COSO 2013 accorde une importance significative au middle management, notamment au travers des principes suivants : • L’engagement en faveur de l’intégrité et des valeurs éthiques (principe n°1), qui consiste à donner l’exemple, à établir les normes de conduite, à évaluer l’adhésion aux normes de conduite, et à gérer les écarts en temps voulu ; • La définition des structures, des rattachements, ainsi que des pouvoirs et des responsabilités appropriés pour atteindre les objectifs (principe n°3) ; et • L’instauration pour chacun d’un devoir de rendre compte de ses responsabilités en matière de contrôle interne (principe n°5), passant par l’établissement et le suivi d’indicateurs de performance et de mesures d’incitation, en étant vigilant face aux pressions excessives. 14. Que faire en pratique pour améliorer le « tone in the middle » ? Dans cette perspective, il est important de mettre l’accent sur la contribution du contrôle interne à la maîtrise des opérations. Cela peut notamment se faire dans le cadre de revues managériales au cours desquelles les responsables de l’entité et le responsable du contrôle interne échangent sur les résultats des contrôles réalisés et le traitement des écarts ou dysfonctionnements repérés. L’objectif est de dégager la contribution du contrôle interne à l’amélioration de la performance. La filière contrôle interne doit se positionner en appui et à l’écoute du management pour l’aider à concevoir un dispositif de contrôle interne répondant à ses attentes et permettant de couvrir les risques métiers et transverses. Pour gagner en « lisibilité », il y a un intérêt fort à mettre en synergie les démarches qualité/processus (quand elles existent), management des risques et contrôle interne. Un autre axe est d’intégrer la responsabilité du contrôle interne dans les objectifs et critères d’évaluation.
  • 17. PwC | 17 Application au Domaine Comptable et Financier 15. Pourquoi un recueil séparé sur le contrôle interne sur le reporting financier externe, et quel apport ? On constate que le COSO est devenu une référence universelle en matière de contrôle interne, particulièrement dans le cadre comptable et financier. En effet, bon nombre de règlementations à travers le monde y font référence de manière explicite (par exemple la SEC aux États-Unis pour l’application de la loi Sarbanes-Oxley) ou de fait s’appuient dessus (par exemple le Tabaksblat aux Pays- Bas). Il a ainsi été jugé utile de décliner au domaine comptable et financier les concepts de ce référentiel mis à jour pour en faciliter l’application. Le recueil COSO Internal Control over External Financial Reporting (ICEFR) 2013 a pour but d’apporter diverses approches et cas pratiques pour illustrer la mise en œuvre des 17 principes du contrôle interne relatif à l’établissement des rapports financiers. Il se concentre ainsi sur une sous-partie des objectifs d’une organisation. Par exemple, par rapport au principe n°6 portant sur l’établissement des objectifs, l’ICEFR illustre comment tenir compte de la matérialité, revoir et mettre à jour la compréhension des normes applicables. Il est concevable que des recueils similaires soient élaborés par la suite sur l’application des 17 principes à d’autres objectifs, tels que le reporting non-financier et les divers reporting internes, la conformité ou l’opérationnel.
  • 18. 18 | COSO 2013 | « Le recueil ICEFR apporte pour chacun des 17 principes plusieurs approches et exemples pour aider à confirmer la bonne mise en œuvre, ou au contraire aider à identifier des axes d’amélioration. » Nicolas Brunetaud, PwC 16. Comment utiliser ce recueil ? L’ICEFR s’articule autour des 17 principes et points d’attention établis dans le référentiel, comme illustré ci-dessous. 5Composantes 17Principes 85Points d’attention illustratifs Approches Exemples 1. Environnement de contrôle Principes 1 à 5 20 points d’attention 25 points d’attention dont les suivants pour le Principe 6 : Respecte les normes comptables applicables Tient compte de Dispose d'un les activités de l'entité … 2. Évaluation des risques Principe 6 : appropriés Principe 7 : … Principe 8 : … Principe 9 : … qualité dans les états Déterminer la matérialité la compréhension des normes applicables Prendre en compte les domaines d'activité de l'entité ... Établir des liens entre l de qualité et les risques Évaluer la pertinence Déterminer la matérialité pour les société non cotée Revoir et mettre à des normes applicables Prendre en compte l'étendue des activités d'évaluation … 3. Activités de contrôle Principes 10 à 12 16 points d’attention 14 points d’attention 10 points d’attention … … 4. Information et communication Principes 13 à 15 … … 5. Pilotage Principes 16 et 17 … …
  • 19. PwC | 19 17. En pratique, quels sont les points nécessitant encore souvent des efforts ? Les activités de contrôle sont souvent les premiers éléments concrets de contrôle interne mis en œuvre. Cependant, il reste souvent bien du chemin à parcourir pour que l’organisation dans son ensemble, ses processus et ses outils viennent s’inscrire dans un dispositif global de contrôle interne. Concrètement : • Environnement de contrôle : un conseil d’administration qui challenge le management ; les compétences nécessaires à tous les niveaux de l’organisation, notamment dans la fonction financière et comptable ; des structures de reporting clairement établies ; le « tone at the top » ; • Évaluation des risques : veille constante et une analyse des risques internes et externes à l’organisation ; dispositif efficace de prévention et de détection de fraude ; capacité de réaction et d’intégration du changement ; • Activités de contrôle : établissement d’un nombre limité de contrôles aux bons endroits dans les processus (contrôles de cohérence, séparation des tâches, contrôles compensatoires, etc.) ; déclinaison des politiques et procédures comptables, financières et autres à travers l’organisation, « tone in the middle » ; • Information et Communication : Qualité et pertinence de l’information financière ou non financière circulant au sein de l’organisation ; et • Pilotage : Identification et suivi des défaillances de contrôle interne (auto- évaluation de l’efficacité du contrôle, audit interne puissant fonctionnant sur la base de la cartographie des risques) ; remontée de l’information significative et pertinente au conseil d’administration via son comité d’audit. Un sondage réalisé lors du Colloque auprès des participants révèle que l’évaluation du dispositif de contrôle interne se fait souvent par uneauto-évaluation ou une évaluation indépendante, mais surtout par une combinaison des deux
  • 20. 20 | COSO 2013 |
  • 21. PwC | 21 18. Pourquoi insister sur l’externalisation ? On constate de plus en plus de recours à des partenaires commerciaux et prestataires de services à tous niveaux de la chaîne de valeur ainsi qu’au niveau des fonctions support. Ces structures peuvent apporter des expertises clés, une ouverture sur de nouveaux marchés, des opportunités de réduction de coût, et d’autres avantages. Cependant, elles présentent également des enjeux de maîtrise des risques associés à ce mode de fonctionnement « en entreprise étendue ». Il s’agit d’assurer un contrôle interne efficace, tant chez le prestataire que dans l’organisation utilisatrice, et aux interfaces entre les deux. Le COSO 2013 reflète ces attentes à travers l’ensemble des 17 principes. « Les 17 principes s’appliquent à tous les niveaux de l’organisation, mais aussi aux partenaires commerciaux et prestataires essentiels de l’organisation. » Anne-Christine Marie, PwC Externalisation et contrôle interne
  • 22. 22 | COSO 2013 | « La finalité de la maîtrise des risques est la même que sans externalisation. Mais les moyens à mettre en œuvre peuvent être différents. Ce n’est pas parce que l’on paie pour un service que l’on a toutes les assurances de la bonne maîtrise des risques. » Yann Boucrault, Bouygues 19. Quels sont les enjeux pour les organisations utilisatrices de services externalisés ? Au-delà d’un niveau de performance recherché, l’organisation doit s’assurer que le niveau de contrôle interne de ses prestataires est adéquat. En particulier : • La transparence relative aux risques et aux contrôles mis en place (protection de données confidentielles client, propriété intellectuelle, fiabilité des données, etc.) • Le maintien de la responsabilité ultime au niveau de l’entreprise utilisatrice et le bon pilotage des activités à travers toute la chaine de valeur, y compris les rôles, les responsabilités et les interfaces humaines et automatisées (par le biais d’indicateurs tels que des Key Performance Indicators, Key Risk Indicators ou Key Process Indicators) ; et • La cohérence du dispositif de contrôle interne du prestataire par rapport aux attentes de l’organisation utilisatrice (les activités de contrôle mais aussi l’environnement de contrôle, le pilotage, etc.). 20. Comment le prestataire de services peut-il répondre à ces attentes ? En premier lieu il est important pour le prestataire et l’organisation utilisatrice de services de définir ensemble les attentes respectives. La contractualisation entre ces parties se doit alors de porter non seulement sur le niveau de performance requis mais aussi sur les attentes en matière d’activités de contrôle, d’adhésion aux valeurs de l’organisation, de droit de regard, d’audit et d’assurance donnée par un tiers. Ensuite, les processus et les outils informatiques mis en œuvre doivent permettre, de manière efficace, d’accéder aux informations sous-jacentes requises par l’organisation utilisatrice. On constate que le niveau de satisfaction et d’alignement par rapport aux attentes dépend souvent particulièrement de : • La nature des services externalisés (prestation essentielle, à forte visibilité, ou non) ; • La qualité et la fréquence des procédures de sensibilisation et de rappel, et de la surveillance du respect des normes de conduite par ses collaborateurs ; • L’envergure et la complexité des processus du prestataire et de son modèle économique. Ainsi, le succès de l’externalisation dépend bien souvent du niveau d’effort des deux parties.
  • 23. PwC | 23 21. Quelles sont les étapes clés pour gérer au mieux les opportunités et les risques associés à l’externalisation et s’assurer du bon niveau de contrôle interne ? 1. La sélection du prestataire est une étape fondamentale. C’est à ce stade que sont définis les critères (coût, mais aussi adéquation et efficacité des contrôles, plan de continuité d’activité, etc.) qui formeront la base pour la contractualisation. La « due diligence » prestataire est ensuite effectuée pour évaluer les processus, structures et outils informatiques pour s’assurer de leur fiabilité. Au-delà des experts techniques (pour la négociation achats, la contractualisation, l’expertise métier, etc.), les responsables du contrôle interne doivent apporter un regard critique sur l’adéquation du dispositif du prestataire. Ces échanges ont pour objectif de permettre la sélection d’un prestataire capable de répondre aux attentes de performance mais aussi de s’insérer dans le dispositif de contrôle interne de l’organisation utilisatrice des services. 2. L’établissement et le suivi du contrat donnent une base d’évaluation de la qualité de la relation prestataire-client. La direction des achats, les juristes et les experts métier jouent un rôle important. Les responsables du contrôle interne se doivent d’aider à définir le niveau de maîtrise requis. Le contrôle interne soutient ainsi la direction générale qui doit accepter les risques liés à la mise en place d’un processus d’externalisation. L’organisation est alors en mesure de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour gérer et piloter de manière opérationnelle le contrat (indicateurs à vérifier, clause d’audit à exercer…). 3. Les contrôles de cohérence au fil de l’eau par les opérationnels utilisateurs sont importants dans la mesure où ils confèrent un niveau d’assurance régulier. Dans ce sens, il est souvent utile de désigner dans l’organisation un propriétaire du processus d’externalisation, permettant de centraliser la connaissance et la supervision des contrôles délégués. 22. Comment rendre compte à ses parties prenantes ? La confiance quant à la fiabilité des services rendus et des contrôles associés peut être renforcée par des audits conduits par le service d’audit interne et par le biais d’une assurance donnée par un tiers (« Third Party Assurance »), produisant des rapports normés selon ISAE 3402, ISAE 3000, etc. Cela nécessite de l’expertise en matière d’évaluation de contrôle interne, mais permet une harmonisation de l’approche et une réduction des temps requis pour permettre l’évaluation et une meilleure transparence, voire même un avantage concurrentiel. Une évaluation du contrôle interne des prestataires permet d’identifier, le cas échéant, les améliorations à apporter au dispositif pour répondre aux attentes des parties prenantes.
  • 24. 24 | COSO 2013 | 23. Quels sont les apports notables du COSO 2013 relatifs à l’externalisation ? Le COSO s’applique dans son intégralité à l’externalisation. C’est-à-dire que l’ensemble des 17 principes doivent être mis en œuvre tant dans l’organisation utilisatrice de services que chez le prestataire, avec une articulation logique entre leurs dispositifs. Par exemple, l’identification et l’évaluation des risques associés à la réalisation des objectifs (principe n°7) doivent donner une vision complète des risques et des activités de contrôle mises en face (principe n°10) sur l’ensemble du processus, tant pour les parties réalisées en interne que celles qui sont externalisées.
  • 25. PwC | 25 Transformation et contrôle interne 24. Pourquoi insister sur la transformation ? Des transformations mal conduites peuvent déboucher sur un constat de coût trop élevé, un manque de maîtrise des nouveaux processus/outils, une détérioration temporaire de la performance, ou d’autres décalages par rapport aux objectifs de l’organisation. On constate que les projets de transformation impactent souvent directement les fondamentaux du contrôle interne. La question est alors : comment réaliser les bénéfices attendus des projets de transformation (tels que la mutualisation de certaines activités, l’accélération de la production, la réduction des coûts, etc.) sans dégrader le niveau de maîtrise des risques associés ? La transformation dans les organisations nécessite un regard proactif en matière de contrôle interne tout au long du projet de transformation. Ce regard se doit d’être porté par un ensemble de responsables du contrôle interne, de la gestion des risques et de l’audit interne, en liaison étroite avec les opérationnels impliqués dans le projet de transformation.
  • 26. 26 | COSO 2013 | 26. À quelles étapes est-il particulièrement important d’impliquer le contrôle interne dans les projets de transformation ? Le contrôle interne se doit d’accompagner la transformation de bout en bout. En amont, il apporte une perspective dans les études de faisabilité et d’impact de la transformation. En effet, il évalue le dispositif de contrôle interne par rapport aux objectifs de l’organisation. Il contribue également à définir des facteurs clés de succès liés au projet de transformation (qualité opérationnelle, communication adéquate, maîtrise des risques, conformité, etc.). Au cours du projet, le contrôle interne joue un rôle essentiel dans l’élaboration ou la refonte des contrôles, l’harmonisation ou la refonte des dispositifs (processus métier, plans de continuité d’activité, reporting, etc.), la gestion du changement (communications, formations, etc.), et le pilotage des indicateurs clés. L’enjeu est de suivre et de responsabiliser, par exemple au moyen de primes ne portant pas uniquement sur la performance à court terme mais aussi à la bonne maîtrise des risques, ou par la réalisation d’audits pour identifier les lacunes de compétences. En aval, le contrôle interne peut apporter un regard sur l’adéquation et l’efficacité de l’ensemble du dispositif de contrôle interne post-transformation. Il facilite alors la remontée et correction de défaillances de contrôle interne constatées. « L’adaptation du dispositif de contrôle interne commence à la conception d’une transformation organisationnelle et continue au cours de sa réalisation. » France Hanniet, Orangina Schweppes 25. De quels types de transformations parle-t-on? On s’intéresse ici aux changements que l’organisation peut conduire, tels que : • Le changement de système d’information ; • L’adoption de nouvelles technologies (media sociaux, etc.) ; • La mise en place d’un centre de services partagés ; • L’externalisation ou établissement d’alliances (joint ventures, etc.) ; • L’application d’une nouvelle réglementation ou l’évolution des attentes des organes de gouvernance ; • L’ouverture vers de nouveaux marchés ; et • L’évolution du périmètre d’activité de l’entreprise (fusions, acquisitions, cessions, etc.). Tous ces changements vont bouleverser les rôles et responsabilités, la nature des risques, les contrôles nécessaires, etc. Bref, les 17 principes sont concernés. « Le changement (interne et externe) est permanent, et l’organisation se doit de s’adapter et se transformer en continu. » Annie Bressac, Consultante
  • 27. PwC | 27 27. En quoi le COSO 2013 permet-il à l’organisation de fiabiliser et d’optimiser l’exécution des priorités, et d’améliorer sa résilience et son adaptation face aux transformations ? Le COSO 2013 met en avant l’importance de l’adaptabilité du dispositif de contrôle interne face aux changements. Un principe essentiel du COSO porte sur l’évaluation du changement (principe n°9). En effet, la capacité d’anticipation et d’adaptation au changement, de se remettre de tout type d’évènement à risque (y compris les situations inédites) et d’en saisir les opportunités est importante pour fiabiliser et optimiser l’exécution des priorités de l’organisation. Ceci étant, ce principe essentiel se doit d’interagir avec les autres principes du COSO. Ainsi, cette capacité dépend de et alimente les autres principes de contrôle interne, tels que la responsabilisation pour le contrôle interne (principe n°5), les flux de communication interne (principe n°14), et le pilotage (processus, outils) permettant la transparence sur l’avancement des chantiers de transformation et sur l’atteinte des objectifs définis (taux de réalisation, seuils de tolérance, etc.) permettant d’évaluer, de remonter et d’adresser des défaillances éventuelles en matière de contrôle interne (principe n°17). L’adoption du COSO facilite ainsi la résilience en ce qu’elle permet l’adoption d’un langage commun dans le cadre des transformations de l’organisation. « Des transformations en cours au ministère rendent nécessaire un contrôle interne sur le champ métier, opérationnel. Ceci nous permet notamment de hiérarchiser les risques liés à nos missions. » Arnauld Marrou, Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie
  • 28.
  • 29. PwC | 29 Et maintenant ? 28. Quelle est la date préconisée pour l’adoption du COSO 2013 ? Le COSO laisse à disposition le référentiel de 1992 jusqu’au 15 décembre 2014, date à laquelle il sera retiré du marché et définitivement remplacé par la mise à jour de 2013. Il ne pourra donc plus être fait référence à l’ancien COSO à partir de cette date (par exemple pour une clôture au 31 décembre 2014), et le périmètre du contrôle interne à prendre en compte alors sera celui du COSO 2013. 29. Pourquoi utiliser le nouveau COSO ? La vie des organisations, les événements internes ou externes qui les affectent nécessitent une remise en cause permanente des dispositifs de contrôle interne. D’une part, on constate que de nombreuses escroqueries relèvent de principes fondamentaux de contrôle interne (double signature, mise à jour des pouvoirs bancaires, suivi des comptes de bilan, etc.). Chacun a en tête également des exemples de fraudes comptables, d’ampleur plus ou moins importante, ainsi que des affaires plus graves dans le domaine de la santé ou dans le domaine alimentaire qui peuvent soulever une incompréhension du public sur la nature des contrôles réalisés, par exemple par les contrôleurs publics ou les organismes externes - sans pour autant interroger les dispositifs de contrôle interne propres à l’organisation. D’autre part, les organisations se retrouvent bien souvent devant une démultiplication des dispositifs par rapport aux diverses attentes (contrôles de qualité opérationnelle, sécurité, prévention contre le fraude, la corruption, le blanchiment, etc.) souvent avec des redondances mais aussi des manquements. Il en ressort un besoin de meilleure articulation logique et d’une meilleure efficacité des dispositifs de contrôle interne pour éviter « les trous dans la raquette » tout en optimisant les budgets alloués. Par ailleurs, les obligations particulières liées à la huitième directive relative au droit des sociétés en Europe, exigent des sociétés cotées une communication formelle sur les facteurs de risque et les dispositifs de gestion de ces risques (chapitre Facteurs de Risque du document de référence), et description
  • 30. 30 | COSO 2013 | 30. Qui doit se référer au COSO 2013 ? Les organisations qui utilisent actuellement le COSO dans leur document de référence ou leur rapport au président doivent dorénavant utiliser le COSO 2013. Les organisations qui n’ont pas d’obligation légale auront un avantage à utiliser le COSO 2013 car il constitue une remarquable référence en matière de mise en œuvre et maintenance du dispositif de contrôle interne. 31. Quelle est l’articulation entre le Cadre de Référence de l’AMF et le COSO 2013 ? Le Cadre de Référence de l’AMF repose notamment sur les concepts élaborés dans le référentiel COSO d’origine, qui évoluent dans le COSO 2013. « Une réflexion est en cours pour déterminer si une mise à jour du Cadre de Référence est à réaliser » Martine Charbonnier, AMF des dispositifs de contrôle interne dans le Rapport du Président. L’utilisation d’un outil tel que le COSO 2013 en complément du cadre de référence de l’AMF en France permet aux organisations concernées de se conformer efficacement à ces obligations. Ces pratiques de gestion des risques et de contrôle interne sont d’ailleurs prises comme référence non seulement par les sociétés cotées mais aussi les sociétés non cotées et, au-delà, au sein du secteur public et associatif. « Le COSO 2013 est un outil qui aide les organisations à mettre en œuvre et à faire évoluer leurs dispositifs de contrôle interne afin qu’ils restent adaptés à leurs besoins. » Jean-Pierre Hottin, PwC
  • 31. PwC | 31 32. Quelles actions sont à envisager pour se mettre en conformité avec le COSO 2013 ? Pour se mettre en conformité, l’organisation peut : • Faire un diagnostic sur la base des 17 principes pour identifier les axes d’amélioration nécessaires au niveau du groupe et des entités ; • Approfondir certains sujets sur la base des 17 principes (par exemple la prise en compte des tiers dans l’évaluation du contrôle interne, l’utilisation des nouvelles technologies, notamment en ce qui concerne la sécurité des bases de données et le cloud-computing qui peut connaître une défaillance, etc.). Et cela tout en veillant à l’articulation effective de ces 17 principes. Environnement de Contrôle Evaluation des Risques Activités de Contrôle Information et Communication Activités de Surveillance Intégrité et éthique Indépendance, expertise du conseil d'administration Structures, pouvoirs et responsabilités Formation et fidélisation des collaborateurs Responsabilisation Spécification des objectifs Identification et analyse des risques Evaluation des risques de fraude Identification et évaluation du changement Sélection et développement de contrôles Contrôles sur la technologie informatique Règles et procédures Pertinence de l'information Communication interne Communication externe Contrôle permanent et périodique Evaluation et communication de faiblesses
  • 32. 32 | COSO 2013 | A. Définition du contrôle interne selon le COSO 2013 Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les collaborateurs, et qui est destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité. B. Les 17 principes structurants Composantes Principes Environnement de contrôle 1. L’organisation manifeste son engagement en faveur de l’intégrité et de valeurs éthiques. 2. Le Conseil fait preuve d’indépendance vis-à-vis du management. Il surveille la mise en place et le bon fonctionnement du dispositif de contrôle interne. 3. Le management, agissant sous la surveillance du Conseil, définit les structures, les rattachements, ainsi que les pouvoirs et les responsabilités appropriés pour atteindre les objectifs. 4. L’organisation manifeste son engagement à attirer, former et fidéliser des collaborateurs compétents conformément aux objectifs. 5. Afin d’atteindre ses objectifs, l’organisation instaure pour chacun un devoir de rendre compte de ses responsabilités en matière de contrôle interne. Évaluation des risques 6. L’organisation définit des objectifs de façon suffisamment claire pour rendre possible l’identification et l’évaluation des risques susceptibles d’affecter leur réalisation. 7. L’organisation identifie les risques associés à la réalisation de ses objectifs dans l’ensemble de son périmètre et procède à leur analyse de façon à déterminer comment ils doivent être gérés. 8. L’organisation intègre le risque de fraude dans son évaluation des risques susceptibles de compromettre la réalisation des objectifs. 9. L’organisation identifie et évalue les changements qui pourraient avoir un impact significatif sur le système de contrôle interne. Activités de contrôle 10. L’organisation sélectionne et développe les activités de contrôle qui contribuent à ramener à des niveaux acceptables les risques associés à la réalisation des objectifs. 11. L’organisation sélectionne et développe des contrôles généraux informatiques pour faciliter la réalisation des objectifs. 12. L’organisation met en place les activités de contrôle par le biais de règles qui précisent les objectifs poursuivis, et de procédures qui mettent en œuvre ces règles. Annexes
  • 33. PwC | 33 Composantes Principes Information & communication 13. L’organisation obtient ou génère, et utilise, des informations pertinentes et fiables pour faciliter le fonctionnement des autres composantes du contrôle interne. 14. L’organisation communique en interne les informations nécessaires au bon fonctionnement des autres composantes du contrôle interne, notamment en matière d’objectifs et de responsabilités associés au contrôle interne. 15. L’organisation communique avec les tiers sur les points qui affectent le fonctionnement des autres composantes du contrôle interne. Activités de pilotage 16. L’organisation sélectionne, développe et réalise des évaluations continues et/ou ponctuelles afin de vérifier si les composantes du contrôle interne sont mise en place et fonctionnent. 17. L’organisation évalue et communique les faiblesses de contrôle interne en temps voulu aux parties chargées de prendre des mesures correctives, notamment à la direction générale et au Conseil, selon le cas. C. Programme du Colloque Président de séance Florence Vincent, Directeur Audit Interne et Risk Management Groupe, Michelin 8h30-9h00 ACCUEIL 9h00-9h15 OUVERTURE Farid Aractingi, Président, IFACI et Directeur Audit, Maîtrise des Risques et Organisation, Renault Serge Villepelet, Président, PwC France 9h15-10h30 TABLE-RONDE (en anglais) : Contexte et objectifs de la mise à jour du référentiel Modérateur : Margie Bastolla, IIA Research Foundation, Vice President Catherine Jourdan, Directeur, PwC Risk Assurance & Advisory Services Marie-Hélène Laimay, Senior Vice President Audit & Internal Control Assessment, Sanofi et Présidente, ECIIA Christopher Page, Directeur de l’Audit Interne Groupe, Eurotunnel 10h30-11h00 PAUSE 11h00-12h00 TABLE-RONDE : Le middle management : relais indispensable dans un dispositif de contrôle interne efficient Modérateur : Isabelle Dreyssé, Responsable du Contrôle Interne, Aéroports de Paris Alain Lemarcis, Responsable du Contrôle Interne, SNCF Marie-Hélène Sinnassamy, Directrice Contrôle Interne Risques Achats Immobilier Logistique, GDF SUEZ Grégory de Lagrange Chancel, Responsable Risque Opérationnel, Société Générale
  • 34. 34 | COSO 2013 | 12h00-13h00 TABLE-RONDE : Présentation du guide d’application au domaine comptable et financier Modérateur : Nicolas Brunetaud, Associé, PwC Audit Sandra Bues-Piquet, Directeur Contrôle interne, Veolia Environnement Jean-Marie Pivard, Directeur d’Audit interne, Nexans Alain Josserand, Responsable du Contrôle Interne Comptable de l’État, DGFiP, Ministère de l’Économie et des Finances 13h00-14h15 DÉJEUNER 14h15-15h30 Atelier A : Sous-traitance et contrôle interne : pour une plus grande maîtrise des dispositifs Modérateur : Anne-Christine Marie, Associée, PwC Risk Assurance & Advisory Services Yann Boucraut, Directeur Central Contrôle Interne et Audit, Bouygues Jean-Denis Malpelet, Directeur d’Audit Interne, Allianz France Atelier B : Transformation, gestion des risques et contrôle interne Modérateur : Annie Bressac, Consultante France Hanniet, Group Risk & Compliance Director, Orangina Schweppes Alain Hocquet, Risk Manager Corporate, Orange Arnauld Marrou, Responsable Adjoint de la Mission d’appui ministériel d’audit interne, Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Énergie 15h30-16h00 PAUSE 16h00-16h30 DEBRIEFING DES ATELIERS : Présentation des travaux Anne-Christine Marie, Associée, PwC Risk Assurance & Advisory Services Annie Bressac, Consultante 16h30-17h15 TABLE-RONDE : Ce qu’engendre cette mise à jour pour les parties prenantes et les régulateurs Modérateur : Jean-Pierre Hottin, Associé, PwC Risk Assurance & Advisory Services Martine Charbonnier, Secrétaire Général Adjoint, Autorité des Marchés Financiers Michel Behar, Administrateur ETI, membre de l’ APIA, Responsable de la Région Ile-de-France Témoignage d’un Directeur Financier 17h15-17h30 CLÔTURE : Optimisation du dispositif grâce à l’application des trois lignes de maîtrise Farid Aractingi, Président, IFACI et Directeur Audit, Maîtrise des Risques et Organisation, Renault
  • 35. PwC | 35 D. Liens www.coso.org/CI pour accéder au référentiel (payant) www.pwc.fr/accompagner_votre_service_audit_interne_a_chaque_etape_de_ son_developpement.html 10 minutes : un résumé de l’essentiel sur le COSO 2013 pour les dirigeants « Building agility and empowerment into internal control » sur la base du COSO 2013 www.ifaci.com/coso2013 pour accéder à la documentation du Colloque du 21 mai