La transition énergétique entraine son lot de (r)évolutions qui impactent les réseaux, que ce soit au niveau « micro », « méso » ou « macro » … À l’occasion de cette rencontre-conférence, deux experts partageront leurs observations.
D’abord, au niveau local
En plus d'une augmentation de la production d'électricité renouvelable, beaucoup de scénarios de transition énergétique prévoient un usage croissant de l'électricité pour la mobilité et le chauffage. Mais ces scénarios de planification énergétique minimisent souvent l'impact de cette évolution sur les réseaux électriques. Par exemple, une pénétration importante de la production photovoltaïque dans un réseau de distribution peut provoquer des surtensions et nécessite donc soit une réduction momentanée de la production, soit un renforcement du réseau, soit une gestion de la demande. Du côté de la demande, la pénétration croissante des pompes à chaleur et véhicules électriques peut aussi provoquer des problèmes dans les réseaux. Dans cette présentation nous prendrons l’exemple d’un morceau de réseau de distribution basse-tension (une rue), analyserons dans quelle mesure ces effets se compensent, et quelles sont les solutions pour la gestion du réseau.
Ensuite, à l’échelle d’une ville
En complément des nouveaux usages de mobilité (basés sur les services) et des ambitions affichées de transfert modal, l’électrification des véhicules particuliers va considérablement impacter les villes. Pour accompagner cette transition, les villes doivent tenir compte des différents usages et besoins d’utilisateurs pour dimensionner les futurs réseaux de recharge pour véhicules électriques. Ce dimensionnement doit à la fois considérer les besoins des utilisateurs sans se substituer aux infrastructures privées, être suffisamment développé sans être surdimensionné, en se souciant des évolutions technologiques à venir, et, enfin, doit tenir compte des capacités techniques du réseau et de la manière d’optimiser la gestion de la recharge.