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Guide de stratégies
d’interventions orientantes
3ième
édition
Sous la direction de
Louis Cournoyer, Ph.D., c.o.
Professeur (counseling de carrière)
AVRIL 2014
REMERCIEMENTS
Équipe de production – 1ière
, 2ième
et 3ième
éditions
La contribution des membres de l’équipe de production fut essentielle pour la
mise en forme et l’organisation pédagogique du contenu de ce guide. Des
remerciements pour les personnes suivantes :
Véronique Morasse
Caroline Huppé
Catherine Perreault
Jane Prudhomme
Isabelle Simoneau
Joëlle St-Pierre
Chantal Oligny
Ce Guide de stratégies d’intervention orientantes n’aurait pas vu le jour sans la
participation et l’engagement de futures conseillères et de futurs conseillers
d’orientation présentement en voie de compléter leur formation de maîtrise en
carriérologie à l’Université du Québec à Montréal. Nous tenons ici à remercier
les personnes suivantes pour leur contribution au développement des
connaissances pratiques en orientation professionnelle.
Coauteurs 2011-2012 : Coauteurs 2012-2013 : Coauteurs 2013-2014 :
Marie-Claude
Bergeron
Sandra Chery
Claire De Lorimier
Julie Gagnon
Catherine Gingras
Caroline Huppé
Daniel Lajoie
Kim Lebel
Véronique Morasse
Joséphine
Mukamusoni
Marjorie Morin
Johanne Bartlett
Geneviève Katia Bergeron
Julien Brault
Katia Droniou
Véronique Landry
Amélie Lesage-Avon
Émilie Marin
Luc Pépin
Dominique Ribière
Jennifer Desbiens
Marie Dumoulin
Valérie Lavigueur
Gabrielle Ouellette-
Michaud
Bianca Séguin-Lefebvre
Chantal Oligny
Catherine Perrault
Marcela Pineda
Julie Plante
Jane Prudhomme
Marie-Ève Racine
Chantal Simoneau
Isabelle Simoneau
Joelle Saint-Pierre
Julie Tougas-
Ouelette
Direction : Enfin, le travail de production de contenus et de la
mise en formation du Guide de stratégies d’interventions orientantes
est rendu possible par l’initiative et le travail de direction de Louis
Cournoyer, c.o. et professeur en counseling de carrière à la section
carriérologie de l’Université du Québec à Montréal.
CONTENU DU GUIDE
Et de trois ! Voici la troisième édition du Guide de stratégies d’interventions
orientantes produit par des étudiantes et des étudiants inscrits à la maîtrise en
carriérologie de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). S’adressant aux
conseillères et aux conseillers d’orientation, en emploi et en développement de
carrière, le guide propose 101 stratégies d’intervention adaptées d’ouvrages
conceptuels en psychothérapie et counseling, selon différentes approches.
Chacune des stratégies d’intervention propose 1) un titre accrocheur, 2) un
objectif général et des objectifs spécifiques, 3) une mise en contexte, 4) une
explication détaillée de son application (trame, consignes, etc.), 5) des mises en
garde et des commentaires d’appropriation et 6) une indication de la source de
référence ayant servie d’inspiration. En faisant usage des stratégies
d’interventions orientantes ci-jointes, je vous demande, s'il vous plaît, de bien
vouloir respecter ses auteurs en prenant soin de bien les citer lors de la
production de photocopies ou encore lors de communications orales.
En mon nom et au nom des futures conseillères et des futurs conseillers
d’orientation qui ont participé à la production de cet outil d’intervention, c’est
avec grand plaisir que nous le rendons aujourd’hui disponible gratuitement à
l’ensemble de la communauté des professionnelles et des professionnels de
l’orientation et du développement de carrière.
Longue vie au Guide de stratégies d’interventions orientantes !
Louis Cournoyer, Ph.D., c.o.
Professeur, counseling de carrière
Directeur des programmes de premier cycle en développement de carrière
Département d'éducation et de pédagogie, Université du Québec à Montréal
9
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION .............................................................................................13
PHASE EXPLORATION
Exploration..................................................................................................18
L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE............................................................50
Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner
letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.......74
PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS AVONS TROP DE CHOIX..........75
Exploration..................................................................................................97
À LA SOUPE ! (OU COMMENT VISUALISER SES INFLUENCES DANS UN
PROCESSUS DÉCISIONNEL).........................................................................115
COMMENT JE REMPLIS MON POT ?............................................................150
DÉCISION À LA CARTE................................................................................350
9
PHASE COMPRÉHENSION
Exploration..................................................................................................18
L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE............................................................50
Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner
letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.......74
PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS AVONS TROP DE CHOIX..........75
Exploration..................................................................................................97
À LA SOUPE ! (OU COMMENT VISUALISER SES INFLUENCES DANS UN
PROCESSUS DÉCISIONNEL).........................................................................115
COMMENT JE REMPLIS MON POT ?............................................................150
DÉCISION À LA CARTE................................................................................350
PHASE ACTION
Exploration..................................................................................................18
L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE............................................................50
Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner
letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.......74
PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS AVONS TROP DE CHOIX..........75
Exploration..................................................................................................97
À LA SOUPE ! (OU COMMENT VISUALISER SES INFLUENCES DANS UN
PROCESSUS DÉCISIONNEL).........................................................................115
COMMENT JE REMPLIS MON POT ?............................................................150
DÉCISION À LA CARTE................................................................................350
9
INTRODUCTION
Louis Cournoyer, professeur en counseling de carrière (UQÀM)
Le counseling est au cœur des compétences utilisées quotidiennement les conseillers d’orientation
(titulaire d’un grade universitaire de maîtrise en orientation/carriérologie) et les conseillers en
développement de carrière (titulaire d’un grade universitaire de 1er
cycle en développement de
carrière). Pour classer les différentes stratégies d’intervention orientante selon le bon moment du
processus, il fut décidé de s’inspirer des trois phases du modèle de counseling de carrière de
Lecomte et Savard (20011
). Quelle que soit l’allégeance au plan des grands courants du counseling
(psychanalyste psychodynamique; cognitif-comportemental ; humaniste existentiel; systémique
interactionniste) la quasi-totalité des conseillers procède de la même manière lorsqu’il s’agit
d’intervenir auprès d’une personne en quête de changement :
 Ils accompagnent la personne dans l’exploration … d’elle-même, de son
environnement, de ses relations, de ses difficultés ou de son problème, de ses possibilités,
etc.
 Ils accompagnent la personne dans la compréhension … d’elle-même, de son
environnement, de ses relations, de ses difficultés ou de son problème, de ses possibilités,
etc.
 Ils accompagnent la personne dans l’action … mobilisatrice de changement !
Par exemple, je peux explorer mes intérêts, mes valeurs, mes aptitudes et autres traits de
personnalité, ainsi que mon environnement, mes facteurs de réalités et mes possibilités … afin d’en
arriver à mieux comprendre comment s’articule la manière dont mes ressources sont liées à mon
fonctionnement psychologique et à mes conditions de vie… dans le but de planifier et de mener
des actions éclairées.
À une plus courte échelle temporelle, l’exploration, la compréhension et l’action peuvent
constituer des phases d’interventions au cours d’un échange entre un conseiller et un client. Par
exemple, une personne vous nomme un problème ou une difficulté relative à l’emploi ou à son
orientation professionnelle, puis ensemble, vous essayez d’en savoir plus sur le problème nommé
par la personne qui vous consulte en explorant bien à fond les différents éléments qui le
composent … pour en arriver à mieux comprendre non seulement le problème nommé, mais
également ce qui semble expliquer de quelle manière celui-ci agit sur la personne au niveau de son
fonctionnement psychologique, comment il joue un rôle sur la mobilisation plus ou moins efficace
des ressources de la personne, ainsi que sur les conditions de vie au sein desquelles il se manifeste.
En ayant un meilleur portrait de la dynamique de la « personne en contexte », vous pouvez avec
elle en arriver à planifier, à mener et à évaluer des actions concrètement dirigées vers un
changement profitable.
1
Lecomte, C., & Savard, R. (2001, October). Entretien conseil et bilan de compétences. In C. Pellois, J. Vanier, J.
Aubret, & J.-P. Boutinet (Éds.), Actes du Colloque de Caen.
9
Le modèle de counseling de carrière individuel proposé dans le cadre de ce guide s’inspire du
modèle d’accompagnement en counseling d’emploi de Lecomte et Tremblay (19872
) et de
l’approche intégrative en counseling de carrière de Lecomte et Savard (2001). Il tient compte
également du Guide d’évaluation en orientation de l’Ordre des conseillers et conseillères
d’orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (20103
).
Modèle d’entretien en counseling de carrière de carrière individuel
Le modèle présenté par la figure ci-dessus présente les trois phases dynamiques de conduite
d’entretien en counseling de carrière individuel. Chacune des phases est présentée par une forme
en trois dimensions afin d’illustrer l’étendue, mais également la profondeur de la subjectivité des
personnes qui nous consultent. Également, le modèle est circulaire (et non linéaire) pour rappeler
que nos clients n’arrivent pas toujours au même point dans leur cheminement personnel et que
l’accompagnement implique souvent des retours en arrière sur des thèmes émergents ou refaisant
surface. Néanmoins, afin d’éviter de s’engager dans une démarche incongrue et confuse, la
première étape qu’est appelé à réaliser le conseiller en relation d’aide est de clairement de
déterminer un objectif sur lequel va se fonder ce travail commun.
La détermination d’un objectif de travail permet au conseiller de reconnaître les moments où les
échanges peuvent s’égarer de l’objet du travail commun (quel lien faites-vous entre ce dont vous
me parlez maintenant et votre objectif de changement personnel ?). La détermination d’un objectif
est une intervention continue. Tout au long du processus, le client – notamment en se connaissant
mieux sur le plan de ses ressources, de son fonctionnement psychologique et de ses conditions de
vie – peut prendre conscience de la nécessité de réviser son objectif – donc de le « re » déterminer
afin d’en adopter un nouveau. L’important est qu’il y ait toujours un objectif clair si l’on souhaite
en arriver à un changement « éclairé » ! Le tableau de la page suivante aborde le cheminement
2
Emploi et immigration Canada. Direction générale des services de soutien d'emploi, Institut de recherches
psychologiques, & Tremblay, L. (1987). Entrevue d'évaluation en counselling d'emploi. Montréal: Publ. par l'Institut
de recherches psychologiques conjointement avec la Division du développement du counselling d'emploi, Emploi et
immigration Canada, et le Centre d'édition du gouvernement du Canada.
3
Ordre des conseillers et des conseillères d’orientation du Québec (2010). Guide d’évaluation en orientation.
Montréal : OCCOQ.
EXPLORER
COMPRENDR
E
AGIR
(Re) déterminer
9
type d’un processus de counseling de carrière au travers de la détermination de l’objectif et des
phases d’exploration, de compréhension et d’action.
Conduite type d’un processus de counseling de carrière selon le modèle proposé
DÉTERMINER • Accueillir la personne avec présence, écoute, empathie, respect, authenticité,
spécificité.
• Recueillir la demande, le besoin, le problème de la personne.
• Examiner ses manifestations, ses causes, ses conséquences, ainsi que les obstacles
évoqués.
• Formuler l’énoncé explicatif subjectif (ÉES) de la personne : je ne peux … parce
que …
• Établir une alliance de travail avec la personne qui tienne compte de l’état
personnel espéré, de ses attentes par rapport à la démarche, mais surtout d’un
OBJECTIF visé sur lequel pourra s’orienter le cadre de la démarche.
• Convenir d’un contrat d’engagement mutuel (consentement éclairé) quant aux
responsabilités, aux tâches, ainsi qu’aux modalités de déroulement d’une telle
démarche en fonction de l’objectif préalablement déterminé.
EXPLORER • Explorer le développement et le parcours de vie personnelle, scolaire,
professionnelle et autres au besoin de la personne.
• Explorer ses ressources personnelles (ex. : intérêts, valeurs, aptitudes, scolarité,
qualifications, compétences, réseau social et de soutien).
• Explorer ses conditions de vie (ex. environnement social, économique, culturel,
politique et autre, opportunités et contraintes du milieu).
• Explorer son fonctionnement psychologique (ex. fonctionnement personnel et
social selon différentes situations et différents contextes, aspirations personnelles,
scolaires et professionnelles).
• Explorer les manifestations cognitives, affectives, comportementales et somatiques
présentes au sein des dimensions précédentes.
COMPRENDRE • Comprendre les besoins soutenant les intérêts, les valeurs et les aptitudes de la
personne.
• Comprendre ses attitudes, ses croyances, ses dissonances et ses généralisations à
propos d’elle-même et de son environnement.
• Comprendre ses styles d’adaptation fonctionnels et dysfonctionnels.
• Comprendre l’articulation dynamique de ses ressources personnelles, de ses
conditions de vie, ainsi que de son fonctionnement psychologique.
AGIR • Planifier et mener une action éclairée par un changement ou un projet personnel
réaliste tenant à la fois compte des exigences de la personne au regard de
l’articulation dynamique de ses ressources personnelles, de ses conditions de vie
et de son fonctionnement psychologique.
• Maintenir une conscience réflexive de son action et l’ajuster au besoin.
9
Un modèle intégrant trois dimensions de la personne
Toutes les phases du modèle d’accompagnement en counseling de carrière proposé abordent trois
dimensions fondamentales de l’expérience subjective individuelle, soit les ressources personnelles,
les conditions de vie et le fonctionnement psychologique. Ainsi, qu’il soit question d’orientation
(ou de réorientation), d’insertion (ou de réinsertion) ou encore d’adaptation (ou de réadaptation)
professionnelles, chaque personne qui consulte est unique de par son fonctionnement
psychologique, ses ressources personnelles, ses conditions du milieu, mais surtout en raison de
l’interaction s’opérant entre ces dimensions. Cette dynamique interactive et systématique est
illustrée par la figure suivante.
Figure 1. Articulation dynamique et systématique de l’évaluation en orientation.
Selon les expériences et les événements traversés par le client, selon les transitions et les sphères de
vie touchées par sa situation actuelle, selon l’état de ses ressources ou encore selon l’influence
momentanée d'autres personnes dans sa vie, non seulement le client est-il unique, mais sa situation
l’est tout autant.
Globalement :
• Le fonctionnement psychologique influence la manière dont la personne « fonctionne »
personnellement et socialement. Celui-ci est notamment influencé par des facteurs d’ordres
biologiques, psychologiques et sociaux.
• Les ressources et les limites personnelles servent de médiatrices entre le fonctionnement
psychologique et les conditions du milieu.
9
• Les conditions du milieu sont extérieures à l’individu et constituent le terrain d’expression
de l’individu avec le monde.
Le counseling individuel ne s’intéresse pas à évaluer chacune de ces trois dimensions de manière
indépendante les unes des autres, mais plutôt à porter de façon continue un regard dynamique de
la « personne en contexte ». Les conditions du milieu, les ressources personnelles et le
fonctionnement psychologique s’influencent mutuellement et continuellement au gré des actions et
des changements amenés par l’un et par l’autre. C’est pourquoi l’on s’intéressera non seulement
aux caractéristiques d’une personne, mais aussi à la dynamique de la personne en contexte. Les
pages suivantes apportent des précisions sur ce qui est sous-entendu lorsqu’il est question de l’une
ou de l’autre de ces trois dimensions. En somme, les stratégies d’intervention orientantes
proposées dans ce guide sont associés à une phase qui leur sied le mieux – bien qu’une même
activité, adaptée différemment pourrait s’appliquer à une autre phase – et portent sur des actions
centrées sur les trois dimensions de la personne, à savoir le fonctionnement psychologique, les
ressources personnelles et les conditions du milieu.
9
AU-DELÀ DES MOTS
Isabelle Simoneau, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Permettre l’expression d’émotions ou de pensées par la
création plastique, et par des mots, et ce, dans le but de favoriser un bien-être
personnel ou professionnel.
Objectifs spécifiques :
 Concevoir une création artistique à l’aide d’un ou plusieurs médiums
disponibles (crayons, peinture…) en counseling de carrière.
 Nommer les émotions ou les pensées ressenties à la suite d’une création
artistique produite dans une rencontre de counseling de carrière.
 Identifier des moyens pour favoriser un bien-être personnel et
professionnel dans la vie de tous les jours.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Matériel requis : Crayons de différentes couleurs et textures – peintures de
différentes couleurs – papiers de grandeurs et de couleurs différentes – table
Pour qui ? Nous conseillons cette stratégie d’intervention orientante auprès
d'une clientèle éprouvant des difficultés à exprimer des émotions ou des
pensées. Parfois, dû à l’intensité de l’émotion et d’autre fois due à la difficulté à
s’exprimer (culture différente, handicap physique, déficience intellectuelle). La
création artistique facilite donc la communication. Le recours à cette activité
inspiré de l’art-thérapie procure au conseiller une approche alternative pour
aider son client à exprimer des émotions ou des pensées difficiles à extérioriser,
et ce, par la distanciation des émotions. Notamment, des suites d’un
9
congédiement, de harcèlement psychologique ou d’un accident de travail qui
oblige une réorientation…
Pour ce faire, voici la procédure à suivre :
1. Exposer les médiums disponibles au client et l’inviter à choisir celui qu’il
souhaite exploiter pour sa création artistique.
2. Expliquer au client qu’il est libre de faire ce qui lui plaît, de la manière
dont il le sent et que les connaissances artistiques ne sont pas
nécessaires pour l’exercice. Il est important de faire comprendre au client
qu’aucun jugement ne sera porté sur son œuvre.
3. Laisser au client le temps nécessaire à l’exécution de son travail. Au
besoin, ne pas hésiter à encourager ce dernier à se laisser guider par son
inspiration du moment. Certains clients peuvent éprouver de la crainte et
avoir des difficultés à amorcer le travail, rassurez-les et soyez attentif au
besoin exprimé par ceux-ci.
4. Lorsque l’œuvre est terminée, faire un retour avec le client sur
l’expérience vécue. Nous suggérons d’aborder des questions telles :
comment avez-vous vécu cette expérience ? Comment vous êtes-vous senties
? En regardant l’image que voyez-vous ? Si l’image pouvait vous parler, que
pensez-vous qu’elle vous dirait ? Que retenez-vous ?
5. Une fois l’échange entre le client et le conseiller terminé, conservez l’œuvre
dans le dossier du client pour ainsi suivre son évolution (comparaison des
œuvres) au fil des rencontres.
9
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette stratégie d’intervention orientante est conçue pour accompagner un
processus d’orientation. Notamment pour permettre l’émergence d’émotions ou
de pensées difficiles à exprimer par un client. Puisque l’art-thérapie nécessite
une formation, le conseiller intéresser à se spécialiser en art-thérapie est invité
à consulter le site de l’UQAT pour plus d’information. L’activité présentée ci-
dessus n’est donc pas conçue dans une optique d’analyse et d’interprétation
des refoulements du client, par le concept de projection de la psychanalyse
freudienne par exemple. Le but recherché est l’expérience vécue par le client en
ce moment présent.
Si l’art-thérapie est souvent peu connue des conseillers, il en est de même pour
les clients. Il est donc important d’expliquer la visée de l’activité et d’obtenir le
consentement éclairé du client avant d'amorcer l’intervention. La création
artistique est une mise à nu de soi, il est donc possible que certain client soit
retissant. Le conseiller doit rassurer que les compétences artistiques ne sont
pas importantes pour pratiquer cette activité et que l’entièreté du processus
artistique est exempte de jugement. Finalement, dans le but de favoriser
l’émergence du ressenti des clients, nous conseillons l’ajout de la musique à la
séance artistique.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Bien-être
• Création
• Émotion
• Expression
9
• Pensée
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Cette stratégie d’intervention orientante est inspirée du livre :
Hamel, J. et Labrèche, J. (2010). Découvrir l’art thérapie. Des mots sur les maux.
Des couleurs sur les douleurs. Paris : Larousse.
9
AU TRAVERS DES AUTRES
Bianca Séguin-Lefebvre, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Permettre au client d’augmenter son estime de lui pour qu’il
soit conscient de sa capacité à prendre des décisions.
Objectifs spécifiques :
 Amener le client à développer une image positive de lui au travers des
autres personnes de son entourage
 Visualiser des situations où il prend le contrôle concernant les décisions
des autres
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Lorsque le conseiller d’orientation rencontre une personne où le manque de
confiance en elle provoque une difficulté à prendre des décisions, cette stratégie
peut l’aider à assumer une décision au travers d’un intermédiaire. On procède
en 4 phases (percevoir les autres, percevoir le regard des autres, se percevoir
positivement au travers des autres, percevoir sa capacité à prendre une
décision).
Phase 1 : Amener votre client à nommer des qualités ou des points qu’il
apprécie des autres, comme des membres de sa famille ou ses amis. Lui
demander d’expliquer la raison pour laquelle il attribue ces termes à ces
personnes. Toujours parlé du positif des personnes, on ne veut pas qu’il sente
qu’il juge négativement les autres ou qu’il les critique. Le but de la stratégie est
d’augmenter son estime donc il est préférable de miser sur les caractéristiques
positives des autres puisque nous aborderons ses forces à lui par la suite, et
non ses faiblesses.
Phase 2 : Faire l’exercice contraire. Vérifier comment il croit que les autres le
perçoivent, toujours selon l’aspect positif, car on veut augmenter sa confiance
9
en lui et non l’amener à se rabaisser. Cela lui permettra de s’attribuer des
qualités au travers des autres. Qu’est-ce que cette personne dirait de toi?
Comment te décrirait-elle? Insister sur l’explication des termes qu’il utilisera. Si
le client éprouve de la difficulté à s’attribuer les qualités, le c.o peut tenter de
débuter en lui attribuant une force qu’il a remarquée depuis le début du
processus. Le c.o pourrait aussi lui présenter une liste dans laquelle le client
pourra en identifier.
Phase 3 : Une fois qu’il a parlé des autres et que ceux-ci ont parlé de lui, il est
temps de l’amener à parler de lui par les autres. Pourquoi cette personne dirait
que tu es à l’écoute des autres? Serais-tu d’accord avec ce que ton ami dit de
toi? Suite à ce que tu m’as dit, nomme-moi tes trois plus grandes qualités.
Phase 4 : Proposer finalement des mises en situation, en incluant les
personnes dont il a parlé. Lui demander ce que cette personne devrait faire
dans telle ou telle autre situation (en essayant que cela se rapproche de sa
situation). Il pourra se détacher de la situation étant donné qu’il ne se sent pas
directement touché et cela l’amènera à proposer une décision potentiellement
bonne, selon lui, pour une autre personne. Les étapes 2 et 3 ont permis de faire
un renforcement de son image. Le but de l’étape 4 est de l’amener à sentir qu’il
est en mesure de prendre une décision pour le bien des autres, et par la suite,
pour son propre bien.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Il est important de laisser le temps au client pour répondre. Le c.o doit laisser
les silences qui se présenteront, les accepter et attendre que le client se lance
suite à sa réflexion. Le conseiller d’orientation doit aussi être vigilant pour ne
pas souffler des mots ou induire des caractéristiques aux autres ou à lui-même.
Il doit laisser la place au client pour s’assurer que les éléments viennent de lui
seul et que cela lui appartient.
9
PHASE PRINCIPALE D’APPLICATION
En début de processus, soit en exploration. Lorsque le but est la connaissance
de soi, que le client éprouve une difficulté à se décrire et qu’il doute de lui.
MOTS-CLÉS
• Capacité décisionnelle
• Confiance en soi
• Mise en situation
• Perception
• Qualités
INSPIRATION
Berthoz, A. (2013). La décision. Paris: Odile Jacob. (Thème de perception et de
double)
Vécu personnel
9
LA BOÎTE DE SPAGHETTI, J’AIME TROP DE
CHOSES !
Julie Gagnon, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Démontrer à la cliente que le processus d’orientation peut
être une longue démarche.
Objectifs spécifiques :
 Désamorcer le sentiment d’urgence.
 Démontrer à la cliente que plus d’une rencontre sera nécessaire pour
arriver à un choix.
 Aider la cliente à se mobiliser par rapport à son orientation.
 Identifier des options de choix de carrière.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Julie terminera le secondaire l’été prochain. Elle veut choisir son domaine
d’études puisque la date d’inscription au CEGEP est le mois prochain. Elle se
dit incapable de s’orienter parce qu’elle a trop d’intérêts. Au début de
l’entrevue, elle dit qu’elle doit faire un choix pour le premier mars et qu’elle ne
sait pas quoi privilégier parce qu'elle aime tout. «Je voudrais aller en math
parce que j’aime jouer avec les chiffres, j’aimerais aussi étudier en soins
infirmiers parce que ma cousine est infirmière et ça a l’air le fun de soigner des
gens. Aussi, j’ai envie de travailler en informatique parce que j’aime bien surfer
sur le net et pitonner sur l’ordi. En plus, j’aime bien quand j’écris à l’ordinateur
pour rédiger mes travaux, je pense que j’aime ça composer…Peut-être que je
pourrais faire des études en journalisme ou en secrétariat ? Et faire comme toi
aussi, peut-être que j’aimerais ça…être un orienteur ça doit être bien, tu n’as pas
vraiment besoin de te choisir un métier, tu as l’occasion de voir plein de
9
personnes qui font des métiers différents ! Faut que tu m’aides, j’aime trop de
choses et je ne sais pas quoi choisir!»
- Dire à la cliente que nous comprenons son malaise en lui reflétant son stress
face à l’urgence de son choix de carrière.
- Prendre une boite de spaghettis et la montrer à la cliente
- Dire à la cliente : «tu vois cette boîte, elle contient plusieurs nouilles.»
- Imaginons que cette boîte représente ta tête en ce moment et que ces
spaghettis correspondent à tes intérêts. Trouves-tu qu’il y a beaucoup de
spaghettis tout emmêlés?
- Penses-tu que tu peux en prendre un à la fois ?
- Peux-tu prendre un spaghetti dans la boîte ? (présenter la boîte à la cliente).
- Maintenant, penses-tu, qu’ensemble, on peut prendre une nouille à la fois et
essayer de démêler les multiples intérêts quant à ton choix de carrière ?
- Considérant que chaque nouille représente un de tes choix, crois-tu qu’à la fin
de la rencontre nous aurons démêlé toutes les nouilles ? (L’idée est de faire
réaliser à la cliente que le processus se poursuivra plus d’une rencontre.)
- Maintenant, à la fin de nos rencontres, tu aimerais que nous conservions
combien de nouilles représentant des possibilités de choix de carrière? (La
cliente répond un nombre). L’objectif est alors d’identifier un nombre réaliste
de possibilités de choix de carrière
- Faire un retour sur l’activité en demandant à la cliente ce qu’elle a compris
avec celle-ci.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Afin que la cliente comprenne bien l’exercice, le conseiller doit s’assurer
d’adapter son vocabulaire à la cliente. Je suggère d’enlever la moitié des
nouilles de la boîte pour éviter de faire peur au client avec un trop gros nombre
de nouilles.
9
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Démarche
• Désamorcer
• Options
• Se mobiliser
• Sentiment d’urgence
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et
santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
9
LA BOÎTE À SURPRISES
Catherine Gingras, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Éclaircir les intérêts et les besoins d’un client qui est
embrouillé.
Objectifs spécifiques :
 Amener un client peu bavard à s’exprimer.
 Découvrir les domaines d’emploi favorisés d’un client qui n’arrive pas à
mettre le focus sur un ensemble défini d’intérêts professionnels.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
À travers une rencontre en phase d’exploration, lors des échanges axés sur les
intérêts, cette stratégie peut être employée lorsqu’un client dit à son conseiller :
« j’veux faire n’importe quoi » ou « je ne sais pas… » ou bien qu’il le fixe du regard
sans dire un mot. Autrement dit, lorsque le conseiller se rend compte que son
client à de la difficulté à cerner ses intérêts, et bien à ce moment précis, celui-ci
peut l’inviter à mettre la main dans une boîte afin d’y recueillir un bout de
papier sur lequel un titre d’emploi y est préalablement inscrit. Ainsi à partir de
cet emploi, le conseiller peut maintenant amorcer une discussion tournant
autour de la réaction de son client qui peut être soit verbale ou non verbale.
Pourquoi ça te plaît ? Pourquoi grimaces-tu ? Tes yeux sont brillants, que se
passe-t-il ? De cette manière, il est possible de commencer à amasser des
informations pouvant se rapporter aux ressources personnelles, au
fonctionnement psychologique et aux conditions de son milieu.
Par la suite, le client devra classer, moyennant une explication, tous les titres
pigés selon 3 critères; la pile des intéressants, la pile des moyennement
intéressants et la pile des pas intéressants. Une pige de 6 à 10 items est
9
suffisante. Le conseiller pourrait ainsi repérer beaucoup d’informations tels les
valeurs, les besoins, les conditions économiques et les expériences de vie de son
client. Une fois la pige terminée, le client est invité à attribuer un nom à
chacune de ses piles. Ce nom doit être une caractéristique qui rejoint tous les
titres d’emplois de chacune des piles. De cette manière, il est possible de
mettre le doigt sur les besoins sous-jacents à l’emploi.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Le conseiller doit au préalable inscrire des titres d’emploi sur des morceaux de
papier qu’il déposera dans une boîte à cet effet. Pour que cette activité soit
optimale, il est essentiel que ces titres d’emploi soit facilement identifiables,
donc communs, pour la majorité des gens. Il est également intéressant, dans la
mesure du possible, que les titres soient facilement associés au genre féminin
ou masculin par exemple : pompier (métier de gars) ou coiffeur (métier de fille).
Le conseiller doit aussi prendre soin d’y inscrire des emplois de tous les niveaux
d’études (secondaires, collégiaux et universitaires). Ces précautions auront
pour effet de maximiser les chances de susciter une réaction chez le client !
Autant que possible, il faut éviter de choisir des titres d’emploi trop généraux
qui ne réfèrent pas à des tâches spécifiques. Par exemple, le titre Personnel de
l'exploitation forestière est trop général et pourrait faire allusion à plusieurs
emplois (bûcheron – conducteur de débardeur - opérateur de scie à chaîne).
Pour éviter cette confusion, le conseiller peut s’inspirer de la Classification
nationale des professions (CNP). Il devrait privilégier les appellations d’emploi
au lieu des catégories d’emploi.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
9
MOTS-CLÉS
• Client embrouillé
• Domaines d’emploi
• Éclaircir
• Focus
• S’exprimer
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et
santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
9
LE CLASSEUR MAGIQUE
Chantal Simoneau, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : L’intervention vise à donner au client la connaissance de soi
nécessaire afin de répondre aux questions suivantes : qui suis-je ? Et qui
deviendrais-je ? (Falardeau & Roy, 2006)
Objectifs spécifiques : Suite à l’intervention, le client devra être capable :
 D’identifier ses intérêts, ses valeurs et ses aptitudes afin d’être en
mesure d’aborder un choix de programme.
 De mettre en œuvre sa compétence à s’orienter par lui-même.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Présentement à sa dernière année du secondaire, Tristan est âgé de 16 ans.
Jusqu’à présent, son parcours scolaire est sans faute même si son intérêt pour
les études est plutôt minime. Il connaît l’importance des études et l’impact que
peut avoir l’obtention d’un diplôme pour son avenir. En ce qui concerne la
question de son avenir, Tristan est dans le néant. N’aimant pas
particulièrement l’école, il n’a pas de visée universitaire. Un diplôme d’études
professionnel lui conviendrait, par contre, une technique collégiale est sa limite.
Dans ses loisirs Tristan aime particulièrement pratiquer le karting, travailler
sur son scooter, regarder les sites internet et les émissions de télévision traitant
de voitures. Lorsqu’on lui demande s’il désire travailler dans un domaine
connexe à l’automobile ou la mécanique, il répond non. Sachant que dans
quelques mois il devra faire un choix de programme, Tristan décide qu’il serait
temps pour lui de rencontrer un conseiller en orientation.
9
Objectif spécifique #1 : identifier les intérêts, les valeurs et les aptitudes afin
d’être en mesure d’aborder un choix de programme.
Tout processus d’orientation devrait nécessairement passer par l’évaluation du
client selon les trois dimensions de la personne telle que mentionnée dans le
guide d’évaluation en orientation soit : le fonctionnement psychologique, les
ressources personnelles et les conditions du milieu. Ces trois dimensions
intimement inters reliés vous dresserons un portrait de votre client et de ses
possibilités réelles, mais aussi, et cela mérite d’être mentionné, des possibilités
erronées (plutôt lié à l’illusoire) de même que des barrières aux possibilités
(souvent lié au manque de confiance en soi ou encore au manque de
connaissance de soi). De plus, ayant à notre disposition plusieurs outils
psychométriques, il peut s’avérer souhaitable d’enrichir la connaissance de soi
à travers les résultats des tests d’habileté mentale ou d’inventaire de
personnalité.
C.O. : Qu’est-ce qui t’amène aujourd’hui Tristan?
Client : Je dois faire mon choix de programme bientôt et je ne sais pas dans quel
domaine me diriger.
C.O. : Si je comprends bien, tu viens me voir parce que tu n’as aucune idée!
Client : C’est cela.
C.O. : Qu’est-ce que tu aimes?
Client : Je ne sais pas!
C.O. : Aimes-tu travailler avec les gens, manipuler les objets, travailler avec des
concepts?
Client : Je ne sais pas, j’ai pensé que vous pourriez me dire dans quoi me diriger.
C.O. : Bien entendu Tristan, j’ai la solution à ton problème.
Ce genre de situation est fréquent en orientation, le client n’a pas une bonne
connaissance de lui-même, il a de la difficulté à nommer ses intérêts ou encore
ses aptitudes. Afin de lui faire prendre conscience que lui seul possède la clé de
9
sa connaissance, nous suggérons l’utilisation du classeur magique. Pour ce
faire, vous devez simplement aménager un tiroir de votre classeur ou son
contenu sera une suite de chemise contenant des professions ou encore des
choix de programme. Vous demandez à votre client de choisir une chemise au
hasard, n’importe laquelle. Une fois la chemise choisie, vous regardez la
profession ou le choix de programme contenu à l’intérieur et vous mentionnez à
votre client qu’il s’agit là de son avenir (ex. : Tristan, tu as choisi de devenir
kinésiologue). La réaction du client devrait être immédiate. Cette méthode vise
principalement à faire prendre conscience au client qu’un choix de programme
ou de profession doit être fait en considération avec sa personnalité, ce qui le
caractérise, en d’autres termes, ce qui le fait vibrer.
Objectif spécifique #2 : Mettre en œuvre sa compétence à s’orienter par lui-
même.
Afin de répondre au deuxième objectif, nous devions indubitablement passer
par la connaissance de soi (intérêt, valeurs, aptitudes) et la compréhension de
la personne selon les trois dimensions. Sachant maintenant qui il est, le client
peut réfléchir plus aisément à qui deviendrais-je! Ceci étant, nous devons
assurer la perpétuité du processus. Pour ce faire, nous devez outiller le client
afin qu’il puisse s’orienter par lui-même si besoin était. Parmi les outils à
fournir au client vous pourriez entre autres l’introduire au site Repère, osez les
études ou encore, IMT en ligne, Emploi-Avenir et Monemploi.com. À cela peut
s’ajouter quelques exercices papier crayon tel que la roue de la carrière
(Amundson & Poehnell, 1996), mais aussi des guides références, le nom de
personnes-ressources ou service d’orientation.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
9
L’activité du classeur magique peut servir de point de départ au processus de
connaissance de soi. D’emblé, le client devrait mentionner que le programme
d’étude ou la profession choisie ne lui convient pas. Il s’agit là d’un tremplin
afin d’amorcer la discussion pour identifier ce qui ne lui « convient pas » dans le
programme ou la profession choisie au hasard et de faire des liens avec ses
intérêts, ses valeurs et ses aptitudes.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Choix de programme
• Compétence
• Connaissance de soi
• Identifier
• S’orienter
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Inspiré du vécu personnel.
9
ANNEXE I
Mes états du moi en action
Situation
RÉACTION
(COMPORTEMENTS
-PENSÉES-
SENTIMENTS)
État du moi
(Parent-
Enfant-
Adulte)
Conséquence
sur autrui
9
ANNEXE II
Plan d’évolution et de maintien
Situation Nouvelle réaction
(comportements-
pensées-
sentiments)
État du moi
(Parent-Enfant-
Adulte)
Indicateur de
réussite
9
LA CIBLE
Marie-Claude Bergeron, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIF
Objectif général : Cerner le besoin du client afin de déterminer l’objectif à
atteindre dans un contexte d’orientation professionnelle.
Objectif spécifique :
 Aider le client à verbaliser son besoin personnel en ce qui concerne sa
démarche d’orientation.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
La technique de pseudoorientation temporelle, à laquelle font référence Bradler
et Grinder, tous deux auteurs du livre Le recadrage. Transformer la perception
de la réalité avec la PNL peut surtout être utilisé lors de la première rencontre
avec un client. Cette technique renvoie à des événements du passé sous
hypnose. À la fin de la séance, le psychothérapeute réveille son client et lui dit
qu’il est guéri. Il demande alors au client quels sont les éléments qui l’ont aidé
à se rétablir. De cette façon, le client identifie lui-même les interventions qu’il
juge aidantes.
Dans un contexte d’orientation, lors de la première rencontre le conseiller peut
demander à son client de faire une visualisation. Le client doit fermer ses yeux
et le conseiller lui pose la question suivante : «Imaginons que nous sommes
trois mois plus tard et que tu es présentement à ta dernière rencontre avec moi,
qu'est-ce qui fait en sorte que tu as atteint ton objectif ?» ou «Nous sommes
présentement à notre dernière rencontre, qu'est-ce qui fait en sorte que tu es
satisfait de ta démarche d’orientation? » . Le client doit alors se concentrer et
verbaliser les pistes d’interventions qu’il juge pertinentes et aidantes. De cette
9
manière, le client rend service à son conseiller et lui indique des pistes
d’interventions qui seront susceptibles d’avoir un impact sur lui.
De ce fait, en cours de processus, si le conseiller se rend compte que les
besoins du client se sont modifiés, il peut faire un retour sur l’activité dont il a
fait lors de la première rencontre. Cela va permettre au client de comparer les
besoins qu’il avait jadis visualisés et ses présents besoins. Suite à cette
comparaison, le conseiller pourra aider son client à identifier quel est son
véritable besoin afin d’atteindre son objectif.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Afin de faire une visualisation avec le client, il faut que le conseiller soit en
mesure de juger si la relation de confiance est suffisamment bien établie. Ce
n’est malheureusement pas tous les clients qui sont à l’aise d’effectuer une
visualisation. Dans ce même ordre d’idée, il faut également que le conseiller se
sente à l’aise d’utiliser cette stratégie.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Besoins
• Cerner
• Déterminer
• Objectif
• Verbaliser
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Bandler, R. et Grinder, J. (2005). Le recadrage. Transformer la perception de la
réalité avec la PNL. Paris : Interéditions.
9
LA COURSE AU TRÉSOR
Amélie Lesage-Avon, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Déterminer avec le client son objectif et les résultats qu’ils
jugent significatifs pour atteindre son but.
Objectifs spécifiques
 Faciliter la compréhension mutuelle du conseiller et du client quant aux
attentes en lien avec le processus.
 Détailler les objectifs du client.
 Aider le client à se séparer de ces attentes irréalistes.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
En début de processus de counseling de carrière, il est possible d’utiliser cette
activité pour établir avec le client la direction souhaitée. Le conseiller peut se
servir de la métaphore pour établir avec le client quelles étapes celui-ci
souhaite franchir au travers des rencontres et quel résultat serait satisfaisant
pour lui. À l’aide de la métaphore, le conseiller peut ainsi créer une entente en
abordant les limites et les possibilités qu’offre un processus d'orientation.
Conseiller : Tu es venu me rencontrer aujourd’hui pour la première fois et
j’entends beaucoup d’informations dans ce que tu me dis. J’aimerais que l’on
prenne un peu le temps de s’arrêter. Tu sembles vouloir beaucoup de choses et je
veux être certain que nous allions vers la même direction.
Client : C’est que je veux beaucoup de choses! Il me semble que cela fait
longtemps que j’ai hâte de rencontrer quelqu’un qui va m’aider!
9
Conseiller : J’entends ton enthousiasme et je crois qu’il serait intéressant
d’utiliser toutes ses énergies vers un but précis pour que nous travaillions
ensemble pour t’aider.
Client : C’est une bonne idée.
Conseiller : Si nous avions un objectif, comme dans une chasse au trésor, quel
pourrait être l’objectif final, quel pourrait être le trésor que l’on cherche?
Client : Hum, je voudrais réussir mes entrevues, faire un curriculum vitae, je
veux aussi me trouver un emploi, mais pour ça, choisir ce que je veux faire, je
veux aussi être certain que je vais choisir la bonne chose, je veux choisir un
emploi que je vais garder tout le reste de ma vie.
Conseiller : Tu me dis encore beaucoup de choses, il faudrait qu’on démêle tout
ça ensemble. Comme dans une chasse au trésor, est-ce possible que nous ayons
des indices nous permettant de croire que nous progressons vers le trésor?
Client : Oui, ça se pourrait.
Conseiller : Dans ce que tu m’as nommé tout à l’heure, quels pourraient être les
indices qui nous montrent que nous atteignons ton objectif.
Client : Je voudrais choisir la bonne chose.
Conseiller : Essayons d’être plus précis, comment pourrions-nous savoir que
nous nous dirigeons vers le bon choix? Quel indice pourrions-nous avoir pour
savoir que nous sommes en chemin vers le trésor?
De cette façon, le conseiller peut aller distinguer l’objectif réel du client et
établir le niveau de satisfaction obtenu lors d’atteinte des balises. Le conseiller
pourra, durant le processus, se référer à cette métaphore pour s’assurer que
l’objectif du client est le même.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Il est important de reconnaître ses limites et d’établir avec le client la structure
des rencontres. À l’aide de la métaphore, il est possible de parler des efforts que
9
doit fournir le client pour arriver à son trésor et s’assurer qu’il comprend bien
l’implication qui lui est demandée dans le processus. De plus, cette métaphore
permet de faire comprendre au client l’importance de se fixer des buts réalistes,
et ce, même si la métaphore est fantaisiste.
Il est possible qu’au cours des rencontres, de nouveaux indices s’ajoutent et
que certains s’éliminent d’eux-mêmes.
Cette métaphore peut s’appliquer à tout type de clientèle, mais peut être
ajustée au besoin. Par contre, il est important de conserver l’idée générale qui
consiste à établir un but principal (un trésor) et des étapes pour l’atteindre (les
indices).
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Attentes
• Métaphores
• Objectifs
• Réalisme
• Résultats
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Amundson, E. N., (2009) Active engagement, the being and doing of a career
counselling, Winnipeg, Ergon communication
Fortin, B. (2006) Intervenir en santé mentale, Québec, Édition Fides.
9
LE CUBE RUBIK : MULTIPLE FACETTES
Marcela Pineda, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Aider le participant à définir un objectif professionnel selon
ses intérêts et compétences.
Objectifs spécifiques :
 Définir les intérêts, aptitudes, compétences, qualités professionnelles de
la personne afin de cibler un programme d’étude.
 Permettre d’amorcer une réflexion quant au choix professionnel.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Une personne dans le début de la vingtaine rencontre un conseiller
d’orientation, car elle aimerait s’inscrire à l’école, mais elle ne sait pas en quoi.
Cette personne a son diplôme d’études secondaires. Elle a fait une session au
cégep en sciences humaines. Depuis peu, elle a abandonné le cégep en cours de
session, du fait qu’elle n’aimait pas les cours et ne voyait pas l’intérêt de
continuer. Elle avait choisi le programme sciences humaines, car la plupart de
ses amis avaient choisi ce programme. De plus, elle ne savait pas trop quel
programme pouvait l’intéresser. Depuis la fin du secondaire, elle n’a jamais
vraiment pris le temps de réfléchir à son avenir professionnel. Elle a également
de la difficulté à cibler ses intérêts et ses valeurs qu’elle aimerait retrouver dans
un emploi. Ses parents l’ont souvent encouragé à poursuivre des études
postsecondaires. Elle aimerait continuer d’étudier, par contre, elle ne veut pas
étudier sans but. Par ailleurs, plusieurs domaines l’intéressent : psychologie,
science, enseignement, et elle ne sait pas lequel est le bon pour elle. Avec tant
de choix, il est difficile de savoir ce qui lui convient. Elle parle aussi de diverses
passions telles que la musique; elle joue de la guitare. Elle aime également le
9
sport. Elle pense que ses passions pourraient être envisagées pour aboutir en
profession. Elle est confuse. Elle a besoin d’aide pour démêler tout cela :
passions, valeurs, champ d’intérêt, aptitudes, etc. Sa préoccupation est de vite
choisir une formation qui correspond à ses goûts, à ses intérêts, et qui est faite
pour elle tout en tenant compte des débouchés du marché du travail. Elle se
sent pressée, pratiquement dans l’urgence de faire un choix, car elle en a assez
de rien faire de sa vie.
Suite à l’évaluation du besoin, montrer à la cliente l’image du Cube Rubik
mélangé. Demander de décrire à sa manière ce que l’image représente pour elle.
Le Cube Rubik mélangé est une représentation de la personne qui ne connaît
pas ses intérêts, et qui a de la difficulté à définir un choix professionnel, car
celle-ci est confuse.
Les six côtés représentent les différentes facettes de la personnalité de la
personne. La connaissance de soi est une base à la démarche d’orientation
scolaire, et permet de choisir les meilleures options possibles. Par la suite, le
conseiller montre la deuxième image du cube.
9
Demander à la cliente de décrire ce qu’elle ressent lorsqu’elle voit le cube en
ordre. Par la suite, demander à la cliente combien de temps qu’elle croit que
cela prend avant de remettre le tout en ordre de couleurs.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Ceux qui connaissent le jeu savent que la résolution du « casse-tête » peut être
longue et compliquée ou peut être simple aussi, tout comme le travail
d’introspection et de connaissance de soi. Parfois, cela peut prendre des années
avant de savoir qui l’on est et ce que l’on veut vraiment. Faites le lien entre le
Cube Rubik et la démarche d’orientation. Expliquer à la cliente qu’il faudra
quelques rencontres avant de mettre de l’ordre dans ses valeurs, intérêts,
compétences, afin de faire un choix de formation qui lui convient. Il faut
investir du temps, et de l’énergie. Si le client ne connaît pas le jeu, il faut
expliquer le but du jeu pour faciliter la compréhension. Par ailleurs, si le
conseiller possède un Cube Rubik ou décide d’en acheter un, cela peut servir
également pour l’intervention. Demander au client de décrire le cube qu’il a
entre les mains, et par la suite demander de mettre les couleurs similaires
ensemble. Regarder et analyser la réaction face à la difficulté de
l’accomplissement de la tâche. Revenir par la suite sur le non verbal, et de ce
qu’il pense de ce jeu.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Compétence
• Définition
• Intérêts
• Objectif
• Réflexion
9
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et
santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
9
L’ÉMOTION DANS LES 5 SENS
Amélie Lesage-Avon, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Permettre au client d’explorer des émotions qu’il vit en
exprimant des sensations significatives pour lui.
Objectifs spécifiques
 Favoriser le partage d’émotions difficiles à verbaliser.
 Laisser une place importante au vécu subjectif du client.
 Aider le client à s’approprier ses émotions positives et négatives.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
L’activité peut être réalisée à partir du moment où l’alliance entre le client et le
conseiller est créée. Elle peut servir dans un processus de counseling individuel
avec tous les types de clientèle. Elle ne nécessite aucun matériel spécifique.
Lorsque le conseiller observe chez le client des changements dans son
comportement et qu’il sent que le client vit une émotion qu’il ne nomme pas,
celui-ci peut inviter le client à décrire son émotion sous forme de sensation.
Que ce soit une odeur, un goût, une texture, un son, une image ou un
amalgame de ces choses, le conseiller peut demander au client de prendre le
temps de réfléchir et de nommer son émotion à l’aide d’un sens. On peut aussi
suggérer au client de fermer les yeux pour un meilleur contact avec son
émotion. « Si l’émotion que tu vis était une texture, comment serait-elle? », « Si
l’émotion que tu ressens émettait un son, quel serait-il? » ou alors « Si tu
pouvais placer une image sur ce que tu ressens, comment la décrirais-tu?»
9
De cette façon, le client peut aborder cette émotion, aussi intense soit-elle, en
l’exprimant à l’aide d’un sens ou même plusieurs. À l’aide de son propre
langage, le client peut alors s’approprier une partie de son univers émotif tout
en étant en relation avec le conseiller.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Il peut être aussi intéressant d’aller voir avec le client quels souvenirs sont
associés aux perceptions choisies. « Est-ce que cette odeur te rappelle quelque
chose de particulier? » Il est important de ne pas pousser le client à répondre
s’il n’est pas prêt et respecter son rythme. Il est aussi possible de faire des
liens entre des situations déjà vécues lors des rencontres et établir des
nuances. « Lorsqu’il t’est arrivé cela, est-ce que l’émotion était similaire, la
même texture? » La dimension sensitive peut alors être utilisée comme barème
et servir de métaphore par la suite. Il est même possible que le client adopte
lui-même ce langage et emploie les expressions utilisées à d’autres moments
dans les rencontres.
Si l’émotion vécue par le client devient trop intense, il est suggéré de demander
à celui-ci d’ouvrir les yeux. Le conseiller peut aussi demander au client de
décrire les objets qu’ils voient dans la pièce
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Émotions
• Partage
• Sensations significatives
• Vécu subjectif
9
• Verbalisation
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Fortin, B. (2006) Intervenir en santé mentale, Québec, Édition Fides.
9
L’ESQUISSE
Catherine Perreault, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Augmenter l’engagement du client face à son processus
d’orientation.
Objectifs spécifiques :
 Établir un ou des objectifs.
 Identifier les motivations du client.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Habituellement, avant de commencer la phase d’exploration avec le client, le
conseiller prend une entente avec le client par rapport à ce qu’ils pourront faire
ensemble dans ce processus. À ce moment, les attentes, les besoins, les
craintes du client sont discutées verbalement et le conseiller notera ceux-ci
dans ses notes évolutives. Par contre, le client ne met pas nécessairement tout
cela par écrit. Comme le processus fait évoluer la personne, il est possible de
croire que le client ne se souviendra peut-être pas d’où il voulait être rendu à la
fin du processus ou quels étaient les enjeux de ce processus pour lui. Donc,
c’est après avoir clarifié les attentes et les besoins du client face au processus
qu’il a choisi d’entreprendre que cette stratégie d’intervention pourrait
s’introduire. En effet, elle a pour but d’aider le client à s’engager dans le
processus et de l’aider à se souvenir qu’elles étaient ses intentions lorsqu’il a
commencé le processus. En se rappelant de ses attentes de départ, le client
pourra mieux évaluer le chemin qu’il aura parcouru et ce qui lui reste à faire
pour atteindre ses objectifs. C’est en quelque sorte de demander au client de
faire une ébauche ou un plan de travail sur lequel il veut se pencher, de faire
une esquisse d’où il se voit à la fin du processus. Lorsque l’alliance de travail
9
sera conclue entre le client et le conseiller, celui-ci demande à son client de
mettre par écrit ses besoins, ses craintes, par rapport au processus, ses
attentes, comment il croit que cela va se dérouler, ses objectifs et toute autre
réflexion en relation avec le processus. Lorsque la lettre est complétée, le
conseiller met cette dernière en lieu sûr, sans la lire, et la garde jusqu’à la fin
du processus. À la dernière rencontre, le conseiller remet la lettre au client et il
lui laisse du temps pour la lire. À ce moment, la lettre peut servir pour le bilan
final de la rencontre. Le conseiller et le client peuvent alors comparer les
attentes initiales avec le résultat du processus et évaluer les points positifs de
la démarche. C’est aussi à ce moment que le client peut identifier les actions
qu’il doit mettre en œuvres pour atteindre ses objectifs. Finalement, un mois
après la fin du processus, le conseiller peut envoyer une copie du plan d’action
au client avec ses objectifs et lui les points positifs de la démarche afin de
l’encourager à continuer ses démarches. De cette façon, le conseiller rappelle
au client ses motivations et l’encourage à continuer ses actions.
En résumé, l’activité peut se présenter en trois étapes :
 L’écriture de la lettre par le client.
 Remise et analyse de la lettre à la dernière rencontre.
 Un mois après la fin du processus, envoie de la lettre du conseiller.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette activité peut être plus difficile à réaliser dans certains contextes, mais elle
pourrait être modifiée en conséquence. Par exemple, dans le milieu scolaire, le
suivi pourrait être fait verbalement plutôt que par une lettre envoyée par la
poste, puisque le conseiller pourra encore voir le jeune à l’école. De plus, cette
stratégie pourrait être moins utile avec une clientèle qui a de la difficulté à bien
identifier les enjeux du processus ou qui n’est pas attirée par la rédaction. Pour
9
ce qui est de l’écriture de la lettre, elle peut être faite pendant une rencontre ou
comme devoir, selon le client et le temps dont dispose le conseiller.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration (idéalement avant le processus)
MOTS-CLÉS
• Attentes
• Engagement
• Motivations
• Objectifs
• Processus d’orientation
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et
santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
Inspiré du vécu personnel.
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L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE
Catherine Perreault, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Aider le client dans sa prise de décision.
Objectifs spécifiques :
 Explorer l’information kinesthésique reliée à deux choix.
 Augmenter la capacité de visualisation chez le client.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
La prise de décision est un élément incontournable avec lequel tous les
conseillers d’orientation ont à travailler. En effet, une partie des personnes qui
consultent un conseiller d’orientation le font parce qu’ils ont beaucoup de
difficulté à faire un choix. Les clients sont souvent habitués de faire une liste de
pour ou contre, ou davantage/désavantage, mais parfois, ce processus ne leur
permet pas de prendre la décision finale. En effet, les arguments présents dans
ce genre de liste mettent de l’avant des arguments pratiques et rationnels. Par
exemple, quel est le salaire, les horaires, les tâches, les milieux de travail, etc.
Par contre, le client peut avoir oublié de prendre en compte la sphère
émotionnelle et les sensations internes que ces choix peuvent lui faire ressentir.
Donc, cette activité peut s’avérer utile lorsqu’une personne hésite entre 2 ou 3
choix et qu’elle n’arrive pas à prendre une décision. D’abord, le conseiller
propose au client d’essayer une activité de visualisation. Le conseiller dispose
une chaise par choix dans son bureau, avec, sur chacune, le nom des choix du
client, enseignant et physiothérapeute, par exemple. Le conseiller explique
ensuite que chaque chaise représente un de ses choix. Le conseiller demande
au client de s’asseoir sur l’une des chaises. Lorsqu’il est assis, le conseiller lui
demande de fermer les yeux et de s’imaginer qu’il est maintenant devenu
9
enseignant, par exemple. Ensuite, le conseiller lui demande de s’imaginer une
journée de travail dans cet emploi, qu'est-ce qu’il ferait, comment il se sentirait
après sa journée de travail, quelle attitude il aurait. Le but est d’aider le client à
se sentir comme s’il avait pris ce choix afin qu’il puisse voir comment il réagit.
Le conseiller peut aussi interroger le client à savoir comment il se sent
psychologiquement, physiquement, ressent-il des tensions et d’où proviennent
ces tensions? Par la suite, le conseiller demande au client de faire la même
chose pour l’autre choix. À la fin de ces deux introspections, le client et le
conseiller doivent revenir sur toutes les dimensions que le client a pu ressentir
pour chaque choix.
MISES EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette activité peut être très exigeante pour le client, car elle demande beaucoup
de concentration. Donc, cette activité est à proscrire lorsque le client hésite
avec plus de 3 choix. D’une part parce qu’elle demande beaucoup de temps
pour chaque choix, et d’une autre part, parce que le nombre d’informations
qu’elle permet d’aller chercher est grand, donc il serait difficile pour le client de
se souvenir de tout ce qu’il a ressenti pendant 4 ou 5 introspections. Aussi, il
est important que le conseiller s’assure que le client soit à l’aise avec ce genre
d’activité, car si le client ne prend pas cette activité au sérieux, elle pourrait
s’avérer infructueuse. Dans le même sens, avant d’aller de l’avant avec cette
stratégie d’intervention, le conseiller doit s’assurer que le client ait de bonnes
connaissances des choix qu’il veut utiliser pour l’introspection. En effet, si le
conseiller fait faire cette activité à un client qui ne connaît pas bien ce qu’est la
profession de physiothérapeute, par exemple, il se peut qu’il ait plusieurs
préjugés et la méconnaissance du client pourrait biaiser son jugement sur le
métier, et, par le fait même, les sensations qu’il aura ressenties pendant
l’activité.
9
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Choix
• Exploration
• Information kinesthésique
• Prise de décision
• Visualisation
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et
santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
De plus, cette stratégie d’intervention incorpore aussi des concepts liés à la
concentration musculaire proposée dans la Gestalt thérapie (SRC).
9
IMAGERIE COGNITIVE!
Donata Saint-Amand, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Aider un étudiant à entreprendre ses propres choix
académiques.
Objectifs spécifiques :
 Reconnaître dans son discours les choix imposés.
 Déstabiliser les fausses croyances professionnelles.
 Cibler la formation qui l’intéresse et le cheminement académique
approprié.
 Établir un parcours scolaire adapté.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Un professeur vous demande de rencontrer un étudiant qui semble avoir de la
difficulté à s’accrocher à l’école et dont les notes chutent. À la première
rencontre, l’étudiant est réticent et ne veut pas être dans votre bureau. Il vous
dit qu’il perd son temps et que vous perdez aussi votre temps. Il ne faut pas
démontrer de la résistance, il faut demeurer une ouverture et de l’amusement.
Il est important de ne pas le bombarder de question et suivre son rythme. Le
conseiller doit lui demander : « Pourquoi es-tu ici?». Plusieurs choix s’offrent au
conseiller comme réponse :
1. L’étudiant reste muet : Démontrer qu’il est venu malgré tout et qu’il doit
bien y avoir une raison qui explique ce choix. S’il ne répond toujours pas, le
conseiller devrait lui dire qu’ils ont un temps délimité à passer ensemble et
qu’il est disponible à passer ce temps là en silence. Il ne faut surtout pas
démontrer de l’embêtement ou de l’ennui. De plus, il ne faut pas faire autre
9
chose. Le conseiller doit demeurer présent pour l’élève. Si l’élève lui dit qu’il
ne sait pas quoi dire, le conseiller pourrait établir un climat de confiance en
lui parlant de lui et de son cheminement académique. Il est suggéré de
commencer son discours avec des choix légers et non orientés vers la
demande initiale, c’est-à-dire qu’il devrait partager ses passe-temps préférés,
les activités qu’il aimait le moins, les gens qu’il aimait côtoyer, etc. Si une
ouverture se présente, le conseiller peut demander au client : Et toi,
aimerais-tu jaser de ce que tu aimes faire à l’extérieur de l’école?
2. L’étudiant est réticent : Le conseiller doit entreprendre la discussion en
partageant son expérience personnelle afin de créer un climat de
camaraderie. À partir de ce moment, il devra questionner l’élève quant à
l’élément déclencheur de sa performance scolaire. À travers, les bulletins
scolaires, le conseiller pourra cibler le moment déclencheur du changement
d’attitude et l’interroger sur cette période quant à ses activités, son
fonctionnement psychologique, ses ressources personnelles et ses conditions
du milieu.
Il faut entreprendre une discussion légère, sans directive définie. Le but est
d’Amorcer le processus en créant un climat sans autorité. Au cours de la
discussion, l’étudiant vous informe qu’il ne détient jamais le choix de faire ce
qu’il veut vraiment. Il ne veut plus aller à l’école parce que c’est le choix de ses
parents et de la société.
Pour faire suite aux propos du client, le conseiller sort une multitude d’images
pris sur le web identifiant diverses situations (un diplômé, une personne faisant
du travail manuel, une personne écroulée sous des dossiers dans un bureau,
un enfant encagé avec ses parents qui le regardent d’un air méprisant, un
enfant qui est tenu en laisse par ses parents, des images de mots tels que
honte, mon père veut, ma mère veut et moi…). Tout ce qui pourrait représenter
les représentations parentales ou états d’âme d’un étudiant. À cette fin, une
9
recherche exhaustive devra être conduit afin d’avoir des images variées. Il se
peut que le client ne choisisse pas une image, dans ce cas, le conseiller doit le
questionner sur la raison de son indécision et ce qu’il aurait aimé choisir.
Le client choisi une image représentant son encagement par rapport à la liberté
des parents. Il informe le conseiller qu’il doit respecter des attentes qui sont à
l’encontre de ce qu’il désire vraiment parce que ses parents en ont décidés
autrement. Le conseiller explore la relation du client avec les parents ainsi que
les désirs réels du client. L’imagerie peut encore être utilisée pour définir cette
relation. Il peut lui demander de décrire la relation idéale entre les parents et
un enfant et en quoi cette image diffère de ce qu’il connaît.
Étudiant : chez moi, mes parents, surtout mon père s’attend à ce que je ne sois
pas comme lui.
Conseiller : Comme lui?
Étudiant : Ben oui, comme lui. Il n’a pas fait de très grandes études et je crois
qu’il a honte à cause de mes tantes et de la famille du côté de ma mère.
Conseiller : honte? Tu crois qu’ils le méprisent?
Étudiant : Peut-être, ma mère c’est le contraire de mon père. Elle veut que je sois
comme elle. Elle veut que je fasse comme elle.
Conseiller : J’entends plusieurs sous-entendus dans tes propos. Que cherches-tu
à me faire comprendre?
Étudiant : Je ne sais pas. J’ai l’impression de ne pas savoir qui je suis entre les
deux.
Conseiller : tu as l’impression de subir leurs volontés et de ne pas savoir ce qui
te définit en tant qu’individu.
Étudiant : Oui, un peu. Je suis mélangé et je ne sais pas pourquoi je devrais
persister à être ici. C’est leur décision pour moi. Ça me tente plus.
Conseiller : L’école est une façon de dire à tes parents que tu désires
entreprendre tes propres choix. Si je comprends bien, tes résultats scolaires et tes
attitudes ici sont comme une sorte de rébellion?
9
Étudiant : J’imagine, oui. D’une certaine façon!
Conseiller : Je crois avoir compris ce que tu essaies de me dire et je comprends
ta frustration et déception face à ta situation. Ça va me plaisir de t’accompagner
dans cette démarche. Comment envisages-tu que nous débutions tout ça,
ensemble?
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Dans le but de réaliser ce processus avec la participation constante du client, il
est essentiel que le conseiller ne cherche pas à cacher ses motivations et qu’il
les explique au client avant d’entreprendre quoi que ce soit. Il doit faire preuve
de transparence afin de maintenir une relation de confiance avec le client.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Cibler
• Déstabiliser
• Entreprendre
• Fausses croyances
• Reconnaître
SOURCES D’INSPIRATIONS ET RÉFÉRENCES
«Utilisation du jeu de la deuxième phase» du livre :
Muratori, F., Espasa, F.P.,(2008). Manuel de psychothérapie brève des troubles
émotionnels de l’enfant, France : Le fil rouge.
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LE JEU DES 10 « JE »
Émilie Martin-Sanchez, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Parler de soi et déterminer les besoins fondamentaux,
intérêts, valeurs de la personne dans le but d’avoir une meilleure connaissance
de soi.
Objectifs spécifiques:
 Réfléchir à des situations positives et négatives.
 Choisir des exemples représentatifs de situations vécues.
 Extraire les besoins fondamentaux, intérêts et valeurs puis les transposer
dans la vie professionnelle.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Cette activité pourrait être proposée aux personnes ayant de la difficulté à
savoir ce qu’elles aiment ou à s’affirmer. Il s’agit d’une activité de connaissance
de soi pouvant être utilisés avec tous les types de clientèle. De nombreuses
personnes disent savoir ce qu’elles n’aiment pas, mais il est parfois plus difficile
d’exprimer clairement leurs intérêts. Déterminer les aspects qu’elles aiment le
moins amènera par réciproque les aspects importants pour elles.
Le conseiller invite la personne à compléter le début des phrases suivantes et à
justifier cette affirmation à l’aide d’un exemple extrait de leur vie. Cet exercice
amène le client à mélanger l’abstrait (avec la réflexion) au concret (avec
l’exemple). La personne entre en introspection pour se définir, l’exemple
appuiera alors ses propos et amènera davantage d’informations sur le
comportement du client. Pour un client montrant une résistance, il est possible
de lui proposer de commencer par trouver une situation marquante (exemple)
9
pour ensuite réfléchir sur les éléments significatifs à extraire. S’il n’est pas
vraiment pas en mesure de compléter les phrases, le conseiller travaillera alors
avec le client à partir des exemples. Le conseiller fait un retour avec le client
pour chacune des réponses et le fait s’exprimer davantage jusqu’à clarifier des
éléments concrets qu’il pourra transférer à d’autres situations. La dernière
étape de l’exercice et justement de transposer ces constats sur le domaine
professionnel. À partir de ces affirmations, le conseiller pourra travailler avec le
client sur les besoins et conditions de travail qu’il devra retrouver en emploi.
Exemple d’une activité :
Client : Je suis une personne curieuse et débrouillarde. Exemple : Je suis partie
toute seule vivre un an en Australie.
Le conseiller : Un an en Australie, intéressant! Qu'est-ce qui te fait dire que tu as
été débrouillarde?
1- Je ne suis pas exemple réel
2-J’aime être exemple réel
3-Je n’aime pas être exemple réel
4-J’ai besoin de exemple réel
5-Je n’ai pas besoin de exemple réel
6-Je préfère avoir exemple réel
7-Je suis particulièrement fière de moi quand exemple réel
8-Je vis du stress quand exemple réel
9-Je performe quand exemple réel
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette activité peut être proposée après l’exploration, elle permettra au client de
mieux se connaitre pour passer à l’étape compréhension. Elle est réalisée par le
9
client en dehors des rencontres, mais il est possible de remplir la première
phrase avec le client pour le rassurer.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Besoins fondamentaux
• Connaissance de soi
• Extraire
• Parler de soi
• Transposer
SOURCES D’INSPIRATIONS ET DE RÉFÉRENCES
Corneau, Guy, (2004) La guérison du cœur. Nos souffrances ont-elles un sens?
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LEQUEL DES DEUX CHAPEAUX?
Bianca Séguin-Lefebvre, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Mettre en application une méthode visant à comparer deux
options envisagées dans le but de faire un choix réfléchi et éclairé
Objectifs spécifiques :
• Analyser le pour et le contre de deux avenues
• Accorder une valeur à chaque élément identifié comme positif ou négatif,
pour évaluer le poids des deux décisions possibles
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Matériel requis : 2 feuilles de papier, 1 crayon, un sac de billes et deux chapeaux
Annie, 26 ans, se présente au bureau d’un c.o en lui demandant de l’aider, car
elle vit actuellement un dilemme important. Elle vient de terminer son
baccalauréat en philosophie à l’UQAM et elle veut poursuivre à la maîtrise.
Malheureusement, elle a été refusée à la maîtrise à Montréal, car ses notes
n’étaient pas assez élevées. Cependant, elle a tenté sa chance à l’université de
Laval à Québec et elle a été acceptée par celle-ci. Étant très limitée dans ses
perspectives d’emploi avec seulement un diplôme de premier cycle universitaire,
elle se sent dans l’obligation de poursuivre ses études au deuxième cycle. Elle
ne sait pas si elle est prête à déménager si loin pour suivre son objectif. Sans
rien avoir ciblé pour l’instant, elle envisage tout de même de pouvoir poursuivre
dans un autre domaine pour rester à Montréal. Sa problématique est donc au
niveau du déménagement, ce qui peut sembler hors contexte en termes
d’orientation, mais cette décision entraînera des conséquences considérables
dans son parcours professionnel et personnel. Elle se dit dépassée par la
situation et vit beaucoup de craintes.
9
La stratégie proposée vise à aider Annie dans sa prise de décision, de manière à
ce qu’elle mettre en application une méthode lui permettant de clarifier les deux
options et leurs enjeux. Le conseiller procède en trois étapes tandem :
1. Demander au client de faire le pour et le contre de chaque avenue
considérée.
Pour se faire, elle devra prendre deux feuilles de papier qu’elle divise en deux
colonnes, éléments positifs et éléments négatifs de la décision. La première
feuille serait la décision de déménager à Québec et la deuxième serait la
décision de rester à Montréal en changeant de domaine. Cette activité demande
une analyse approfondie de chaque option. Le conseiller doit être présent et
attentif aux éléments nommés par le client. Il peut, à son tour, amener d’autres
éléments à considérer dans la décision. À la fin de cette première étape, Annie
aura fait quatre listes, soit deux pour chaque avenue. Lorsque le c.o et le client
considère que tous les éléments nécessaires ont été mentionnés, ils passent à la
deuxième étape.
2. Accorder une valeur à tous les éléments positifs et négatifs nommés.
Annie doit attribuer un chiffre, de 1 à 10 (1 étant le moins important et 10 le
plus important selon elle), à chaque pour et contre des deux situations. Sur sa
feuille concernant le déménagement à Québec, Annie pourra avoir mentionné le
sentiment d’accomplissement de son objectif premier comme étant un pour
(élément positif) et la distance avec sa famille comme étant un contre (élément
négatif). À cette étape, elle doit accorder une valeur à chaque élément, à l’aide
d’un chiffre de 1 à 10. Elle pourra avoir accordé un 6 au sentiment
d’accomplissement et un 9 à la distance. De cette manière, le conseiller
d’orientation, en faisant des reflets de l’explication donnée par le client, pourra
amener la personne à comprendre l’importance qu’elle accorde aux divers
éléments d’analyse. Une fois que chaque élément qui avait été écrit a été noté,
on passe à la troisième et dernière étape.
9
3. Peser le poids de chacune des décisions selon la perception du client.
Le c.o installe deux chapeaux, qui représentent les deux décisions possibles,
sur la table et prend le sac de billes dans ses mains. En considérant les chiffres
attribués par Annie, il ajoute des billes dans le chapeau pour les éléments
négatifs et en enlève lorsque c’est positif. Il ajoutera donc 9 billes dans le
chapeau du déménagement, puisque la distance était vécue négativement par
Annie, mais en enlèvera 6 par la suite, puisque l’accomplissement était positif.
À la fin de cette étape, Annie pourra soulever chacun des chapeaux et voir
lequel des deux est le plus léger, c’est-à-dire lequel contient davantage de
positif et de valeur. Annie sera en mesure de visualiser et sentir le poids de
chacune des deux décisions qu’elle envisageait.
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette stratégie demande un investissement important de la part du client,
autant au niveau de son temps que de sa réflexion. Le processus se fait en au
moins deux rencontres donc il est nécessaire de le mentionner au client et de
s’assurer que cela convient dans le temps et selon l’urgence du client. On peut
réaliser l’activité en remplaçant les chapeaux par des boites et les billes par des
roches, par exemple. Le chapeau est intéressant, car il permet d’imager le tout,
c’est-à-dire lequel des deux chapeaux le client est prêt à porter, normalement le
plus léger pour ses épaules. Le client peut alors toucher et visualiser l’impact
de sa future décision.
PHASE DU PROCESSUS
Lorsque le dilemme se présente et que le client doit trancher, selon la
contrainte de temps. Lors de l’exploration et pour permettre une
compréhension des possibilités et de leur impact.
9
MOTS-CLÉS
• Dilemme
• Perception
• Positif et négatif
• Pour et contre
• Valeur
SOURCES D’INSPIRATIONS ET DE RÉFÉRENCES
Berthoz, A. (2013). La décision. Paris: Odile Jacob. (Thème de préférences et de
valeurs)
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LA PHOTOGRAPHIE : PARCE QU’UNE IMAGE
VAUT MILLE MOTS
Marie-Ève Goulet, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Développer la connaissance de soi du client.
Objectif spécifique :
 Amener le client ayant un concept de soi peu défini à nommer ses
valeurs, ses intérêts, ses espoirs ou ses croyances et à se les
réapproprier.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Jasmine, 45 ans, est mère de deux enfants d’âge adulte. Depuis qu’elle est
mère, sa priorité a été ses enfants. Soucieuse d’être présente le plus possible
auprès de sa marmaille, Jasmine a occupé des emplois qui lui permettaient de
jouir d’un horaire flexible et de travailler à temps partiel. Elle travaille
maintenant depuis 20 ans comme adjointe administrative. Jasmine a
l’impression d’avoir «fait le tour» et rapporte ne pas se sentir valorisée par son
emploi. Elle a besoin de changement, de nouveauté dans sa vie mais se
questionne quant à la direction à donner à sa carrière. Ce questionnement
occupe beaucoup de place dans ses pensées d’autant plus qu’elle mentionne
n’avoir qu’une vague idée des domaines professionnels qui l’intéressent. S’étant
donnée corps et âme à ses enfants, elle s’est en quelque sorte oubliée et a
l’impression de ne pas connaître cette femme qu’elle est devenue. Elle sent le
besoin de creuser dans son vécu pour partir à la recherche de ses intérêts.
Avec des clients comme Jasmine qui sentent le besoin de reconnecter avec
leurs besoins, leurs intérêts et leurs valeurs, la photographie peut s’avérer un
9
moyen d’intervention intéressant et efficace. Avant de rencontrer le client, le
conseiller doit rassembler de 30 à 40 photographies illustrant des objets
animés ou inanimés, des personnes, des paysages, des mises en situation, etc.
Ces photos doivent bien entendu être symboliques, favoriser l’introspection et la
projection chez le client. Débute ensuite l’intervention. Au début de l’activité, le
conseiller demande au client de choisir une photographie qui illustre le
problème, tel qu’il le perçoit. Jasmine, pour sa part, pourrait choisir une photo
illustrant un épais brouillard masquant presque entièrement un paysage. Une
fois la photographie choisie, le c.o. demande au client de commenter son choix.
À ce moment, le client peut s’exprimer sur ses émotions, ses pensées, les
actions tentées pour surmonter la situation, etc. Cette étape fournit au
conseiller de précieuses informations sur la façon dont la situation est perçue
par la personne. Puis, le conseiller demande au client d’attribuer un nom au
problème (ex. : brouillard). De nommer le problème vise à distancer le client de
celui-ci et à diminuer l’emprise qu’il a sur lui.
Une fois cette étape complétée, le c.o. demande au client de choisir une photo
qui lui rappelle un moment où le problème n’était pas présent : c’est la quête de
l’exception. Avec Jasmine, il serait possible de lui demander : «Pensez à une
situation, dans votre vie personnelle ou professionnelle, où vous avez réussi à
traverser cet épais brouillard.» Par la suite, on demande au client de choisir une
photo qui illustre comment le client s’est senti durant cet événement précis. Le
client pourrait alors arrêter son choix sur un groupe de personnes qui rient
autour d’une table ou d’un lac calme. Une fois la photo choisie, le conseiller
demande au client d’élaborer encore une fois sur ses affects, ses cognitions, les
sensations physiques qu’il a ressentis dans cette situation et en quoi la photo
est représentative de tous ces éléments. Le conseiller doit ensuite amener le
client à établir des liens entre ces aspects et ses intérêts, valeurs, croyances,
espoirs, etc. Pour ce faire, il est possible de poser diverses questions au client :
«Quel lien faites-vous entre cette situation et vos intérêts?», «En quoi cette
situation est révélatrice de vos valeurs?», «Où te situes-tu dans cette photo?»
9
Ces questions permettent entre autres au client de reconnecter avec ses
ressources. Or, s’il est encore ardu pour le client de cibler ses intérêts et de
nommer ses valeurs, il est possible, à ce stade, d’utiliser la technique de la
conversation de regroupement4
. Le conseiller demande alors au client
d’identifier, s’il y a lieu, des personnes qui étaient présentes dans la situation et
qui le connaissent bien. Puis, les questions suivantes peuvent être posées :
«Pourquoi ces personnes sont-elles significatives pour toi?», «Qu’est-ce que ces
personnes et toi avez en commun?», «Comment cette personne te décrirait-
elle?», «Qu’est-ce qu’elle apprécie chez toi?», «Comment as-tu fait pour conserver
cette relation au fil du temps?» Toutes ces questions permettent au client de
s’observer sous un angle différent et peuvent faciliter l’émergence de ses
qualités, de ses valeurs, de ses intérêts et de ses forces. Puisque l’intervention
vise à promouvoir le changement chez le client, le c.o. peut ensuite s’appuyer
sur les ressources identifiées par le client pour le mobiliser : «Comment peux-tu
faire à l’avenir pour que les valeurs que tu as nommées ne soient pas enterrées
de nouveau par le brouillard?»
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette activité est appropriée pour les clients qui ont accès à la symbolique.
Ceux-ci doivent être capables de projeter leur vécu sur une image représentant
une métaphore de leur expérience subjective plutôt qu’une représentation
exacte. L’âge des clients et la présence de handicaps (ex. : autisme) doivent
donc être considérés. Si le conseiller soupçonne que le client éprouve des
difficultés sur ce plan, il peut modifier l’activité en proposant au client
d’apporter un album contenant des photos de famille ou des photos
d’événements marquants. Les photos peuvent avoir été prises par le client ou
être des photos du client lui-même prises dans divers contextes. Finalement, il
importe que le conseiller ne perçoive et ne présente pas cette activité comme un
4
Tirées de l’approche narrative, les conversations de regroupement permettent «d’invoquer des figures réelles ou
imaginaires […] ayant constitué une source d’inspiration en raison des valeurs et des intentions qui les animaient, et
qui ont pu résonner avec celles du client.» (Blanc-Sahnoun et Dameron, 2009, p.184)
9
«test» ou un jeu étant donné la charge émotionnelle qu’elle peut amener le client
à vivre. Toutes les habiletés relationnelles du conseiller devront être mises à
profit pour accompagner la personne tout au long de cette activité.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Besoins
• Concept de soi
• Connaissance de soi
• Espoirs
• métaphore
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Blaevoet, X. (2009). Utilisation de l’approche narrative combinée à la médiation
par la photographie. Dans Blanc-Sahnoun, P. et Dameron, B. Comprendre et
pratiquer l’approche narrative : Concepts fondamentaux et cas expliqués (p. 186-
194). Paris : InterEditions.
Bousquel, A.-C. (2009). Des histoires alternatives pour un projet de vie :
l’accompagnement de Virginie. Dans Blanc-Sahnoun, P. et Dameron, B.
Comprendre et pratiquer l’approche narrative : Concepts fondamentaux et cas
expliqués (p. 256-274). Paris : InterEditions.
9
PHOTOS ET APPROPRIATION...
Luc Pépin, étudiant à la maîtrise en carriérologie (UQÀM).
OBJECTIFS
Objectif général : Démarrer en douceur une nouvelle relation client-
intervenant.
Objectifs spécifiques :
 Permettre au client de s’approprier l’espace (dans ce cas-ci, le bureau du
conseiller).
 Instaurer un climat de confiance entre le client et le conseiller.
 Amorcer une discussion sur les intérêts du client.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Lorsque l’on débute un processus d’orientation avec un nouveau client, on peut
ressentir un certain malaise ou inconfort de la part de celui-ci. Cette activité
pourrait servir de brise-glace. Afin de rejoindre une personne, l’intervenant doit
souvent faire preuve de créativité mais il peut être fort intéressant de chercher
à faire appel à celle du client pour amorcer les premières minutes cruciales
d’une première rencontre. Cela a aussi pour but de le laisser donner
l’orientation de la discussion plutôt que d’être directif.
On propose une vingtaine de photos très éclectiques, sans rapport particulier
entre elles. Elles peuvent être en couleurs ou non à votre convenance. On
demande au client de choisir de manière aussi spontanée que possible 4 ou 5
images qui l’interpelle de manière positive plutôt que négative. On lui laisse
quelques instants de réflexion pour ne pas le brusquer. On l’invite ensuite à les
coller, à sa convenance, n’importe où dans la pièce avec un ruban adhésif.
Cette activité lui permettra inconsciemment de s’approprier l’espace et de le
9
mettre dans les meilleures conditions d’échange avec l’intervenant. Dans un
second temps, on revient sur chacune des images et on lui demande de nous
décrire les émotions et/ou les pensées que cela évoque en lui.
La discussion initiale peut ainsi être amorcée de manière naturelle et porter sur
plusieurs aspects de la personne. Elle nous permet d’amasser des informations
pertinentes sur ses ressources (différents niveaux, limites, etc.). De cette façon,
on peut ainsi rapidement déceler une crainte, un intérêt ou un désintérêt
marqué, un comportement manifeste, etc. Et voilà la démarche partie sur une
note positive!
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Il importe de garder le client dans des pensées aussi positives que possible. Il
peut arriver qu’un client soit hautement dépressif et qu’il mette l’accent sur des
images noires ou soulève de nombreuses idées de nature négative. Il serait dès
lors pertinent de l’orienter vers une recherche d’éléments positifs dans les
photos proposées et de ne pas retenir celles qui ont un impact néfaste. Souvent
le client nous parlera spontanément de photos qu’il n’a pas choisies parce
qu’elles lui rappelaient des souvenirs probablement douloureux.
PHASE DU PROCESSUS
Exploration
MOTS-CLÉS
• Climat de confiance
• Discussion
• Images positives
• Intérêts
• Nouvelle relation
9
SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES
Cottraux, Jean (Collectif 2012), Psychologie positive et bien-être au travail, Issy-
les-Moulineaux : Elsevier-Masson éditeur.
R. Doisneau, Le baiser de l’Hôtel de Ville, Paris 1950
Guillermo Mordillo, dessinateur de bande dessinée argentin, tiré de
http://www.mordillo.com/.
9
POURSUIVRE OU RÉFÉRER ?
Gabrielle Ouellette-Michaud, étudiant à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Aider le conseiller lors de situations ambigües à déterminer
s’il y a présence ou non de symptômes du trouble bipolaire à l’aide d’un
questionnaire.
Objectifs spécifiques :
 Vérifier avec le client la présence de symptômes bipolaires.
 Permettre la référence de spécialiste au client, le cas échéant.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
La phase initiale d’exploration permet au conseiller d’en apprendre plus sur le
client, tant au niveau des aspects professionnels que personnels. Toutefois, il
arrive que le client ne dévoile pas tout, de manière intentionnelle ou non. Dans
le cas où le conseiller supposerait la présence d’un trouble bipolaire, par les
propos du client et son non verbal, le questionnaire des troubles de l’humeur
pourrait s’avérer un outil intéressant sur lequel le conseiller peut s’inspirer. Le
but est donc de questionner le client pour que le conseiller se fasse une
meilleure idée de la présence, ou non, des symptômes d’un trouble de
l’humeur.
Premièrement, lorsque le conseiller juge nécessaire de se pencher plus en
profondeur sur les comportements et émotions du client puisqu’il suspecte la
présence d’un trouble de l’humeur, il dirige ses questions de manière à mieux
comprendre le client. La première partie du questionnaire est donc utilisée en
vue d’approfondir le sujet. Les compétences relationnelles de bases, entre
autres, sont indispensables puisque le client ne dévoilera des éléments
9
personnels que s’il se sent en confiance. Le maintien de la relation entre le
conseiller et le client est donc primordial pour permettre une exploration plus
en profondeur.
Deuxièmement, si les dévoilements du client infirment la présence d’un trouble
bipolaire, le conseiller redirigera la conversation pour aller vers d’autres pistes
ou tout simplement poursuivre le processus. Toutefois, si les propos du client
tendent à confirmer les soupçons du conseiller, les autres parties du
questionnaire devront être abordées de manière à valider la présence potentielle
d’un trouble bipolaire. Encore ici, les compétences relationnelles sont
importantes puisque les dernières questions dévoileront les raisons de cet
échange fait avec le conseiller. Les reflets pourraient être utilisés par le
conseiller pour démontrer au client les comportements ou propos qu’il observe.
L’authenticité pourrait aussi être utile pour permettre au conseiller d’émettre
un pronostic.
Finalement, si le conseiller juge qu’une référence devrait être faite au client, il
aura à expliquer au client les apports d’une telle consultation auprès d’un
spécialiste des troubles bipolaires. Le conseiller aura aussi à se positionner
quant à sa capacité et aux compétences professionnelles qu’il détient pour gérer
un tel cas et l’exprimer clairement au client en n’oubliant pas de maintenir le
lien de confiance. Par ailleurs, il serait important que le conseiller réfléchisse à
l’apport immédiat du processus, à savoir si le client est apte ou non à faire un
choix éclairé quant à son besoin initial. En effet, si le conseiller juge que le
client n’est pas dans un état optimal pour poursuivre le processus, il serait
opportun d’en discuter avec lui et d’avoir sa perception. Le conseiller pourrait
inviter le client à revenir lorsque son état sera propice au processus de
counseling, le cas échéant.
9
MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Cette stratégie doit uniquement être utilisée dans le cas où un client ne
s’affirme pas comme ayant des troubles bipolaires. Si un diagnostic est déjà
posé, son usage est inutile. Le questionnaire sert à relever certains indices
quant à la présence ou non de symptômes reliés aux troubles bipolaires. Entre
autres, il permet au conseiller d’avoir un point d’ancrage sur lequel s’appuyer
pour explorer avec le client. Le conseiller ne doit toutefois pas négliger la
relation et s’assurer du maintien du lien de confiance avec le client. En cas de
doute sérieux, le conseiller devra référer le client à un spécialiste s’il ne juge
pas détenir les compétences et revoir l’utilité de faire un processus au moment
immédiat.
PHASE DU PROCESSUS
Cette stratégie est plus utile en phase exploratoire lorsque le client soulève des
points qui mettent en doute le conseiller et qu’aucun diagnostic quant à la
présence de troubles bipolaires n’est posé. Cette stratégie permettra de savoir si
l’intervention du conseiller peut être poursuivie ou si ce dernier doit arrêter les
rencontres pour que le client aille consulter un spécialiste avant de poursuivre
leurs démarches.
MOTS-CLÉS
• Absence de diagnostic
• Évaluation
• Prévention
• Référence de spécialistes
• Symptômes bipolaires
9
SOURCES D’INSPIRATIONS ET RÉFÉRENCES
Questionnaire « trouble de l’humeur » (MDQ, Mood Disorder Questionnaire)
d’après Hirschfeld et col. 2000.
Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner
letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.
9
PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS
AVONS TROP DE CHOIX
Julie Tougas-Ouellette, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM)
OBJECTIFS
Objectif général : Exploiter toutes les ressources de la personne.
Objectifs spécifiques :
 Éliminer les métiers qui ne l’intéressent pas ou peu.
 Explorer les différents métiers qui intéressent le client.
 Identifier le programme d’étude dans lequel il s’inscrira le 1 mars.
MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION
Un étudiant âgé de 18 ans qui étudie au cégep vient vous consulter, car il
souhaite s’inscrire à l’université et il voit la date du 1er
mars arriver à grands
pas. Il vous mentionne tout aimer et ne pas savoir quoi choisir.
Puisque tout aimer est un concept très large et que vous souhaitez lui faire
prendre conscience qu’il existe certainement des métiers où il ne possède pas
ou peu d’intérêt, vous prenez un trousseau de clefs et un cadenas d’un tiroir de
votre bureau. Ce trousseau contient une quantité énorme de clefs de toutes
sortes de grandeur, d’épaisseur, de lourdeur et d’utilité. Certaines sont vieilles,
tandis que d’autres sont neuves. Pourtant, il n’y a qu’un seul cadenas à ouvrir.
Conseiller : (Il met entre les mains de l’étudiant le trousseau de clefs et le
cadenas.) « Sébastien, peux-tu me trouver rapidement une clef qui te permettrait
d’ouvrir ce cadenas? »
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Guide de stratégies d'intervention orientantes 2014 3 ième édition

  • 1. Guide de stratégies d’interventions orientantes 3ième édition Sous la direction de Louis Cournoyer, Ph.D., c.o. Professeur (counseling de carrière) AVRIL 2014
  • 2. REMERCIEMENTS Équipe de production – 1ière , 2ième et 3ième éditions La contribution des membres de l’équipe de production fut essentielle pour la mise en forme et l’organisation pédagogique du contenu de ce guide. Des remerciements pour les personnes suivantes : Véronique Morasse Caroline Huppé Catherine Perreault Jane Prudhomme Isabelle Simoneau Joëlle St-Pierre Chantal Oligny Ce Guide de stratégies d’intervention orientantes n’aurait pas vu le jour sans la participation et l’engagement de futures conseillères et de futurs conseillers d’orientation présentement en voie de compléter leur formation de maîtrise en carriérologie à l’Université du Québec à Montréal. Nous tenons ici à remercier les personnes suivantes pour leur contribution au développement des connaissances pratiques en orientation professionnelle. Coauteurs 2011-2012 : Coauteurs 2012-2013 : Coauteurs 2013-2014 : Marie-Claude Bergeron Sandra Chery Claire De Lorimier Julie Gagnon Catherine Gingras Caroline Huppé Daniel Lajoie Kim Lebel Véronique Morasse Joséphine Mukamusoni Marjorie Morin Johanne Bartlett Geneviève Katia Bergeron Julien Brault Katia Droniou Véronique Landry Amélie Lesage-Avon Émilie Marin Luc Pépin Dominique Ribière Jennifer Desbiens Marie Dumoulin Valérie Lavigueur Gabrielle Ouellette- Michaud Bianca Séguin-Lefebvre Chantal Oligny
  • 3. Catherine Perrault Marcela Pineda Julie Plante Jane Prudhomme Marie-Ève Racine Chantal Simoneau Isabelle Simoneau Joelle Saint-Pierre Julie Tougas- Ouelette Direction : Enfin, le travail de production de contenus et de la mise en formation du Guide de stratégies d’interventions orientantes est rendu possible par l’initiative et le travail de direction de Louis Cournoyer, c.o. et professeur en counseling de carrière à la section carriérologie de l’Université du Québec à Montréal.
  • 4. CONTENU DU GUIDE Et de trois ! Voici la troisième édition du Guide de stratégies d’interventions orientantes produit par des étudiantes et des étudiants inscrits à la maîtrise en carriérologie de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). S’adressant aux conseillères et aux conseillers d’orientation, en emploi et en développement de carrière, le guide propose 101 stratégies d’intervention adaptées d’ouvrages conceptuels en psychothérapie et counseling, selon différentes approches. Chacune des stratégies d’intervention propose 1) un titre accrocheur, 2) un objectif général et des objectifs spécifiques, 3) une mise en contexte, 4) une explication détaillée de son application (trame, consignes, etc.), 5) des mises en garde et des commentaires d’appropriation et 6) une indication de la source de référence ayant servie d’inspiration. En faisant usage des stratégies d’interventions orientantes ci-jointes, je vous demande, s'il vous plaît, de bien vouloir respecter ses auteurs en prenant soin de bien les citer lors de la production de photocopies ou encore lors de communications orales. En mon nom et au nom des futures conseillères et des futurs conseillers d’orientation qui ont participé à la production de cet outil d’intervention, c’est avec grand plaisir que nous le rendons aujourd’hui disponible gratuitement à l’ensemble de la communauté des professionnelles et des professionnels de l’orientation et du développement de carrière. Longue vie au Guide de stratégies d’interventions orientantes ! Louis Cournoyer, Ph.D., c.o. Professeur, counseling de carrière Directeur des programmes de premier cycle en développement de carrière Département d'éducation et de pédagogie, Université du Québec à Montréal
  • 5. 9 TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION .............................................................................................13 PHASE EXPLORATION Exploration..................................................................................................18 L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE............................................................50 Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.......74 PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS AVONS TROP DE CHOIX..........75 Exploration..................................................................................................97 À LA SOUPE ! (OU COMMENT VISUALISER SES INFLUENCES DANS UN PROCESSUS DÉCISIONNEL).........................................................................115 COMMENT JE REMPLIS MON POT ?............................................................150 DÉCISION À LA CARTE................................................................................350
  • 6. 9 PHASE COMPRÉHENSION Exploration..................................................................................................18 L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE............................................................50 Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.......74 PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS AVONS TROP DE CHOIX..........75 Exploration..................................................................................................97 À LA SOUPE ! (OU COMMENT VISUALISER SES INFLUENCES DANS UN PROCESSUS DÉCISIONNEL).........................................................................115 COMMENT JE REMPLIS MON POT ?............................................................150 DÉCISION À LA CARTE................................................................................350 PHASE ACTION Exploration..................................................................................................18 L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE............................................................50 Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.......74 PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS AVONS TROP DE CHOIX..........75 Exploration..................................................................................................97 À LA SOUPE ! (OU COMMENT VISUALISER SES INFLUENCES DANS UN PROCESSUS DÉCISIONNEL).........................................................................115 COMMENT JE REMPLIS MON POT ?............................................................150 DÉCISION À LA CARTE................................................................................350
  • 7. 9 INTRODUCTION Louis Cournoyer, professeur en counseling de carrière (UQÀM) Le counseling est au cœur des compétences utilisées quotidiennement les conseillers d’orientation (titulaire d’un grade universitaire de maîtrise en orientation/carriérologie) et les conseillers en développement de carrière (titulaire d’un grade universitaire de 1er cycle en développement de carrière). Pour classer les différentes stratégies d’intervention orientante selon le bon moment du processus, il fut décidé de s’inspirer des trois phases du modèle de counseling de carrière de Lecomte et Savard (20011 ). Quelle que soit l’allégeance au plan des grands courants du counseling (psychanalyste psychodynamique; cognitif-comportemental ; humaniste existentiel; systémique interactionniste) la quasi-totalité des conseillers procède de la même manière lorsqu’il s’agit d’intervenir auprès d’une personne en quête de changement :  Ils accompagnent la personne dans l’exploration … d’elle-même, de son environnement, de ses relations, de ses difficultés ou de son problème, de ses possibilités, etc.  Ils accompagnent la personne dans la compréhension … d’elle-même, de son environnement, de ses relations, de ses difficultés ou de son problème, de ses possibilités, etc.  Ils accompagnent la personne dans l’action … mobilisatrice de changement ! Par exemple, je peux explorer mes intérêts, mes valeurs, mes aptitudes et autres traits de personnalité, ainsi que mon environnement, mes facteurs de réalités et mes possibilités … afin d’en arriver à mieux comprendre comment s’articule la manière dont mes ressources sont liées à mon fonctionnement psychologique et à mes conditions de vie… dans le but de planifier et de mener des actions éclairées. À une plus courte échelle temporelle, l’exploration, la compréhension et l’action peuvent constituer des phases d’interventions au cours d’un échange entre un conseiller et un client. Par exemple, une personne vous nomme un problème ou une difficulté relative à l’emploi ou à son orientation professionnelle, puis ensemble, vous essayez d’en savoir plus sur le problème nommé par la personne qui vous consulte en explorant bien à fond les différents éléments qui le composent … pour en arriver à mieux comprendre non seulement le problème nommé, mais également ce qui semble expliquer de quelle manière celui-ci agit sur la personne au niveau de son fonctionnement psychologique, comment il joue un rôle sur la mobilisation plus ou moins efficace des ressources de la personne, ainsi que sur les conditions de vie au sein desquelles il se manifeste. En ayant un meilleur portrait de la dynamique de la « personne en contexte », vous pouvez avec elle en arriver à planifier, à mener et à évaluer des actions concrètement dirigées vers un changement profitable. 1 Lecomte, C., & Savard, R. (2001, October). Entretien conseil et bilan de compétences. In C. Pellois, J. Vanier, J. Aubret, & J.-P. Boutinet (Éds.), Actes du Colloque de Caen.
  • 8. 9 Le modèle de counseling de carrière individuel proposé dans le cadre de ce guide s’inspire du modèle d’accompagnement en counseling d’emploi de Lecomte et Tremblay (19872 ) et de l’approche intégrative en counseling de carrière de Lecomte et Savard (2001). Il tient compte également du Guide d’évaluation en orientation de l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (20103 ). Modèle d’entretien en counseling de carrière de carrière individuel Le modèle présenté par la figure ci-dessus présente les trois phases dynamiques de conduite d’entretien en counseling de carrière individuel. Chacune des phases est présentée par une forme en trois dimensions afin d’illustrer l’étendue, mais également la profondeur de la subjectivité des personnes qui nous consultent. Également, le modèle est circulaire (et non linéaire) pour rappeler que nos clients n’arrivent pas toujours au même point dans leur cheminement personnel et que l’accompagnement implique souvent des retours en arrière sur des thèmes émergents ou refaisant surface. Néanmoins, afin d’éviter de s’engager dans une démarche incongrue et confuse, la première étape qu’est appelé à réaliser le conseiller en relation d’aide est de clairement de déterminer un objectif sur lequel va se fonder ce travail commun. La détermination d’un objectif de travail permet au conseiller de reconnaître les moments où les échanges peuvent s’égarer de l’objet du travail commun (quel lien faites-vous entre ce dont vous me parlez maintenant et votre objectif de changement personnel ?). La détermination d’un objectif est une intervention continue. Tout au long du processus, le client – notamment en se connaissant mieux sur le plan de ses ressources, de son fonctionnement psychologique et de ses conditions de vie – peut prendre conscience de la nécessité de réviser son objectif – donc de le « re » déterminer afin d’en adopter un nouveau. L’important est qu’il y ait toujours un objectif clair si l’on souhaite en arriver à un changement « éclairé » ! Le tableau de la page suivante aborde le cheminement 2 Emploi et immigration Canada. Direction générale des services de soutien d'emploi, Institut de recherches psychologiques, & Tremblay, L. (1987). Entrevue d'évaluation en counselling d'emploi. Montréal: Publ. par l'Institut de recherches psychologiques conjointement avec la Division du développement du counselling d'emploi, Emploi et immigration Canada, et le Centre d'édition du gouvernement du Canada. 3 Ordre des conseillers et des conseillères d’orientation du Québec (2010). Guide d’évaluation en orientation. Montréal : OCCOQ. EXPLORER COMPRENDR E AGIR (Re) déterminer
  • 9. 9 type d’un processus de counseling de carrière au travers de la détermination de l’objectif et des phases d’exploration, de compréhension et d’action. Conduite type d’un processus de counseling de carrière selon le modèle proposé DÉTERMINER • Accueillir la personne avec présence, écoute, empathie, respect, authenticité, spécificité. • Recueillir la demande, le besoin, le problème de la personne. • Examiner ses manifestations, ses causes, ses conséquences, ainsi que les obstacles évoqués. • Formuler l’énoncé explicatif subjectif (ÉES) de la personne : je ne peux … parce que … • Établir une alliance de travail avec la personne qui tienne compte de l’état personnel espéré, de ses attentes par rapport à la démarche, mais surtout d’un OBJECTIF visé sur lequel pourra s’orienter le cadre de la démarche. • Convenir d’un contrat d’engagement mutuel (consentement éclairé) quant aux responsabilités, aux tâches, ainsi qu’aux modalités de déroulement d’une telle démarche en fonction de l’objectif préalablement déterminé. EXPLORER • Explorer le développement et le parcours de vie personnelle, scolaire, professionnelle et autres au besoin de la personne. • Explorer ses ressources personnelles (ex. : intérêts, valeurs, aptitudes, scolarité, qualifications, compétences, réseau social et de soutien). • Explorer ses conditions de vie (ex. environnement social, économique, culturel, politique et autre, opportunités et contraintes du milieu). • Explorer son fonctionnement psychologique (ex. fonctionnement personnel et social selon différentes situations et différents contextes, aspirations personnelles, scolaires et professionnelles). • Explorer les manifestations cognitives, affectives, comportementales et somatiques présentes au sein des dimensions précédentes. COMPRENDRE • Comprendre les besoins soutenant les intérêts, les valeurs et les aptitudes de la personne. • Comprendre ses attitudes, ses croyances, ses dissonances et ses généralisations à propos d’elle-même et de son environnement. • Comprendre ses styles d’adaptation fonctionnels et dysfonctionnels. • Comprendre l’articulation dynamique de ses ressources personnelles, de ses conditions de vie, ainsi que de son fonctionnement psychologique. AGIR • Planifier et mener une action éclairée par un changement ou un projet personnel réaliste tenant à la fois compte des exigences de la personne au regard de l’articulation dynamique de ses ressources personnelles, de ses conditions de vie et de son fonctionnement psychologique. • Maintenir une conscience réflexive de son action et l’ajuster au besoin.
  • 10. 9 Un modèle intégrant trois dimensions de la personne Toutes les phases du modèle d’accompagnement en counseling de carrière proposé abordent trois dimensions fondamentales de l’expérience subjective individuelle, soit les ressources personnelles, les conditions de vie et le fonctionnement psychologique. Ainsi, qu’il soit question d’orientation (ou de réorientation), d’insertion (ou de réinsertion) ou encore d’adaptation (ou de réadaptation) professionnelles, chaque personne qui consulte est unique de par son fonctionnement psychologique, ses ressources personnelles, ses conditions du milieu, mais surtout en raison de l’interaction s’opérant entre ces dimensions. Cette dynamique interactive et systématique est illustrée par la figure suivante. Figure 1. Articulation dynamique et systématique de l’évaluation en orientation. Selon les expériences et les événements traversés par le client, selon les transitions et les sphères de vie touchées par sa situation actuelle, selon l’état de ses ressources ou encore selon l’influence momentanée d'autres personnes dans sa vie, non seulement le client est-il unique, mais sa situation l’est tout autant. Globalement : • Le fonctionnement psychologique influence la manière dont la personne « fonctionne » personnellement et socialement. Celui-ci est notamment influencé par des facteurs d’ordres biologiques, psychologiques et sociaux. • Les ressources et les limites personnelles servent de médiatrices entre le fonctionnement psychologique et les conditions du milieu.
  • 11. 9 • Les conditions du milieu sont extérieures à l’individu et constituent le terrain d’expression de l’individu avec le monde. Le counseling individuel ne s’intéresse pas à évaluer chacune de ces trois dimensions de manière indépendante les unes des autres, mais plutôt à porter de façon continue un regard dynamique de la « personne en contexte ». Les conditions du milieu, les ressources personnelles et le fonctionnement psychologique s’influencent mutuellement et continuellement au gré des actions et des changements amenés par l’un et par l’autre. C’est pourquoi l’on s’intéressera non seulement aux caractéristiques d’une personne, mais aussi à la dynamique de la personne en contexte. Les pages suivantes apportent des précisions sur ce qui est sous-entendu lorsqu’il est question de l’une ou de l’autre de ces trois dimensions. En somme, les stratégies d’intervention orientantes proposées dans ce guide sont associés à une phase qui leur sied le mieux – bien qu’une même activité, adaptée différemment pourrait s’appliquer à une autre phase – et portent sur des actions centrées sur les trois dimensions de la personne, à savoir le fonctionnement psychologique, les ressources personnelles et les conditions du milieu.
  • 12. 9 AU-DELÀ DES MOTS Isabelle Simoneau, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Permettre l’expression d’émotions ou de pensées par la création plastique, et par des mots, et ce, dans le but de favoriser un bien-être personnel ou professionnel. Objectifs spécifiques :  Concevoir une création artistique à l’aide d’un ou plusieurs médiums disponibles (crayons, peinture…) en counseling de carrière.  Nommer les émotions ou les pensées ressenties à la suite d’une création artistique produite dans une rencontre de counseling de carrière.  Identifier des moyens pour favoriser un bien-être personnel et professionnel dans la vie de tous les jours. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Matériel requis : Crayons de différentes couleurs et textures – peintures de différentes couleurs – papiers de grandeurs et de couleurs différentes – table Pour qui ? Nous conseillons cette stratégie d’intervention orientante auprès d'une clientèle éprouvant des difficultés à exprimer des émotions ou des pensées. Parfois, dû à l’intensité de l’émotion et d’autre fois due à la difficulté à s’exprimer (culture différente, handicap physique, déficience intellectuelle). La création artistique facilite donc la communication. Le recours à cette activité inspiré de l’art-thérapie procure au conseiller une approche alternative pour aider son client à exprimer des émotions ou des pensées difficiles à extérioriser, et ce, par la distanciation des émotions. Notamment, des suites d’un
  • 13. 9 congédiement, de harcèlement psychologique ou d’un accident de travail qui oblige une réorientation… Pour ce faire, voici la procédure à suivre : 1. Exposer les médiums disponibles au client et l’inviter à choisir celui qu’il souhaite exploiter pour sa création artistique. 2. Expliquer au client qu’il est libre de faire ce qui lui plaît, de la manière dont il le sent et que les connaissances artistiques ne sont pas nécessaires pour l’exercice. Il est important de faire comprendre au client qu’aucun jugement ne sera porté sur son œuvre. 3. Laisser au client le temps nécessaire à l’exécution de son travail. Au besoin, ne pas hésiter à encourager ce dernier à se laisser guider par son inspiration du moment. Certains clients peuvent éprouver de la crainte et avoir des difficultés à amorcer le travail, rassurez-les et soyez attentif au besoin exprimé par ceux-ci. 4. Lorsque l’œuvre est terminée, faire un retour avec le client sur l’expérience vécue. Nous suggérons d’aborder des questions telles : comment avez-vous vécu cette expérience ? Comment vous êtes-vous senties ? En regardant l’image que voyez-vous ? Si l’image pouvait vous parler, que pensez-vous qu’elle vous dirait ? Que retenez-vous ? 5. Une fois l’échange entre le client et le conseiller terminé, conservez l’œuvre dans le dossier du client pour ainsi suivre son évolution (comparaison des œuvres) au fil des rencontres.
  • 14. 9 MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Cette stratégie d’intervention orientante est conçue pour accompagner un processus d’orientation. Notamment pour permettre l’émergence d’émotions ou de pensées difficiles à exprimer par un client. Puisque l’art-thérapie nécessite une formation, le conseiller intéresser à se spécialiser en art-thérapie est invité à consulter le site de l’UQAT pour plus d’information. L’activité présentée ci- dessus n’est donc pas conçue dans une optique d’analyse et d’interprétation des refoulements du client, par le concept de projection de la psychanalyse freudienne par exemple. Le but recherché est l’expérience vécue par le client en ce moment présent. Si l’art-thérapie est souvent peu connue des conseillers, il en est de même pour les clients. Il est donc important d’expliquer la visée de l’activité et d’obtenir le consentement éclairé du client avant d'amorcer l’intervention. La création artistique est une mise à nu de soi, il est donc possible que certain client soit retissant. Le conseiller doit rassurer que les compétences artistiques ne sont pas importantes pour pratiquer cette activité et que l’entièreté du processus artistique est exempte de jugement. Finalement, dans le but de favoriser l’émergence du ressenti des clients, nous conseillons l’ajout de la musique à la séance artistique. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Bien-être • Création • Émotion • Expression
  • 15. 9 • Pensée SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Cette stratégie d’intervention orientante est inspirée du livre : Hamel, J. et Labrèche, J. (2010). Découvrir l’art thérapie. Des mots sur les maux. Des couleurs sur les douleurs. Paris : Larousse.
  • 16. 9 AU TRAVERS DES AUTRES Bianca Séguin-Lefebvre, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Permettre au client d’augmenter son estime de lui pour qu’il soit conscient de sa capacité à prendre des décisions. Objectifs spécifiques :  Amener le client à développer une image positive de lui au travers des autres personnes de son entourage  Visualiser des situations où il prend le contrôle concernant les décisions des autres MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Lorsque le conseiller d’orientation rencontre une personne où le manque de confiance en elle provoque une difficulté à prendre des décisions, cette stratégie peut l’aider à assumer une décision au travers d’un intermédiaire. On procède en 4 phases (percevoir les autres, percevoir le regard des autres, se percevoir positivement au travers des autres, percevoir sa capacité à prendre une décision). Phase 1 : Amener votre client à nommer des qualités ou des points qu’il apprécie des autres, comme des membres de sa famille ou ses amis. Lui demander d’expliquer la raison pour laquelle il attribue ces termes à ces personnes. Toujours parlé du positif des personnes, on ne veut pas qu’il sente qu’il juge négativement les autres ou qu’il les critique. Le but de la stratégie est d’augmenter son estime donc il est préférable de miser sur les caractéristiques positives des autres puisque nous aborderons ses forces à lui par la suite, et non ses faiblesses. Phase 2 : Faire l’exercice contraire. Vérifier comment il croit que les autres le perçoivent, toujours selon l’aspect positif, car on veut augmenter sa confiance
  • 17. 9 en lui et non l’amener à se rabaisser. Cela lui permettra de s’attribuer des qualités au travers des autres. Qu’est-ce que cette personne dirait de toi? Comment te décrirait-elle? Insister sur l’explication des termes qu’il utilisera. Si le client éprouve de la difficulté à s’attribuer les qualités, le c.o peut tenter de débuter en lui attribuant une force qu’il a remarquée depuis le début du processus. Le c.o pourrait aussi lui présenter une liste dans laquelle le client pourra en identifier. Phase 3 : Une fois qu’il a parlé des autres et que ceux-ci ont parlé de lui, il est temps de l’amener à parler de lui par les autres. Pourquoi cette personne dirait que tu es à l’écoute des autres? Serais-tu d’accord avec ce que ton ami dit de toi? Suite à ce que tu m’as dit, nomme-moi tes trois plus grandes qualités. Phase 4 : Proposer finalement des mises en situation, en incluant les personnes dont il a parlé. Lui demander ce que cette personne devrait faire dans telle ou telle autre situation (en essayant que cela se rapproche de sa situation). Il pourra se détacher de la situation étant donné qu’il ne se sent pas directement touché et cela l’amènera à proposer une décision potentiellement bonne, selon lui, pour une autre personne. Les étapes 2 et 3 ont permis de faire un renforcement de son image. Le but de l’étape 4 est de l’amener à sentir qu’il est en mesure de prendre une décision pour le bien des autres, et par la suite, pour son propre bien. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Il est important de laisser le temps au client pour répondre. Le c.o doit laisser les silences qui se présenteront, les accepter et attendre que le client se lance suite à sa réflexion. Le conseiller d’orientation doit aussi être vigilant pour ne pas souffler des mots ou induire des caractéristiques aux autres ou à lui-même. Il doit laisser la place au client pour s’assurer que les éléments viennent de lui seul et que cela lui appartient.
  • 18. 9 PHASE PRINCIPALE D’APPLICATION En début de processus, soit en exploration. Lorsque le but est la connaissance de soi, que le client éprouve une difficulté à se décrire et qu’il doute de lui. MOTS-CLÉS • Capacité décisionnelle • Confiance en soi • Mise en situation • Perception • Qualités INSPIRATION Berthoz, A. (2013). La décision. Paris: Odile Jacob. (Thème de perception et de double) Vécu personnel
  • 19. 9 LA BOÎTE DE SPAGHETTI, J’AIME TROP DE CHOSES ! Julie Gagnon, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Démontrer à la cliente que le processus d’orientation peut être une longue démarche. Objectifs spécifiques :  Désamorcer le sentiment d’urgence.  Démontrer à la cliente que plus d’une rencontre sera nécessaire pour arriver à un choix.  Aider la cliente à se mobiliser par rapport à son orientation.  Identifier des options de choix de carrière. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Julie terminera le secondaire l’été prochain. Elle veut choisir son domaine d’études puisque la date d’inscription au CEGEP est le mois prochain. Elle se dit incapable de s’orienter parce qu’elle a trop d’intérêts. Au début de l’entrevue, elle dit qu’elle doit faire un choix pour le premier mars et qu’elle ne sait pas quoi privilégier parce qu'elle aime tout. «Je voudrais aller en math parce que j’aime jouer avec les chiffres, j’aimerais aussi étudier en soins infirmiers parce que ma cousine est infirmière et ça a l’air le fun de soigner des gens. Aussi, j’ai envie de travailler en informatique parce que j’aime bien surfer sur le net et pitonner sur l’ordi. En plus, j’aime bien quand j’écris à l’ordinateur pour rédiger mes travaux, je pense que j’aime ça composer…Peut-être que je pourrais faire des études en journalisme ou en secrétariat ? Et faire comme toi aussi, peut-être que j’aimerais ça…être un orienteur ça doit être bien, tu n’as pas vraiment besoin de te choisir un métier, tu as l’occasion de voir plein de
  • 20. 9 personnes qui font des métiers différents ! Faut que tu m’aides, j’aime trop de choses et je ne sais pas quoi choisir!» - Dire à la cliente que nous comprenons son malaise en lui reflétant son stress face à l’urgence de son choix de carrière. - Prendre une boite de spaghettis et la montrer à la cliente - Dire à la cliente : «tu vois cette boîte, elle contient plusieurs nouilles.» - Imaginons que cette boîte représente ta tête en ce moment et que ces spaghettis correspondent à tes intérêts. Trouves-tu qu’il y a beaucoup de spaghettis tout emmêlés? - Penses-tu que tu peux en prendre un à la fois ? - Peux-tu prendre un spaghetti dans la boîte ? (présenter la boîte à la cliente). - Maintenant, penses-tu, qu’ensemble, on peut prendre une nouille à la fois et essayer de démêler les multiples intérêts quant à ton choix de carrière ? - Considérant que chaque nouille représente un de tes choix, crois-tu qu’à la fin de la rencontre nous aurons démêlé toutes les nouilles ? (L’idée est de faire réaliser à la cliente que le processus se poursuivra plus d’une rencontre.) - Maintenant, à la fin de nos rencontres, tu aimerais que nous conservions combien de nouilles représentant des possibilités de choix de carrière? (La cliente répond un nombre). L’objectif est alors d’identifier un nombre réaliste de possibilités de choix de carrière - Faire un retour sur l’activité en demandant à la cliente ce qu’elle a compris avec celle-ci. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Afin que la cliente comprenne bien l’exercice, le conseiller doit s’assurer d’adapter son vocabulaire à la cliente. Je suggère d’enlever la moitié des nouilles de la boîte pour éviter de faire peur au client avec un trop gros nombre de nouilles.
  • 21. 9 PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Démarche • Désamorcer • Options • Se mobiliser • Sentiment d’urgence SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
  • 22. 9 LA BOÎTE À SURPRISES Catherine Gingras, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Éclaircir les intérêts et les besoins d’un client qui est embrouillé. Objectifs spécifiques :  Amener un client peu bavard à s’exprimer.  Découvrir les domaines d’emploi favorisés d’un client qui n’arrive pas à mettre le focus sur un ensemble défini d’intérêts professionnels. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION À travers une rencontre en phase d’exploration, lors des échanges axés sur les intérêts, cette stratégie peut être employée lorsqu’un client dit à son conseiller : « j’veux faire n’importe quoi » ou « je ne sais pas… » ou bien qu’il le fixe du regard sans dire un mot. Autrement dit, lorsque le conseiller se rend compte que son client à de la difficulté à cerner ses intérêts, et bien à ce moment précis, celui-ci peut l’inviter à mettre la main dans une boîte afin d’y recueillir un bout de papier sur lequel un titre d’emploi y est préalablement inscrit. Ainsi à partir de cet emploi, le conseiller peut maintenant amorcer une discussion tournant autour de la réaction de son client qui peut être soit verbale ou non verbale. Pourquoi ça te plaît ? Pourquoi grimaces-tu ? Tes yeux sont brillants, que se passe-t-il ? De cette manière, il est possible de commencer à amasser des informations pouvant se rapporter aux ressources personnelles, au fonctionnement psychologique et aux conditions de son milieu. Par la suite, le client devra classer, moyennant une explication, tous les titres pigés selon 3 critères; la pile des intéressants, la pile des moyennement intéressants et la pile des pas intéressants. Une pige de 6 à 10 items est
  • 23. 9 suffisante. Le conseiller pourrait ainsi repérer beaucoup d’informations tels les valeurs, les besoins, les conditions économiques et les expériences de vie de son client. Une fois la pige terminée, le client est invité à attribuer un nom à chacune de ses piles. Ce nom doit être une caractéristique qui rejoint tous les titres d’emplois de chacune des piles. De cette manière, il est possible de mettre le doigt sur les besoins sous-jacents à l’emploi. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Le conseiller doit au préalable inscrire des titres d’emploi sur des morceaux de papier qu’il déposera dans une boîte à cet effet. Pour que cette activité soit optimale, il est essentiel que ces titres d’emploi soit facilement identifiables, donc communs, pour la majorité des gens. Il est également intéressant, dans la mesure du possible, que les titres soient facilement associés au genre féminin ou masculin par exemple : pompier (métier de gars) ou coiffeur (métier de fille). Le conseiller doit aussi prendre soin d’y inscrire des emplois de tous les niveaux d’études (secondaires, collégiaux et universitaires). Ces précautions auront pour effet de maximiser les chances de susciter une réaction chez le client ! Autant que possible, il faut éviter de choisir des titres d’emploi trop généraux qui ne réfèrent pas à des tâches spécifiques. Par exemple, le titre Personnel de l'exploitation forestière est trop général et pourrait faire allusion à plusieurs emplois (bûcheron – conducteur de débardeur - opérateur de scie à chaîne). Pour éviter cette confusion, le conseiller peut s’inspirer de la Classification nationale des professions (CNP). Il devrait privilégier les appellations d’emploi au lieu des catégories d’emploi. PHASE DU PROCESSUS Exploration
  • 24. 9 MOTS-CLÉS • Client embrouillé • Domaines d’emploi • Éclaircir • Focus • S’exprimer SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
  • 25. 9 LE CLASSEUR MAGIQUE Chantal Simoneau, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : L’intervention vise à donner au client la connaissance de soi nécessaire afin de répondre aux questions suivantes : qui suis-je ? Et qui deviendrais-je ? (Falardeau & Roy, 2006) Objectifs spécifiques : Suite à l’intervention, le client devra être capable :  D’identifier ses intérêts, ses valeurs et ses aptitudes afin d’être en mesure d’aborder un choix de programme.  De mettre en œuvre sa compétence à s’orienter par lui-même. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Présentement à sa dernière année du secondaire, Tristan est âgé de 16 ans. Jusqu’à présent, son parcours scolaire est sans faute même si son intérêt pour les études est plutôt minime. Il connaît l’importance des études et l’impact que peut avoir l’obtention d’un diplôme pour son avenir. En ce qui concerne la question de son avenir, Tristan est dans le néant. N’aimant pas particulièrement l’école, il n’a pas de visée universitaire. Un diplôme d’études professionnel lui conviendrait, par contre, une technique collégiale est sa limite. Dans ses loisirs Tristan aime particulièrement pratiquer le karting, travailler sur son scooter, regarder les sites internet et les émissions de télévision traitant de voitures. Lorsqu’on lui demande s’il désire travailler dans un domaine connexe à l’automobile ou la mécanique, il répond non. Sachant que dans quelques mois il devra faire un choix de programme, Tristan décide qu’il serait temps pour lui de rencontrer un conseiller en orientation.
  • 26. 9 Objectif spécifique #1 : identifier les intérêts, les valeurs et les aptitudes afin d’être en mesure d’aborder un choix de programme. Tout processus d’orientation devrait nécessairement passer par l’évaluation du client selon les trois dimensions de la personne telle que mentionnée dans le guide d’évaluation en orientation soit : le fonctionnement psychologique, les ressources personnelles et les conditions du milieu. Ces trois dimensions intimement inters reliés vous dresserons un portrait de votre client et de ses possibilités réelles, mais aussi, et cela mérite d’être mentionné, des possibilités erronées (plutôt lié à l’illusoire) de même que des barrières aux possibilités (souvent lié au manque de confiance en soi ou encore au manque de connaissance de soi). De plus, ayant à notre disposition plusieurs outils psychométriques, il peut s’avérer souhaitable d’enrichir la connaissance de soi à travers les résultats des tests d’habileté mentale ou d’inventaire de personnalité. C.O. : Qu’est-ce qui t’amène aujourd’hui Tristan? Client : Je dois faire mon choix de programme bientôt et je ne sais pas dans quel domaine me diriger. C.O. : Si je comprends bien, tu viens me voir parce que tu n’as aucune idée! Client : C’est cela. C.O. : Qu’est-ce que tu aimes? Client : Je ne sais pas! C.O. : Aimes-tu travailler avec les gens, manipuler les objets, travailler avec des concepts? Client : Je ne sais pas, j’ai pensé que vous pourriez me dire dans quoi me diriger. C.O. : Bien entendu Tristan, j’ai la solution à ton problème. Ce genre de situation est fréquent en orientation, le client n’a pas une bonne connaissance de lui-même, il a de la difficulté à nommer ses intérêts ou encore ses aptitudes. Afin de lui faire prendre conscience que lui seul possède la clé de
  • 27. 9 sa connaissance, nous suggérons l’utilisation du classeur magique. Pour ce faire, vous devez simplement aménager un tiroir de votre classeur ou son contenu sera une suite de chemise contenant des professions ou encore des choix de programme. Vous demandez à votre client de choisir une chemise au hasard, n’importe laquelle. Une fois la chemise choisie, vous regardez la profession ou le choix de programme contenu à l’intérieur et vous mentionnez à votre client qu’il s’agit là de son avenir (ex. : Tristan, tu as choisi de devenir kinésiologue). La réaction du client devrait être immédiate. Cette méthode vise principalement à faire prendre conscience au client qu’un choix de programme ou de profession doit être fait en considération avec sa personnalité, ce qui le caractérise, en d’autres termes, ce qui le fait vibrer. Objectif spécifique #2 : Mettre en œuvre sa compétence à s’orienter par lui- même. Afin de répondre au deuxième objectif, nous devions indubitablement passer par la connaissance de soi (intérêt, valeurs, aptitudes) et la compréhension de la personne selon les trois dimensions. Sachant maintenant qui il est, le client peut réfléchir plus aisément à qui deviendrais-je! Ceci étant, nous devons assurer la perpétuité du processus. Pour ce faire, nous devez outiller le client afin qu’il puisse s’orienter par lui-même si besoin était. Parmi les outils à fournir au client vous pourriez entre autres l’introduire au site Repère, osez les études ou encore, IMT en ligne, Emploi-Avenir et Monemploi.com. À cela peut s’ajouter quelques exercices papier crayon tel que la roue de la carrière (Amundson & Poehnell, 1996), mais aussi des guides références, le nom de personnes-ressources ou service d’orientation. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
  • 28. 9 L’activité du classeur magique peut servir de point de départ au processus de connaissance de soi. D’emblé, le client devrait mentionner que le programme d’étude ou la profession choisie ne lui convient pas. Il s’agit là d’un tremplin afin d’amorcer la discussion pour identifier ce qui ne lui « convient pas » dans le programme ou la profession choisie au hasard et de faire des liens avec ses intérêts, ses valeurs et ses aptitudes. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Choix de programme • Compétence • Connaissance de soi • Identifier • S’orienter SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Inspiré du vécu personnel.
  • 29. 9 ANNEXE I Mes états du moi en action Situation RÉACTION (COMPORTEMENTS -PENSÉES- SENTIMENTS) État du moi (Parent- Enfant- Adulte) Conséquence sur autrui
  • 30. 9 ANNEXE II Plan d’évolution et de maintien Situation Nouvelle réaction (comportements- pensées- sentiments) État du moi (Parent-Enfant- Adulte) Indicateur de réussite
  • 31. 9 LA CIBLE Marie-Claude Bergeron, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIF Objectif général : Cerner le besoin du client afin de déterminer l’objectif à atteindre dans un contexte d’orientation professionnelle. Objectif spécifique :  Aider le client à verbaliser son besoin personnel en ce qui concerne sa démarche d’orientation. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION La technique de pseudoorientation temporelle, à laquelle font référence Bradler et Grinder, tous deux auteurs du livre Le recadrage. Transformer la perception de la réalité avec la PNL peut surtout être utilisé lors de la première rencontre avec un client. Cette technique renvoie à des événements du passé sous hypnose. À la fin de la séance, le psychothérapeute réveille son client et lui dit qu’il est guéri. Il demande alors au client quels sont les éléments qui l’ont aidé à se rétablir. De cette façon, le client identifie lui-même les interventions qu’il juge aidantes. Dans un contexte d’orientation, lors de la première rencontre le conseiller peut demander à son client de faire une visualisation. Le client doit fermer ses yeux et le conseiller lui pose la question suivante : «Imaginons que nous sommes trois mois plus tard et que tu es présentement à ta dernière rencontre avec moi, qu'est-ce qui fait en sorte que tu as atteint ton objectif ?» ou «Nous sommes présentement à notre dernière rencontre, qu'est-ce qui fait en sorte que tu es satisfait de ta démarche d’orientation? » . Le client doit alors se concentrer et verbaliser les pistes d’interventions qu’il juge pertinentes et aidantes. De cette
  • 32. 9 manière, le client rend service à son conseiller et lui indique des pistes d’interventions qui seront susceptibles d’avoir un impact sur lui. De ce fait, en cours de processus, si le conseiller se rend compte que les besoins du client se sont modifiés, il peut faire un retour sur l’activité dont il a fait lors de la première rencontre. Cela va permettre au client de comparer les besoins qu’il avait jadis visualisés et ses présents besoins. Suite à cette comparaison, le conseiller pourra aider son client à identifier quel est son véritable besoin afin d’atteindre son objectif. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Afin de faire une visualisation avec le client, il faut que le conseiller soit en mesure de juger si la relation de confiance est suffisamment bien établie. Ce n’est malheureusement pas tous les clients qui sont à l’aise d’effectuer une visualisation. Dans ce même ordre d’idée, il faut également que le conseiller se sente à l’aise d’utiliser cette stratégie. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Besoins • Cerner • Déterminer • Objectif • Verbaliser SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Bandler, R. et Grinder, J. (2005). Le recadrage. Transformer la perception de la réalité avec la PNL. Paris : Interéditions.
  • 33. 9 LA COURSE AU TRÉSOR Amélie Lesage-Avon, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Déterminer avec le client son objectif et les résultats qu’ils jugent significatifs pour atteindre son but. Objectifs spécifiques  Faciliter la compréhension mutuelle du conseiller et du client quant aux attentes en lien avec le processus.  Détailler les objectifs du client.  Aider le client à se séparer de ces attentes irréalistes. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION En début de processus de counseling de carrière, il est possible d’utiliser cette activité pour établir avec le client la direction souhaitée. Le conseiller peut se servir de la métaphore pour établir avec le client quelles étapes celui-ci souhaite franchir au travers des rencontres et quel résultat serait satisfaisant pour lui. À l’aide de la métaphore, le conseiller peut ainsi créer une entente en abordant les limites et les possibilités qu’offre un processus d'orientation. Conseiller : Tu es venu me rencontrer aujourd’hui pour la première fois et j’entends beaucoup d’informations dans ce que tu me dis. J’aimerais que l’on prenne un peu le temps de s’arrêter. Tu sembles vouloir beaucoup de choses et je veux être certain que nous allions vers la même direction. Client : C’est que je veux beaucoup de choses! Il me semble que cela fait longtemps que j’ai hâte de rencontrer quelqu’un qui va m’aider!
  • 34. 9 Conseiller : J’entends ton enthousiasme et je crois qu’il serait intéressant d’utiliser toutes ses énergies vers un but précis pour que nous travaillions ensemble pour t’aider. Client : C’est une bonne idée. Conseiller : Si nous avions un objectif, comme dans une chasse au trésor, quel pourrait être l’objectif final, quel pourrait être le trésor que l’on cherche? Client : Hum, je voudrais réussir mes entrevues, faire un curriculum vitae, je veux aussi me trouver un emploi, mais pour ça, choisir ce que je veux faire, je veux aussi être certain que je vais choisir la bonne chose, je veux choisir un emploi que je vais garder tout le reste de ma vie. Conseiller : Tu me dis encore beaucoup de choses, il faudrait qu’on démêle tout ça ensemble. Comme dans une chasse au trésor, est-ce possible que nous ayons des indices nous permettant de croire que nous progressons vers le trésor? Client : Oui, ça se pourrait. Conseiller : Dans ce que tu m’as nommé tout à l’heure, quels pourraient être les indices qui nous montrent que nous atteignons ton objectif. Client : Je voudrais choisir la bonne chose. Conseiller : Essayons d’être plus précis, comment pourrions-nous savoir que nous nous dirigeons vers le bon choix? Quel indice pourrions-nous avoir pour savoir que nous sommes en chemin vers le trésor? De cette façon, le conseiller peut aller distinguer l’objectif réel du client et établir le niveau de satisfaction obtenu lors d’atteinte des balises. Le conseiller pourra, durant le processus, se référer à cette métaphore pour s’assurer que l’objectif du client est le même. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Il est important de reconnaître ses limites et d’établir avec le client la structure des rencontres. À l’aide de la métaphore, il est possible de parler des efforts que
  • 35. 9 doit fournir le client pour arriver à son trésor et s’assurer qu’il comprend bien l’implication qui lui est demandée dans le processus. De plus, cette métaphore permet de faire comprendre au client l’importance de se fixer des buts réalistes, et ce, même si la métaphore est fantaisiste. Il est possible qu’au cours des rencontres, de nouveaux indices s’ajoutent et que certains s’éliminent d’eux-mêmes. Cette métaphore peut s’appliquer à tout type de clientèle, mais peut être ajustée au besoin. Par contre, il est important de conserver l’idée générale qui consiste à établir un but principal (un trésor) et des étapes pour l’atteindre (les indices). PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Attentes • Métaphores • Objectifs • Réalisme • Résultats SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Amundson, E. N., (2009) Active engagement, the being and doing of a career counselling, Winnipeg, Ergon communication Fortin, B. (2006) Intervenir en santé mentale, Québec, Édition Fides.
  • 36. 9 LE CUBE RUBIK : MULTIPLE FACETTES Marcela Pineda, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Aider le participant à définir un objectif professionnel selon ses intérêts et compétences. Objectifs spécifiques :  Définir les intérêts, aptitudes, compétences, qualités professionnelles de la personne afin de cibler un programme d’étude.  Permettre d’amorcer une réflexion quant au choix professionnel. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Une personne dans le début de la vingtaine rencontre un conseiller d’orientation, car elle aimerait s’inscrire à l’école, mais elle ne sait pas en quoi. Cette personne a son diplôme d’études secondaires. Elle a fait une session au cégep en sciences humaines. Depuis peu, elle a abandonné le cégep en cours de session, du fait qu’elle n’aimait pas les cours et ne voyait pas l’intérêt de continuer. Elle avait choisi le programme sciences humaines, car la plupart de ses amis avaient choisi ce programme. De plus, elle ne savait pas trop quel programme pouvait l’intéresser. Depuis la fin du secondaire, elle n’a jamais vraiment pris le temps de réfléchir à son avenir professionnel. Elle a également de la difficulté à cibler ses intérêts et ses valeurs qu’elle aimerait retrouver dans un emploi. Ses parents l’ont souvent encouragé à poursuivre des études postsecondaires. Elle aimerait continuer d’étudier, par contre, elle ne veut pas étudier sans but. Par ailleurs, plusieurs domaines l’intéressent : psychologie, science, enseignement, et elle ne sait pas lequel est le bon pour elle. Avec tant de choix, il est difficile de savoir ce qui lui convient. Elle parle aussi de diverses passions telles que la musique; elle joue de la guitare. Elle aime également le
  • 37. 9 sport. Elle pense que ses passions pourraient être envisagées pour aboutir en profession. Elle est confuse. Elle a besoin d’aide pour démêler tout cela : passions, valeurs, champ d’intérêt, aptitudes, etc. Sa préoccupation est de vite choisir une formation qui correspond à ses goûts, à ses intérêts, et qui est faite pour elle tout en tenant compte des débouchés du marché du travail. Elle se sent pressée, pratiquement dans l’urgence de faire un choix, car elle en a assez de rien faire de sa vie. Suite à l’évaluation du besoin, montrer à la cliente l’image du Cube Rubik mélangé. Demander de décrire à sa manière ce que l’image représente pour elle. Le Cube Rubik mélangé est une représentation de la personne qui ne connaît pas ses intérêts, et qui a de la difficulté à définir un choix professionnel, car celle-ci est confuse. Les six côtés représentent les différentes facettes de la personnalité de la personne. La connaissance de soi est une base à la démarche d’orientation scolaire, et permet de choisir les meilleures options possibles. Par la suite, le conseiller montre la deuxième image du cube.
  • 38. 9 Demander à la cliente de décrire ce qu’elle ressent lorsqu’elle voit le cube en ordre. Par la suite, demander à la cliente combien de temps qu’elle croit que cela prend avant de remettre le tout en ordre de couleurs. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Ceux qui connaissent le jeu savent que la résolution du « casse-tête » peut être longue et compliquée ou peut être simple aussi, tout comme le travail d’introspection et de connaissance de soi. Parfois, cela peut prendre des années avant de savoir qui l’on est et ce que l’on veut vraiment. Faites le lien entre le Cube Rubik et la démarche d’orientation. Expliquer à la cliente qu’il faudra quelques rencontres avant de mettre de l’ordre dans ses valeurs, intérêts, compétences, afin de faire un choix de formation qui lui convient. Il faut investir du temps, et de l’énergie. Si le client ne connaît pas le jeu, il faut expliquer le but du jeu pour faciliter la compréhension. Par ailleurs, si le conseiller possède un Cube Rubik ou décide d’en acheter un, cela peut servir également pour l’intervention. Demander au client de décrire le cube qu’il a entre les mains, et par la suite demander de mettre les couleurs similaires ensemble. Regarder et analyser la réaction face à la difficulté de l’accomplissement de la tâche. Revenir par la suite sur le non verbal, et de ce qu’il pense de ce jeu. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Compétence • Définition • Intérêts • Objectif • Réflexion
  • 39. 9 SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact.
  • 40. 9 L’ÉMOTION DANS LES 5 SENS Amélie Lesage-Avon, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Permettre au client d’explorer des émotions qu’il vit en exprimant des sensations significatives pour lui. Objectifs spécifiques  Favoriser le partage d’émotions difficiles à verbaliser.  Laisser une place importante au vécu subjectif du client.  Aider le client à s’approprier ses émotions positives et négatives. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION L’activité peut être réalisée à partir du moment où l’alliance entre le client et le conseiller est créée. Elle peut servir dans un processus de counseling individuel avec tous les types de clientèle. Elle ne nécessite aucun matériel spécifique. Lorsque le conseiller observe chez le client des changements dans son comportement et qu’il sent que le client vit une émotion qu’il ne nomme pas, celui-ci peut inviter le client à décrire son émotion sous forme de sensation. Que ce soit une odeur, un goût, une texture, un son, une image ou un amalgame de ces choses, le conseiller peut demander au client de prendre le temps de réfléchir et de nommer son émotion à l’aide d’un sens. On peut aussi suggérer au client de fermer les yeux pour un meilleur contact avec son émotion. « Si l’émotion que tu vis était une texture, comment serait-elle? », « Si l’émotion que tu ressens émettait un son, quel serait-il? » ou alors « Si tu pouvais placer une image sur ce que tu ressens, comment la décrirais-tu?»
  • 41. 9 De cette façon, le client peut aborder cette émotion, aussi intense soit-elle, en l’exprimant à l’aide d’un sens ou même plusieurs. À l’aide de son propre langage, le client peut alors s’approprier une partie de son univers émotif tout en étant en relation avec le conseiller. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Il peut être aussi intéressant d’aller voir avec le client quels souvenirs sont associés aux perceptions choisies. « Est-ce que cette odeur te rappelle quelque chose de particulier? » Il est important de ne pas pousser le client à répondre s’il n’est pas prêt et respecter son rythme. Il est aussi possible de faire des liens entre des situations déjà vécues lors des rencontres et établir des nuances. « Lorsqu’il t’est arrivé cela, est-ce que l’émotion était similaire, la même texture? » La dimension sensitive peut alors être utilisée comme barème et servir de métaphore par la suite. Il est même possible que le client adopte lui-même ce langage et emploie les expressions utilisées à d’autres moments dans les rencontres. Si l’émotion vécue par le client devient trop intense, il est suggéré de demander à celui-ci d’ouvrir les yeux. Le conseiller peut aussi demander au client de décrire les objets qu’ils voient dans la pièce PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Émotions • Partage • Sensations significatives • Vécu subjectif
  • 42. 9 • Verbalisation SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Fortin, B. (2006) Intervenir en santé mentale, Québec, Édition Fides.
  • 43. 9 L’ESQUISSE Catherine Perreault, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Augmenter l’engagement du client face à son processus d’orientation. Objectifs spécifiques :  Établir un ou des objectifs.  Identifier les motivations du client. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Habituellement, avant de commencer la phase d’exploration avec le client, le conseiller prend une entente avec le client par rapport à ce qu’ils pourront faire ensemble dans ce processus. À ce moment, les attentes, les besoins, les craintes du client sont discutées verbalement et le conseiller notera ceux-ci dans ses notes évolutives. Par contre, le client ne met pas nécessairement tout cela par écrit. Comme le processus fait évoluer la personne, il est possible de croire que le client ne se souviendra peut-être pas d’où il voulait être rendu à la fin du processus ou quels étaient les enjeux de ce processus pour lui. Donc, c’est après avoir clarifié les attentes et les besoins du client face au processus qu’il a choisi d’entreprendre que cette stratégie d’intervention pourrait s’introduire. En effet, elle a pour but d’aider le client à s’engager dans le processus et de l’aider à se souvenir qu’elles étaient ses intentions lorsqu’il a commencé le processus. En se rappelant de ses attentes de départ, le client pourra mieux évaluer le chemin qu’il aura parcouru et ce qui lui reste à faire pour atteindre ses objectifs. C’est en quelque sorte de demander au client de faire une ébauche ou un plan de travail sur lequel il veut se pencher, de faire une esquisse d’où il se voit à la fin du processus. Lorsque l’alliance de travail
  • 44. 9 sera conclue entre le client et le conseiller, celui-ci demande à son client de mettre par écrit ses besoins, ses craintes, par rapport au processus, ses attentes, comment il croit que cela va se dérouler, ses objectifs et toute autre réflexion en relation avec le processus. Lorsque la lettre est complétée, le conseiller met cette dernière en lieu sûr, sans la lire, et la garde jusqu’à la fin du processus. À la dernière rencontre, le conseiller remet la lettre au client et il lui laisse du temps pour la lire. À ce moment, la lettre peut servir pour le bilan final de la rencontre. Le conseiller et le client peuvent alors comparer les attentes initiales avec le résultat du processus et évaluer les points positifs de la démarche. C’est aussi à ce moment que le client peut identifier les actions qu’il doit mettre en œuvres pour atteindre ses objectifs. Finalement, un mois après la fin du processus, le conseiller peut envoyer une copie du plan d’action au client avec ses objectifs et lui les points positifs de la démarche afin de l’encourager à continuer ses démarches. De cette façon, le conseiller rappelle au client ses motivations et l’encourage à continuer ses actions. En résumé, l’activité peut se présenter en trois étapes :  L’écriture de la lettre par le client.  Remise et analyse de la lettre à la dernière rencontre.  Un mois après la fin du processus, envoie de la lettre du conseiller. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Cette activité peut être plus difficile à réaliser dans certains contextes, mais elle pourrait être modifiée en conséquence. Par exemple, dans le milieu scolaire, le suivi pourrait être fait verbalement plutôt que par une lettre envoyée par la poste, puisque le conseiller pourra encore voir le jeune à l’école. De plus, cette stratégie pourrait être moins utile avec une clientèle qui a de la difficulté à bien identifier les enjeux du processus ou qui n’est pas attirée par la rédaction. Pour
  • 45. 9 ce qui est de l’écriture de la lettre, elle peut être faite pendant une rencontre ou comme devoir, selon le client et le temps dont dispose le conseiller. PHASE DU PROCESSUS Exploration (idéalement avant le processus) MOTS-CLÉS • Attentes • Engagement • Motivations • Objectifs • Processus d’orientation SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact. Inspiré du vécu personnel.
  • 46. 9 L’EXPÉRIENCE MULTISENSORIELLE Catherine Perreault, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Aider le client dans sa prise de décision. Objectifs spécifiques :  Explorer l’information kinesthésique reliée à deux choix.  Augmenter la capacité de visualisation chez le client. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION La prise de décision est un élément incontournable avec lequel tous les conseillers d’orientation ont à travailler. En effet, une partie des personnes qui consultent un conseiller d’orientation le font parce qu’ils ont beaucoup de difficulté à faire un choix. Les clients sont souvent habitués de faire une liste de pour ou contre, ou davantage/désavantage, mais parfois, ce processus ne leur permet pas de prendre la décision finale. En effet, les arguments présents dans ce genre de liste mettent de l’avant des arguments pratiques et rationnels. Par exemple, quel est le salaire, les horaires, les tâches, les milieux de travail, etc. Par contre, le client peut avoir oublié de prendre en compte la sphère émotionnelle et les sensations internes que ces choix peuvent lui faire ressentir. Donc, cette activité peut s’avérer utile lorsqu’une personne hésite entre 2 ou 3 choix et qu’elle n’arrive pas à prendre une décision. D’abord, le conseiller propose au client d’essayer une activité de visualisation. Le conseiller dispose une chaise par choix dans son bureau, avec, sur chacune, le nom des choix du client, enseignant et physiothérapeute, par exemple. Le conseiller explique ensuite que chaque chaise représente un de ses choix. Le conseiller demande au client de s’asseoir sur l’une des chaises. Lorsqu’il est assis, le conseiller lui demande de fermer les yeux et de s’imaginer qu’il est maintenant devenu
  • 47. 9 enseignant, par exemple. Ensuite, le conseiller lui demande de s’imaginer une journée de travail dans cet emploi, qu'est-ce qu’il ferait, comment il se sentirait après sa journée de travail, quelle attitude il aurait. Le but est d’aider le client à se sentir comme s’il avait pris ce choix afin qu’il puisse voir comment il réagit. Le conseiller peut aussi interroger le client à savoir comment il se sent psychologiquement, physiquement, ressent-il des tensions et d’où proviennent ces tensions? Par la suite, le conseiller demande au client de faire la même chose pour l’autre choix. À la fin de ces deux introspections, le client et le conseiller doivent revenir sur toutes les dimensions que le client a pu ressentir pour chaque choix. MISES EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Cette activité peut être très exigeante pour le client, car elle demande beaucoup de concentration. Donc, cette activité est à proscrire lorsque le client hésite avec plus de 3 choix. D’une part parce qu’elle demande beaucoup de temps pour chaque choix, et d’une autre part, parce que le nombre d’informations qu’elle permet d’aller chercher est grand, donc il serait difficile pour le client de se souvenir de tout ce qu’il a ressenti pendant 4 ou 5 introspections. Aussi, il est important que le conseiller s’assure que le client soit à l’aise avec ce genre d’activité, car si le client ne prend pas cette activité au sérieux, elle pourrait s’avérer infructueuse. Dans le même sens, avant d’aller de l’avant avec cette stratégie d’intervention, le conseiller doit s’assurer que le client ait de bonnes connaissances des choix qu’il veut utiliser pour l’introspection. En effet, si le conseiller fait faire cette activité à un client qui ne connaît pas bien ce qu’est la profession de physiothérapeute, par exemple, il se peut qu’il ait plusieurs préjugés et la méconnaissance du client pourrait biaiser son jugement sur le métier, et, par le fait même, les sensations qu’il aura ressenties pendant l’activité.
  • 48. 9 PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Choix • Exploration • Information kinesthésique • Prise de décision • Visualisation SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Beaulieu, D. (2002). Techniques d’impact en psychothérapie, relation d’aide et santé mentale. Québec : Éditions Académie Impact. De plus, cette stratégie d’intervention incorpore aussi des concepts liés à la concentration musculaire proposée dans la Gestalt thérapie (SRC).
  • 49. 9 IMAGERIE COGNITIVE! Donata Saint-Amand, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Aider un étudiant à entreprendre ses propres choix académiques. Objectifs spécifiques :  Reconnaître dans son discours les choix imposés.  Déstabiliser les fausses croyances professionnelles.  Cibler la formation qui l’intéresse et le cheminement académique approprié.  Établir un parcours scolaire adapté. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Un professeur vous demande de rencontrer un étudiant qui semble avoir de la difficulté à s’accrocher à l’école et dont les notes chutent. À la première rencontre, l’étudiant est réticent et ne veut pas être dans votre bureau. Il vous dit qu’il perd son temps et que vous perdez aussi votre temps. Il ne faut pas démontrer de la résistance, il faut demeurer une ouverture et de l’amusement. Il est important de ne pas le bombarder de question et suivre son rythme. Le conseiller doit lui demander : « Pourquoi es-tu ici?». Plusieurs choix s’offrent au conseiller comme réponse : 1. L’étudiant reste muet : Démontrer qu’il est venu malgré tout et qu’il doit bien y avoir une raison qui explique ce choix. S’il ne répond toujours pas, le conseiller devrait lui dire qu’ils ont un temps délimité à passer ensemble et qu’il est disponible à passer ce temps là en silence. Il ne faut surtout pas démontrer de l’embêtement ou de l’ennui. De plus, il ne faut pas faire autre
  • 50. 9 chose. Le conseiller doit demeurer présent pour l’élève. Si l’élève lui dit qu’il ne sait pas quoi dire, le conseiller pourrait établir un climat de confiance en lui parlant de lui et de son cheminement académique. Il est suggéré de commencer son discours avec des choix légers et non orientés vers la demande initiale, c’est-à-dire qu’il devrait partager ses passe-temps préférés, les activités qu’il aimait le moins, les gens qu’il aimait côtoyer, etc. Si une ouverture se présente, le conseiller peut demander au client : Et toi, aimerais-tu jaser de ce que tu aimes faire à l’extérieur de l’école? 2. L’étudiant est réticent : Le conseiller doit entreprendre la discussion en partageant son expérience personnelle afin de créer un climat de camaraderie. À partir de ce moment, il devra questionner l’élève quant à l’élément déclencheur de sa performance scolaire. À travers, les bulletins scolaires, le conseiller pourra cibler le moment déclencheur du changement d’attitude et l’interroger sur cette période quant à ses activités, son fonctionnement psychologique, ses ressources personnelles et ses conditions du milieu. Il faut entreprendre une discussion légère, sans directive définie. Le but est d’Amorcer le processus en créant un climat sans autorité. Au cours de la discussion, l’étudiant vous informe qu’il ne détient jamais le choix de faire ce qu’il veut vraiment. Il ne veut plus aller à l’école parce que c’est le choix de ses parents et de la société. Pour faire suite aux propos du client, le conseiller sort une multitude d’images pris sur le web identifiant diverses situations (un diplômé, une personne faisant du travail manuel, une personne écroulée sous des dossiers dans un bureau, un enfant encagé avec ses parents qui le regardent d’un air méprisant, un enfant qui est tenu en laisse par ses parents, des images de mots tels que honte, mon père veut, ma mère veut et moi…). Tout ce qui pourrait représenter les représentations parentales ou états d’âme d’un étudiant. À cette fin, une
  • 51. 9 recherche exhaustive devra être conduit afin d’avoir des images variées. Il se peut que le client ne choisisse pas une image, dans ce cas, le conseiller doit le questionner sur la raison de son indécision et ce qu’il aurait aimé choisir. Le client choisi une image représentant son encagement par rapport à la liberté des parents. Il informe le conseiller qu’il doit respecter des attentes qui sont à l’encontre de ce qu’il désire vraiment parce que ses parents en ont décidés autrement. Le conseiller explore la relation du client avec les parents ainsi que les désirs réels du client. L’imagerie peut encore être utilisée pour définir cette relation. Il peut lui demander de décrire la relation idéale entre les parents et un enfant et en quoi cette image diffère de ce qu’il connaît. Étudiant : chez moi, mes parents, surtout mon père s’attend à ce que je ne sois pas comme lui. Conseiller : Comme lui? Étudiant : Ben oui, comme lui. Il n’a pas fait de très grandes études et je crois qu’il a honte à cause de mes tantes et de la famille du côté de ma mère. Conseiller : honte? Tu crois qu’ils le méprisent? Étudiant : Peut-être, ma mère c’est le contraire de mon père. Elle veut que je sois comme elle. Elle veut que je fasse comme elle. Conseiller : J’entends plusieurs sous-entendus dans tes propos. Que cherches-tu à me faire comprendre? Étudiant : Je ne sais pas. J’ai l’impression de ne pas savoir qui je suis entre les deux. Conseiller : tu as l’impression de subir leurs volontés et de ne pas savoir ce qui te définit en tant qu’individu. Étudiant : Oui, un peu. Je suis mélangé et je ne sais pas pourquoi je devrais persister à être ici. C’est leur décision pour moi. Ça me tente plus. Conseiller : L’école est une façon de dire à tes parents que tu désires entreprendre tes propres choix. Si je comprends bien, tes résultats scolaires et tes attitudes ici sont comme une sorte de rébellion?
  • 52. 9 Étudiant : J’imagine, oui. D’une certaine façon! Conseiller : Je crois avoir compris ce que tu essaies de me dire et je comprends ta frustration et déception face à ta situation. Ça va me plaisir de t’accompagner dans cette démarche. Comment envisages-tu que nous débutions tout ça, ensemble? MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Dans le but de réaliser ce processus avec la participation constante du client, il est essentiel que le conseiller ne cherche pas à cacher ses motivations et qu’il les explique au client avant d’entreprendre quoi que ce soit. Il doit faire preuve de transparence afin de maintenir une relation de confiance avec le client. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Cibler • Déstabiliser • Entreprendre • Fausses croyances • Reconnaître SOURCES D’INSPIRATIONS ET RÉFÉRENCES «Utilisation du jeu de la deuxième phase» du livre : Muratori, F., Espasa, F.P.,(2008). Manuel de psychothérapie brève des troubles émotionnels de l’enfant, France : Le fil rouge.
  • 53. 9 LE JEU DES 10 « JE » Émilie Martin-Sanchez, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Parler de soi et déterminer les besoins fondamentaux, intérêts, valeurs de la personne dans le but d’avoir une meilleure connaissance de soi. Objectifs spécifiques:  Réfléchir à des situations positives et négatives.  Choisir des exemples représentatifs de situations vécues.  Extraire les besoins fondamentaux, intérêts et valeurs puis les transposer dans la vie professionnelle. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Cette activité pourrait être proposée aux personnes ayant de la difficulté à savoir ce qu’elles aiment ou à s’affirmer. Il s’agit d’une activité de connaissance de soi pouvant être utilisés avec tous les types de clientèle. De nombreuses personnes disent savoir ce qu’elles n’aiment pas, mais il est parfois plus difficile d’exprimer clairement leurs intérêts. Déterminer les aspects qu’elles aiment le moins amènera par réciproque les aspects importants pour elles. Le conseiller invite la personne à compléter le début des phrases suivantes et à justifier cette affirmation à l’aide d’un exemple extrait de leur vie. Cet exercice amène le client à mélanger l’abstrait (avec la réflexion) au concret (avec l’exemple). La personne entre en introspection pour se définir, l’exemple appuiera alors ses propos et amènera davantage d’informations sur le comportement du client. Pour un client montrant une résistance, il est possible de lui proposer de commencer par trouver une situation marquante (exemple)
  • 54. 9 pour ensuite réfléchir sur les éléments significatifs à extraire. S’il n’est pas vraiment pas en mesure de compléter les phrases, le conseiller travaillera alors avec le client à partir des exemples. Le conseiller fait un retour avec le client pour chacune des réponses et le fait s’exprimer davantage jusqu’à clarifier des éléments concrets qu’il pourra transférer à d’autres situations. La dernière étape de l’exercice et justement de transposer ces constats sur le domaine professionnel. À partir de ces affirmations, le conseiller pourra travailler avec le client sur les besoins et conditions de travail qu’il devra retrouver en emploi. Exemple d’une activité : Client : Je suis une personne curieuse et débrouillarde. Exemple : Je suis partie toute seule vivre un an en Australie. Le conseiller : Un an en Australie, intéressant! Qu'est-ce qui te fait dire que tu as été débrouillarde? 1- Je ne suis pas exemple réel 2-J’aime être exemple réel 3-Je n’aime pas être exemple réel 4-J’ai besoin de exemple réel 5-Je n’ai pas besoin de exemple réel 6-Je préfère avoir exemple réel 7-Je suis particulièrement fière de moi quand exemple réel 8-Je vis du stress quand exemple réel 9-Je performe quand exemple réel MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Cette activité peut être proposée après l’exploration, elle permettra au client de mieux se connaitre pour passer à l’étape compréhension. Elle est réalisée par le
  • 55. 9 client en dehors des rencontres, mais il est possible de remplir la première phrase avec le client pour le rassurer. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Besoins fondamentaux • Connaissance de soi • Extraire • Parler de soi • Transposer SOURCES D’INSPIRATIONS ET DE RÉFÉRENCES Corneau, Guy, (2004) La guérison du cœur. Nos souffrances ont-elles un sens?
  • 56. 9 LEQUEL DES DEUX CHAPEAUX? Bianca Séguin-Lefebvre, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Mettre en application une méthode visant à comparer deux options envisagées dans le but de faire un choix réfléchi et éclairé Objectifs spécifiques : • Analyser le pour et le contre de deux avenues • Accorder une valeur à chaque élément identifié comme positif ou négatif, pour évaluer le poids des deux décisions possibles MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Matériel requis : 2 feuilles de papier, 1 crayon, un sac de billes et deux chapeaux Annie, 26 ans, se présente au bureau d’un c.o en lui demandant de l’aider, car elle vit actuellement un dilemme important. Elle vient de terminer son baccalauréat en philosophie à l’UQAM et elle veut poursuivre à la maîtrise. Malheureusement, elle a été refusée à la maîtrise à Montréal, car ses notes n’étaient pas assez élevées. Cependant, elle a tenté sa chance à l’université de Laval à Québec et elle a été acceptée par celle-ci. Étant très limitée dans ses perspectives d’emploi avec seulement un diplôme de premier cycle universitaire, elle se sent dans l’obligation de poursuivre ses études au deuxième cycle. Elle ne sait pas si elle est prête à déménager si loin pour suivre son objectif. Sans rien avoir ciblé pour l’instant, elle envisage tout de même de pouvoir poursuivre dans un autre domaine pour rester à Montréal. Sa problématique est donc au niveau du déménagement, ce qui peut sembler hors contexte en termes d’orientation, mais cette décision entraînera des conséquences considérables dans son parcours professionnel et personnel. Elle se dit dépassée par la situation et vit beaucoup de craintes.
  • 57. 9 La stratégie proposée vise à aider Annie dans sa prise de décision, de manière à ce qu’elle mettre en application une méthode lui permettant de clarifier les deux options et leurs enjeux. Le conseiller procède en trois étapes tandem : 1. Demander au client de faire le pour et le contre de chaque avenue considérée. Pour se faire, elle devra prendre deux feuilles de papier qu’elle divise en deux colonnes, éléments positifs et éléments négatifs de la décision. La première feuille serait la décision de déménager à Québec et la deuxième serait la décision de rester à Montréal en changeant de domaine. Cette activité demande une analyse approfondie de chaque option. Le conseiller doit être présent et attentif aux éléments nommés par le client. Il peut, à son tour, amener d’autres éléments à considérer dans la décision. À la fin de cette première étape, Annie aura fait quatre listes, soit deux pour chaque avenue. Lorsque le c.o et le client considère que tous les éléments nécessaires ont été mentionnés, ils passent à la deuxième étape. 2. Accorder une valeur à tous les éléments positifs et négatifs nommés. Annie doit attribuer un chiffre, de 1 à 10 (1 étant le moins important et 10 le plus important selon elle), à chaque pour et contre des deux situations. Sur sa feuille concernant le déménagement à Québec, Annie pourra avoir mentionné le sentiment d’accomplissement de son objectif premier comme étant un pour (élément positif) et la distance avec sa famille comme étant un contre (élément négatif). À cette étape, elle doit accorder une valeur à chaque élément, à l’aide d’un chiffre de 1 à 10. Elle pourra avoir accordé un 6 au sentiment d’accomplissement et un 9 à la distance. De cette manière, le conseiller d’orientation, en faisant des reflets de l’explication donnée par le client, pourra amener la personne à comprendre l’importance qu’elle accorde aux divers éléments d’analyse. Une fois que chaque élément qui avait été écrit a été noté, on passe à la troisième et dernière étape.
  • 58. 9 3. Peser le poids de chacune des décisions selon la perception du client. Le c.o installe deux chapeaux, qui représentent les deux décisions possibles, sur la table et prend le sac de billes dans ses mains. En considérant les chiffres attribués par Annie, il ajoute des billes dans le chapeau pour les éléments négatifs et en enlève lorsque c’est positif. Il ajoutera donc 9 billes dans le chapeau du déménagement, puisque la distance était vécue négativement par Annie, mais en enlèvera 6 par la suite, puisque l’accomplissement était positif. À la fin de cette étape, Annie pourra soulever chacun des chapeaux et voir lequel des deux est le plus léger, c’est-à-dire lequel contient davantage de positif et de valeur. Annie sera en mesure de visualiser et sentir le poids de chacune des deux décisions qu’elle envisageait. MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Cette stratégie demande un investissement important de la part du client, autant au niveau de son temps que de sa réflexion. Le processus se fait en au moins deux rencontres donc il est nécessaire de le mentionner au client et de s’assurer que cela convient dans le temps et selon l’urgence du client. On peut réaliser l’activité en remplaçant les chapeaux par des boites et les billes par des roches, par exemple. Le chapeau est intéressant, car il permet d’imager le tout, c’est-à-dire lequel des deux chapeaux le client est prêt à porter, normalement le plus léger pour ses épaules. Le client peut alors toucher et visualiser l’impact de sa future décision. PHASE DU PROCESSUS Lorsque le dilemme se présente et que le client doit trancher, selon la contrainte de temps. Lors de l’exploration et pour permettre une compréhension des possibilités et de leur impact.
  • 59. 9 MOTS-CLÉS • Dilemme • Perception • Positif et négatif • Pour et contre • Valeur SOURCES D’INSPIRATIONS ET DE RÉFÉRENCES Berthoz, A. (2013). La décision. Paris: Odile Jacob. (Thème de préférences et de valeurs)
  • 60. 9 LA PHOTOGRAPHIE : PARCE QU’UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS Marie-Ève Goulet, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Développer la connaissance de soi du client. Objectif spécifique :  Amener le client ayant un concept de soi peu défini à nommer ses valeurs, ses intérêts, ses espoirs ou ses croyances et à se les réapproprier. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Jasmine, 45 ans, est mère de deux enfants d’âge adulte. Depuis qu’elle est mère, sa priorité a été ses enfants. Soucieuse d’être présente le plus possible auprès de sa marmaille, Jasmine a occupé des emplois qui lui permettaient de jouir d’un horaire flexible et de travailler à temps partiel. Elle travaille maintenant depuis 20 ans comme adjointe administrative. Jasmine a l’impression d’avoir «fait le tour» et rapporte ne pas se sentir valorisée par son emploi. Elle a besoin de changement, de nouveauté dans sa vie mais se questionne quant à la direction à donner à sa carrière. Ce questionnement occupe beaucoup de place dans ses pensées d’autant plus qu’elle mentionne n’avoir qu’une vague idée des domaines professionnels qui l’intéressent. S’étant donnée corps et âme à ses enfants, elle s’est en quelque sorte oubliée et a l’impression de ne pas connaître cette femme qu’elle est devenue. Elle sent le besoin de creuser dans son vécu pour partir à la recherche de ses intérêts. Avec des clients comme Jasmine qui sentent le besoin de reconnecter avec leurs besoins, leurs intérêts et leurs valeurs, la photographie peut s’avérer un
  • 61. 9 moyen d’intervention intéressant et efficace. Avant de rencontrer le client, le conseiller doit rassembler de 30 à 40 photographies illustrant des objets animés ou inanimés, des personnes, des paysages, des mises en situation, etc. Ces photos doivent bien entendu être symboliques, favoriser l’introspection et la projection chez le client. Débute ensuite l’intervention. Au début de l’activité, le conseiller demande au client de choisir une photographie qui illustre le problème, tel qu’il le perçoit. Jasmine, pour sa part, pourrait choisir une photo illustrant un épais brouillard masquant presque entièrement un paysage. Une fois la photographie choisie, le c.o. demande au client de commenter son choix. À ce moment, le client peut s’exprimer sur ses émotions, ses pensées, les actions tentées pour surmonter la situation, etc. Cette étape fournit au conseiller de précieuses informations sur la façon dont la situation est perçue par la personne. Puis, le conseiller demande au client d’attribuer un nom au problème (ex. : brouillard). De nommer le problème vise à distancer le client de celui-ci et à diminuer l’emprise qu’il a sur lui. Une fois cette étape complétée, le c.o. demande au client de choisir une photo qui lui rappelle un moment où le problème n’était pas présent : c’est la quête de l’exception. Avec Jasmine, il serait possible de lui demander : «Pensez à une situation, dans votre vie personnelle ou professionnelle, où vous avez réussi à traverser cet épais brouillard.» Par la suite, on demande au client de choisir une photo qui illustre comment le client s’est senti durant cet événement précis. Le client pourrait alors arrêter son choix sur un groupe de personnes qui rient autour d’une table ou d’un lac calme. Une fois la photo choisie, le conseiller demande au client d’élaborer encore une fois sur ses affects, ses cognitions, les sensations physiques qu’il a ressentis dans cette situation et en quoi la photo est représentative de tous ces éléments. Le conseiller doit ensuite amener le client à établir des liens entre ces aspects et ses intérêts, valeurs, croyances, espoirs, etc. Pour ce faire, il est possible de poser diverses questions au client : «Quel lien faites-vous entre cette situation et vos intérêts?», «En quoi cette situation est révélatrice de vos valeurs?», «Où te situes-tu dans cette photo?»
  • 62. 9 Ces questions permettent entre autres au client de reconnecter avec ses ressources. Or, s’il est encore ardu pour le client de cibler ses intérêts et de nommer ses valeurs, il est possible, à ce stade, d’utiliser la technique de la conversation de regroupement4 . Le conseiller demande alors au client d’identifier, s’il y a lieu, des personnes qui étaient présentes dans la situation et qui le connaissent bien. Puis, les questions suivantes peuvent être posées : «Pourquoi ces personnes sont-elles significatives pour toi?», «Qu’est-ce que ces personnes et toi avez en commun?», «Comment cette personne te décrirait- elle?», «Qu’est-ce qu’elle apprécie chez toi?», «Comment as-tu fait pour conserver cette relation au fil du temps?» Toutes ces questions permettent au client de s’observer sous un angle différent et peuvent faciliter l’émergence de ses qualités, de ses valeurs, de ses intérêts et de ses forces. Puisque l’intervention vise à promouvoir le changement chez le client, le c.o. peut ensuite s’appuyer sur les ressources identifiées par le client pour le mobiliser : «Comment peux-tu faire à l’avenir pour que les valeurs que tu as nommées ne soient pas enterrées de nouveau par le brouillard?» MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Cette activité est appropriée pour les clients qui ont accès à la symbolique. Ceux-ci doivent être capables de projeter leur vécu sur une image représentant une métaphore de leur expérience subjective plutôt qu’une représentation exacte. L’âge des clients et la présence de handicaps (ex. : autisme) doivent donc être considérés. Si le conseiller soupçonne que le client éprouve des difficultés sur ce plan, il peut modifier l’activité en proposant au client d’apporter un album contenant des photos de famille ou des photos d’événements marquants. Les photos peuvent avoir été prises par le client ou être des photos du client lui-même prises dans divers contextes. Finalement, il importe que le conseiller ne perçoive et ne présente pas cette activité comme un 4 Tirées de l’approche narrative, les conversations de regroupement permettent «d’invoquer des figures réelles ou imaginaires […] ayant constitué une source d’inspiration en raison des valeurs et des intentions qui les animaient, et qui ont pu résonner avec celles du client.» (Blanc-Sahnoun et Dameron, 2009, p.184)
  • 63. 9 «test» ou un jeu étant donné la charge émotionnelle qu’elle peut amener le client à vivre. Toutes les habiletés relationnelles du conseiller devront être mises à profit pour accompagner la personne tout au long de cette activité. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Besoins • Concept de soi • Connaissance de soi • Espoirs • métaphore SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Blaevoet, X. (2009). Utilisation de l’approche narrative combinée à la médiation par la photographie. Dans Blanc-Sahnoun, P. et Dameron, B. Comprendre et pratiquer l’approche narrative : Concepts fondamentaux et cas expliqués (p. 186- 194). Paris : InterEditions. Bousquel, A.-C. (2009). Des histoires alternatives pour un projet de vie : l’accompagnement de Virginie. Dans Blanc-Sahnoun, P. et Dameron, B. Comprendre et pratiquer l’approche narrative : Concepts fondamentaux et cas expliqués (p. 256-274). Paris : InterEditions.
  • 64. 9 PHOTOS ET APPROPRIATION... Luc Pépin, étudiant à la maîtrise en carriérologie (UQÀM). OBJECTIFS Objectif général : Démarrer en douceur une nouvelle relation client- intervenant. Objectifs spécifiques :  Permettre au client de s’approprier l’espace (dans ce cas-ci, le bureau du conseiller).  Instaurer un climat de confiance entre le client et le conseiller.  Amorcer une discussion sur les intérêts du client. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Lorsque l’on débute un processus d’orientation avec un nouveau client, on peut ressentir un certain malaise ou inconfort de la part de celui-ci. Cette activité pourrait servir de brise-glace. Afin de rejoindre une personne, l’intervenant doit souvent faire preuve de créativité mais il peut être fort intéressant de chercher à faire appel à celle du client pour amorcer les premières minutes cruciales d’une première rencontre. Cela a aussi pour but de le laisser donner l’orientation de la discussion plutôt que d’être directif. On propose une vingtaine de photos très éclectiques, sans rapport particulier entre elles. Elles peuvent être en couleurs ou non à votre convenance. On demande au client de choisir de manière aussi spontanée que possible 4 ou 5 images qui l’interpelle de manière positive plutôt que négative. On lui laisse quelques instants de réflexion pour ne pas le brusquer. On l’invite ensuite à les coller, à sa convenance, n’importe où dans la pièce avec un ruban adhésif. Cette activité lui permettra inconsciemment de s’approprier l’espace et de le
  • 65. 9 mettre dans les meilleures conditions d’échange avec l’intervenant. Dans un second temps, on revient sur chacune des images et on lui demande de nous décrire les émotions et/ou les pensées que cela évoque en lui. La discussion initiale peut ainsi être amorcée de manière naturelle et porter sur plusieurs aspects de la personne. Elle nous permet d’amasser des informations pertinentes sur ses ressources (différents niveaux, limites, etc.). De cette façon, on peut ainsi rapidement déceler une crainte, un intérêt ou un désintérêt marqué, un comportement manifeste, etc. Et voilà la démarche partie sur une note positive! MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Il importe de garder le client dans des pensées aussi positives que possible. Il peut arriver qu’un client soit hautement dépressif et qu’il mette l’accent sur des images noires ou soulève de nombreuses idées de nature négative. Il serait dès lors pertinent de l’orienter vers une recherche d’éléments positifs dans les photos proposées et de ne pas retenir celles qui ont un impact néfaste. Souvent le client nous parlera spontanément de photos qu’il n’a pas choisies parce qu’elles lui rappelaient des souvenirs probablement douloureux. PHASE DU PROCESSUS Exploration MOTS-CLÉS • Climat de confiance • Discussion • Images positives • Intérêts • Nouvelle relation
  • 66. 9 SOURCES D’INSPIRATION ET RÉFÉRENCES Cottraux, Jean (Collectif 2012), Psychologie positive et bien-être au travail, Issy- les-Moulineaux : Elsevier-Masson éditeur. R. Doisneau, Le baiser de l’Hôtel de Ville, Paris 1950 Guillermo Mordillo, dessinateur de bande dessinée argentin, tiré de http://www.mordillo.com/.
  • 67. 9 POURSUIVRE OU RÉFÉRER ? Gabrielle Ouellette-Michaud, étudiant à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Aider le conseiller lors de situations ambigües à déterminer s’il y a présence ou non de symptômes du trouble bipolaire à l’aide d’un questionnaire. Objectifs spécifiques :  Vérifier avec le client la présence de symptômes bipolaires.  Permettre la référence de spécialiste au client, le cas échéant. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION La phase initiale d’exploration permet au conseiller d’en apprendre plus sur le client, tant au niveau des aspects professionnels que personnels. Toutefois, il arrive que le client ne dévoile pas tout, de manière intentionnelle ou non. Dans le cas où le conseiller supposerait la présence d’un trouble bipolaire, par les propos du client et son non verbal, le questionnaire des troubles de l’humeur pourrait s’avérer un outil intéressant sur lequel le conseiller peut s’inspirer. Le but est donc de questionner le client pour que le conseiller se fasse une meilleure idée de la présence, ou non, des symptômes d’un trouble de l’humeur. Premièrement, lorsque le conseiller juge nécessaire de se pencher plus en profondeur sur les comportements et émotions du client puisqu’il suspecte la présence d’un trouble de l’humeur, il dirige ses questions de manière à mieux comprendre le client. La première partie du questionnaire est donc utilisée en vue d’approfondir le sujet. Les compétences relationnelles de bases, entre autres, sont indispensables puisque le client ne dévoilera des éléments
  • 68. 9 personnels que s’il se sent en confiance. Le maintien de la relation entre le conseiller et le client est donc primordial pour permettre une exploration plus en profondeur. Deuxièmement, si les dévoilements du client infirment la présence d’un trouble bipolaire, le conseiller redirigera la conversation pour aller vers d’autres pistes ou tout simplement poursuivre le processus. Toutefois, si les propos du client tendent à confirmer les soupçons du conseiller, les autres parties du questionnaire devront être abordées de manière à valider la présence potentielle d’un trouble bipolaire. Encore ici, les compétences relationnelles sont importantes puisque les dernières questions dévoileront les raisons de cet échange fait avec le conseiller. Les reflets pourraient être utilisés par le conseiller pour démontrer au client les comportements ou propos qu’il observe. L’authenticité pourrait aussi être utile pour permettre au conseiller d’émettre un pronostic. Finalement, si le conseiller juge qu’une référence devrait être faite au client, il aura à expliquer au client les apports d’une telle consultation auprès d’un spécialiste des troubles bipolaires. Le conseiller aura aussi à se positionner quant à sa capacité et aux compétences professionnelles qu’il détient pour gérer un tel cas et l’exprimer clairement au client en n’oubliant pas de maintenir le lien de confiance. Par ailleurs, il serait important que le conseiller réfléchisse à l’apport immédiat du processus, à savoir si le client est apte ou non à faire un choix éclairé quant à son besoin initial. En effet, si le conseiller juge que le client n’est pas dans un état optimal pour poursuivre le processus, il serait opportun d’en discuter avec lui et d’avoir sa perception. Le conseiller pourrait inviter le client à revenir lorsque son état sera propice au processus de counseling, le cas échéant.
  • 69. 9 MISE EN GARDE ET AUTRES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Cette stratégie doit uniquement être utilisée dans le cas où un client ne s’affirme pas comme ayant des troubles bipolaires. Si un diagnostic est déjà posé, son usage est inutile. Le questionnaire sert à relever certains indices quant à la présence ou non de symptômes reliés aux troubles bipolaires. Entre autres, il permet au conseiller d’avoir un point d’ancrage sur lequel s’appuyer pour explorer avec le client. Le conseiller ne doit toutefois pas négliger la relation et s’assurer du maintien du lien de confiance avec le client. En cas de doute sérieux, le conseiller devra référer le client à un spécialiste s’il ne juge pas détenir les compétences et revoir l’utilité de faire un processus au moment immédiat. PHASE DU PROCESSUS Cette stratégie est plus utile en phase exploratoire lorsque le client soulève des points qui mettent en doute le conseiller et qu’aucun diagnostic quant à la présence de troubles bipolaires n’est posé. Cette stratégie permettra de savoir si l’intervention du conseiller peut être poursuivie ou si ce dernier doit arrêter les rencontres pour que le client aille consulter un spécialiste avant de poursuivre leurs démarches. MOTS-CLÉS • Absence de diagnostic • Évaluation • Prévention • Référence de spécialistes • Symptômes bipolaires
  • 70. 9 SOURCES D’INSPIRATIONS ET RÉFÉRENCES Questionnaire « trouble de l’humeur » (MDQ, Mood Disorder Questionnaire) d’après Hirschfeld et col. 2000. Bourgeois, Marc-Louis (2011). Manie et dépression : comprendre et soigner letrouble bipolaire. Paris : Odile Jacob éditions. ISBN 978 2 7381 2588 0.
  • 71. 9 PRENDRE UNE DÉCISION LORSQUE NOUS AVONS TROP DE CHOIX Julie Tougas-Ouellette, étudiante à la maîtrise en carriérologie (UQÀM) OBJECTIFS Objectif général : Exploiter toutes les ressources de la personne. Objectifs spécifiques :  Éliminer les métiers qui ne l’intéressent pas ou peu.  Explorer les différents métiers qui intéressent le client.  Identifier le programme d’étude dans lequel il s’inscrira le 1 mars. MISE EN CONTEXTE ET PROCÉDURE D’INTERVENTION Un étudiant âgé de 18 ans qui étudie au cégep vient vous consulter, car il souhaite s’inscrire à l’université et il voit la date du 1er mars arriver à grands pas. Il vous mentionne tout aimer et ne pas savoir quoi choisir. Puisque tout aimer est un concept très large et que vous souhaitez lui faire prendre conscience qu’il existe certainement des métiers où il ne possède pas ou peu d’intérêt, vous prenez un trousseau de clefs et un cadenas d’un tiroir de votre bureau. Ce trousseau contient une quantité énorme de clefs de toutes sortes de grandeur, d’épaisseur, de lourdeur et d’utilité. Certaines sont vieilles, tandis que d’autres sont neuves. Pourtant, il n’y a qu’un seul cadenas à ouvrir. Conseiller : (Il met entre les mains de l’étudiant le trousseau de clefs et le cadenas.) « Sébastien, peux-tu me trouver rapidement une clef qui te permettrait d’ouvrir ce cadenas? »