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LILLE 8 Guide ville numerique (pièce jointe)

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  1. 1. 1 Guide Découvrir Comprendre Agir Agir 2013 Découvrir Elus Techniciens des collectivités Urbanistes Aménageurs Architectes Professionnels du développement territorial Proffessionels du numérique C o m p r e n d r e Elus Techniciens des collectivités Urbanistes Construire La ville numérique durable 1
  2. 2. 22
  3. 3. 3 . Construire La ville numérique durable Comprendre Découvrir Agir AveC le soutien de : 3
  4. 4. 4 editos L e numérique est aujourd’hui présent dans toutes les villes et territoires de France. Particuliers et professionnels de tous horizons se sont en effet pleinement appropriés les nouvelles technologies, outils incontournables pour de nombreuses tâches du quotidien. Mais au-delà de l’utilisation individuelle, le numérique se révèle également être un enjeu commun de développement sociétal et territorial. Le déploiement des infrastructures de télécommunication constitue aujourd’hui une question à laquelle sont confrontés de nombreux élus locaux. Au-delà des réseaux, des applications de plus en plus performantes sont développées avec comme objectif souhaité (et souhaitable) l’amélioration du fonctionnement urbain et des services apportés à la population dans une perspective de développement durable : renforcement du lien social, de l’attractivité économique, de la préservation de l’environnement. Utilisé à bon escient, le numérique constitue ainsi un véritable levier au service de l’émergence d’une ville plus durable. Loin de se cantonner aux seules mégalopoles, ces opportunités existent et doivent également être saisies par les petites et moyennes agglomérations ainsi que par les territoires ruraux. un regard neuf sur ce sujet, l’Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer a collaboré avec le cabinet I solutio pour élaborer ce guide destiné aux élus et techniciens des collectivités et des territoires. Ou quand acteurs de la ville et acteurs du numérique se rencontrent pour travailler ensembleàlaconstructiond’unevillesouhaitable pour demain … Joël DUQUENOY Président de la Communauté d’Agglomération de Saint-Omer (CASO) et de l’Agence d’Urbanisme et de Développement de la Région de Saint-Omer (AUDRSO) L es nouvelles technologies constituent un enjeu d’avenir, autant pour le développement de l’économie et des entreprises que pour l’accès à de nouveaux services pour les usagers. Conscient très tôt de ces enjeux, l’Etat n’a cessé d’œuvrerpourfairedelaFranceunpaysenpointe sur cette question. A travers les programmes dédiés au développement numérique élaborés et mis en œuvre ces dernières années, la France contribue activement à l’ambition européenne d’un continent demeurant une région du monde leader sur l’innovation et la connaissance. La récente feuille de route gouvernementale sur le numérique arrête à ce titre le cadre d’action pour l’enjeu de ces prochaines années : le déploiement d’infrastructures Très Haut Débit sur l’ensemble du territoire national. Néanmoins, l’impulsion est également donnée pour le développement d’usages innovants. Les opportunités sont nombreuses, notamment au sein de villes qui doivent devenir plus durables. C’est tout le sens des lois « Grenelle » qui ont d’ailleurs renforcé la prise en compte des enjeux numériques dans l’aménagement. L’initiative audomaroise témoigne de la capacité de tous les territoires, grandes métropoles mais aussi territoires plus ruraux qui demeurent une force de notre pays, à faire preuve d’innovation. Pour cette initiative comme pour de nombreuses autres, l’Etat, et avec lui l’Union européenne, sont dans leur rôle en accompagnant et soutenant les collectivités locales et un retour d’expérience qui se révélera précieux pour de nombreux autres territoires. Christian ABRARD Sous-Préfet de l’arrondissement de Saint-Omer Editos 4
  5. 5. 5 T ous nos atouts, tous nos projets seraient vains sans une grande ambition numérique. L’objectif de « Nord-Pas-de-Calais, la Région Numérique » est d’amener le Très Haut Débit partout sur l’ensemble des territoires, à tous les secteurs d’activités économiques et sociales, à tous les habitants. C’est un devoir d’égalité territoriale mais aussi d’égalité d’accès des citoyens à la connaissance, à la formation, aux services publics et privés. Mais l’implication du Conseil Régional s’étend également aux contenus et usages numériques. L’arrivée du Très Haut Débit dans nos foyers laisse entrevoir des effets prometteurs, des usages Cette conquête est une révolution dont les conséquences impacteront de manière vertueuse l’ensemble de la société. La Région Nord-Pas-de-Calais est au rendez-vous et y participe notamment dans les secteurs de l’éducation, de l’apprentissage et de l’emploi. Le travail initié par le Pays de Saint-Omer dans le cadre du concept de ville numérique durable est exemplaire et précurseur. Concrètement, à l’échelle d’un territoire de 120000 habitants, il cherche à apporter aux faciliteront leur quotidien dans les domaines du transport, de la culture, du logement, de l’emploi. Le Conseil Régional y est particulièrement attentif, à la veille des grands bouleversements numériques qui s’annoncent. Daniel PERCHERON Président du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais Y okohama, San Francisco, Curitiba, Rio de Janeiro, Vancouver, Stockholm, Nice, Lyon,… De plus en plus nombreuses sont les villes de tous les continents qui s’engagent dans des processus de transformation urbaine alliant numérique et développement durable. La recherche de nouvelles économies conscience d’un rôle utile des Technologies de l’Information et de la Communication et la volonté de résoudre des problèmes devenus cruciaux pour les villes (étalement urbain, souhait des usagers d’être associés à la décision publique, …) fondent ces nouvelles politiques. Pour autant, du chemin reste à parcourir pour que l’ensemble des villes s’approprient ces démarches. La taille du territoire n’est pas en question. Depuis près de dix ans, le Pays de Saint- Omer a pris à bras le corps la problématique du numérique au service du développement territorial, soutenu en cela par une volonté politique forte, par le dynamisme de ses acteurs et par une politique et des projets structurants. Le résultat est là et ce guide en est la preuve : voient le jour au service de la population, le Pays de Saint-Omer devient l’un des leaders français dans la mise en œuvre de ces nouvelles politiques sources demain de compétitivité économique et de bien-être social. Christophe PANNETIER Président du Cabinet I SOLUTIO Editos 5
  6. 6. 6 Introduction La ville numérique : Au-delà d’une utopie techniciste, des opportunités concrètes Le numérique comme levier du développement durable L’implication nécessaire des acteurs de la ville aux côtés de ceux du numérique Un levier parmi d’autres, à appréhender de manière transversale De la théorie à la pratique ... FICHE 1 : Habitat et bâtiments FICHE 2 : Mobilité et déplacements FICHE 3 : Activités et commerces FICHE 4 : Lien social FICHE 5 : Espaces publics FICHE 6 : Services publics FICHE 7 : Tourisme FICHE 8 : Culture et éducation FICHE 9 : Santé FICHE 10 : Sécurité et prévention des risques Conclusion sommaire Sommaire 7 8 9 10 11 12 13 21 27 35 43 49 55 61 67 73 79 6
  7. 7. 7 introduCtion 7
  8. 8. 8 C e nouvel adjectif souligne avant tout une évolution de notre temps : le rôle prépondérant pris ces dernières années par les nouvelles technologies. Téléphonie informatique destinée aux Internet suivi de l’Internet mobile, et bientôt Internet des objets. Sans nier l’exclusion encore persistante d’une partie de la population de la révolution numérique (les fameuses fractures numériques1 ), l’appropriation de ces outils par un grand nombre d’habitants conduit logiquement à une présence de fait du numérique dans la ville et dans les territoires. ne peut se limiter à une addition de « personnes numériques ». Les nouvelles technologies doivent pour cela être appréhendées de manière globale et commune à l’échelle d’une agglomération. Elles doivent également êtres inscrites dans le réel et le concret, sans quoi la ville numérique se limiterait à une modélisation virtuelle digne de SimCity2 . Est-il seulement souhaitable que la ville soit numérique ? Mettre en avant ce terme à dominante technique peut laisser à penser que les technologies prendraient le pas sur l’humain, alors que celui-ci doit demeurer au cœur même de la pensée et de la conception urbaine. Le risque de sombrer dans une utopie techniciste est également réel : le numérique pourrait tout et serait une solution à tous les problèmes, la ville étant alors appréhendée comme un objet avant terminaux, d’applications … Une telle vision apparaît peu souhaitable, tout comme elle semble peu réaliste. Les premiers enjeux de la ville demeurent les questions de logement, de transport, d’activités, de services publics, …, qui sont les préoccupations premières de ses habitants. La ville doit également demeurer désirable et être pensée pour l’ensemble des habitants, quels que soient leurs âges, leurs professions, leurs niveaux de formations, leurs classes sociales, leurs moyens … Le numérique n’est, et ne peut être, qu’un levier. Néanmoins, les opportunités offertes pour contribuer à relever certaines problématiques urbaines et territoriales sont réelles, et il serait alors dommage de les ignorer et de s’en priver. Des outils concrets, parfois simples à mettre en place et faciles d’utilisation, manière souhaitable certains comportements ou faciliter la vie dans nos agglomérations. Enrichir la ville actuelle pour en faciliter son fonctionnement et contribuer à l’amélioration de la vie de ses habitants en utilisant les nouvelles technologies, c’est l’émergence de cette ville numérique qui peut être aujourd’hui favorisée. La viLLe numérique : Au-delà d’une utopie teChniCiste, des opportunités ConCrètes la ville serait aujourd’hui numérique ! DEFINITIONS: 1 Fractures numériques : Fractures territoriales, sociales, générationnelles 2 SimCity : Célèbre jeu vidéo, où l’objectif pour le joueur est de créer et de faire se développer une ville virtuelle idéale 3 TIC : Technologies de l’Information et de la Communication Introduction 8
  9. 9. 9 A u-delà même de la durabilité dans le temps de ces outils, qui pose question pour un domaine aux évolutions si rapides, technologies et développement durable peuvent sembler s’opposer de prime abord. Les dérives technicistes ne sont-elles pas contraires à la recherche d’un mode de vie plus proche des besoins premiers, d’une limitation d’une croissance prédatrice en énergie et en matières premières ? L’utilisation des TIC3 pose parfois question quant à ses impacts négatifs sur les enjeux environnementaux (consommation d’énergie, production de déchets informatiques) et sociaux (virtualisation des contacts humains, isolement, addictions parmi d’autres impacts sur la santé). Seul le levier « économique » du développement durable serait épargné par l’utilisation du numérique, les nouvelles technologies favorisant cependant une mondialisation économique effrénée préjudiciable aux Hommes et à la planète. Comme souvent, la réalité semble plus mesurée. Les nouvelles technologies se révèlent en effet être de précieux outils pour limiter la consommation de certaines matières premières, avec par exemple la virtualisation des envois de courriers. Elles permettent également une réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre, en raison de la limitation des déplacements nécessaires (avec par exemple le recours à la visio conférence) ou les réseaux intelligents intégrés dans les bâtiments (permettant une Internet constitue également un outil formidable pour favoriser les échanges, l’accès à la connaissance, l’expression des citoyens. Les récents soulèvements qui se sont produits dans le monde contre des régimes autoritaires ont eu comme point commun d’être facilités ou relayés par l’utilisation du Web, outil de revendication permettant d’échapper à la censure. constitue également un moyen de plus en plus utilisé pour favoriser la démocratie participative. Loin d’être dé-territorialisé, le Web permet également à des personnes de se rencontrer via les réseaux sociaux qui font une place de plus en plus grande à la géo localisation et à la possibilité de privilégier les rencontres avec des personnes à proximité. Leviers pour les activités et le commerce, les nouvelles technologies peuvent notamment servir au développement d’une économie sociale, solidaire et de proximité. De plus en plus de producteurs locaux aux moyens de communication limités utilisent les nouvelles technologies pour se faire connaître d’une clientèle proche. constante de tous les outils créés par l’Homme : leurs impacts peuvent se révéler autant négatifs qui en est faite. Il est donc indispensable que les acteurs du numérique mais également ceux du développement urbain et territorial appréhendent ces différents aspects, et agissent pour faire tendre le développement des TIC vers une pour la société et l’Homme. Le numérique Comme levier du développement durAble Introduction 9
  10. 10. 10 Introduction L es opérateurs de télécommunication sont responsables du socle du numérique, à savoir les réseaux de télécommunication. Relevant par le passé d’une administration d’Etat, cette action dépend aujourd’hui de plusieurs acteurs privés engagés dans le jeu de la concurrence. Les équipementiers ont eux comme fonction de fournir les interfaces entre les réseaux et les utilisateurs. Sont ainsi concernés les fabricants d’ordinateurs, de téléphones, de tablettes mais également ceux de capteurs, de mobiliers urbains intelligents … Le champ des services développés pour être accessibles via les nouvelles technologies concerne potentiellement toutes les entreprises, de celles qui mettent en place un simple site Web jusqu’à celles qui développent des outils plus sophistiqués. Usagers et collectivités peuvent également participer à ce mouvement en tant que contributeurs ou développeurs. Cependant, les pouvoirs publics, et notamment les collectivités locales, ont un rôle à jouer sur l’ensemble de ces champs. Leurs compétences concernant l’aménagement du territoire, le développement urbain, les services publics pour la population, …, peuvent les conduire à agir à la fois sur le déploiement d’infrastructures, la création de services et l’accompagnement à l’utilisation. De par leurs responsabilités, Etat, Régions, Départements, Intercommunalités, Communes sont même les garants de cette prise en compte des enjeux du développement durable dans le déploiement et l’intégration du numérique dans les territoires et les villes. Mobilisant les autres acteurs incontournables du numérique, les pouvoirs publics doivent ainsi prendre conscience de leur responsabilité de donneurs le développement des nouvelles technologies dans leurs territoires. La puissance publique peut pour cela s’appuyer sur des cabinets conseils ou de grands groupes industriels qui ont progressivement développé une offre de services sur le champ de cette ville intelligente de demain. Cependant, c’est aux collectivités et aux administrations, légitimes acteurs du développement des villes et des territoires, de comprendre les enjeux pour donner le cap qui devra être suivi4 . L’impLication nécessaire des acteurs de La viLLe Aux Côtés de Ceux du numérique A NOTER : 4 A titre d’exemple, le présent ouvrage a été piloté par l’Agence d’Urbanisme et de Déve- loppement de la Région de Saint-Omer. En charge de l’animation et du pilotage tech- nique de la stratégie numérique territoriale du Pays de Saint-Omer, l’Agence d’Urba- nisme permet via ses missions « classiques » de garantir la bonne adéquation entre les enjeux du développement et de l’aménage- ment du territoire avec ceux du numérique. Le domaine des nouvelles technologies se compose de plusieurs «briques» complémentaires : infrastructures et réseaux, équipements, services et usages. Ces différents aspects du numérique sous-tendent l’implication d’une multitude d’acteurs aux intérêts divers et / ou complémentaires. 10
  11. 11. 11 Introduction Ppas additionner une thématique supplémentaire, hermétique aux autres enjeux du développement urbain. Transport, habitat,commerces,…,lesnouvellestechnologies se révèlent être un levier complémentaire mobilisable pour chacune des problématiques urbaines. Le numérique doit ainsi être envisagé de manière transversale et intégrée à l’ensemble des enjeux des territoires. Cette appréhension se traduit dans l’organisation même du présent guide. Au cours de votre lecture, vous constaterez ainsi que l’ouvrage ne s’organise pas avec comme clefs d’entrée les différentes technologies. Le choix retenu a été de vous présenter les enjeux et les concrétisations de la ville numérique à travers les différentes problématiques urbaines qui se posent aux collectivités, aux urbanistes, aux aménageurs. La ville et les territoires étant la conjonction de multiples enjeux, la liste ci-dessous aurait pu être enrichie de nombreux autres sujets. Cet ouvrage n’a cependant pas pour objectif d’être exhaustif, mais vise à illustrer cette diversité des enjeux urbains pour lesquels le numérique peut être envisagé comme une solution parmi d’autres. Cette richesse traduit également la nécessité pour les territoires de penser la mise en place d’actions au sein d’une stratégie numérique transversale et cohérente, elle-même inscrite en lien avec le projet de développement du Territoire. Une telle démarche peut être menée à l’occasion de différents exercices, et notamment lors de l’élaboration de documents stratégiques Cohérence Territoriaux (SCoT) ou dans une moindre mesure les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). un Levier parmi d’autres, à Appréhender de mAnière trAnsversAle 1 / Habitat & bâtiments 2 / Mobilité & déplacements 3 / Activités & commerces 4 / Lien social 5 / Espaces publics 6 / Services publics 7 / Tourisme 8 / Education & culture 9 / Santé 10 / Sécurité & prévention des risques. 11
  12. 12. 12 Introduction L e sujet de la ville numérique est presque aussi ancien que les nouvelles technologies elles-mêmes. Cette thématique a donc fait l’objet de plusieurs travaux de recherche depuis plus d’une décennie, conduisant parfois à des expérimentations concrètes. Ces initiatives ont néanmoins connu un regain d’intérêt, notamment avec le développement fulgurant ces dernières années de nouvelles technologies telles que l’Internet mobile. En partenariat avec les organismes de recherche et les entreprises, plusieurs villes et territoires ont engagé des expérimentations, avec parfois, le soutien de l’Etat à travers des appels à projets consacrés à la ville numérique. territoires souhaitent en effet agir concrètement pour favoriser l’émergence de cette ville numérique. L’objectif du présent ouvrage est de contribuer à ce mouvement. Ce guide n’a pas la prétention de reprendre la somme des travaux universitaires menés sur la ville numérique et le recensement de toutes les initiatives conduites à travers le monde. Plusieurs aspects ne sont ainsi pas abordés dans cet ouvrage, aspects qu’il convient néanmoins d’avoir présents à l’esprit : les infrastructures, colonnes vertébrales des villes et des territoires numériques et qui renvoient à de véritables questions d’aménagement numérique les usages, avec la nécessaire préoccupation de favoriser l’accès de tous à ces outils. Le présent guide se concentre ainsi essentiellement sur la question des services qui peuvent être développés. L’objectif de l’ouvrage étant de favoriser une appropriation du sujet par l’ensemble des acteurs devant contribuer à construire la ville numérique durable, chaque thème (problématiques urbaines) est abordé de la même manière à des aspects théoriques et pratiques : - Cadrage de la problématique urbaine / territoriale au regard des enjeux de la ville durable - Les opportunités apportées par l’intégration des nouvelles technologies - Les acteurs clefs - Les facteurs de succès - Les points de vigilance - Des exemples choisis - Des focus sur certains aspects techniques. pas exhaustifs, et pourraient être enrichis de nombreux autres exemples. Néanmoins, à travers cette rapide synthèse, ces quelques pages permettront à la fois aux élus et responsables de services des collectivités intéressés par les enjeux globaux de la ville ainsi qu’aux agents et professionnels travaillant sur les aspects plus techniques du numérique de trouver les informations qui les intéressent. A travers cet ouvrage, nous espérons ainsi susciter l’intérêt d’un public d’acteurs très divers mais néanmoins tous concernés par ce sujet qui demeure nouveau pour la plupart. Le souhait est également d’illustrer concrètement les actions qui peuvent relever de cette «ville numérique», sans perdre de vue le fait que les opportunités offertes par les nouvelles technologies constituent un levier pour chaque problématique urbaine qui nécessite donc une vision globale et transversale. de La théorie à La pratique … Espérant que ces quelques éléments susciteront votre intérêt, nous vous souhaitons une bonne lecture. 12
  13. 13. 13 hAbitAt et bâtiments Fiche 1 13
  14. 14. 14 L es constructions et les bâtiments sont ainsi la première traduction visible de la ville. La fonction de logement est cependant particulière.Au-delàdelasimpleoccupationd’un d’un lieu, la création d’un véritable cocon ayant vocation d’accueil, de refuge. Le lieu où l’on habite constitue par exemple une des premières informations qui caractérise chacun d’entre nous: après avoir décliné son identité et sa profession, l’information suivante que l’on communique le plus souvent est celle de « j’habite à … ». Dans une ville qui se veut durable, cette fonction primordiale de l’habitat doit donc être traitée avec la plus grande attention. L’épanouissement des « habitants » de la ville passe par une qualité de vie renforcée au sein même du logement. Localisation de l’habitat, forme urbaine, qualité architecturale et de construction … sont ainsi autant de points de vigilance à prendre en compte par les concepteurs des villes. Habitat ou lieu de travail, les bâtiments sont des lieux où nous passons dorénavant la plupart de notre temps. Les nombreuses fonctionnalités présentes dans ces endroits clos sont ainsi fortement sollicitées : chauffage (ou climatisation), éclairage, appareils électriques divers,… Logiquement, l’habitat et plus généralement les constructions sont donc un des premiers secteurs de consommation énergétique et donc d’émission de Gaz à Effet de Serre. Au-delà de cet impact environnemental, le volet social est également primordial. L’accès pour tous à un logement de qualité apparaît parler réellement de ville durable et souhaitable. L‘intégration sociale et à la vie de la cité passe le plus souvent par un accès digne à ce service de base. L’importance croissante donnée à la rénovation urbaine en est une illustration, et une des solutions à mettre en œuvre. Le développement économique peut également plupart des activités productrices de richesses se déroulant dans des lieux clos et bâtis. Le domaine de la construction lui-même demeure un des principaux secteurs économiques en France. Toutes ces préoccupations sont prises en compte dans les multiples initiatives qui émergent, notamment à travers les projets stratégiques d’ « éco cités » et les projets plus opérationnels et localisés d’ « éco quartiers » qui portent une grande attention à la conception du bâti. Cependant, peu d’entre eux intègrent encore aujourd’hui les opportunités offertes par les nouvelles technologies. Pourtant, pris en compte dès la conception des bâtiments, le numérique peut permettre à la fois de contribuer à une consommation énergétique plus économe mais également à l’apport de services à domicile permettant de mieux y vivre et parfois d’y demeurer plus longtemps. L’habitat et Les bâtiments dAns lA ville numérique durAble Se loger est probablement la première fonction de la ville. L’urbain est en effet une forme particulière de sociabilité des Hommes qui se traduit par une concentration d’habitats dans un même endroit, avec des densités plus ou moins importantes. Des mégalopoles millionnaires aux hameaux de quelques âmes, le point commun demeure la proximité de plusieurs constructions dont une des vocations premières est de se loger. LES ACTEURS INCONTOURNABLES (ISOLUTIO) : de l’énergie et de l’automatisme du bâtiment bâtiment) Fiche 1 - Habitat et Bâtiments 14
  15. 15. 15 Les réseaux électriques des villes vont également subir des adaptations importantes dans les années à venir appelle les Smart Grids. Le câblage et la box télécom du logement deviennent les dorsales d’informations du logement. Source : Bouygues Immobilier Exemple d’un écran tactile domotique d’entrée de logement au Fort d’Issy à Issy-les- Moulineaux et de l’offre proposée par Bouygues Immobilier. Les Smart Homes propulsés par la domotique sont bel et bien en développement. Pour les bâtiments tertiaires, la Gestion Technique de Bâtiment devient l’organe indispensable de suivi et de contrôle des équipements. Elle est la pierre angulaire des Smart Buildings. Source : Schneider Electric Habitatetbâtiments Effecteurs Appareils électroménagers Chauffage Volets/Stores Eclairage Systèmes de télésurveillance Systèmes de production décentralisés Organes de commandes contrôlés par l’intelligence centralisée Interrupteur Commande par évènements extérieurs Commandes par scénario Passerelle 15
  16. 16. 16 constructions à la fois plus respectueuses de l’environnement et offrant un plus grand confort de vie aux habitants l’accès à tous à ce service de base qu’est le logement, premier vecteur d’intégration sociale et de sentiment d’appartenance à une ville et un territoire bonne intégration de la fonction « habitat » dans des quartiers multifonctionnels, évitant ainsi les conséquences dommageables de la spécialisation spatiale (augmentation des déplacements, appauvrissement architectural …) Agir sur les constructions neuves mais plus encore sur la rénovation / réhabilitation des bâtiments déjà existants, pour privilégier autant que possible la reconversion (généralement moins coûteuse, à l’impact environnemental moindre, garante de l’histoire et du patrimoine) mixité sociale, vecteur de cohésion et de richesse de la ville LES ENJEUx SPéCIFIQUES ET COMPLéMENTAIRES DU NUMéRIQUE POUR L’HABITAT ET LES BâTIMENTS : nouvelles technologies comme un des leviers pour une des bâtiments et notamment des logements proposer de nouveaux services améliorant le confort de vie et/ou le maintien à domicile Les enjeux de La thématique hAbitAt et bâtiments LES FACTEURS CLEFS DE SUCCèS : secteur de l’habitat (promoteurs, bailleurs, aménageurs, constructeurs...) et avec les habitants, dans une logique de coproduction et d’« urbanisme collaboratif » et où le numérique sera pensé dès l’amont des projets urbains des habitants et du taux d’équipement en complémentarité (bureaux d’études, architectes, fournisseurs de matériaux de la construction, industriels de solutions intégrées...) fonctions techniques du bâtiment enveloppe thermiquement performante (première étape dans la chasse au gaspillage énergétique) LES POINTS DE VIgILANCE : à un rejet de certaines technologies, pouvant être perçues comme peu utiles, intrusives, nocives sur le inciter l’intégration du numérique dans les opérations acteurs du bâtiment au niveau régional et national (FFB, CSTB...), les industriels de l’énergie et des équipements techniques des bâtiments (souvent en recherche de territoires d’expérimentation) nécessaires du changement dans le cadre des projets, pour faciliter l’appropriation par les professionnels comme par les citoyens Fiche 1 - Habitat et Bâtiments 16
  17. 17. 17 HABITAT ET BâTIMENTS : ExEMPLES CHOISIS Depuis quelques années, le numérique a fait son entrée dans nos lieux de vie, que ce soit à notre domicile ou à notre travail. Nous découvrons ainsi progressivement de nouveaux systèmes qui nous facilitent la vie. Pourtant, les aménageurs et les constructeurs de bâtiments ne connaissent ou ne perçoivent pas toujours l’intérêt d’intégrer des équipements numériques dès la conception ou la réhabilitation d’un bâtiment (tertiaire ou à usage d’habitation). L’habitat est aujourd’hui l’un des terreaux les plus fertiles pour expérimenter les Technologies de l’Information et de la Communication que le grand public, en premier lieu les jeunes, utilise de plus en plus. Ceux-ci n’échappent pas à ce monde massivement connecté dans lequel nous évoluons grâce à des équipements comme la télévision connectée, l’ordinateur, le téléphone mobile ou plus récemment la tablette. Cet équipement des ménages est poussé par une demande croissante de communication et de contenus multimédias. attentes, les habitations doivent donc se moderniser. En France, le développement massif des box multimédias des opérateurs de télécommunication a montré le chemin et a été largement adopté. Des nouveaux usages autour du contrôle de son logement commencent également à voir le jour avec le développement des solutions domotiques qui ouvrent la voie à de nouvelles façons de vivre. Le constat est identique pour les bâtiments tertiaires, où les équipements deviennent de plus en dépenses énergétiques, gestion technique en temps réel du bâtiment… tendances fortes de demain : 1. L’équipement en télécommunication des logements sociaux 2. La domotique dans l’habitat 3. La gestion Technique de Bâtiment dans le tertiaire. 1. EQUIPEMENT TELECOM DES LOGEMENTS SOCIAUx En 2011, le taux d’équipement des ménages français en matériel informatique était de 76 % (Source : OCDE, indicateurs clés des TIC 2010), tout comme le taux de couverture Internet en France lui aussi de 76 % (Source : Eurostat, enquêtes communautaires sur les TIC 2011). L’accès à ce média aujourd’hui incontournable qu’est Internet doit être considéré comme un service de base accessible par tous, et, notamment au sein des foyers disposant des plus faibles revenus. Dans un premier temps, on a vu apparaître ces dix dernières années des lieux d’accès publics à l’Internet sous différentes dénominations (cyber-bases, cyber-centres,…). Ces lieux permettent aux citoyens de s’initier, s’informer et pratiquer le numérique grâce à la mise à disposition d’ordinateurs connectés à Internet et la présence d’animateurs. Ces structures ont souvent pour vocation complémentaire de former à l’utilisation d’outils bureautiques, à la recherche d’emploi, à la rédaction de CV ou à des activités plus ludiques (retouche photos, design créatif, musique,…), illustrant une grande variété des pratiques d’accès à l’Internet. La démocratisation de l’utilisation du matériel informatique et de l’accès à l’Internet se faisant, posséder un équipement et une connexion Internet chez soi est devenu « la norme ». A côté de l‘équipement en matériel neuf, on a vu également se développer en France : de matériels informatiques (sous l’égide de l’organisation nationale Ordi 2.0) qui fournissent des ordinateurs reconditionnés à bas coûts. proposant des offres sociales d’accès à Habitatetbâtiments 17
  18. 18. 18 des actions peuvent être envisagées dans certains quartiers de ville, par exemple dans le Ces actions en faveur d’une meilleure accessibi- lité au numérique doivent impérativement s’ac- compagner de sessions d’information et de for- mation à l’utilisation de ces outils, permettant aux utilisateurs de s’approprier et de comprendre les pratiques et les usages liés à l’apprentissage des TIC. Il est fortement recommandé dans ce cas de s’appuyer sur les structures relais comme les lieux d’accès publics à l’Internet. ExEMPLE DE RéFéRENCE : Chèque égalité-internet PORTEUR DU PROJET : Région Poitou-Charentes DESCRIPTION : Faciliter l’accès à l’Internet dans une perspective sociale dans 4 300 foyers en HLM. MODALITéS DE L’ACTION : Châtellerault. Porteur en Ligne) dans les immeubles pour apporter Internet à coût réduit (15€/mois) dans chaque habitation. pour se procurer un ordinateur à bas prix. fournir des ordinateurs recyclés à 150 € maximum. Le coût de revient des ordinateurs sera de 50 € au plus. ExEMPLE DE RéFéRENCE : Fort d’Issy PORTEURS DU PROJET : Issy-les-Moulineaux et Bouygues Immobilier DESCRIPTION : Mise en place de solutions domotiques dans les logements neufs du quartier réhabilité du Fort d’Issy. FONCTIONNALITéS DE L’éQUIPEMENT : d’optimiser les coûts : - Portier vidéo - Régulation de la température et des heures de chauffage - Pilotage de l’éclairage - Adaptation du logement à différents scénarios de vie (absence, nuit…) - Information en temps réel sur les consommations d’eau, d’électricité, de chaleur… - Commande à distance des volets roulants 2. LA DOMOTIQUE DANS L’HABITAT La domotique est l’un des domaines numériques les plus prometteurs pour les années futures. Elle existe en France depuis les années 1980. Son développement escompté n’a pas eu lieu, et ce, pour plusieurs raisons : la faible diffusion des outils numériques à cette époque ainsi que le coût important de solutions propriétaires et non communicantes. Aujourd’hui, grâce à l’évolution fonctionnelle et tarifaire des solutions, la domotique ressurgit et s’installe progressivement dans l’habitat. Ce terme désigne l’ensemble des nouvelles technologies mises à disposition pour l’habitat. Elle consiste en l’apport de fonctionnalités de : Confort (gestion d’énergie, optimisation de Sécurité des biens et des personnes (sys- Communication (visualisation d’états, com- mande à distance d’équipements, interac- tion avec les systèmes multimédia,…). Sur le marché de l’habitat (neuf en particulier), ces équipements deviennent indispensables en raison de la demande croissante de confort et d’économie de l’énergie. La domotique est également encouragée et facilitée par la norme de mise en conformité électrique des installations électriques dans l’habitat neuf et rénové en France. Cette norme traite de leur et entretien. Elle est garante de la protection de l’installation et des personnes habitant le logement, et est régulièrement mise à jour pour prendre en compte les évolutions des besoins en électricité, du confort et de l’usage des installations. Cette norme est aujourd’hui le préalable et la base de toute installation domotique, équipement que l’on commence également à trouver dans les marchés grands publics. Preuve que la domotique devient un enjeu considérable dans l’aménagement de logements neufs ou anciens. Fiche 1 - Habitat et Bâtiments 18
  19. 19. 19 3. LA GESTION TECHNIQUE DE BATIMENT DANS LE TERTIAIRE La Gestion Technique de Bâtiment (GTB) permet de «connecter» les équipements techniques de confort, de chauffage, de sécurité, …, du bâtiment dans un but général de maîtrise, gestion réactive, sécurisation et économie du bâtiment. La notion de coût global dans le secteur du bâtiment est en effet de plus en plus prégnante, car on prend désormais en compte « la vie du bâtiment », avec des coûts immédiats et des coûts différés. Ainsi, lorsqu’on examine le cycle de vie du bâtiment, on s’aperçoit que sur une durée de vie de 50 ans, c’est l’exploitation du bâtiment qui représente 80% du coût global, la construction et l’installation seulement de 15% à 20%. La GTB se pose donc en tant qu’élément central de contrôle des coûts différés en gérant et en anticipant les contraintes de fonctionnement, d’exploitation, de maintenance durant la durée de vie du bâtiment. Elle répond à de nombreux besoins exprimés à la fois par les usagers et les gestionnaires : surveillance maintien de la température et du et le surveillance réduction des déplacements et gestion énergétique optimale du bâtiment. Le schéma de base d’une installation GTB repose sur le modèle suivant : Ainsi, les équipements du bâtiment sont capables de « dialoguer » entre eux, ce qui permet d’envisager la création de scenarii d’usage du bâtiment. L’interconnexion du système de contrôle d’accès avec la régulation du chauffage et de l’éclairage permet par exemple la mise en température d’un bureau uniquement lorsque l’occupant est détecté par le contrôle d’accès. De même, l’éclairage peut être éteint dès son départ et la température de son bureau réduite. La Gestion Technique de Bâtiment (comme la domotique) entre progressivement dans nos bâtiments et ouvre la voie à des lieux de vie plus respectueux de l’environnement, plus confortables et plus agréables à vivre. ExEMPLES DE RéFéRENCE : gREEN OFFICE DE MEUDON PORTEURS DU PROJET : Meudon et Bouygues Immobilier DESCRIPTION : Création d’un bâtiment intelligent répondant aux nouvelles normes en matière d’environnement et de réponse aux nouveaux usages d’entreprises tertiaires. FONCTIONNALITéS DE L’éQUIPEMENT : fonction de la mesure de : d’éclairement et de contexte climatique. des usages des utilisateurs du bâtiment. Supervision Passerelle Automate ThermostatCapteur ChauffageEclairage Habitatetbâtiments 19
  20. 20. 20 gLOSSAIRE : Ensemble des techniques de l’électronique, de physique du bâtiment, d’automatisme, de l’informatique et des télécommunications utilisées dans les bâtiments et permettant de centraliser le contrôle des différents applicatifs de la maison (système de chauffage, volets roulants, porte de garage, portail d’entrée, prises électriques, etc.). Réglementation des installations électriques en basse tension en France. Elle porte plus précisément sur la protection de l’installation électrique et des personnes, ainsi que sur le confort de gestion, d’usage et l’évolutivité de l’installation. Programme national de lutte contre la « fracture numérique » proposant que chaque personne et foyer puissent disposer d’un ordinateur, d’un accès individuel ou collectif à l’Internet et d’un accompagnement aux usages de l’Internet. Label français, géré par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Il s’agit d’un espace public numérique, lieu dédié à l’initiation aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Il existe plus de 800 Cyber-bases en France (DOM TOM y compris). Dispositif permettant de mettre en communication deux réseaux dont les protocoles sont différents. En anglais: gateway. Langage commun que doivent connaître et utiliser 2 entités homologues. Maintenance dans un l’aide de consignes. PC à partir duquel l’utilisateur pilote son installation GTB. C’est une passerelle entre l’utilisateur et les installations. Il permet de connaître à tout moment l’état du système. Personne en charge des services nécessaires au fonctionnement normal d’une entreprise. OUTILS ET SERVICES DE L’HABITAT ET BâTIMENTS : Quelques aspects de méthodes et de techniques l’équipement de logements sociaux en télécommunication, des études préa- lables de taux d’équipement doivent être réali- sées. L’implication des usagers dans ce cycle d’équipement est primordiale. Un accompagne- ment à l’utilisation du matériel mis à disposition doit également être prévu. La collectivité ou le bailleur souhaitant mettre en place ce genre d’action peut se rapprocher : - de reconditionneurs locaux labellisés Ordi 2.0 pour l’aspect fourniture de matériel - des associations de médiation spé- cialisées, d’éducation populaire ou des lieux d’accès publics à l’Internet, lorsqu’ils existent pour l’aspect «accompagnement à l’usage». Les solutions domotiques doivent être étudiées au cas par cas dans les programmes d’habitat. En effet, elles seront différentes s’il s’agit de loge- ments neufs ou de logements en réhabilitation. Une attention particulière doit être portée sur l’étude des usages des futurs habitants calibrer une offre en adéquation avec les be- soins. La Gestion Technique de Bâtiment n’est pas ex- plicitement rendue obligatoire dans la RT (Régle- mentation Thermique) 2012, mais il paraît logique qu’un bâtiment dont la construction ou la réno- vation épouse des objectifs de réduction forte de la consommation énergétique et s’inscrit dans le cadre de la RT 2012, doive disposer d’un système permettant la maîtrise de ces consommations. En effet, la RT 2012 donne des consignes précises sur la limitation de consommations sur cinq usages clés : le chauffage, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxi- liaires. Pour aller plus loin, il est important de prendre en compte et de gérer les usages complémentaires non comptés dans la RT comme par exemple les prises et usages électriques, les ordinateurs, les TV, les appareils ménagers,…, et qui pèsent de plus en plus sur les consommations globales du bâtiment. Fiche 1 - Habitat et Bâtiments 20
  21. 21. 21 mobilité et déplACements Fiche 2 21
  22. 22. 22 L a ville ne doit cependant pas être vue à travers une vison trop technique, à savoir un simple réseau d’axes de transport sur lequel se superposerait une nappe bâtie. Les interrelations entre transport et bâti / urbain sont jusqu’à un niveau plus sensible. Les déplacements peuvent ainsi se faire sur de grandes distances via des moyens de locomotion motorisés, mais également à des échelles très locales grâce à une mobilité plus « douce » et « active ». Monter ou descendre les étages d’un bâtiment en utilisant les escaliers constitue ainsi le premier et dernier maillon d’un parcours complet de mobilité qui est le plus souvent multimodal. L’utilisation de la voiture individuelle demeure néanmoins incontournable pour les longs déplacements, et elle est même souvent utilisée pour de courts trajets. Cette démocratisation visage des villes et des territoires. Son impact sur l’environnement est également réel : le secteur des transports est aujourd’hui un des plus importants émetteurs de Gaz à Effet de Serre. nécessairement réduire cet impact. La mobilité ne peut cependant pas être empêchée. Elle demeure une liberté fondamentale pour tous, l’accessibilité étant notamment un enjeu de cette ville durable. La solution est donc de chercher à privilégier l’utilisation des modes de déplacement pour la santé et moins impactant pour la communauté. La nécessité dans certains cas de l’usage de l’automobile ne doit cependant pas être niée, l’objectif étant alors d’en favoriser une utilisation plus rationnelle. Ce travail doit être mené en continuant à penser le développement urbain en lien avec la question des déplacements. Cette ambition de rendre plus attractifs les transports en commun et de mieux gérer les déplacements motorisés individuels passe entre autre par une gestion et un meilleur accès à l’information. grande lisibilité, couplées à l’adéquation de l’offre de transports en commun, apparaissent comme les clefs de cette mobilité plus durable. Le domaine des transports et des déplacements est ainsi un de ceux où les nouvelles technologies ont d’ores et déjà permis de développer le plus grand nombre de services. Ce développement s’explique notamment par la possibilité offerte d’avoir à disposition à tout moment et en tous lieux un terminal (téléphone mobile, ordinateur portable), permettant d’obtenir une information dynamique et ciblée s’appuyant par exemple sur la géolocalisation. Au-delà des décisions et comportements indivi- duels, les réseaux de capteurs déployés dans cer- taines agglomérations ont également permis une gestion collective plus appropriée des réseaux de transports en commun, voire des déplacements motorisés individuels. Parfois même, les nouvelles technologies peuvent constituer une alternative à un déplacement long et impactant (cas de la visio conférence). d’atouts que peuvent apporter les outils numériques pour contribuer au développement d’une mobilité plus « intelligente » contribuant au caractère durable de nos agglomérations. La mobiLité et Les dépLacements dAns lA ville numérique durAble Se déplacer est une nécessité, dans la ville ou en dehors. Mais cette fonction du transport est intimement liée au développement urbain. Dans l’antiquité romaine (civilisation urbaine par excellence), le cœur des villes était du cardo déterminait la localisation du forum, lieu de commerce, de sociabilité, de vie civique et cœur urbain autour duquel se développait la cité. LES ACTEURS INCONTOURNABLES : (Région, Départements, Syndicats, Intercom- munalités) d’infrastructures et réseaux de transport réseaux de transport en commun des véhicules, de leur maintenance …) Fiche 2 - Mobilité et Déplacements 22
  23. 23. 23 Service Autolib’ déployé à Paris Source : Autolib.fr Renault Zoé et sa borne de recharge électrique Source : wikipedia.org Modélisation d’un véhicule électrique Source : Autolib.fr Utilisation de la réalité augmentée pour guider le voyageur (donner une direction) Source : Application iPhone de la RATP Mobilitéetdéplacements 23
  24. 24. 24 le droit à la mobilité et l’accessibilité partout dans la ville durable Privilégier les modes de déplacement plus respectueux de l’environnement, plus favorables à la santé et moins impactants pour la communauté et le cadre de vie urbain utilisation intelligente des véhicules motorisés individuels développement urbain et déplacements LES ENJEUx SPéCIFIQUES ET COMPLéMENTAIRES DU NUMéRIQUE POUR LA MOBILITé ET LES DéPLACEMENTS : et l’accessibilité en ville, à travers la diffusion de l’information à rendre les transports en commun plus attractifs et faciles d’utilisation à travers un accès rapide et facile à de l’information dynamique et ciblée véhicules motorisés à travers notamment la gestion en développant des sercices en ligne et des lieux adaptés au télétravail Les enjeux de La thématique mobilité et déplACements MOBILITE : ExEMPLES CHOISIS Les moyens de transport dans les villes évoluent massivement grâce au développement des nouvelles technologies : la motorisation électrique, les stations de recharge (liées à la problématique du SmartGrid), d’Information de Transport, covoiturage, auto partage,...). Ces technologies sont aujourd’hui considérées avec de plus en plus d’attention par les acteurs publics dans un souci de préservation de l’environnement, de développement de villes plus vivables et plus durables et de réduction des dépenses d’énergie. Deux exemples témoignent de cette nouvelle façon de concevoir et d’appréhender la mobilité: 1. Les nouveaux modes de déplacement électriques ; 2. Les SIV (Système d’Informations Voyageur) en situation de mobilité. LES POINTS DE VIgILANCE : de recharge de véhicules électriques et besoins des citoyens - rique avec les autres stratégies locales déployées (développement économique, environnement, concertation,…) LES FACTEURS CLEFS DE SUCCèS : déplacements les opérateurs de transports investissements lourds (géolocalisation) seul du mode de déplacement le plus adéquat, et à s’orienter de manière autonome Fiche 2 - Mobilité et Déplacements 24
  25. 25. 25 1. NOUVEAUx MODES DE DEPLACEMENT ELECTRIQUES A l’échelle mondiale, l’automobile constitue aujourd’hui un véritable paradoxe : le parc ne cesse d’augmenter, en particulier dans les pays émergents, entraînant toujours plus d’émissions de C02 , émissions que dans le même temps les Etats s’efforcent de réduire drastiquement pour limiter l’effet de serre. Dans ce contexte, le véhicule électrique représente une alternative possible. Le développement du véhicule électrique nécessite la mise à disposition d’infrastructures de recharge. Il existe aujourd’hui deux types d’architecture de recharge : les bornes autonomes et les grappes de bornes avec coffret de gestion de l’énergie. Ces bornes assurent la recharge des véhicules électriques de manière indépendante. Chaque borne est directement raccordée à un tableau électrique d’alimentation et de protection. Lorsque plusieurs bornes sont nécessaires, celles-ci peuvent soit fonctionner de manière indépendante comme des bornes autonomes, soit être associées à un système de distribution et de gestion centralisée (coffret de gestion). Ce système a pour principales fonctions d’assurer l’alimentation électrique, la protection et la gestion du fonctionnement de la grappe de bornes en fonction des besoins des utilisateurs et de l’installation. D’autres services utilisant le véhicule électrique commencent également à voir le jour. C’est, par exemple, le cas pour le partage de véhicules électriques comme ce fut le cas pour le désormais bien connu service de vélo partagé. ExEMPLE DE RéFéRENCE : Projet SAVE PORTEURS DU PROJET : Schneider Electric, Renault Yvelines DESCRIPTION : Le projet SAVE (Seine Aval Véhicules Electriques) consiste en une mise en situation de prototypes de véhicules électriques fournis par Renault et d’une infrastructure de charge avec plus de 150 points de recharge dans le département des Yvelines (secteur Seine Aval). OBJECTIFS DU PROJET : de recharge et d’information. 2 . différents modèles d’affaires. d’infrastructures de recharge dans les secteurs privé et public. 2. LES SYSTEMES D’INFORMATIONS VOYAGEUR (SIV) EN SITUATION DE MOBILITE L’une des principales activités des opérateurs de transport, outre le fait de transporter un voyageur d’un point A à un point B, est l’information de ses voyageurs. Pour cela, les SIV se sont développés ces dernières années et sont accessibles dans les arrêts (de bus, de trains, de tramways) ou dans les moyens de transport. Ces SIV permettent à l’opérateur de transport d’informer ses voyageurs sur des retards éventuels, les raisons de ces retards, l’horaire du prochain bus en temps réel, la position du bus sur le réseau, ... sur les données qu’il récolte et qu’il diffuse sur les différents canaux dont il dispose. C’est au niveau de la diffusion que le support mobile peut jouer un rôle essentiel. En effet, la diffusion des informations sur un service mobile accessible par les utilisateurs du réseau de transport permet à ces derniers d’accéder à une multitude de services en temps réel (temps avant d’arriver à destination, horaire en temps réel du passage informations diverses,…). Le SIV peut être complété par des fonctionnalités de billettique avancée permettant le paiement et la validation du titre de transport par l’intermédiaire d’un support de type carte sans contact. Des expérimentations sont en cours (notamment à Nice avec Cityzi http:// www.cityzi.fr/) pour que ces fonctions soient accessibles à partir d’un support mobile (grâce à la technologie sans contact NFC). Mobilitéetdéplacements 25
  26. 26. 26 ExEMPLE DE RéFéRENCE : SNCF Direct PORTEUR DU PROJET : SNCF DESCRIPTION : Service permettant aux clients de la SNCF de retrouver l’ensemble des informations en temps réel sur le prochain train ou sur les perturbations sur le réseau. FONCTIONNALITéS DU SERVICE : commerces disponibles dans la gare de départ ACCèS AU SERVICE : iPhone Android gLOSSAIRE : 2 : explosif, le CO2 est produit par phénomène de combustion. On peut distinguer des émissions de gaz de deux natures différentes : soit d’origine naturelle, soit d’origine anthropique. Produites de façon naturelle, ces émissions sont le résultat de l’activité des cellules vivantes, humaines, animales et végétales. La production industrielle, l’élevage intensif ainsi que les émissions des voitures posent un problème écologique majeur et le débat sur l’effet de serre est récurrent, d’autant plus que cette augmentation provoque organismes marins, et qu’elle agit plus globalement sur l’ensemble de l’environnement et sur la santé humaine, combinée à d’autres polluants présents dans l’atmosphère terrestre. Une station de recharge, aussi appelée station de recharge EV (Electric Vehicle), ou EVSE (Electric Vehicle Supply Equipment), est une infrastructure qui fournit de l’énergie pour la recharge de véhicules électriques. Bien que la plupart des véhicules électriques puissent être chargés à la maison via une borne de recharge domestique, il y a une demande grandissante pour des points de recharge dans l’environnement quotidien. La plupart des installations de recharge proposent des solutions « Park & Charge » en Europe et «Better Place» aux états-Unis. Beaucoup de stations de recharge se trouvent sur la voirie et sont proposées par des fournisseurs d’électricité. Installation présente dans certains véhicules de transport en commun permettant, de manière automatique, d’informer les voyageurs visuellement et/ou par un dispositif sonore sur le trajet (arrivée à un arrêt, liste des arrêts, destination, ...) ou de donner d’autres informations (commerciales, de sécurité, ...). COMMUNICATION OU COMMUNICATION EN CHAMP PROCHE) : à courte portée et haute fréquence, permettant l’échange d’informations entre des périphériques jusqu’à une distance d’environ 10 cm. Bouygues Telecom, NRJ Mobile, Orange et SFR (les quatre en moins de deux ans plus d’un million de smartphones compatibles NFC. Une quinzaine de smartphones sont aujourd’hui équipés de la technologie NFC, à l’exception des smartphones d’Apple, l’iPhone 5 ne l’intégrant pas pour l’instant. OUTILS ET SERVICES DE LA MOBILITé : Quelques aspects de méthodes et de techniques existent concernant les types de prises de véhicules électriques selon les pays. Cependant, le type 3 tend à devenir la norme. Les territoires doivent donc dès à présent penser à ces infrastructures dans les nouveaux aménagements (voies publiques, parkings,…). simples à mettre en œuvre si les données nécessaires à l’alimentation du service (données en temps réel, données cartographiques, ...) sont disponibles. Les prestataires spécialisés maîtrisent l’ensemble supports mobiles (utilisation du GPS pour le guidage et la géolocalisation, utilisation de la connectivité 3G pour rechercher et actualiser de l’information,…). Fiche 2 - Mobilité et Déplacements 26
  27. 27. 27 ACtivités et CommerCes Fiche 3 27
  28. 28. 28 C ette vision doit néanmoins être nuancée : les lieux de productions industrielles sont le plus souvent présents dans les aggloméra- tions, même s’ils se situent à leurs marges. Les ar- tisans sont également implantés dans les cœurs urbains. La ville est aussi le lieu de création par excellence du secteur dit « tertiaire », celui des commerces et des services pour lequel des lieux d’accueil adaptés doivent être disponibles. La proximité et la concentration de la clientèle et de partenaires commerciaux et professionnels, la facilité théorique d’accès expliquent la présence de ces nombreuses activités en ville. Pourdemeurerattractive,lavilledurabledoitdonc présence d’activités de production. La durabilité doit également se traduire par l’accessibilité et la proximité des lieux de consommation et de travail, impactant les besoins ou non de déplacements L’offre de locaux et de services adaptés pour les professionnels doit également être garantie. Lieu de consommation, la ville durable doit favoriser l’émergence de productions et d’achats raisonnés. Les clients doivent ainsi pouvoir devenir des consommateurs responsables et avertis, libres de pouvoir accéder facilement aux commerces mais disposant également de la possibilité de choisir leur mode de consommation. Le développement croissant du e-commerce témoigne de cet impact des nouvelles technologies sur les modes de consommation. Parfois décriées car encourageant les achats de produits réalisés à l’autre bout de la planète dans desconditionssocialesplusoumoinsacceptables, les TIC peuvent également constituer un levier rapprochant le consommateur et le producteur. Diverses applications émergent, permettant aux commerçants locaux de se faire connaître d’un public de proximité. Ces outil constituent notamment un levier pour les entreprises de taille réduite, ne disposant que de peu de moyens à consacrer à la communication. La possibilité de développer des outils ludiques et personnalisés à l’échelle d’un quartier commerçant participe au renforcement de l’attractivité d’un cœur urbain, l’acte d’achat devenant un acte de loisir. Ces outils peuvent également être gages de transparence, transformant les clients passifs en consommateurs avertis qui n’hésitent pas à faire partager leur satisfaction ou leur mécontentement. Au-delà du commerce, le numérique permet de développer des services attendus par les entreprises tertiaires productrices de richesses et favorisant le maintien ou les implantations dans les villes concernées. Les activités et Le commerce dAns lA ville numérique durAble Cet adage montre l’importance de l’activité commerciale dans le monde urbain. La ville ne peut en effet se limiter au seul accueil de logements, et doit être multifonctionnelle à travers notamment son rôle de pôle de services marchands ou non. La ville est ainsi un lieu de consommation de richesses produites le plus souvent hors d’elle-même, telles que les denrées alimentaires provenant des espaces ruraux (fonction originelle des premières cités de l’Histoire). LES ACTEURS INCONTOURNABLES : d’artisans et commerçants d’un territoire Fiche 3 - Activités et Commerces 28
  29. 29. 29 Exemples de tiers-lieux en France (La Cantine) et aux Pays-Bas (SmartWorkCenters) Sources : Isolutio, achat-ville.com, greentiblog.cisco.fr, coworkinglille.com Mise en avant des commerçants et des bonnes affaires Source: Service achat-ville.com Activitésetcommerces 29
  30. 30. 30 offre commerciale de proximité, accessible à tous les lieux d’emploi et de production (notamment dans le secteur tertiaire) au sein des villes ou à proximité aux clients de devenir des consommateurs avertis, pouvant choisir librement leurs modes de consommation LES ENJEUx SPéCIFIQUES ET COMPLéMENTAIRES DU NUMéRIQUE POUR LES ACTIVITéS ET LE COMMERCE accès de manière simple et rapide à de l’information sur l’offre commerciale de proximité armer les petits commerçants et petites entreprises de proximité aux moyens limités, dans un contexte de concurrence mondialisée plus ludique l’acte d’achat, moyen d’attirer une nouvelle clientèle les entreprises implantées en ville, apporter de nouveaux services répondant à leurs attentes et leurs besoins LES FACTEURS CLEFS DE SUCCèS : indépendants, petites entreprises, associations, re- cherche,… lieu, ou de télécentre et de l’offre de services physiques et immatériels son environnement Le numérique pour des services mobiles (commerce) commerçants et des acteurs culturels et touristiques parties prenantes du projet (animateurs du commerce de centre-ville par exemple) informations publiées accompagnement au changement des commerçants Les enjeux de La thématique ACtivités et CommerCes LES POINTS DE VIgILANCE : professionnels auto-entrepreneurs, indépendants, TPE, acteurs associatifs,…, pour le développement d’un télécentre ou d’un tiers-lieu et de l’offre de services associée Le numérique pour des services mobiles (commerce) services avec les stratégies territoriales (culture, tourisme, commerce,…) mise en œuvre des services (rue commerçante, bourg, centre-ville) des commerçants (50% seulement ont un accès à Internet), de l’inexistence assez répandue de bases de données clients. Fiche 3 - Activités et Commerces 30
  31. 31. 31 1. LES NOUVEAUx ESPACES DE TRAVAIL Le mouvement « tiers-lieu » (ou co-working en anglais) est né aux Etats-Unis de la volonté d’entrepreneurs et d’indépendants de se réunir en un même lieu pour échanger et travailler ensemble sur des sujets ou projets communs. Ces nouveaux espaces de travail, par nature protéiformes, recouvrent des réalités différentes: espaces de travail partagés et privatifs, équipements permettant de travailler à distance, co-production d’outils comme dans les « FabLab» (ex : imprimantes 3D, machines à découpe laser, design collaboratif, hacking, conférences, barcamps,…). LES OBJECTIFS DE CES NOUVEAUx LIEUx DE TRAVAIL HYBRIDES SONT ENTRE AUTRES : Gains de productivité pour les salariés nomades Développement d’échanges, de synergies et de projets entre les télétravailleurs (co-working) Développement de l’activité économique locale, installation d’entreprises Création d’activités innovantes sur le plan économique et social Vitrine positive pour l’image du territoire. Le développement de ces lieux est aujourd’hui permis par les progrès associés de l’informatique, des télécommunications et de la bureautique ainsi que la baisse des coûts qui ont levé progressivement les obstacles techniques et économiques. En outre, le développement du haut et du très haut débit, la numérisation généralisée des contenus, associés à la baisse des coûts des télécommunications, permettent de localiser des activités sur l’ensemble du territoire pour peu que les réseaux soient accessibles et dotés d’un La pratique professionnelle des télétravailleurs nécessite des besoins importants en termes de TIC (virtualisation, cloud computing, netbooks, tablettes, smartphones, sécurisation des données,…), obligeant les territoires à se doter d’infrastructures d’accueil et à développer les services appropriés. ACTIVITéS ET COMMERCES : ExEMPLES CHOISIS Changements des modes de consommation, des modes de travail, à l’importance croissante des services et à l’émergence de nouvelles pratiques sociales et économiques … Les collectivités doivent désormais se poser la question de l’aménagement de leur territoire en intégrant ces multiples évolutions. En effet, on constate depuis plusieurs années que la mobilité permise par le développement numériques accentuent le nomadisme dans les façons de travailler et de consommer. L’enjeu des territoires est donc d’être en mesure d’offrir aux populations de nouveaux cadres et de nouveaux équipements pour lesquels le numérique joue un rôle structurant. Deux exemples illustrent ces enjeux : 1/ Les nouveaux espaces de travail Activitésetcommerces 31
  32. 32. 32 2. LE M-COMMERCE Le m-commerce (pour « mobile commerce ») est une tendance de fond depuis l’avènement des téléphones de nouvelle génération (smartphones) qui permettent désormais une connexion permanente entre le consommateur et le commerçant et l’offre de services personnalisés et contextualisés (services dits «ubiquitaires »). Les services mobiles en lien avec le commerce rapidement (dématérialisation des catalogue, géolocalisation des commerçants, etc.). Néanmoins, une rapide analyse permet de constater que essentiellement aux acteurs dominants sur le marché (notamment grands groupes de distribution) et que les « petits » commerçants et artisans ne sont que très peu présents sur ces supports (leur présence étant également limitée sur Internet). Pourtant, ces services peuvent apporter une réelle valeur ajoutée à ces professionnels en contact régulier avec les habitants. En effet, il semble aujourd’hui important de permettre aux acteurs du commerce de renforcer les liens avec leur clientèle et de par ces nouveaux canaux de communication (site Web et services mobiles). Les services potentiels sont nombreux : localisation, La généralisation de nouvelles technologies comme le NFC (Near Field Communication ou communication en champ proche) dans les smartphones dans les prochaines années, rendue possible grâce aux appels à projet « Villes NFC » de l’Etat dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir et aux expérimentations dans les grandes villes françaises (Lille, Strasbourg, Caen, Marseille, Bordeaux,…), va inciter au développement de nouveaux services liés à la sphère du commerce. ExEMPLE DE RéFéRENCE : La coroutine PORTEUR DU PROJET : Association Coworking Lille DESCRIPTION : La Coroutine (Association 1901) est un tiers-lieu convivial de coworking lillois. Les usagers sont tous animés par l’esprit d’entraide, de création, de partage et d’échanges. Ce lieu propose une nouvelle façon de mélanger des savoirs de personnes qui ne se fréquenteraient pas dans des lieux de travail plus traditionnels. Parmi les utilisateurs, on y retrouve des citoyens, entrepreneurs, associations, salariés, étudiants, demandeurs d’emploi, hobbyistes… ExEMPLE DE RéFéRENCE : Smart Work Centers PORTEURS DU PROJET : Cisco et Amsterdam DESCRIPTION : Dans le cadre du programme Connected Urban Development, la ville d’Amsterdam a mis en place, avec l’appui de Cisco, un réseau d’une trentaine de télécentres appelés Smart Work Centers. Ces espaces sont conçus pour accueillir les télétravailleurs dans un cadre design et apporter des services numériques intégrés leur permettant de travailler à distance avec leurs clients ou avec leurs entreprises comme la télé présence, la Fiche 3 - Activités et Commerces 32
  33. 33. 33 OUTILS ET SERVICES DES ACTIVITéS ET DU COMMERCE : Quelques aspects de méthodes et de techniques Les lieux de travail « nouvelle génération » doivent faire l’objet d’une étude d’implantation poussée. En effet, le territoire est avant tout un lieu de passage et d’accueil de travailleurs nomades. les formes sociales et économiques des tiers-lieux peuvent recouvrir des réalités différentes. Des enquêtes usagers auprès des indépendants, des auto-entrepreneurs, des TPE et PME, des créatifs, des acteurs de l’économie sociale et solidaire, du monde de la recherche doivent être réalisées. (télécentre, espace de co-working,…), des campagnes de communication ciblées axées sur la présence web ou réseaux sociaux doivent être mises en œuvre. Les services mobiles sont assez simples à mettre en œuvre. Les prestataires spécialisés maîtrisent l’ensemble des aspects technologiques GPS pour le guidage et la géolocalisation, de l’appareil photo pour la réalité augmentée, de la connectivité 3G pour rechercher et actualiser de l’information,…). Cependant, une attention particulière doit être portée sur le contenu et donc les informations à diffuser par l’intermédiaire du support mobile. Ces derniers doivent être créés, mis en ligne et outildynamiqueetvivant.Danscetteperspective, en place. Ces services mobiles doivent aussi apporter une valeur ajoutée par rapport aux canaux d’information traditionnels en offrant une information fraîche, brève et d’actualité. Dans le cas du commerce, il est important que le projet soit porté par les associations de commerçants développer son attractivité. partout, y compris pour les territoires moins bien couverts par les réseaux mobiles 3G grâce à cer- taines techniques maîtrisées par les prestataires (services fonctionnant en mode « cache » par exemple). ExEMPLE DE RéFéRENCE : PORTEUR DU PROJET : CCI DESCRIPTION : site mobile, déclinaison d’un site Internet classique, recensant l’ensemble des commerçants et des bonnes affaires disponibles sur la ville de Grenoble FONCTIONNALITéS DU SERVICE : localiser sur un plan, etc.) ACCèS AU SERVICE : Activitésetcommerces 33
  34. 34. 34 gLOSSAIRE : Le cloud computing est un concept de déportation sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur le poste utilisateur. En clair, c’est demander à un prestataire externe de stocker les données de l’utilisateur et/ou traiter ses données, sur une infrastructure (constituée par des milliers de machines) dont on ne connaît ni le matériel ni la localisation, et qu’on loue. L’accès au Cloud, et donc aux données et applications, se fait grâce à un navigateur web (la plupart du temps). L’usage du très haut débit des services en Cloud. En français, ce concept est également appelé « informatique dématérialisée » ou « informatique dans les nuages ». Un netbook est un ordinateur de très petite taille, aux performances souvent plus faibles qu’un ordinateur portable classique, et vendu à bas prix. Un smartphone est un téléphone mobile disposant des fonctions d’un assistant numérique personnel. La saisie des données se fait par le biais d’un écran tactile ou d’un clavier. Il fournit des fonctionnalités comme l’agenda, le calendrier, la navigation sur le web, la consultation du courrier électronique, de la messagerie instantanée, le GPS, etc. La virtualisation consiste à faire fonctionner un ou plusieurs systèmes d’exploitation ou applications sur un ou plusieurs ordinateurs – serveurs, au lieu d’en installer un seul par machine. C’est donc une technique de mutualisation des moyens informatiques qui est à l’origine du concept de virtualisation. :Utilisation regroupe l’ensemble des applications commerciales liées aux terminaux mobiles et effectuées le plus souvent en situation de mobilité. Le commerce mobile ne se limite pas aux téléphones portables comme les smartphones mais concerne aussi les tablettes tactiles et PDA (exemple : réserver un billet de cinéma ou de train à partir d’un téléphone mobile est un acte de m-commerce). Il répond à un besoin croissant de personnalisation et de contextualisation (lieu, temps) des clients. Fiche 3 - Activités et Commerces 34
  35. 35. 35 lien soCiAl Fiche 4 35
  36. 36. 36 C ette sociabilité est avant tout une nécessité pour le bon fonctionnement des villes. En l’absence de dialogues et d’échanges entre des habitants nombreux amenés à cohabiter ensemble dans un espace réduit, les villes seraient confrontées à des dysfonctionnements et des désordres. Mais au-delà de la nécessité, cette possibilité de créer des liens avec de nombreux semblables peut être considérée comme une des aménités urbaines. Lieu d’épanouissement personnel, la ville est également un lieu d’épanouissement collectif. Dialoguer avec ses semblables permet de faire naître de nouvelles aspirations, de porter de nouvelles revendications. Le groupe peut également permettre de protéger l’individu. Ne disait-on pas au Moyen-âge que l’air de la ville rendait libre ? Cette vision idéaliste semble néanmoins quelque peu éloignée de la réalité d’aujourd’hui. Nombre de personnes qui vivent en ville sont confrontées de manière plus ou moins marquée à la solitude, peut-être plus prononcée encore dans les très grandes villes. L’évolution de la société a conduit à une individualisation progressive, voire un renfermement sur soi. Loin d’être l’apanage des villes, le lien social est peut-être plus présent et plus facile à établir dans les villages et les hameaux. Une ville où plus personne ne se parle et ne se rencontre, sauf par extrême nécessité … voici peut-être un scénario sombre à éviter. La réalité n’est cependant pas si noire. Le secteur associatif demeure dense dans notre société, signe d’un souhait de continuer à s’épanouir au contact de ses semblables. simplement évolué, et cette évolution doit être ville. Pour être réellement durable, la ville doit donc contribuer autant qu’elle le peut à préserver et renforcer le lien social. D’un point de vue pragmatique, une meilleure information et un meilleur dialogue avec et entre les citoyens sont gages d’un meilleur fonctionnement urbain. Mais cette sociabilité retrouvée et renforcée est également un puissant levier d’épanouissement personnel et de sentiment d’appartenance à la cité. Renforcer le lien social, c’est également favoriser l’implication des citoyens, leur engagement pour co-construire la ville au sein de laquelle ils vivent. Les nouvelles technologies peuvent parfois être pointées du doigt, comme un des facteurs ayant contribué à ce délitement du dialogue et des rencontres entre les personnes. Souvent est pris comme exemple l’image d’une rame de métro ou d’un bus bondé, dans lequel les gens ne se parlent plus mais ont la tête baissée et l’esprit plongé dans leur Smartphone. Le numérique peut cependant se révéler une des clefs pour proposer de nouveaux outils de sociabilité. A côté des services permettant de dialoguer avec des personnes du monde entier, de plus en plus de fonctionnalités se développent autour de la possibilité d’échanger de manière simple, souple et rapide avec de nouvelles personnes se trouvant à proximité. Ainsi, au- delà de l’opportunité pour les collectivités de pouvoir communiquer et informer les habitants, le numérique peut permettre aux habitants d’échanger entre eux de manière autonome. Le virtuel est alors utilisé comme prélude facilitateur à des rencontres et des échanges plus nombreux dans le monde réel. Le Lien sociaL dAns lA ville numérique durAble La ville est (théoriquement) le lieu de sociabilité par excellence. Elle s’oppose ainsi à l’isolement physique de l’habitat dispersé, en concentrant en un même lieu une population importante qui y vit, y travaille … et est donc amenée à se croiser et à échanger. LES ACTEURS INCONTOURNABLES : intercommunalités et des départements (services communication, affaires sociales …) sociaux, associations d’éducation populaire, lieux d’accès publics à l’Internet,…), du secteur associatif et de l’économie sociale et solidaire Fiche 4 - Lien social 36
  37. 37. 37 Ma-residence.fr et Peuplade, deux réseaux sociaux de proximité ReWorld, un réseau social solidaire Application iPhone « Agenda Bordeaux » Liensocial 37
  38. 38. 38 LES FACTEURS CLEFS DE SUCCèS : autonomes des citoyens entre eux Les enjeux de La thématique lien soCiAl LES POINTS DE VIgILANCE : intercommunalité) de l’utilité sociale des services) gage du bon fonctionnement urbain et de l’épanouissement personnel prévention de certains risques liés à l’isolement LES ENJEUx SPéCIFIQUES ET COMPLéMENTAIRES DU NUMéRIQUE AU SERVICE DU LIEN SOCIAL : Proposer de nouveaux outils permettant aux citoyens et habitants des villes de pouvoir faire connaissance et échanger avec des personnes proches géographiquement Utiliser les nouvelles technologies pour permettre aux collectivités d’informer les citoyens sur la vie de la cité, et les amener à participer Fiche 4 - Lien social 38
  39. 39. 39 1. RESEAU SOCIAL DE QUARTIER Le lien social et la vie en communauté ont longtemps été des composantes centrales de la vie des quartiers. Pour que cette empreinte perdure dans les quartiers et que les habitants continuent à partager et dialoguer, la construction d’un Réseau Social de Quartier (RSQ) peut être envisagée comme un facilitateur. Certes, il existe aujourd’hui des réseaux sociaux globaux comme Facebook ou MySpace qui permettent de constituer des groupes d’échanges à l’échelle d’immeubles ou de quartiers. Cependant, ces réseaux suscitent souvent une en raison de leur aspect plus « communautariste » que communautaire et de leur opacité concernant la protection des données personnelles. C’est la raison pour laquelle les citoyens se tournent de plus en plus vers la constitution de réseaux sociaux locaux qu’ils maîtrisent de bout en bout. Ces réseaux proposent souvent des bons plans, des bonnes adresses avec des fonctions de géolocalisation, et permettent de créer et d’entretenir des liens, de développer les échanges de savoirs et d’expériences, entre voisins (www.maresidence.fr, www.peuplade.fr). Avec l’utilisation des forums et du chat, les utilisateurs peuvent consulter des informations de quartier, proposer un évènement, trouver un commerçant, échanger des services, des astuces, des compétences,... LIEN SOCIAL : ExEMPLES CHOISIS Les TIC ont depuis toujours eu pour objectif premier de mettre en relation les êtres humains, du fait de leur nature d’outils de communication. Cependant, le lien social est aujourd’hui ressenti comme essentiel par chacun d’entre nous dans une société de plus en plus individualiste. Cette importance est d’autant plus vraie pour les personnes les plus fragiles (personnes âgées, handicapées, socialement et économiquement exclues,…). Le numérique ne permet en aucun cas de se substituer aux relations sociales du monde «réel». En revanche, il offre des possibilités nombreuses d’accès aux services, à la connaissance, à l’information, aux personnes, que celles-ci vivent à l’autre bout du monde mais surtout si elles sont géographiquement proches. Les TIC contribuent ainsi à enrichir le lien social et démultiplient les possibilités de communication. Deux services montrent la valeur ajoutée apportée par le numérique en faveur du développement du lien social : 1. Les réseaux sociaux de quartier ; 2. L’information locale diffusée via les supports mobiles. Liensocial 39
  40. 40. 40 D’autres services peuvent alimenter un RSQ : hobbies : cuisine, couture,… L’animation et la modération sont primordiales pour faire vivre cet outil qui a pour but de devenir la «boîte à outils » concernant l’organisation du quotidien d’un quartier ou d’un immeuble. Les objectifs pour les usagers de ce réseau social de quartier sont mutiples : Permettre aux usagers d’un même bâtiment, quartier ou ville de partager facilement des Connaître les personnes qui, dans leur environnement proche, partagent des Faciliter le dialogue et encourager le partage d’informations, de biens et de les bonnes Découvrir et pratiquer de nouvelles manières de consommer (circuits courts, « do it yourself »,…). Pour les collectivités et les bailleurs sociaux qui souhaitent mettre en place un réseau social, les objectifs sont non seulement d’encourager le lien social et l’entraide, mais aussi de favoriser une certaine forme de démocratie participative. Ces outils permettent également de faire connaître les acteurs économiques et sociaux du quartier et de valoriser des initiatives individuelles jusqu’alors peu visibles. ExEMPLE DE RéFéRENCE : De toit à toit PORTEUR DU PROJET : Paris Habitat-OPH DESCRIPTION : « De toit à toit» est un réseau social accessible à l’ensemble des résidents du parc social de Paris Habitat-OPH. En favorisant l’échange, la solidarité, l’information et la participation à la vie de la cité, ce réseau social de proximité met le numérique au cœur de la ville. FONCTIONNALITéS DE L’éQUIPEMENT : Après une période de test auprès des locataires du 19ème arrondissement, Paris Habitat-OPH ouvre l’accès de son réseau social à l’ensemble de son parc de 120 000 logements répartis sur Paris et la petite couronne. ORgANISATION : initier ensuite des comptes utilisateurs destinés aux personnes de son foyer. annonces, échanger astuces et infos pratiques... Fiche 4 - Lien social 40
  41. 41. 41 ExEMPLE DE RéFéRENCE : VIVRE à RENNES PORTEUR DU PROJET : Ville de Rennes DESCRIPTION : Application iPhone et site web mobile recensant l’ensemble des services et évènements de la ville FONCTIONNALITéS DE L’éQUIPEMENT : informations disponibles dans de nombreux domaines : POUR ACCéDER AU SERVICE : Site web mobile : App Store : 2. L’INFORMATION LOCALE DIFFUSEE PAR LES SUPPORTS MOBILES Un des enjeux majeurs d’une collectivité en matière de communication réside dans sa capacité à s’adresser à l’ensemble des citoyens, quel que soit leur mode d’utilisation de l’information ou les canaux qu’ils privilégient. En effet, le support papier reste encore le moyen le plus largement utilisé pour effectuer des campagnes de communication. Les sites Web des collectivités se développent néanmoins de manière croissante, et l’actualisation régulière des informations et l’interactivité que ces outils proposent trouvent un écho auprès des citoyens. Les supports mobiles représentent un nouveau moyen de communication permettant de conserver un contact quasi permanent avec le citoyen. En effet, l’essor de ces outils illustre le fait que les téléphones mobiles, et maintenant les smartphones, occupent une place prépondérante dans le quotidien des citoyens. Il est aujourd’hui important de permettre à ces derniersd’accéderentempsréelauxinformations concernant la ville, ce que permettent les téléphones de dernière génération. On peut, par exemple, imaginer un service informant les citoyens sur : horaires d’ouverture des services de la localisation des restaurants, commerces, musées, centres culturels, services publics, agenda actualités information service d’alerte (couplé avec un système d’alerte par SMS). L’outil mobile peut aussi être un moyen de collecte, de partage (par exemple à travers un réseau social local) et de diffusion de l’information par le citoyen (signalement d’incidents ou d’anomalies sur la voie publique à la collectivité dans le cadre d’un dispositif de gestion urbaine de proximité). Liensocial 41
  42. 42. 42 gLOSSAIRE : Un Système d’Echange Local (ou SEL) est un système d’échange de produits ou de services construit à côté du système monétaire classique. Le principe du SEL est fondé sur le constat selon lequel tout individu possède des compétences, des moyens ou du temps qu’il peut échanger avec les autres sans utiliser d’argent. Chaque SEL est un groupe de personnes vivant dans un même secteur, qui souhaitent échanger des biens, des services et des savoirs sans passer par la monnaie. Les échanges sont comptabilisés au moyen d’une unité d’échange choisie par les membres du SEL et le plus souvent basée sur le temps. La messagerie instantanée, le dialogue en ligne, désigné par l’anglicisme « chat » (« bavardage») francisé en « tchat », permet l’échange instantané ordinateurs connectés au même réseau informatique, et plus communément celui d’Internet. Contrairement au courrier électronique, ce moyen de communication en quasi temps réel et permettent un dialogue interactif. OUTILS ET SERVICES DU LIEN SOCIAL : Quelques aspects de méthodes et de techniques Elaborer une stratégie dans le domaine des réseaux sociaux est très important. On constate souvent en effet une sous-utilisation de l’outil après sa création. Deux hypothèses s’offrent à la collectivité : - soit elle crée elle-même un réseau social et invite les citoyens à le rejoindre, ce qui - soit elle accompagne la mise en place de ce réseau par un soutien technique et ou un acteur de la médiation sociale. Ces deux scénarii ont des résultats différents en termes de services offerts et de relations entre les citoyens et la collectivité. On observe que de nombreuses collectivités s’inscrivent sur Facebook ou Twitter, suivant ainsi un effet de « mode », sur leur positionnement stratégique (objectifs, services offerts, moyens, cohérence avec les outils de communication existants, implication des citoyens,…). La mise en œuvre d’un réseau social local nécessite par ailleurs des compétences celle de Community Manager ou gestionnaire de communauté en charge de l’animation des communautés, dont le métier est de veiller à la cohérence dans la gestion des outils de communication de la collectivité (Web, mobile, réseaux sociaux). d’information sont assez simples à mettre en œuvre. Les prestataires spécialisés maîtrisent l’ensemble des aspects mobiles (utilisation du GPS pour le guidage et la géolocalisation, utilisation de la connectivité 3G pour rechercher et actualiser l’information,..). Cependant, une attention particulière doit être portée sur le contenu diffusé par l’intermédiaire du support mobile. Les informations doivent être créées, mises en ligne et actualisées dynamique et vivant. Les services mobiles doivent aussi apporter une valeur ajoutée par rapport aux canaux d’information traditionnels en offrant une information fraîche, brève et d’actualité. les territoires, y compris pour les territoires moins bien couverts par les réseaux mobiles 3G grâce à certaines techniques bien connues des presta- taires (services fonctionnant en mode « cache » par exemple). Fiche 4 - Lien social 42
  43. 43. 43 espACes publiCs Fiche 5 43
  44. 44. 44 L eur première fonction est celle d’interface et de lieu de circulation, permettant d’aller d’un bâtiment à un autre. Ce rôle qui leur est dévolu explique parfois la négligence dont ils font l’objet. Ils sont en effet trop souvent considérés comme un « reliquat », un espace jugé comme perdu une fois que l’on a disposé des constructions sur un plan en optimisant au maximum la consommation foncière. Cette négligence peut également être due au degré de fréquentation plus ou moins important, à un propriétaire de l’espace plus ou moins attentionné (un espace public n’étant pas forcément une propriété publique). Mais l’espace public, au-delà d’être un espace de passage entre deux points, peut également être un lieu existant pour lui-même. A travers une identité forte, un traitement de qualité, la présence de services originaux et recherchés … il peut devenir un point d’intérêt et de destination. Cet espace particulier de la ville accueille souvent de nombreuses fonctions : espace de circulation, présence d’éléments techniques des réseaux urbains (l’espace public étant le lieu où la collectivité agit au service de tous), activités plus ou moins pérennes telles que le commerce … Cet espace se révèle ainsi parfois très encombré et convoité. Ce caractère précieux de l’espace public s’explique par le grand nombre de personnes qui y transitent ou s’y arrêtent, permettant à toute activité qui y est implantée de pouvoir toucher un public nombreux. Ces lieux sont également ceux qui « font ville », là où peuvent se retrouver et se rassembler les habitants / citoyens, là où ils peuvent échanger. L’espace public est ainsi fortement lié au lien social évoqué dans le chapitre précédent. La ville durable doit donc apporter une attention toute particulière aux espaces publics, avec comme objectif de conjuguer les nombreuses fonctions qui souhaitent y prendre place tout en privilégiant la qualité, l’accessibilité, la lisibilité du lieu et l’utilité des services présents. Plus qu’ailleurs dans la ville, ces lieux doivent pouvoir croiser l’utilité sociale, les échanges économiques et la prise en compte de l’environnement. Cette prise en compte est rendue possible d’autant plus que, dans la plupart des cas, les espaces publics sont propriétés des collectivités locales et que celles-ci ont alors toute latitude pour agir. Intégrées aux espaces publics, les nouvelles technologies peuvent participer à cet effort. Les mobiliers urbains font notamment partie des éléments techniques de l’espace public qui peuvent, grâce à des fonctionnalités numériques, renforcer l’accès à l’information ou participer à des consommations énergétiques publiques. Le numérique peut également venir enrichir ou apporter de manière souple une dimension culturelle et artistique à ces espaces ouverts à tous. Si les enjeux de respect des libertés et du confort de chacun sont pris en compte, les nouvelles technologies pourront alors venir enrichir de manière peu envahissante mais avec une réelle utilité les espaces publics de nos villes. Les espaces pubLics dAns lA ville numérique durAble Les espaces publics sont des lieux particuliers des villes. A la différence d’une habitation, d’un commerce, d’une entreprise … ce sont des espaces qui sont (le plus souvent) ouverts à tous et où chacun peut déambuler à sa guise. LES ACTEURS INCONTOURNABLES : et des communes Fiche 5 - Espaces publics 44
  45. 45. 45 Détection de places de parking Source : www smartgrains.com Pavés lumineux intelligents Source : pavegen.com Abribus connecté à Paris Maillage WiFi à Paris Source : www.paris.fr Espacespublics 45
  46. 46. 46 Les enjeux de La thématique espACes publiCs LES FACTEURS CLEFS DE SUCCèS : des citoyens et des besoins des usagers (connectivité, accès à l’information et aux services,…) connectés dans l’environnement urbain dans le cadre d’opérations de rénovation et intervenants sur les espaces publics ESPACES PUBLICS : ExEMPLES CHOISIS L’espace public dans les villes a souvent été délaissé en termes de services aux usagers. Il existe pourtant un grand nombre de mobiliers urbains présents dans différentes parties de la ville mais aujourd’hui inertes : panneaux d’information, signalétique d’orientation… abri-voyageurs, horodateurs, candélabres, panneaux publicitaires ou d’informations, poubelles… bancs, poubelles, panneaux informatifs… La tendance est aujourd’hui à la mise en « utilité » et au respect de l’environnement de ces équipements. Les Technologies de l’Information et de la Communication sont progressivement intégrées à ces équipements (QR avec le citoyen. L’objectif est de proposer une nouvelle façon de vivre la ville par l’accès à de l’information géolocalisée et contextualisée, locale ou générale, l’accès à des informations sur l’environnement proche ou encore le divertissement par des contenus multimédias. L’interaction devient la norme et l’usager devient un citoyen « augmenté ». Deux exemples peuvent illustrer l’émergence de ces nouvelles formes d’urbanité : 1. L’abribus connecté 2. L’éclairage public intelligent LES POINTS DE VIgILANCE : et ergonomie des équipements, robustesse des équipements) équipements : penser à bâtir une action progressive, homogène et raisonnée des équipements et services pour la ville en évitant la saturation d’objets / d’informations / de sollicitations lieux privilégiés de rencontre des habitants et de développement du lien social Conjuguer les différentes fonctions accueillies dans ces espaces traitement qualitatif des espaces publics accessibilité LES ENJEUx SPéCIFIQUES ET COMPLéMENTAIRES DU NUMéRIQUE DANS LES ESPACES PUBLICS : Enrichir les éléments techniques (mobiliers) présents dans les espaces publics, pour faciliter le fonctionnement urbain et la vie en ville nouveaux services en ces lieux, renforçant leur attractivité valorisation des éléments qualitatifs et patrimoniaux présents dans l’espace public Fiche 5 - Espaces publics 46
  47. 47. 47 2. L’ECLAIRAGE PUBLIC INTELLIGENT L’éclairage public comprend l’ensemble des moyens d’éclairage mis en œuvre dans les espaces publics, à l’intérieur et à l’extérieur des villes, très généralement en bordure des voiries et places, nécessaires à la sécurité ou à l’agrément du citoyen. Aujourd’hui, la majorité des villes sont équipées et de nouveaux enjeux se posent, notamment celui de la réduction de l’empreinte énergétique préservant cependant un niveau de confort acceptable. Les entreprises d’équipements publics se sont donc penchées sur la question et plusieurs types d’innovation ont vu le jour dans ce domaine : d’éclairage de type LED (fortement réducteur de consommation Eclairage public à puissance variable (selon la détection d’une personne, l’intensité Dalles de trottoir intégrant des capteurs de mouvement transformant l’énergie cinétique du passant en énergie permettant d’alimenter des lampadaires (et/ou des batteries). Certains lampadaires sont parfois même munis de caméras détectant l’arrivée des cyclistes ou des piétons pour commander l’éclairage progressif des lanternes LED le long de la voie, au fur et à mesure de l’avancée de l’usager. L’utilisation de ce type de technologie permet de graduer la puissance de l’éclairage point par point en passant de 10 % en éclairage en veille, à 100 % (ou à 50 % selon les horaires) lorsqu’une présence est détectée. Le niveau d’éclairement évolue en même temps que l’usager. Face aux enjeux énergétiques et de sur- éclairage dans certaines zones, des solutions techniques existent et permettent de préserver l’environnement naturel nocturne et la biodiversité, en limitant la « pollution lumineuse» tout en maintenant les conditions de sécurité pour les habitants. 1. L’ABRIBUS CONNECTE L’abribus a peu évolué depuis son apparition. Aucune fonction supplémentaire n’est apparue alors que le temps d’utilisation potentiel par les usagers peut être assez important, notamment lors de l’attente d’un bus. Mais, depuis quelques temps, des constructeurs ont investigué ce marché innovant qui passe par l’étude des usages des voyageurs. Les fonctionnalités développées autour de cet équipement peuvent être encouragées aussi bien par des collectivités que des compagnies de transport, des acteurs du tourisme, de la culture ou des commerces. Il peut apporter des services tels que : L’information localisée sur les services environnants (commerces, restaurants, sorties, culture, équipements publics…) de manière L’information sur l’actualité locale et L’information en temps réel sur les transports Une connectivité Internet La recharge d’appareils tels que les smartphones par prise USB. Grâce à ces évolutions, véritables services innovants recherche d’informations et facilitant l’accès aux services. La collectivité, jouit quant à elle d’une image de modernité en développant une stratégie de services toujours connectés au citoyen. Ces équipements du futur ont bien évidemment des coûts non négligeables. C’est pourquoi, dans un premier temps, il est important de réaliser des expérimentations dans des lieux phares de la ville, possédant une fréquentation importante et caractérisés par une mixité des utilisateurs, avant d’envisager une généralisation. ExEMPLE DE RéFéRENCE : Concept Abribus, place de la Bastille, Paris PORTEUR DU PROJET : Ville de Paris DESCRIPTION : Apporter du service au citoyen dans un abribus. Installation par JC Decaux d’un prototype d’abribus place de la Bastille, à Paris. MODALITéS DE L’ACTION : à projet « mobilier urbain » lancé par la Ville de Paris. à Internet, dont 3 sont tactiles pour permettre aux usagers d’accéder à des informations, autant sur les transports de la RATP (bus, métro, RER, etc…) et les Vélib’, que sur les commerces, restaurants et services à proximité de l’arrêt. Espacespublics 47
  48. 48. 48 gLOSSAIRE : Une diode électroluminescente, plus connue sous l’appellation Del ou Led (light-emitting diode), désigne un composant optoélectronique qui permet l’émission de lumière monochromatique. Les Led font partie des dispositifs d’éclairage les plus performants du point de vue énergétique, car elles convertissent très peu d’électricité en chaleur. Littéralement «téléphone intelligent», les smartphones sont des téléphones évolués qui possèdent des fonctions similaires à celles des assistants personnels. Certains peuvent lire des vidéos, des MP3 OUTILS ET SERVICES DU MOBILIER URBAIN : Quelques aspects de méthodes et de techniques les abribus connectés, des expérimentations dans les lieux de passages fréquents (quartier de gare, gare routière…) peuvent être mises en œuvre pour sensibiliser dans un premier temps à ces nouveaux usages et urbain innovant. Le travail de concertation avec les commerces - d’intégrer le plus de fonctionnalités informatives, le but étant de faire de cet équipement une vé- ritable plateforme d’informations à forte valeur ajoutée pour l’usager. l’éclairage public intelligent, le schéma consiste à moderniser les candélabres existants en leur adjoignant par exemple des fonctionnalités de détection de luminosité ou existantes en lampes LED. ExEMPLE DE RéFéRENCE : système d’éclairage public intelligent (ETDE) PORTEUR DU PROJET : ETDE DESCRIPTION : ETDE, pôle énergies et Services de Bouygues Construction, vient d’équiper la ville de Vif, en Isère, d’un système d’éclairage public intelligent à détection automatique sur une distance record : 1,5 km de voie piétonne et cyclable. EFFICACITé DE L’éQUIPEMENT : besoin en énergie des sources LED (une puissance de 40 W au lieu de 100 W pour les sources traditionnelles) et grâce à l’activation et la gradation de l’éclairage uniquement en cas de besoin. - 60 % de consommation énergétique par rapport à des luminaires classiques pour un fonctionnement à 100 % - 95 % de consommation énergétique par rapport à des luminaires classiques pour un fonctionnement à 10 % au repos. Fiche 5 - Espaces publics 48
  49. 49. 49 serviCes publiCs Fiche 6 49

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