P a g e 1 6 | L e m e r c r e d i 1 4 o c t o b r e 2 0 1 5 M o d e d e v i e J o u r n a l l e m a n i c
Baie-Comeau – Bien manger à
petit prix, c’est possible, même
si, pour plusieurs, cela peut
sembler illusoire. «Moi, je pense
vraiment que manger saine-
ment, ça peut même faire faire
des économies», affirme Amélie
Hardy, une jeune nutritionniste
de retour dans sa ville natale,
Baie-Comeau.
Le panier d’épicerie aura beau
coûter de plus en plus cher, on
peut manger sainement sans se
ruiner. Et la règle d’or à ce
chapitre, c’est de cuisiner, insiste
la femme de 23 ans.
En concoctant les repas à la
maison au lieu de les acheter tout
préparés ou encore de fréquenter
les restaurants, on s’assure
normalement d’une meilleure
qualité d’aliments (moins de sel et
de gras et plus de fibres) et d’en
avoir plus pour notre argent.
Parlant de restaurant, la jeune
femme précise que Statistiques
Canada et le ministère de
l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation s’entendent pour
dire qu’environ le quart du
budget alimentaire des Québécois
va à des mets achetés en restau-
rant, tandis que les trois quarts
vont aux achats dans les marchés
d’alimentation.
Déjeuner nutritif
Amélie Hardy considère vérita-
blement comme un mythe
l’expression voulant que manger
sainement coûte plus cher. À ce
titre, elle se réfère aux données
de l’organisme Extenso, le
Centre de référence en nutrition
de l’Université de Montréal,
concernant le déjeuner.
Ainsi, pour les matins pressés, un
verre de lait à 1 % de matière
grasse et un sandwich beurre
d’arachide et banane coûte
86 cents par portion. Pour les
matins plus relaxes, l’omelette au
fromage (un œuf et une tranche
de fromage), les deux rôties de
pain de blé entier avec 10 ml de
margarine non hydrogénée et la
pomme en cubes revient à
98 cents la portion. Pendant ce
temps-là, le déjeuner régulier
«deux œufs, bacon, patates» se
détaille bien souvent à près de
4,35 $ au resto et les deux pop
tarts accompagnées d’un café
aromatisé à 1,73 $.
Celle qui vient de finir son
baccalauréat en nutrition en février
précise aussi que plusieurs sites
Internet et des émissions de télévi-
sion proposent des recettes
nutritives à moins de 5 $ la
portion. Mais là encore, il faut être
prêt à cuisiner.
Fruits et légumes surgelés
Pour se nourrir sans que ça nous
coûte les yeux de la tête, il y a des
trucs qui existent. Il fait bon se les
rappeler ou les découvrir.
On sait que les fruits et les
légumes font partie d’une alimen-
tation saine et équilibrée, mais ils
peuvent aussi coûter très cher,
surtout lorsque notre liste
d’épicerie ne tient pas compte des
rabais en circulaires. Pourquoi ne
pas les acheter frais en saison
lorsqu’ils sont à bon prix et les
congeler? Sinon, les emballages
de fruits et légumes surgelés en
magasin sont autant nutritifs que
les frais et maintes fois moins
dispendieux. Côté économique,
ceux en conserve sont également
un bon choix, mais à la condition
de surveiller de près le sel et les
sucres ajoutés, précise Amélie
Hardy.
Toujours dans l’esprit de bien
manger à petit prix, il faut faire
attention aux mélanges préem-
ballés de pâtes et de riz, qui
souvent sont plus gras, plus salés
et remplis d’agents de conserva-
tion. Pour sa santé et celle de son
portefeuille, il vaut mieux opter
pour le riz et les pâtes natures,
quitte à les arômatiser à notre goût
ensuite.
Des protéines économiques
Même si la flambée des prix des
viandes et poissons en fait
sourciller plus d’un, il demeure
possible d’intégrer des protéines à
notre alimentation avec une
facture d’épicerie raisonnable.
D’ailleurs, faut-il rappeler que la
viande rouge (le prix du bœuf a
bondi) ainsi que la consommation
de viande transformée (comme le
bacon, le jambon et le creton)
doivent être consommés avec
parcimonie puisqu’ils augmentent
les risques liés au cancer colorectal.
Pour avoir toutes les protéines
nécessaires à son organisme
sans dépenser trop d’argent, la
bachelière en nutrition insiste sur
l’importance du tofu et des
légumineuses, tels que les hari-
cots, lentilles et pois secs. Elle
rappelle que 100 grammes de tofu
et de légumineuses coûte respec-
tivement 44 cents et 41 cents,
alors que la même quantité de rôti
de bœuf en coûte 2,86 $.
Les œufs sont une autre belle
source de protéine économique,
tout comme les poissons en
conserve. Pour ces derniers, il
importe cependant de porter une
attention au sodium.
Cuisiner, la règle d’or pour bien manger à petit prix
CHARLOTTE PAQUET
La nutritionniste Amélie Hardy est d’avis que manger sainement peut même
être économique en bout de ligne
Photo:LeManic
Centre Jardin Trudel inc.
641, de Parfondeval, Baie-Comeau
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Moi... je me fais déneiger par
L’alimentation vivante. Voilà un
sujet qui nourrit bien des conversa-
tions. Manger uniquement des
aliments crus, est-ce pour vous?
Aussi appelée « crudivorisme »,
l’alimentation vivante est plus
qu’un régime alimentaire; c’est un
mode de vie. On ne consomme
que des aliments crus, sans trans-
formation autre que la germination
ou la fermentation. C’est un régime
habituellement végétalien, c’est-à-
dire ne comprenant aucun aliment
provenant du règne animal. Fruits
crus ou séchés, jus de germina-
tion, algues, noix et graines crues
ou germées, pain germé, légu-
mineuses germées et autres sont
donc le pain quotidien des adeptes
de l’alimentation vivante.
Les plus : riche en fibres alimen-
taires et en protéines tout en étant
faible en matières grasses, ce
régime fait en sorte qu’on ne
souffre jamais de la faim. Par
ailleurs, une perte de poids est
habituellement observée chez les
personnes qui décident de se
nourrir d’aliments crus seulement.
Les moins : il peut devenir monoto-
ne de manger uniquement des
aliments crus. De plus, ce type
de régime est contraignant au
restaurant ou en voyage, les crudi-
vores devant souvent se résoudre
à apporter leur nourriture avec eux.
Aussi, l’alimentation vivante peut
générer des carences alimen-
taires.
Le juste milieu?
Puisque la cuisson détruit une
partie des minéraux et vitamines
de plusieurs aliments et diminue
leur potentiel anticancer, il est bon
d’inclure des aliments crus dans
notre alimentation quotidienne.
Tout cru dans le bec!