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L'Autre Regard
2 et 8, square de la Rance
35000 Rennes
02.99.31.63.43
http://lautre-regard.asso.fr
N° 54 – Juin 2013
Le Regard Illustré
Adhérents : 1er exemplaire gratuit
Non Adhérents : 1 €
E D I T O R I AL
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En bon tisserand, il maniait la navette comme pas un.
Philippe est parti depuis un mois. Ça devait arriver … On le sentait venir ! Je veux dire : partir ! C'est
fait, c'est fait. Partis la haute stature, le bon sourire, l'écoute et le regard chaleureux …
C'est lui qui m'avait accueillie à l'association, il y a 15 ans, où je venais proposer mon bénévolat. J'y suis
devenue salariée. Il m'a accueillie comme j'avais besoin de l'être, avec une considération qui avait fait
défaut dans ma vie. Dès lors, L'Autre Regard est venu réparer quelque chose. A travers Philippe d'abord,
puis au travers de l'association dans son entier, c'est-à-dire ma relation aux adhérents, qu'ils soient
participants d'activités ou bénévoles. C'est dire que je lui dois une fière chandelle. Avec lui, j'ai rencontré
des relations humaines, faites d'attention, d'enrichissement mutuel, de réalisations communes. Pendant 15
ans, j'ai travaillé avec lui, attentive à sa manière d'accueillir ce qui arrivait, surgissait parfois, l'inattendu :
personne ou événement. Le calme dont il était capable face à l'angoisse de quelqu'un, l'efficacité de
l'écoute apaisante, le patient tissage de la relation, le pari renouvelé de la rencontre... De tout cela il fut
porteur, et transmetteur.
Tous se sont mis à tisser ensemble, et L'Autre Regard se soutient aujourd'hui de cette belle étoffe – ''étoffe
des songes'' (nous dit Shakespeare) sûrement, mais aussi fiction nourricière qui ouvre sur des moments de
réalité partagés.
Je pourrais poursuivre l'image de la toile tissée jusqu'à Pénélope, qui fabrique le jour et défait la nuit pour
repousser l'intervention des prétendants, véritable cauchemar – et demeurer fidèle à Ulysse.
Que dire d'autre sinon ''encore merci, et chapeau bas !'', sinon que nous nous engageons à poursuivre
l'entreprise - si bien menée jusqu'ici - de notre mieux.
Maryline
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Comment transformer une salle de réunion en piste de cirque ?
C'est ce à quoi se sont trouvées confrontées nos trois charmantes organisatrices, Maryline, Anik et
Michelle, pour la Fête du 8 mars. Depuis quelques jours, on se torturait les méninges... il fallait arriver
à évoquer le cirque puisque le spectacle était assuré par deux clowns.
Du tissu léger avait été acheté, du jaune et du rouge.
"Il faudrait le faire partir comme ça !" disait Anik en décrivant des arcs qui partiraient d'un même point
du plafond.
"Oui, très bien, mais comment les fixer en haut, c'est drôlement haut et puis, on ne peut rien faire tenir
là-haut" répliquait inquiète Maryline.
"Oh, les filles, on va faire ce qu'on peut !" répliquait Michelle calmement.
Et puis, les fameux clowns sont arrivés. "Mais, c'est quoi ça ? Et notre décor où est-ce qu'on va le
mettre ? Et nos projos... ? Et notre scène, il faut qu'on ait la place pour la monter !"
C'était eux les clowns ! Pas marrants, plutôt râleurs même. Ça risque de pas être si amusant ce soir.
Et les clowns en rajoutaient : "Ah ça c'est bien les bonnes femmes, toujours à vouloir tout organiser !"
"Mais, ils sont misogynes en plus ! On se décarcasse et voilà ! Nous, on va tendre notre tissu comme
ça, de chaque côté de votre décor... c'est pas mal !"
"Pas mal ? Faut voir ! Et ces couleurs ! Enfin si on peut encore nous apercevoir un peu, allez-y mais
essayez de le faire bien pour éviter que vos chiffons nous tombent sur la tête en plein milieu du
spectacle. Ce serait peut-être comique mais pas prévu."
Ne vous méprenez pas. Ce que je vous rapporte là a été en fait une bonne partie de rigolade toute une
partie de l'après-midi. Ils ont fait assaut de provocations marquées d'un humour froid mais
entrecoupées de grands éclats de rire et, à la fin, la scène ressemblait à ... une piste de cirque, rouge et
jaune, inondée d'une vive lumière.
Dominique B.
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La Galette des Rois
La galette des Rois est un gâteau célébrant l’Épiphanie
et traditionnellement vendu et consommé quelques
jours avant et après cette date.
Dans le Nord de la France, c'est originellement une
galette de pâte feuilletée, simplement dorée au four,
qu’on mange accompagnée de confitures ; elle peut
également être fourrée avec diverses préparations :
frangipane, fruits, crèmes, chocolat… Dans le Sud de la
France, le gâteau des Rois est une brioche aux fruits
confits en forme de couronne parfumée à la fleur
d'oranger, et est préférée à la galette en pâte feuilletée,
dite "parisienne". Mais on trouve aussi des galettes à
base de pâte sablée dans l’Ouest.
Galette des Rois artisanale.
La tradition veut que l'Epiphanie soit l’occasion de
"tirer les rois" : une fève est cachée dans la galette et la
personne qui obtient cette fève devient le roi de la
journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie.
Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du
XXe siècle, les boulangers fournissent avec la galette
une couronne en papier doré à usage unique. Plus
traditionnellement chaque famille réalise et conserve
une ou plusieurs couronnes artisanales. Il est dit que le
bénéficiaire de la fève doit offrir la prochaine galette,
cependant, aucune source fiable ne permet d'affirmer
ou d'infirmer formellement cette tradition. C’est le plus
jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la
distribution des parts.
Un poète du XIIIe siècle, racontant une partie de plaisir
qu’il avait faite chez un seigneur qui leur donnait une
généreuse hospitalité, parle d’un gâteau à fève pétri par
la châtelaine : "Elle nous fit un gastel à fève". Les
femmes récemment accouchées offraient, à leurs
relevailles, un gâteau de cette espèce.
Souvent même, on payait les redevances seigneuriales
avec un gâteau de ce genre. Ainsi, tous les ans, à
Fontainebleau, le 1er mai, les officiers de la forêt
s’assemblaient à un endroit appelé "la table du roi", et
là, tous les officiers ou vassaux qui pouvaient prendre
du bois dans la forêt et y faire paître leurs troupeaux,
venaient rendre hommage et payer leurs redevances.
Les nouveaux mariés de l’année, les habitants de
certains quartiers de la ville et ceux d’une paroisse
entière ne devaient tous qu’un gâteau. De même,
lorsque le roi faisait son entrée dans leur ville, les
bourgeois d’Amiens étaient tenus de lui présenter un
gâteau.
Origine
Un gâteau des Rois aux fruits confits.
Lors des Saturnales (fêtes romaines sur la fin du mois
de décembre et au commencement de janvier), les
Romains désignaient un esclave comme "roi d’un
jour". Les Saturnales étaient en effet une fête
d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes
de Saturne, divinité chtonienne. Au cours du banquet
(au début ou à la fin des Saturnales, selon les
différentes époques de la Rome antique) au sein de
chaque grande familia, les Romains utilisaient la fève
d’un gâteau comme "bulletin de vote" pour élire le
"Saturnalicius princeps" (Maître des Saturnales ou Roi
du désordre). Cela permettait de resserrer les affections
domestiques et donnait au "roi d’un jour" le pouvoir
d’exaucer tous ses désirs pendant la journée (comme
donner des ordres à son maître) avant d’être mis à
mort, ou plus probablement de retourner à sa vie
servile à l’issue de celle-ci. Pour assurer une
distribution aléatoire des parts de galette, il était de
coutume que le plus jeune se place sous la table et
nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par
la personne chargée du service (d’où l’usage toujours
vivant de "tirer les rois"). Tacite écrit que, dans les
fêtes consacrées à Saturne, il était d’usage de tirer au
sort la royauté.
Histoire
Jadis, l’usage voulait que l’on partage la galette en
autant de parts que de convives, plus une. Cette
dernière, appelée "part du Bon Dieu", "part de la
Vierge" ou "part du pauvre" était destinée au premier
pauvre qui se présenterait au logis. Au Moyen Âge, les
grands nommaient quelquefois le roi du festin, dont on
s’amusait pendant le repas. L’auteur de la vie du duc
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Louis II de Bourbon, voulant montrer quelle était la
piété de ce prince, remarque que, le jour des Rois, il
faisait roi un enfant de huit ans, le plus pauvre que l’on
trouvât en toute la ville. Il le revêtait d’habits royaux, et
lui donnait ses propres officiers pour le servir. Le
lendemain, l’enfant mangeait encore à la table du duc,
puis venait son maitre d’hôtel qui faisait la quête pour
le pauvre roi. Le duc de Bourbon lui donnait
communément quarante livres et tous les chevaliers de
la cour chacun un franc, et les écuyers chacun un demi-
franc. La somme montait à près de cent francs que l’on
donnait au père et à la mère pour que leur enfant fût
élevé à l’école. Le royaume de France se partageait
alors en langue d'oc où l’on fabriquait toujours un
gâteau des rois (la recette de la pâte variant suivant les
régions : flamusse de Bresse, patissous du Périgord,
coque des rois ariégeoise, Royaume des cévennes,
garfou du Béarn, goumeau de Franche Comté, etc.) et
langue d'oïl où l’on préparait dès le XVe siècle un
dessert de pâte sablée fourré de crème d’amandes qui
devient plus tard une pâte levée à la levure de bière
nommée gorenflot.
On tirait le gâteau des Rois même à la table de Louis
XIV. Dans ses Mémoires, Françoise de Motteville écrit,
à l’année 1648, que : "Ce soir, la reine nous fit
l’honneur de nous faire apporter un gâteau à Mme de
Brégy, à ma sœur et à moi ; nous le séparâmes avec
elle. Nous bûmes à sa santé avec de l’hippocras qu’elle
nous fit apporter." Un autre passage des mêmes
Mémoires atteste que, suivant un usage qui s’observe
encore dans quelques provinces, on réservait pour la
Vierge une part qu’on distribuait ensuite aux pauvres.
"Pour divertir le roi, écrit Françoise de Motteville à
l’année 1649, la reine voulut séparer un gâteau et nous
fit l’honneur de nous y faire prendre part avec le roi et
elle. Nous la fîmes la reine de la fève, parce que la fève
s’était trouvée dans la part de la Vierge. Elle commanda
qu’on nous apportât une bouteille d’hippocras, dont
nous bûmes devant elle, et nous la forçâmes d’en boire
un peu. Nous voulûmes satisfaire aux extravagantes
folies de ce jour, et nous criâmes : La reine boit !"
Avant Louis XIV, les grandes dames qui tiraient la fève
devenaient reines de France d’un jour et pouvaient
demander au roi un vœu dit "grâces et gentillesses"
mais "le Roi Soleil" abolit cette coutume.
Louis XIV conserva toujours l’usage du gâteau des
Rois, même à une époque où sa cour était soumise à
une rigoureuse étiquette. Le Mercure galant de janvier
1684 décrit la salle comme ayant cinq tables : une pour
les princes et seigneurs, et quatre pour les dames. La
première table était tenue par le roi, la seconde par le
dauphin. On tira la fève à toutes les cinq. Le grand
écuyer fut roi à la table des hommes; aux quatre tables
des femmes, la reine fut une femme. Alors le roi et la
reine se choisirent des ministres, chacun dans leur petit
royaume, et nommèrent des ambassadrices ou
ambassadeurs pour aller féliciter les puissances
voisines et leur proposer des alliances et des traités.
Louis XIV accompagna l’ambassadrice députée par la
reine. Il porta la parole pour elle, et, après un
compliment gracieux au grand écuyer, il lui demanda
sa protection que celui-ci lui promit, en ajoutant que,
s’il n’avait point une fortune faite, il méritait qu’on la
lui fit. La députation se rendit ensuite aux autres tables,
et successivement les députés de celles-ci vinrent de
même à celle de Sa Majesté. Quelques-uns même
d’entre eux, hommes et femmes, mirent dans leurs
discours et dans leurs propositions d’alliance tant de
finesse et d’esprit, des allusions si heureuses, des
plaisanteries si adroites, que ce fut pour l’assemblée un
véritable divertissement. En un mot, le roi s’en amusa
tellement, qu’il voulut le recommencer encore la
semaine suivante. Cette fois-ci, ce fut à lui qu’échut la
fève du gâteau de sa table, et par lui en conséquence
que commencèrent les compliments de félicitation. Une
princesse, une de ses filles naturelles, connue dans
l’histoire de ce temps-là par quelques étourderies,
ayant envoyé lui demander sa protection pour tous les
évènements fâcheux qui pourraient lui arriver pendant
sa vie : "Je la lui promets, répondit-il, pourvu qu’elle
ne se les attire pas." Cette réponse fit dire à un
courtisan que ce roi-là ne parlait pas en roi de la fève.
À la table des hommes, on fit un personnage de
carnaval qu’on promena par la salle en chantant une
chanson burlesque. La galette proprement dite (pâte
feuilletée plus crème frangipane) apparut au XVIIe
siècle, Anne d’Autriche et son jeune fils Louis XIV en
partagèrent une la veille de l’Épiphanie de 1650.
Une galette des Rois entamée
En 1711, le Parlement délibéra, à cause de la famine,
de le proscrire afin que la farine, trop rare, soit
uniquement employée à faire du pain. Au
commencement du XVIIIe siècle, les boulangers
envoyaient ordinairement un gâteau des Rois à leurs
pratiques. Les pâtissiers réclamèrent contre cet usage et
intentèrent même un procès aux boulangers comme
usurpant leurs droits. Sur leur requête, le parlement
rendit, en 1713 et 1717, des arrêts qui interdisaient aux
boulangers de faire et de donner, à l’avenir, aucune
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espèce de pâtisserie, d’employer du beurre et des œufs
dans leur pâte, et même de dorer leur pain avec des
œufs. La défense n’eut d’effet que pour Paris et l’usage
prohibé continua d’exister dans la plupart des
provinces. Quand vint la Révolution, le nom même de
"gâteau des Rois" fut un danger et Manuel, du haut de
la tribune de la Convention, tenta sans succès d’obtenir
l’interdiction du gâteau des Rois (son nom fut même un
temps remplacé par la galette de l’égalité), mais la
galette triompha du tribun. Peu après, un arrêté de la
Commune ayant changé le jour des Rois en "jour des
sans-culottes", le gâteau n’eut plus sa raison d’être,
mais cette disparition ne fut que momentanée car il
reparut bientôt sur toutes les tables familiales dès que la
conjoncture le permit.
La fève
A la fin du XVIIIe siècle, des fèves en porcelaine
apparurent, représentant l’enfant Jésus en porcelaine.
Sous la Révolution, on remplaça l’enfant Jésus par un
bonnet phrygien. Les graines de fève furent
systématiquement remplacées en 1870 par des figurines
en porcelaine ou – plus récemment – en plastique. De
nos jours, si on trouve toujours de vraies fèves, il existe
une multitude de fèves fantaisie qui font le bonheur de
collectionneurs : la collection de ces petits objets se
nomme la fabophilie.
Un produit industriel de grande
consommation
Plus de 80 % des galettes des rois vendues à Paris
sont des produits industriels que les commerçants
(boulanger/pâtissier) se contentent de réchauffer.
Dans le Nouveau Monde
Le gâteau des Rois est passé, avec les émigrants
français, dans le Nouveau Monde, et il est de coutume
de le consommer à La Nouvelle-Orléans lors du Mardi
Gras : il consiste en une espèce de brioche au glaçage
de couleurs violette, verte et or, traditionnelles du
carnaval quelquefois fourrée de fromage à la crème et
de pralines.
Encyclopédie
A L'AUTRE REGARD NOUS AVONS "TIRÉ LES ROIS"
Le 18 janvier à 17h00 nous nous
sommes réunis dans la salle B afin
de déguster la galette des Rois.
Toutes les personnes pressenties
pour partager ce moment de
convivialité n'ont pu venir : en effet
ce jour-là un froid sibérien s'était
abattu sur Rennes et sa région. Seul
le métro circulait, les routes, rues et
trottoirs étaient rendus très glissants
en raison d'une mince pellicule de
neige verglacée.
Donc ceux qui étaient présents se
sont retrouvés autour de la table
pour goûter plusieurs variétés de
galettes (frangipane, pommes,
chocolat le tout arrosé de jus de
fruit divers.
Maryline nous a proposé de chanter,
alors une chorale s'est improvisée.
Quelques uns se livrèrent
brillamment à un numéro de solo :
Michel, Frédérique, Annyvonne.
Ce petit intermède festif et
réchauffant terminé, nous nous
sommes apprêtés afin d'affronter les
rigueurs de l'hiver sur le chemin de
nos demeures respectives.
Noël
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TRI YANN : La Légende
En 1972 : Naissance d'un groupe de musique traditionnelle
celtique composé de trois artistes bretons nantais :
Jean Paul Corbineau, Jean Louis Jossic et Jean Chocun ,
Les "Trois Jean" en breton "Tri Yann".
Ils jouent de plusieurs instruments : Flûtes, guitares folk, banjo,
contrebasse.
A leurs débuts, ils ne s'accompagnent que d'instruments
traditionnels acoustiques. Ce n'est que quelques années plus tard
qu'ils introduiront dans leur musique des instruments modernes
comme les percussions, les guitares électriques ainsi que les synthétiseurs.
Leurs premiers succès sont incontournables : "Les Forges de Paimpont" et "Les Prisons de Nantes". Mais
ils interprètent non seulement la musique bretonne ("La Jument de Michao", Tri Martelod Rond de
Saint Vincent Revival", "Les Filles de Redon") mais aussi la musique irlandaise et écossaise.
Leur musique est universelle et constitue le patrimoine culturel des pays celtes. Tri Yann s'est inspiré des
légendes moyenâgeuses et des danses de l'époque médiévale pour fabriquer leur musique traditionnelle
en y rajoutant une pointe de musique électrique, multipliant ainsi la richesse de cet héritage musical.
Ils participent chaque année au Festival Interceltique de Lorient et voyagent un peu partout en Europe et
dans le monde entier.
Ils viennent de fêter leurs 40 ans de carrière et continuent de sillonner la Bretagne profonde avec de
nombreux concerts et récitals, depuis les villes jusqu'à la campagne.
Antoine
Les Calchakis interprètent les poètes révoltés d'Amérique Latine comme Pablo Neruda et Violeta Parra
pour le Chili, Atahualpa Yupanqui pour l'Argentine et Nicolas Guillén pour Cuba, etc.
Ils utilisent les instruments traditionnels des Andes (flûtes, guitares et tambours) sur des rythmes variés
dont voici les 5 principaux :
le "Bailecito" bolivien et argentin
le"Trote" qui est le "bailecito"chilien
la "Cueca" bolivienne, argentine et chilienne
le"Huayno" péruvien et bolivien
le"Carnavalito" bolivien et argentin
Les Calchakis et leur chef Hector Miranda sont spécialisés dans la musique andine depuis leur début en
1967-1968 lancés par la grande poétesse et musicienne Violeta Parra
Les Calchakis ont exploré à la fois la musique andine et la musique latino-américaine contrairement aux
"Quilapayun", groupe chilien internationalement connu et spécialisé dans la musique révolutionnaire de
leur pays.
Antoine
La Poésie latino-américaine mise en musique par les Calchakis
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"Non la poésie n'est pas un genre littéraire, un objet pour
analystes savants, une matière à examen, non plus que le
raffinement de l'âme pour jeunes gens distingués ou un
désarroi du sentiment pour amoureux bancals ! Elle est la
chance d'une expérience radicale, une objection dans la
langue commune, une question incessante, un argument
de vie. Aimer la poésie c'est accepter une parole
exigeante, imprévue, indocile, déconcertante. Il faut pour
la bien lire, patience, obstination, confiance. La lire c'est
la vivre intensément, dans ses fulgurances et ses
contradictions.
Voilà : la poésie demande au lecteur un engagement. Lire
les poètes, tous les poètes, sans trier, sans précaution, sans craindre, c'est exercer le muscle de sa
conscience, saisir la réalité pleine et entière, affirmer le désir et argumenter le doute."
" La poésie n'est pas incompréhensible, elle est inexplicable" disait Octavio Paz. Les aventuriers du poème
savent cela : ils ne s'expliquent ni leur plaisir ni leur vertige, mais ils sont sûrs que quelque chose en eux
comprend. Quoi? Une part de l'énigme du monde. Ceux-là sont vraiment des découvreurs"
Danièle P.
"La poésie" selon Jean-Pierre Siméon
(Directeur artistique du Printemps des Poètes)
Blancs papillons
"Sur le Fuji-Yama
valse blonde la neige
et ses pétales blancs"
"Papillons dans le vent
de jolis flocons dansent
que de joies !"
"Chantez
tourbillonnez vous si secrets.
vous, les flocons"
"Neiges sur le Fuji
les cerisiers s'émerveillent
quel printemps !"
Neiges
"Temps de neige
les flocons aux petites pattes
se posent sur les toits"
"A quoi penses-tu
neige ? Mais aux boules
au bonhomme et aux enfants"
"Allez ! chantez !
la neige est là, pleine de vie
allez applaudissez petits flocons !"
"Espiègle flocon
tu t'es posé sur mon nez
depuis que je louche louche !!"
Tels enfants
"Pourquoi ? mais pourquoi donc
virevoltent les flocons ?
pianoteraient-ils ?"
"Floconnez
floconnez flocons
afin que vie soit danse !"
"Joyeux flocons
de quel paradis venez-vous ?
vous blancs ! si blancs !"
"Allons dansons !
dansons rions et chantons
soyons flocons !"
Christian D
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Le soleil
On estime la température du coeur du soleil à environ 15 600 000°C.
La pression y est environ 250 milliards de fois supérieure à celle au niveau de la mer. Le plus grand groupe
de taches solaires couvre environ 18 milliards de km², avec une longitude extrême de 300 000 km et une
latitude extrême de 145 000 km. Elles peuvent atteindre 80 000 km de diamètre. Les protubérances solaires
sont de vastes éruptions de plasma relativement froid ou de gaz ionisé à environ 80 000°C.
Les éruptions solaires (d'énormes explosions d'énergie à la surface du soleil) sont classées selon leur
importance : classe C (mineure), M (moyenne) et X (majeure).
Une période de flux dans le champ magnétique est appelée cycle solaire et dure environ 11 ans.
Si les planètes du système solaire semblent naines comparées au soleil, certaines étoiles de la Voie Lactée
font paraître le soleil minuscule : par exemple Bételgeuse avec un diamètre de 1,3 milliard de km (environ
15 à 20 fois la masse solaire)
Le diamètre du soleil est de 1 392 000 km pour une masse de 1,98 x 1030 kg (332 900 fois celle de la
terre). La plus longue éclipse solaire totale est de plus de 7 minutes. Elle se produit quand la lune occulte
parfaitement le soleil. Le vent le plus rapide dans le système solaire : le vent solaire est un flux régulier
d'électrons et de protons émis par le soleil dans toutes les directions.
La composante la plus rapide du vent solaire provient de zones de champs magnétiques autour des pôles du
soleil. Elle se déplace vers l'extérieur à environ 750 km /s.
Antoine
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Henry Purcell (1658-1695)
Compositeur anglais de musique baroque. Il a composé pour la Reine Mary :
- L'ode pour l'anniversaire de la Reine Mary (en 1694)
- L'ode pour les funérailles de la Reine Mary (en 1695)
- Il a composé l'ode à Sainte Cécile
Il a composé de nombreux chants et anthems (chants religieux)
Il a composé un opéra baroque " Didon et Enée " et de multiples genres d'opéras
masqués comme "La reine indienne", "Le Roi Arthur", "La Tempête" composée
d'après l'oeuvre de William Shakespeare. Henry Purcell a influencé Haëndel dans
la composition polyphonique.
Antoine
Yver, vous n'estes qu'un villain
Yver, vous n'estes qu'un villain !
Esté est plaisant et gentil,
En tesmoing de May et d'Avril
Qui l'acompaignent soir et main*.
Esté revest champs, bois et fleurs,
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs,
Par l'ordonnance de Nature.
Mais vous, Yver, trop estes plain
De nege, vent, pluye et grezil ;
On vous deust banir en essil**.
Sans point flater, je parle plain,
Yver, vous n'estes qu'un villain !
(*) matin
(**) exil
Charles d' ORLEANS (1394‐1465)
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"Vibrant de lumière
Blond et radieux ton visage
émerveille mes mots"
"Que fais-tu
petite fenêtre orangée
seule dans la nuit des toits"
"Merveille des merveilles
dans le creuset de ses hanches
murmure-déjà-l'enfant"
"L'eau se désaltère
sur la margelle sautille un oiseau
allant de l'eau à l'eau"
"Telle la forêt
limpide comme ruisseau
voici l'aile de l'oiseau"
"Tendresse à partager
que de sourires à se dire
et de regards à fêter !"
"Qui dira
tous les bonheurs d'aujourd'hui
dont celui de vous retrouver ?"
"Là-bas
trois cloches sonnent-cristallines
qu'en pense le matin ?
"Instant d'émotion
qui dira
le doux liseré de sa hanche ?"
"Poésie que ton coeur
poésie que ton corps
poésie... poésie !"
"Pulpe
un baiser furtif
effleure sa joue !"
"En mon coeur
toujours il y a vous toujours
toujours présents"
Christian D
"Au long le chemin..."
Les explosives
Où se sont rencontrés Monsieur et Madame Dynamite ?
Dansuneboum!
Que dit un crayon pressé d'effacer une faute ?
Jemetslagomme! Quel(le) est l'ennemi(e) de la mante religieuse ?
(lamygalelaïque)
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LA GRANDE Récré
"Les Souvenirs"
L'école d'autrefois
et aussi... les papertoys, les mandalas, le studiophoto, les 45 tours,
les images d'actualités d'autrefois