Association L'Autre Regard
Regards sur la vie – jeudi 1er décembre 2011
La fête
- Pourquoi les gens sont-ils tristes à Noël ? / Un ras-le-bol de l'opulence.
- On ne décide pas d'être triste ou joyeux. / On parle bien de la ''fête'' des morts, à la Toussaint.
- Pour une fête, il faut du monde (amis, famille, ou inconnus), partager, un mobile commun, un objet pour se
réunir, qui fait adhésion, cohésion du groupe.
- la Coupe du monde, en 1998, a été l'occasion de fêtes un peu partout. Les élections du Parti socialiste, en
1981, également.
- Moi, je n'aime pas la fête.
- Moyen-Âge, après l'éradication d'une épidémie de peste. / Dans les sociétés primitives, une fois par an,
pendant 3 jours, tous les tabous sautent. / Y compris les barrières sociales. / Avec souvent une inversion des
rôles, une désinhibition ; il s'agit de faire tomber les tensions sociales. / Oui, c'est une soupape.
- On remarque des fêtes ritualisées et des fêtes spontanées. Euphorie collective.
- Carnavals. Parcours de la Fête-Dieu, de la Fête des fleurs. Pardons.
- Il faut parvenir à s'oublier soi-même pour parvenir à faire la fête, avoir l'esprit disponible, c'est-à-dire préparé
à la fête. Se détacher de son statut social, de ses soucis.
- La fête engendre la fête / Jusqu'au paroxysme. Qu'est-ce qui, en nous, nous autorise ou pas à faire la fête ?
/ La fête, ça peut être contagieux. / Y a aussi des réfractaires !
- Ça peut être un événement très simple. La libération de Mandela, 1990 à peu près ; le mur de Berlin, en
1989. Mais les Islamistes extrémistes, qui s'opposent aux États-Unis, faisaient aussi la fête quand les deux
tours sont tombées. / Toute fête est culturelle. Pour qu'elle s'engendre il faut au départ un gagnant et un
perdant. Une exultation se produit, au détriment de quelqu'un, à travers ce plaisir assez primaire qu'est la
victoire de l'un sur l'autre.
- Comme dans le cas du bizutage. / Le bizutage, ce n'est pas une fête, c'est fait dans le but d'humilier la
personne → ''Ça va être ta fête !'' : il y a là quelque chose d'animal. Ces côtés bas-instincts sont sous-jacents
dans toute fête. / Une sorte de Jouissance. / A contrario de faire la fête entre amis.
- On peut voir les gens faire la fête dans un pays qui va très mal. Faire la fête comme si on n'avait que peu de
temps à vivre. Un défoulement.
- Ça nous fait du bien. On a plaisir à se retrouver ensemble. Les fêtes du type Carnaval de Rio mobilisent les
gens ; ils s'y préparent chaque année, longtemps avant. C'est même un tremplin par rapport à des choses
difficiles à vivre.
- Les fest-noz des années 70. / Autre phénomène : les beuveries du jeudi soir à Rennes, par les jeunes. Le
but est de s'enivrer très vite / Parce que les copains le font : être intégré dans le groupe.
Il faut faire un plongeon dans la convention pour faire la fête. / Boire à tire-larigot, par exemple/. Ici, c'est le
fait de s'oublier qui est une convention. C'est ce rapport à la convention qui permet la fête, qui fait que
l'individu peut se dégager de lui-même. Sans ça, tu ne peux pas faire la fête.
- Certaines fêtes du vin d'aujourd'hui évoquent les Bacchanales de l'antiquité, les fêtes dionysiaques.
- C'est une réaction contre la mondialisation, peut-être, que de se réunir en petites confréries.
- Les fêtes font ''société''. Elles soudent un groupe.
- Il y avait, à une époque, beaucoup de jours fériés. Au XVIIème, avec Colbert, on a commencé à supprimer
des jours fériés pour obtenir plus de travail.
- Désaffection du religieux → au profit des fêtes commerciales, consumérisme à tout crin, ou des fêtes créées
de toutes pièces comme Halloween.
- Les plus belles fêtes sont celles qui arrivent par surprise : les fêtes improvisées. / Aller trinquer dans la rue, à
minuit la nuit de la St Sylvestre, avec des inconnus qu'on ne reverra pas.
- Alcool : juste un peu trop, mais pas trop.
- Dans un film, cette séquence où Allemands et Français trinquent ensemble, à Noël (symbole de paix dans le
monde). La trêve. / → ''La trêve de Dieu'' exigeait qu'on cesse le combat du vendredi au lundi matin.
- Idée de la fête perpétuelle chez Lewis Carroll, dans ''Alice'' : le non-anniversaire / Cauchemardesque.
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- On fait la fête quand on réussit quelque chose : il faut ''marquer le coup'' !
- Tension préalable → puis, la victoire est un argument festif, avec l'idée de faire cercle autour d'un feu, au
temps de la Préhistoire.
- Sacrifice au temps des Aztèques. / Tension dramatique du match.
- Être seul à Noël est difficile. / Parce qu'on est hors convention. / Une sorte de culpabilité à être exclu de la
fête / c'est ne pas être invité au festin. / Il est très question de la fête dans les Évangiles.
- Bosch : Le Jardin des délices. / Si on pouvait rentrer dans les tableaux … / et ne pas en sortir … ! / - La
religion a culpabilisé les fêtes païennes, et le rire lui est devenu suspect.
- La fête sert à rompre avec la routine. / La fête foraine attire toujours autant les jeunes. / La fête de la
musique, instituée par Jack Lang, depuis 1981. / La fête du voisinage, dans la spontanéité et la simplicité.
- Ça concerne le corps, et l'esprit suit. Importance du chant, de la musique et de la danse.
- Qui se sent reconnu par ceux qu'il aime est ''à la fête''. / Climat de confiance.
- Céline veut une ''danse des canards'' pour une fête ! / Où tout le monde est ridicule, alors personne ne l'est. /
Ou la danse du balai.
- Je pense à l'impact de la fête chez les enfants : elle est très attendue. Il y a le déguisement, on peut s'écarter
de l'habitude. C'est une zone de permissivité. Orgie de bonbons. Ils sont plus spontanés dans la fête que
nous, adultes.
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