De l'innovation produit à l'innovation dans les services, comment les collectivités locales peuvent travailler avec les startups pour réinventer leurs services
2. Vous avez dit start-up ?
1. Une jeune entreprise avec de jeunes gens ?
2. Une entreprise travaillant dans l’innovation et le numérique ?
3. Une entreprise financée par des capitaux risqueurs ?
4. Une entreprise dont l’ambition est de croître (très) rapidement ?
5. Une entreprise qui veut « dévorer le monde », le disrupter… quitte
à échouer
• 1+2+3 = une entreprise innovante
• 1+2+3+4+5 = AirBnB ou BlaBla Car
>>> La smart city est plutôt un terrain fait pour les jeunes entreprises
innovantes… sauf si…
5. Les leviers à disposition des
collectivités
• La commande publique : une voie compliquée (mise en
concurrence) mais pas impossible : cf. conseils de Bercy :
allotissement, obligation de résultat et non de moyens,
partenariat d'innovation...
• La collectivité facilitatrice : accueil, simplification, animation
d’écosystème, open data, communication (French Tech) =
une vision développement économique
• La collectivité expérimentatrice : travailler avec l’écosystème
(startups, grands groupes, utilisateurs…) dans une logique
« d’open innovation » pour concevoir des produits et
services adaptés aux besoins. Pouvoir les tester en
conditions réelles. >> hackathon, fablab, living labs…
13. Une innovation essentiellement
technologique
• Une innovation incrémentale : on améliore les
produits sans forcément réfléchir « utilisabilité du
service », pertinence du contexte d’usage
• Le coût de ces installations reste élevé et du coup elles
sont cantonnées à certains quartiers, certaines villes
• Leur « généralisation » ne fonctionne vraiment que s’il
y a un revenu associé (stationnement, publicité…)
• Le point faible est souvent le « soft », la partie
traitement de données
• L’image plus importante que l’usage ?
19. Un avant goût de disruption ?
• En soi ce n’est pas nouveau, c’est du M2M technologies qui
existe depuis longtemps . Ce qui est nouveau c’est la
diminution des coûts : électronique + conso. énergie + réseaux
bas débits (Lora /Sigfox) = la possibilité de les généraliser
• Le ROI de ces dispositifs est a priori assez rapide
• Points de vigilance : l’accès aux données pour permettre des
analyses croisées… et susciter d’autres innovations (ex
délinquance et éclairage)
• On peut à terme imaginer des disruptions : donner davantage
d’informations aux utilisateurs (ex: infos sur mes poubelles),
voire challenger les services publics… cf « Rubicon global » aux
USA.
21. Le concept de living lab ou de territoire-
plateforme
• Associer grands groupes, startups, collectivité et utilisateurs
• Intervenir en amont de la conception des produits,
interfaces, applications…
• Permettre de réaliser des tests in situ ou mobiliser certaines
communautés d’utilisateurs (seniors, usager des transports
publics…)
• Partager les résultats pour aboutir à des solutions
répondant aux besoins du marché
28. Et si là était la vraie rupture ??
• Cette économie du partage est largement adoptée : cf
le succès des grandes plate-formes et des systèmes de
vélo/autopartage… et jouit d’une forte adhésion du
public
• La tendance actuelle des collectivités est cependant de
chercher à mettre en place leur propre système
(mobilité, crowdfunding)… quitte à assécher le
marché…
• Orchestrer, réguler, contractualiser… Un nouveau
modèle à inventer
Notes de l'éditeur
Je ne vais pas entrer dans le débat de la smart city… cette slide est pour vous montrer que sur l’ensemble des fonctions urbaines on assiste à une impressionnante vague d’innovation…. Avec de très nombreuses startup
Je pourrai faire un catalogue par themes pour vous démontrer le foisonnement...
Je vais m'intéresser a deux questions
1 comment les collectivités peuvent accompagner et favoriser ce vaste mouvement d'innovation autour des services urbains. Et ce quelque soit leur taille !!
2 montrer a travers quelques exemples comment on est en train de passer d'une innovation produit ayant un impact assez limité sur les territoires a des innovations fondées sur le traitement de la donnée et la mobilisation de la foule, susceptibles d introduire de vraies ruptures dans la gestion des services urbains.
Expérimentatrices : Paris/ (incubateur sur le tourisme, : ) et advancity, le Tuba à Lyon, Nice, Rennes, St etienne dans le cadre de biennale…
Facilitatrice : ex de l’incubateur de Midi pyrénéens
Living lab : exemple de limoges et son Autonom’Lab (j’aurai pu citer aussi les cantines
Aller plus loin
Commande publique / sur ce sujet : voir les notes de la DAJ/Bercy
Panrama des positionnements : Advancity
Je vais maintenant présenter plusieurs voies pour aider les startups… en commençant par la plus évidente : l’achat public.
Le message que je voudrai faire passer est de se méfier des produits smart, prêt à l’emploi
Au SMCL comme dans la plupart des grands salons professionnels, le smart est incontournable – aucun stand ou presque ne fait l’impasse sur ce sujet.
Je vais vous en présenter quelques produits emblématiques et vous expliquer pourquoi il sucitent de ma part un certain sceptiscime
Horodateur Parkeon : en plus du paiement dématérialisé et de la gestion du stationnement résidentiel , ce type de produit propose la commande de taxi, l’accès à des informations contextuelles, voire possibilité de recharge du véhicule électrique…
Cc Pay by phone ou mobile city
Abri bus JC decaux tous les abri bus sont connecté en fibre optique, propose de l’information en temps réel et des facilités comme le changement de mobile
startup francilienne Green Creative spécialisée dans le déconditionnement et le tri des déchets à la source présentait sa poubelle connectée au CES de Las Vegas, un bac collectif permettant de récupérer les déchets issus de boissons. R3D3 les analyse, les trie et des compacte pour qu’ils prennent moins de place.
Banc communicant : concu par la socité Bloc parc, mobilier modulable avec des tags NFC pour proposer des informations géolocalisées
Ajouter des capteurs, des actionneurs et des capacités réseau…
Borne incendie Bayard : capteur de détection d’ouverture de poteau l’ouverture et la fermeture sont horodatées, tracage des interventions, détecter des fraudes… et ce même au milieu de la foret
Enevo (start up finlandaise) capteur donnant GPS + niveau de remplissage fondé sur la technologie LoRa : objectif optimisation des tournées. J’aurai pu citer BigBelly ou encore « smart bin » (idem Enevo)
Smart Impulse /smart analyzer : analyse algorithmique du signal électrique via une box placée sur le compteur basse tension, destiné aux grands batiments (20 000 M2) . Permet de connaitre tres rapidement la consommation électrique d’un batiment (éclairage, informatique, ventilation) >>> vise établir les priorités et à mesurer les résultats
Photo d’un dispositif installé en Angleterre (TTP / May Flower)
Ces dispositif permettent de faire de télégestion (luminosité, contrôle du bon fonctionnement..)
L’avantage de ces solutions est de permettre d’associer progressivement d’autres services comme le stationnement, lq gestion des conteneurs ou la vidéo-surveillance)
Plusieurs entreprises françaises sur ce créneau comme Sysplug, (basée à chartres) ou encore Lumnex (Poitiers) … sans compter Citelum la filaile d’EDF
AUX USA une startup «Rubicon Global» qui gère, grâce à une app’ à la Über et une plateforme adhoc, un réseau de transporteurs de déchets indépendants à destination des entreprises
La promesse de la société est de réduire les coûts de l’entreprise en diminuant les déchets produits et en développement le recyclage…l’entreprise a levé 30 millions de dollars, a été rejointe par un dirigeant d’Uber et Di Caprio y a pris des parts…
ANTS : analyse prédictive de donnée, partenariat de la start up avec plusieurs collectivités (CG 33, CR aquitaine, Sictom, CUB) avec un mixte entre l’usage d’un capteur et des data des collectivités. Ambition de travailler sur les algorithmes prédictif : mesures du niveau de remplissage mais aussi big data ave prise en compte de la météo (influence sur les déchets verts), la surface des jardins privés
NAO : le robot d’Aldebaran est en test dans plusieurs maisons de retraire d’Issy-les-Moulineaux avec une mobilisation du CCAS d’Issy les Moulineaux. Aldebaran, passé récemment sous contrôle japonais, est ici doté d'un logiciel intégré "Soins, revalidation et animations pour les personnes âgées" développé par la société belge Zora Robotics. Zora parle 19 langues, exécute des chorégraphies et se déplace avec précision grâce à ses sonars.
L’objectif est de tester les algorithmes du logiciel / pour le CCAS c’est un moyen de tester l’acceptabilité sociale de ce type de dispositif dans le contexte du papy bomm / enfin pour ISSy c’est une sacrée publicité
Réaliser des relevés avec une précision de 10 cm en zone urbaine (aujourd’hui exclue de l’usage civil des drones) partenariat Centre Régional Auvergnat d’Information Géographique (CRAIG) / CABA et ERDF-GRDF / RedBird (Drones) >>> répertorier les ouvrages réseau.
SLA : une association qui promeut le liFi et qui a signé avec la ville de Meyrargues et le Certu une convention d’expérimentation de la technologie. Equipement de quelques lampadaires pour tester les connexions (en plein jour) et les technologies permettant de transformer l’éclairage LED en réseau d’information municipal.
Le principe de l’économie du partage est simple : il vise à optimiser l’allocation des ressources…. La plupart des systèmes qui existent reposent sur le trio plate-forme + géolocalisation + mobile. Le succès de tous ces systèmes est cependant conditionné par son usage par une masse critique d’’utilisateurs.
Je ne vais pas aborder les conséquences économiques, sociales de l’économie du partage (abordées après) mais plutôt montrer divers positionnement possibles de la collectivité a travers quelques services concrets.
Velib : date de 2007, un concept qui a été exporté dans la quasi totalité des grandes villes et dans le monde entier (m^me s’il revient à la Rochelle/ michel Crépaux l’invention du concept)
eColibri : solution d’autopartage destiné aux organisation, permet d’optimiser l’usage de la flotte de véhicule de la collectivité. Créée par une entreprise rennaise Mobility tech green. Son logiciel est utilisé pour le service Margueritte déployé à Nantes, Bruxelles et Rennes.
Ullule /auvergne : un partenariat pour donner de la visibilité aux projets locaux avec une « maîtrise » sur la qualité des projets via leur pré-sélection par une agence de développement. La possibilité de donner un coup de pouce aux startups… et un coup de pouce à Ullule. Une seconde édition qui a le vent en poupe ! 42 beaux projets (30 ont atteint leurs objectifs) présentés 118k€ collectés + 169% sur les sommes collectées
- Citizen mobility : co-voiturage pour personnes âgées
Parkadom : partage de parking entre particulier : a Issy les écoles laisse la possibilité d’utiliser les places de parking des écoles inutilisée la nuit
B n Bike : partage de vélos entre particuliers : interessant pour les zones periurbaines !!! Voire rurales(Spinlister aux US)