OCDE 2016 perspectives économiques intermédiaires globales février présentation
1. Paris, le 18 février 2016
11h00
Catherine L. Mann
Chef économiste de l'OCDE
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
INTERMÉDIAIRES DE l'OCDE
Le redressement de la croissance reste hors
de portée : les pouvoirs publics doivent agir de
toute urgence
www.oecd.org/fr/economie/perspectives-economiques.htm
Blog ECOSCOPE : oecdecoscope.wordpress.com/
2. Principaux messages
2
Le redressement de la croissance du PIB mondial reste hors de portée
• Les échanges et l'investissement sont atones et les prix des produits de base sont bas
• Les données recueillies sur la demande sont décevantes
• L'inflation est faible et la progression des salaires est insuffisante
Les risques d'instabilité financière sont considérables
• Les marchés d'actions ont enregistré de fortes baisses à l'échelle mondiale
• Les économies de marché émergentes sont confrontées à des flux de capitaux volatils et
leur niveau d'endettement est élevé
Une action collective des pouvoirs publics s'impose de toute urgence
• Les politiques monétaires doivent rester accommodantes
• Il faut mener des politiques budgétaires expansionnistes mettant l'accent sur les dépenses
d'investissement
• Il faut relancer les réformes structurelles propices au renforcement de la productivité et
de la croissance
3. Desprévisionsdecroissancemondialeréviséesàlabaisse
3
La croissance du PIB
mondiale prévue pour
2016 ne devrait pas
excéder celle de 2015
Lesprévisionsdecroissance
mondialeontétéréviséesàla
baissede0.3pointsde
pourcentagetantpour2016
quepour2017
La croissance se
redresse à peine dans
les pays avancés, et
ralentit dans de
nombreuse économies
de marché émergentes
Prévisions de PIB
Révisionàlabaissedesprévisionsdepuisnovembre
Sources : Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE ; et calculs de l'OCDE.
4. Prévisionsdes Perspectiveséconomiquesintermédiaires
4
Croissance du PIB réel (%)1
1. En glissement annuel. PIB aux prix du marché corrigé des jours ouvrés.
2. Différence en points de pourcentage calculée à partir de chiffres arrondis tant pour les prévisions des Perspectives
économiques actuelles que pour celles de novembre 2015.
3. Exercices budgétaires débutant en avril.
2015
Column2 Column3
Prévisions
intermédiaires
de février 2016
Différenceparrapport
auxPerspectives
économiquesde
novembre²
Prévisions
intermédiaires
de février 20162
Différenceparrapport
auxPerspectives
économiquesde
novembre²2
Monde 3.0 3.0 -0.3 3.3 -0.3
États-Unis 2.4 2.0 -0.5 2.2 -0.2
Zone euro 1.5 1.4 -0.4 1.7 -0.2
Allemagne 1.4 1.3 -0.5 1.7 -0.3
France 1.1 1.2 -0.1 1.5 -0.1
Italie 0.6 1.0 -0.4 1.4 0.0
Japon 0.4 0.8 -0.2 0.6 0.1
Canada 1.2 1.4 -0.6 2.2 -0.1
Royaume-Uni 2.2 2.1 -0.3 2.0 -0.3
Chine 6.9 6.5 0.0 6.2 0.0
Inde³ 7.4 7.4 0.1 7.3 -0.1
Brésil -3.8 -4.0 -2.8 0.0 -1.8
Reste du monde 2.1 2.5 -0.3 3.1 -0.2
2016 2017
5. 5
La demande mondiale ne peut être soutenue
uniquement par la reprise observée aux États-Unis
La consommation a
régulièrement
augmenté, mais
l'investissement et
les exportations
ont fléchi
L'appréciation du
dollar des États-
Unis a contribué au
recul des
exportations à la
fin de 2015
Source : Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE.
Contributions à la croissance trimestrielle du PIB aux États-Unis
6. Le rééquilibrage de la croissance chinoise et l'instabilité
financière pèsent sur les marchés mondiaux
6
Composition de la croissance chinoise
Lacroissanceralentitet
serééquilibredusecteur
manufacturierversles
services,maisles
facteursdevulnérabilité
financièreaugmentent
Sur le plan
extérieur, la gestion
financière s'avère
problématique
Note : Le secteur manufacturier (secondaire) inclut la construction.
Sources : Bureau national des statistiques (BNS) de Chine ; Banque populaire de Chine ; et
Thomson Reuters.
Dépréciation du yuan et diminution des réserves de change
7. Les cours des produits de base
restent orientés à la baisse
7
La forte baisse des
cours du pétrole et
d'autres produits de
base s'explique par une
offre supérieure à la
demande
La baisse des cours du
pétrole devrait profiter
aux consommateurs,
mais elle tire
l'investissement vers le
bas
Sources : Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE ; et Thomson Reuters.
Cours des produits de base
Indice Baltic Dry
8. Un ralentissement sensible de la croissance des
échanges mondiaux
8
Note : Les échanges mondiaux sont la somme des échanges de biens et de services en volume. La croissance du PIB
mondiale est mesurée sur la base des parités de pouvoir d'achat (PPA).
Source : Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE.
Échanges mondiaux en volume et PIB mondial
9. 9
L'atonie de la demande se traduit par une faible inflation
et une progression des salaires modeste
Note : Dernier mois connu. L'inflation sous-jacente est mesurée à l'aide de l'indice des prix à la consommation hors
produits alimentaires et énergie. Dans le cas des États-Unis, l'indice utilisé est le déflateur de la consommation privée.
Source : Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE.
Inflation sous-jacente Rémunération par salarié
10. Les marchés de capitaux réévaluent les perspectives,
ce qui se traduit par une baisse et une volatilité accrue
des cours des actions
10
Cours des actions sur les grands marchés boursiers
Les cours des
actions ont
fortement baissé
depuis décembre
La volatilité des
marchés s'est
accentuée à
l'échelle mondiale
Indice de volatilité (VIX)
Source : Thomson Reuters.
11. Les risques d'instabilité financière sont considérables,
en particulier sur les marchés émergents
11
Taux de change effectifs nominaux
Les taux de
change se sont
fortement
dépréciés et les
flux de capitaux
ont été volatils
Les coûts
d'emprunt
augmentent
Sources : Base de données de l'OCDE sur les taux de change ; et Thomson Reuters.
Écarts de rendement des obligations souveraines
des économies de marché émergentes
Indice composite EMBI, en points de base
12. Certaines économies de marché émergentes sont vulnérables,
compte tenu de leur exposition aux chocs de change
et de leur niveau élevé d'endettement interne
12
Le crédit aux entreprises a augmenté
En pourcentage du PIB
Les engagements extérieurs sont importants
En pourcentage du PIB,
2014 ou dernière période connue
Note : Crédit aux sociétés non financières. Pour l'Afrique du Sud, les données se rapportent à 2008 et non à 2007.
Sources : Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE de novembre 2015 ; BRI ; et calculs de l'OCDE.
14. 14
À elle seule, la politique monétaire
ne suffit pas à soutenir la demande mondiale
Taille du bilan des banques centrales
La Banque centrale
européenne et la
Banque du Japon
ont annoncé de
nouvelles mesures
On table sur un
ralentissement du
resserrement
de la politique
monétaire des
États-Unis
Note : Le taux directeur correspond au plafond de la fourchette retenue comme objectif.
1. Niveau anticipé des taux d'intérêt du marché au jour le jour, calculé à partir des taux des contrats
d'échange de taux au jour le jour (OIS, Overnight Index Swaps).
Sources : Thomson Reuters ; Bloomberg ; et calculs de l'OCDE.
Anticipations relatives aux taux des fonds fédéraux aux États-Unis
15. 15
La politique budgétaire est restrictive dans nombre
de grandes économies, mais pas en Chine
Quoique moins
rapide,
l'assainissement
budgétaire pèse
toujours sur la
demande mondiale
Les mesures
de relance
budgétaire prises
en Chine
soutiennent
la croissance
Note : Pour la Chine, il s'agit de la variation du solde des administrations publiques exprimée
en points de pourcentage du PIB de 2014-15.
Source : OCDE, Base de données des Perspectives économiques.
Variation du solde primaire sous-jacent
2014-16
Resserrement
budgétaire
16. 16
Le très bas niveau des taux d'intérêt ouvre des
perspectives d'emprunt et d'investissement
Les rendements
des obligations
d'État ont
diminué, et
certains sont
aujourd'hui
négatifs à des
horizons proches
Source : Thomson Reuters.
Rendements des obligations d'État à 2 ans
17. Une action collective sur le plan budgétaire renforcerait
la croissance et la viabilité des finances publiques
17
Effet durant la 1ère année d'une relance de l'investissement public représentant
½ pour cent du PIB dans toutes les économies de l'OCDE
Variation par rapport au niveau de référence
Note : Ces simulations reposent sur le modèle NiGEM, utilisé en retenant l'hypothèse d'une hausse de l'investissement public dans
tous les pays de l'OCDE équivalant à ½ pour cent du PIB par an pendant deux ans. Pour la zone euro, les données sont la moyenne
pondérée des valeurs obtenues pour l'Allemagne, la France et l'Italie.
Source : calculs de l'OCDE.
Cette action collective devrait être axée sur l'investissement public
et les politiques structurelles propices à la croissance
18. Le rythme des réformes structurelles est
révélateur d'un manque d'ambition
18
Taux de réactivité aux priorités de réforme établies dans le rapport de l'OCDE Objectif croissance
Proportion de recommandations mises en œuvre
Note : Le taux de réactivité aux priorités de réforme a été calculé pour tous les pays ayant fait l'objet de recommandations. La catégorie des économies de
marché émergentes regroupe l'Afrique du Sud, le Brésil, le Chili, la Chine, la Colombie, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie (uniquement pour la
période antérieure à 2011 dans le cas du Mexique et de la Turquie). La catégorie des économies avancées englobe le reste de l'OCDE.
Source : OCDE, Objectif croissance 2016 (à paraître).
19. Il reste beaucoup à faire pour renforcer
l'investissement et la productivité dans l'UE
19
Le plan d'investissement Juncker
est décevant
Sources : Eurostat ; Principale base de données statistiques de
l'OCDE ; et Base de données des comptes nationaux de l'OCDE.
Le désendettement a été plus rapide et
plus poussé aux États-Unis que dans la
zone euro
Sources : Commission européenne ; Eurostat ; et Fournier et al. (2015).
La santé financière des ménages et des entreprises
est subordonnée à leur désendettement
Dette des ménages et des sociétés non financières
Une harmonisation et un allègement de
la réglementation dans l'UE pourraient
renforcer l'IDE, et accroître l'intensité des
échanges de 10 % à 25 %
20. Les incertitudes pourraient avoir un effet
considérable sur le PIB en Europe
20
Note : Le scénario de recul de l'investissement est fondé sur une baisse du taux de croissance de l'investissement
productif dans tous les pays de l'Espace économique européen (EEE) de 2½ points de pourcentage en 2016 comme en
2017, due à une accentuation de l'incertitude liée à l'action publique et à des anticipations de fléchissement de la
croissance à moyen terme. Cela représente environ un cinquième de l'effet du choc de 2011 résultant de l'incertitude
liée à l'action publique. Le second scénario intègre en outre l'hypothèse d'une hausse de 50 points de base des primes
de risque sur les actions et des primes de risque sur les investissements dans tous les pays de l'UE, soit environ un
sixième de la hausse qui ramènerait ces pays aux niveaux relevés au plus fort de la crise financière de la zone euro.
Source : calculs de l'OCDE.
Variation du PIB au bout de deux ans
En pourcentage
21. Résumé
21
La croissance mondiale est restée stationnaire en raison de l'atonie persistante des échanges
mondiaux, de l'investissement et de la progression des salaires dans les économies avancées
Les modèles de croissance des économies de marché émergentes ont été mis à mal par le
ralentissement des échanges et la baisse des cours des produits de base
Malgré l'effet positif exercé sur l'activité par la faiblesse des cours du pétrole et des taux d'intérêt,
le scénario le plus probable est celui d'une croissance mondiale modeste en 2016 et en 2017
Les risques à la baisse sont importants et tiennent essentiellement à la volatilité des marchés de
capitaux et à la dette des économies de marché émergentes
Une action collective sur le plan budgétaire et des politiques structurelles plus ambitieuses
renforceraient la croissance mondiale et réduiraient les risques financiers