1. PARISPARIS
LE MUSEE D’ORSAYLE MUSEE D’ORSAY
l’Art français
de la seconde moitié du XIXe siècle
et du début du XXe siècle
(1848-1914)(1848-1914)
Jean-Paul BARRUYERJean-Paul BARRUYER balade photographique en 2010
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3. ORSAY, DE LA GARE AU MUSEE,ORSAY, DE LA GARE AU MUSEE,
UN SIECLE D’HISTOIRE QUI FAILLIT MAL TOURNER…UN SIECLE D’HISTOIRE QUI FAILLIT MAL TOURNER…
En 1897, la Compagnie des Chemins de fer d’Orléans et du Sud-Ouest décide de se doter
d’une nouvelle gare plus centrale que celle d’Austerlitz, en vue de l’Exposition universelle
de 1900, mais aussi pour un meilleur accès aux ports français ouverts sur les Amériques.
Après concours, les travaux sont confiés à Victor Laloux (1850-1937) qui réalisera ainsi la
première gare électrifiée de France.
Peu convaincu par la Tour Eiffel, Laloux considère que le fer ne peut décorer de manière
estimable, il a une fonction utilitaire, sans plus. Il va s’efforcer à camoufler la structure
métallique de 12.000 tonnes (Tour Eiffel, 7.000 t.) sous un revêtement de pierre décoratif et
dans un style académique. Ainsi est respectée l’harmonie avec le Louvre, juste de l’autre
côté de la Seine. Il orne le bâtiment d’imposantes statues ainsi que de monumentales
horloges. Inaugurée le 14 juillet 1900, après deux années de travaux seulement, la gare la
plus moderne de son époque qui enregistra jusqu’à 200 mouvements par jour et vit les
Parisiens ériger son restaurant en rendez-vous mondain, fonctionnera jusqu’en 1939 avant
d’être peu à peu abandonnée, incapable de s’adapter à l’augmentation du trafic.
Sa démolition fut envisagée, mais en 1973 G, Pompidou pense déjà à un musée consacré
au XIXe siècle. C’est à l’émotion des Parisiens suscitée par la destruction des pavillons de
Baltard aux Halles en 1971, et à l’intérêt soudain porté au patrimoine architectural du XIXe
siècle, qu’elle doit probablement son salut. Elle fut donc sauvée en 1977 lorsque fut prise
la décision de la transformer en musée. Giscard d’Estaing et Mitterrand s’appliqueront à
finaliser le projet. A partir de 1978, huit années seront nécessaires pour l’aménagement du
site pour ses nouvelles fonctions. Sa splendide architecture sera presque intégralement
préservée, l’espace intérieur sera remanié pour être compatible avec l’exposition des
collections. Le musée put enfin ouvrir ses portes au public en 1986,
4. UNE GARE SOUS L’EAU EN 1910…UNE GARE SOUS L’EAU EN 1910…
En janvier 1910, après des semaines de pluie, la Seine connaît
une crue spectaculaire : des quartiers entiers sont inondés à
Paris durant neuf jours, et le niveau du fleuve atteint 8,62 m au
pont d’Austerlitz.
La gare d’Orsay, envahie par plus de 5 mètres d’eau, est
rebaptisée la « gare d’Ys », du nom légendaire d’une cité
bretonne engloutie sous la mer… Des pêcheurs en casquette ou
chapeau melon, accoudés aux balustrades du hall des
machines, y attrapent même de gros poissons !
5. LA VOCATION DU MUSEE D’ORSAYLA VOCATION DU MUSEE D’ORSAY
Il fait face aux Jardins des Tuileries et au Musée du Louvre.
Sous et autour d’une nef centrale de 140 mètres de long et 35 mètres de haut
couverte d’une immense verrière qui diffuse une belle lumière zénithale et
décorée de 1600 caissons à rosaces en staff, et sur trois niveaux, ce lieu
destiné à l’origine au passage, est devenu un lieu propice à la conservation et à
la contemplation.
L’intérêt du musée est loin de se limiter aux œuvres impressionnistes qui ont
établi sa réputation, mais à confronter peinture, sculpture, architecture, arts
décoratifs et photographie, bref tout ce qui entre sous le vocable de « arts
plastiques », au cours de la seconde moitié du XIXe siècle (1848-1914) et qui
concerne, à quelques rares exceptions près, presque exclusivement le
patrimoine artistique français.
Chronologiquement, Orsay fait donc le lien entre le Louvre (art antérieur à 1848)
et le Musée National d’Art Moderne (XXe siècle), installé au Centre Georges
Pompidou en 1977.
6. SUIVEZ LE GUIDE…SUIVEZ LE GUIDE…
Orsay est une collection d’art d’une richesse inouïe composée de
quelque 4.000 œuvres exposées en permanence, mais c’est aussi un
merveilleux écrin, et quel écrin.
Peu de musées au monde peuvent s’enorgueillir de ce double
privilège. En 2004, 2.500.000 visiteurs sont venus le voir, dont 80 %
d’étrangers attirés par ce qu’ils appellent « le musée de
l’impressionnisme » avec sa « Joconde d’Orsay », à savoir
l’autoportrait de Van Gogh.
Dans les 80 galeries et salles des chefs-d’œuvre de notre patrimoine
artistique. C’est un échantillon vraiment très limité, et nécessairement
arbitraire et subjectif, de plus d’un demi-siècle d’histoire de l’art
français.
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60. Les œuvres d’art du passé sont comme des bouteilles jetées à la
mer. Pour celles qui nous parviennent par-delà l’océan du temps,
il nous appartient de les ouvrir et d’en lire le message. Leurs
auteurs ont voulu nous communiquer leur passion, leur besoin
d’éternité, mais aussi leur doute et parfois même leur désespoir…
Jean-Paul BARRUYERJean-Paul BARRUYER
Editions de la ToileEditions de la Toile
février 2010février 2010