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Cette étude est une réflexion sur les usages du e-portfolio au regard des mutations du monde du travail à l’aube du XXIème siècle. Avec le développement des moyens de communication, et en particulier l’apparition récente des technologies du Web.2, les pratiques de socialisation professionnelle se sont emparées des moyens technologiques à leur disposition. Nous nous interrogerons ici sur les possibilités d’auto socialisation que permet la publication d’un e-portfolio, et proposerons une définition de l’identité professionnelle numérique. Celle-ci peut-elle être mise au service de l’employabilité et de l’apprentissage tout au long de la vie, dans une « société du savoir » encore émergeante ?
Une exigence d’employabilité
Dans un premier temps, il est nécessaire de rappeler que l’évolution historique du travail nous conduit, après les trente glorieuses, à des changements organisationnels profonds et à des changements de paradigmes, à l’entrée de l’occident dans la postmodernité. Le passage de la logique de la qualification à la logique de la compétence s’accompagne d’une exigence d’implication du salarié dans la complexité, ou implexité selon Pineau (2005). La postmodernité est marquée également par l’émergence des concepts d’acteurs et employeurs citoyens (Adecco, 2004), par le besoin d’accompagnement de ces acteurs (Boutinet, 2002 ; Robin, 2001) pour surmonter les antagonismes au travail (Heslon, 2002) et développer une compétence à l’auto orientation (Guichard, 2003 ; Layec, 2006). Ainsi se précise dans les années 1990, pour les salariés concernés par le marché du travail, l’exigence d’employabilité, un concept qui se complexifie, pour intégrer des compétences métacognitives (Potel, 1997) et de « mercatique de soi » (Rozès, 1997).
La production de soi, condition d’employabilité
Dans cette évolution, les dynamiques de l’identité au travail vont évoluer fortement (Orofiama, 1996, Dubar, 2002, Kadourri, 2002) et l’exigence de « production de soi » (Gorz, 2001) devenir une condition de l’employabilité. Cette production de soi s’accompagne d’un processus d’auto socialisation de plus en plus prégnant (Delory-Monberger, 2003). Celui-ci connaît par ailleurs un développement aujourd’hui fulgurant à travers le Web.2 et ses réseaux sociaux.
Publier son e-portfolio, est-ce aussi produire son identité professionnelle numérique ?
La question de l’utilisation de son e-portfolio pour assurer la promotion de son projet professionnel pose notamment la question de l’identité professionnelle numérique, d’une part et des stratégies qui peuvent la promouvoir, d’autre part. Nous proposerons ici une définition de cette « identité professionnelle numérique », en nous appuyant sur les concepts de « mise en scène de soi » (Fischer, 1996) d’identité professionnelle (Cohen Scali, 2000, Dubar, 1991), de communauté professionnelle (Cardon et al, 2006). Notre définition s’efforce de montrer qu’une identité professionnelle est bien plus qu’une identité au travail, quelle intègre les effets d’une socialisation sur le Web, les apprentissages non formels et informels, à l’instar d’un processus de validation des acquis de l’expérience.
Finalement, nous resterons interrogatifs quant aux limites du e-portfolio, pris comme artéfact pour s’auto socialiser en s’appuyant sur son identité professionnelle numérique, au regard de phénomènes divers, comme par exemple celui de l’effacement social (Maurel, 2007) pratiqué par certaines institutions. D’autre part, quels seront les usages de ces e-portfolios par les employeurs, les recruteurs professionnels, les recruteurs occasionnels, les directeurs de ressources humaines ?
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