2. POURQUOI CHOISIR LE
THÈME D’INSUFFISANCE
CARDIAQUE?
QUEL EST L’IMPACT DE LA
CRÉATION DE L’UTIC SUR
LA PRISE EN CHARGE DES
PATIENTS?
QUELLE EST LA STRATEGIE
DE PRISE EN CHARGE?
3. Insuffisance cardiaque=priorité
dans le domaine de la santé
publique
PATHOLOGIE FREQUENTE ET GRAVE
Prévalence : 1 - 2 % de la population (2)
500 000 à 1 million de patients en France (1)
Prévalence de l’Insuffisance Cardiaque dans l’étude de Framingham (1)
1. Selke B et al. Economic repercussion of cardiac insufficiency in France. Arch Mal Cœur Vaiss. 2003 ; 96 : 191-6.
2. Delahaye F, De Gevigney G. Epidémiologie de l'Insuffisance Cardiaque. Ann Cardiol Angéiol. 2001 ; 50 : 6-11.
0,8
2,3
4,9
Prévalence (%)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
50-59 60-69 70-79 80-89
Années
9,1
6. 1. Selke B et al. Economic repercussion of cardiac insufficiency in France. Arch Mal Cœur Vaiss. 2003 ; 96 : 191-6.
2. Pousset F, Isnard R, Komadja M. Insuffisance Cardiaque : aspects épidémiologiques, cliniques et pronostiques. Encycl Med Chir. Editions scientifiques
et médicales Elsevier, Paris. Cardiologie, 11-036-G-20, 2003 : 17p.
Une maladie très coûteuse
En France
Près de 20 000 € / an et par patient dans
les formes les plus sévères (1)
Environ 1 milliard d'€ par an (2)
Puis de 1 % du total des dépenses de santé (2)
Hospitalisations = 85-93 % du coût total (1)
8. • augmentation des durées d’hospitalisation
et une diminution du pourcentage des
traitements recommandés à la sortie ;
• absence d’information ou d’éducation
thérapeutique du patient concernant les
règles à suivre à la sortie
• une sous optimisation du traitement
médical (hors diurétiques) dans le cadre du
suivi chronique .
9. UNITÉ THÉRAPEUTIQUE DE
L’INSUFFISANCE CARDIAQUE=
NÉCESSITÉ
objectifs:
1. permettre au patient de mieux vivre avec sa
pathologie par l'acquisition de connaissances et de
compétences spécifiques, grâce à une prise en charge
multidisciplinaire
2. réévaluer la cardiopathie au plan clinique, biologique
et échographique, et ainsi optimiser son traitement à
visée cardiaque.
10. UNITE THÉRAPEUTIQUE DE
L’INSUFFISANCE CARDIAQUE:
QUELLE INSUFFISANCE CARDIAQUE À
HOSPITALISER?
QUELLE STRATEGIE DE PRISE EN
CHARGE?
Unité thérapeutique
11. Quelle insuffisance
cardiaque?
• Inclusion: insuffisance cardiaque
chronique systolique quelque soit l’âge
• Exclusion:
Insuffisance cardiaque sur
valvulopathie
Insuffisance cardiaque sur
cardiopathie congénitale
Insuffisance cardiaque aigue
12. Acteurs de prise en charge du
patient IC
UTICsecrétaire
Cardiologue
Réadaptation
cardiaque
Diététicienne
Infirmière
Aide
soignante
13. Rôle de l’IDE:
Organisation du déroulement de l’hospitalisation
en hôpital de jour
• Accueil du patient par l’IDE à 08h
• Prise de constantes, poids, taille.
• Bilan sanguin.
• Réalisation de l’ECG.
• Recueil des données: questions sur les
habitudes de vie, la connaissance de la
maladie et la prise médicamenteuse
• Remplir une grille récapitulant les
informations obtenues pour un diagnostic
éducatif
15. Fiche d’exploitation: données
recueillies au cours de la consultation
cardiologique
• Age,sexe:
• FDR :FDR coronariens ( tabac, dyslipidémie, diabète….) alcool, autres
toxiques
• Comorbidité! Anémie, démence, cancer actif, insuffisance rénale, dépression,
maladie respiratoire chronique
• SF: dyspnée (NYHA), palpitations, angor (typique, atypique),
syncope/lypothymie, prise de poids, OMI
• SP: poidsTA, FC, souffle( intensité, siège),signes d’ICG, signes d’ICDt,
• Rx de thorax
• ECG:rythme cardiaque ( FC, arythmie supraventriculaire, trouble de rythme
ventriculaire), HVG, BB( morphologue et durée ≤120ms), HVG, onde Q de
nécrose ou des troubles de repolarisation ( territoire).
• ETT: Bilan initial, suivi
→Dimensions des cavités cardiaques ( VG,OG,VD,VCI
→fonction systolique du VG, Pressions de remplissage du VG
→Fonction systolique du VD
→PAPS, Vmax IT
→Complications: IM fonctionnelle, épanchement péricardique, thrombus
→recherche d’asynchronisme si une resynchronisation est envisagée!
16. • Bilan sanguin: NFS ( exclure anémie, infection), fonction
rénale, natrémie kaliémie, tests hépatiques, glycémie,
troponine ( si suspicion clinique ou ECG de SCA), ferritine,
TSH , calcémie ( causes réversibles), BNP (éliminer autre
cause de dyspnée
• Coronarographie: cardiopathie ischémique?
• IRM cardiaque:diagnostic étiologique,analyse morphologique,
stratification du pronostic
• Test de marche de 6 minutes: 4 classes de distance : moins de 300
mêtres, de 300 à 374, de 375 à 449, et plus de 450 m (registre SOLVD:la
distance parcourue est inversement corrélée à la mortalité)
• Épreuve d’effort couplée à une mesure des gaz respiratoires:
pic VO2
• Holter ECG:tr de rythme ventriculaire? supraventriculaire,?
20. conclusion
• L’UTIC permet d’améliorer très
nettement la qualité de soins et leur
efficience=EVIDENCE
• Créer une UTIC est une nécessité.
• Prise en charge par des équipes multi-
professionnelles poly-compétentes
Notes de l'éditeur
Pourquoi l’insuffisance cardiaque est-elle une pathologie prioritaire dans le domaine de la santé publique?
L’insuffisance cardiaque touche en France près de 800000 patients, même si les chiffres sont imprécis [3]. Elle
touche plus de 10
% de la population
des plus de 80 ans, soit entre 1 et 2
%
de la population générale. L’insuffisance
cardiaque est la cause de près d’un mil
-
lion de nouvelles hospitalisations par
an aux Etats-Unis. La durée de séjour
est importante, elle est estimée à près de
12 jours dans le registre français OFICA
présenté à l’ESC 2010. Le taux de décès
reste élevé dans ce même registre et est
de l’ordre de 9
%. Le taux de récidive à
court terme (6-12
mois) est très élevé à
plus de 50
%.
En France, l’
Or, aussi surprenant que cela paraisse, aucune données reflétant la situation à l'échelle nationale, n'était jusqu'à présent disponible. Grâce au registre OFICA (Observatoire Français de l'Insuffisance Cardiaque Aiguë), présentées aux Journées Européennes de la SFC, on peut maintenant espérer y voir plus clair. [1]
« L'objectif est d'abord de recueillir les données épidémiologiques sur les patients », explique le Dr Damien Logeart (Hôpital Lariboisière, Paris), « mais aussi — et c'est plus original — sur les parcours de soins avant, pendant, et après l'hospitalisation, ainsi que sur l'utilisation des ressources. Enfin, ce registre est l'occasion de mettre en place un réseau de travail dédié à l'insuffisance cardiaque. »
1 journée, 170 hôpitaux, 1830 patients
OFICA a été constitué à l'initiative du groupe de travail Insuffisance Cardiaque et Cardiomyopathie de la Société Française de Cardiologie. Il repose sur le principe de l'instantané : tous les patients présents le 12 mars 2009 — qu'ils aient été hospitalisés le jour même ou dans les jours précédents — dans l'un des 170 hôpitaux participants, en raison d'une insuffisance cardiaque aigue, ont été inclus. Seules les hospitalisations programmées et les patients chirurgicaux ont été exclus. Au total, 1830 patients ont été inclus, dont 45 % de femmes. De manière prévisible, celles-ci sont en moyenne plus âgées que les hommes (80,6 ans, contre 74,2 ans). En revanche, l'âge moyen de la population recrutée, 77 ans, avec une médiane à 80 ans, est étonnamment élevé.
Le constat initial était que :- au sein d’un hôpital et à la différence des patients atteints de syndromes coronariens, les insuffisants cardiaques étaient majoritairement hospitalisés en dehors de la cardiologie, conduisant selon la littérature, a une augmentation des durées d’hospitalisation et une diminution du pourcentage des traitements recommandés à la sortie ;- la sortie est rarement « préparée » avec une absence quasi constante de programmation des instaurations de traitements recommandés ne pouvant être initialement prescrits (béta-bloquants) après la sortie ;- une absence d’information ou d’éducation thérapeutique du patient concernant les règles à suivre à la sortie ;- une sous optimisation du traitement médical (hors diurétiques) dans le cadre du suivi chronique ;
une faible implication du patient et de ses proches ;- la quasi impossibilité de réaliser une évaluation transversale du fait de l’absence d’outil adapté.Le cahier des charges posé par le chef de service était donc de mettre en place, à budget constant, une structure interne/externe permettant de lever ces freins et de développer un lien ville-hôpital-patients pour permettre une optimisation de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque aisée par une évaluation interne régulière.
Le cahier des charges posé par le chef de service était donc de mettre en place, à budget constant, une structure interne/externe permettant de lever ces freins et de développer un lien ville-hôpital-patients pour permettre une optimisation de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque aisée par une évaluation interne régulière.
La première étape fut de créer une structure d’hôpital de jour avec le personnel et dans les locaux du service (réaffectation de personnels, utilisation de locaux du service, reconfiguration de chambres destinées initialement à l’hospitalisation complète)
l’insuffisance cardiaque a bénéficié de progrès thérapeutiques considérables, pourtant, il apparaît aujourd’hui évident qu’améliorer l’espérance de vie et la qualité de vie suppose que l’insuffisant cardiaque devienne un acteur actif de sa propre prise en charge. En effet, une large part des hospitalisations et des complications de l’insuffisance cardiaque chronique pourraient être évitées car dues à des arrêts de traitements ou des erreurs de prise en charge en lien avec une formation inadaptée du patient et/ou de ses proches.
l’UTIC est avant tout un programme d’éducation thérapeutique pour les patients insuffisants cardiaques: son objectif est de permettre au patient de mieux vivre avec sa pathologie par l’acquisition de connaissances et de compétences spécifiques, grâce une prise en charge multidisciplinaire avec médecin, infirmière, aide-soignante, diététicienne, kinésithérapeute et professeur d’activité physique adaptée.
Selon la HAS, la définition de l’insuffisance cardiaqueest un syndrome clinique où les patients présentent les caractéristiques suivantes (ESC, 2008) :
-des symptômes (dyspnée, fatigue) et des signes caractéristiques de l’IC (tachycardie, polypnée,
râles crépitants pulmonaires, épanchement pleural, turgescence jugulaire, œdèmes
périphériques, hépatomégalie)
Et
-une preuve objective d’une anomalie structurelle ou fonctionnelle du cœur au repos
(cardiomégalie, 3e bruit cardiaque, souffle cardiaque, anomalie à l’échocardiogramme, élévation du dosage des peptides natriurétiques).
À l’échocardiographie, une FE < 40% affirme l’IC systolique (ICS).
L’E TT est indiqué
e lors du bil an initial
d’une
ins uffisance
cardiaque,
qu’elle
soit systol
iqu e ou à fraction
d’éjection
conservée
(> 50 %)
Bilan
initial
du patient
insuff
isant
cardiaque
Suivi
du patient
insuff
isant
cardia
que
L’ ETT
est in diquée
lors du suivi
d’un e in suffisance
ca rdiaque
da ns
les cas su ivants
BON
USA
GE
DES
TECHNOLOGIES
DE
SANTÉ
Modifica
tion de l’état
cliniqu
e du patien
t
Trait ement
susce
ptib le de mod if ier la fonction
cardiaq
ue
Réévaluation
de s pression
s de remp
lissage
du VG aprè s optimisati
on du traitement
Réévaluation
de la fonct
io n du VG 6 à 12 mois
après
le diagnostic
d’ une insuffisance
cardiaque
systoliqu
e
Réévaluation
ava nt chirur
gie extra-
cardiaqu
e à risque
élevé
La dispersion de l'intervalle QT,
mesurée sur un ECG de surface 12
dérivations, reflet indirect
de l'inhomogénéité de la repolarisation ventriculaire, est augmentée chez les insuffisants cardiaques. Une dispersion du
QT supérieure à 80 ms constitue un facteur indépendant
de mort subite au cours des cardiomyopathies primitives,
augmentant dans notre expérience le risque de décès subit de 4,9 fois.
Ferritine (des comorbidités ex une carence en fer), TSH , calcémie ( causes réversibles)
IRM: un plus par rapport à l’echo û l’IRM est un moyen non invasif pour distinguer les CMD d’origine ischémique et non ischémique
Valeur pronostic; permet de stratifier le pc =mesure tres précise des volumes ventriculaires et FE et d’autre part avec l’IRM de contraste permet de bien visualiser l’etendue de l’infarctus dans les CMischémiques ou des zones d’ones infarctusqui est un marquer pc et l’étendue de la fibrose ds les CMD non ischémiques (CMD ou CMH)
Pour certaines cardiomyopathies plus rares une excellente analyse morphologique et un excellent diag étiologique comme ds CMH et Dysplasie du ventricule droit
Traitement
SOLVD, la distance
moyenne parcourue par des sujets indemnes de dysfonction ventri
culaire gauche étant de 555 mêtres. Dans le registre de
l'étude SOLVD (Studies of Left Ventricular Dysfonction), la
distance parcourue est apparue inversement corrélée à la
mortalité. Ce paramètre est particulièrement intéressant ch
ez les patients en insuffisance cardiaque légère à modérée
(classe I et II de la NYHA) parmi lesquels
elle permet une stratification du risque.
Il est ainsi possible de classer les insuffisants cardiaques en fonction de leur pic VO
2
en 4 classes (A, B, C,
D) : plus de 20, de 16 à 20, de 10 à 15 et moins de 10 ml/Kg/min. La valeur pronostique du pic de VO
2
est remarquable,
constituant un facteur prédictif de mortalité en analyse
multivariée dans la plupart des études. C'est un paramètre
important pour décider du moment optimal de la transplantation cardiaque. Le pourcentage de VO
2,
que l'on détermine
en divisant le pic de VO
2
obtenu lors de l'épreuve d'effort par la VO
2
théorique calculée par la formule de Jones est le
seul paramètre relié à l'âge, au sexe, à la taille et au poid
s de chaque patient. Cet index paramétrique, reproductible, le
mieux corrélé avec les autres données cardiologiques, appara
ît un bon index pour classifier l'insuffisance cardiaque.
L'enregistrement ECG Holter
met en évidence des extrasystoles ventriculaires polymorphes
chez 62 % des insuffisants cardi
aques et des salves de tachycardie ventri
culaire non soutenue chez 25 à 60 % des
patients. Pour la plupart des auteurs, la présence de salves tachycardie ventriculaire non soutenue n'est pas un facteur
prédictif de mort subite, de plus, si elle est associée à un
e augmentation du risque de mortalité totale, cette relation
disparaît en analyse multivariée. Ainsi, les arythmies ventri
culaires apparaissent plus le témoin d'une dysfonction
ventriculaire gauche sévère qu' un authentique marqueur du risque rythmique.
Extrasystoles, TVNS : amiodarone (les autres antiarythmiques sont délétères)
Tachycardie ventriculaire soutenue : DAI
Arrêt circulatoire récupéré (FV) : DAI
Il ne s’agit pas de réaffecter des locaux, mais mettre en place un système intégré. Cette notion d’intégration est récurrente dans toute structure « moderne » de l’hôpital et repose plus sur des équipes multi-professionnelles poly-compétentes