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LE BALAFON Janvier 2013/ Numéro-15
MINI ÉDITO…
BONNE ANNÉE 2013! Cette nouvelle année accuse déjà un mois. Que les onze à
venir vous apporte une fin d’hiver en douceur, un printemps de résurrection,
un été magnifique. Mais n’anticipons pas, d’après les dernières nouvelles,
l’hiver n’est pas terminé.
Au Burkina, la saison froide est terminée. La chaleur s’installe de jour en jour
et atteindra son apogée dans les prochaines semaines. Mais, avec le temps, on
s’y fait et ça devient confortable et supportable. Il s’agit d’activer son ventilo
et de remiser la petite couverture, comme celle utilisée sur les vols d’Air
France qui nous empêche de grelotter sur les vols de nuit.
Et ce fut la reprise. Dans le calme le plus total, les élèves sont revenus en
classe. La plupart heureux d’une relâche bienfaisante, quelques-uns résignés
d’une relâche trop courte. Le bonheur parfait n’est pas sur cette terre.
En ce début janvier, nous avons reçu la visite d’un <ancien>. Pascal Paradis,
qui a vécu trois années avec nous à Ouaga, nous a rendu visite quelques
semaines. Il a donc renoué avec des lieux connus, des amitiés retrouvés et,
mine de rien, évité quelques bonnes tempêtes, pendant qu’on commentait la
météo du Québec, assis sur la terrasse en bermuda en fin de soirée. Il y a des
petits bonheurs qu’il ne faut pas échapper au passage!
La rédaction.
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HOMMAGE AU PÈRE RAOUL JOMPHE…
La revue <Viateurs en Mission> de décembre 2012 annonçait le retrait du Père
Raoul Jomphe comme responsable de cette magnifique revue. Le Balafon
désire, à son tour, rendre hommage à ce confrère qui, depuis plusieurs années,
fut au service de cette publication consacrée aux fondations des Viateurs
canadiens, comme assistant du Père Jean Chaussé, puis comme premier
responsable.
A temps et à contre temps, comme dirait St-Paul, le Père Jomphe n’a cessé
d’être à la recherche de nouvelles, chroniques et photos pour agrémenter
cette revue de grande qualité. Les Viateurs du Burkina ont essayé de collaborer
le plus fidèlement possible à ses demandes. La qualité de la présentation de
chaque numéro, la mise en page soignée démontraient tout le soin, l’attention
et le dévouement que mettait le Père Jomphe à présenter une revue de grande
classe. Merci Père Jomphe pour toutes ces années au service de nos fondations.
Vive reconnaissance des Viateurs de la fondation du Burkina Faso!
LES NOVICES DE BOASSA RECOIVENT LES POSTULANTS DE BANFORA…
De 26 décembre au 02 janvier, les quatre postulants ont vécu un séjour avec
les trois novices de Boassa et le père maître Julien. Les postulants sont revenus
enchantés de leur voyage au point qu’ils espèrent tous se retrouver à Boassa en
septembre prochain.
Bien des activités étaient
au programme, dont une
visite à la famille du
postulant, Fulbert Sam, qui
vient justement de Boassa.
On procéda à la plantation
de trois manguiers greffés,
amenés de Banfora, sur le
terrain du noviciat, sous le
regard attentif du maître des
novices, Julien. Au Burkina Faso,
Banfora est le pays des mangues.
Après une activité aussi
épuisante, il fallait bien de
détendre un peu. On procéda à la
cérémonie du thé.
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Le partage du thé,
entre amis, est une
activité importante
au Faso. On peut
passer des heures à
discuter tout en
dégustant un thé,
bien sucré et
mousseux.
Une fois bien revigoré, une partie de foot attendait novices et postulants.
J’ignore si le maître des novices, le Père Julien, fut l’arbitre tout comme le
résultat de la partie. Le novice Michel Pio Da était derrière la caméra. A voir
les sourires, possiblement que le résultat fut nul!
Présentation : 1ère
rangée
François, novice
Irénée, postulant
Fulbert, postulant
Ghislain, postulant
2ème
rangée :
Herman, novice
Donatien, postulant
Les postulants ont ensuite rencontré un
monsieur bien important pour le Père Macaire.
Ce dernier dit, que c’est grâce à ce monsieur
s’il porte le même nom : Macaire. Son papa
était du même partie politique que ce vieux Macaire Ouédraogo. Et comme
notre confrère naît au même moment, son père tenait à ce que son petit porte
le nom de son candidat favori. Ce qui fut fait! Photos de gauche à droite :
Donatien, postulant, Macaire Ouédraogo, Macaire Sandouidi, maître des
postulants, Irénée, postulant, Fulbert, postulant et Ghislain, postulant.
Par respect du
vieux qui impose,
on cache ses
dents, en lieu et
place, un léger
sourire…
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LES RELIGIEUX ET RELIGIEUSES DE LA PAROISSE EN RÉUNION…
Le 24 janvier dernier, la communauté des Viateurs de Banfora recevait les
religieux et religieuses de la paroisse St-Viateur. Après la messe de 18h00, la
rencontre commençait sur la grande terrasse circulaire de la résidence. Il était
question de l’implication des différentes communautés dans les comités de la
paroisse : chorale, liturgie, malades, communautés de base, veuves et vierges
consacrées, les jeunes, (MEJ-JTC), CV-AV, les vocations, le groupe Samuel
(servants de messe), sacristie, décorations, Ocades, etc. L’occasion était
bonne pour présenter au curé, le Père Jean-Marc Provost, nos vœux de bonne
année 2013. Le Père Macaire, vicaire de la paroisse, se chargea des vœux.
Après la rencontre, un repas fut partagé au salon des Viateurs. Chaque
communauté est invitée à apporter un plat. Les religieuses de la paroisse sont :
les sœurs de la Présentation de Marie du Sénégal, les sœurs de Badema,
communauté diocésaine et les sœurs Sabre de Bobo. Pour les religieux, les
Viateurs sont, pour l’instant, la seule communauté masculine de la paroisse.
LA COUPE DU CURÉ…
La paroisse St-Viateur compte cinq CCB (Communautés chrétiennes de bases).
Afin d’impliquer les jeunes de la paroisse, un tournoi de foot fut organisé entre
ces jeunes des différents CCB, sur le terrain de l’école primaire Tatana, à ½
kilomètre de la résidence des
Viateurs.
On décida que ces parties de
foot porteraient le nom de la
<coupe du curé>! Il fallait bien
un parrain. Les responsables
des jeunes ont sollicité le frère
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Tonton (Valmont) pour jouer ce rôle, et bien entendu, prévoir une petite
enveloppe pour l’équipe gagnante au moment venu. Cette première partie
mettait en vedette, la CCB Ste-Thérèse-de-l ’Enfant-Jésus contre la CCB St-
Kizito.
Donc, ce 27 janvier, le curé Jean-Marc, tel un Don
Camilo, la barrette en moins, s’élança, tel un <étalon>,
nom de l’équipe nationale de foot burkinabé, sur le
ballon. L’effort engagé n’a pas donné le résultat
escompté, malgré les encouragements des joueurs
avant la prestation de leur curé, le
ballon roula sur quelques mètres. Le
parrain Valmont, qui s’attendait à un
botté en règle, resta bouche-bée.
Le soleil ardent de 16h00 obligea les
deux aînés à regagner la maison. Pour
les jeunes, ce n’est pas un mercure de
+35 qui peut interrompe une partie de foot. <On n’a pas tous les jours vingt
ans…>! Résultat : Ste-Thérèse-0, St-Kizito-O. Mes connaissances en football
m’autorisent à dire qu’on appelle ça : une partie nulle!
Sur la gauche, vous avez la photo
des deux équipes en présence. Il
fallait bien encourager tous les
joueurs avant le début de la partie.
Le curé et le parrain de la coupe,
dans la plus pure neutralité,
souhaitèrent la bonne chance aux
deux équipes.
Bonne chance à tous, même aux arbitres!
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APRÈS AVOIR DÉCORÉ, ON DOIT REMISER…
C’est toujours plus agréable de décorer que de
remiser le stock. Mais il le fallait bien. A leur
retour du noviciat, les postulants enlevèrent ce
qu’ils avaient élevés du haut de la grande échelle.
A défaut du sapin nordique, le pin local accepta
volontiers qu’on
suspende quelques
<boules d’oreille> au
bout de ses branches, au
risque de paraître idiot
pour quelques jours. Ce
sont surtout Jean-Marc
et Valmont qui
profitèrent de ce climat
des fêtes, car ils
demeurèrent, tel un
vieux couple, à la
maison du 26 décembre
au 2 janvier, alors que
les autres viateurs et postulants étaient à Ouaga
et Boassa pour des réunions et temps de repos. Il y a vraiment un temps pour
chaque chose.
A défaut de la neige, on aurait dit que la fraîcheur
de la soirée aidait, l’imagination bien branchée, à
se croire à Noël. La lune magnifique, bien
allumée; imaginez le spectacle, avec quelques
centimètres de neige. Mais, heureusement, il y
avait la <fraîche> pour compenser et prolonger le
rêve, une fois le sommeil venu!
A présent, on entend déjà parler de l’organisation
du Carême qui vient : chemin de la Croix à chaque
vendredi en fin de journée, soleil oblige! Une
dévotion très appréciée ici. Mais pour l’instant,
vivons liturgiquement en Église, ce qu’on appelle
maladroitement : <le temps ordinaire>!
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MARC DANS SON POTTAGÉ…
Notre employé de jour, Marc Sompougdou, qui
travaille pour les Viateurs de Banfora depuis
plusieurs années, a pris l’initiative de faire un petit
jardin sur le terrain de la communauté. Ici on voit
Marc dans son champ d’haricots, qui a produit du
100 pour un. Tout juste à côté, Ghislain, un
postulant de la maison, a fait la semence de
pastèques. Le prochain Balafon vous présentera les
résultats. Sur ce même espace, plusieurs petits
manguiers greffés, bien arrosés chaque matin à
l’aube par Ghislain, présentent des magnifiques
bouquets de fleurs rosées. Bientôt, nous
mangerons, a n’en pas douter, les premières
mangues de notre jardin. Merci Marc et Ghislain
pour cette belle initiative…!
ON ATTEND DE LA GRANDE VISITE…
Les Viateurs du Burkina recevront la visite des membres du conseil général du
25 février au 11 mars prochain. La première visite officielle du nouveau conseil
aura donc lieu pour notre fondation burkinabé. Déjà, nous leur souhaitons la
plus cordiale bienvenue <au pays des hommes intègres>. Nous souhaitons
également que l’implication de l’armée burkinabé dans le conflit au Mali, pays
frontalier du Burkina, ne vienne pas compromettre leur voyage. L’ambassade
du Canada au Burkina a envoyé un avis aux ressortissants canadiens, les
invitant à la prudence et d’éviter tous déplacements vers la frontière
malienne. Souhaitons que d’ici-là, le conflit malien soit terminé. Mais,
certaines sources affirment que le conflit peut s’étirer dans le temps…
ET POUR CONCLURE…
La sérénité de temps des fêtes a fait place, en début janvier, à l’inquiétude
que vit le Mali, pays frontalier du Burkina. Pour l’instant, la paix et la sécurité
règnent ici. Plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest sont impliqués dans le
règlement de ce conflit, y compris le Burkina. Nous prions que bientôt, la paix,
la sécurité et la fraternité reviennent dans cet immense Mali, pays de culture,
dont certaines régions sont reconnues par l’UNESCO comme patrimoine
mondial. Bonne réception et bonne lecture!
La rédaction.