1. Les explorations radiologiques
avant la chirurgie des récidives
variqueuses du creux poplité.
Pujade-Lauraine B. ; Lesage R. ; Foster D.W.
et
Pruvost-Bitar V. ; Mouraret-Nascembeni M. ; Coël M.C. ; Grognet-Lenne B. ;
Thébaut P. ; Mélet H. ; Comacle P. ; Tondeleir T. ; Dupuy V. ; Röhrle P. ; Paquet A. ;
Boublil P. ; Echegut P. ; Fadel B. ; Pinto G. ; Fievet-Bauden E. ; Guedj C. ; Zeitoun D. ;
Rattani S. ; Camagna M. ; Delory E. ; Laurent C. ; Lelouche D. ; Taquet-Louineau E. ;
Le Phuc T. ; Barbarossa R. ; Fafet D. ; Renaud F. ; Brunetto J-P. ; Thiebaut L. ; Vallez
H. ; Azancot B. ; Benner J-F. ; Skenadje P.
2. Variation de la crosse
de la petite veine
saphène (PVS)
(Innsbrück 2010)
5. 87 creux poplités chez 77 malades
consécutifs de janvier 2006 à septembre
2013 devant à nouveau être opérés de
récidive du creux poplité
après chirurgie de la petite veine saphène
48 droits, 39 gauches chez 29 hommes et 48 femmes
Nb. d'observations 87 moyenne 58,3 minimum 35,5 maximum 83,1
7. Années entre la reprise du creux
poplité et l’intervention précédente.
Médiane : 12,5 ans
8. Récidives petite saphène (RPS)
Malades souvent en surpoids
Hommes
Femmes
Les malades avec une récidive de la petite veine saphène ont 3 fois plus de chance
d’être en surpoids ou obèse. ORMH = 3.2 IC 95% ORMH = 2 à 5,2 p<0,000001
9. RPS et parité chez 53 femmes
Malades ayant fait le plein
de leurs grossesses lors de
la dernière intervention (nbr)
m=2.52 γ IC 95% : 2,2 à 2,9 γ
µINSEE58ans=2,08 γ
p<0.02
parité
15. Suivi des malades explorés puis opérés
d’une RPS
•Suivi moyen : 3,9 années
•279 années-malade
•Perdus de vue : 10 cas sur 87 (11%)
16. La mortalité des malades avec une récidive
de varices au dépends de la PVS est plus
élevée que celle de la population générale
d’âge et de sexe ajustés.
• 278,8 années-malade
• Suivi moyen 3.9 années
• 3 décès :
– 2 AVC chez 2 femmes en
AC par FA
– 1 cancer chez un homme
• Taux de décès pour
1000 années-malade
avec une RPS : 10,7
• Taux de décès pour
1000 années-personne
de 58 ans de sexe ajusté
de la population
générale : 3,2
• Rate ratio : 3,3
IC (95%) 1.1 à 10 p=0.04
17. Jugement des malades explorés et
opérés d’une RPS
• Bonne (91%) malgré :
– 6 lésions du nerf SE (7%)1 totalement
régressive.
L’intervention est :
– 2 poussées de lymphoedème à distance.
– 1 TV péronière.
– 2 TV gastrocnémiennes.
• Moyenne (7%) :
–
–
–
–
varices restantes.
Scléroses ensuite nécessaires.
Incisions pigmentées (peau noire)
Suppuration et grosse jambe pendant
plusieurs mois
– Jambe toujours douloureuse imposant une
contention permanente
• Mauvaise (2%) :
– Boiterie avec fourmillement.
– Jambe douloureuse avec AT pendant 6
18. Taux de récidives variqueuses après
exploration et chirurgie des récidives
de la petite veine saphène
ans
0,1
1
2
5
Taux de
récidives
(%)
1
8
17
30
Bornes de l’IC (95%)
inférieure (%) supérieure (%)
0
4
1
14
7
27
16
45
20. Modèle : projection à 15 ans ;
comparaison des récidives avec la
chirurgie de première intention.
Van Rij 2003
22. Récidives et suivi veineux.
Survie sans récidive
1
Suivi conservé
0.8
0.6
0.4
Suivi abandonné
0.2
0
0
2
Khi² de Wald
4.225
4
6
Pr > Khi²
HR
0.04
8.43 (1.10-64.35)
8 ans
23. Conclusion
• Les explorations radiologiques guident
l'acte chirurgical itératif du creux poplité.
• Cependant les récidives variqueuses du
creux poplité sont mieux prises en
charge par plusieurs types de traitement.
• La lutte contre la surmortalité de ces
malades passe peut-être par la lutte
contre le surpoids.
Notes de l'éditeur
40% d’♂ et 60% de ♀.
Les malades sont souvent multipares et post ménopausées. Elles ont fait le plein de leur grossesse au moment de l’intervention précédente. Leur dernier enfant a en moyenne plus de 25 ans. Les malades qui ont eu au moins une grossesse après la précédente intervention ne représente que ¼ des femmes. Elles sont représentées par une couleur claire. L’âge moyen est de 58 ans et demi avec en moyenne près de trois grossesses par malade, ce qui est plus que le nombre de grossesses des françaises au même âge ( 2.082 grossesses). 10% des femmes sont de grandes multipares (supérieur à 5 grossesses)
Sur cette vue en trois dimensions sont alignés transversalement les malades qui ont eu un seul intervention comportant un geste sur la veine petite saphène, deux interventions comportant un geste sur la petite veine saphène, et pour ce malade là trois. D’avant en arrière sont alignés les malades qui ont eu 10,1,2,3 autres interventions dans d’autres territoires. Les malades en rouge avaient une maladie veineuse si diffuse que d’autres interventions ne comportant pas un geste sur la veine petite saphène ont été nécessaires. À l’inverse, pour les malades en bleu, la maladie était surtout localisée sur la petite veine saphène et ces autres interventions n’ont pas été nécessaire. Chaque malade a eu en moyenne 0,7 interventions supplémentaires, ce qui n’est pas nul comme le montre l’analyse statistique de séries appariées. Ceci témoigne de la diffusion de la maladie chez ces malades.
Si la moitié des malades sont asymptomatiques, la récidive de la petite veine saphène peut donner des symptômes spécifiques. Le plus souvent au genou et au creux poplité, cette gène peut déborder sur le mollet ou la jambe ou être accompagnée de brulures des pieds. Elle peut être ressentie à l’accroupissement prolongé. Elle peut aussi n’être localisée que plus bas que le genou. L’intervention a l’avantage d’améliorer régulièrement ces symptômes
35 malades ont un œdème dont la moitié (17) prédomine du côté de la veine petite saphène récidivée. 15 malades ont un œdème symétrique, dont 3 lymphatiques. 3 ont un oedème prédominant de l’autre côté ce qui est expliqué pour un par un ATCD de TVP.