Dissemination fait par l'ecole de Floreffe.

1. LUNDI 11 MAI 2015 7NRARRONDISSEMENT DE NAMUR
P
atronné par l'Union
européenne, Comenius
est un projet européen
faisant partie du programme
d'échanges européens Socra­
tes lancé en 2002 et trans­
formé en Erasmus+.
Il s'étend de la maternelle
au secondaire. Et s'adresse à
tous les acteurs de la vie édu­
cative : enseignants, élèves,
parents d'élèves, associations
de parents, ONG et collectivi­
tés locales. Son objectif est de
viser à promouvoir les
échanges et la coopération,
dans le cadre européen, entre
les établissements scolaires.
Il veut encourager les rela­
tions entre élèves et la mobi­
lité des enseignants, dévelop­
per l'ouverture d'esprit et la
tolérance, clés d'une Europe
solide et aussi contribuer à
l'utilisation et la perfection
des différentes langues. Le
projet met aussi l'accent sur
l'aide aux catégories défavo­
risées, la lutte contre l'échec
scolaire et la prévention de
l'exclusion.
Tout en favorisant le déve­
loppement personnel et les
compétences, notamment
linguistiques, sans oublier
les notions de citoyenneté
européenne et de multicul­
turalisme.
Chaque année, Comenius
relie 11 000 établissements,
100 000 enseignants et
750 000 élèves au sein de
l'UE. Et ce projet donne aux
écoles la possibilité d'entre­
prendre des projets qui enri­
chiront leur activité pédago­
gique quotidienne. Avec une
gamme d'activités multiples
et diverses à exploiter. ■
E.Dx.
Développer l’ouverture
d’esprit et la tolérance
● Éric DAVAUX
L
e Séminaire de Floreffe en
est déjà au second projet
Comenius. Le premier, in­
titulé Comenius Stranhece,
« Sur les traces de notre héri­
tage culturel en Europe »,
s’est déroulé entre 2011
et 2013. Avec notamment,
dans le cadre de la mobilité
individuelle des élèves, trois
d’entre eux sont partis en
échange en Roumanie et en
France. Pendant un trimestre,
ils y ont suivi les cours et dé­
couvert de nouveaux envi­
ronnements et des coutumes
différentes.
« Comenius, c’est vivre concrè­
tement la dimension européenne
de l’éducation et à travers les
échanges, miser sur le dévelop­
pement personnel et l’acquisition
de compétences, notamment lin­
guistiques, grâce au soutien fi­
nancier de la Commission Euro­
péenne, explique Véronique
Petit. Notre école s’engage donc
dans un programme offrant une
politique d’ouverture et de mobi­
lité. »
Le second projet, ayant dé­
buté en 2013 et se terminant
cette année, s’appelle Come­
nius Crise (Cohésion, Recher­
che, Innovation, Solidarité et
Education). Avec deux parte­
naires, le Lycée d’enseigne­
ment général et agricole
Louis Geraud de Carpentras
et, à Cortona, en Italie, l’insti­
tut « A.Vegni » Capezzine.
Promouvoir la coopération, la
mobilité et renforcer la di­
mension européenne de
l’éducation (par notre posi­
tion géographique proche des
instances) et faire découvrir
aux jeunes Européens de dif­
férents pays les racines com­
munes de l’histoire et de la ci­
vilisation européennes, si
longtemps négligées grâce au
latin et au grec, tels sont cette
fois les objectifs recherchés.
« Il s’agit d’un thème fédéra­
teur. Lors de notre premier pro­
jet Comenius, nous avons cons­
taté l’impact des crises dans les
établissements scolaires euro­
péens avec lesquels nous avons
coopéré. Ces crises, économiques
au départ, en ont entraîné
d’autres : sociales (chômage,
émigration), culturelles (replis
identitaires, rejet de l’autre), en­
vironnementales (friches indus­
trielles, urbaines) et psychologi­
ques (angoisse, stress,
agressivité) qui touchent chacun
d’entre nous. À terme, tous ces
éléments peuvent mettre en dan­
ger la notion de citoyenneté euro­
péenne et entraîner un retour de
la xénophobie, du racisme, de la
peur de l’autre et par là même la
reconstruction de frontières idéo­
logiques entre nous, peuples
européens. Nous avons souhaité
ensemble, trouver des réponses
pédagogiques et mutualiser nos
expériences. »
À Floreffe, les thèmes choi­
sis ont été les langues et les ra­
cines linguistiques, les arts
graphiques et l’architecture.
Ensuite, des solutions ou des
initiatives ont été proposées
pour montrer que rien n’est
irrémédiable.
Plusieurs enseignants, Béné­
dicte Baudhuin, Céline Lat­
tanzi, Manoëlle Bogaert, Sté­
phanie Lassance, Antoni
Filée, ont adhéré à ce projet
réservé aux trois dernières an­
nées des options latin et
grec. ■
Aux racines de l’idée européenne
Il s’agit de la seconde initiative menée à Floreffe dans le cadre du projet européen Comenius.
ÉdA–21705257890
● Éric DAVAUX
S
i la Journée de l’Europe
était célébrée ce samedi,
les rhétoriciens du Sémi­
naire de Floreffe ont été sensi­
bilisés dès jeudi au projet euro­
péen. À l’ombre de l’abbaye,
l’Union européenne fait
d’ailleurs partie du quotidien
depuis 2011.
Sous l’impulsion de Véroni­
que Petit, sous­directrice de
l’établissement, celui­ci s’est
immergé dans le projet Come­
nius.
Le long local habituellement
réservé aux études avait été ha­
billé aux couleurs de l’Union
par « Europe Direct Namur »,
cellule de relais provincial
d’information européen héber­
gée au BEP. Quatre classes de
rhétorique, soit une centaine
d’élèves, étaient réunies
autour de Frédéric Bernard, di­
plomate et représentant per­
manent de la Belgique auprès
de l’Union européenne.
« Après un sondage dans la pro­
vince, notre établissement est un
des deux à avoir été retenu pour
participer à ce projet “ Journée de
l’Europe mai 2015 ”, explique
Véronique Petit. Intéressant
pour nos students. L’UE est au
programme du cours de forma­
tion géographique et sociale. Et
surtout parce que l’Europe est dé­
sormais en permanence dans nos
vies. Les problèmes de concur­
rence, la libre circulation des per­
sonnes, les euros qui alourdissent
les poches, les nombreux échanges
dans le cadre des études… Chacun
a tendance à vite l’oublier. Mais
c’est fou comme des tas d’aspects
de notre vie quotidienne ont été
modifiés par le développement de
la construction européenne »
« Les jeunes ne connaissent habi­
tuellement que très peu de chose de
l’Union des 28, souffle de son
côté Frédéric Bernard. Avec
cette conférence d’une centaine de
minutes sur le thème « Notre Eu­
rope, hier, aujourd’hui et de­
main », j’ai pu aborder quelques
aspects particulièrement concrets.
Et, même s’il est difficile d’être ex­
haustif en un laps de temps aussi
court, surtout les sensibiliser à di­
vers enjeux essentiels pour le fu­
tur, pour leur futur. »
À l’issue de l’après­midi, les
documents et fascicules mis à
disposition ont intéressé les
jeunes Floreffois.
Mais c’est l’immense carte
murale de l’Union européenne
qui a connu le plus de succès. Il
n’en restait plus aucune lors­
que les enseignants ont voulu
se servir… ■
FLOREFFE
Le Séminaire à l’heure européenne
Le Séminaire de Floreffe a
hissé les couleurs
européennes. Au menu,
une conférence pour les
rhétoriciens, dans le cadre
du projet Comenius.
Les rhétoriciens du Séminaire de Foreffe ont anticipé la journée de
l’Europe, sous l’impulsion de la sous-directrice Véronique Petit.
ÉdA–21705257946