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Université Cadi Ayyad
Ecole Supérieure de Technologie
Safi
Filière : Techniques de Management
Option : Finance & Comptabilité
Rapport de
Projet de Fin d’Etudes
La COP 21 de l’Environnement
Réalisé par :
- BAKMOU Yassine
- HAJHOUJ Chaïbia
Encadré par : Mme SUREAU Odile Année Universitaire : 2015/2016
N° d’ordre : . . / . .
1
Sommaire
Introduction
Partie I : La Cop 21 de l’Environnement à Paris
Chapitre 1 : Historique de la COP 21
Chapitre 2 : Les circonstances de l’organisation de la COP 21
Chapitre 3 : Les objectifs de la COP 21
Chapitre 4 : Paris-le Bourget, pour une conférence exemplaire
Chapitre 5 : Bilan de la COP 21, un accord historique et
universel
Partie II : Le Maroc, un modèle exemplaire de la politique
environnementale
Chapitre 1 : Contribution du Maroc à la COP 21
Chapitre 2 : La centrale solaire de Ouarzazate, un projet économique
a ambitieux doté d'une vision environnementale
Conclusion
Web-biographie
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23
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Introduction
La pollution est une réalité très présente dans notre environnement, et ce, sous plusieurs
formes complètement différentes. Tous ces types de pollution ne présentent pas le même degré
de destruction, mais il demeure tout de même important de les reconnaître.
Rappelons-nous cependant que la pollution est le résultat de nos choix en tant que
sociétés de consommation. On la condamne, mais on ne veut pas non plus radicalement
changer de mode de vie. Le véritable défi est d'arriver à l'équilibre écologique versus
économique.
Nous savons que si nous n’agissons pas maintenant, ce qui nous menace c’est un
dérèglement climatique catastrophique avec des conséquences dans tous les domaines. Notre
responsabilité donc est historique puisque nous sommes la première génération à prendre
vraiment conscience du problème mais nous sommes en même temps la dernière génération à
pouvoir agir.
En Décembre 2015, le monde avait rendez-vous avec l’avenir de la planète. La capitale
française a accueilli en effet ce qui s’appelle la conférence des Nations unies sur le climat,
c'est-à-dire la COP 21. L’objectif était simple, il s’agissait d’aboutir à un accord mondial, afin
que notre planète reste vivable.
Le rôle de la COP, et de la France en tant qu’organisatrice de cette conférence, était
d’écouter chacun et promouvoir une vision partagée par tous les pays pour arriver à un vrai
engagement de leur part.
Comme l’a dit le secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon : « Il n’y a pas
de plan B parce qu’il n’y a pas de planète B ».
Nous allons traiter dans une 1ère
partie la COP 21 de l’Environnement de Paris.
Le Maroc ne fait pas exception dans le combat contre le dérèglement climatique : une
politique environnementale jugée exemplaire lui a permis de se positionner en pays leader du
continent. Cette contribution fera ainsi l’objet de la 2nde
partie de ce rapport.
3
Partie I : La COP 21 de l’Environnement à Paris
 Chapitre 1 : Historique de la COP 21
La première conférence mondiale sur le climat remonte à 1979 à Genève, en Suisse. À
cette occasion, un Programme de recherche climatologique mondial a été lancé, sous la
responsabilité de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), du Programme des Nations
unies pour l’environnement (PNUE) et du Conseil International des Unions Scientifiques
(CIUS).
En 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a
été créé par l’OMM et le PNUE. Son premier rapport en 1990 a reconnu la responsabilité
humaine dans le dérèglement climatique. Il a servi de base à l’élaboration de la Convention-
cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
En 1992, le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, au Brésil, la signature de
la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) entrée
en vigueur le 21 mars 1994, reconnaît officiellement l’existence du dérèglement climatique et
la responsabilité humaine dans ce phénomène. Son objectif est de stabiliser les concentrations
atmosphériques de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation humaine
dangereuse du système climatique.
L’adoption du protocole de Kyoto, en 1997, a fixé pour la première fois aux pays
développés des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 %.
Entré en vigueur en 2005, le protocole devait couvrir la période 2008-2012.
En 2007, le plan de Bali a établi un calendrier de négociations pour parvenir à un
nouvel accord devant prendre le relais du protocole de Kyoto dont l’échéance avait été fixée à
2012. La conclusion d’un accord devait se réaliser au plus tard en décembre 2009.
Si au Danemark, Copenhague n’a pas permis l’adoption d’un nouvel accord, la
COP15/CMP5 a validé l’objectif commun visant à contenir le réchauffement climatique en-
deçà de 2° C. Les pays développés se sont également engagés à mobiliser 100 milliards de
dollars par an d’ici 2020 en faveur des pays en développement pour faire face au dérèglement
4
climatique. En 2010, Cancun, au Mexique, a permis la concrétisation de l’objectif des 2° C par
la création d’institutions dédiées sur des points clés comme le Fonds vert pour le climat.
La volonté d’agir collectivement s’est traduite par la création, en 2011, de la plate-
forme de Durban pour une action renforcée (ADP), qui avait pour mandat de rassembler autour
de la table tous les pays, développés et en développement, afin de travailler à un «protocole, à
un instrument juridique ou à un résultat ayant force de loi » applicable à toutes les parties à la
Convention climat de l’ONU. Cet accord devait être adopté en 2015 et mis en œuvre à partir de
2020.
Afin de pallier le vide juridique, la conférence de Doha, au Qatar, en 2012 a entériné
l’engagement de plusieurs pays industrialisés dans une seconde période d’engagement du
protocole de Kyoto (2013/2020) et a mis fin au mandat de Bali.
Les conférences de Varsovie, en Pologne, en 2013 et de Lima au Pérou, en 2014, ont
permis de franchir des étapes indispensables pour préparer la COP 21 de Paris à la fin de
l’année 2015. Ainsi, tous les États ont été invités à communiquer leur contribution (INDC) en
matière de réduction de gaz à effet de serre en amont de la COP 21.
5
 Chapitre 2 : Les circonstances de l’organisation de la COP 21
Réchauffement de l'atmosphère, montée et acidification des océans… les rapports du
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dressent un tableau
sombre de l'évolution de notre climat. Ce groupe, qui compile près de 20 000 études de plus de
800 chercheurs, a publié dimanche 2 novembre la synthèse de son cinquième rapport après
ceux de 1990, 1995, 2001 et 2007. Voici une sélection de chiffres à en retenir.
95 % : c’est le degré de certitude, qualifié d'« extrêmement probable », que l’activité
humaine est la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle. Le
deuxième rapport, en 1995, a établi à 50 % son degré de certitude sur l'origine humaine du
réchauffement, alors que celui de 2007 place la barre de certitude à 90 % tandis que celui
de 2001 évaluait la probabilité à environ 66 %. La concentration des gaz à effet de serre et
l'appauvrissement de la couche d'ozone sont les facteurs du réchauffement sur lesquels
l'influence humaine est la plus sensible.
Dès 1990, sans se prononcer de manière catégorique, le premier rapport du
GIEC établissait que les émissions dues aux activités humaines accroissent sensiblement la
concentration dans l'atmosphère des gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane,
chlorofluorocarbones (CFC) et oxyde nitreux.
4,8°C : après une hausse de 0,85 °C en moyenne entre 1880 et 2012, l'augmentation
des températures moyennes à la surface de la planète pourrait atteindre 4,8°C à l'horizon 2100
par rapport à la période 1986-2005, dans le scénario le plus pessimiste, c'est-à-dire si les
émissions de gaz à effet continuent à leur rythme actuel (entre 0,3 °C et 3,1 °C pour les autres
scénarios). Lors du sommet de Copenhague en 2009, les Etats s’étaient engagés à mettre en
place des politiques de manière à éviter un réchauffement de plus de 2 ° C en 2050 par rapport
aux niveaux préindustriels.
Chaque rapport du GIEC réévalue à la hausse ses projections pour le siècle à venir. En
1990, le premier d'entre eux prévoyait une hausse maximale de 3° C de la température
moyenne à la fin du XXIe siècle, le deuxième, une augmentation de 3,5° C, 3,6° C en 2001,
avant une prévision maximale à 4° C en 2007.
6
98 CM : le niveau des océans en 2100, par rapport à la période 1986-2005, était prévu
pour s'élever de quasiment un mètre, dans le scénario le plus pessimiste. Alors que le précédent
rapport, en 2007, ne mentionnait une montée des eaux « que » de 59 cm dans le pire des
scénarios Selon le GIEC, les océans se sont élevés de 19 cm depuis la fin du XIXe siècle.
54 % : les émissions annuelles de CO2 d'origine humaine (combustibles fossiles,
production de ciment) sur la période 2002-2011 étaient 54 % au-dessus du niveau de 1990.
-70 % C'est la réduction nécessaire des émissions mondiales de gaz à effet de serre
(CO2 mais aussi méthane et protoxyde d'azote) en 2050 par rapport à leur niveau de 2010 pour
maintenir la hausse moyenne des températures en dessous de 2° C, selon le dernier rapport.
Mais «depuis 2010, les émissions augmentent plus vite encore que dans les décennies
précédentes », a déploré Rajendra Pachauri, le président du GIEC.
7
 Chapitre 3 : la COP 21, quels objectifs ?
Objectifs et niveau d’ambition de l’accord, limitation du réchauffement de la terre à 2°
C, aide financière aux pays du Sud, répartition des efforts entre pays développés et en
développement… ces questions épineuses restaient à trancher durant la conférence sur le
climat, censée produire un pacte universel contre le réchauffement climatique.
 S’assurer que les contributions des pays suffisent pour limiter la hausse des
températures à 2°C, au-delà desquelles les circonstances seront irréversibles.
En 2009, à Copenhague, les États ont décidé de limiter la hausse de la température à 2°
C par rapport à l’ère préindustrielle, ce qui imposait de limiter drastiquement les émissions
de gaz à effet de serre (GES) en prenant des mesures d’économies d’énergie, en investissant
dans les énergies renouvelables, en reboisant les forêts…
Jusqu’à présent, l’objectif fixé par le GIEC de limiter la hausse de la température à 2°
C était dans tous les esprits. Or de nombreux pays, dont les États insulaires, qui sont les
premiers menacés par la hausse du niveau des océans, réclament un objectif à 1,5°C, ce qui
n’est pas du goût des grands pays producteurs d’énergies fossiles. Mais un tel objectif
entraînerait des efforts considérables des grands pollueurs, comme la Chine et l’Inde, qui
s’opposent à un tel seuil. Un tel objectif impose aux parties prenantes de réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre en développant les énergies renouvelables ou en soutenant les
modes de transport les moins émetteurs, l’isolation des bâtiments, la reforestation.
Le seuil de 2° C implique de réduire de 40 à 70 % les émissions de GES d’ici 2050 et de
les faire disparaître en 2100. Réduire fortement les émissions exige l’investissement de
milliards de dollars par an d’ici 2030. Pour limiter le réchauffement à 1,5° C, l’effort est encore
plus important et paraît presque irréalisable au regard des niveaux d’émissions actuels.
2° C seuls, 1,5° C seul, ou une très probable formule de compromis réaffirmant
l’objectif de 2° C, assorti d’un « accroissement des efforts » pour arriver à 1,5° C.
L’accord international devait d’abord traiter, de façon équilibrée, de l’atténuation, c’est-
à-dire des efforts de baisse des émissions des GES et de l’adaptation des sociétés aux
dérèglements climatiques déjà existants.
8
L’objectif de la COP 21 était de bâtir une « alliance de Paris pour le climat », qui
permette de limiter l’élévation de la température moyenne de la planète en-dessous de 2°C d’ici
2100 et d’adapter nos sociétés aux dérèglements existants.
Sur les 195 Parties, 185 ont présenté leur plan d’action destiné à limiter leurs émissions
de gaz à effet de serre, reste à s’assurer que les Parties tiennent leurs engagements.
Grâce à ces contributions, l’objectif des 2°C d’ici 2100 peut être atteint, à condition
d’accélérer la dynamique. Un des enjeux de l’accord de Paris était de mettre en place un
mécanisme de révision périodique, idéalement tous les cinq ans, pour relever l’ambition de
chacun, et d’améliorer progressivement la trajectoire collective.
Parmi les pays en développement ayant rendu leur contribution, 28 se sont engagés à
avoir des émissions par habitant inférieures à 2 tonne du CO 2 en 2030, dont le Maroc et le
Costa Rica. Mais une partie ou la totalité de leurs engagements sont conditionnés par
l’existence d’un mécanisme de solidarité (moyens financiers, transferts de technologies…).
Certains Etats particulièrement émetteurs n’ont pas rendu leur contribution, dont notamment les
pays riches en hydrocarbures (l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Venezuela, l’Iran, Oman, le
Nigeria, l’Angola…) mais aussi des pays fortement peuplés comme l’Egypte ou encore le
Pakistan.
Ces contributions ne devaient pas être révisées à Paris. La négociation de Paris devait
fixer le cadre qui permettrait à chacun des pays d’améliorer sa part dans les émissions de GES.
 Montrer comment seront mobilisés les 100 milliards de $ d’ici 2020 afin de ne pas
trahir la confiance des pays en développement :
Il s’agit de l’engagement pris par les pays développés en 2009 à Copenhague dans le
cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à savoir
mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, pour répondre aux besoins des pays en
développement à faire face au dérèglement climatique. Ces derniers veulent que l’enveloppe
augmente après 2020, pour financer leurs énergies propres mais aussi les mesures d’adaptation
aux effets du réchauffement.
9
La question des 100 milliards est un enjeu important des négociations : pour créer la
confiance nécessaire à la négociation d’un accord à Paris, les pays en développement doivent
s’assurer que les pays développés respecteront cet engagement.
2015 a été marquée par la publication du rapport sur les financements climat par
l’Organisation de Coopération et de Développement Ēconomique (OCDE) avec le think tank
Climate Policy Initiative sur les financements climat le 7 octobre, préparée à la demande de
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères président de la COP 21, et du ministre
péruvien de l’Environnement Manuel Pulgar-Vidal, président de la COP 20.
Le rapport présentait une estimation actualisée des financements climatiques mobilisés
en 2013 et 2014 par les pays développés pour honorer l’engagement pris à Copenhague. La
somme s’élevait à 62 milliards de dollars en 2014 contre 52 milliards de dollars en 2013. ‘‘ Nos
estimations montrent des progrès encourageants. Nous sommes au milieu de la période
d’engagement et nous avons fait plus de la moitié du chemin en termes de financement, mais il
reste des progrès à accomplir ’’, a déclaré Angel Gurría, le Secrétaire général de l’OCDE.
Les financements publics bilatéraux et multilatéraux ont représenté plus de 70 % des
apports durant 2013-2014, tandis que les financements privés mobilisés ont représenté plus de
25 %, et les crédits à l’exportation, la part restante. Plus de 3/4 des financements climatiques
ont soutenu des activités d’atténuation (politiques engagées pour réduire les émissions de GES,
telles que le développement des énergies renouvelables ou le soutien aux transports les moins
émetteurs). 1/6 environ a été consacré à l’adaptation (mesures prises par les États pour réduire
l’impact des changements climatiques (hausse du niveau de la mer, sécheresse …), comme
l’édification de digues sur des côtes, et enfin une faible proportion a appuyé les deux.
Les 100 milliards de dollars devraient couvrir un peu moins de la moitié des besoins
identifiés nécessaires aux pays en voie développement et aux pays les moins avancés. « Le
reste devra provenir d’investissements nationaux, et d’investissements du secteur privé non
comptés dans les 100 milliards, ou provenant d’autres pays du Sud, comme la Chine », estime
la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme.
10
 Réduire les aides accordées aux énergies fossiles et reporter les coûts liés aux
conséquences du réchauffement sur les responsables des émissions de GES :
Les ONG ont proposé de taxer la pollution engendrée par les transports maritimes et
aériens internationaux. Ces deux secteurs bénéficiaient en effet, jusqu’à présent, d’exemptions
particulières, alors qu’ils sont fortement émetteurs de gaz à effet de serre.
Plusieurs acteurs ont proposé également de mettre fin aux subventions accordées aux
énergies fossiles. Selon le Fonds Monétaire International, les subventions aux énergies fossiles
s’élèvent à 4.740 milliards d’euros par an, soit 6,5 % du PIB mondial. L’institution financière
estime que la suppression des subventions aux énergies fossiles permettrait de réduire de 20 %
les émissions mondiales de GES. L’élimination de ces subventions, ne serait-ce que dans les
pays riches, permettrait de révolutionner le monde de l’énergie et de financer pleinement
l’adaptation au changement climatique de tous les pays en développement.
La création d’une taxe carbone mondiale semble avoir été évacuée des négociations,
alors qu’une taxe carbone ambitieuse serait efficace pour se détourner des énergies fossiles les
plus polluantes et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Pour un accord ambitieux à
Paris, la Fondation Nicolas Hulot a appelé les Etats à défendre vigoureusement la mise en place
d’un prix du carbone aux niveaux nationaux, dans l’accord.
Aujourd’hui, 12 % des émissions de GES sont couvertes par un mécanisme de
tarification. ‘‘ Ce sera bientôt près d’un quart, compte tenu des démarches engagées par de
nombreux Etats, dont la Chine ou le Brésil ’’, a précisé la Fondation. Le 30 novembre, des
leaders mondiaux, dont Jinping, Obama, Hollande et Merkel, ont invité leurs pairs à rejoindre
ce mouvement. Pour la Fondation Nicolas Hulot, il faut qu’ils soient nombreux à s’engager sur
un « corridor carbone » en visant une trajectoire de prix suffisante pour une transition
énergétique efficace mais tenant compte des différences de niveau de développement. C’est
aussi au pourcentage d’émissions de GES couvertes par des mécanismes de tarification dans les
5 ans à venir que l’on pourra évaluer le succès, ou non, de l’accord.
11
 Chapitre 4 : Le site Paris-le Bourget, pour une conférence exemplaire
L’économie circulaire est un concept économique qui s’inscrit dans le cadre du
développement durable et dont l’objectif est de produire tout en limitant la consommation et le
gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie. Le gouvernement français
s’était fixé l’objectif d’assurer une qualité maximale de vie et de travail aux participants, tout
en étant exemplaire sur le plan du développement durable, en adoptant la méthode des 3 R qui
consiste à :
1. Réduire sa consommation des ressources
Une nouvelle chaudière à gaz performante afin d’éviter les générateurs électriques qui
fonctionnent au fioul, qui ont permis de chauffer les halls, a permis de réduire de 20 % les
émissions de CO2 et de 75 % celles d’oxyde d’azote. Des générateurs avaient été prévus en cas
d’urgence pour garantir une alimentation permanente à certains espaces clés : il s’agissait de
modèles innovants, qui fonctionnent à partir d’huile végétale et de panneaux solaires.
Une partie de l’éclairage fourni par des arbres à vent, des plots de drapeaux invitaient
de façon solennelle les visiteurs à pénétrer sur le site de la Conférence. Une fois la nuit tombée,
ils ont été éclairés par les LED alimentées grâce à un «arbre à vent», un système éolien en
forme d’arbre stylisé, dont les feuilles tournantes agissent comme des mini-éoliennes capables
d’entraîner en rotation des générateurs. Un groupe électrogène, avec un système hybride éolien
et photovoltaïque, a associé trois énergies : le soleil, l’éolien et l’usage d’huile végétale
deuxième génération.
20.000 passes navigo ont été distribués aux participants, pour inciter les personnes
accréditées à utiliser les transports en commun, un Pass Navigo leur a été donné et des navettes
hybrides de la RATP ont été mises en place aux sorties des stations de Métro. L’usage des
transports en commun et des véhicules électriques par 85 % des participants a ainsi permis une
économie de 368 teq CO2.
36.000 gourdes en plastique écologique ont été distribuées afin de consommer de l’eau
courante proposée gratuitement par une cinquantaine de fontaines à eau installées pour éviter
l’utilisation de 2 millions de gobelets.
12
2. Réutilisation des produits
Le mobilier, les structures, le matériel, les éclairages installés ont tous été loués. Ceux
qui ne l’ont pas été ont été donnés à l’issue de la conférence à des associations, écoles …
Moquettes, bois, et palettes nécessaires à la construction des stands et des salles de conférences
ont également été réutilisés.
25.000 sacs de bienvenue ont été réalisés à partir de vêtements recyclés : la fabrication
de ces sacs est un exemple concret d’économie circulaire basée sur le principe de produire peu
mais bien, utiliser au maximum et réutiliser le plus possible, et ce, avec un impact
environnemental divisé par trois par rapport à un sac standard.
3. Recycler les déchets
100 % du papier utilisé a été recyclé, la papeterie, les affiches, les brochures et tous les
autres documents étaient du papier recyclé ou disposant de l’Écolabel européen.
Zéro gaspillage, pour mettre en place une gestion exemplaire des déchets générés pour
l’organisation et pendant la COP 21. La collecte sur le site a été assurée par des véhicules
électriques et les contenants mis à disposition ont été 100 % recyclés.
Une première : la mise en place d’une chaîne de tri optique. Ainsi, une zone de 1.000
m2
a été équipée d’une chaîne de tri optique : elle a réceptionné l’ensemble des flux de déchets
pour réaliser un pré-tri avant envoi vers les filières de valorisation, et 1.000 tonnes de
ressources résiduelles ont été triées.
Les « 3 R » de la COP 21 ont permis de réduire les déchets de 400 tonnes, de réutiliser
93 % des produits et de recycler 70 % des déchets.
13
 Chapitre 5 : Bilan de la COP 21, un accord historique et universel
‘‘... Je regarde la salle, je vois que la réaction est positive, je n’entends pas d’objection
l’accord de Paris pour le climat est accepté.’’
- Laurent Fabius, président de la COP 21 -
Après deux semaines de négociations, six ans après l’échec retentissant qui avait
durablement marqué les mémoires de la COP 15, à Copenhague, Laurent Fabius a célébré ainsi
l’aboutissement du travail de la Présidence française.
Un accord différencié, juste, durable, dynamique et équilibré : c’est en ces termes que le
président de la COP 21 a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par les 195
Etats participant à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre
possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de
rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. »
Le texte fixe l’objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2° C, en visant
la barre des 1,5° C. L’objectif de long terme de l’Accord est de parvenir rapidement à la
neutralité climatique (ne pas produire plus de CO2 que ce que la Terre est capable d’absorber).
Pour atteindre ces objectifs, l’Accord de la COP 21 mise sur les contributions
volontaires des Etats. Aucun objectif chiffré n’est mentionné dans l’accord, mais il est
précisé que chacun doit mettre en œuvre tous les efforts possibles pour atteindre les objectifs.
Pour les pays développés, il s’agit, le plus tôt possible, de la baisse de leurs émissions de
GES. L’accord reconnaît qu’il faut laisser plus de temps aux pays en développement (qui ont
besoin du charbon pour développer leur économie).
Pour cela, chaque pays doit mettre en œuvre des efforts nationaux, traduits dans une
« contribution nationale ». Ces textes doivent être transmis par chaque Etat le plus rapidement
possible, et ces contributions doivent être révisées tous les 5 ans à partir de 2025.
L'accord, qui doit être validé par les parlements des pays participants et entrera en
vigueur en 2020, met en œuvre une obligation, pour les pays développés, de fournir et
mobiliser des financements qui répondent à un équilibre entre atténuation et adaptation aux
14
conséquences du réchauffement et qui devront progressivement augmenter, et prévoit une
augmentation du budget du fonds vert pour le climat, avec un plancher de 100 milliards de
dollars par an : un nouveau plancher sera fixé en 2025.
La question du financement illustre l’une des avancées majeures de l’accord : la
différenciation entre pays développés et pays en développement, en reconnaissant
véritablement une responsabilité plus importante des pays développés dans le changement
climatique.
L'un des objectifs du texte de l’accord est la réorientation de l'économie mondiale
vers un modèle à bas carbone, ce qui implique un abandon progressif des énergies fossiles.
15
Partie II : Le Maroc, un modèle exemplaire de la politique environne-
mentale
 Chapitre 1 : Contribution prévue présentée par le Maroc
à la COP 21
Conscient de la situation climatique de la planète, le Maroc s’est engagé volontairement
et sérieusement contre le réchauffement climatique, en traçant sa propre vision, en se
conformant aux décisions prises à l’échelle internationale. La vision du Maroc se résume
comme suit : « Rendre son territoire et sa civilisation plus résilients contre le
dérèglement climatique tout en assurant une transaction rapide vers une économie sobre
de carbone.».
Le Maroc a élaboré sa contribution avec conviction que les ambitions pour faire
face au changement climatique nécessite un engagement de toutes les parties tant en
matière d’atténuation que d’adaptation.
Pour la première fois, le Maroc prend un engagement formel à limiter la hausse des
GES, alors qu’il n’a émis que 0.2% des émissions mondiales en 2010. Sa contribution en
matière d’atténuation porte sur un objectif inconditionnel d’une réduction de 13 % des
émissions de GES en 2030 par rapport à la même année dans le scénario normal. Un autre
objectif d’une réduction additionnelle de 19 % qui porterait la réduction jusqu’à 32 % par
rapport au scénario normal, mais cet objectif est conditionné par des investissements de 45
milliards $ entre 2015-2030, dont 35 milliards $ conditionnés par l’accès à des nouvelles
sources de financement et un appui additionnel par rapport a celui des dernières années.
Tableau 1 : Résumé des données clés concernant l’atténuation (Mt éq-CO2)
2010 2020 2025 2030 Σ 2020-2030
Émissions : scénario normal 94 122 143 171 1 585
Émissions : scénario inconditionnel 94 113 129 148 1 443
Émissions : scénario conditionnel 94 103 104 117 1 184
Réduction escomptée : scénario
inconditionnel
0 9 14 23 142
Réduction escomptée : scénario conditionnel 0 19 39 54 401
Source : contribution prévue par le Maroc présentée à la COP 21
16
L’objectif conditionnel repose sur des réductions des GES escomptées de 54 projets
dans l’ensemble des secteurs, comme l’illustre le tableau ci-dessus.
Tableau 2 : Principales stratégies sectorielles et leurs objectifs permettant la mise en
œuvre de la contribution
Stratégie
Nationale
Énergétique
 Réaliser 42 % de la puissance électrique installée de sources renouvelables en
2020 et porter la part en 2025 jusqu’à 50 %.
 Réaliser une économie d’énergie de 12 % en 2020 et de 15 % en 2030
 Installer une capacité supplémentaire de 3.900 MW en technologie de cycle
combiné fonctionnant au gaz naturel importé.
 Réduire les subventions aux combustibles fossiles, une réduction déjà
entreprise au cours des dernières années.
 Augmenter, de façon substantielle, l’utilisation de gaz naturel grâce à des
projets d’infrastructures permettant l’importation de gaz naturel liquéfié.
Programme
nationale de
valorisation des
déchets
 Assurer la collecte des déchets ménagers pour atteindre un taux de collecte au
milieu urbain de 90 % en 2020 et 100 % en 2030.
 Généraliser les plans de gestion des déchets ménagers et assimilés dans toutes
les provinces du Royaume.
 Réaliser des centres d’enfouissement et valorisation des déchets ménagers à
l’horizon 2020.
 Atteinte du taux de 20% du recyclage en 2020 grâce au développement des
filières de tri-recyclage-valorisation.
 Réhabiliter ou fermer toutes les décharges sauvages à l’horizon 2020.
Programme
d’Assainissement
liquide / Épuration
des Eaux Usées
 Atteindre un taux global de raccordement au réseau d’assainissement en milieu
urbain de 75% en 2016, 80% en 2020 et 100% en 2030.
 Atteindre un volume d’eau usée traitée de 60% en 2020 et 100% en 2030.
 Traiter jusqu’au niveau tertiaire les eaux usées et les réutiliser à 50% en 2020.
Plan Maroc
Vert
 Améliorer la valorisation et la gestion durable des ressources naturelles.
 Définir des politiques d’appuis nécessaires à une croissance pérenne.
Stratégie de
gestion durable de
la forêt
 Le renouvellement ou le boisement d’environ 50 000h/an, avec la réhabilitation
des espaces naturels en priorité.
 Protéger les bassins hydriques contre l’érosion et l’envasement des barrages.
Source : contribution prévue par le Maroc présentée à la COP 21
17
En matière d’adaptation, le Maroc à déployé des efforts importants. Historiquement, sur
la période 2005-2010, le royaume a consacré 64% des dépenses climatiques du pays à
l’adaptation, ceci est équivalant à 9% des dépenses globales d’investissement.
Pour le Maroc, l’adaptation aux changements climatiques (rareté et raréfaction des eaux,
baisse de la production agricole, désertification …) constitue la pierre angulaire de tout
programme ou politique de développement durable. Le Maroc vise la préservation de son
territoire et de sa civilisation de la manière la plus appropriée, en réagissant efficacement aux
faiblesses de son territoire et en anticipant une politique d’adaptation qui prépare l’ensemble de
sa population et de ses acteurs économiques à faire face à ces vulnérabilités.
La vision du Maroc en matière d’adaptation se décline en plusieurs objectifs sectoriels
chiffrés pour les horizons 2020 et 2030 afin de renforcer sa résilience :
Tableau 3 : Principales stratégies sectorielles en matière d’adaptation
Objectifs à
l’horizon 2020
 Substitution des prélèvements (85 millions de m³/an) à partir des nappes
surexploitées par des prélèvements à partir des eaux de surface.
 Augmentation de la superficie actuelle sous irrigation localisée de 154.000 ha
actuellement à 555.000 ha.
 Reconstitution des forêts sur 200.000 ha.
Objectifs à
l’horizon 2030
 Dessalement de 285 millions de m3
/an pour l’alimentation en eau potable de
plusieurs villes et centres.
 Réutilisation de 325 millions de m3
/an d’eaux usées épurées.
 Construction de 38 nouveaux barrages et réalisation de l’inventaire et du
traitement de tous les sites vulnérables aux inondations.
 Raccordement au réseau d’assainissement et épuration des eaux usées à 100 %
en milieu urbain.
 Économie de 2,4 milliards de m3
/an d’eau en irrigation.
 Reconversion de 1 million d’hectares de céréales vers les plantations fruitières
qui sont de nature à protéger les espaces agricoles de toutes les formes
d’érosion, notamment l’érosion hydrique.
 Traitement contre l’érosion de 1 500 000 ha (75 000 ha/an)
Source : contribution prévue par le Maroc présentée à la COP 21
18
La résilience face au changement climatique est ainsi inscrite dans la majorité des
stratégies, des politiques, des plans d’action et des programmes, dont voici quelques exemples :
• Plan Maroc Vert (PMV);
• Stratégie Nationale de l’Eau (SNE), le Plan National de l’Eau (PNE) ;
• Plan National d’Économie d’Eau en Irrigation (PNEEI);
• Plan National de Protection Contre les Inondations (PNI);
• Programme National d’Assainissement (PNA).
Le Maroc a consacré une part du budget national d’investissement à l’adaptation, cela
démontre l’ampleur des enjeux pour la société marocaine. Cet effort est nécessairement appelé
à augmenter dans les années et décennies à venir. Une extrapolation permet d’entrevoir un
accroissement de l’investissement national en matière d’adaptation pour atteindre au moins 15
% à l’horizon 2030. De façon plus spécifique, et à titre d’exemple, le Plan d’Investissement
Vert présente des initiatives prévues à court terme pour atteindre les objectifs escomptés dans
les secteurs de l’eau, l’agriculture et la forêt, dont les besoins d’investissements ont été évalués
à 2,5 milliards de dollars américains.
Le Maroc sollicite l’appui de la communauté internationale, qui n’a consacré que 5 %
du financement climatique à l’adaptation. Au-delà d’un appui financier, le Maroc compte
également pouvoir bénéficier d’un appui en matière de renforcement de capacités techniques et
institutionnelles, notamment en ce qui concerne la création de données et le partage des
connaissances, ainsi que les aspects juridique, financier et d’ingénierie pour la conception et la
mise en œuvre de projets aux échelles régionale et locale, leur suivi et l’évaluation de leurs
impacts socioéconomiques.
Pour une adaptation efficace et efficiente, le Maroc a développé un système de suivi-
évaluation de la vulnérabilité et de l’adaptation au changement climatique visant à doter ses
régions d’un dispositif institutionnel permettant d’assurer le suivi des résultats de l’action en
matière d’adaptation, en tenant compte de l’aspect genre. La régionalisation avancée lancée par
le Maroc apportera une contribution significative à ce programme dans le cadre d’une vision
d’aménagement du territoire national basée sur la valorisation des potentialités et des
ressources propres à chaque région et préconisant la démarche de planification stratégique
territoriale intégrée et participative pour des territoires résilients au changement climatique.
19
La contribution du Maroc pour réduire les émissions de GES a été jugée satisfaisante
par le Climate Action Tracker qui estime que le «Maroc est en train de faire sa juste part
des efforts mondiaux visant à contenir le réchauffement en dessous de 2° C». L’objectif
définitif du pays d’une baisse de 13 %, voire de 32%, d’ici 2030, si les aides financières
internationales sont assez conséquentes. Dans son rapport, le gouvernement affirme que «le
Maroc doit en priorité minimiser les risques d’impacts du changement climatique, en raison de
l’importante vulnérabilité de certaines activités économiques, comme l’agriculture, la pêche,
l’aquaculture, la foresterie et le tourisme, et certains milieux de vie, comme les oasis, le
littoral et les montagnes».
Si la conscience écologique a émergé au Sommet de Rio en 1992, le Royaume a attendu
2011 pour ancrer le principe de développement durable et la protection des ressources
naturelles dans sa nouvelle constitution. La ministre de l’Environnement, Hakima El-Haite, est
persuadée que les énergies renouvelables auront le même avantage économique que le pétrole
dans le passé. «Nous ne sommes pas un producteur de pétrole, a-t-elle déclaré
au Guardian. Nous importons 94 % de notre énergie comme des combustibles fossiles
provenant de l’étranger et cela a de lourdes conséquences sur notre budget.» Pour atteindre
son but de plus de 50% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables
d’ici 2025, le pays met les bouchées doubles. En 2020, la plus grande centrale solaire du monde
sera installée dans la ville d’Ouarzazate et fournira près de la moitié de l’électricité du pays. Le
Maroc a de bonnes raisons de tenir le cap. Il accueillera la COP 22 en 2016.
20
 Chapitre 2 : La centrale solaire de Ouarzazate, un projet économique
ambitieux doté d'une vision environnementale
Le Maroc s’est fixé l’objectif de limitation de la croissance des gaz à effet de serre, qu’il
atteindra grâce à ses propres moyens, et dont l’ambition pourra évoluer avec un appui de la
communauté internationale. Cette ambition repose, dans une large mesure, sur une importante
transformation du secteur énergétique, qui nécessite une forte détermination politique et qui a
pour objectif principal de réduire la grande dépendance énergétique de plus de 96 % du
Royaume, notamment en raison du stress hydrique croissant, et par conséquent l’allègement du
déficit de la balance commerciale.
L’objectif qui sous-tend cette transformation du secteur de l’énergie est d’atteindre 42%
de la puissance électrique installée à partir des sources renouvelables, dont 14 % en énergie
solaire, 14 % en énergie éolienne et 14 % en énergie hydraulique, d’ici 2020, et aller jusqu’à
50% en 2025. Cette transformation est favorisée par des réductions des subventions aux
combustibles fossiles déjà entreprises au cours des dernières années.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ses objectifs, le Plan Solaire Marocain (Plan
NOOR) a été lancé en 2009 avec l’objectif de développer une capacité de production
d’électricité à base d’énergie solaire de 2.000 MW minimum d’ici 2020, répartis sur cinq sites
au Maroc. Outre Ouarzazate, des centrales solaires devraient voir le jour à Midelt, Tata,
Laâyoune et Boujdour. Une entité a été créée à cet effet : Moroccan Agency for Solar Energy
(MASEN).
L’électricité verte produite sera orientée prioritairement vers le marché local. La
première phase du Plan NOOR est le développement du complexe « NOOR Ouarzazate » de
plus de 500 MW à environ 10 km au nord-est de Ouarzazate. La 1ère
phase du projet (NOOR
Ouarzazate I) est d’une capacité de 160 MW, avec un système de stockage thermique de 3
heures.
Selon Oxford Business Group, à la fin de sa mise en service, le Plan Solaire Marocain
(Plan NOOR) de 2 GW contribuera à économiser 1 million de tonnes, équivalent pétrole, et
d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an.
21
La 1ère
phase du complexe NOOR Ouarzazate qui a été inauguré le 4 février par le roi
Mohammed VI, en présence de nombreuses personnalités du monde entier, sera bientôt
complétée par trois autres champs solaires : Noor-2, Noor-3 et Noor-4. À terme, la centrale
solaire de Ouarzazate devrait ainsi devenir la plus grande au monde.
Noor-1 permettra d’éviter le rejet de 24.000 tonnes de CO2 par an, selon la Banque
africaine de développement, soit 6 millions de tonnes de CO2 évitées en 25 ans d’exploitation,
précise l’organisation. Et lorsque Noor-2 et Noor-3 entreront en fonction, ce seront au total 19
millions de tonnes de CO2 évitées en 25 ans, précise encore la BAD.
Un objectif qui devrait également permettre au Maroc de respecter les promesses faites
à Paris, lors de la COP 21, à savoir réduire de 32 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici
2030.
Grâce a sa politique environnementale ambitieuse, et avec une présentation à Paris
d’une contribution prévue qui lui à permis d’apparaître –selon Climate Action Tracker- parmi
les quatre pays officiellement reconnus comme des modèles pour l’environnement, au regard
de leurs engagements avec la COP 21 pour atteindre l’objectif des 2 °C,
22
Conclusion
À titre de conclusion, il faut reconnaître que la conscience mondiale des dangers des
changements climatiques s’accroît. La COP 21 de Paris a permis d’arriver à un accord jugé par
la communauté internationale comme historique et universel, notamment parce qu’il a été en
mesure de dépasser l’échec de la COP de Copenhague en 2009. Mais les objectifs escomptés à
Paris ne sont pas suffisants : les États doivent poursuivre leur combat contre les changements
climatiques pour que notre planète reste vivable.
C’est dans cette optique que le Maroc accueillera du 7 au 18 Novembre 2016, à
Marrakech, la COP 22 de l’environnement. Cette future Conférence des Nations Unies sur le
Climat (COP) aura pour thèmes l’atténuation des effets du changement
climatique et l’innovation en matière d’adaptation. La COP 22 aura aussi pour mission de
« développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech ».
Hakima El Haite avait indiqué, à Lima, devant l’Assemblée Générale de la conférence
tenue en décembre 2014, que « Lima est la COP des négociations, Paris est celle des
décisions », mais la COP 22, prévue au Maroc, sera « la Conférence de l’action ».
Le Maroc est doté de grandes ambitions pour faire de sa COP, la poursuite de la réussite
réalisée à Paris et un carrefour qui rassemblera toute la communauté internationale autour
d’une table ronde où le seule centre d’intérêt est de faire face aux changements climatiques
pour assurer aux générations de l’avenir une planète vivable.
Pour finir sur une note personnelle, nous ajoutons que, tout en nous faisant expérimenter
les difficultés du travail en équipe, et le plaisir de les surmonter en parvenant à des accords
essentiels pour la progression de tout travail commun, ce projet de fin d’études a été une
véritable occasion de nous initier à la recherche et à l’analyse d’informations.
23
Web-biographie
 Site officiel de la COP 21 : www.COP 21.gov.fr
 Chaîne officielle de la COP 21 sur Youtube
 L’accord de Paris sur les changements climatiques, version française COP 21.gov.fr
 Vidéo de Laurent Fabius, président de la COP 21 : https://youtu.be/lb4oUTUg6-c
 5ème
rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
(GIEC)
 Guide de la COP 21 (pdf) préparé par Maud Fontenoy Foundation
 Site officiel de Green Peace : http://www.greenpeace.org/france/fr/
 Wikipedia : wikipedia.org/wiki/Conférence_de_Paris_de_2015_sur_le_climat
 Site officiel du gouvernement français : http://www.gouvernement.fr/
 Site officiel du ministère français de l’environnement, de l’énergie et de la mer :
www.gouvernement.fr
 Site officiel de Natura-Sciences, article de 29/11/2015 : http://www.natura-
sciences.com/environnement/COP 21-100-milliards-de-dollars913.html
 Novethic, le média expert de l’économie responsable :
www.novethic.fr/climat/conference-climat-COP 21.html
 Rapport de la contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) dans le
cadre de la CCNUCC présenté par le Maroc à la COP 21
 Official Website Climate Action Tracker:
climateactiontracker.org/countries/morocco.html
 Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_solaire_Noor
 Jeune Afrique, article du 04/02/2016 : www.jeuneafrique.com/275101/societe/maroc-5-
chiffres-saisir-limmensite-de-centrale-solaire-noor-de-ouarzazate/

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PFE La COP 21 et la contribution du Maroc comme modèle exemplaire de la politique environnementale

  • 1. 0 Université Cadi Ayyad Ecole Supérieure de Technologie Safi Filière : Techniques de Management Option : Finance & Comptabilité Rapport de Projet de Fin d’Etudes La COP 21 de l’Environnement Réalisé par : - BAKMOU Yassine - HAJHOUJ Chaïbia Encadré par : Mme SUREAU Odile Année Universitaire : 2015/2016 N° d’ordre : . . / . .
  • 2. 1 Sommaire Introduction Partie I : La Cop 21 de l’Environnement à Paris Chapitre 1 : Historique de la COP 21 Chapitre 2 : Les circonstances de l’organisation de la COP 21 Chapitre 3 : Les objectifs de la COP 21 Chapitre 4 : Paris-le Bourget, pour une conférence exemplaire Chapitre 5 : Bilan de la COP 21, un accord historique et universel Partie II : Le Maroc, un modèle exemplaire de la politique environnementale Chapitre 1 : Contribution du Maroc à la COP 21 Chapitre 2 : La centrale solaire de Ouarzazate, un projet économique a ambitieux doté d'une vision environnementale Conclusion Web-biographie 2 3 5 7 11 13 15 20 22 23
  • 3. 2 Introduction La pollution est une réalité très présente dans notre environnement, et ce, sous plusieurs formes complètement différentes. Tous ces types de pollution ne présentent pas le même degré de destruction, mais il demeure tout de même important de les reconnaître. Rappelons-nous cependant que la pollution est le résultat de nos choix en tant que sociétés de consommation. On la condamne, mais on ne veut pas non plus radicalement changer de mode de vie. Le véritable défi est d'arriver à l'équilibre écologique versus économique. Nous savons que si nous n’agissons pas maintenant, ce qui nous menace c’est un dérèglement climatique catastrophique avec des conséquences dans tous les domaines. Notre responsabilité donc est historique puisque nous sommes la première génération à prendre vraiment conscience du problème mais nous sommes en même temps la dernière génération à pouvoir agir. En Décembre 2015, le monde avait rendez-vous avec l’avenir de la planète. La capitale française a accueilli en effet ce qui s’appelle la conférence des Nations unies sur le climat, c'est-à-dire la COP 21. L’objectif était simple, il s’agissait d’aboutir à un accord mondial, afin que notre planète reste vivable. Le rôle de la COP, et de la France en tant qu’organisatrice de cette conférence, était d’écouter chacun et promouvoir une vision partagée par tous les pays pour arriver à un vrai engagement de leur part. Comme l’a dit le secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon : « Il n’y a pas de plan B parce qu’il n’y a pas de planète B ». Nous allons traiter dans une 1ère partie la COP 21 de l’Environnement de Paris. Le Maroc ne fait pas exception dans le combat contre le dérèglement climatique : une politique environnementale jugée exemplaire lui a permis de se positionner en pays leader du continent. Cette contribution fera ainsi l’objet de la 2nde partie de ce rapport.
  • 4. 3 Partie I : La COP 21 de l’Environnement à Paris  Chapitre 1 : Historique de la COP 21 La première conférence mondiale sur le climat remonte à 1979 à Genève, en Suisse. À cette occasion, un Programme de recherche climatologique mondial a été lancé, sous la responsabilité de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et du Conseil International des Unions Scientifiques (CIUS). En 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été créé par l’OMM et le PNUE. Son premier rapport en 1990 a reconnu la responsabilité humaine dans le dérèglement climatique. Il a servi de base à l’élaboration de la Convention- cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). En 1992, le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, au Brésil, la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) entrée en vigueur le 21 mars 1994, reconnaît officiellement l’existence du dérèglement climatique et la responsabilité humaine dans ce phénomène. Son objectif est de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation humaine dangereuse du système climatique. L’adoption du protocole de Kyoto, en 1997, a fixé pour la première fois aux pays développés des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5 %. Entré en vigueur en 2005, le protocole devait couvrir la période 2008-2012. En 2007, le plan de Bali a établi un calendrier de négociations pour parvenir à un nouvel accord devant prendre le relais du protocole de Kyoto dont l’échéance avait été fixée à 2012. La conclusion d’un accord devait se réaliser au plus tard en décembre 2009. Si au Danemark, Copenhague n’a pas permis l’adoption d’un nouvel accord, la COP15/CMP5 a validé l’objectif commun visant à contenir le réchauffement climatique en- deçà de 2° C. Les pays développés se sont également engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 en faveur des pays en développement pour faire face au dérèglement
  • 5. 4 climatique. En 2010, Cancun, au Mexique, a permis la concrétisation de l’objectif des 2° C par la création d’institutions dédiées sur des points clés comme le Fonds vert pour le climat. La volonté d’agir collectivement s’est traduite par la création, en 2011, de la plate- forme de Durban pour une action renforcée (ADP), qui avait pour mandat de rassembler autour de la table tous les pays, développés et en développement, afin de travailler à un «protocole, à un instrument juridique ou à un résultat ayant force de loi » applicable à toutes les parties à la Convention climat de l’ONU. Cet accord devait être adopté en 2015 et mis en œuvre à partir de 2020. Afin de pallier le vide juridique, la conférence de Doha, au Qatar, en 2012 a entériné l’engagement de plusieurs pays industrialisés dans une seconde période d’engagement du protocole de Kyoto (2013/2020) et a mis fin au mandat de Bali. Les conférences de Varsovie, en Pologne, en 2013 et de Lima au Pérou, en 2014, ont permis de franchir des étapes indispensables pour préparer la COP 21 de Paris à la fin de l’année 2015. Ainsi, tous les États ont été invités à communiquer leur contribution (INDC) en matière de réduction de gaz à effet de serre en amont de la COP 21.
  • 6. 5  Chapitre 2 : Les circonstances de l’organisation de la COP 21 Réchauffement de l'atmosphère, montée et acidification des océans… les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dressent un tableau sombre de l'évolution de notre climat. Ce groupe, qui compile près de 20 000 études de plus de 800 chercheurs, a publié dimanche 2 novembre la synthèse de son cinquième rapport après ceux de 1990, 1995, 2001 et 2007. Voici une sélection de chiffres à en retenir. 95 % : c’est le degré de certitude, qualifié d'« extrêmement probable », que l’activité humaine est la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle. Le deuxième rapport, en 1995, a établi à 50 % son degré de certitude sur l'origine humaine du réchauffement, alors que celui de 2007 place la barre de certitude à 90 % tandis que celui de 2001 évaluait la probabilité à environ 66 %. La concentration des gaz à effet de serre et l'appauvrissement de la couche d'ozone sont les facteurs du réchauffement sur lesquels l'influence humaine est la plus sensible. Dès 1990, sans se prononcer de manière catégorique, le premier rapport du GIEC établissait que les émissions dues aux activités humaines accroissent sensiblement la concentration dans l'atmosphère des gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, chlorofluorocarbones (CFC) et oxyde nitreux. 4,8°C : après une hausse de 0,85 °C en moyenne entre 1880 et 2012, l'augmentation des températures moyennes à la surface de la planète pourrait atteindre 4,8°C à l'horizon 2100 par rapport à la période 1986-2005, dans le scénario le plus pessimiste, c'est-à-dire si les émissions de gaz à effet continuent à leur rythme actuel (entre 0,3 °C et 3,1 °C pour les autres scénarios). Lors du sommet de Copenhague en 2009, les Etats s’étaient engagés à mettre en place des politiques de manière à éviter un réchauffement de plus de 2 ° C en 2050 par rapport aux niveaux préindustriels. Chaque rapport du GIEC réévalue à la hausse ses projections pour le siècle à venir. En 1990, le premier d'entre eux prévoyait une hausse maximale de 3° C de la température moyenne à la fin du XXIe siècle, le deuxième, une augmentation de 3,5° C, 3,6° C en 2001, avant une prévision maximale à 4° C en 2007.
  • 7. 6 98 CM : le niveau des océans en 2100, par rapport à la période 1986-2005, était prévu pour s'élever de quasiment un mètre, dans le scénario le plus pessimiste. Alors que le précédent rapport, en 2007, ne mentionnait une montée des eaux « que » de 59 cm dans le pire des scénarios Selon le GIEC, les océans se sont élevés de 19 cm depuis la fin du XIXe siècle. 54 % : les émissions annuelles de CO2 d'origine humaine (combustibles fossiles, production de ciment) sur la période 2002-2011 étaient 54 % au-dessus du niveau de 1990. -70 % C'est la réduction nécessaire des émissions mondiales de gaz à effet de serre (CO2 mais aussi méthane et protoxyde d'azote) en 2050 par rapport à leur niveau de 2010 pour maintenir la hausse moyenne des températures en dessous de 2° C, selon le dernier rapport. Mais «depuis 2010, les émissions augmentent plus vite encore que dans les décennies précédentes », a déploré Rajendra Pachauri, le président du GIEC.
  • 8. 7  Chapitre 3 : la COP 21, quels objectifs ? Objectifs et niveau d’ambition de l’accord, limitation du réchauffement de la terre à 2° C, aide financière aux pays du Sud, répartition des efforts entre pays développés et en développement… ces questions épineuses restaient à trancher durant la conférence sur le climat, censée produire un pacte universel contre le réchauffement climatique.  S’assurer que les contributions des pays suffisent pour limiter la hausse des températures à 2°C, au-delà desquelles les circonstances seront irréversibles. En 2009, à Copenhague, les États ont décidé de limiter la hausse de la température à 2° C par rapport à l’ère préindustrielle, ce qui imposait de limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES) en prenant des mesures d’économies d’énergie, en investissant dans les énergies renouvelables, en reboisant les forêts… Jusqu’à présent, l’objectif fixé par le GIEC de limiter la hausse de la température à 2° C était dans tous les esprits. Or de nombreux pays, dont les États insulaires, qui sont les premiers menacés par la hausse du niveau des océans, réclament un objectif à 1,5°C, ce qui n’est pas du goût des grands pays producteurs d’énergies fossiles. Mais un tel objectif entraînerait des efforts considérables des grands pollueurs, comme la Chine et l’Inde, qui s’opposent à un tel seuil. Un tel objectif impose aux parties prenantes de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en développant les énergies renouvelables ou en soutenant les modes de transport les moins émetteurs, l’isolation des bâtiments, la reforestation. Le seuil de 2° C implique de réduire de 40 à 70 % les émissions de GES d’ici 2050 et de les faire disparaître en 2100. Réduire fortement les émissions exige l’investissement de milliards de dollars par an d’ici 2030. Pour limiter le réchauffement à 1,5° C, l’effort est encore plus important et paraît presque irréalisable au regard des niveaux d’émissions actuels. 2° C seuls, 1,5° C seul, ou une très probable formule de compromis réaffirmant l’objectif de 2° C, assorti d’un « accroissement des efforts » pour arriver à 1,5° C. L’accord international devait d’abord traiter, de façon équilibrée, de l’atténuation, c’est- à-dire des efforts de baisse des émissions des GES et de l’adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques déjà existants.
  • 9. 8 L’objectif de la COP 21 était de bâtir une « alliance de Paris pour le climat », qui permette de limiter l’élévation de la température moyenne de la planète en-dessous de 2°C d’ici 2100 et d’adapter nos sociétés aux dérèglements existants. Sur les 195 Parties, 185 ont présenté leur plan d’action destiné à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, reste à s’assurer que les Parties tiennent leurs engagements. Grâce à ces contributions, l’objectif des 2°C d’ici 2100 peut être atteint, à condition d’accélérer la dynamique. Un des enjeux de l’accord de Paris était de mettre en place un mécanisme de révision périodique, idéalement tous les cinq ans, pour relever l’ambition de chacun, et d’améliorer progressivement la trajectoire collective. Parmi les pays en développement ayant rendu leur contribution, 28 se sont engagés à avoir des émissions par habitant inférieures à 2 tonne du CO 2 en 2030, dont le Maroc et le Costa Rica. Mais une partie ou la totalité de leurs engagements sont conditionnés par l’existence d’un mécanisme de solidarité (moyens financiers, transferts de technologies…). Certains Etats particulièrement émetteurs n’ont pas rendu leur contribution, dont notamment les pays riches en hydrocarbures (l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Venezuela, l’Iran, Oman, le Nigeria, l’Angola…) mais aussi des pays fortement peuplés comme l’Egypte ou encore le Pakistan. Ces contributions ne devaient pas être révisées à Paris. La négociation de Paris devait fixer le cadre qui permettrait à chacun des pays d’améliorer sa part dans les émissions de GES.  Montrer comment seront mobilisés les 100 milliards de $ d’ici 2020 afin de ne pas trahir la confiance des pays en développement : Il s’agit de l’engagement pris par les pays développés en 2009 à Copenhague dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à savoir mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, pour répondre aux besoins des pays en développement à faire face au dérèglement climatique. Ces derniers veulent que l’enveloppe augmente après 2020, pour financer leurs énergies propres mais aussi les mesures d’adaptation aux effets du réchauffement.
  • 10. 9 La question des 100 milliards est un enjeu important des négociations : pour créer la confiance nécessaire à la négociation d’un accord à Paris, les pays en développement doivent s’assurer que les pays développés respecteront cet engagement. 2015 a été marquée par la publication du rapport sur les financements climat par l’Organisation de Coopération et de Développement Ēconomique (OCDE) avec le think tank Climate Policy Initiative sur les financements climat le 7 octobre, préparée à la demande de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères président de la COP 21, et du ministre péruvien de l’Environnement Manuel Pulgar-Vidal, président de la COP 20. Le rapport présentait une estimation actualisée des financements climatiques mobilisés en 2013 et 2014 par les pays développés pour honorer l’engagement pris à Copenhague. La somme s’élevait à 62 milliards de dollars en 2014 contre 52 milliards de dollars en 2013. ‘‘ Nos estimations montrent des progrès encourageants. Nous sommes au milieu de la période d’engagement et nous avons fait plus de la moitié du chemin en termes de financement, mais il reste des progrès à accomplir ’’, a déclaré Angel Gurría, le Secrétaire général de l’OCDE. Les financements publics bilatéraux et multilatéraux ont représenté plus de 70 % des apports durant 2013-2014, tandis que les financements privés mobilisés ont représenté plus de 25 %, et les crédits à l’exportation, la part restante. Plus de 3/4 des financements climatiques ont soutenu des activités d’atténuation (politiques engagées pour réduire les émissions de GES, telles que le développement des énergies renouvelables ou le soutien aux transports les moins émetteurs). 1/6 environ a été consacré à l’adaptation (mesures prises par les États pour réduire l’impact des changements climatiques (hausse du niveau de la mer, sécheresse …), comme l’édification de digues sur des côtes, et enfin une faible proportion a appuyé les deux. Les 100 milliards de dollars devraient couvrir un peu moins de la moitié des besoins identifiés nécessaires aux pays en voie développement et aux pays les moins avancés. « Le reste devra provenir d’investissements nationaux, et d’investissements du secteur privé non comptés dans les 100 milliards, ou provenant d’autres pays du Sud, comme la Chine », estime la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme.
  • 11. 10  Réduire les aides accordées aux énergies fossiles et reporter les coûts liés aux conséquences du réchauffement sur les responsables des émissions de GES : Les ONG ont proposé de taxer la pollution engendrée par les transports maritimes et aériens internationaux. Ces deux secteurs bénéficiaient en effet, jusqu’à présent, d’exemptions particulières, alors qu’ils sont fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Plusieurs acteurs ont proposé également de mettre fin aux subventions accordées aux énergies fossiles. Selon le Fonds Monétaire International, les subventions aux énergies fossiles s’élèvent à 4.740 milliards d’euros par an, soit 6,5 % du PIB mondial. L’institution financière estime que la suppression des subventions aux énergies fossiles permettrait de réduire de 20 % les émissions mondiales de GES. L’élimination de ces subventions, ne serait-ce que dans les pays riches, permettrait de révolutionner le monde de l’énergie et de financer pleinement l’adaptation au changement climatique de tous les pays en développement. La création d’une taxe carbone mondiale semble avoir été évacuée des négociations, alors qu’une taxe carbone ambitieuse serait efficace pour se détourner des énergies fossiles les plus polluantes et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Pour un accord ambitieux à Paris, la Fondation Nicolas Hulot a appelé les Etats à défendre vigoureusement la mise en place d’un prix du carbone aux niveaux nationaux, dans l’accord. Aujourd’hui, 12 % des émissions de GES sont couvertes par un mécanisme de tarification. ‘‘ Ce sera bientôt près d’un quart, compte tenu des démarches engagées par de nombreux Etats, dont la Chine ou le Brésil ’’, a précisé la Fondation. Le 30 novembre, des leaders mondiaux, dont Jinping, Obama, Hollande et Merkel, ont invité leurs pairs à rejoindre ce mouvement. Pour la Fondation Nicolas Hulot, il faut qu’ils soient nombreux à s’engager sur un « corridor carbone » en visant une trajectoire de prix suffisante pour une transition énergétique efficace mais tenant compte des différences de niveau de développement. C’est aussi au pourcentage d’émissions de GES couvertes par des mécanismes de tarification dans les 5 ans à venir que l’on pourra évaluer le succès, ou non, de l’accord.
  • 12. 11  Chapitre 4 : Le site Paris-le Bourget, pour une conférence exemplaire L’économie circulaire est un concept économique qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et dont l’objectif est de produire tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l’eau et des sources d’énergie. Le gouvernement français s’était fixé l’objectif d’assurer une qualité maximale de vie et de travail aux participants, tout en étant exemplaire sur le plan du développement durable, en adoptant la méthode des 3 R qui consiste à : 1. Réduire sa consommation des ressources Une nouvelle chaudière à gaz performante afin d’éviter les générateurs électriques qui fonctionnent au fioul, qui ont permis de chauffer les halls, a permis de réduire de 20 % les émissions de CO2 et de 75 % celles d’oxyde d’azote. Des générateurs avaient été prévus en cas d’urgence pour garantir une alimentation permanente à certains espaces clés : il s’agissait de modèles innovants, qui fonctionnent à partir d’huile végétale et de panneaux solaires. Une partie de l’éclairage fourni par des arbres à vent, des plots de drapeaux invitaient de façon solennelle les visiteurs à pénétrer sur le site de la Conférence. Une fois la nuit tombée, ils ont été éclairés par les LED alimentées grâce à un «arbre à vent», un système éolien en forme d’arbre stylisé, dont les feuilles tournantes agissent comme des mini-éoliennes capables d’entraîner en rotation des générateurs. Un groupe électrogène, avec un système hybride éolien et photovoltaïque, a associé trois énergies : le soleil, l’éolien et l’usage d’huile végétale deuxième génération. 20.000 passes navigo ont été distribués aux participants, pour inciter les personnes accréditées à utiliser les transports en commun, un Pass Navigo leur a été donné et des navettes hybrides de la RATP ont été mises en place aux sorties des stations de Métro. L’usage des transports en commun et des véhicules électriques par 85 % des participants a ainsi permis une économie de 368 teq CO2. 36.000 gourdes en plastique écologique ont été distribuées afin de consommer de l’eau courante proposée gratuitement par une cinquantaine de fontaines à eau installées pour éviter l’utilisation de 2 millions de gobelets.
  • 13. 12 2. Réutilisation des produits Le mobilier, les structures, le matériel, les éclairages installés ont tous été loués. Ceux qui ne l’ont pas été ont été donnés à l’issue de la conférence à des associations, écoles … Moquettes, bois, et palettes nécessaires à la construction des stands et des salles de conférences ont également été réutilisés. 25.000 sacs de bienvenue ont été réalisés à partir de vêtements recyclés : la fabrication de ces sacs est un exemple concret d’économie circulaire basée sur le principe de produire peu mais bien, utiliser au maximum et réutiliser le plus possible, et ce, avec un impact environnemental divisé par trois par rapport à un sac standard. 3. Recycler les déchets 100 % du papier utilisé a été recyclé, la papeterie, les affiches, les brochures et tous les autres documents étaient du papier recyclé ou disposant de l’Écolabel européen. Zéro gaspillage, pour mettre en place une gestion exemplaire des déchets générés pour l’organisation et pendant la COP 21. La collecte sur le site a été assurée par des véhicules électriques et les contenants mis à disposition ont été 100 % recyclés. Une première : la mise en place d’une chaîne de tri optique. Ainsi, une zone de 1.000 m2 a été équipée d’une chaîne de tri optique : elle a réceptionné l’ensemble des flux de déchets pour réaliser un pré-tri avant envoi vers les filières de valorisation, et 1.000 tonnes de ressources résiduelles ont été triées. Les « 3 R » de la COP 21 ont permis de réduire les déchets de 400 tonnes, de réutiliser 93 % des produits et de recycler 70 % des déchets.
  • 14. 13  Chapitre 5 : Bilan de la COP 21, un accord historique et universel ‘‘... Je regarde la salle, je vois que la réaction est positive, je n’entends pas d’objection l’accord de Paris pour le climat est accepté.’’ - Laurent Fabius, président de la COP 21 - Après deux semaines de négociations, six ans après l’échec retentissant qui avait durablement marqué les mémoires de la COP 15, à Copenhague, Laurent Fabius a célébré ainsi l’aboutissement du travail de la Présidence française. Un accord différencié, juste, durable, dynamique et équilibré : c’est en ces termes que le président de la COP 21 a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par les 195 Etats participant à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Le texte fixe l’objectif de limiter le réchauffement climatique à moins de 2° C, en visant la barre des 1,5° C. L’objectif de long terme de l’Accord est de parvenir rapidement à la neutralité climatique (ne pas produire plus de CO2 que ce que la Terre est capable d’absorber). Pour atteindre ces objectifs, l’Accord de la COP 21 mise sur les contributions volontaires des Etats. Aucun objectif chiffré n’est mentionné dans l’accord, mais il est précisé que chacun doit mettre en œuvre tous les efforts possibles pour atteindre les objectifs. Pour les pays développés, il s’agit, le plus tôt possible, de la baisse de leurs émissions de GES. L’accord reconnaît qu’il faut laisser plus de temps aux pays en développement (qui ont besoin du charbon pour développer leur économie). Pour cela, chaque pays doit mettre en œuvre des efforts nationaux, traduits dans une « contribution nationale ». Ces textes doivent être transmis par chaque Etat le plus rapidement possible, et ces contributions doivent être révisées tous les 5 ans à partir de 2025. L'accord, qui doit être validé par les parlements des pays participants et entrera en vigueur en 2020, met en œuvre une obligation, pour les pays développés, de fournir et mobiliser des financements qui répondent à un équilibre entre atténuation et adaptation aux
  • 15. 14 conséquences du réchauffement et qui devront progressivement augmenter, et prévoit une augmentation du budget du fonds vert pour le climat, avec un plancher de 100 milliards de dollars par an : un nouveau plancher sera fixé en 2025. La question du financement illustre l’une des avancées majeures de l’accord : la différenciation entre pays développés et pays en développement, en reconnaissant véritablement une responsabilité plus importante des pays développés dans le changement climatique. L'un des objectifs du texte de l’accord est la réorientation de l'économie mondiale vers un modèle à bas carbone, ce qui implique un abandon progressif des énergies fossiles.
  • 16. 15 Partie II : Le Maroc, un modèle exemplaire de la politique environne- mentale  Chapitre 1 : Contribution prévue présentée par le Maroc à la COP 21 Conscient de la situation climatique de la planète, le Maroc s’est engagé volontairement et sérieusement contre le réchauffement climatique, en traçant sa propre vision, en se conformant aux décisions prises à l’échelle internationale. La vision du Maroc se résume comme suit : « Rendre son territoire et sa civilisation plus résilients contre le dérèglement climatique tout en assurant une transaction rapide vers une économie sobre de carbone.». Le Maroc a élaboré sa contribution avec conviction que les ambitions pour faire face au changement climatique nécessite un engagement de toutes les parties tant en matière d’atténuation que d’adaptation. Pour la première fois, le Maroc prend un engagement formel à limiter la hausse des GES, alors qu’il n’a émis que 0.2% des émissions mondiales en 2010. Sa contribution en matière d’atténuation porte sur un objectif inconditionnel d’une réduction de 13 % des émissions de GES en 2030 par rapport à la même année dans le scénario normal. Un autre objectif d’une réduction additionnelle de 19 % qui porterait la réduction jusqu’à 32 % par rapport au scénario normal, mais cet objectif est conditionné par des investissements de 45 milliards $ entre 2015-2030, dont 35 milliards $ conditionnés par l’accès à des nouvelles sources de financement et un appui additionnel par rapport a celui des dernières années. Tableau 1 : Résumé des données clés concernant l’atténuation (Mt éq-CO2) 2010 2020 2025 2030 Σ 2020-2030 Émissions : scénario normal 94 122 143 171 1 585 Émissions : scénario inconditionnel 94 113 129 148 1 443 Émissions : scénario conditionnel 94 103 104 117 1 184 Réduction escomptée : scénario inconditionnel 0 9 14 23 142 Réduction escomptée : scénario conditionnel 0 19 39 54 401 Source : contribution prévue par le Maroc présentée à la COP 21
  • 17. 16 L’objectif conditionnel repose sur des réductions des GES escomptées de 54 projets dans l’ensemble des secteurs, comme l’illustre le tableau ci-dessus. Tableau 2 : Principales stratégies sectorielles et leurs objectifs permettant la mise en œuvre de la contribution Stratégie Nationale Énergétique  Réaliser 42 % de la puissance électrique installée de sources renouvelables en 2020 et porter la part en 2025 jusqu’à 50 %.  Réaliser une économie d’énergie de 12 % en 2020 et de 15 % en 2030  Installer une capacité supplémentaire de 3.900 MW en technologie de cycle combiné fonctionnant au gaz naturel importé.  Réduire les subventions aux combustibles fossiles, une réduction déjà entreprise au cours des dernières années.  Augmenter, de façon substantielle, l’utilisation de gaz naturel grâce à des projets d’infrastructures permettant l’importation de gaz naturel liquéfié. Programme nationale de valorisation des déchets  Assurer la collecte des déchets ménagers pour atteindre un taux de collecte au milieu urbain de 90 % en 2020 et 100 % en 2030.  Généraliser les plans de gestion des déchets ménagers et assimilés dans toutes les provinces du Royaume.  Réaliser des centres d’enfouissement et valorisation des déchets ménagers à l’horizon 2020.  Atteinte du taux de 20% du recyclage en 2020 grâce au développement des filières de tri-recyclage-valorisation.  Réhabiliter ou fermer toutes les décharges sauvages à l’horizon 2020. Programme d’Assainissement liquide / Épuration des Eaux Usées  Atteindre un taux global de raccordement au réseau d’assainissement en milieu urbain de 75% en 2016, 80% en 2020 et 100% en 2030.  Atteindre un volume d’eau usée traitée de 60% en 2020 et 100% en 2030.  Traiter jusqu’au niveau tertiaire les eaux usées et les réutiliser à 50% en 2020. Plan Maroc Vert  Améliorer la valorisation et la gestion durable des ressources naturelles.  Définir des politiques d’appuis nécessaires à une croissance pérenne. Stratégie de gestion durable de la forêt  Le renouvellement ou le boisement d’environ 50 000h/an, avec la réhabilitation des espaces naturels en priorité.  Protéger les bassins hydriques contre l’érosion et l’envasement des barrages. Source : contribution prévue par le Maroc présentée à la COP 21
  • 18. 17 En matière d’adaptation, le Maroc à déployé des efforts importants. Historiquement, sur la période 2005-2010, le royaume a consacré 64% des dépenses climatiques du pays à l’adaptation, ceci est équivalant à 9% des dépenses globales d’investissement. Pour le Maroc, l’adaptation aux changements climatiques (rareté et raréfaction des eaux, baisse de la production agricole, désertification …) constitue la pierre angulaire de tout programme ou politique de développement durable. Le Maroc vise la préservation de son territoire et de sa civilisation de la manière la plus appropriée, en réagissant efficacement aux faiblesses de son territoire et en anticipant une politique d’adaptation qui prépare l’ensemble de sa population et de ses acteurs économiques à faire face à ces vulnérabilités. La vision du Maroc en matière d’adaptation se décline en plusieurs objectifs sectoriels chiffrés pour les horizons 2020 et 2030 afin de renforcer sa résilience : Tableau 3 : Principales stratégies sectorielles en matière d’adaptation Objectifs à l’horizon 2020  Substitution des prélèvements (85 millions de m³/an) à partir des nappes surexploitées par des prélèvements à partir des eaux de surface.  Augmentation de la superficie actuelle sous irrigation localisée de 154.000 ha actuellement à 555.000 ha.  Reconstitution des forêts sur 200.000 ha. Objectifs à l’horizon 2030  Dessalement de 285 millions de m3 /an pour l’alimentation en eau potable de plusieurs villes et centres.  Réutilisation de 325 millions de m3 /an d’eaux usées épurées.  Construction de 38 nouveaux barrages et réalisation de l’inventaire et du traitement de tous les sites vulnérables aux inondations.  Raccordement au réseau d’assainissement et épuration des eaux usées à 100 % en milieu urbain.  Économie de 2,4 milliards de m3 /an d’eau en irrigation.  Reconversion de 1 million d’hectares de céréales vers les plantations fruitières qui sont de nature à protéger les espaces agricoles de toutes les formes d’érosion, notamment l’érosion hydrique.  Traitement contre l’érosion de 1 500 000 ha (75 000 ha/an) Source : contribution prévue par le Maroc présentée à la COP 21
  • 19. 18 La résilience face au changement climatique est ainsi inscrite dans la majorité des stratégies, des politiques, des plans d’action et des programmes, dont voici quelques exemples : • Plan Maroc Vert (PMV); • Stratégie Nationale de l’Eau (SNE), le Plan National de l’Eau (PNE) ; • Plan National d’Économie d’Eau en Irrigation (PNEEI); • Plan National de Protection Contre les Inondations (PNI); • Programme National d’Assainissement (PNA). Le Maroc a consacré une part du budget national d’investissement à l’adaptation, cela démontre l’ampleur des enjeux pour la société marocaine. Cet effort est nécessairement appelé à augmenter dans les années et décennies à venir. Une extrapolation permet d’entrevoir un accroissement de l’investissement national en matière d’adaptation pour atteindre au moins 15 % à l’horizon 2030. De façon plus spécifique, et à titre d’exemple, le Plan d’Investissement Vert présente des initiatives prévues à court terme pour atteindre les objectifs escomptés dans les secteurs de l’eau, l’agriculture et la forêt, dont les besoins d’investissements ont été évalués à 2,5 milliards de dollars américains. Le Maroc sollicite l’appui de la communauté internationale, qui n’a consacré que 5 % du financement climatique à l’adaptation. Au-delà d’un appui financier, le Maroc compte également pouvoir bénéficier d’un appui en matière de renforcement de capacités techniques et institutionnelles, notamment en ce qui concerne la création de données et le partage des connaissances, ainsi que les aspects juridique, financier et d’ingénierie pour la conception et la mise en œuvre de projets aux échelles régionale et locale, leur suivi et l’évaluation de leurs impacts socioéconomiques. Pour une adaptation efficace et efficiente, le Maroc a développé un système de suivi- évaluation de la vulnérabilité et de l’adaptation au changement climatique visant à doter ses régions d’un dispositif institutionnel permettant d’assurer le suivi des résultats de l’action en matière d’adaptation, en tenant compte de l’aspect genre. La régionalisation avancée lancée par le Maroc apportera une contribution significative à ce programme dans le cadre d’une vision d’aménagement du territoire national basée sur la valorisation des potentialités et des ressources propres à chaque région et préconisant la démarche de planification stratégique territoriale intégrée et participative pour des territoires résilients au changement climatique.
  • 20. 19 La contribution du Maroc pour réduire les émissions de GES a été jugée satisfaisante par le Climate Action Tracker qui estime que le «Maroc est en train de faire sa juste part des efforts mondiaux visant à contenir le réchauffement en dessous de 2° C». L’objectif définitif du pays d’une baisse de 13 %, voire de 32%, d’ici 2030, si les aides financières internationales sont assez conséquentes. Dans son rapport, le gouvernement affirme que «le Maroc doit en priorité minimiser les risques d’impacts du changement climatique, en raison de l’importante vulnérabilité de certaines activités économiques, comme l’agriculture, la pêche, l’aquaculture, la foresterie et le tourisme, et certains milieux de vie, comme les oasis, le littoral et les montagnes». Si la conscience écologique a émergé au Sommet de Rio en 1992, le Royaume a attendu 2011 pour ancrer le principe de développement durable et la protection des ressources naturelles dans sa nouvelle constitution. La ministre de l’Environnement, Hakima El-Haite, est persuadée que les énergies renouvelables auront le même avantage économique que le pétrole dans le passé. «Nous ne sommes pas un producteur de pétrole, a-t-elle déclaré au Guardian. Nous importons 94 % de notre énergie comme des combustibles fossiles provenant de l’étranger et cela a de lourdes conséquences sur notre budget.» Pour atteindre son but de plus de 50% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables d’ici 2025, le pays met les bouchées doubles. En 2020, la plus grande centrale solaire du monde sera installée dans la ville d’Ouarzazate et fournira près de la moitié de l’électricité du pays. Le Maroc a de bonnes raisons de tenir le cap. Il accueillera la COP 22 en 2016.
  • 21. 20  Chapitre 2 : La centrale solaire de Ouarzazate, un projet économique ambitieux doté d'une vision environnementale Le Maroc s’est fixé l’objectif de limitation de la croissance des gaz à effet de serre, qu’il atteindra grâce à ses propres moyens, et dont l’ambition pourra évoluer avec un appui de la communauté internationale. Cette ambition repose, dans une large mesure, sur une importante transformation du secteur énergétique, qui nécessite une forte détermination politique et qui a pour objectif principal de réduire la grande dépendance énergétique de plus de 96 % du Royaume, notamment en raison du stress hydrique croissant, et par conséquent l’allègement du déficit de la balance commerciale. L’objectif qui sous-tend cette transformation du secteur de l’énergie est d’atteindre 42% de la puissance électrique installée à partir des sources renouvelables, dont 14 % en énergie solaire, 14 % en énergie éolienne et 14 % en énergie hydraulique, d’ici 2020, et aller jusqu’à 50% en 2025. Cette transformation est favorisée par des réductions des subventions aux combustibles fossiles déjà entreprises au cours des dernières années. Dans le cadre de la mise en œuvre de ses objectifs, le Plan Solaire Marocain (Plan NOOR) a été lancé en 2009 avec l’objectif de développer une capacité de production d’électricité à base d’énergie solaire de 2.000 MW minimum d’ici 2020, répartis sur cinq sites au Maroc. Outre Ouarzazate, des centrales solaires devraient voir le jour à Midelt, Tata, Laâyoune et Boujdour. Une entité a été créée à cet effet : Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN). L’électricité verte produite sera orientée prioritairement vers le marché local. La première phase du Plan NOOR est le développement du complexe « NOOR Ouarzazate » de plus de 500 MW à environ 10 km au nord-est de Ouarzazate. La 1ère phase du projet (NOOR Ouarzazate I) est d’une capacité de 160 MW, avec un système de stockage thermique de 3 heures. Selon Oxford Business Group, à la fin de sa mise en service, le Plan Solaire Marocain (Plan NOOR) de 2 GW contribuera à économiser 1 million de tonnes, équivalent pétrole, et d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an.
  • 22. 21 La 1ère phase du complexe NOOR Ouarzazate qui a été inauguré le 4 février par le roi Mohammed VI, en présence de nombreuses personnalités du monde entier, sera bientôt complétée par trois autres champs solaires : Noor-2, Noor-3 et Noor-4. À terme, la centrale solaire de Ouarzazate devrait ainsi devenir la plus grande au monde. Noor-1 permettra d’éviter le rejet de 24.000 tonnes de CO2 par an, selon la Banque africaine de développement, soit 6 millions de tonnes de CO2 évitées en 25 ans d’exploitation, précise l’organisation. Et lorsque Noor-2 et Noor-3 entreront en fonction, ce seront au total 19 millions de tonnes de CO2 évitées en 25 ans, précise encore la BAD. Un objectif qui devrait également permettre au Maroc de respecter les promesses faites à Paris, lors de la COP 21, à savoir réduire de 32 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Grâce a sa politique environnementale ambitieuse, et avec une présentation à Paris d’une contribution prévue qui lui à permis d’apparaître –selon Climate Action Tracker- parmi les quatre pays officiellement reconnus comme des modèles pour l’environnement, au regard de leurs engagements avec la COP 21 pour atteindre l’objectif des 2 °C,
  • 23. 22 Conclusion À titre de conclusion, il faut reconnaître que la conscience mondiale des dangers des changements climatiques s’accroît. La COP 21 de Paris a permis d’arriver à un accord jugé par la communauté internationale comme historique et universel, notamment parce qu’il a été en mesure de dépasser l’échec de la COP de Copenhague en 2009. Mais les objectifs escomptés à Paris ne sont pas suffisants : les États doivent poursuivre leur combat contre les changements climatiques pour que notre planète reste vivable. C’est dans cette optique que le Maroc accueillera du 7 au 18 Novembre 2016, à Marrakech, la COP 22 de l’environnement. Cette future Conférence des Nations Unies sur le Climat (COP) aura pour thèmes l’atténuation des effets du changement climatique et l’innovation en matière d’adaptation. La COP 22 aura aussi pour mission de « développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech ». Hakima El Haite avait indiqué, à Lima, devant l’Assemblée Générale de la conférence tenue en décembre 2014, que « Lima est la COP des négociations, Paris est celle des décisions », mais la COP 22, prévue au Maroc, sera « la Conférence de l’action ». Le Maroc est doté de grandes ambitions pour faire de sa COP, la poursuite de la réussite réalisée à Paris et un carrefour qui rassemblera toute la communauté internationale autour d’une table ronde où le seule centre d’intérêt est de faire face aux changements climatiques pour assurer aux générations de l’avenir une planète vivable. Pour finir sur une note personnelle, nous ajoutons que, tout en nous faisant expérimenter les difficultés du travail en équipe, et le plaisir de les surmonter en parvenant à des accords essentiels pour la progression de tout travail commun, ce projet de fin d’études a été une véritable occasion de nous initier à la recherche et à l’analyse d’informations.
  • 24. 23 Web-biographie  Site officiel de la COP 21 : www.COP 21.gov.fr  Chaîne officielle de la COP 21 sur Youtube  L’accord de Paris sur les changements climatiques, version française COP 21.gov.fr  Vidéo de Laurent Fabius, président de la COP 21 : https://youtu.be/lb4oUTUg6-c  5ème rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)  Guide de la COP 21 (pdf) préparé par Maud Fontenoy Foundation  Site officiel de Green Peace : http://www.greenpeace.org/france/fr/  Wikipedia : wikipedia.org/wiki/Conférence_de_Paris_de_2015_sur_le_climat  Site officiel du gouvernement français : http://www.gouvernement.fr/  Site officiel du ministère français de l’environnement, de l’énergie et de la mer : www.gouvernement.fr  Site officiel de Natura-Sciences, article de 29/11/2015 : http://www.natura- sciences.com/environnement/COP 21-100-milliards-de-dollars913.html  Novethic, le média expert de l’économie responsable : www.novethic.fr/climat/conference-climat-COP 21.html  Rapport de la contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) dans le cadre de la CCNUCC présenté par le Maroc à la COP 21  Official Website Climate Action Tracker: climateactiontracker.org/countries/morocco.html  Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_solaire_Noor  Jeune Afrique, article du 04/02/2016 : www.jeuneafrique.com/275101/societe/maroc-5- chiffres-saisir-limmensite-de-centrale-solaire-noor-de-ouarzazate/