1. véritLrblsnrcn( cosnnc dcs élcctions intcnntdinircs. dc criri(lu(.(lü l)oüvoir cn
pLroc. I)îns ùn conrcxtc géDôrâl d'âllribtisscmeDl des otposiriorrs itiéologiques
ct do nrontée du prâgm0tisnle polilique, ces élections olri plus souvent qu;auparnvrrr ütô considérôe. conrmc dc sirnplcs ôlc, rions tocatcs. sans ponée potirrôue
nllrionJlc. (c qui nc faorisc p,rs la prniciprrion elccrorale, ,unour cn milicu
urbâin. Le taux d'âbstention fut de 27,2 % au premier lour, ce qui constituait un
record dcpuis 1945. La lendânce s'est accélérée en 1995 puisqu,un nouveau
record a été snregistré avec envircn 30,6 % des inscrits. Liorganisation de ce
scrutin auùois dejuin. un mois après une élection présidentiellè elle-même peu
mobilisatrice, ne permettait pas d'en faire un test politique nationâl et expliÀue
certaincment largenent cctte âugmentation. Cela dit. le record cst à nouvéau
battu en mars 2001 âvec 32.6 %, sâns qu'il y ait des explications conjoncturelles
à évoquer. A la ditrércnce des éleclions cantonalcs. on observe do;c pour les
élections municipales, une tcndance à une moindre mobilisation de l,électorat.
Ce qui pcul pJrailre pdradoal. dans la meure où les poliliitue de. municiDalitôs.onr auiourd hur beaucoup plus disc tôrs er critiquécs qu iurretoiç.
Comme on vient de le voir, d'un type d'élection à l,âutre, le niveau
de l abslcnlion est donc nès di èrenr. Dcs cfl',rts de piriode ont ccpe dant
décclables: dans ccniinr clrmar potrrrque.. l élecrorui e.r f'tu. nrobiiisé quc
dans d aurres. Mais ces eflers nc jouenl quc pù rdppon à une mobilisarion
moleDne; un llne dc scrulin. Pour pluiieur: d enrre eu. la périodu de. rnnées
quâtre-vingt-dix à âujourd'hui correspond à une nontée assez ùette de l,abstention, que l'on a pu constater sur lcs sctutins ies plus politisés (les législatives
d'âbord, les présidentielles cnsuite). mais aussi sur les muricipales et ies curopéennes. Les Français n'ont pas un intérêt moindrc pour les ailaires publiques,
ils connaissent mêlne mieux les débats politiques qu'autrcfois. Ils iugentioujoùrs qu'uû bon citoyen devrait voter Mâis la lorcc de l'obligatioû lnaériorjsée
s'est probablement efritée. Dans une société individualisée, les citoyens tendent
À n'aller voter que lorsqu'ils perçoivent les enjeux dc l'élection et s; trouvent dc
bonnes raisons dc Îâire leur choix. Autrefois, le vote-devoir se faisait sâns trop
savoir râtioDaliser son choix. Par ailleurs, la conjoncture politique est globalernent moins mobilisatrice. Aprcs des « ôlections de combât » où les âlIronrements gâuche-droite é1âient clairs, on connaît depuis la fin des ânnées quâtrevingt des « élcctions d'apaiscrnent ». dans lesquelles lcs programmes sont tout
en nuânces et où les erljellx gestionnâires sont plus impôrtants. L'électeur
semble plus iDdécis à la vcillc des étections et ptuiréscrvé à l.égard des ditrér(ntcJ l<ndances polilrques. Cellc-cr sont pourlrnt de plu en plU. prèenres sur
ll scène élcclorale ron asrisre ii urre mulripticarion dci crnaiàarurc,t.,an, que
rdlc
prcscnce narrtcnnc à contrecrner
le..lTel, d'unc conjoncrue
r prùn)icr k)ur r'ùst (lù( rl( 11.8 " (11)c(nrlrc28,4 lc2l rvril.(cspouÊ
rirrtagcs minorôr (râdrriseIl Ir nrirrvirisc conscicncc dcs abstcnlioDDistes. Lr
ùll!1. dârs lî culturc politi(Irc lixnçrisc. volcr reste cn principc unc obligatjon
([r hoD citoycn(]2). Sur lâ cafic ôlcctorale Iigurc la dcvisc: « Votcr sst un
rh1)it. c'csl âussi urr dcvoir civiquc ». Celle conscience du devoir électorâl reste
isscz lbrte, môDre si eile se hâduit moins qu'âutrefois dans une participation
ilcclorrlc régulière. Cette sous-estimation de l'âbstention dans les sondages
n cnrpêchc pas d'essayer dc lcs utiliscr pour interpréter ]e sens de ce comporl!,nrcDt. On peut aussi utiliser la géographic électorale pour repérer son degré
(tu stibililé tcrritoriale (y a-t-il des zores plus âbstentionnistcs que d'âutres ?)
cr pour voir quels sont les contextes géographiques liés à la foIte abstention ou
ri lâ tbrte participarion. De l'enseÛrble des études faites pâr les poliiistes, un
rc|lNifl conse[sus scmblc se dégager pour reconnaitre qu'il y â plusieurs t]pes
rl'rbstention isme.
lririi
Un abstentionnisme soc a
il y a de chances pour qu'il soit
coll1râire, plus m individu est inséré dans des groupes
n)ci:lrü ei dans des réseaux de relations, notâmment les réseaux qui véhiculent
(lcs culturcs politiqucs fortes ei pariicipationnistes, moins il es1 âbstentiomiste.
Ainsi 1'abstcntion varie selon l'âge. Elle est en générâl fo(e chez les
icunes (33) ct âsssz élevée jusqu'à 40 ans- Elle est beaucoup plus basse ensuite
NloiDs un individu est iùséré sociâlcmcnt. plus
nl)ncnrionniste.
Au
cr ne remonte vrâimcnt qû'après 70 ou même 75 ans. L'âge eÿ irdicâteur
(l'irsertion. Tant que l'on r'est pas bicn inséré dans la vie sociale et professionlcllc. tant que I'on est aussi très mobile géographiqucment du fait des études et
Llos siages. on participe peu à la vie politique. Mâis l'âge exprime aussi des difItrcnces dc générations : le sentiment de devoir électorâl cst plus lort dans les
gaùérâtions dc plus dc 40 ans.
Le tâux d'abstcntiorr vârie aussi selon les catégories socioprofessionnelles. Globalement, or pcut afrrmcr que plus on a un statut socialemcrt
l)rs, plus on s abstient. Les câdres, professions libélâlcs et agricultcurs sont Ie§
eriégories les plus participâtionnistcs. Dc mômc, plus on cst diplômé, plus on
!otc. Le Diveau de diplôme et le stâtut sociâl indiqucnt cn lair unc capacité à
Inaîtriser son cnvironnement et à s'exprimer politiquement. Lcs chômeurs el les
pcmonnes à emploi précâire ou à emploi partiel sont pâr'ticulièrcnent âbsten-
morose
Le sens dê l'absiention
Pour étudier la signilicâtion de I'absteùtion électomle. on peur cssâyer d'utiliser
lcs résultats des sondages. même s'ils mesurent assez nrâl le niveau global de
labsrcntion. ln etrcl. nour chaquc sondrge lair lclour mèmc dc lelèction ou
qu(lquesjours plu. txrd. on con.rale un écan r:e/ imponrnr entre lc sondage
cr lu rcrlité. P,rr ccrnple- dans la !rgue du panel èleclorâl françai. réali.ee
irprè: lc ccond lour dc l'ilecrion présidenriette dc 2002. tâbsrenrion enregis.
rll)
RipoDsc,,,
à la
qucsion: « Be!ùcoup d élecreurs n onl prs vôré âu pori.r rorr dc l élcclion pÉdir! si rous rver vôla le 2l àvril dcmicr? » (resullal noù pôn-
nnùtrriù|le. buÿnrinrc, pourez-lous mù
lll)D!nu
on.lâC. sôûrs/Cidem cn alril 200i.90% des enquêlés dé.litunr quc « vol.r, ccsr un
,lùùir qtr il ùùt r.coDrplir pârce qùe c est imponant » conlre seuletenr l0% qùi diser qùc « lolcr, ce
f'ùn Drs trtrc oirliJ]rlion. on lc I'it si on un n cnriù »
I.r1) l,llc ùsl rlus Jone (hcz l§:0 24 ùn q(.hê2lcs 13-19 âns. L atnit dù pEmier ÿote. une iois qu on
.n itriùril..xrhquc !e dl{hgc L. pr.tuierorc foùcriorne en panie comme un riluel d ilsenion dans h
2. t!(,stéric(rr!§ sonl Lrsscr dillérÙntcs Àu lil dcs
b issr r[urs lc Strd-()trcst dc la Irrancc. Du coup lcs cates
iirrins. I' bstcnliur
rrr rlcs dc l'.rbstcntjoD opPoscnl phlôt lfl F'rance dc l'Esl. absteniionniste, à
,,.ll! (lc l oucst, dc pârt cl d'âulrc d'uùc ligne Châlons-sur-Mâmc/Perpignan.
lr(. t)hr', I flh.tcnlron s rlTîibhl dtnr le Sud hl el sc rcnlorce dan' le Nord_F'I.
l)'autrcs valiablcs, qui sonl autant dc signcs d'intégratio» sociâlc,
sonl ôgâlcnrcnl corrôlées âvec I'abstention : être propriélairc ou locâtaire dc son
Iogcmcnt. possédcr ou non un palrimoine. rcspecter ou non la convenlion
socialc du rnariage. vivre en couple ou isolé, avoir ou De pâs avoir dcs cnfants,
ôlrc Dô d'uD père li?nçais ou.étranget...
Pff contre, contrairement au passé, il n'y a à pcu près plus de différcnccs entre hon'lmes et fennnes dâns les tâux d'âbstention. Lcs modes d'irserlion sociale dcs femmcs ne sont probâblement pas cxâctemenl lcs mônles +É
rr!
irrsérés.
lirlJnccs, conme le montre la comparâison des cates.
Reveüons plus en détail sul i'e1Èt de la mal_inscription. Lc phénollrc c csi a cien commc on peut le constâter sur les tâux d'absiention élcvés
,lurr lâ Crcusc ou en Corse. Ce soni des dépârtements oir Iâ iradition de travail
rl lhris ou sur le continent est très ancienne. Mais les « nâtils » lestent souvent
rrscrits sur le licu de leurs origines oil vit encore unc partie de lcÙr famille et où
rl, r.rdcnl D.lrfoiç une mâison. le mcmc phènumènc permcl dc comprendrc
,,,,rii .cnain.t colulion dâns lc" carte. ctcctorate,. on obsenc par cemnle
,[rr, lrr région parisicnne est faiblement abstenlionniste jusqu'à la fin des années
,irixrlntc. puis le taux d'abstention commence à monter à Paris avant dc grimper
,Nsi dan; lcs départemcnts de la rôgion parisienne La nobilité géographique y
,r probablemcnl beâucoup augmeûté. Pendant lcs TrentÈ glorieuses, 1â régioû
ccux dcs hommes, mais globâlement les uns et les auùes âppârâissent également
Certains nrilieux relationnels làvoriseni pâiliculièrement la pârticipation politiquc. Ainsi. les câtholiques pratiquants, insérés dâùs des réscaux
sociaux marqués par la culture câlholique, or) lc vole est depuis longtemps
considéré comnlc un devoir. s'âbstiennent pcu. De même, lcs sâlâriés du secteur
public panagenr unc culture civiquc. ll. oni le sen. dc l Érar er du bi..n commun.
Lcur appaflcnâncc sociâle. vécue dans un milieu porteur, îâvorise leur partici
pation électorale.
De même. phrs on est insôé dâns un milieu cohésif. où tout le
monde.se connaît. comme dans lcs petites communes. plus labstcntioD est
basse. A toutes les éiections. on vote davantâge dâns les comnrunes rurales que
dans les communes urbaines oir règne l'anonymat des r€lations sociâles (34).
Dâns un villâge ou dxns une petite ville, le contrôlc social. assez fort. qui
s'exerce sur les individus les pousse à participcr davântâge à Iâ vie politique et
à suivre lcs nonnes démocrâliques. L'écart entre les taux d'âbstention en milieu
rural et ubain est cepcndant plus grund pour les élections locales que pour les
élcctions nâtionâles. En cllèt, les enjcux des élections locâles lmunicipalcs et
cantonales) sont cn gâ1éral micux perçus dans lcs communcs rurâles.
Commc le montrcnt les cânes. certaines diflérences réeionâles sont
rsse/ -râble. en longtc piriodc. UDe larJe padic du surl-l dc i.r l.rance. er
"r
notâûnent lâ région Rhône-Alpes, cst foftement abslcntionniste. C est alrssi le
cas de déparlements comme lâ Chârente-Marilime, la Creuse. le Bâs-Rhin, les
H:rutc.-P1rérrôes. lcs Pyrcnôe=Oricn(alcs. Au conrriirc. lc Nord. Ir Brclagn(. le
l,érigord onr dcs région. a lol.1c culrurc ci(lu(. Le tdu d'urbirr.dtion, lc
Divcâu des nal-i[sflits sul les listes élcctorales. la forcc dc ]a culturc cittholique, les lmditions de sociabilité. l'existence d'rlne culture politique régionale
peuvent contribuer à expliquer ces différences mais aucun facteur n'âpparâît
détcrmioânt à lui seul.
Même s'il y â une stabilité des régions abstentionnistes, des évolutions sont cependant rcpérablcs. La cârte dc l'âbstention en 1945 ressemble
beaucoup à celle de 1936 tlon représcntée ici) : toutc lâ Fünce du Sud apparaît
ôùù tè viriü comnN lù nonrc Vinccùi ltofxux élccliôns ûuricipalcs darN le vrlles ftânsâ i*s ». ,t!ù c ,?n(/,t!?
(roismr lâ pânicilrrion aux éleclions hunicipâles
!i.n(. /,lrùx.. n'42 ( l),fe!iià 1992, pP.315.
l98r rtrs lùs l!2 v,llcs de rlusdc 20000 babnams aÿec route unc sén. dr uriables démoerâphiqucs,
(J.1) Sclon lcs
l.rr (nrlrs
urrr.r .rur clans des dépanemcnls habiluellenlenl a lone pJnicip,tlion du CrandI
lrL' schômaliqu(ntcnl. lc. canc récenles opposenl unc I rance url'ainc cl
0nIrslriclle, plus abstentionniste. à une France ruralc participânt davantage âux
petites diflr)cùssus él;ctoraux. Le type de consulialion introduit d'ailleÙrs dcs
)I(l
rr.rirricrrrre.rttirait une nouclle population. mar' qui reclarl en pinie inscrile
région J'originc. sd parricipation élecroralr inrermitlcnlc nc joruil pâs
'l.rrr. 'r
,rrr tc niveiu parisicn de l'âbstcntior et o peut penscr que la populâtion pâri,,rcnnù dc « vieille souche » éttit relativemenl stable. Avec lcs transfomations
..or)oDliqucs ct la montée des prix de l'immobilier, lès Pârisiens ont colnmencé
., Ir|rrcr !ers la bdrrlreuc. Des dèpans rer. d âulre règrons lrrnçai'e: sont
,rri,'rird Lur monnare couranle. Ces phinomencs donr il faudrair préii.(r
l nllrplcur peuvcnt expliqucr en pârlic Ia montéc de I'ab§tention en région
Irrrisicnne.
'
Des phénomènes voisins peuvent cont bucr à expliquer lâ montée
(l( l'abstention sir le pouttour dn bassin médilerrânéen. Là âussi. des déplace-
llrcrls de population ont pu être entraînés par la montée des prix de I'immobilrrr De nlu'. Lrnc nanie dcs inscrils ddn ces Jepticments esr conliluéc par dcs
lr,priôliires de à,i.lence. .econd.rire' rlui nc iennenl olcr qu èpisodiotrei,,"nt. Colnnrc on le voit, il ne f:ut jamais oublicr le problèmc de l'inscriplion
.nrr lcs listes électorales lorsqu'ol1 vcut inlerlrétcr un niveau d'abstention.
Au tôtal. dâns une période de crisc économiquc. avec ùn fort niveâu
rh chômage, le aléveloppemefll des slatuls précaircs. les difrcultés accrues
rl irscrtioripour les jcunèi, dans une périodc où s'afiâiblissent aussi lcs réseaux
rrn,:icns de iociabilité, ceux de lâ société rurâle et càtholique. l'abstentionnisme
!)cirl risque forl dc se développsr
lillcs. l. trrvld d. Fnicitârion p.ut ansi
ùrnn-MRrrinor. « Ln
a,
irhstcntiortoislc.
prni.,Èior
l.
-..',Jr.,,Nl iq,'.l.on.l'q..1..'l'rlcr!r.c..ol'..1r. J' 'rc rl'(... .nn'. r'a,,o,.hE.,.rr .,
J,1rc (. n.-11. ...'. 1.r '.'.ri', .,aF:..1...i 1,". .rn '1. I u plrn'or nol ,qL. t1-cr,l"r l,.lr.
rn rl nu r!|ù rl. utrlru. lol r(lu locrlù dorrnmnr. »
Un abstent onnisme
" anti-politicien "
saurait parler de dépolitisation dcs Françâis. Dans les sondages politi(lrcs. on n'obacrve pâs dc montée dcs niveaux dc sans-répo ses ; et on ne
l)n nc
3. ,hùllr( t,ir' ' rnrirr..cr rr,lr i t.r Intliql(.(t.r'rlt1,rr.rv.l,r(.rrr. tl rc!lr.tr(,
lc. ln'rro ri.Jr.urr.hlj cr tl(.(trù ...rtlJr. . ,r( l llroill pul r(r)t( (tI.: r,]tùr.
l( t)r11ri polrtrql'ùs o r rnrorL plIls rltJr!irc prcs(. lcs lrorrrrnci rrrirrinrr,*
soflt cllcor(_T[r5 rnll fcr(rrs « La potiriqUc pot jcrcnne .. aeç"ir. ce qrri
riiirr
[1(l]l]r1,r dc lirhrcnltunnictnc ou pirlois de vorc. en [deur de per,rs o.rni, à
r,0tcclrls spcciliqLrc cornmc Ic. ccolo!r,te ou ic tro l naljo al.
Q an,l. iL . l(s re.ulr t dü .ondrAcs. on cô rprrc lcj riDonscs i
Llcs quc.trons Ju débar pllblic dc rbsre ionrrsr-c. o *ttcr
clùclron. oI colls,ate aec;lo ncm(nt quc lcs ab.Lentionni( ernrinienr ^""
"* nan,.irjiirr"arr"ri
:ouvcnl unc opll on qUc les ôlccleurs. cl l.r di5lribulion dc repon.i. Jer
L,n. nc
drllrre pis sensiblcmenl de cellc de aulre.. pJr ionr.c. .urjou, lcr,r,rers de
pùliriqut' polilicicnnc. lc. abstcnlonniste. chU'èr"n, r.,",,.n.,0f",r"n,
à"',
tcurs. Ils disenr moins souvent s,intércsser à la politique. ils sont nroins
"f".souvent
proches d'un pâ(i, ils déclarent moins souv;nr ule préférencc p.l;,iq"".ii
cnrblc donc y ivoir un ib.lcnrionnirnc qui
un. irdtll""r'c;; i;;r,,i
"*p,,rn.
rle, slruclurc. poliriquc.. oirc Ln re,u, d(s Drédr,rtion
nirni{ es. l.r ccr ab.jenlionDismc se renlbrce dans certrins contextes politiquc:: apra, ac
no-tÀi..
rllcnran(e- gouemcmenralcs dcpur" to cr lrol pe;rod... ite ..hrbl,;i;r.;;;.
txrn èlcclcur._sonl déçus par ro.rrc. lcs nolitrque rncnôcs. ccllej Jc drojre
conrmc celles de Bauche.
ll.
ne cro,cnr
phr xur (lû.s de h potirjquc
t..rÀô-
lrorJtron Jc lâ ic quotidr<nne(Jôr. lL o r d aille ., rl.arrr.rnr plus r.ndrncc j
"ur
ilrc dôçrrs qu ils.onr en iruîtron pr((airc el quc Ierrr,rrrrrr .oii,-économiorrc
c5l Jèlàvorrblc. Ab.tcnliùnnisnre ociâl cr .rblenr;onninrc àntipoli,icicn' e
sont donc pas complôtement séparés.
Un abstentionnisme de conjoncture
Il hur cnfin..rrucr un.lroiiime rlpe d.rbstenrionnismc. Iie âLr (onjollclures
clcctorale. La ralionalila Je cen in ôl(deurs ronsisre à nc.e mobitirer or"
Iorsqu ils scntcnr 1 .l)reu d une êicclion. D ou lcr ccnfls du
JiU,r.rrl",
(l un l)pc d eleclton a lautre, On pcul mérnc monrrcr quc "i""r,
les,lbn(nttonnLte
Pcrmâncnl nc reptiienrcnr qll'une açscz taihlc panic àe la norr_ncrtrcrnation
cleclomle. beaucuup onr des Jbsrentionnircc rnrermirrenr.. Arrr.i.
seoiscnr
"ur
trni orgrnies c 1988-198q. on n cnregitrc quc I
". d.xbslcnlionnistL:5 cons.
ldnl.(17). En lqq5-1q07. .rr sjÀ rourr. on rrouie lc mèmc pourccnr.rger3gr.
ir
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'... ,t" t,.1,r. i. t. .ii.. ..,.r.-..
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it'not r. .,.[ r.,ôj.,( I, c h,,,.
,u.r.r,t.,..,,.,r...
. ù0,,lricrctr ,'-',,1'rùr
',n,,trioh ,.rr,. È.r..r.h,,.q, t{c,.1,t,,ri,4 o. r.-i.
rx)l).f't1lcp-1.1(lc!'umt .dn.Jr...tj..t,..., ru,d.t.t.Io,ri.,ir..,r.,,t.:u0..",r..
rrr r .J.- ro..r.t,e.Ù'.,ctcri.!r. r T![., J.1tr,e]ro. . . .j.o*.<,t,.n..
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lcs quillre volcs dc 1002. l-l9/o sonl dcs abs(cntionDisics constanrs(39)
lîlorr quc 47 % sont dcs vorants constlDts). L'abslcntion systémaiique ost rlonc
.rr li,rxj ir*c,, râr(. (e q r nurncc les di.cours lcrIlnrste. srrr la cnse de lâ
r,jtr'irrlarior. Iorsqu on e,t inscril ,dr les lires (lcclurdles. mèmc.r I'on est
rrr.rl-irrstlit. orr rd olcr au moinr J( remp5 en rcmp.. rotârnmcnt pour le5 élcc.
1.,,I: ',ll lc cntcuÀ sort lôncmcnl re.entiç. ll csl clair quc cc qui se dévcloppe
I
trlrs rrujourJ hur. ce n csl pâ. lrblenrionnisme coh].rnl, mJr. Iab.rcnri'onrrrrrr. intcrmirlent. Ce phcnomène doil ctc romnri- cn lrcn aec cc qui â ôlé
rpliqlré sur l'évolution du sens du votc. notâmment dans les jeunes_génératrorls. Dc nombreux citoycns ne semblent désonnais allcr voter que s'ili com-
ln'crncnt el ressentent l'importânce du choix électorâI.
Autre cffers de conjonclure. ùenain élccteur. ne c mobiliscnl que
tnnr lc rourdôcisil:s rl. ont l imprcisron qu( lôlcclron a scjoùcr au premier
l,'lr. rl. rorr vorcr. 5 il ont limprcs;ion quc lc prrmier tour r)c en qI;
r( t)(r(r Ie rrppofi de. lorccs nolrrique. ils â cndronl le second rour. tl. lorsqu il
! r sccond iour. les âbstentions baissenr dans les conjonctures très dispüécs.
lllors qfellcs âugmentent quând les enjeux sont faiblés, notamment loriqu,un
rirr(lidâ1 appârâit déjà gagnânt au vu dcs résultats du prctnier tôur La codonclurc politique peut âussi faire rnoDter les abstentions lorsque, par exemplè, un
rlcctorat suit une consigne de non-participation lancée pâr son pà.ti ou
hnsqu'unc frâction d'élcctorat tend à délâisser ses pré1érencès politiques antérrfurr.. orr |eul pcn.cr. par exenrplc. qu en Ic)81 cr da . les .crLrrjn. sunanrç,
j)mpdlhrsâIr du PJtti communilc:c sonr rélugiis drns l'absrenlion.
''crlirill.
l invcrsc, l'rpparition d une lorce conmc lc Front natioDal. qui critiquc forl( nrcrrl lâ classe politique, peut mobiliser des individus habitueilemcnt absten^
Erfin, les études de sociologic électorale montrent que. sclon les
.loetions. les électolats de droitc ct de gàuche nc sc ûobilisent pàs égâlemenr.
l,rsqu(. xrnr 1981. Iâ droile eldil ru pouoir. lilecroral de gauchc.e mohili.,rr Iùrlcmcnt pour les èlcction. rnrermédiaircs locales. lcllcs lcs cdnronrlc. ite
()76
|
ou les municipalcs de I 977. C'étâit l'occasion, pour cet électorat. de manil(.sler son opposition, tandis que l électorat de droite se mobilisâit alors moins
Ir(rlcnrcnl: cerlâins élcctcurs, rnécontcnts de leur tendance politique. s,absteI.ri,rl olonrreF dans cclle conjoncturc non ranit.rlc. cornrnè po,ri donncr rrn
.'(rlrs)ernenl au pouroir en flacc. A panir de Ig8l, on co.lnail lâ rruar,on
rrvcrse. Par cxcmple, aux élcctions munjcipâles de 1983, l,abslentionnismc de
firucl)e cst important, mânifesûnt la déceprion de ccnains électeurs pour lenr
rrnrP; alo.s que l'électorat de droite est fortemenl mobilisé pour sânctionner le
tlouvcmement à tràvers l'élection locale. Pour lcs élections législâtives de 1997,
l i:lcctoral de droite semble noins mobilisé que celui dc gâuahe, ce qui trâduit
l(islcrce de déçus du chiraquismc. On observe donc un âbstenliontisme diflrrenlicl cnlrc alroite et gauchc qui s'exprime dâns cetaincs conjonctures élccl,r lcs cl daDs ceriains climats politiqucs.
En définitive, l'abstentionnisme ne s'explique pâs seulement par des
['girlucs socialcs ou pâr une indiflérence et un rcfus de la politique politicienne.
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l(lclltrli§ (l rl Unc (,tll( polilrquc:usccplrbtc dc rnùbitiscr t.iit(tcur. ou.rt y,;r
(l( (h,'r(c ou (lu Ënrxhc. UIl notnbre rrès èlc!è dc candidils ne contrrue en
rurrirrrl plrr Un..oflrL trôs rraclrc. Bcirucoun d ôlcctcurs sonr alors dôsoricnlcs,
nc irchtlrr n.r lré: bien (lJs:er dc lrop nombreu candidat. Au.onur,r., un
rrùrrhrc IiD)Ic de c.rndiJar. rcprô.cnrinls lc: grande tcndances bicn identihées
rl(( I'r,rc: polttrq e. csl ir conjonctore Ia plu. poneuse dc parlrcipation èlecto-
Le vote blanc et nul
( ,,rnrnr on l'r r u prccôdernmcnt. le pcrsunnc qui ll epriment pa5
dc volc lors
flc: ct((lro pcucnt errù sort non rnscritc. soit ablcntionniste. Mai5 elles
I(ucrr .rus.i .e diphcer nout orer cr dèpoer dgn: l umc un bullclin blanc ou
rnrl(40) La .riritique élccrorrle mcl cn.embl(. da s ccllc catéporie des comnoF
Itj,))(Dl. 1s(cr drtr"Àrcnciéi: lcs bulietin blancs ou nulr pcu"enr rôsuller'des
ùr,.,ur nr:rtlflcJlc cl de icad. aur rcgle, dc val,dation ioubtier de mertrc le
l,rrll( lirr (l
l cnr rlulle. cn rncllre dcu. meIrc un bultclrn déchire ou l,rchô ou
rn(,rr flr.r'rs nr.rrriere rclle qu on peul ) oir une marque distjnulre); jls Feu_
dc
ürl r.rr,,r,t(I auçi lc relus d un candidJl ron uritre le bUltetin pour te dènilircr) ou I.t contcstation de i'olïre élcctorale (insâtisfactiorl à l.égârà de tous les
(,rrJr([ir.. incapxc è à chorir cnlrc pluiüur candidct. ou entrele or,l et le roa
r ur.r(lc(rrJum. Il s atsit alor. d unc ..:lbstenrion civiquc -. qul con.i5tc à
runrplir soD devojr.de citoycn tout cn inânifestait une cert;ine in;tisfaction.
II r..r rmpo$jblc d( crlcuter Ii pdfl des bhnt.. er nuts qui rcl;e des
.
'Inple encrr, et l:cllc qrri er.prime rrne inLenrion pohtiquc t4l ,. On peul cepcnrlant considérer que les eneurs sont cn nonrbrc à
leu pias àonstant à,une Étec_
lion à l'autre et d'une rêgion à l aulre (même si un scrutin nouveau peut générer
rn pcu plus d'elTeurc et si des hâbitudcs régionalcs concemant l.annulition dc
oortains.tr?es de bulletins peuvent cxister). Cecj pemret d,interpréter les difé_
rcrrcc. Jans le.rerrrps er dJn I'epuce comD)e erani I er.presion ie phônomènes
rocirux er poliriqucs (42).
L'obscwation dcs taux de votes blancs et nuls en longue période
(tdbleêu 2 pour les référenduns lrt râbleau 5 pour les éiecrions léèislaiives et
pré.ulorli(llii.r nronrrc t e:risrcncc rJe qu..!rrei poinr.. p", r-"ppon i un niii*
lnrL,rrrh.l
lurtrc I rr 2 0, dlj. irs.ritsr. Cc. Ioinle. peuicnr ..erpliquer dc
olu_
.rùur urrnrcrci. Ure rendJnce polirique pcul (onseiller ceue.ruiiudè
courmà ce
lirl I( ca: pour PSU lors Ju rètôrcndum du à Jvrit tao2 conccmxnl les
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ûccords d'Eviân sur le cessezJe-feù en Algérie. Lorsqu.une tendance politique
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Irüconisc I'nbslcrlioll. il l)cul s'§rsui!rc llussi unc nrontéc (ics blarcs cl ruls
(crs du P(F-.ru tlcuxiènrc lour dc lilcctioD présidcDliclle dc iuin 1969. du PS
nr [lércndùnr d'av,'il 1972 sur l ôlârgisscnlent dc l:r CEE. du IiPR lors du référendurn de Dover)bre l9ft8 sur la Nouvelle-Calédonie). Le vole blanc et Dul
r'cst donc pas sans lien âvec l'âbstcntion. On obscrvc d'aillcurs quc, dans les
(llcctions à Lleux tours, le vote blanc et nul est loujours plus répandu au second
lour. Plus unc élcction mobilise l'électorai sur des enjeux politiques clairs au
l)rcrDier tour avec une ofte électorale diversifiée, plus i'abstention et 1es votes
hlancs sont limités, Au second tour, ùbstentions ct votcs blâncs pcuvcnt aùgmenlcr lorsquc nc subsistcl'lt en compétition que deux candidats qui déplaisent tous
(lcüx tlL un segment de I'électorat (par exemple, des électeurs FN en cas de duel
(hr)irc-gaùche. des électeurs de droite dans un duel gâuche-extrême droite, des
alcctcuh de Lauchc dans un ducl droito-cxtrômc droitc).
5. Pourcentage de votes blancs et nuls (en % des inscrits) aux élections présidentielles et législatives (1945'2002)
Tableau
1ÿ15
)ur unque (éectEns
ruhn propo.lonne à
ts46
195r
1956
20
âu
u. seu
iuin 1946
1.2
1,5
2.9
31
'1058
1962
2,0
21
0.9
t8
26
2A
2.3
2T
t98l
r98't
1986
(1)
13
l0
34
25
2A
blique
iqug
r965
1967
1988
r6
3,0
1964
't969
t0
18
2T
2,2
tgaa
1993
14
23
65
't978
1973
'1995
o8
1,2
1997
2002
22
34
24
48
l5
42
20lJ2
26
lr) I e.lons au s.r!1n !,oDorr.,
Depuis 1993. le niveau des votes blancs et nuls semble croissânt, y
courpris au premier tour. Il faut probâblement y voir un écho dc lâ montéc du
scntiment anti-politicien et de lâ déceplioù à l'égârd dcs forccs politiques. qui se
tr'.rduiscnt à la fois par dcs abstentions plus nombreüses et des votes blâncs un
l)cu plu§ fréquents.
La prise en compte des cartes des votcs blancs ci nuls (voir
30-32)pemct dc prolongcr l'interprétation. Elles sont tres sembiâbles- D'ur
flr.
scrulin à l'âutre. les zones de lorce et de faiblesse sont assez constantes. I) semhlc y avoir une opposition ertre les cates dc l'abstcnlion et cclles des votes
l)llncs cl uls. Lorsqu'un départemcnt est lortement abstentionniste, il est faihlcurcnt touché par le vote blânc et nul et inveNement. Lcs blancs ct nuls se
rcncontrent plutôl dâns des dépârtemenls ayani une population âgée et rurale ; il
s'rgii d§ zones or) le contrôle social est plus fort et oir 1â roûne du vote est prohnblcment plus forlc. On préfércra allcr voicr pour manifester son mécontente-
5. l oliic
électorale que de simplemcnt s'abstenir. Dan§ lss zones
nrbâines où ]c conlrôlc sociâl et la norme du bon citoyen se rclâchent, o pounâ
plus facilenrent s,rbstcnir. Les cartes de l'abstention el celles des blaDcs et nuls
ne se recolrpcrt pns. nrais elles se co plèlenl. Seion les telloirs. on pr'éfér'ela
manilèster son incâpaciié à choisir ou son opposition politique de nânière pâssivc (cn s abstenant) ou par une attitude civique (par un ÿotc blanc §1 ul).
ment quanr à
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prolong
dùs Ligr
tion.
Se
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Ininent
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Lr l idc
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