Certains l’appellent TRiA,
d’autres industrie 4.0
ou bien encore ReV3…
Lorsqu’en 2013, nous avons initié le projet de Troisième
Révolution Industrielle et Agricole en Pays de la Loire
(TRIA), j’étais persuadé que le couplage de la
révolution numérique et de la transition énergétique
allait transformer le paysage économique ligérien.
Trois ans après, cette nouvelle économie se dessine déjà ; elle s’identifie
au travers des grands démonstrateurs environnementaux, des labels French
Tech dans nos métropoles, de la « trajectoire Hydrogène en Pays de la Loire »,
du projet interconsulaire de Parcours des Entreprises à Energie Positive (PEPS),
du projet inter-régional SMILE smartgrids coordon-
né avec nos amis bretons… Elle se décline aussi
au quotidien dans chaque territoire, avec
les opérations pilotes d’économie de proximité,
ou bien encore dans les programmes territoriaux
d’économie circulaire comme le montre le Maine-et-Loire.
D’une centaine il y a peu, à plus de mille identifiés aujourd’hui, des entreprises,
clusters, centres de formation et collectivités, sont engagés dans près de
550 projets dont les résultats illustrent cette économie positive et collaborative.
Plutôt qu’une approche top-down, c’est à partir des demandes et des initiatives
de terrain qu’ont été définis les 2 objectifs de la TRIA pour les années à venir :
• 4 leviers pour améliorer la compétitivité et accompagner l’adaptation des
200 000 entreprises ligériennes vers de nouveaux modèles économiques.
• 6 piliers, véritables filières d’avenir porteuses d’emplois sur lesquelles parie notre
région pour compter parmi les territoires qui construiront l’économie de demain.
De plus en plus d’acteurs s’engagent dans la démarche aux côtés des chambres
consulaires, pour préparer le futur. Une nouvelle gouvernance se dessine
pour la TRIA, plus élargie, une nouvelle « Alliance » des acteurs pionniers et
de ceux qui nous ont rejoint plus récemment, avec une place particulière pour
les entreprises. Celles-ci formeront alors, avec les syndicats professionnels,
les clusters et les réseaux d’entreprises, les porte-paroles les plus légitimes
à montrer les voies du futur aux entrepreneurs ligériens.
BRUNO HUG DE LARAUZE – PRÉSIDENT DE LA CCI PAYS DE LA LOIRE
AIA 9
Argilus 12
Armor 2
Carré 11
Cité de l’objet connecté 9
Codema 7
E4V 10
Ekoverde 4
Eraole 15
Floatgen 12
Green Lab Center 6
Grolleau et Mapac 4
Gruau 13
Idéa 3
Innoprotea 14
Keran 7
La Florentaise 10
Les Datamaniaques 14
Manitou 5
Mosca 15
Neomouv 11
Nor-Feed 15
Numériplan 7
Orace 4
Peps 6
Posson Packaging 5
Productys 6
Puy du Fou 3
Qivivo 14
Qowisio 10
RGE 11
Séché environnement 9
Sepamat 12
Smile 13
Systovi 3
Vendée énergie 8
www.agence-api.fr
Index
Plus de 1 000
structures engagées
dans 550 projets
2 la lettre api octobre 2016 - supplément spécial TRIA
leviers
Cet objectif vise à faciliter les néces-
saires adaptations des entreprises,
quels que soient leur domaine d’activité
et leur taille. Toutes les activités éco-
nomiques sont impactées à des degrés
divers, par les effets combinés des
transitions numériques et énergétiques,
avec parfois des transformations radi-
cales de leurs modèles économiques.
Pour répondre à cet objectif,
les chambres consulaires avec des tiers
partenaires, construisent et proposent
des opérations d’accompagnement
sur les sujets suivants :
• Transition énergétique : réduction
des consommations, appropriation
des énergies renouvelables…
• Révolution numérique :
digitalisation des entreprises…
• Nouveaux modèles économiques :
économie circulaire, économie d’usage…
• Performance globale : parcours de
progrès sur la performance interne.
Percevoir une vibration quand on reçoit un SMS, ressentir les
trépidations d’un film, d’un jeu vidéo, guider le cheminement
d’un non-voyant… Telles sont, parmi une multitude,
les applications possibles des actionneurs haptiques,
ces senseurs connectés que l’on trouve dans les montres,
les bracelets et désormais dans certains textiles. Le groupe
nantais Armor (2 000 salariés, 240 M€ de CA) s’engage dans
cette voie en lançant la production de films dont la finesse et la
flexibilité permettront une meilleure réception de ces signaux.
Dès 2017, le groupe nantais fabriquera des films pour le
Californien Novasentis, startup pionnière dans les actionneurs
haptiques. Les films d’Armor sont conçus pour recevoir par
adhésion des puces ultraminces rétractiles dont Novasentis
assurera l’intégration.
ÉCrans ultra-minCes
« Ce partenariat est une première brique, note Hubert de
Boisredon, PDG d’Armor, nous avons bien d’autres applica-
tions à venir. » Tout est à imaginer, cette technologie pouvant
éventuellement servir de supports d’écrans ultra-minces.
Elle combine les deux grandes compétences d’Armor dont
une expertise dans la formulation des encres et polymères
en voie liquide et l’enduction de ces matières en couches
minces sur des films ultra-minces. « Nous savons imprimer
0,1 à 0,5 grammes d’encre par mètres carrés sur des films de
4 microns, soit un vingtième de cheveu », mentionne Hubert de
Boisredon. Ce savoir-faire, d’abord développé pour des rubans
pour l’impression, Armor le décline désormais pour la produc-
tion de films photovoltaïques souples ou de films collecteurs
de courant électrique pour batteries, déjà au stade industriel.
Les 4 leviers de compétitivité de la TRiA
44 I Révolution numérique et nouvelles technologies
L’objet connecté souple démarre avec Armor
Amener le plus grand nombre des 200 000 entreprises ligériennes à réussir leur mutation
en intégrant 4 leviers de compétitivité.
octobre 2016 - supplément spécial TRIA la lettre api 3
leviers
44 I Transition énergétique
Systovi invente la première batterie solaire
L’intermitence et le stockage sont les points faibles de l’énergie solaire. Pour y répondre,
la société Systovi (68 salariés, 17,6 M€ de CA) vient d’apporter une solution présentée
comme une première mondiale : une batterie thermique, par opposition aux batteries
électro-chimiques. Assemblée à Saint-Herblain, chez Systovi, elle fonctionne avec les pan-
neaux solaires aérovoltaïques (produisant électricité et air chaud) que Systovi a déjà mis
sur le marché. Stock-R, le nom de cette invention, se compose de plaques d’aluminium
emprisonnant « un matériau très innovant », en l’occurence du bichlorure de sodium ou
sel hydraté. Ce matériau, dit à changement de phase, modifie son état selon la tempéra-
ture de l’air. Sous l’effet de la chaleur, il fond, ce qui lui permet de collecter l’énergie ther-
mique de l’air. En fin de journée, quand l’air ambiant se refroidit, il se solidifie et l’énergie
thermique stockée est restituée, déchargeant la batterie. Durant cette opération, l’air se
réchauffe et peut être insufflé dans l’habitat à une température supérieure à 25 °C pen-
dant 5 heures. Systovi estime à 30 ans la durée de vie de sa batterie et « un silence total
de fonctionnement » car aucune pièce mécanique n’est en mouvement. Le coût unitaire
de la batterie est de 875 euros mais il faut compter près de 2 000 euros pour une maison
de 100 m2
nécessitant deux batteries et le système d’aération.
44 I Révolution numérique et nouvelles technologies
Des drones illuminent le spectacle nocturne du Puy du Fou
Depuis 2014, la Cinéscénie, le spectacle nocturne du parc ven-
déen, fait intervenir une quinzaine de drones. Les Neopters ont été
conçus par la société nantaise Pixiel (22 salariés), spécialiste des
drones spécifiques pour les professionnels et l’industrie. Le 4 juin
2016, une nouvelle génération de Neopters, plus stables, réactives
et robustes, a fait son apparition. 3 M€ ont été investis pour adap-
ter la flotte aux besoins du son et lumières. Une dizaine d’ingé-
nieurs de Pixiel ont été mobilisés. Quatre brevets mondiaux ont été
déposés par le parc. Doté d’une structure en carbone, le Neopter
peut voler dans des conditions météorologiques dégradées. Après
un simple déclenchement du système, la chorégraphie synchroni-
sée est automatique. Agréé par la DGAC, le Neopter a bénéficié
d’une autorisation spécifique pour voler à 60 m de hauteur, devant
14 000 spectateurs chaque soir. Ce sont les premiers drones, au
monde, autorisés à voler, de jour comme de nuit, devant un public.
44 I Amélioration de la performance globale
Idéa adapte la logistique « goods to man » à l’industrie
« Nous sommes partis de la conviction que les méthodes du e-com-
merce avaient du sens dans notre activité industrielle », témoigne
Jean-Baptiste Bernicot, responsable de l’ingénierie d’Idéa Groupe.
Le spécialiste de la supply chain a donc mis en place au sein de son
entrepôt Aeroparc (9 000 m2
), ouvert l’année dernière à Bougue-
nais pour servir des clients de l’aéronautique, une solution de la
startup Scallog (Viroflay 78). Le principe : des robots autonomes se
déplacent dans l’entrepôt, allant chercher, en se glissant dessous,
les étagères demandées pour les amener devant l’opérateur :
celui-ci récupère ainsi la pièce sans se déplacer, ce qui épargne
sa fatigue et sécurise le travail. On parle là d’un système « goods
to man ». Le résultat, un an après la mise en place du système :
le site est passé de 35 préparations « ou picking » à l’heure à 110/
heure avec la solution robotisée. Autre avantage, un gain d’espace
de 30 %, les allées de circulation n’étant plus nécessaires.
4 la lettre api 20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA
leviers
Pays de la Loire I Amélioration de la performance globale
Grolleau et Mapac font cause commune sur les paquebots
Le premier conçoit et fabrique à Montilliers (49) des armoires et
des portes métalliques. Le second fabrique à Machecoul (44) des
panneaux sandwichs. Ensemble, ils ont décidé de proposer une
offre plus globale d’aménagement pour les chantiers navals. Un an
de travail commun a abouti à un nouveau concept de coursive inté-
grée soit un ensemble panneaux/portes. Un premier marché, émis
en 2015 par STX France, a été gagné sur deux paquebots de la série
Meraviglia pour MSC. Cette démarche s’est accompagnée d’inves-
tissements. Mapac Panel (17 salariés 5 M€ de CA) a mis en place
une ligne de collage de cloisons robotisée et Grolleau (160 salariés,
17 M€ de CA) a réagencé sa surface de production avec l’intégra-
tion d’une ligne FMS automatique (Flexible Manufacturing System)
pour le travail du métal. Les deux acteurs envisagent ensemble
une diversification supplémentaire : des cloisons et des portes à
hautes performances acoustiques dans le tertiaire.
49 I Transition énergétique
Orace aide les entreprises à maîtriser
leur consommation d’énergie
La PRI Orace vient de lancer Impulcion : un programme du dispositif régional Peps vi-
sant à accompagner 10 entreprises dans une démarche structurée d’économie d’éner-
gie. « En deux ans, nous voulons leur faire réaliser 15 % d’économie via un audit éner-
gétique, du coaching individuel et des ateliers collectifs », détaille Sarah Maisonneuve,
directrice d’Orace, qui mise sur la force du collectif. Basée à Cholet dans les locaux de
la CCI du Maine-et-Loire, la PRI Orace compte 130 adhérents, des entreprises de toutes
tailles qui dans leurs process et activités consomment de l’énergie. Depuis sa création
en janvier 2013, elle a pour objectif d’accompagner les entreprises régionales dans la
maîtrise de leur consommation d’énergie. Cela se traduit par la mise en place de dif-
férentes actions comme des groupements d’achats d’électricité ou de gaz. « En 2015,
70 entreprises ont économisé, au global, 650 k€ sur la durée totale des contrats signés,
soit des économies de 15 à 20 % sur les factures d’électricité. » Orace met aussi à dispo-
sition de ses adhérents des équipements, souvent trop coûteux pour des PME, comme
des outils de mesure de consommation ou des détecteurs de fuite à air comprimé.
85 I Nouveaux modèles économiques
Avec sa fontaine, Ekoverde mise sur les solutions zéro déchets
À Sainte-Foy, Ekoverde a mis au point une fontaine permettant au
consommateur d’acheter en libre service de l’eau plate et gazeuse
micro-filtrée et du détergent naturel. Le Fonteko intègre également
une borne de collecte de bouteilles. Testée dans un premier cam-
ping vendéen en 2015, l’opération a été renouvelée cet été dans
un second établissement. « Sur l’été 2016, nous visions plus de
45 000 litres d’eau consommés », révèle Lucien Kerisit, co-fonda-
teur d’Ekoverde avec Alessio Romeo en 2015. Les deux entrepre-
neurs ciblent l’hôtellerie de plein-air, mais aussi des lieux collec-
tifs comme les ports. Mais la solution d’Ekoverde va au-delà de la
simple fontaine. La startup a développé une bouteille en bioplas-
tique entièrement biodégradable et compostable. Et veut mettre
en place une filière de biomatériaux, avec des entreprises comme
S20 industries à La Roche-sur-Yon. L’objectif ? Revaloriser, en
d’autres produits, les bouteilles collectées dans les points Fonteko.
20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA la lettre api 5
« C’est une belle histoire qu’on conti-
nue à écrire avec Manitou. » Gérard
Thuet, président du directoire de FMGC
(320 salariés) à Soudan (44), a le sou-
rire : sa fonderie a été élue meilleur
fournisseur 2015 du leader français
de la manutention. L’an passé, le
constructeur lui a confié une grande
partie des contrepoids en fonte pour
nacelles élévatrices dont la fabrication
avait été délocalisée en Chine. Un total
de 7 000 pièces annuelles supplémen-
taires, soit des volumes multipliés
par quatre. Ce retour d’Asie a
commencé en 2014 pour les chariots
télescopiques et les chariots à mât.
Gagnant gagnant
Le déclic a lieu dans le cadre de
la démarche RSE initiée en 2012 : le
groupe s’interroge alors sur les moyens
« de mettre fin à ce qui est une aberra-
tion écologique et sociale, explique le
directeur général, Michel Denis. Mais
avec cette contrainte économique
majeure : ne pas dépenser davantage
car chaque dizaine d’euros à l’échelle
d’une machine est importante. »
Tout le process des finitions
(ébarbage, peinture, etc.) est
décortiqué. Les clients jouent le jeu
en acceptant des contrepoids à la
surface rugueuse plutôt que brillante
et lisse, et donc plus coûteuse. Manitou
gagne en agilité alors qu’auparavant,
la livraison d’une commande nécessitait
12 semaines. Un délai intenable sur des
marchés de plus en plus volatiles. FMGC
récupère des productions et devient
un partenaire privilégié en intégrant
plus en amont la supply chain de son
donneur d’ordre. « Sur des volumes
grosso modo stables, la compétition
est très forte, souligne Gérard Thuet.
La différence se fait au niveau des
prix et du service. » Moins d’un tiers
des contrepoids de Manitou sont
aujourd’hui coulés en Chine.
Lorsque Sylvie Casenave-Péré reprend Posson Packaging
à Louailles en 1995, le pari n’est pas gagné. L’entreprise est
en grande difficulté et son avenir incertain. 20 ans plus tard,
Posson-Packaging peut anticiper l’avenir avec sérénité.
En faisant du management par la qualité la ligne stratégique
de son développement, la PME (115 salariés, 24 M€ de CA
en 2015) est devenue un acteur majeur dans la création
et la fabrication d’emballages en carton. « Depuis 1995,
nos équipes ont fait des efforts considérables malgré
les difficultés financières et juridiques d’alors, en réalisant
les premiers audits environnementaux dès 1996, en accédant
à l’Iso 9001 en 1997, puis à l’Iso 14001 en 2000, se souvient
la dirigeante. Nous sommes très imbibés de cette culture,
depuis longtemps. » Ont d’ailleurs suivi l’OHSAS 18001, le label
Imprim’vert, le PEFC/FSC, la norme PSO… C’est donc tout
naturellement que Posson Packaging a adhéré à la démarche
RSE. « Pour nous c’était principalement de la formalisation
car nous étions déjà très engagés que ce soit au niveau social,
environnemental, économique, au niveau du territoire ou de
la gouvernance. » Aujourd’hui, Sylvie Casenave-Péré se dit
particulièrement fière de son premier rapport RSE sorti fin
2015. « C’est important vis-à-vis de nos salariés, de nos clients,
de nos fournisseurs et de nos banques. » Et pas question de
s’arrêter en si bon chemin. Sylvie Casenave-Péré va continuer
à agir sur tous les fronts : management bienveillant, chasse
au gaspi, éco-conception, amélioration des process, qualité
des produit, souci des fournisseurs, gouvernance collégiale, etc.
leviers
44 I Nouveaux modèles économiques
Manitou : de moins en moins de contrepoids chinois
72 I Amélioration de la performance globale
Le développement durable
fait carton plein chez Posson Packaging
8 la lettre api 20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA
piliers
La transition énergétique appelle une révolution, le passage
d’un modèle centralisé à un système décentralisé : le déve-
loppement des énergies vertes nécessite une production et
une distribution locales. La Vendée peut se targuer d’avoir pris
une longueur d’avance sous la houlette du Sydev, le syndicat
départemental. Tout en soutenant les projets du secteur privé,
les municipalités se sont emparées elles-mêmes du sujet.
La puissance du parc de production d’énergies renouvelables
(photovoltaïque et éolien) exploité par leur société d’économie
mixte Vendée énergie atteindra fin 2017 près de 88 MW,
représentant la consommation électrique d’environ
65 000 foyers. À la clé, un chiffre d’affaires attendu à 15,5 M€
(11,3 M€ en 2014).
« Power to gas »
Précurseur en matière de coopération, ses communes étant
les premières à se regrouper dès 1923 pour organiser leur
électrification, le Sydev a choisi, il y a dix ans, de se doter
d’un programme stratégique alliant la maîtrise de la demande
en énergie et le développement de l’éolien, du solaire
photovoltaïque et thermique, ou encore de la biomasse. Dans
leur sillage a été pris en 2013 le virage de « l’électromobilité »,
un défi pour ce territoire rural. En 2017, le réseau public
s’appuiera sur quelque 120 bornes de recharge pour véhicules
électriques implantées dans 90 communes. Ce volontarisme
a incité Bouygues à choisir La Roche-sur-Yon pour tester
sa Citycharge, une borne reliée au réseau d’éclairage. Autre
initiative : le Sydev s’apprête à mettre le cap sur le « power
to gas », c’est-à-dire sur la conversion de « l’électricité verte »
en gaz, et plus particulièrement en hydrogène, permettant
du coup de stocker cette production.
85 I Énergies renouvelables
La Vendée, modèle de volontarisme public local
Cet objectif est une ambition que porte
le territoire régional : celle de figurer
parmi les zones géographiques qui
comptent dans l’économie de demain
parce ces entreprises seront les four-
nisseurs de solutions industrielles et de
service dont le monde a besoin.
Les 6 piliers figurés ci-contre
constituent des espaces d’opportu-
nités de business pour les années à
venir : certains arrivent déjà à maturité,
d’autres ne sont encore qu’émergents.
Ces domaines sont porteurs d’emplois
et de capacité d’internationalisation.
Les chambres consulaires contribuent
à faire émerger ces activités nouvelles
en région, en mobilisant et réunissant
des acteurs, en aidant au montage
de projets et en recherchant
les financements pour ces projets.
Les 6 piliers d’avenir de la tria
Faire émerger et grandir 3 000 acteurs dans des secteurs d’activité à fort potentiel
de développement autour de 6 piliers.
20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA la lettre api 9
piliers
44 I Conversion et stockage de l’énergie
AIA invente Air4power, le bâtiment stockeur d’énergie
Le groupe d’ingénierie et d’architecture nantais (600 salariés) a fait
breveter pour l’Europe une technologie américaine de compression
d’air comprimé isotherme pour rendre les bâtiments stockeurs et
producteurs d’énergies renouvelables. Baptisée Air4power, la solu-
tion de Lightsail Energy pourrait être implémentée dans les im-
meubles, les exploitations agricoles ou les maisons individuelles.
L’idée d’AIA est d’intégrer ces éléments peu coûteux dans l’archi-
tecture des bâtiments en exploitant les vides de structures. Cette
solution restituerait l’énergie stockée sous forme d’électricité, de
chaleur, de froid et d’air. Première phase : calculer la rentabilité
énergétique et financière d’une installation. AIA a été retenu par
l’Ademe pour développer un progiciel de calcul et de modélisation numérique avec Le Cethil et le CSTB. Elle a aussi été intégrée au
projet Smile pour réaliser d’ici deux à trois ans un démonstrateur dans le cadre du projet d’autonomie énergétique de l’Île d’Yeu ainsi
que dans le projet européen Horizon 2020 ayant qualifié Nantes dans les villes engagées dans la transition énergétique.
49 I Réseaux intelligents, big-data et objets connectés
Angers couve les futurs champions de l’IoT
L’ambiance n’est pas celle d’une usine mais on n’est pas non plus
chez les bricoleurs du dimanche. Dans la Cité de l’objet connecté
(Coc), à Angers, on découvre d’authentiques outils industriels :
pose de composants électroniques (CMS), bancs de tests, outils
d’usinage... « Il y a ici 2 M€ de matériel », souligne Thierry Sachot,
président de la Cité mais aussi directeur général d’Eolane, action-
naire principal de la Coc, inaugurée en juin 2015 par François
Hollande. Dans son sillage, Eolane a entraîné 17 actionnaires.
L’ambition commune est de créer le lien entre les start-ups et la
filière électronique pour s’affirmer collectivement sur le marché
ascendant des objets connectés (IoT). « L’idée est d’aider les por-
teurs de projets à passer le plus vite possible de l’idée au début de
série », résume le dirigeant. Au total 20 entreprises sont abonnées
et 30 sont au stade de l’incubation. L’objectif, en vitesse de croi-
sière, est de porter 30 à 40 projets sur le marché.
53 I Éco-mobilité des biens et des personnes
Séché environnement insiste sur le fret ferroviaire
Malgré la liquidation judiciaire en avril 2016 de l’opérateur breton
Combiwest, Séché environnement ne renonce pas au fret ferro-
viaire. Le spécialiste du traitement des déchets recourt désormais
à Colas rail, filiale de Bouygues, pour faire circuler un train com-
plet entre l’usine d’incinération de Salaise (38) et la plate-forme
logistique mayennaise de Longuefuye. Les mâchefers sont ensuite
réexpédiés vers le centre de stockage que possède l’industriel à
Changé. Lancé au cœur de l’été et prévu pour être hebdomadaire,
le service pâtit pour l’heure de l’impossibilité à obtenir auprès de
SNCF réseau un sillon horaire ferme. L’horizon devrait se dégager
au printemps 2017. Il en faut plus pour décourager Lionel Loré,
directeur de Séché transports. « On patiente, on ne lâchera pas
l’affaire ! » L’enjeu n’est pourtant pas mince : un convoi transporte
entre 40 et 60 caisses de 21 tonnes chacune, soit autant de volumes en moins sur les routes.
10 la lettre api 20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA
piliers
44 I Agriculture écologiquement intensive
La Florentaise lance un charbon vert qui piège le CO2
Présentée lors de la Cop 21, la machine à « Greenchar » (charbon
vert) de La Florentaise est un piège à CO2
. La société de Saint-
Mars-du-Désert (150 salariés, 36 M€ de CA), spécialisée dans les
substrats de culture, a consacré trois ans de R&D et un investis-
sement d’1 M€ pour la porter au stade industriel. Ainsi est né le
Pyro-6G, un four de pyrolyse en continu qui chauffe tous types de
biomasse (pailles, coques, branches, balles de riz, déchets fores-
tiers…) à haute température et en absence d’oxygène et la décom-
pose ainsi en charbon vert stabilisant le carbone. Les gaz, eux, sont
récupérés puis brûlés, ce qui annihile leur effet sur l’environne-
ment et génère de l’énergie. Deux prototypes, dont un d’une capa-
cité de 1 000 tonnes/an, ont été construits. Et d’autres suivront. Ce
Greenchar a vocation à être mélangé aux fertilisants organiques
de La Florentaise pour son son intérêt agronomique, sa capacité à
retenir l’eau mais aussi pour en neutraliser le bilan carbone.
72 I Conversion et stockage de l’énergie
E4V trace sa route dans le véhicule électrique
La société gagne son pari dans la production de batteries lithium
phosphate de fer pour véhicules électriques. L’usine du Mans, ins-
tallée en 2010, compte à présent 60 personnes (20 embauches
cette année) et atteindra les 12 M€ de chiffre d’affaires en 2016.
E4V prospère, pour l’instant, sur le marché de l’utilitaire. Elle équipe
les véhicules Ligier pour La Poste (tricycles et Quadeo), l’Hexam
mega, les utilitaires Goupil, ou les fourgons 3,5 tonnes Electron
II de Gruau. Désormais, E4V décline aussi son savoir-faire sur de
grosses solutions batteries pour engins industriel de manutention,
porte-conteneurs, engins de réparation ferroviaire, où bateaux
hybrides comme ce navire à passagers pour la visite des calanques
en Corse. Quant à Helem, filiale basée à Auch (32), son Colibus,
petit véhicule urbain de 6 à 8 m3
conçu pour la livraison urbaine,
entrera en production de série dès cet automne.
49 I Réseaux intelligents, big-data et objets connectés
Top départ pour le réseau de Qowisio
Qowisio a officiellement ouvert en juin son réseau très bas débit et longue portée pour objets connectés (IoT). La société angevine,
qui a levé 10 M€ l’année dernière, se pose en concurrente des technologies Sigfox et LoRa. Ces réseaux « low cost » sont détermi-
nants pour l’IoT. Un capteur placé sur un pont, une voie ferrée ou
surveillant le niveau d’une cuve de fioul, d’un réservoir, d’un silo ou
d’un container de verre, n’a nul besoin d’un réseau GMS pour en-
voyer des signaux. Mais Qowisio n’entend pas valoriser son réseau
à l’abonnement. Son offre combinera l’objet, la solution applicative
et la connectivité. « L’objectif est d’être présent sur toute la chaîne
de valeur », note Guillaume Houssay, le co-fondateur. « Nous dis-
posons d’une culture forte en électronique et mettons à disposi-
tion des objets prêts à l’emploi ou des briques technologiques qui
permettent à nos clients de développer leurs projets IoT en moins
de 3 mois », ajoute son associé Guillaume le Floch.
Guillaume Houssay et Guillaume le Floch, les fondateurs de Qowisio.
20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA la lettre api 11
piliers
Pays de la Loire I Bâti à énergie positive
Un label pour favoriser
la rénovation de l’habitat
La plupart des logements sont aujourd’hui de véritables “pas-
soires thermiques“. Changer une chaudière ou poser des doubles
vitrages sont autant d’actions coûteuses pour un ménage. Afin de
les encourager à entreprendre des travaux de rénovation énergé-
tique, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs d’aides.
Mais pour en bénéficier, il est indispensable de recourir à des
entreprises « Reconnues Garantes de l’Environnement » (RGE). En
Pays de la Loire, 5 291 artisans et entreprises du BTP ont obtenu ce
label délivré par des organismes comme Qualibat ou Qualit’ENR. Et
la région se place en 2 nde
position derrière Rhône-Alpes. Dans un
marché du bâtiment déprimé, les professionnels ont bien compris
les enjeux d’être identifiés comme compétents pour ces travaux de
rénovation. Novabuild, le cluster du BTP en Pays de la Loire est chargé, depuis septembre 2014, d’aiguiller les professionnels labelli-
sés qui bénéficient de la marque RGE sur la mise en œuvre des aides éco-conditionnées.
72 I Éco-mobilité des biens et des personnes
Neomouv dans la course au vélo électrique
En forte croissance, le marché du vélo à assistance électrique
(VAE) fait aussi émerger des acteurs indépendants, en marge des
grands du cycle. C’est le cas du Neomouv, à La Flèche, qui a levé
en 2016 400 k€ en fonds propres auprès de Sodero Participations.
« Dès que je l’ai essayé j’ai été séduit par le VAE », raconte Philippe
Vaxelaire, le fondateur. « J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait
d’un mode de déplacement d’avenir. » De 600 k€ sur le premier
exercice, l’entreprise sarthoise va croître pour atteindre 5,3 M€ avec
7 000 vélos vendus en 2015. Elle vise les 10 000 cette année avec un
début à l’export. Comment exister face aux grands industriels du
vélo ? « Nous ne faisons que du VAE, c’est un métier à part entière,
distinct du vélo conventionnel », répond l’entrepreneur. Neomouv
assure la conception de ses gammes mais en délègue la production pour se réserver la partie finale de l’assemblage et les tests.
85 I Agriculture écologiquement intensive
Carré innove avec son robot autonome
connecté
Sur un marché du machinisme agricole difficile, Carré mise sur
l’innovation pour se démarquer. La société familiale de Saint-
Martin-des-Noyers, finalise le développement d’Anatis. Ce robot
autonome est dédié aux applications de binage et de désherbage
des cultures pour le marché du maraîchage. Cette petite machine
d’un mètre-cube, qui remplace le tracteur, est adaptée au travail
sous serre. « Le robot intègre le système de guidage par caméra
que nous avions développé pour nos bineuses à un système de
géolocalisation par GPS pour qu’Anatis se repère dans son envi-
ronnement », explique Benoit Carré, 3 e
génération à la tête de la
société familiale (11 M€ de CA - 90 salariés). Anatis est capable
de capter des données comme l’hygrométrie ou l’enherbement.
« Ces données seront analysées afin d’offrir à l’agriculteur un outil d’aide à la décision pour ses cultures. » Carré, qui a travaillé avec
Capacité, la filiale de valorisation de l’Université de Nantes, commercialisera Anatis courant 2017.
12 la lettre api 20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA
piliers
44 I Énergies renouvelables
Floatgen : l’éolien flottant démarre à Saint-Nazaire
La construction de Floatgen, première éolienne flottante en France,
démarre sur le port de Saint-Nazaire (44). Le chantier promet d’être
spectaculaire puisqu’il s’agit de construire un flotteur carré, en bé-
ton, de 36 mètres sur 36 et de 9 mètres de haut. Une fois la coque
achevée, un mât et une turbine de 2 MW seront installés, à quai,
sur cette fondation. L’ensemble sera remorqué au printemps 2017
vers le site d’installation au large du Croisic, Sem-Rev, site d’essais
multi-technologies en mer, connecté au réseau électrique. Il est
administré par l’école Centrale de Nantes en lien avec le CNRS. Le
projet associe Ideol, le concepteur, Centrale Nantes, Bouygues TP,
le constructeur du flotteur, et la société Le Beon, fournisseur du
système d’ancrage. Basée à La Ciotat (13), Ideol a levé 3 M€ pour
financer ses projets d’éoliennes flottantes pour lesquels cette PME de 60 personnes vient de signer ses premiers contrats en France
et à l’export en Asie.
44 I Éco-mobilité des biens et des personnes
Sepamat accélère le développement
de Marguerite
Sept ans après avoir lancé le service d’auto-partage Marguerite
à Nantes, faisant figure de précurseur, Sepamat accélère. « Nous
voulons densifier le maillage. Nous sommes sur un rythme d’ouver-
ture d’une nouvelle station par mois », explique Benoit Levesque,
responsable commercial de Sepamat. La société en exploite 39
sur Nantes, soit un parc de 50 véhicules, disponibles 7 jours sur 7,
24h/24. « L’idée est de proposer au plus grand nombre une agence
au pied de chez soi. » Marguerite revendique 1 000 clients parti-
culiers et professionnels, à quasi-parité. « L’auto-partage entre de
plus en plus dans les mœurs. Et l’offre sur Nantes en matière de
multi-modalité est plutôt bien faite. Beaucoup commencent donc
à prendre conscience qu’ils n’ont pas forcément intérêt à être propriétaire de leur voiture », détaille Benoit Levesque. Les « Margue-
rite » sont aujourd’hui utilisées pour des déplacements inférieurs ou égaux à 2 heures et sur des distances d’environ 35 kilomètres.
85 I Bâti à énergie positive
Argilus invente la brique en argile
par cuisson à froid
Argilus a développé une technologie qui permet de fabriquer des
produits à base d’argile par cuisson à froid. « Cette innovation, que
nous avons brevetée, est le fruit d’une rencontre en 2014 avec
David Hoffmann, ingénieur chimiste spécialisé dans les liants mi-
néraux », confie Julien Blanchard, PDG d’Argilus, à Chaillé-sous-les-
Ormeaux. Vraie innovation de rupture, la technologie HP2A (pour
haute performance activation alcaline) permet de supprimer deux
des étapes actuelles qui entrent dans la fabrication d’un matériau
en argile, à savoir le séchage et la cuisson. Elle permet ainsi de réels
gains économiques tout en réduisant l’impact environnemental
de l’activité. « La cuisson représente 30 % du coût d’une brique »,
précise Julien Blanchard. La création d’une ligne de production est prévue pour 2017. Un investissement de plusieurs millions d’euros.
Le développement se fera par le biais d’une nouvelle société, Argiwest.
20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA la lettre api 13
piliers
Smile, pour « Smart Ideas to Link Energies », entend faire
de l’Ouest à l’horizon 2020 un territoire pionnier pour
le développement à grande échelle des « réseaux électriques
intelligents ». À la croisée des transitions énergétique et
numérique, différentes expérimentations seront déployées
dans le Morbihan, la Loire-Atlantique, la Vendée et en Ille-et-
Vilaine (3,4 millions d’habitants) dont les profils résument les
défis nationaux à venir : zones rurales et urbaines, populations
îliennes, métropoles de Nantes et Rennes dont les consomma-
tions électriques croissent sans cesse, production d’énergies
renouvelables en forte progression, premier potentiel français
en matière d’énergies marines, etc.
Deux démonstrateurs
Les acteurs ne partent pas d’une page blanche : ils peuvent
s’appuyer sur deux démonstrateurs déjà en service, Solenn
à Lorient et surtout Smart Grid Vendée, le plus important en
Europe avec un budget de 30 M€. Les pistes explorées seront
multiples : mobilité électrique, bornes de recharge, intégration
des énergies renouvelables onshore et offshore, stockage de
l’énergie et autres objets connectés vont nécessiter souplesse
et réactivité de la part du réseau électrique. Lauréat au
printemps 2016 d’un appel à projets national, Smile mobilise
plus de 160 structures dont une centaine d’entreprises (Cofely
Ineo, Niji, Bouygues, Delta Dore, Alstom, Schneider Electric, etc)
pour un total d’investissements estimé à 260 M€ : 120 M€ de
financements privés, 100 M€ de fonds publics et 40 M€ appor-
tés par RTE Ouest et ERDF. Parmi les objectifs énoncés figurent
un millier de bâtiments à énergie positive, un millier de bornes
publiques de recharge pour véhicules électriques, 2 000 points
lumineux intelligents, etc.
Ambulances, fourgons de pompiers, corbillards, frigorifiques,
commerces ambulants, voitures de police et même
des “Papamobiles”… Gruau sait tout faire, ou presque, à partir
d’un véhicule de série. Le groupe mayennais est passé maître
dans la petite série pour usages spécifiques, de la haute cou-
ture sur carrosserie. Depuis plusieurs années, Patrick Gruau,
le PDG, croit fermement que c’est par l’utilitaire que l’électri-
fication automobile va prendre son essor. La logistique « du
dernier kilomètre », l’interdiction des centre-villes aux moteurs
polluants et les tournées aux kilomètrages journaliers
limités jouent en faveur de l’électrique. Selon l’industriel,
les prochaines années verront donc un franc démarrage
de ce marché. Avec son partenaire Actia, le groupe a mis
au point une chaîne de traction pouvant équiper l’ensemble
de sa gamme. « Nous aurons investi plus de 6,5 M€ sur 4 ans,
en R&D et en ressources humaines, intégré de nouveaux
métiers, trouvé des partenaires… », résume Patrick Gruau.
Electron II
Pour l’instant, le produit phare est l’Electron II, un fourgon
de 3,5 tonnes doté d’un groupe électrique d’une puissance
maximum de 90 kW, comparable à un véhicule thermique
de 130 CV. L’électrique, encore faible dans les ventes, sera
donc l’un des moteurs de la croissance du groupe. Patrick
Gruau vise les 400 M€ en 2019 contre 210 M€ de chiffre
d’affaires en 2015. Le groupe bénéficie d’un socle d’activité
en consolidant des contrats avec de grands constructeurs
sur des durées de 8 à 10 ans, pour des véhicules à suivre
au long cours. Enfin, il table sur l’international, dont la part
devrait passer de 22 % actuellement à plus de 40 % des ventes
en 2019.
Ouest I Réseaux intelligents, big-data et objets connectés
Smile anticipe le réseau électrique de demain
53 I Éco-mobilité des biens et des personnes
Gruau ouvre la voie du véhicule électrique
14 la lettre api 20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA
piliers
44 I Bâti à énergie positive
Avec son thermostat, Qivivo réduit la facture énergétique des logements
Qivivo a lancé début 2016 la seconde version de son thermostat
connecté. « Compatible avec tous les types de chauffage, le ther-
mostat permet de réduire de 25 à 40 % la facture énergétique selon
les fonctionnalités utilisées, notamment le capteur de présence »,
explique Adrien Suire, le PDG de Qivivo, spécialisé dans les solu-
tions pour améliorer le confort et la facture énergétique des par-
ticuliers. Industrialisé par Lacroix Electronics (49), l’objet connecté
est complété par une offre de services différenciés selon les cibles :
particuliers, bailleurs et exploitants. Aux bailleurs, la plateforme
donne la possibilité de détecter la précarité énergétique ou les
comportements anormaux. Commercialement, la startup nantaise
(20 salariés) vise principalement les professionnels du bâtiment. À
ce jour, plus de 10 000 thermostats ont été commercialisés. Durant
l’hiver 2016, la startup a mené une première expérimentation sur
72 logements sociaux de Nantes habitat. D’autres déploiements sont prévus l’hiver prochain.
44 I Réseaux intelligents, big-data et objets connectés
Les Datamaniaques se fédèrent à Nantes
Sous l’impulsion de l’agence nantaise Le Phare, le mouvement
Datamaniaques veut fédérer les décideurs qui s’intéressent aux
enjeux des données. Aujourd’hui, il regroupe une centaine de déci-
deurs qui s’intéressent au potentiel des données. Ce mouvement
collectif cible aussi bien les startups du numérique, que les PME et
grands groupes comme Dubreuil, VM Matériaux, EP, Ima Techno-
logies, Engie, Dictanova ou encore Herige. « Les données consti-
tuent le capital des marques, des entreprises et des organisations.
Et créeront les modèles économiques et les emplois de demain.
Aux États-Unis, les GAFA mais aussi Uber ou Salesforce, l’affir-
ment : leur développement passera obligatoirement par la data.
Nous aussi, nous devons nous organiser pour en tirer le meilleur »,
résume Jean-Lou Racine, le dirigeant du Phare (1,3 M€ de CA - 18 salariés). Ce mouvement a vocation à fédérer les énergies et parta-
ger les bonnes pratiques en matière d’utilisation et de valorisation des données.
44 I Agriculture écologiquement intensive
Innoprotea peaufine sa farine de vers protéinée
Innoprotea commercialisera d’ici 2018 de la farine de vers comme
alternative aux protéines animales et végétales, gourmandes en
ressources. La startup, fondée en juin 2015 par Pascal Aurouet,
Fabrice Mazelle et Frédéric Herlin, va créer une farine bio pour les
acteurs de l’industrie agroalimentaire et diététique. Objectif : inté-
grer la protéine d’insectes dans l’alimentation du quotidien pour
répondre à la demande mondiale de protéines. La société a mis
en place une unité d’élevage en R&D de 90 m2
à Nantes dans les
locaux d’APPI, société de Damien Morel, entomologiste associé au
projet. Ils élaborent un procédé mécanisé et automatisé d’élevage
et de transformation afin d’atteindre un coût de production accep-
table et concurrentiel. Les associés visent un pilote industriel en
2018. Une première levée de fonds était en cours fin 2016 pour
financer la phase de R&D. Soutenue par Atlanpole, Réseau entreprendre et Bpifrance, Innoprotea vise un premier chiffre d’affaires
d’1,8 M€ en 2018 pour une production de 30 tonnes de produits finis par an. À la clé, la création d’une dizaine d’emplois dans 5 ans.
16 la lettre api 20 octobre 2016 - supplément spécial TRIA
Les dynamiques
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Révolution Industrielle en Europe…
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supplément spécial TRIA
vers la création
d’un réseau des régions TRI ?
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