Les Quarantièmes Rugissants, dans les latitudes hautes, ont la même violence que mon histoire. Aujourd’hui ma vie est apaisée. Ce titre est une catharsis.
C’est un pacte de vérité envers moi-même et mon lecteur. J’ai écrit mon moi. Et je l’assume.
1. Les Quarantièmes Rugissants, dans les latitudes hautes, ont la
même violence que mon histoire. Aujourd’hui ma vie est apaisée.
Ce titre est une catharsis.
C’est un pacte de vérité envers moi-même et mon lecteur.
J’ai écrit mon moi.
Et je l’assume.
Charline M.
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Samedi 13 avril 2014 (3)
" C'était donc ça Tim ! Et toi qui rêvais tout haut il y a vingt ans de ton idéal
masculin... Richard Gere ! ". J'ai tout entendu... Soixante-huitard attardé à coup sûr,
admirateur du facteur Besancenot... Qu'avais-je donc dans les yeux ? Qu'avait-il
donc pour avoir pris la place de Gabriel dont il n'avait ni l'intelligence, ni le charme,
et encore moins le physique... Au fond, je ne méritais pas celui que j'avais quitté
pour ce type... Ne vivait-il pas un peu d'expédients et beaucoup à mes crochets ?
Bien que Geneviève y ait mis des formes, j'ai aisément compris qu'à table Tim
manquait d'éducation, et qu'un prêcheur adventiste devait avoir encore plus
d'humour que mon amant... alors que Gabriel, lui, est si spirituel !
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N'était-ce donc que cela l'amitié des Courtils ? Je l'avais tant idéalisée ! Ils étaient
entrés dans ma vie et un jour je m'étais aperçue qu'ils n'en sortiraient plus. Je
croyais que cette relation n'était bâtie ni sur le besoin, ni sur l'intérêt et qu'elle était
d'autant plus belle qu'elle n'avait d'autre raison qu'elle-même. Qu'elle n'était ni
sociale ni liée à nos histoires réciproques. Mais simplement vraie. Une réflexion
m'est venue spontanément à l'esprit:
" Un ami, c'est celui qui vous laisse l'entière liberté d'être vous même ".
C'est Jim Morrison qui a dit cela. Je croyais qu'une amie c'était aussi précieux
qu'une vie. Tout s'écroulait. Son amitié n'était donc que cela, faible et
conventionnelle ? Une amitié ordinaire seulement. Geneviève, c'est méprisable, a
enfoncé le clou... " Le rôle d'une amie c'est d'être près de toi quand tu es dans
l'erreur puisque tout le monde est à-côté de toi lorsque tout va bien... ". Quelle
perfidie ! Elle a ajouté : " C'est une chose que je peux te dire parce que, avec les
années, notre amitié repose sur un socle de granit ". J'ai cru m'étouffer avec la
mignardise que l'on venait de nous servir.
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Nous nous sommes malgré tout embrassées en nous quittant. Son baiser était celui
de Judas. Nos destins nous avaient liées et cette amitié que je croyais indicible
venait de s'effriter en à peine une heure. Avais-je été jusqu'alors trop naïve ou trop
honnête ? J'avais tant foi en eux, les des Courtils.
J'ai longuement réfléchi. Geneviève m'avait tendu la perche de la rupture d'avec
Tim et du retour vers Gabriel jamais guéri de moi. Et du repentir. Le repentir ! Je me
repens rarement de ce que j'ai dit et fait car, en le faisant ou en le disant je suis
sincère. C'est un des reproches que me faisait Gabriel et que Tim, jusqu'à ce qu'il
meure, ne m'a jamais fait. Je n'agis pas en fonction de l'approbation des autres. La
morale qui nous entoure est trop incertaine me dis-je parfois. A qui se fier pour
savoir ce qui est juste, louable, digne, par ces temps incertains où l'impudeur
prédomine ? Tout change à une telle vitesse ! Les vices d'hier sont les mœurs
d'aujourd'hui. Regardez du côté du mariage pour tous, vous me comprendrez
mieux. Je ne veux pas du repentir qui n'est que l'effet de l'abdication de mon Moi.
Je préfère essayer de me corriger moi-même de mes imperfections et de mes
défauts. C'est déjà assez. Pour ne pas le blesser j'ai tu à Tim les propos de
Geneviève. Je lui ai seulement dit qu'elle avait trahi mon amitié. Il m'a répondu... "
Dans la vie il faut savoir compter, mais pas sur les autres... ".