Lettre ouverte à tous les responsables de l’environnement en Wallonie. De l’urgence d’agir pour la protection du milieu halieutique.
1. Fait à Jambes, le 1 février 2013
Lettre ouverte à tous les responsables de l’environnement en Wallonie.
De l’urgence d’agir pour la protection du milieu halieutique.
A qui de droit.
Mesdames, messieurs,
Alors que la faune et la flore halieutiques représentent un attrait important, nous devons bien constater,
malheureusement, qu’un manque, parfois flagrant, de « non-action » en matière de gestion et de protection de
nos cours d'eau est présent en Wallonie, et ce, malgré une valeur environnementale, sociale et économique. La
pêche sportive est malgré ce que vous pouvez penser un puissant levier économique. Pensez aux nombreuses
retombées économiques que ces activités entraînent : les permis de pêche, matériel en tous genres,
l’habillement, le tourisme qui gravite autour, etc.
Mais ce n’est pas le seul apport. Le pêcheur c’est toujours montré un partenaire efficace de tous les acteurs
concernés par le milieu halieutique, comme Le Département de la Police et des Contrôles (DPC), des
Ressources Naturelles et de l’Environnement (DGARNE), Le Département Nature et Forêt (DNF), les
communes, etc.
Faut-il rappeler l’article 1er de loi sur la conservation de la nature (M.B. 11.09.1973) :
« La présente loi tend à sauvegarder le caractère, la diversité et l'intégrité de l'environnement naturel par des
mesures de protection de la flore et de la faune, de leurs communautés et de leurs habitats, ainsi que du sol, du
sous-sol, des eaux et de l'air. La présente loi ne vise pas à réglementer l'exploitation agricole et forestière. »
Les enjeux étant de :
• garantir l'exploitation à long terme des ressources naturelles du milieu aquatique;
• conserver l'intégrité et la diversité des écosystèmes aquatiques;
• maintenir le rôle social, récréatif et économique de la pêche.
Une partie des objectifs :
1. L'amélioration de la qualité de l'eau afin de permettre le développement des populations piscicoles et ce, en
continuant à amplifier les efforts d'épuration des rejets d'eaux usées.
2. La protection de l'habitat grâce à :
• une diminution de l'impact des travaux hydrauliques sur l'habitat des poissons et une restauration de
celui-ci;
• la réglementation de l'usage des cours d'eau à des fins récréatives;
• l'amélioration de la réglementation des captages d'eau et la généralisation de la fixation d'un débit
minimum.
PEDD - Homme et Nature : Pêche
http://www.belgium.be/fr/environnement/biodiversite_et_nature/conservation_de_la_nature/la_peche/
C’est avec la plus grande frustration et un pessimisme grandissant, que nous constatons un manque de volonté
à atteindre les objectifs, et ce, dû à un manque d’actions coordonnées et rapides. Et j’ose espérer que ce ne soit
pas un manque de bonne volonté de certains acteurs !
2. Récemment encore, sur L’ancien canal Charleroi-Bruxelles à Arquennes (Seneffe), un niveau de l’eau
extrêmement bas, et le gel ont créé un environnement peu propice à la vie aquatique. Des milliers de poissons
sont morts asphyxiés. Le 30 janvier 2013 on pouvait déjà faire la triste constatation de cette catastrophe grâce
au dégel. Il fut observé par un bon nombre de pêcheurs, que le manque d’action et le manque de proactivité ont
créé ce désastre écologique.
Et pourtant, la simple fermeture temporaire d’une vanne aurait permis la remontée des eaux pendant cette
période de gel. Il y avait également, la possibilité de tirer un filet dans l’écluse afin de permettre l’extraction des
poissons pour ainsi les remettre dans le bief, là où la quantité d’eau aurait été suffisante. Sachez que de
nombreux pêcheurs auraient bien volontiers apporté leur aide aux instances responsables.
Face à ces constatations inquiétantes tant pour la survie de la faune et flore halieutiques de nos cours d’eau,
que pour l’avenir de la pêche sportive, et donc de ses retombées sociales et économiques nous demandons
avec insistance à nos responsables politiques de l’environnement et tout autre acteur lié à l’environnement, de
mettre tout en œuvre pour que des plans d’action rapides et efficients soient pris, pour que le maintien et le
renforcement d’une bonne gestion de nos cours d’eau soient optimaux.
Cordialement
Stéphane Lemaire
Jambes (Namur) le 1 février 2013