2. « Pratiquement tous les jours »
La Communauté de communes dispose de sa propre équipe dédiée à l’informatique, formée de
trois agents et qui gère autour de 24 téraoctets (24 000 gigaoctets) sur ses différents serveurs.
En décembre dernier, elle avait déjà eu affaire à un mail frauduleux. « Mais des attaques, nous
en avons pratiquement tous les jours », confie le technicien. La collectivité a mis en place une
défense passive, comprenant une « architecture sur plusieurs réseaux » avec un système de
sauvegarde, qui lui a permis de ne perdre aucun élément au cours du dernier piratage. Elle doit
encore la renforcer ces prochains jours.
« Lors de cette attaque, le problème a pu être réglé rapidement. En fait, notre travail a surtout
été de comprendre par où le virus était passé, par quelle porte il était rentré. » Elle a pu être
identifiée au bout de quelques heures. Selon le spécialiste, sur la dernière décennie, les actes
de piratage connaissent une intensité croissante. « Avec le temps, ils deviennent de plus en
plus nombreux et complexes. Ils émanent aussi davantage de groupes professionnels », précise
Éric Schumann. Au sein de son intercommunalité, une charte informatique permet à tous les
élus ou personnels d’adopter les bons réflexes en matière de sécurité. Chaque nouvel utilisateur
est également accompagné dès son arrivée.