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CHAPITRE 1. OPTIQUE CLASSIQUE 1.4. LA RÉFRACTION 
Fig. 1.14  Le bâton brisé 
Comme AH est en réalité égal à sin(®incident) et IG 
égal à sin(®r´efract´e), la loi de Snell-Descartes expri-m 
ée mathématiquement correspond bien à l'expres-sion 
en français donnée par Descartes. 
1.4.2 Le bâton brisé 
Il existe beaucoup d'exemples où la loi de la ré- 
fraction permet d'expliquer correctement ce que l'on 
voit. Parmi ceux-ci celui du bâton brisé est intéres-sant 
parce qu'il est facile à réaliser. Il s'agit tout sim-plement 
d'expliquer le fait qu'un bâton parfaitement 
droit se brise visuellement quand on le plonge dans 
l'eau comme on le voit sur la gure 1.14. 
L'explication est simple. On peut considérer l'ex-tr 
émité du bâton. Celle-ci émet des rayons lumineux 
dans toutes les directions. Seuls certains de ces rayons 
vont parvenir à l'÷il. Mais ceux-ci seront réfractés en 
s'éloignant de la normale quand ils vont passer de 
l'eau à l'air pour parvenir à l'÷il. En eet, les rayons 
passent d'un milieu dense à un milieu moins dense. 
Cette réfraction ne sera pas perçue par l'÷il qui va 
construire l'image de la partie immergée du bâton en 
suivant les rayons virtuels, comme présenté sur la - 
gure 1.15. Le bâton parait alors brisé, mais c'est une 
illusion. 
1.4.3 L'arc-en-ciel 
Ce phénomène naturel (voir gure 1.16) étonnant 
est en réalité assez facilement expliqué grâce à la loi 
de la réfraction et à celle de la dispersion. On sait 
que la pluie et le soleil sont impliqués, puisqu'il a gé- 
Fig. 1.15  Le bâton brisé 
Fig. 1.16  L'arc-en-ciel 
Remerciements à Nicolas Bouillon. 
Voir le site de Wikimedia Commons : 
http://commons.wikimedia.org/wiki/Image:Panorama_arc.jpg. 
néralement lieu juste après la pluie et quand le soleil 
revient. De plus, on sait aussi que le soleil est alors 
relativement bas et toujours dans le dos de l'observa-teur. 
Ce phénomène possède une composante géomé- 
trique et une autre ondulatoire. Nous n'aborderons ici 
que sa partie géométrique. Elle implique des gouttes 
d'eau en suspension dans l'air. Celles-ci sont sphé- 
riques et sont traversées de rayons lumineux comme 
le montre la gure 1.17. 
On constate que la goutte est traversée par le rayon 
lumineux qui subit à l'entrée dans celle-ci une réfrac-tion, 
puis se rééchi sur la sa surface intérieure et 
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  • 1. CHAPITRE 1. OPTIQUE CLASSIQUE 1.4. LA RÉFRACTION Fig. 1.14 Le bâton brisé Comme AH est en réalité égal à sin(®incident) et IG égal à sin(®r´efract´e), la loi de Snell-Descartes expri-m ée mathématiquement correspond bien à l'expres-sion en français donnée par Descartes. 1.4.2 Le bâton brisé Il existe beaucoup d'exemples où la loi de la ré- fraction permet d'expliquer correctement ce que l'on voit. Parmi ceux-ci celui du bâton brisé est intéres-sant parce qu'il est facile à réaliser. Il s'agit tout sim-plement d'expliquer le fait qu'un bâton parfaitement droit se brise visuellement quand on le plonge dans l'eau comme on le voit sur la gure 1.14. L'explication est simple. On peut considérer l'ex-tr émité du bâton. Celle-ci émet des rayons lumineux dans toutes les directions. Seuls certains de ces rayons vont parvenir à l'÷il. Mais ceux-ci seront réfractés en s'éloignant de la normale quand ils vont passer de l'eau à l'air pour parvenir à l'÷il. En eet, les rayons passent d'un milieu dense à un milieu moins dense. Cette réfraction ne sera pas perçue par l'÷il qui va construire l'image de la partie immergée du bâton en suivant les rayons virtuels, comme présenté sur la - gure 1.15. Le bâton parait alors brisé, mais c'est une illusion. 1.4.3 L'arc-en-ciel Ce phénomène naturel (voir gure 1.16) étonnant est en réalité assez facilement expliqué grâce à la loi de la réfraction et à celle de la dispersion. On sait que la pluie et le soleil sont impliqués, puisqu'il a gé- Fig. 1.15 Le bâton brisé Fig. 1.16 L'arc-en-ciel Remerciements à Nicolas Bouillon. Voir le site de Wikimedia Commons : http://commons.wikimedia.org/wiki/Image:Panorama_arc.jpg. néralement lieu juste après la pluie et quand le soleil revient. De plus, on sait aussi que le soleil est alors relativement bas et toujours dans le dos de l'observa-teur. Ce phénomène possède une composante géomé- trique et une autre ondulatoire. Nous n'aborderons ici que sa partie géométrique. Elle implique des gouttes d'eau en suspension dans l'air. Celles-ci sont sphé- riques et sont traversées de rayons lumineux comme le montre la gure 1.17. On constate que la goutte est traversée par le rayon lumineux qui subit à l'entrée dans celle-ci une réfrac-tion, puis se rééchi sur la sa surface intérieure et enn ressort en se réfractant une seconde fois. A l'ori- 13