Comme des centaines de millions de citoyens européens, j’aime beaucoup l’Europe, et me sens profondément européen. Mais mon Europe à moi, est celle de Châteaubriand, de Victor Hugo, d’Aimé Césaire, de Jean-Paul Sartre, de Marcel Camus, de Victor Schoelcher… et mon Europe à moi, comme pour des centaines de millions de citoyens européens, n’est pas celle de l’Europe de l’Euro.
1. BREXIT, GREXIT, EXIT, …
Comme des centaines de millions de citoyens européens, j’aime beaucoup
l’Europe, et me sens profondément européen. Mais mon Europe à moi, est
celle de Châteaubriand, de Victor Hugo, d’Aimé Césaire, de Jean-Paul Sartre,
de Marcel Camus, de Victor Schoelcher… et mon Europe à moi, comme pour
des centaines de millions de citoyens européens, n’est pas celle de l’Europe de
l’Euro.
L’expression allemande : « Euro ist Teuro », « l’Euro, c’est chérot », « l’Euro, c’est cher »,
suffit à illustrer la désaffection du peuple européen vis-à-vis de l’Europe de l’Euro, qui est
une Europe trop économique, et qui semble avoir oublié le social, la culture et la sécurité. Il
faudrait plus de L’Abbé Pierre et de Sœur Emmanuel dans les structures dirigeantes du
Parlement européen. L’Europe d’aujourd’hui ressemble plus à une Europe faite pour les chefs
d’entreprises et leurs bénéfices personnels, qu’à une Europe à l’écoute et au service des
peuples.
On est arrivé, par exemple, à la situation actuelle où une main d’œuvre bon marché venue des
10 nouveaux pays membres qui ont rejoint l’Europe, depuis le 1 er Mai 2004, et payée à 2 ou
3 Euros de l’heure, fait concurrence à la main d’œuvre qualifiée de l’ancienne Europe des 15,
main d’œuvre qualifiée jugée trop onéreuse par des chefs d’entreprises qui ont à respecter un
minimum salarial et à prendre en charge une partie des protections sociales.
Quant à la culture en Europe, le résultat est édifiant d’inefficacité. Si l’Euro, la monnaie
européenne circule en Europe, il n’en est pas de même, par exemple, pour le cinéma. Nous
sommes envahis par des films américains, superbement distribués en Europe, mais où sont les
films européens, ils ne sont pratiquement pas vus sur le territoire européen, mal distribués, ils
sont le plus souvent confinés à leur pays d’origine.
Où sont les films allemands, où sont les films autrichiens, où sont les films belges, où sont les
films danois, où sont les films finnois, où sont les films francais, où sont les films anglais, où
sont les films grecs, où sont les films irlandais, où sont les films italiens, où sont les films
luxembourgeois, où sont les films hollandais, où sont les films portugais, où sont les films
suédois…Hé bien le peuple européen dans son ensemble avec plus de 400 000 000
d’habitants ne les voit pas.
Sur le plan sécuritaire, l’Europe semble avoir sacrifié la sécurité de ses concitoyens au veau
d’or du capitalisme tout azimut. Sous le prétexte de « la liberté de circulation des biens et des
personnes », les contrôles ont pratiquement disparu aux frontières des nations européennes.
Décision difficile à comprendre en ces temps incertains que nous traversons aujourd’hui, le
triste attentat de Madrid du 11 Mars 2004 étant une illustration parmi tant d’autres.
De plus, où est le parquet européen de justice, hé bien à ma connaissance, il n’existe pas
encore. Où est le fichier centralisé qui regroupe les données de tous les criminels des pays
membres de l’Europe, hé bien à ma connaissance, il n’existe pas encore, ce qui signifie qu’un
criminel de Lettonie par exemple, peut circuler dans n’importe quel pays de l’Europe, sans
qu’il soit possible aujourd’hui, d’en avoir connaissance, inquiétant, non ? Quant à la police
européenne, dispose - t’elle de véritables moyens pour répondre aux besoins d’une population
de plus de 400 000 000 de citoyens, allez donc poser la question à Europol.