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Bernard sananes, homme d’influence, médias
1. 24/1/2016 Bernard Sananes, homme d’influence, Médias
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Bernard Sananes, homme
d’influence
LAURANCE N'KAOUA / JOURNALISTE | LE 21/01 À 21:23
Communication : du latin « communicare », action de mettre en commun, de faire part de, de partager,
d’après le dictionnaire. Pour Bernard Sananes, c’est aussi l’art de l’analyse, du choix des mots, de
l’influence, et presque un « sixième sens », affirment ses proches. « Mon père m’a appris le sens du
client », résume ce fils d’un représentant de commerce qui l’emmenait, enfant, sillonner les routes de
France dans sa Renault. Sans doute n’estce pas un hasard si Bernard Sananes est si attaché aux
territoires français, devenant, au passage, un spécialiste de la carte électorale.
Il y a quelques mois, ce dirigeant, qui présidait l’Institut de sondages CSA, démissionnait pour créer son
propre cabinet d’études et de conseil Elabe. Et il y a quelques jours, ce Niçois de cinquantedeux ans
s’élançait déjà dans une opération de croissance externe : Elabe annoncera lundi le rachat de
Médiascopie, la société de Denis Muzet, qui mesure l’adhésion d’un public à un contenu audiovisuel. Né
en juin le groupe, basé à Levallois, compte déjà 20 salariés.
Avec ses open spaces, ses bureaux vitrés, son yucca et une vue sur la tour Eiffel, Elabe a l’allure d’une
startup. Et pourtant, de Vincent Bolloré à Stéphane Fouks en passant par Xavier Bertrand ou Manuel
Valls, son président connaît le ToutParis depuis de longues, très longues années. Sur un coin de table,
des piles de cartes de vœux attendent un mot de sa main. « Il creuse un sillon sur le long terme, raconte
son ami d’enfance Olivier Pardo, ténor du barreau et avocat, entre autres, d’Eric Zemmour. Il est très
fidèle, jamais arrogant et souvent inquiet. »
"Immense travailleur"
Attachant, intuitif et perfectionniste, aussi. Mais Bernard Sananes, qui se couche tôt, se lève aux
aurores, déteste l’avion, revendique son « côté provincial » et fuit les mondanités, est d’abord, diton, un
« immense travailleur ». Ses débuts en 1984, au service des premières radios libres, en attestent : « Il
fallait que je me réveille à cinq heures du matin pour l’écouter sur Radio IledeFrance et lui dire ce qu’il
pouvait améliorer », raconte Olivier Pardo. La communication fut donc une discipline scrutée, peaufinée
sur les bancs de Sciences po ou à l’Institut professionnel du journalisme, puis du « Quotidien de Paris »
seance portrait chez elabe le 1er octobre 2015 a levallois. photos by emeric fohlen - efohlen@gmail.com - Emeric Fohlen