3. Mon travail photographique propose un regard sur l’idée de disparition et de dégradation de la
vie, en particulier celle des êtres vivants silencieux comme les végétaux. Les changements d’état de
vie (la végétation) nous amènent à une réflexion profonde sur la condition humaine. À travers mes
images, j’essaie de faire ressentir la présence d’une sensibilité de la texture et des sensations, souvent
avec un cadrage très proche du sujet : des moisissures, des traces, des détails d’un état de
dégradation… Dans mes constructions et mes installations, je m’intéresse particulièrement au
processus de disparition, en m’inspirant d’une oeuvre d’Ismail Bahri : « Source », une vidéo qui
montre le processus de disparition d’une surface qui se consume.
Il existe souvent un jeu d’équilibre dans ma pratique de la construction : un balai qui se tient
debout grâce au contrepoids des clémentines ou avec un bâton d’encens comme support, des
structures en papier qui tiennent debout...Ces relations structurales sont aussi fragiles que leur matière.
Le choix de mes matériaux, de formes ou de structures est lié à mon intention de sublimer la fragilité
de la vie et la notion de temps.
Ainsi, mon travail se compose en deux parties : une partie porte sur la vie et la mort qui sont
plus précisément représentées par des petites branches liées à la fragilité, l’équilibre, la dégradation, la
disparition, l’éphémère et la transformation ; l’autre partie se construit autour du questionnement de la
répétition des gestes et la notion du temps.
6. Enroulement
D’où vient cette forme ?
Est-ce un rassemblement de matière naturelle et de matière industrielle, ou une accumulation de
temps ? Plutôt un temps circulaire, un temps enregistré par la matière, une construction avec un
geste et un temps répétitif. Avec comme base une forme irrégulière, cette structure s’étend et se
développe au fur et à mesure.
En référence d’une oeuvre de Michel François « Enroulement », 2016. Il enroule des sphères en
obsidienne avec des rubans de papier, il a créé une forme plate qui évolue en cercle et se déforme
en ajoutant d’autres obsidiennes. Je m’interroge donc, sur ce que deviendrait une forme si j’enroule
des branches ou des bâtons ou d’autres formes longues ? Après avoir modifié la matière, sans
changer le geste, comment le temps modifiera-t-il la forme et la matière ?
Yunyi GUAN,
Enroulement N°1
Rubin en bois, branche
Dimension variable
2018, beaux arts de Nantes, à Nantes
7. Enroulement
D’où vient cette forme ?
Est-ce un rassemblement de matière naturelle et de matière industrielle, ou une accumulation de
temps ? Plutôt un temps circulaire, un temps enregistré par la matière, une construction avec un
geste et un temps répétitif. Avec comme base une forme irrégulière, cette structure s’étend et se
développe au fur et à mesure.
En référence d’une oeuvre de Michel François « Enroulement », 2016. Il enroule des sphères en
obsidienne avec des rubans de papier, il a créé une forme plate qui évolue en cercle et se déforme en
ajoutant d’autres obsidiennes. Je m’interroge donc, sur ce que deviendrait une forme si j’enroule des
branches ou des bâtons ou d’autres formes longues ? Après avoir modifié la matière, sans changer le
geste, comment le temps modifiera-t-il la forme et la matière ?
Yunyi GUAN,
Enroulement N°2
Rubin en bois, branche
Dimension variable
2018, beaux arts de Nantes
Yunyi GUAN,
Enroulement N°3
Rubin en bois, branche
Dimension variable
2018, beaux arts de Nantes
8. Yunyi GUAN, Sans titre, montage des images, 14,85 cmx16,8cm, 2018, Beaux-Arts de Nantes
Yunyi GUAN, Sans titre, montage des images, 14,85 cmx16,8cm, 2018, Beaux-arts de Nantes
Sans titre ( montage des images)
Un montage de photos crée en jouant le contraste des différentes textures des matières naturelles.
Une photographie sensorielle et un recadrage précis a pour objectif de créer une nouvelle sorte
d’organisme vivant en deux dimensions. À travers cette pièce, j’ai fait une comparaison des
textures en les fragmentant puis les aient reconstruits. On se trouve dans un espace ambigu où l’on
se demande de quel coté nous sommes ? à l’intérieur ou l’extérieur ?
9. Sans titre ( montage des images)
Un montage de photos crée en jouant le contraste des différentes textures des matières naturelles.
Une photographie sensorielle et un recadrage précis a pour objectif de créer une nouvelle sorte
d’organisme vivant en deux dimensions. À travers cette pièce, j’ai fait une comparaison des
textures en les fragmentant puis les aient reconstruits. On se trouve dans un espace ambigu où l’on
se demande de quel coté nous sommes ? à l’intérieur ou l’extérieur ?
Yunyi GUAN, Sans titre, montage d'image, 17,82cm x 21cm, 2018, Beaux-Arts de Nantes
Yunyi GUAN, sans titre, montage d'image, 2018, Beaux-Arts de Nantes
Yunyi GUAN, vue d'accrochage de photo
Tabouret mis en place pour avoir une nouvelle expérience et vue
2018, Beaux-Arts de Nantes
10. Présentation n°2 Présentation n°2
Présentation n°1 Présentation n°1
Présentation n°3 Présentation n°3
Présentation n°4
Présentation n°5
Présentation n°5
Présentation n°4
Yunyi GUAN, Déroulement, différente présentations, prise de vue d'accrochage, dimension variable
Roulaux de papier, 2018, à Nantes
Yunyi GUAN
Déroulement
Roulaux de papier
différente présentations
prise de vue d'accrochage
dimension variable
2018, à Nantes
Déroulement
Je plie un rouleau de papier et le déroule ensuite dans un espace. En faisant les plies, je m’interroge
sur la réalisation d’une forme et sur l’action même de “ dérouler” dans l’espace. Comment la forme
change par rapport aux plies ? Comment le rouleau de papier prend forme en le déroulant dans l’espace
? Est-ce qu’il arrive à se tenir malgré sa fragilité et sa légèreté ?
11. Yunyi GUAN
Des formes de vie
Papier, bâtons d'encens, feu
Installation, dimention variable
2019, à NanteYunyi GUAN
Des formes de vie
Papier, bâtons d'encens, feu
Installation, dimention variable
2019, à Nantes
Des formes de vie
J’assimile la vision sur la vie qui s’écoule au papier qui se consume. Au départ, telle une feuille blanche, qui
représente la vie qui peut être sans brûlure, sans tâche et sans bavure, à partir du moment où la structure de papier
commence à brûler, elle commence à se pencher, tomber et se transformer. Avec un rouleau de papier plié dont
la forme est unique et fixé par un bâton d’encens, cela renvoie à la métaphore du processus de transformation de
la vie à la mort. Comment cette forme change au fur et à mesure ? Que va-t-elle transformer, dans quelle mesure
? À quel moment le processus va-t-il s’arrêter ? Par quel chemin la fumée va-t-elle traverser la structure ? Que
reste-t-il quand tout a cessé ? Et que ressent-on ou pense en observant ce processus ? S’il y a plusieurs corps qui
sont plus ou moins identiques, et qu’on les allume en même temps, est-ce que leur fin sera identique ? À la même
vitesse ? Je me suis posée énormément de questions sur cet événement éphémère.
12. Joyeux Noël
La durée de vie est courte, comme celle d’un sapin de Noël, jamais assez à satisfaire le désir
de la consommation de l’Homme. Pour donner de la valeur et faire renaître un sapin, j’ai
enlevé toutes ses aiguilles vertes et les ai conservées dans les boules décoratives. Ces aiguilles
sont devenues sa propre décoration. Il est si fragile et son équilibre dépend de son propre
poids, on ne sait pas combien de temps il peut tenir.
Yunyi GUAN
Joyeux Noël (prise de vue d'accrochage)
Sapin, boule transparente décorative
Sculture, dimension variable
2019, à Nantes
13. Yunyi GUAN
Le manque (prise de vue d'accrochage)
Bambou
Sculture, dimension variable
2019, à Nantes
Le manque
En écho à une chanson de Serge Gainsbourg « Les petits trous » qui présente l’ennui de
la répétition d’un geste, et une phrase d’un poème chinois écrit par SuShi qui exprime le
manque, symbolisé par la lune, une métaphore de l’absence :
« 人有悲欢离合,月有阴晴圆缺 »
traduction N°1
L’homme est joyeux et triste,
seul et aimé,
la lune est sombre et claire,
ronde et voilée
traduction N°2
On s’unit dans la joie et on se quitte dans la peine;
ainsi elle croît et décroît,
voilée ou pleine.
La perfection n’est pas de ce monde.
C’est paradoxal, mais en même temps j’ai donné un sens poétique et sentimental à un geste
mécanique en faisant des trous, parfois complets ou imparfaits sur les feuilles d’un bambou.
14. Printemps
J’ai ramassé en plusieurs vagues des pétales et j’ai ressenti les caresses du vent en faisant une
promenade. Le moment où ces pétales de fleurs se sont envolées dans les airs m’a rappelé la
présence du printemps. J’ai conservé ce moment unique et enlevé les autres éléments autour,
comme les feuilles vertes ou les feuilles mortes, les herbes, les arbres, la route etc. Ainsi, ce travail
est une représentation d'un phénomène naturel créé avec un seul élément : les pétales de fleurs.
Par ailleurs, il existe aussi la question du paysage dans ce projet, c'est pourquoi j'ai choisi de coller
des pétales avec de l'eau sur les vitres transparentes des fenêtres ou sur des vitrines. Ces pétales
s'envolent avec le vent et le temps qui passe, un paysage caché émerge au fur et à mesure.
Yunyi GUAN, Printemps (présentation n°2), pétales des fleurs, l'eau, dimension variable, 2019, à Nantes
Yunyi GUAN
Printemps (présentation n°1)
Pétales des fleurs, l'eau
Dimension variable
2019, à Nantes
15. Sculpture en céramique (projet en cours)
Yunyi GUAN, Sculpture en céramique, dimension variable, 2018-2019, à Nantes
Yunyi GUAN, Sculpture en céramique, prise de vue d'accrochage, dimension variable, 2018-2019, à Nantes
16. Sculpture en céramique (projet en cours)
Yunyi GUAN, Sculpture en céramique, dimension variable, 2019, à Nantes
Yunyi GUAN, Scuplture en céramique, dimension variable, 2019, à Nantes
17. projet 3: "g", Photographie numérique ( une collection de nature morte, chaque planche est catégorisé
par le poid de chaque nature morte ), couleur, A2